Vidéo – Un kiekenfretter vous parle !


Bob Dechamps (1914-2002)

Le poème en picard est ici.

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17 réponses à “Vidéo – Un kiekenfretter vous parle !

  1. Avatar de Michaël R
    Michaël R

    En Wallonie, du moins à Liège, le « une fois » est remplacé par « un peu » : « fais un peu ceci », « passe moi un peu ça »…..

  2. Avatar de Marichal Stéphane
    Marichal Stéphane

    Héhé, j’ai bien ris ! Bonne année au blog et aux gens de bonne volonté.

  3. Avatar de Juannessy
    Juannessy

     » Plus que d’un endroit où je puisse habiter , j’ai besoin d’un endroit où je puisse revenir  » ( Yvan Audouard )

    PS : si les prochaines vidéos sont en parler bruxellois , je les comprendrai aussi bien qu’à l’écrit .

  4. Avatar de PAD
    PAD

    Hommage à Yvonne Serruys (Rosati d’honneur en 1910)

    Eprise du souci de modeler les âmes
    Et de créer la vie au caprice des doigts,
    Votre pensée exalte un art grec où l’on voit
    S’éclairer le regard mystérieux des femmes.

    Et parce que la Flandre a fait vibrer les gammes
    Des splendeurs de la vie, il vous plaît, quel que soit
    Votre beau rêve d’art, d’en ciseler l’émoi
    Et de fouiller les coeurs pour en sculpter les drames.

    Téniers vous rappela « St- Antoine » tenté
    Et votre « Ronde » est soeur de notre ample gaieté.
    Dans ses yeux inspirés où s’accumule une âme

    Votre « chanteuse » évoque un idéal vainqueur.
    Il est votre lumière et son reflet, Madame,
    C’est votre charme blond parmi nos humbles fleurs.

  5. Avatar de torpedo
    torpedo

    Solidarité des gens du coins (celui ou on les place – écoliers, quand ils ne rentrent pas dans le moule à la mode)…

    Je suis un peu plus jeune que vous Paul,
    Moi c’était pour cet accent tenace de titi Parisien,
    Lorsque je daignais m’exprimer au cours d’Anglais,
    Qu’on me désignait soudain l’angle de la classe…
    Et Il en allait de même aux nouveaux cours de « Maths modernes ».
    Dont le langage, pourtant sans accent, lui, m’était tout aussi étranger.
    Quelque soit l’époque, comme on peu le voir,
    Il y a toujours matière à garnir pour l’exemple un ou deux coins de classe…
    Mais les choses ont enfin changé, et aujourd’hui,
    Bien souvent on y met plus jamais personne,
    Sans doute de peur de manquer de coins…

    Eric.

  6. Avatar de Alain Adriaens
    Alain Adriaens

    Il n’y a plus que les immigrés carolos du siècle dernier pour jaser le brusseleer comme ça…
    Pas mal la vidéo de Bon Deschamps, mais, quand même, son best seller ça reste « Djozef à messe », quand même: https://www.dailymotion.com/video/xc4zzi. Quant à l’origine de kiekefretter, plusieurs versions: https://www.bxlblog.be/2009/01/16/kiekefretter/ . Chaque à s’mode…

    1. Avatar de Paul Jorion

      Monument à Éverard t’Serclaes

      Ce dernier bas-relief comporte un détail pittoresque dans le coin inférieur droit : une femme retirant une volaille d’un panier, discrète allusion au sobriquet des Bruxellois, « Kieke(n)vreters » – mieux connu par ailleurs sous sa forme « Kieke(n)fretters » en dialecte bruxellois -, c’est-à-dire « mangeurs de poulets ». L’allusion est plus explicite sur les culots des pilastres : sur celui de gauche, un marmiton tient un poulet mis sur une broche ; sur celui de droite, un joyeux luron tient une chope sur laquelle est écrit le mot « kiekevreters ».

      J’aime bien l’histoire des marmitons utilisant leurs broches comme armes.

      Selon la légende, en effet, rapportée par Foppens, les marmitons venant en aide à t’Serclaes ont combattu avec leurs broches contre les troupes du comte de Flandre qui occupaient Bruxelles. Lire : Paul Combaz et Armand de Behault, « La première enceinte de Bruxelles (à propos du dégagement de la tour dite ‘la tour noire’) », dans : Annales de la Société d’Archéologie de Bruxelles, tome Ier, Bruxelles, 1888, p. 164-165, note 1 : « L’historien Foppens prétend que c’est en mémoire du fait d’armes de 1356 (il dit erronément de 1376), dans lequel s’étaient distingués les marmitons et les cabaretiers, qu’on nommait alors Spits-fieltjens, que l’on a vu pendant de longues années deux figures de marmitons avec leurs broches au haut des pignons de la Porte de Flandre ». Lire également : Collection des anciennes portes de Bruxelles et autres vues remarquables du Royaume des Pays-Bas, Bruxelles, 1823, p. 16-17 : « Cette journée est encore appelée aujourd’hui quaden woensdag. Le comte de Flandre ne conserva que bien peu de temps cette conquête ; Éverard ‘Tserclaes, des familles patriciennes, secondé d’une cinquantaine de compagnons déterminés, résolut de l’en chasser ; il avait des intelligences dans la ville, et, profitant d’une nuit obscure de l’automne (celle du 24 octobre 1356), il s’approcha des murailles de la ville, par la montagne aux Herbes potagères, vers les tours tracées sur le dessin de la première enceinte. Les remparts étaient négligemment gardés ; il sut en profiter, les escalada au cri de guerre : Brabant au riche duc, Limbourg à qui la conquit, renversant les soldats qui les gardaient et répétant ces cris par la ville; les bourgeois coururent aux armes et se joignirent à lui et à ses compagnons ; les soldats de Louis, surpris, opposèrent une faible résistance et gagnèrent les portes pour se soustraire au glaive des vainqueurs. Éverard arracha la bannière de Flandre, qui depuis la bataille était restée plantée sur le marché. Les marmitons-tournebroches qui avaient combattu avec des armes qui jusqu’alors n’avaient servi qu’à enfiler des poulets, dindons ou poulardes, et qui avaient beaucoup contribué à la déconfiture des ennemis de leur légitime duc, en furent récompensés par la pose des deux Spits-Filtjens qui furent placés sur le haut de la porte, soit en dérision de la défaite de l’ennemi, soit en mémoire éternelle de leur haut fait d’armes. La ville ayant été agrandie depuis 1357, la rue que l’on bâtit contre ces anciens murs, prit le nom de Storm-straet ou d’Assaut. »

  7. Avatar de Van Den Meersche Luc
    Van Den Meersche Luc

    A wel Meniir Jorion, da was goe gesprèèèke ! …. ça c’est une fois bien parlé ! Faut participer à la plantation du Meyboom ou arbre de joie qui fut planté pour la première fois en 1213 pour célébrer la victoire des Bruxellois sur les Louvanistes, une bonne occasion pour manger des frites du frikot et des escargots de mer à la charrette mais surtout la possibilité de renouer avec le « brusseleir » !! Comme la Procession dansante d’Echternach, la plantation du Meyboom est reconnue Patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’Unesco. Cette manifestation s’organise toujours le 9 août ! Bonne Année Monsieur Jorion et au blog.

  8. Avatar de Luc
    Luc

    Excellent ! Surtout en ce qui concerne l’accent : c’est exactement ce que j’entends encore tous les jours dans mon vieux quartier bruxellois.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Je précise que je maîtrise aussi l’ABN (algemeen beschaafd Nederlands) : In memoriam Dop Bles 😀 .

  9. Avatar de Chabian
    Chabian

    Il y a une mentalité de frondeur au bruxellois. Manneke Pis est le gamin qui pisse (« comme je pleure ») sur toutes les normes imposées, il y a cette permanence du nom de l’Amigo, ancienne prison de l’occupant espagnol et surnom donné à l’hôtel qui le remplace mais aussi au commissariat de police voisin. Quick & Flupke mènent la vie dure à l’agent de quartier n°15 (Hergé). J’ai donc pensé, et je ne suis pas le seul, que les « bouffeurs de poulets » pourraient être des bouffeurs de flics !

  10. Avatar de Maxfriend
    Maxfriend

    Je vous ai entendu dire « Kaaskopf » pour « tête de fromage » comme en alsacien.
    Tout comme « Drénkgàld » pour « pourboire » comme nous le prononçons en Centr’Alsace.
    Le « Fretter » devient « Frasser » pour bouffeur, chez nous

    Je vous offre une petite blague d’ici :
    Mér màcht d’àrveit ken angcht, ich kànn d’r nàva schlofa !
    (le travail ne me fait pas peur, je peux dormir à coté !)

    1. Avatar de Paul Jorion

      « Kaaskop », « drinkgeld », « vreter ».

  11. Avatar de lit75
    lit75

    Et finalement, le parlement Wallon va evoir se prononcer sur l’accord sur le Brexit ou pas ?
    En fait, la réponse est apparemment : bah on sait pas :

    https://www.rtl.be/info/monde/europe/l-accord-du-brexit-devrait-eviter-une-ratification-par-tous-les-parlements-nationaux-1193508.aspx

     » l’arrêt « Singapour » que la Cour de justice de l’UE a rendu en 2017 a différencié clairement la manière de ratifier les accords négociés selon que les matières traitées relèvent de la compétence exclusive de l’UE (commerce, notamment) ou mixtes (protection des investissements). Mais la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne laisse penser à la Commission que le mandat de négociation qu’elle a proposé lundi de faire adopter par les Vingt-sept n’implique que marginalement des compétences mixtes, ce qui fait que l’UE aurait « pris la compétence », selon une source à la Commission. Cette question sera tranchée en toute fin de processus.  »

    Je ne sais pas pourquoi, j’ai une soudaine envie de pop-corn.

  12. Avatar de DD
    DD

    Deux poèmes en rouchi,
    Paul est seul responsable
    du retour du refoulé !
    Qu’il en soit remercié

    Jules Mousseron poète mineur (1868-1943)

    L’ patois
    J’ai fort quièr el français, ch’est l’ pu joli langache,
    Comm’ j’aime el biau vêt’mint qué j’ mets dins les honneurs.
    Mais j’ préfèr’ min patois, musiqu’ dé m’ premier âche,
    Qui, chaqu’ jour, fait canter chu qu’a busié min cœur.
    L’ patois s’apprind tout seul, et l’ français, à l’école.
    L’un vient in liberté, l’autr’ s’intass’ comme un rôle.
    Dins l’ peine, un mot patois nous consol’ davantache ;
    Dins l’ joie, à l’ bonne franquette, i corse el bonne humeur.
    Il est l’ pus bell’ rinscontre au cours d’un long voïache,
    L’ pus douch’ plaint’ du soldat au mitan des horreurs.
    L’ patois s’apprind tout seul, – el français, à l’école.
    L’un vient in liberté, l’autr’ s’intass’ comme un rôle.
    Les deux sont bons, bin sûr, mais not’ patois pourtant,
    Reppell’ mieux les souv’nirs d’eun’ jeunesse effacée.
    L’ patois, ch’est l’ fleur sauvach’ pus qu’eune autr’ parfeumée…
    C’est l’ douche appel du soir d’eun’ mère à ses infants.

    L’ guéïole
    Un soir, el’ tiot Dodoph’ soupot avec ès père.
    S’ tartin’ n’étot point crasse : i n’arrêtot point d’braire :
    « Vettiez, pèr’, j’ai point d’ burr’ ch’est si sec qué du bos,
    In avalant m’ bouchie, à m’ gassiau jé m’ fais d’ mo ! »
    L’ père répond : « T’oses t’ plaindre d’eun’ bonn’ tartin’ parelle ?
    Té mérit’ qué j’ té colle un raton d’sus t’ n’orelle.
    Minge t’ pain, et pri’ Dieu d’ d’avir chu qu’ j’ai vu dins m’ jonn’ temps.
    D’huit infants ch’étot mi l’ pus vieux quand j’avos t’ n’âge
    In griffot nos cantiaux avec du mou fromage.
    Eun’ pièche d’ burr’ durot toute eun’ éternité
    Avec èl’ truc qué m’ père il avot invinté
    I mettot l’ pièche d’ burre au mitan d’eun’ guéïole,
    Et l’ z’infants défilot’nt tertous à tour dé rôle.
    Chacun frotto s’ pain sec sur les barr’s comme il faut :
    In arrachot ses ongl’s in pourménant s’ cantiau !
    Hélas ! et rien n’ bougeot ; l’ guéïole étot trop dure !
    Pourtant, sans bertonner, in grignotot s’ pain sec.
    A ch’ t’heur’, pour ti souper, i t’ faudrot un bisteck ! »
    « Vous mingeott’ du pain sec, pèr ? » qu’il répond Dodophe.
    « Non, m’ garchon, acout’ chi l’ pinsé d’un philosophe :
    Ch’ti qui ming’ du pain sec, ch’est tant parç’ qui veut bin…
    In trouv’ toudis dé l’iau pour trimper s’ morceau d’ pain ! »

  13. Avatar de Bison, la colle super-puissante, intégriste, propagandiste et militante
    Bison, la colle super-puissante, intégriste, propagandiste et militante

    Vous devriez nous faire une semaine de Paul Jorion en vidéos avec ce délicieux accent. Il vous va si bien.

  14. Avatar de Hervé
    Hervé

    Superbe ! Merci M.Jorion pour ce beau moment. On aime vous voir aussi généreux et si facétieux. Moi, aussi j’ai beaucoup ri. D’un rire entendu comme une autre forme de respect pour la contrée habitée où les premières paroles se sont incarnées dans son propre corps pour y être cultivées / Au risque du très grand écart et un donné pour un rendu en écho avec votre dernière parole.  » Venir de quelque part « , là où ça a parlé et où la parole est en devenir : « D’où venons nous ? Qui sommes nous ? Où allons nous ?  » – Très belle émission de M. Brahic / France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/dernieres-nouvelles-de-lunivers/dernieres-nouvelles-de-lunivers-du-lundi-28-decembre-2020

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