Veille effondrement #6 – Les Plans B et C – retranscription

Retranscription de Les Plans B et C, le 9 août 2021.

Bonjour, nous sommes le lundi 9 août 2021 et la vidéo s’appellera : « Le plan B et le plan C ». Hier, j’ai fait une vidéo de la même manière où j’ai laissé entendre que j’avais abandonné le plan A. 

Le plan A, c’est quoi ? C’est sauver l’espèce humaine sur la planète Terre et hier, j’ai lancé sur mon blog – et en faisant ma vidéo, je l’ai lancé d’une certaine manière aussi – en disant : « Je lance une ‘Veille effondrement sur mon blog’ ». J’ai expliqué que j’avais regardé les nouvelles aux États-Unis et qu’à l’exception d’un truc dont je considérais que ça ne faisait pas partie de l’effondrement, toutes les nouvelles, pour la première fois, n’étaient que des nouvelles liées à l’effondrement : soit des incendies catastrophiques, soit le retour du Covid-19 aux États-Unis dans une vague qui – comme elle est partie – risque d’être pire encore que les précédentes. Et il y avait un évènement, un évènement politique aux États-Unis dont j’ai dit que celui-là n’était pas dans l’effondrement et j’ai changé d’avis : il fait partie de l’effondrement. 

Et en y réfléchissant ce matin, tout l’épisode Trump en fait, je peux le reclasser comme faisant partie de l’effondrement et je vais en faire une lecture systématique de cette manière-là et j’ai l’impression que les anomalies, les bizarreries qui existaient encore vont disparaître une fois que ce sera vu dans cette perspective-là. 

Alors, le plan A, garder l’espèce en bonne santé sur la Terre : le rapport du GIEC qui avait déjà fuité va paraître tout à l’heure dans la journée. Soit il confirme ce que les fuites avaient dit et soit, s’il a une vision un peu édulcorée par rapport à ça, tout le monde dira : « Ils n’ont pas osé dire comment c’était en réalité » donc c’est la version ayant fuité qui fera foi et je suppose… je m’interromps parce que je pense aux gens qui l’ont fait fuiter, c’est qu’ils avaient peur sans doute qu’on édulcore dans la publication et qu’ils voulaient qu’on sache exactement de quoi il s’agissait et donc, ces fuites – c’était quoi ? il y a quelques semaines – ça venait confirmer ce que tout le monde savait déjà depuis un moment, c’est-à-dire que les prévisions du Club de Rome, le rapport Meadows, Monsieur et Madame, en 1972, avait vu juste et qu’en fait, les courbes qu’ils avaient produites montrant un effondrement en 2030 – ils se sont peut-être un peu trompés : on a peut-être 10 ans d’avance – que tout ça se vérifie. 

Je n’ai jamais ignoré l’existence de ce rapport : je suis intervenu moi, personnellement, dans le plan A, le sauvetage de l’humanité, en commençant à écrire systématiquement des billets sur mon blog, à faire les articles qu’on me demandait. Quand on me donnait des chroniques à faire, avec carte blanche, je les consacrais à ça. Beaucoup de celles que j’ai faites dans ma chronique financière du Monde, en fait, c’étaient des thèmes apparentés à l’effondrement, à l’extinction, de même dans les chroniques que je fais pour le magazine Trends-Tendances en Belgique. Mais je continuais de travailler à alerter, à dire qu’il fallait absolument qu’on se mobilise. 

J’ai écrit ça en 2015. Le livre où je rassemblais ces idées a paru en 2016, il s’appelait « Le dernier qui s’en va éteint la lumière ». Il y avait déjà une BD faite [en 2011] avec Grégory Makles qui s’appelait « La survie de l’espèce ». Là, j’ai posé le problème et j’ai dit : « Je ne crois pas que ça ne marchera pas, en raison de la logique du profit qui est tellement présente chez nous qu’on ne pourra pas la sacrifier ». Le seul espoir, j’ai dit, c’est quand les commerçants, les marchands, se rendraient compte qu’il n’y aurait plus de client, et qu’à ce moment-là, ils changeraient de cap. Mais ça n’a pas eu lieu. 

Il aurait fallu faire des choses en 2016, à la parution de ce livre. Il y a des tas de gens qui ont aussi écrit des livres : la vague a commencé à peu près à ce moment-là, vers 2015-2016, et le thème de la collapsologie est venu à l’avant-plan. On a commencé à parler de l’effondrement. Jusqu’à hier, je gardais un petit espoir qu’on allait se mobiliser mais le fait est qu’on ne s’est pas mobilisés. On parle de mesures qui seront prises et qui seront mises en œuvre d’ici 2030, d’ici 2050. Le monde en 2050 ne sera pas beau à voir et – comme je le disais l’autre jour – ce n’est pas en interdisant les chalumeaux en plastique pour les gosses et les cotons-tiges pour les bébés qu’on aura fait ce qu’il fallait. 

On nous parle d’« économie verte », de durable, de renouvelable et tout ça, c’est râpé : c’est beaucoup trop tard. Le carbone, l’anhydride carbonique, le gaz carbonique, le CO2, je vois que ça a augmenté d’un tiers dans l’atmosphère depuis 1960. Ça fait quoi ? 60 ans. Il y avait des tas de choses déjà qui étaient tout à fait compromises. La voiture électrique, ça mobilise des ressources qu’on ne pourra plus mobiliser, etc. 

Alors, le plan B et le plan C, vous savez ce que c’est. Le plan B, c’est qu’on aille habiter ailleurs et le plan C dont je parle toujours sérieusement mais on ne me prend jamais au sérieux quand je parle de ça, j’en parle depuis pas mal de temps. Le plan C, c’est que nous transmettions ce que nous avons pu faire, oui, que nous ayons des héritiers mais que ces héritiers, ce ne seraient pas des êtres humains. Pour moi, quand je dis ça, ce n’est pas du tout de la blague. J’ai été chercheur en intelligence artificielle entre 1987 et 1990 et ce qui se passait à ce moment-là, c’est qu’il y avait des tas d’obstacles à lever. Il y a eu un « hiver de la recherche » en intelligence artificielle mais en réalité, il n’était pas tellement dû au fait qu’on ne savait pas ce qu’il fallait faire ou qu’on n’avançait pas : c’est surtout du côté du financement que cet « hiver » a eu lieu. La recherche en IA était liée à la guerre froide et quand la guerre froide s’est terminée – mon projet aussi s’est terminé de cette manière-là – on a réduit le financement des armées et c’est ça qui a fait que la recherche en IA n’a pas continué pendant une époque. 

J’ai déjà raconté cela : je ne savais pas de mon côté que je travaillais pour l’armée au lieu de British Telecom qui m’employait officiellement, et mes collègues non plus ne le savaient pas. C’est au moment où les fonds ont été épuisés qu’on nous a dit qu’en fait, on travaillait pour l’armée et qu’on nous a proposé d’ailleurs d’aller travailler dans une caserne quelque part, avec le budget réduit qui restait. 

Ça, c’est la solution C. Personnellement, je n’ai aucune compétence pour travailler sur le plan B. Alors, encore hier, il y a quelqu’un qui dit : « Oui, on ne pourra jamais faire une atmosphère sur Mars parce que la gravité n’est pas suffisante ». Je ne sais pas s’il faut répondre oui ou non, je n’en sais rien. Je sais qu’il y avait une atmosphère autrefois alors que la gravité devait être la même mais je ne vais pas entrer là-dedans : avec les ressources qui me restent, le temps qui me reste à vivre, je ne vais pas devenir un spécialiste de la conquête de l’espace. J’en parle à l’occasion et je dis, par exemple quand on m’interroge là-dessus, je dis : « On ne pourra pas avec les êtres humains non-bidouillés, on ne pourra pas faire ça de toute manière ». Il faudra qu’on fasse de nous des OGM. On appelle ça de l’augmentation : « enhancement » en anglais [du vieux français « enhaussement »]. Il faudra qu’on nous bricole. Et on y travaille, je le sais. J’ai fait un article d’ailleurs où j’explique que c’est simplement parce qu’on n’est pas assez avancés qu’on dit qu’on ne le fera jamais et que quand on lit entre les lignes, il est écrit : « … pour le moment… ne parlons pas de ça maintenant » et ainsi de suite. Pourquoi ? Parce que les chercheurs travaillent et qu’ils vont nous bidouiller des êtres humains qui vivront beaucoup plus longtemps, qui n’auront pas besoin d’autant dépendre de l’oxygène comme nous le faisons maintenant, qui seront beaucoup plus robustes. Ce seront des cyborgs, des hommes augmentés et des femmes augmentées. Il faut ça si on veut aller vraiment dans d’autres systèmes stellaires. Le temps qu’il faut ? Il faut 1.000 ans minimum et donc, il faut qu’on nous maintienne en vie pendant 1.000 ans et on y travaille, on va arriver à faire ça. 

Donc, le plan B, je ne suis pas sûr que ce soit infaisable. La question ne se pose même plus comme ça. La question se pose : est-ce qu’il y a une chance quelconque de le réaliser ? parce que l’alternative plan A : qu’on continue à vivre sur cette planète-ci, je crois qu’elle est vraiment totalement compromise. Oui, il y a des gens qui se sont déjà arrangés pour avoir des iles dans le Pacifique, qui sont plus ou moins en autarcie. Oui, il y aura peut-être des situations à la « Mad Max » ou bien comme dans le film et le roman « La route », c’est-à-dire des petites bandes de gens poursuivis par des cannibales parce qu’il n’y a plus rien d’autre à manger, qui essayeront de survivre ici et là dans des poches pendant un certain temps mais le climat, il est parti pour des milliers d’années sur la voie dans laquelle il est engagé, même si on arrête tout, même si tous les êtres humains disparaissent du jour au lendemain. Quant à ceux qui sont sur leurs iles désertes, il y aura des gens déterminés, des pirates, qui iront les chercher pour aller prendre les dernières ressources. Ils ne seront pas à l’abri d’un schéma « Mad Max », c’est-à-dire que des pirates essayent de retrouver l’endroit où il reste encore quelque chose pour survivre un peu plus longtemps. 

Plan B, donc conquête de l’espace. On nous parle du transhumanisme. Je vois aussi des gens qui disent : « Oui, il faudrait tout arrêter le numérique, transhumanisme = caca, etc. ». Mettons entre parenthèses cette histoire de transhumanisme. On le fera automatiquement. On va essayer de le faire parce que ça fait partie du plan B et du plan C mais alors là, plan C, transhumanisme dans un sens différent [ou « posthumanisme »], c’est-à-dire sans les hommes. Quand nous avons commencé à faire des robots, de l’intelligence artificielle, c’était pour nous aider, c’était pour travailler avec nous. C’est pour faciliter les choses pour nous. La difficulté, ça va être que ces machines-là, à mon sens – et ça, je le disais déjà non pas peut-être dans « Le dernier qui s’en va éteint la lumière » (2016) mais dans « Défense et illustration du genre humain » (2018) – le plan C, la transmission par nous aux robots avec intelligence artificielle de ce que nous avons pu faire, notre « legacy », notre héritage, à mon sens, c’est le plan C qui est le mieux avancé. Il faudrait rendre ces robots autonomes. Il faudrait – mais ça, tant qu’il y a de l’énergie solaire, le problème ne se posera pas véritablement – il faudrait faire que des robots construisent d’autres robots et comme des robots peuvent construire n’importe quoi en usine, il n’y a pas de raison qu’ils ne puissent pas construire des robots en usine. Il faut qu’ils aient une autonomie et puis il faut qu’ils puissent se réparer. On a déjà vu ça dans les films de science-fiction. 

Mais tout ça, le plan C, c’est le seul où il n’y a plus d’obstacle, où on doive dire : « il y a un truc où on ne sait pas encore du tout comment il faut faire ». Bon, le plan A, sauver l’humanité sur la Terre comme elle est maintenant, là, on peut dire en ce moment : « On ne sait pas du tout comment il faut faire ». Pour le plan B, nous envoyer tous dans l’espace ou certains d’entre nous, il y a des tas de problèmes encore à résoudre : une semi-immortalité, de vivre dans des environnements beaucoup plus durs, il y a encore des problèmes à résoudre avant qu’on ne puisse le faire. Je veux dire, sur le plan intellectuel, il y a encore des solutions à trouver à des problèmes. Pour le plan C, transmettre notre héritage à des machines, à ma connaissance – et c’est le domaine, je dirais, que je connais le mieux sur le plan technique – quand moi j’étais chercheur en intelligence artificielle (première partie puisque je considère que maintenant je me suis raccroché à une autre recherche sur laquelle je travaille pas mal), à cette époque-là, en 1987-1990, il y avait des problèmes qui apparaissaient insolubles. Ces problèmes qui apparaissaient insolubles, ils ont été résolus. Et ayant été résolus depuis, je ne vois plus de problème [majeur].

Quand les gens disent : « Oui, mais il faudrait mettre la conscience dans la machine » et des machins comme ça, Non ! Non ! j’ai déjà expliqué pourquoi on n’a pas besoin de la conscience, pourquoi la conscience, en fait, selon moi, c’est un artéfact, c’est quelque chose qui est apparu chez nous comme un sous-produit de la manière dont la mémoire fonctionne chez nous mais la machine n’a pas besoin d’être consciente. On peut lui donner une représentation d’elle-même avec des affects accrochés, etc. Ça suffit, ça suffit amplement et ça, bon, je vous le dis, ce n’est pas un problème insoluble : ce problème était déjà traité dans le logiciel que j’ai produit moi-même, ANELLA, pour les British Telecom et donc, c’est pas par hasard qu’on se réintéresse à ça et que ça me permet à moi de raccrocher, bien des années plus tard, à de la recherche dans ce domaine, 30 ans plus tard. 

Le plan C me semble le moins compromis. Si on met toutes les ressources là-dessus, donner l’autonomie aux robots sur le plan énergétique, leur permettre de se reconstruire, faire une intelligence artificielle qui soit générale, universelle, là, l’équipe avec laquelle je travaille, je crois, on a la réponse : on sait comment transformer des intelligences artificielles particulières (qui travaillent sur des problèmes très très particuliers comme gagner au jeu de go), nous savons comment faire pour les transformer en une intelligence artificielle de type universel, général, qui peut traiter n’importe quel problème et là, c’est là que la rencontre s’est faite entre les personnes qui m’ont approché et le travail que j’avais fait : c’est en prenant un modèle qui est inspiré de la psychanalyse, du modèle de l’humain que Freud a produit et qui n’est pas très très éloigné d’ailleurs du modèle de Skinner, c’est-à-dire le modèle behavioriste. Il y a peu de gens qui font le rapprochement entre le behaviorisme de Skinner et la psychanalyse de Freud. Je fais partie des gens qui parlent de ça, je crois que j’en ai parlé déjà dans mon livre « Principes des systèmes intelligents » qui avait paru, c’est quoi, en 1989. On a un modèle, on sait comment il faut faire pour donner une intelligence universelle générale plutôt que des intelligences particulières et j’espère que nous allons obtenir le financement que nous allons demander à la Commission Européenne, par ce biais-là. 

Qu’est-ce que je recommande ? Je recommande aux gens qui me regardent de se mobiliser, se mobiliser pour le plan A parce qu’il faudra qu’on se batte jusqu’au bout de toute manière et moi, si on me demande de participer de telle et telle manière, je le ferai volontiers. J’avais une longue discussion avec un groupe de gens qui sont dans l’assemblée statuaire de Greenpeace. On a passé 2h30, c’était quoi, samedi soir ou dimanche soir, c’est-à-dire hier en fait, je crois que c’était hier, à travailler là-dessus. Donc il faut continuer à travailler sur le plan A. Il me paraît très très compromis. Je dirais que les efforts à faire sur le plan A ne doivent pas mettre en danger les efforts qu’il faut faire sur le plan B, la conquête d’autres endroits où aller se mettre – même s’ils apparaissent encore maintenant comme beaucoup plus inhospitaliers que la Terre dans l’état où elle est – et le plan C. 

Et moi, ce que je peux faire, voilà, je viens d’en parler, c’est mettre les ressources qu’il me reste, ma capacité intellectuelle qu’il me reste encore – même si certains qui m’écoutent en ce moment se disent : « Il est complètement fou ! » mais si c’est une folie, c’est une folie qui est encore utilisable pour essayer au moins de réaliser le plan C. 

Mobilisez-vous pour le plan A, pour le plan B ou pour le plan C mais je crois qu’il faut que nous soyons tous à travailler sur un truc comme ça. Travailler au survivalisme, je l’ai expliqué pour commencer, à mon avis, ça ne marchera pas. Ça donnera des sursis, allez, à tout casser, je dirais un sursis de 50 ans. Je veux dire qu’il y aura peut-être encore des êtres humains au moment où la plupart auront disparu mais je vois très très mal… Quand je dis 50 ans, vraiment, c’est très très optimiste vu les situations à la « Mad Max », les centrales nucléaires qui seront à l’abandon. On continue à me proposer des solutions à l’effondrement qui impliquent le nucléaire civil. Soyons raisonnables mes amis, ! j’ai encore mis ça hier sur mon blog mais avec un avertissement. Soyons raisonnables, une centrale nucléaire avec un monde qui s’effondre autour, c’est une poudrière, c’est une poudrière. Bon, je ne vais pas entrer dans les détails de ce qui peut se passer. Quand j’ai parlé d’« explosion » l’autre jour, qui était une métaphore tout à fait générale, des gens ont dit : « Ça ne peut pas vraiment exploser, etc. ». Oui, bien entendu, mais tout le monde sait que c’est extrêmement dangereux et que, comme je le disais hier à quelqu’un, une éolienne à l’abandon, voilà, c’est dans le paysage. Une centrale nucléaire à l’abandon, ce n’est pas du même ordre de grandeur en tant que danger pour l’humanité.

Donc on va se retrouver dans une situation extrêmement difficile mais au moins que chacun, avec les ressources qu’il a, ne s’amuse pas à travailler sur des problèmes qui n’ont aucun rapport avec l’extinction probable. Mettez tous vos efforts soit sur le plan A, soit sur le plan B, soit sur le plan C. Si vous avez la possibilité de travailler sur les trois en même temps, pourquoi pas ?mais qu’on ne vienne pas non plus me dire : « Oui, mais c’est ça c’est le transhumanisme… ». Oublions les étiquettes ! C’est un problème de survie maintenant ! C’est un problème de survie soit de nous-mêmes, au mieux, soit de l’héritage, de ce que nous sommes arrivés à faire comme le disait Schelling : de prendre conscience de l’existence de l’univers et de ce qui s’y passe à l’intérieur. 

À mon sens, c’est important qu’il y ait une conscience qui reste non pas de ce que nous sommes mais que l’univers conserve une conscience de ce qu’il est lui-même. Alors, ça se passe peut-être déjà ailleurs quelque part et il y a encore des gens, je vois, qui espèrent qu’on va être sauvés à la dernière minute par des extraterrestres. Pourquoi pas ? Notre imagination leur aura fait déjà beaucoup de place. 

Chers amis extraterrestres, si vous m’écoutez, le moment est venu de venir et de nous dépanner parce qu’on est très très très mal barrés ! Si vous attendez encore, si vous êtes encore là à regarder et que vous ne faites rien, ça ne pourra vouloir dire qu’une seule chose : c’est que vous pensez qu’il n’y a rien de bon à sauver dans ce que nous sommes en train de faire. Je ne crois pas que l’humanité n’aura laissé que des mauvais souvenirs et si ces souvenirs ne peuvent subsister que sous la forme de mémoire de robots intelligents, eh bien, ce sera beaucoup mieux que rien du tout et Dieu sait s’ils ne vont pas peut-être arriver à résoudre certains problèmes que nous n’avons jamais résolus, que quand on jette un regard en arrière, comme anthropologue ou comme historien, que ce qu’on voit surtout, c’est des trêves, de brèves trêves entre des guerres. 

Voilà, allez, à bientôt !

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Une réponse à “Veille effondrement #6 – Les Plans B et C – retranscription

  1. Avatar de arkao

    Nos amis extraterrestres ?

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