Les crapules et les braves gens

Illustration par ChatGPT à partir du texte.

J’ai répondu ce qui suit à un courrier qui m’était adressé aujourd’hui :

Bonjour Madame,
Merci pour votre message. Mon père, dont je tenais ces informations, est mort il y a plus de 20 ans, en 2002. Quand j’ai écrit cet article, je n’avais donc plus accès à lui pour compléter ma mémoire, qui était celle seulement d’un enfant ayant entendu des histoires à la table familiale, et d’un adolescent ayant lu un livre dédicacé à son père à sa parution en 1942, avec l’accord de celui-ci, néanmoins assorti d’un « à bon entendeur, salut ! » : « Tu me diras ce que tu en penses ».
Si j’ai écrit ce texte pour Quinzaines, c’est que la distinction entre crapules et braves gens mérite toujours d’être soulignée. C’était un clin-d’œil aussi à l’intention de ma mère et son « Ça n’a pas d’importance ! » quand un hommage lui fut rendu « pour son attitude pendant la guerre » (entre 17 et 21 ans). S’agissait-il d’une compétition de ski à Cortina d’Ampezzo en compagnie du futur Félicien Marceau ? Non, plutôt de faits de résistance.
J’ai dit dans cet article tout ce que je savais de cette affaire, je n’en suis pas moins bien sûr, à votre disposition.
Bien à vous,
PJ

Quinzaines, Félicien Marceau : « Le péché de dissimulation », le 1er septembre 2019

En janvier 1946, Louis Carette, plus connu ultérieurement sous son nom de plume de « Félicien Marceau », est condamné par un tribunal belge à quinze ans de travaux forcés pour faits de collaboration avec l’occupant. Carette se cache en France à cette époque. Il échappera à cette peine.

J’ai entendu parler de cette affaire durant mon enfance parce que mon père, sous-officier des grenadiers comme lui, a été appelé à la barre comme témoin à décharge. Durant mon adolescence, j’ai découvert dans la bibliothèque familiale un exemplaire d’un roman de Carette datant de cette époque : Le péché de complication, paru en 1942 aux Éditions de la Toison d’Or, une émanation du ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne nazie, qui publierait en Belgique la fine fleur de la collaboration : Léon Degrelle, führer du mouvement fasciste pronazi Rex, le politicien Henri de Man, théoricien avant-guerre d’une variété originale du fascisme : le « planisme », et Premier ministre durant la première année de l’occupation quand il prônera un monarchisme autoritaire. Le neveu de ce dernier, Paul de Man, qui deviendra critique fameux dans la mouvance du déconstructivisme du philosophe Jacques Derrida, verra sa mémoire ternie lorsque seront découverts après sa mort plusieurs centaines de ses écrits collaborationnistes, certains d’entre eux empreints d’un antisémitisme grossier.

En avril 1968, Louis Carette devenu entre-temps « Félicien Marceau », publiera chez Gallimard une autobiographie intitulée Les années courtes, dont le but clairement exprimé est une exonération définitive de sa personne. Ainsi, dans vingt pages appelées « Post-scriptum », il exprime son incompréhension devant les faits qui lui furent reprochés. Quinze pages appelées « Pièces jointes » sont composées d’une interprétation libre de l’histoire du gouvernement belge de l’invasion en mai 1940 à la libération en 1944, et du texte du jugement par contumace qui le condamne en 1946.

À aucune page des 366 que compte Les années courtes, Marceau n’invoque la moindre excuse, ne produit la moindre justification, n’avance la moindre circonstance atténuante, tout ce qui s’est passé relevant selon lui du pur malentendu : un quidam dont le seul tort était de passer par là est devenu la victime d’un complot kafkaïen pour une raison dont la nature lui demeure obscure vingt-deux ans plus tard.

Pourtant, même sans en savoir plus, tout est là dans le dossier que constituent ensemble Le péché de complication paru en 1942, et Les années courtes en 1968, probablement passé inaperçu en raison de sa publication au mois d’avril : dès le mois suivant la presse aurait en effet d’autres chats à fouetter.

Ainsi, la Noël 1941, passée par Carette à skier en famille à Cortina d’Ampezzo. Est-ce bien là, vous demanderez-vous, le sort commun en Belgique occupée durant cette très sombre année ? Mon oncle Hans, cousin hollandais de ma mère, est alors caché dans un placard dans l’appartement où je grandirais dans les années d’après-guerre. Dans le même immeuble, cachés également, à l’insu des autres locataires, un parachutiste anglais et un résistant activement recherché.

Pendant que Carette skie, mon grand-père, souffrant du béribéri en raison de la famine endémique, est interrogé par la Gestapo. Il retrouvera la santé grâce à une pêche miraculeuse de harengs qui donnera lieu à une distribution de plusieurs kilos de poisson par famille (prouvant que le ciel se mêle effectivement quelquefois de l’histoire des hommes). Les autres familles belges, qui résistèrent à l’occupation chacune à sa manière, ont des histoires similaires à raconter.

S’il n’a effectivement rien à se reprocher, pourquoi, après la défaite de l’Axe à Stalingrad, retrouve-t-on soudain Carette en Italie, errant à la dérive avec son épouse et sa belle-famille, pris à contre-pied par le soulèvement contre Mussolini, et se retrouvant du coup comme une foule d’autres fuyards, alimentant une réserve d’otages en puissance, cherchant à se concilier, dans des rendez-vous dont rien ne nous est dissimulé, ce qu’il reste d’administration italienne compréhensive envers le règne de Mussolini qui vient de s’achever ?

Il est dans la nature humaine de commettre des erreurs, certaines même majeures, mais il fait partie aussi du tréfonds des êtres humains de pouvoir s’amender, de reconnaître ses torts. Carette, devenu Marceau, n’a pas jugé bon d’en tirer parti.

Dans Le péché de complication, publié en 1942, le personnage de Paul-Jean représente l’auteur en 1934. Si l’on voulait en douter, il suffirait de se reporter aux Années courtes, où les mêmes événements, les mêmes faits, sont rapportés en première personne. Le portrait dressé de lui est celui d’un ambitieux délaissant la jeune femme qu’il désire et dont il est amoureux, pour une autre dont la famille correspond mieux à la haute idée qu’il se fait de lui-même, et dont les relations pourraient s’avérer bien utiles en termes d’une carrière ultérieure : « Mais, pour ce baiser auquel il ne tient pas, va-t-il risquer de perdre l’amitié de cette femme qu’il ne désire pas ? […] Cette fièvre qu’il sent en lui, il comprend maintenant que la volonté peut la donner autant que le désir. […] Est-ce feindre que de vouloir une chose à laquelle on ne croit pas encore ? », s’interroge-t-il (pp. 156-157). Nous connaissons heureusement la réponse, car nous répondons à l’abjection par la révulsion. Ce qui n’était manifestement pas le cas pour ce jeune homme.

L’Académie française n’y vit cependant que du feu en l’élisant en 1975, qui fit de lui l’un de ses immortels, au grand dam proclamé d’Alain Finkielkraut, son successeur au même fauteuil en 2016, qui dans son discours de réception sembla cependant prendre pour argent comptant tout ce qui est affirmé dans Les années courtes : « La condamnation à quinze ans de travaux forcés assortie de l’interdiction à perpétuité de publier tout article et tout livre est donc exorbitante », déclara ainsi Finkielkraut. Or il aurait pu lire sous la plume de son prédécesseur, dans Le péché de complication, des propos comme ceux-ci : « C’est comme les gens qui croient que l’hitlérisme ce n’est rien d’autre que l’antisémitisme. Sottise pure. Un parti qui ne serait qu’antisémite ne tiendrait pas six mois le pouvoir. Ou plutôt il ne tiendrait le pouvoir que tant que durerait le danger juif » (p. 151).

Dans Le péché de complication, où sont rapportées les tribulations du jeune homme qu’était l’auteur huit ans auparavant, Carette écrit ceci : « À intentions médiocres, actes médiocres. Même s’ils ont l’air héroïques. À intentions équivoques… parbleu… c’est toute l’histoire de Paul-Jean » (p. 183). Portrait croqué avec sagacité ! Les années courtes et son travestissement des faits vingt-quatre ans plus tard, n’en serait que la confirmation.

J’ignore ce que mon père a pu dire devant les juges en 1946, quelques mois seulement avant ma naissance, je sais seulement ce que j’aurais dit moi-même.

Pierre Emmanuel, résistant, démissionna de l’Académie française à l’élection de Louis Carette, devenu Félicien Marceau. Gloire aux hommes et aux femmes d’honneur.

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16 réponses à “Les crapules et les braves gens

  1. Avatar de arkao

    « Ça n’a pas d’importance ! » a été une réaction fréquente à la Libération chez les femmes ayant participé à la Résistance. C’est bien dommage car le fait qu’elles ont peu déposé de dossiers pour une reconnaissance officielle de leur participation nous prive de tout un pan concret de l’histoire.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Les hommes sont de Mars, les femmes de … pas-Mars 😉 .

      1. Avatar de Erakis
        Erakis

        Un billet récent de Yves Cusset, philosophe et humoriste :

        « Ô vous, qui continuez à me lire, alors même que vous avez tellement de trucs à faire,

        comme il fait un peu trop chaud pour travailler, je me suis dit que mon prochain livre porterait sur l’histoire de la dictature au féminin : il ne serait ainsi composé que de pages blanches. Oui, je suis désolé de vous l’apprendre, mais si vous prenez les 12 derniers siècles, vous ne trouverez pas de dictatrices (à part peut-être Madame Thatcher, si l’on en croit l’excellent historien Renaud); il vous faudra remonter au VIIe et VIIIe siècles avec Wu Zetian en Chine et Irène l’Athénienne dans l’Empire Byzantin, et encore, le mot « dictateur » ne fait pas grand sens dans le contexte politique de l’époque. Comment voulez-vous qu’advienne une véritable égalité hommes/femmes si les femmes n’ont même pas les c… de devenir dictatrices ? Faut-il que la société patriarcale ait sérieusement entravé la confiance des femmes en leurs capacités pour qu’aucune d’entre elles ne se soit sentie la force de museler l’opinion, d’enfermer ou exécuter les opposants, de mener au débotté une guerre préventive ou d’annexion contre un pays voisin, sans même parler de développer des compétences organisationnelles génocidaires ou de crime de masse ! Où sont les féministes quand il s’agit de défendre le droit des femmes à accéder comme tout homme au pouvoir dictatorial ? Mais je ne perds pas espoir, je sens que les temps sont mûrs pour ce progrès décisif sur le chemin de l’égalité entre hommes et femmes. Femmes, encore un effort, et vous deviendrez dictatrices ! »

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Erakis A l’échelon familial faut voir …

      2. Avatar de arkao

        Malgré les carences des sources, l’implication des femmes dans la Résistance semble effectivement relever d’une part du domaine du « care », et d’une autre part de celui des flux d’information.
        Je ne me risquerai pas à convoquer E. Todd pour une tentative d’explication du phénomène, je tiens encore à ma peau 🙂

  2. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Les périodes de guerre et occupation qui fait suite, ont systématiquement connu ce type de personnages et certains commentateurs n’hésitent pas à citer d’autres noms dans le domaine de la littérature et de la BD…
    https://larepubliquedeslivres.com/une-tenebreuse-affaire-ou-erreur-de-memoire/

  3. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Bof et rebof. Si le sujet est « Qu’avez-vous fait pendant l’Occupation ? » _ « J’ai vécu. », alors il faut évoquer les ombres vénérables de Jean-Paul Sartre, dramaturge, et de Simone de Beauvoir, productrice à Radio Paris. Eux ont pu se reconvertir dans la haute conscience philosophique sans mauvaise émotion au moment du changement de maîtres. Je me sens mal placé pour reprocher à Simone de Beauvoir, fonctionnaire révoqué, d’avoir travaillé pour vivre, ou à Sartre, pour qui vivre de son travail littéraire était encore un rêve, d’avoir fait jouer ses pièces de théâtre. Mes parents en ce temps là étudiaient tout en travaillant pour vivre, et m’ont témoigné qu’ils n’ont pas vu grand-chose, dans une vie quotidienne compliquée, avant l’abjection des vengeances de la Libération.

    1. Avatar de Paul Jorion

      « Mes parents en ce temps là étudiaient tout en travaillant pour vivre, et m’ont témoigné qu’ils n’ont pas vu grand-chose, dans une vie quotidienne compliquée, avant l’abjection des vengeances de la Libération. »

      Ne pas avoir « vu grand-chose » : proclamer l’indifférence.

      Si ce n’est que …

      Ne pas avoir « vu grand-chose » dans l’abjection nazie, mais ne pas avoir loupé l’abjection de la Libération.

      1. Avatar de pierre guillemot
        pierre guillemot

        Je me demandais si j’allais écrire ce paragraphe, qui offre une accroche à quelqu’un qui ne veut pas traiter du cas de Sartre-Beauvoir, si proche et si contraire à Carette (modeste travailleur de la littérature) devenu Marceau (étoile littéraire). C’est gagné. Je ne saurai pas ce qu’il est Bien d’en penser. Menue vacherie : Wikipedia affirme que « Huis clos » fut applaudi à sa première (mai 1944) par les officiers allemands invités.

        Mais il y avait aussi une question d’honnêteté. Ma mère, qui a passé une grande partie des années de guerre à Paris, le jour employée d’une pharmacie dans un quartier populaire et le reste du temps étudiante en pharmacie, racontait que la grande préoccupation de sa clientèle était de nourrir les enfants, et que le sort des Juifs (il n’y en avait pas dans ce quartier) était invisible pour tout le monde autour d’elle.

        Puisque je suis en train de raconter, une autre histoire qui intéresse une des soeurs ainées de ma mère. Elle faisait ses études de médecine en province. A un moment (1941) elle devait trouver un stage dans un hôpital parisien. Elle a donc écrit à toutes les adresses possibles, sans recommandations, et a obtenu des réponses négatives, sauf une très chaleureuse : « Venez, votre place est parmi nous. » C’était l’hôpital Rothschild (la fondation Adolphe de Rothschild, près des Buttes-Chaumont). Elle a donc commencé son stage, et s’est aperçue très vite qu’elle avait été admise parce que son nom de famille pouvait être juif (alors que l’origine de la famille est paysanne et catholique aussi loin qu’on puisse remonter). Elle est allée voir le directeur, en offrant de partir puisqu’il y avait eu une confusion. Le directeur lui a demandé de rester : étant aryenne, elle était quelqu’un de précieux pour la vie de l’hôpital, si elle acceptait de rendre service. C’est son histoire qui m’a fait prendre conscience, très tôt, du sort des Juifs en France sous l’Occupation, à une époque où on en parlait beaucoup moins que maintenant.

  4. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Regarder wikipédia. Ce Félicien arceau a été naturalisé français par le général De Gaule, après étude de son dossier.
    Après 1945, il n’a pas été très véhément après les collaaaborateurs au nom de l’unité nationale.
    Et que dire de Papon et de quelques autres !!!

  5. Avatar de Thomas jeanson
    Thomas jeanson

    Ma tante M. a été déportée, pour avoir hébergé une personne recherchée.

    Son périple commence à la Kommandantur locale en mai 44, et son convoi va s’enfoncer plus à l’est en Europe, jusqu’à Ravensbrück et le fin fond de la Pologne où les alliés finiront par la libérer presque un an plus tard.

    C’était quelqu’un de plutôt bien placé pour être informé, pourtant elle écrit dès le début :

    « Heureusement que cela m’est arrivé, sinon, la guerre aurait fini sans que je sache ce qui se passait en bas de chez moi. »

    Son témoignage éclaire un peu, pour moi, les murs de silence qui régnaient alors, et le danger des évidences a posteriori.

  6. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Voici une analyse approfondie du texte de Paul Jorion, avec un accent particulier sur les deux phrases que vous mentionnez, et une réflexion plus large sur le système d’élection à l’Académie française.

    ### 🧠 Analyse des deux phrases

    #### 📌 *1. « L’Académie française n’y vit cependant que du feu en l’élisant en 1975, qui fit de lui l’un de ses immortels »*

    – **Sens littéral** : L’expression « n’y vit que du feu » signifie ici que l’Académie n’a pas perçu — ou a fait SEMBLANT de ne pas percevoir — les éléments compromettants du passé de Louis Carette (alias Félicien Marceau), notamment ses liens avec des publications collaborationnistes durant la Seconde Guerre mondiale.
    – **Portée critique** : Jorion critique ouvertement l’institution pour son manque de discernement, voire de volonté morale. L’Académie, en élisant Marceau, entérine symboliquement un effacement du passé trouble au profit du prestige littéraire.
    – **Ironie implicite** : Le terme « immortel », habituellement noble, entre ici en dissonance avec les accusations de collaboration et de dissimulation.
    Jorion souligne cette contradiction avec une ironie mordante.

    #### 📌 *2. « Pierre Emmanuel, résistant, démissionna de l’Académie française à l’élection de Louis Carette, devenu Félicien Marceau »*

    – **Gestuelle d’honneur** : La démission de Pierre Emmanuel, poète et résistant, prend la forme d’un acte de protestation et d’intégrité morale.
    Elle tranche symboliquement avec l’acquiescement silencieux du reste de l’institution.
    – **Valeur exemplaire** : Jorion semble saluer ce geste comme un exemple de courage intellectuel et d’éthique, contrastant avec ce qu’il perçoit comme la lâcheté ou la complicité passive des autres académiciens.

    ### 🏛️ Réflexion sur le système d’élection à l’Académie française

    L’Académie française fonctionne par cooptation : les membres en place élisent un nouveau membre à vie.
    Ce système a des conséquences majeures :

    #### ⚖️ Avantages
    – **Continuité institutionnelle** : Elle préserve un certain esprit de tradition et de collégialité.
    – **Garantie de qualité littéraire** : En théorie, seuls des auteurs reconnus par leurs pairs peuvent entrer.

    #### ❗Limites et failles
    – **Risques de cécité volontaire** :
    Comme le montre le cas Marceau, les enjeux politiques ou moraux peuvent être ignorés au profit du prestige ou de la réputation littéraire.
    – **Endogamie et manque de transparence** :
    L’élection à huis clos encourage une logique de clan, avec peu de prise en compte des débats publics ou des responsabilités morales.
    – **Peu de mécanismes de reddition de comptes** :
    Une fois élu, un « immortel » l’est à vie, même si des révélations ultérieures ternissent son image.

    ### 🎯 Mon sentiment sur l’affaire, en m’appuyant sur Jorion

    Jorion ne propose pas une réforme directe du système, mais à travers son récit très documenté et personnel, il met en lumière les incohérences d’un modèle institutionnel CENCE représenter le sommet de l’intelligence française.

    Il oppose les « crapules » et les « braves gens », non pas de façon manichéenne, mais en invitant à une vigilance éthique constante, même des décennies après les faits.

  7. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Ce qui a rempli les maquis, ce n’était pas la sensibilité du sort des juifs ou des opposants, des atteintes à la dignité humaine, mais le sinistre STO.
    Rares étaient les gens à voir et à se dresser contre le monstre nazi.

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