Intelligence Artificielle ou Capital contre Travail ?, le 9 juin 2023 – Retranscription

Illustration par DALL-E (+PJ)

Sur ce que vous venez de me dire et en particulier sur la position de ce professeur qui faisait une distinction entre un débat qui serait sur l’augmentation de la productivité, débat qui serait clos selon lui, et un débat qui se justifierait encore sur l’intelligence artificielle, je peux rappeler quelque chose que j’ai raconté récemment dans une vidéo, mais qui vaut quand même la peine d’être mentionné.

J’ai été appelé à travailler dans la finance : un banquier m’a offert d’entrer dans le monde de la finance en travaillant pour lui, en me disant la chose suivante : « Vos travaux en intelligence artificielle me paraissent très, très importants », il avait entendu en particulier les émissions que j’avais j’avais faites sur France-Culture à ce propos là, « Il faut que vous veniez avec moi dans la banque, le moment est venu d’introduire les techniques d’intelligence artificielle dans notre monde ». Et j’ai effectivement travaillé pendant 18 ans dans la banque, on était au tout début 1990.

Quand on m’a posé la question par la suite, à partir de 2009, quand on m’a dit : « Est ce que vous avez utilisé de l’intelligence artificielle dans la banque ? », j’ai dit : « Pas du tout. J’ai utilisé des méthodes sur la survie. J’ai étudié les méthodes statistiques sur la survie. J’ai utilisé l’analyse de régression. J’ai introduit ceci et cela. Mais en fait, tout ça, c’était de la statistique et ainsi de suite ».

Et je me suis retrouvé, c’était il y a un an ou deux, dans une réunion à propos de la législation qui allait venir  sur l’informatique, le numérique, à Bruxelles. Et là, je me suis aperçu que on m’a dit : « Mais non ! Tout ce que tu as fait, c’est introduire de l’intelligence artificielle dans le business, dans la banque, maintenant, on appelle tout ça « intelligence artificielle ! ». »

Et ça m’a attiré l’attention sur la chose suivante : effectivement, quand je disais : « Je n’ai jamais utilisé des techniques d’intelligence artificielle », c’était par rapport à la définition de ce qu’était l’intelligence artificielle au moment où je suis entrée dans la banque en 1990.

Je n’ai pas pensé du tout qu’on me dirait par la suite : « Mais tu as inventé de la nouvelle intelligence artificielle et c’est dans la banque que tu l’as inventée ». J’en suis resté comme deux ronds de flan, comme on dit, mais voilà. Voilà : quand on discute maintenant à Bruxelles de législation sur l’intelligence artificielle, c’est en particulier de toutes les choses que j’ai introduites dans la banque.

Je n’ai pas été le seul :  j’avais des collègues. Mais pas énormément : il y a peut-être une vingtaine de personnes en tout à mon avis dans la finance, qui ont introduit vraiment des choses nouvelles.

La définition de l’intelligence artificielle n’arrête pas de changer.

Il y a deux choses. D’une part, ce que je viens de décrire, c’est-à-dire qu’on introduit une nouvelle technique et puis on décide arbitrairement que c’est dans le domaine de l’intelligence artificielle. Et d’autre part, il y a un mouvement en sens inverse qui consiste à dire que chaque fois que ça marche, eh bien, en fait, ce n’était pas vraiment de l’intelligence artificielle, puisque la preuve, c’est qu’on l’a fait. Et donc l’intelligence artificielle, dans cette définition là, c’est des choses qu’on n’est pas arrivé encore à faire.

Donc il ne faut rien faire reposer à mon sens en se disant qu’on va pouvoir mettre d’un côté l’intelligence artificielle, de l’autre côté autre chose. Non, c’est une frontière à ce point mouvante et qui bouge tout le temps, qui dépend de nous tous qui sommes dans les mathématiques appliquées. Et ça, ne dépend pas vraiment de nous : c’est le monde autour de nous qui va dire : « Ça, ça a cessé d’être de l’intelligence artificielle et ça, ça l’est devenu, etc. » Impossible donc : on ne peut pas !

Du coup, moi, je parle simplement de « la machine ». Et là, on peut se déplacer sur le terrain de la productivité : « Combien un être humain produit dans le monde à partir de son travail ? » Mais, dès qu’on pose la question dans ce sens là, c’est un monde humain où on est entouré de machines.

À une époque, il y a juste des moulins à grain et des machins de ce type là. Mais il y a déjà une partie du travail qui est faite par des bœufs qui tirent un truc : il y a une part qui est faite par un cheval. Après, ça devient un cheval-vapeur quand c’est la machine à vapeur, il y a les moulins à vent, etc. Depuis qu’on réfléchit, l’être humain, et Leroi-Gourhan le disait d’ailleurs : on a commencé à réfléchir parce qu’on a commencé à utiliser des outils. On ne peut pas séparer les deux.

Mais à partir du moment où, dans un monde marchand, on peut faire une distinction entre capital et travail : quand on veut rassembler un certain nombre de ressources pour produire quelque chose, il y a un certain nombre de choses qu’on va payer parce que ça coûte, parce que ce sont des objets dans le monde et il y a d’autre part des êtres humains qu’on va payer aussi si on paie des salaires et des choses de cet ordre là. Et là, c’est là que la frontière se fait : entre ce qu’on paye en tant que travail humain, et ce qu’on paie à la machine.

Mais je dirais que la définition de Sismondi est bonne. On peut dire : « On ne sait pas quand ça s’est passé exactement ! » Si ! on le sait, parce qu’on a vu des moments où un homme a été remplacé, un homme ou une femme, et parfois, malheureusement, des enfants, ont été remplacés par une machine.

Et c’est la question qui se pose avec les Luddites au moment où, vers 1810, quand Sismondi en parle, quand on voit sous nos yeux-même, quand on voit un homme remplacé par la machine, on peut dire qu’il y a quelque chose qui se passe : on fait passer du côté du capital, parce qu’il s’agira simplement d’objets à acheter, à remplacer, à faire une maintenance, etc. et on ne versera plus de salaire.

Ça, on le voit. Et en ce moment : quand maintenant des graphistes sont en train de perdre leur boulot à toute allure parce qu’il y a DALL-E, Midjourney, Stable diffusion, etc. Il y a toutes ces techniques maintenant qui permettent à n’importe qui, moi je le fais tous les jours, de mettre des illustrations dans mes articles alors que je n’ai pas le talent du tout pour faire ça.

Ce sont des boulots qui disparaissent.

J’ai payé il y a quelque temps, quand on a créé une petite firme d’intelligence artificielle, un copain, et moi, j’ai payé une personne très faiblement : je lui ai payé 150 € pour faire un logo.  Elle était prête à le faire à ce prix là. Mon copain avait dégagé un budget de 1.000 €, parce que c’était normal de payer 1.000 € pour un logo. Maintenant j’ai un abonnement à DALL-E, qu’est-ce que ça m’aurait coûté de faire un logo comme ça ? De l’ordre de 5 €.Peut-être 10 €. Mais on n’est pas dans le même ordre d’idée. Et il y a quelqu’un qui pouvait gagner soit 150 €, soit 1.000 €  en le faisant, qui ne les aura pas et nous, on a gagné, je dirais 1 000 € – 5 €, c’est à dire 995 €, à ne pas devoir se tourner vers un être humain.

Tous les gens qui font des rapports, tous les gens dont le boulot – et en particulier dans les administrations publiques – dont le boulot consiste à rassembler des documents, à en faire une synthèse, etc., tout ça, on le voit bien, est terminé.

Alors on nous dit encore la semaine dernière : « Oui, mais ChatGPT fait encore des erreurs, etc. » C’était la semaine dernière ! Cette semaine, ce n’est plus le cas : ça va tellement vite. Ça va tellement vite ! Quiconque vient avec une critique de ces outils en disant : « Oui mais ceci, ils ne savent pas le faire, etc. », il y a une chance sur deux que ce n’est déjà plus vrai parce que ça a été réglé : le problème a été réglé hier dans la nuit, des choses comme ça.

Ça va très très très vite. Tous ces outils graphiques maintenant, il n’est même plus nécessaire d’accéder à quelque chose qui se trouve bien loin dans un gros ordinateur : on peut le télécharger sur sa propre machine. Voilà, c’est quoi ? Ça date de quand ? Trois semaines ? que l’on puisse télécharger un Grand Modèle de Langage sur son propre ordinateur ? Et que va-t-il se passer la semaine prochaine ?

Alors on nous dit : « Oui, mais c’est des problèmes de productivité, donc en fait ça c’est réglé ! ». Mais non, ce n’est pas réglé puisque c’est sous nos yeux que c’est en train de se passer !

Et dans toutes ces techniques on peut appeler tout ça « intelligence artificielle » mais on pourrait tout aussi bien appeler ça autrement ! On pourrait dire : « c’est du logiciel », « c’est du numérique », etc. Et comme mon expérience avec la finance le montre, dans trois ans on redéfinira ces trucs là, en disant : « Cela, c’était de l’intelligence artificielle et cela en réalité ça n’en était pas ! » Mais ce seront des redéfinitions, je dirais de type humain, c’est-à-dire relativement arbitraires.

Il y aura des raisons mathématiques : « Oui, bien sûr, ce type de technique, en fait, ce n’était pas vraiment de l’intelligence artificielle… » Tout ce qui relève des réseaux neuronaux pendant encore un certain temps, on appellera ça de l’intelligence artificielle. Mais il n’est pas interdit non plus qu’on fasse éclater la notion d’intelligence artificielle, qu’on voie là des trucs très différents : que la conduite automatique d’une voiture, il n’y a pas de raison que ça tombe nécessairement dans la même catégorie qu’un logiciel qui vous aide à faire des dessins. Bon, on pourrait dire finalement que ça n’a aucun rapport. Mais bon, on continue de dire que tout ça, c’est de l’intelligence artificielle. Mais un jour viendra où ça paraîtra tellement grossier qu’on ne le fera plus.

Donc passage sous nos yeux d’une rémunération d’un être humain à une rémunération du capital. Ça, on peut le voir sous nos yeux-même, on peut le dire comme Saint Thomas. Et quand on dit « payer la machine plutôt que l’être humain », c’est payer les investisseurs, bien entendu : c’est en rendement du capital que tout ça va apparaître.

Et alors ? Bien entendu, on nous dit durant le confinement, le Covid, tout ça, comment est-il possible qu’en cette période où personne ne travaille en réalité et que les entreprises parlent de tels bénéfices ? Mais c’est parce qu’on a accéléré, bien entendu, la numérisation ! On en a profité. Et on a vu aussi qu’on avait besoin de moins de travail humain, que les gens à la maison sont en train pendant ce temps-là de faire la cuisine, de donner le biberon, etc. On pouvait très bien le faire pour la plupart des choses et que ça s’est passé exactement de la même manière.

Enfin voilà, ça c’est ma déclaration, ma réponse à votre question  [la position de ce professeur qui fait une distinction entre un débat qui serait sur l’augmentation de la productivité, débat qui serait clos selon lui, et un débat qui se justifierait encore sur l’intelligence artificielle].

Illustration par DALL-E (+PJ)

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45 réponses à “Intelligence Artificielle ou Capital contre Travail ?, le 9 juin 2023 – Retranscription”

  1. Avatar de Christian Brasseur
    Christian Brasseur

    M.Jorion, votre réponse est à la fois, révélatrice, lumineuse et plus vraie que nature (je n’ai pas d’autres mots pour le dire). Que de diableries et toutes sortes d’explications abracadabrantesques n’a-t-on pas déjà en effet déjà entendues dans divers domaines, y compris ceux émanant des « milieux autorisés » (entendre, les milieux inféodés au système économique notamment). Une fois de plus, j’ai donc l’immense privilège de fréquenter ce blog, ce dont je ne cesserai de vous remercier.

    1. Avatar de Nicolas Chéradame
      Nicolas Chéradame

      S’il y a bien deux mots dont la définition n’est pas claire, c’est à dire soumise à des discussions politiques sans fin, et des rapports de forces idéologiques extrêmes… L’intelligence, c’est quoi ? Artificiel, ça veut dire quoi exactement ? On a pas fini le débat…

      1. Avatar de Paul Jorion

        L’intelligence, c’est quoi ? Artificiel, ça veut dire quoi exactement ?

        Si vous cherchez sincèrement à résoudre ces questions (plutôt que répéter inlassablement qu’elles sont insolubles) n’hésitez pas à lire « Principes des systèmes intelligents » (1989 – réédition en 2012)

        1. Avatar de Nicolas Cheradame
          Nicolas Cheradame

          Je vais tâcher de lire ça, avec quelque doute a priori d’y lire la résolution du débat nature/culture.

          1. Avatar de Paul Jorion

            Bonne idée, cela vous permettra de …

  2. Avatar de Didier Combes
    Didier Combes

    Bonjour. Merci pour cette vidéo limpide.
    Cette situation pourtant très claire, du remplacement du travail salarié par des machines et de ses conséquences sur l’emploi et les revenus du capital.
    Ce sujet semble hors du radar des centrales syndicales et des partis politiques de gauche. C’est regrettable et dommageable pour les salariés.
    Seul Benoit Hamon a perçu le problème mais ses solutions ne sont plus adaptées, plus à la bonne échelle.

    1. Avatar de Henri
      Henri

      M.Didier Combes,

      Votre réflexion personnelle est étonnante à l’heure où le président de la république nous dit lui-même qu’il est très facile de trouver un job « en traversant le trottoir ».

      Étant donné que c’est lui qui gouverne le pays, la France, vous devriez plutôt vous demander s’il est au courant lui, M.Macron, que des centaines de milliers de personnes sont en train de perdre leur travail.

      Des trottoirs, il y en a plein, certes, mais il pourrait se faire que celui de l’Élysée soit demain privilégié par une « foule » furieuse ….. post  » Chat – GPT « .

      Qu’en dit aussi monsieur Bruno Le Maire ? Lui, qui ne s’intéresse qu’aux chômeuses et aux chômeurs selon l’indice de l’ Organisation internationale du travail (OIT) et qui en met des millions sous le tapis, les invisibilisant aux yeux du commun des mortels.

      Il ne pourra pas demain au vu de la nouvelle situation exponentielle du chômage à venir, via l’I.A, faire  » comme si  » en trafiquant la réalité par les faux chiffres du chômage officiel.

      Il est bizarre d’attaquer toujours l’opposition politique qui ne gouverne pas plutôt que le gouvernement qui est en train de nous régir, via ses lois non votées par le parlement, les décrets, les ordonnances et autres 49.3.

      1. Avatar de Didier Combes
        Didier Combes

        @Henri. Visiblement je n’ai pas été clair…De mon point de vue il n’y a rien à attendre de MM Macron et Le Maire…même s’ils étaient conscients du problème.
        Les forces syndicales et politiques de gauche, elles, tardent à s’emparer de ces questions cruciales.

        1. Avatar de timiota
          timiota

          Dominique Méda ? L’Institut Veblen ?

          1. Avatar de Didier Combes
            Didier Combes

            @timotoa. Merci. Je ne connaissais pas l’Institut Veblen.
            Parcourant le site j’y trouve un objectif similaire à ce que Paul Jorion et François Ruffin, organisateur du très intéressant colloque des Bernardins, appellent l’économie de guerre climatique.
            Je ne parlais dans mon commentaire que des conséquences sur l’emploi de la révolution qu’est l’ia.

        2. Avatar de Henri
          Henri

          Didier Combes :

          « Les forces syndicales et politiques de gauche, elles, tardent à s’emparer de ces questions cruciales. »

          Qu’en savez-vous ?

          1. Avatar de Didier Combes
            Didier Combes

            C’est l’expérience que j’ai dans la fédération syndicale à laquelle je suis adhérent.
            Notre employeur installe l’utilisation de ce qu’il nomme l’ia pour réaliser des tâches de bureau et des tâches manuelles.

            Pour les tâches de bureau cela fonctionne très mal car les applicatifs sont lancés sans test à petite échelle et ont été réalisées par des cabinets conseils qui ne connaissent pas le métier. Il est probable qu’à terme cela fonctionnera et que le travail humain qui restera, viendra en aval, en post traitement, de celui fait pas la machine afin de résoudre des anomalies résiduelles.

            Pour les tâches manuelles il est impossible à l’ia de les réaliser aussi bien que le ferait un employé. Sauf à abaisser le niveau d’exigence en précision.

            J’ai eu l’occasion, ainsi que les organisations syndicales de lire les rapports de la Direction Générale rédigés au moment de l’engagement de ce projet:
            Il y est uniquement question de rationalité comptable: le «gain en emplois» ( c’est la formule utilisée) et salaires est supérieur au coût total prévu du projet: le projet est donc justifié.
            Peu importe s’il faut dégrader le cahier des charges pour y parvenir.

            Les organisations syndicales sont vent debout contre l’utilisation de l’ia à cause des suppressions d’emplois qui, dans les faits, précèdent le bon fonctionnement de l’ia, ceci dans des services déjà exsangues en personnel. Et c’est justifié.

            La position syndicale contre l’ia , abordée dans les textes d’orientation revendicative, est à court terme de mon point de vue c’est à dire tournée vers la création d’emplois pour soulager les surcharges dans les services. C’est louable mais voué à l’échec car en réaction à une situation de court terme.

            Je ne vois aucune analyse d’ensemble de ce que l’ia toujours plus prégnante va bouleverser:
            la réponse aux demandes par mails, les traitements automatiques de contentieux, les rédactions de synthèses et autres rapports , la comptabilité, la gestion du personnel …j’en oublie sûrement.
            Ce truc est comme la machine à vapeur, on ne peut pas lutter contre sauf tenter d’améliorer le sort de ce qui resteront en emploi, la pratique du travail régressant à simple exécutant.

            La question que je me pose est la suivante: une organisation syndicale est-elle en capacité de penser:
            -que le nombre d’emplois se réduira inexorablement dans beaucoup de branches d’emplois.
            -Quelle sera, dès lors, sa représentativité.
            -comment organiser la société afin que les gens puissent subvenir à leurs besoins essentiels et ceux de leur famille.

            Si vous connaissez un ou des syndicat qui travaille sur ces sujets, faites m’en part.

            1. Avatar de Garorock
              Garorock

              Didier,
              Merci pour votre témoignage. S’interroger sur le concret est la meilleure façon selon moi de tenter d’apporter -ou de chercher- des solutions réalistes.
              Et la question que vous vous posez est pertinente.
              Peut être que les deux millions de personnes au RSA devraient créer un syndicat avec les autres chomeurs… Cela ferait beaucoup de monde.

            2. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @Didier Combes Merci pour la description de la démarche en cours. Si le service se dégrade il n’est pas sûr qu’à terme l’activité puisse subsister, il est peut être temps de regarder du côté des concurrents (pour trouver un emploi).
              Peut-on développer l’usage de l’IA pour remplacer les emplois des décideurs, comptables et consultants … ?

              Dans une certaine mesure une sorte de grève du zèle doit avoir son effet (rétro-action):
              utiliser ‘avec ferveur !) un max l’IA approximative pour passer le moins de temps possible sur les sujets.
              espérer qu’un max de sujets sera mal traité au premier niveau et même par la suite.

              constater (faire constater) le besoin de traitement humain des sacs de noeuds qui en résultent.
              Nécessiter un accroissement du personnel ….

            3. Avatar de gaston
              gaston

              Chaque jour apporte sa pierre à l’édifice « les dangers de l’IA ».

              Hier c’étaient les travaux du professeur Pok Man Tang de l’Université de Géorgie, travaux menés aux USA, en Malaisie, en Indonésie et à Taïwan qui concluent à ce que l’IA au travail nous rendrait alcooliques et insomniaques.

              Il n’y a pas que ceux qui seront virés qui vont morfler, ceux qui resteront en place aussi !

              https://gizmodo.com/ai-chat-study-the-office-lonely-insomnia-alcohol-1850531089

      2. Avatar de Garorock
        Garorock

        60% des deux millions de personnes bénéficiaires du RSA ne sont pas inscrites à Pole emploi.

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Garorock Cela signifierait-il que les 40% inscrits à Pôle emploi retrouvent rapidement un emploi ? ?

  3. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Disparition de certains types de travail humain plutôt intellectuels, remplacement par la machine, cela ne signifie pas forcément substitution par du capital, car il s’agit essentiellement de logiciel, parfois open-source, donc s’il y a bien un investissement initial, le coût marginal d’utilisation est quasi nul, il y a des effets de réseau, d’antériorité, de propriété intellectuelle, de connivence organisationelle, mais pas forcément besoin de capital, contrairement à des révolutions robotiques ou énergétiques.
    Il y a disparition du coût du fait de la concurrence, mais pas forcément création de valeur pour l’actionnaire …

  4. Avatar de Didier Combes
    Didier Combes

    @Ruiz. La vidéo parle du revenu ou de la plus-value généré(e) par la machine. C’est cela qui retourne en rémunération du capital. Si la machine est un logiciel libre ou un investissement ne change rien. Ça me semble clair.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      Il n’y a pas de plus- value à cause de la concurrence et ça tombe bien parcenqu’il n’y a pas non plus de capital immobilisé ou investi, de nature à limiter l’accès à l’outil.

  5. Avatar de Régis Pasquet
    Régis Pasquet

    Je ne joue pas au squash, mais j’ai vu des gens y jouer et cela m’a donné des idées de compréhension du système économique dans lequel l’ensemble du vivant évolue. Au squash, on joue à deux dans une sorte de cube avec le droit d’utiliser les 4 murs, le sol et le plafond. C’est un  » cadre  » contraint. On joue pour gagner. Gagner quoi ? Le sait-on ? En réalité, on ne le sait pas. On sait seulement qu’il est impossible de s’affranchir des contraintes.
    Le système capitaliste, pareillement s’exerce dans un cadre contraint décrit ici par beaucoup. Si le vivant ne dispose que d’une planète, des ressources qui lui sont rattachées et de capacités à se régénérer et à ne pas être affecté par les pollutions et les déchets qu’il produit, il n’en jouit pas de 1,7.
    Les citoyens savent que si l’on gagne 1000, on ne pourra jamais dépenser 1700.
    Récemment j’ai demandé à Chatgpt 3,5 si croissance et capitalisme était compatibles. Il m’a répondu en recourant à la doxa habituelle des libéraux et des sociaux démocrates forts du green washing. J’ai précisé ma question en introduisant l’idée des limites planétaires. Il en est convenu en prenant les précautions courtoises dont il use volontiers. ( Désolé mais je n’ai noté ni mes questions ni ses réponses. Peut-être serait-il possible de reprendre la démarche avec les versions 4 et au-delà ? )
    L’Intelligence Artificielle nous servira-t-elle dans l’avenir à prévenir les mésusages ou bien à réparer les détériorations auxquelles nous ne cessons de nous livrer ? Déjà il me semble que les IA sont rangées dans la colonne ‘’ progrès ‘’.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      « Déjà il me semble que les IA sont rangées dans la colonne ‘’ progrès ‘’. »
      Quand on voit où les « progrès » du 20eme siècle nous ont mené, votre conclusion n’est peut-être pas très rassurante. 😉

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Pascal,

        Je suis toujours un peu embarrassé aux entournures quand on crache dans la soupe du progrès technologique et sociale. Il y a quand même pas mal de secteurs comme la médecine et les soins, les télécommunications, les échanges, les connaissances, la production de biens et services, infrastructure, qui ont pas mal progressé en mieux durant les 100 dernières années. Tout cela est assez mal répartit et mal organisé/planifié, non par défaut technique mais par choix politique mondial des puissants. Mais je préfère vivre dans le Monde de 2023 qu’à la mode de 1923 pour tout un tas de raisons.

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Je comprends ta remarque CloClo
          Il ne s’agit pas pour moi de cracher dans la soupe. Je voudrai juste faire comprendre que le « progrès » est devenu un argument marketing. Même Chirac nous a vendu le quinquennat comme un progrès.
          Quand Louis Pasteur invente le vaccin contre la rage, c’est un progrès indéniable. Il n’en deviendra pas milliardaire pour autant. Quand aujourd’hui l’industrie pharmaceutique (Bigpharma pour les intimes) fait des businessplans à destination de ses actionnaires, infiltre les comités de surveillance de tous les Etats, dépense deux fois plus en marketing qu’en recherche (https://www.ledevoir.com/societe/sante/170552/les-compagnies-pharmaceutiques-depensent-deux-fois-plus-en-marketing-qu-en-recherche). Le monde à changé en un siècle. Que les nitrates aient aidé la population française à sortir des malheurs de la guerre et à manger à leur faim, c’est un progrès. Quand aujourd’hui on pourrit les cours d’eau breton avec les déjections des usines à porcs destinés à fabriquer de la nourriture industrielle largement diffusée à coup de markéting et responsable d’un grand nombre de maladies (cardiovasculaires et autres) qui grèvent le budget de l’assurance maladie, c’est quoi le progrès ?
          Je ne sais plus qui faisait ce constat. Toutes les plus grandes inventions ont été faites au 19ème siècle grosso modo. Qu’avons-nous inventé au 20émé siècle ? Pas grand chose finalement parce que tout a été axé sur la productivité et la rentabilité au point de faire disparaître ou presque la recherche fondamentale au profit de la seule et unique science appliquée.
          Le choix a donc été fait de sacrifier l’invention (jusqu’à enfermer des brevets dans des coffres forts pour qu’ils ne soient pas utilisés) au profit de l’innovation, c’est à dire l’unique amélioration de l’existant, point barre. Et on continue d’appeler ça le progrès : OGM, méga fermes de 18 000 vaches qui explosent, méga bassines, méga data center pour profiler le consommateur et lui faire acheter de la mer…
          Le « progrès » n’est plus qu’un mot markéting au même titre que Macron te vend de la « réforme » pour de la régression sociale.
          Ça, c’est un point. L’autre point est peut-être plus philosophique.
          Ce qu’on appelle le progrès est principalement, presque exclusivement technologique et directement issu du rationalisme et du matérialisme. Même la sociologie a adopté la statistique et les représentations mathématiques qui sont devenus l’alpha et l’omega de toutes les sciences molles pour jouer les gros bras.
          Un exemple concret, c’est l’usage immodéré de la notion de moyenne (consommateur moyen, panier moyen de la ménagère, électeur moyen…) : quel est le salaire net moyen en France ? 2424€ en 2019. Et là tu te dis, bon les français râlent toujours mais ils sont plutôt bien lotis (c’est la vision de Macron qui te dit qu’on vit au dessus de nos moyens).
          Maintenant, tu vas faire un tour du côté de l’Observatoire des inégalités (https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre) et tu regardes quel pourcentage de la population vit avec moins que le salaire moyen et là bing 66% (2 français sur 3). Mais surtout, la courbe est exponentielle donc un instit en fin de carrière qui gagne royalement 2750€ (dans les plus mal payés de l’OCDE quand même) fait maintenant partie du quart des français les plus riches. En dessous de 1000€ par mois tu passes sous le seuil de pauvreté officiel et tu fais partie des 5% qui gagnent le moins. Un député lui qui gagne 5820€, gagne plus que 96% de la population qu’il est sensé représenter… et ainsi de suite.
          Quand je construis ma maison, les nombres représentent le réel. Quand ils sont sensés représenter la société, ils ne sont que politiques. Et tous les laboratoires qui magouillent leurs states pour passer entre les fourches caudines des malheureux établissements publics en charge d’assurer notre santé ne font que des math.
          Il y a toujours la science et ce qu’on en fait. Aujourd’hui la société n’a plus de boussole parce que les maîtres des chiffres nous manipulent comme ils veulent. Les banques en sont l’illustration majeure. Et toute la technologie repose sur les math.
          (Je ne suis pas un frustré des math, je les adore mais j’ai appris leurs limites, et la première d’entre elle c’est de voir tout au travers des maths sans se rendre compte que c’est un écran, une grille de lecture)
          Maintenant, le 20ème siècle en occident a complètement abandonné la réflexion philosophique pour se livrer corps et âme à la république des chiffres. Qui connait encore des grands penseurs du 20ème siècle en dehors de BHL et Michel Onfray ? 😉
          Nous avons abandonné la réflexion sur nous même, pour nous consacrer presque exclusivement au divertissement, vaseline du salariat précaire (voilà que je le mets à parler comme toi !). Aujourd’hui on ne réfléchit plus sur le sens de la vie. Rentré à la maison, on demande à Alexa de monter le chauffage de mettre de la musique et d’allumer la télé… et on a le culot de dire (et peut être de croire) que c’est pour ce « vider la tête ». Voit comme c’est comique, se bourrer le crâne en croyant se le vider ! Nous avons perdu le sens des mots qu’on emploie à tord et à travers. C’est peut-être pour ça que Trump est si séduisant pour certains. C’est quand même l’archétype du grand n’importe quoi et du non-sens, non.
          Voilà ce que je veux dire. Essayer d’éteindre tout ce fatras de mots et de chiffres, de « petites phrases » et de « format court ».
          La vie est ailleurs, non ?!
          Au plaisir

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            « Mais je préfère vivre dans le Monde de 2023 qu’à la mode de 1923 pour tout un tas de raisons. » Tu as bien raison. Le plus important est de vivre dans son temps. Vivre dans le passer uniquement c’est vivre dans la nostalgie. Vivre dans le futur uniquement c’est croire que le paradis viendra après. Mais est-ce qu’on sait vivre avec son temps sans être parasité par le passé ou les rêves futurs ?

  6. Avatar de arkao

    @Paul Jorion
    Quand vous dites « Il y a toutes ces techniques maintenant qui permettent à n’importe qui, moi je le fais tous les jours, de mettre des illustrations dans mes articles alors que je n’ai pas le talent du tout pour faire ça. », j’ai envie de dire ça se voit (que vous reconnaissez ne pas avoir de talent) vu la piètre qualité du résultat 😉
    Je veux dire par là que ces nouveaux outils ont besoin du talent humain pour générer quelque chose de qualité. Il s’agit néanmoins d’un « nouveau saut technologique » pour les graphistes et les illustrateurs qui va permettre aux plus réactifs d’entre eux de produire plus vite pour moins cher, ce qui va en faire disparaitre une grande partie, le « marché » étant déjà très concurrentiel.
    Pour ce qui est de la retouche photographique, les nouvelles fonctionnalités de Photoshop:
    https://www.youtube.com/watch?v=DLJ2QAu1uVU

    1. Avatar de Paul Jorion

      j’ai envie de dire ça se voit (que vous reconnaissez ne pas avoir de talent) vu la piètre qualité du résultat 😉

      Vous ne comprenez pas que je m’identifie à ces personnes qui perdent leur boulot, que je suis du côté du travail et pas du capital ? Et donc, essayer de me blesser en me disant que je n’arrive qu’à des résultats médiocres en utilisant DALL-E, ça vous abaisse d’une part, et cela me blesse d’autre part – heureusement pas autant que vous pourriez l’imaginez car je reste assez fier de mon coup de crayon 😉 ).

  7. Avatar de konrad
    konrad

    J’admire l’innocence de ceux qui ont les mains pleines de confiture et qui disent, on ne savait pas que c’était de la confiture. 😉
    Heureux les simples d’esprit .
    Avez-vous remarqué comment tous les « inventeurs » de l’IA pleurent des larmes de crocodile comme leurs anciens sur l’atome ? On savait pas que ça pouvait faire du mal.
    L’enfer est pavé de bonnes intentions.
    Vous êtes un cas d’école M Jorion, on vous donnerait le bon « DIEU » sans confession. 😉

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      C’est un peu comme ces comptables qui se sont investis sincèrement dans la réalisation des logiciels de comptabilité avant de réaliser qu’ils étaient en train de scier la branche sur laquelle ils étaient assis. Ils étaient persuadés d’être des pionniers alors qu’ils n’étaient que des fossoyeurs. 😉

      1. Avatar de ilicitano
        ilicitano

        @ Pascal

        La réalisation de ce type de logiciels est faite par des starts up qui développent les programmes :
        * en relation avec les personnes connaissant le processus et le savoir faire à automatiser
        * et dont le financement est réalisé par des investisseurs au fur et mesure de l’avancement du projet

        Une fois le logiciel réalisé et validé , après plusieurs itérations avec les futurs utilisateurs potentiels , le produit est vendu à une société qui le mettra sur le marché.

        Au final:

        * les investisseurs prennent leur marge.
        * Les sociétés utilisatrices des nouveaux logiciels améliorent leur coût de fonctionnement et donc leur marges
        * L’initiateur de la start up, dont la part actionnariale a été diluée au fur et mesure des apports réalisés par les investisseurs, prend sa part qui est non négligeable.

        * Quant au personnel de la start up , et il sont nombreux , il passe alors à autre « chose »

        La start-up nation !!!!!!!!!

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @ilicitano Parfois aussi, le développement se fait en interne progressivement dans des déjà assez grosses boîtes qui sous-traitent déjà la fonction auprès de leur client, le but est alors d’améliorer directement l’efficacité de l’entreprise. Ce n’est que si un produit peut être défini et valorisable auprès d’autres entreprises, pas directement concurrentes que le logiciel peut alors être commercialisé éventuellement à travers une filiale.
          Que ce soit un logiciel de comptabilité ou plus technique comme en CAO (CATIA).

          1. Avatar de ilicitano
            ilicitano

            @Ruiz

            Dassault Systèmes est une société qui produit des logiciels type Catia , Solidworks , ou autres..
            L’allemand SAP qui développe des ERP ( logiciel de gestion intégré) en est de même.
            C’est leur métier.

            Cependant de plus en plus de grosses sociétés sous-traitent leur recherche au travers de start-up qui sont financées par du capital-risque entre autres

            Dans le monde des vaccins la start-up allemande Biotech a développé le vaccin Covid qui a été commercialisé par le groupe pharmaceutique Pfizer.

            1. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @ilicitano Celà corresponds à une approche comptable de la gestion d’entreprise, plus qu’entrepreneuriale et technique. Il est difficile d’apprécier la rentabilité d’un investissement prospectif, celà nécessite des compétences qu’un gestionnaire comptable n’a pas et dont il ne souhaite pas disposer, il est ainsi préférable d’externaliser cette compétence auprès des actionnaires qui peuvent investir ou non dans de multiples startup suivant leur goût du risque et du gain, avec les profits distribués par cette absence d’investissement dans l’avenir, amoindris quelque peu lors du rachat de startup interessante qui a réussi, mais beaucoup plus facilement justifiable car rentable à court terme.
              De plus cela évite la mentalité de fonctionnaire du personnel de service de R&D interne dans un grand groupe persuadé de la perennité de son activité au frais de la bête.
              Celà permets également d’obtenir un engagement plus important (quantité de travail) dans une startup de proposer des rémunérations plus motivantes (et aléatoires), qu’une grille de salarié dans un grand groupe.

              Le pdg de Moderna n’avait pas réussi à développer ses idées au sein d’un groupe français.

              1. Avatar de ilicitano
                ilicitano

                @Ruiz

                Depuis 2 à 3 décennies , il y a eu un recentrage de l’ activité des entreprises sur leur cœur de métiers et l’externalisation des activités autres avec la création de prestataires de services.

                Airbus:
                * Logiciel SAP Manufacturing gère l’ensemble de la gestion production
                * les logiciels de Dassault Système sont utilisés de la conception à l’exploitation
                * les outillages de production sont externalisés
                * …..

                Ces outils informatiques ou prestataires ne sont pas le métier d’Airbus et sont utilisés par de nombreuses sociétés dans de multiples domaines dans le cadre d’externalisation:
                * gestion des paies
                * gestion du nettoyage
                * gestion du chauffage des bâtiments
                * gestion des services juridiques
                * gestion du personnel et recrutement
                * …………..

                Avec l’I.A les donneurs d’ordres vont demander aux prestataires d’optimiser leur prestation en terme de coût en utilisant l’I.A.
                On en n’est qu’au début

            2. Avatar de Pascal
              Pascal

              En définitive, les start-up sont un peu des super auto-entrepreneur qu’on jette quand on n’en a plus besoin. Quand on a pressé le citron, faut jeter la peau !

        2. Avatar de ilicitano
          ilicitano

          Si on compare à un niveau plus élevé

          Openai est une start-up qui a développé ChatGPT

          * 375 employés
          * les fondateurs : Altman , Brockman, Musk qui est sorti du capital, autres , ..
          * investisseurs :
          Après un prêt d’amorçage en 2016 suite à la création de la société en 12/2015
          Il y a eu 8 tours d’investissements pour un total de 11,3 mds$ avec des investisseurs en capital-risque et Microsoft

          Microsoft aurait investi 10mds$ avec comme objectif une répartition du capital:
          * 49% Microsoft
          * 49% les investisseurs en capital risque
          * 2% Openai
          https://fortune.com/2023/01/10/microsoft-investment-10-billion-openai-chatgpt/

          Microsoft:
          Revenu : 198,3 mds$ (2022)
          Résultat d’exploitation: 83,4 mds$ (2022)
          Revenu net : 72,7 mds$ (2022)
          Personnel : 221.000 employés (2022)

          En échange, OpenAI a accepté de concéder sous licence une partie de sa propriété intellectuelle à Microsoft, que la société commercialiserait et vendrait ensuite à des partenaires, et de former et d’exécuter des modèles d’IA sur Azure pendant qu’OpenAI travaille au développement de matériel informatique de nouvelle génération.

          Chat-GPT est dorénavant intégré à Bing sur Microsoft/Edge avec une couverture mondiale et avec comme objectif de prendre des parts de marché à Google

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @ilicitano Qui lui (G..gle) s’attaque à Apple sur le marché du smartphone … Microsoft n’ayant pas réussi à en capturer le système d’exploitation.

            Quand on investit (apparemment) 10 mrds pour 400 travailleurs (25 million $/tête) le Chiffre d’affaire devient totalement marginal, le profit virtuel et l’exploitation du travailleur idéologique .

            Comment est-ce possible d’ailleurs ? Les machines ? Amazon ?

  8. Avatar de DDL
    DDL

    Faire + vite et mieux une tâche, c’est un progrès. Perdre son travail, c’est un problème. Répartir équitablement les gains de productivité, c’est un vœu pieux.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      « Faire + vite et mieux une tâche, c’est un progrès. » C’est aussi parfois (souvent ?) une illusion !

  9. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Que penser de cela : https://www.bfmtv.com/tech/intelligence-artificielle/grace-a-l-ia-paul-mc-cartney-a-enregistre-le-dernier-morceau-des-beatles_AN-202306130314.html
    Est-ce pour la performance, entretenir la nostalgie…, ou le pognon ? 🤔

    1. Avatar de timiota
      timiota

      l’IA n’est-elle pas, dans ce genre de cas, en train de (re)prendre la place des récits transmis quand avions une culture plus orale qu’écrite ?
      Ces récits étaient une façon de se mettre en « contact », en ligne avec le passé. Pour continuer à « perséverer dans l’être » (~ vivre) à l’échelle du groupe social.
      Mettant la culture écrite comme un « gros buffer », les récits écrits (Bible) perdent de leur importance nodale, l’exemple suggère qu’une certaine forme de transmission, de « mise en contact avec le passé » prend la place avec/autour de l’IA.
      Band on the run… (https://www.youtube.com/watch?v=RjlvdcBAKdg)

  10. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Intelligence artificielle : « capital + l’Etat »
    l’ETAT à la manœuvre

    https://www.economie.gouv.fr/entreprises/intelligence-artificielle#

    L’intelligence artificielle, un levier de croissance pour votre entreprise.

    L’intelligence artificielle est une technologie qui se développe de plus en plus au sein d’entreprises, dans tous les secteurs d’activité.
    Comment cela fonctionne ?
    Quel levier l’intelligence artificielle peut-elle représenter pour la croissance de votre entreprise ?
    Quels soutiens publics sont disponibles pour vous accompagner ?
    On vous explique !

    L’intelligence artificielle, un outil pour l’innovation et la compétitivité de votre entreprise.

    Comment bénéficier d’un accompagnement pour développer l’IA dans votre entreprise ?
    https://www.bpifrance.fr/catalogue-offres/soutien-a-linnovation/diagnostic-data-intelligence-artificielle

    Retrouvez les aides financières disponibles
    https://www.francenum.gouv.fr/toutes-les-aides-financieres?search_api_fulltext=intelligence%20artificielle

    ———-

    Et pendant le futur candidat à l’Elysée et qui aura le soutien du capital , du Medef , et du système médiatique prépare le terrain : Edouard Philippe

    Face à la dette trop importante , il mettra la retraite à 67 ans

    ——–

    Comme dirait , en 2007, Denis Kessler ancien n°2 du Medef et ancien PDG de SCOR:
    « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance.
    Il est grand temps de le réformer.
    La liste des réformes ?
    C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception.
    Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le Programme du Conseil national de la Résistance.

    Et ça avance plutôt bien !!!!!!!!!

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Hé oui Macron et ses amis ont une sratégie contrairement à d’autres qui passent leurs temps à se tirer dans les pattes..
      Donc ça avance.
      Et le CNR recule.
      C’est un constat. Mais faire des constats ne fait pas avancer grand chose…
      On a pas fini de chouiner!
      😎
      Mais les jeunes s’organisent. Ici comme ailleurs.
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/14/dans-le-montana-la-jeunesse-intente-un-premier-proces-historique-lie-au-changement-climatique_6177644_3210.html

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