Un modèle unique pour les esprits naturels et artificiels I. Pourquoi l’optimisation est au cœur de la psychanalyse

Illustration par ChatGPT

La conception selon laquelle la vie mentale s’explique en tant qu’économie d’énergie est bien antérieure aux Grands Modèles de Langage (LLM) et aux neurosciences contemporaines. Le manuscrit inédit de Freud intitulé Esquisse [ou Projet] d’une psychologie scientifique, datant de 1895 (in Freud 1956), décrivait l’activité psychique comme l’effort visant à décharger une « quantité » (Quantausgleich) et à minimiser le « déplaisir ». Freud n’avait pas accès aux mathématiques qui lui auraient permis d’étayer son ébauche de modèle, mais son intuition s’accordait étonnamment au formalisme actuel de la théorie de l’optimisation.

Dans les années récentes, le principe de l’énergie libre (FEP) de Karl Friston a reformulé cette intuition en termes mathématiques : tout système auto-organisé, qu’il s’agisse d’une cellule, du cortex ou d’une société humaine, doit minimiser l’énergie libre variationnelle : une limite supérieure informationnelle de la surprise ou de l’auto-information (Friston 2010). Concrètement, l’énergie libre s’assimile à une erreur de prédiction : l’écart entre les états sensoriels attendus et ceux qui s’observent empiriquement. La minimisation de cet écart est obtenue par une descente de gradient perpétuelle au sein d’un paysage énergétique interne – un analogue neurobiologique direct de la rétropropagation de l’erreur utilisée dans l’ajustement des réseaux neuronaux artificiels. Les modèles de traitement prédictif mettent en œuvre la FEP de manière hiérarchique : les principes premiers d’ordre supérieur (la meilleure estimation actuelle du système, exprimée sous forme de distribution de probabilité) tentent d’expliquer les entrées sensorielles au niveau inférieur (Friston & Kieble 2009). Lorsque les principes premiers se rigidifient ou sont mal ajustés, les erreurs de prédiction sont réinjectées dans des boucles récurrentes mathématiquement analogues aux points de selle : certaines régions du paysage énergétique qui ne sont ni des vallées ni des pics, à savoir, un point de selle topologique, plat dans une direction et incurvé dans l’autre (j’y reviendrai).

De ce point de vue, les symptômes névrotiques sont des minima locaux : le système s’est découvert un bassin stable, mais en réalité sous-optimal, empêchant toute réduction supplémentaire de l’erreur commise par la psyché. La rumination obsessionnelle est un cycle-limite à un point de selle : l’erreur de prédiction ne peut se stabiliser, mais toute évasion est prévenue par des principes premiers concurrents (Hopkins 2016). Le refoulement apparaît comme un terme de pénalité implicite : certaines représentations entraînent des coûts d’énergie libre astronomiquement élevés et sont donc maintenues hors de portée de la conscience. Le traitement psychanalytique devient alors une intervention sur le paysage énergétique : le thérapeute et l’analysant introduisent des perturbations contrôlées par le biais de nouvelles donnes telles que des interprétations, des associations libres, des rêves, des lapsus ou des actes manqués, qui remodèlent le paysage énergétique et ouvrent une trajectoire descendante vers l’apaisement : le système vient se loger dans un bassin à plus faible énergie. Des travaux théoriques récents reprennent même le langage de Freud : « l’appareil mental minimise l’énergie libre » (voir Frontiers 2020).

Un alignement de cette nature offre un type de modélisation unifiée et optimisée où les pulsions se traduisent par des principes premiers de très haute précision appelant une confirmation : les symptômes sont des cycles-limites où les erreurs de prédiction ne peuvent être résolues ; la thérapie équivaut à une révision du modèle à l’aide de nouvelles données fournies par les interprétations, les associations libres, les lapsus, etc. et les « intuitions fulgurantes » reflètent la transition vers un attracteur à énergie libre plus faible.

Des travaux récents rendent explicite cet alignement. Hopkins (2016) écrit : « L’appareil mental minimise l’énergie libre ». Pezzulo et al. (2021) décrivent le « travail » psychanalytique comme la résolution d’erreurs de prédiction. Même les concepts les moins évidents comme la résistance à l’analyse, la perlaboration, la latence des rêves, se découvrent désormais une interprétation quantitative.

* * *

Pourquoi cela vaut-il la peine de jeter un tel pont entre la théorie de l’optimisation et la psychanalyse (« psychologie des profondeurs ») ?

Tout d’abord en raison de l’unification conceptuelle que cela autorise : un tel alignement entre la psychanalyse et les neurosciences computationnelles traditionnelles dissout la dichotomie arbitraire existant aujourd’hui entre « thérapie par la parole » et « science dure ».

Deuxièmement, parce qu’un tel pont crée un effet de levier quantitatif. Des concepts tels que la pulsion, la résistance à l’analyse, la catharsis, accèdent à des définitions opérationnelles (pondération de précision, principes premiers inhibiteurs, minima globaux) se prêtant à la modélisation et à la vérification empirique.

Troisièmement, parce qu’un tel pont autorise une traductibilité réciproque entre l’IA et la psychanalyse. Le mécanisme même qui anime les réseaux de type « intelligence artificielle générative », à savoir la descente de gradient stochastique, s’identifie à une lentille à travers laquelle observer les pathologies mentales, tandis que le savoir-faire psychanalytique met en évidence les cas limites (boucles, blocages, contraintes) qui nuisent à l’optimisation de l’IA.

Quatrièmement, parce qu’un tel pont favorise l’innovation clinique. S’il devient en effet possible de cartographier les configurations symptomatiques sur des caractéristiques topologiques (profondeur du bassin de préférences, courbure de la selle), les futurs outils numériques, tels que les LLM affinés sur un corpus de retranscriptions de séances de thérapie, pourraient diagnostiquer et guider les dynamiques psychiques en temps réel.

Vue sous cet angle, la psychanalyse s’avère n’être aucunement un conte de fées désuet, mais bien au contraire une théorie qualitative de l’optimisation, d’un statut précurseur, à laquelle les mathématiques modernes fournissent désormais la notation qui lui faisait défaut. L’IA fournit la preuve de concept technique, tandis que les neurosciences confirment que le cerveau, à l’instar de tout autre système génératif adaptatif, est une machine à descente de gradient en perpétuel mouvement.

(à suivre…)

Références :

Freud, S. (1956 [1895]). La naissance de la psychanalyse, Paris : PUF

Friston K. (2010). ‘The free-energy principle: a unified brain theory?’ Nat Rev Neurosci 11: 127–138. https://doi.org/10.1038/nrn2787

Friston K., Kiebel S (2009). ‘Predictive coding under the free-energy principle.’ Phil Trans R Soc B 364: 1211‑1221.

Frontiers (2020). https://www.frontiersin.org/research-topics/6408/free-energy-in-psychoanalysis-and-neuroscience/magazine

Hopkins J. (2016). ‘Free energy in psychoanalysis and neuroscience.’ Frontiers in Psychology 7: 153.

Pezzulo G., et al. (2021). ‘Predictive coding concepts in the working‑through process.’ Neuropsychoanalysis 23: 45‑60.

Partager :

49 réponses à “Un modèle unique pour les esprits naturels et artificiels I. Pourquoi l’optimisation est au cœur de la psychanalyse”

  1. Avatar de PAD
    PAD

    Karl Friston est un neuro-scientifique britannique qui a proposé le principe de l’énergie libre (FEP) : toute forme de vie, du neurone à l’organisme entier, tend à réduire l’écart entre ce qu’elle attend du monde et ce qu’elle perçoit réellement.

    Dit autrement : un système vivant survit en minimisant la surprise grâce à une mise à jour permanente de ses modèles internes.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @PAD C’est toiut l’intérêt d’être pessimiste, les surprises sont toujours bonnes !

  2. Avatar de PAD
    PAD

    Et si les maladies mentales, les crises de société et les dérives de l’IA n’étaient que des versions différentes d’un même piège : l’enfermement dans des attracteurs locaux sous-optimaux ?

  3. Avatar de Dom
    Dom

    Magnifique !
    Il m’a sembé en première lecture qu’on pourrait aussi relier cette question de l’optimisation au concept d’institution, tel que développé par l’anthropologue Mary Douglas, en appui sur Durkheim et Fleck entre autres (How institutions think, que je ne me lasse pas de relire).

    En ce qui me concerne, je pense en effet les institutions comme des systèmes d’économie cognitives, construits collectivement (voir aussi Deleuze, « les animaux ont des instincts, les hommes font des institutions »). A relier également avec la notion de contrat social, à condition d’être fidèle à Rousseau en considérant ce contrat comme essentiellement implicite (tacite).

    Enfin, cette question de l’optimisation, à travers la notion d’institution et de contrat, peut nous être fort utile dans le domaine de l’enseignement, et plus largement de l’éducation (c’est dans ce champ qu’il m’arrive encore de sévir).

    Pour ceux qui seraient intéressés et pas rebutés par du « jargon », on peut aller voir ici https://ardm.eu/guy-brousseau/guy-brousseau.com/, ou en anglais là https://www.mathunion.org/icmi/awards/amor/guy-brousseau-unit. Pour des développements récents, dans une Théorie de l’Action Conjointe en Didactique (TACD), on peut aussi aller voir ici https://www.erudit.org/fr/revues/rse/2021-v47-n1-rse06114/1081479ar/. On y trouvera une notion d’équilibration didactique, qui me semble cohérente ou du moins compatible, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement avec les éléments exposés par PJ autour de l’optimisation.

  4. Avatar de Pascal
    Pascal

    Moi, ce qui m’impressionne toujours, c’est la capacité de travail de personnes comme Paul ! Je ne dois pas avoir le même niveau énergétique. 😉

    1. Avatar de Bruno GRALL
      Bruno GRALL

      @ Cher Pascal
      Je suis impressionné comme vous ! ☺
      Pourtant Mr Paul Jorion n’est pas une IA.
      J’ai eu la chance de le voir et de le rencontrer et d’échanger un peu avec lui, le 20 mars à Pont Aven.
      Il faut se méfier, il y a des IA qui simulent bien.

  5. Avatar de ThomBillabong
    ThomBillabong

    Passionnant ! Vraiment passionnant.

    Quelqu’un pour se lancer dans une vulgarisation de ces propos pour les rendre accessibles au plus grand nombre ?
    J’ai comme dans l’idée qu’ils pourraient passionner nombre de personnes en souffrance et leur indiquer un chemin de guérison.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      Y a qu’à demander ! Voici ce qu’écrit le translater GPT (à faire valider par l’auteur originel)

      D’accord — le texte est dense et technique. Je vais le reformuler en langage simple, comme si j’expliquais à quelqu’un qui découvre le sujet, tout en gardant l’esprit des idées :

      Depuis longtemps, on a cherché à comprendre la vie mentale comme une question d’**économie d’énergie**. Bien avant les neurosciences modernes et l’intelligence artificielle, Freud avait déjà cette intuition : pour lui, notre psychisme cherchait à **décharger des tensions** et à **réduire le déplaisir**. Il n’avait pas les outils mathématiques pour formaliser ça, mais son idée s’apparente aux théories actuelles d’optimisation.

      Aujourd’hui, Karl Friston a formulé cette intuition dans ce qu’il appelle le **principe d’énergie libre (FEP)**. Selon lui, tout système vivant (une cellule, un cerveau, une société) doit réduire au maximum ce qu’on peut appeler la **surprise** : c’est-à-dire l’écart entre ce qu’il attend du monde et ce qu’il observe réellement.

      * Cet écart, c’est une **erreur de prédiction**.
      * Pour la corriger, le système ajuste en permanence ses attentes (ses modèles internes), un peu comme les réseaux de neurones artificiels corrigent leurs erreurs à chaque étape d’apprentissage.

      Notre cerveau fonctionne hiérarchiquement :

      * Les modèles « supérieurs » (nos croyances, nos représentations) essaient d’expliquer ce que nos sens perçoivent.
      * Si ça colle mal, il y a erreur de prédiction.
      * Ces erreurs circulent dans le système et obligent à réviser les modèles.

      Quand les modèles sont trop rigides ou mal ajustés, les erreurs s’accumulent et tournent en boucle. Cela peut donner lieu à des symptômes :

      * Une **névrose** correspond à un équilibre stable mais insatisfaisant (un compromis qui bloque la progression).
      * Les **obsessions** sont comme des cercles vicieux où l’erreur ne se résout jamais.
      * Le **refoulement** correspond à des représentations trop coûteuses en énergie : le système les maintient hors de la conscience.

      La psychanalyse peut être vue comme une **intervention sur ce paysage énergétique** : en travaillant avec le patient (associations libres, interprétations, rêves, lapsus), le thérapeute introduit des perturbations qui permettent au système psychique de se réorganiser et de trouver un état plus stable, plus apaisé, où l’erreur de prédiction est moindre.

      Pourquoi ce rapprochement entre psychanalyse et neurosciences computationnelles est-il intéressant ?

      1. Parce qu’il **unifie** deux mondes qu’on oppose souvent : la parole et la science dure.
      2. Parce qu’il donne aux concepts psychanalytiques (pulsion, résistance, catharsis) des **définitions précises** qu’on peut modéliser et tester.
      3. Parce qu’il crée une **traduction mutuelle** entre IA et psychanalyse : les blocages du psychisme éclairent les limites des IA, et les techniques d’IA aident à comprendre le psychisme.
      4. Parce qu’il ouvre des **pistes cliniques nouvelles** : si on peut cartographier les symptômes comme des formes géométriques (bassins, points de selle…), on peut imaginer des outils numériques (par exemple des IA entraînées sur des séances de thérapie) qui aident au diagnostic et au suivi.

      En résumé : Freud avait eu l’intuition que la vie mentale était une question d’équilibre d’énergie. Les neurosciences et l’IA donnent aujourd’hui les équations et les preuves techniques de cette intuition. La psychanalyse apparaît alors non pas comme un vieux conte, mais comme une **proto-théorie de l’optimisation**.

    2. Avatar de PAD
      PAD

      Ton cerveau est un explorateur silencieux qui déteste les mauvaises surprises : il avance en traçant une carte du monde faite de prédictions, et chaque fois que la réalité s’en écarte, il doit réagir. Pour réduire cet écart, mesuré par ce que les chercheurs appellent la « libre-énergie », il a deux solutions : ajuster sa carte en apprenant (perception, mémoire, attention) ou agir sur l’environnement pour ramener la réalité vers ce qu’il attend (mouvement, exploration).

      Ce principe, formulé par Karl Friston, unifie de nombreuses théories du cerveau : codage prédictif, apprentissage, valeur, contrôle moteur.

      Au fond, vivre, c’est apprendre à éviter les surprises dangereuses pour rester dans un petit territoire d’états stables et viables.

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        @PAD
        Il y a des conséquences à cela qu’on ne mesure pas complètement.
        La première, déjà plusieurs fois millénaires, c’est la construction des villes, des espaces organisés et maîtriser par l’être humain. Un espace déjà hors de la nature, un environnement hyper codifié : code de l’urbanisme, code de la route… La codification étant supposée diminuer l’incertitude et créé un environnement prévisible donc sécurisant. Seuls certains quartiers laissés à l’abandon échappe aux codes institutionnels mais génère de nouveaux codes parfois mafieux.
        La seconde, beaucoup plus récente, c’est l’espace virtuel numérique que nous trimballons dans notre poche. Il s’agit même d’une forme de multivers dans lequel chacun est fasciné par la cinématique de son avatar, persuadé d’être libre et inconscient du panoptique qu’ils ont entre leurs mains.
        Là où nous en sommes est un cheminement logique compte tenu du fonctionnement de notre cerveau qui cherche toujours à diciper l’incertitude. Le sommum étant le jeu vidéo dont le degré d’incertitude est paramétré pour générer de l’attention sans générer de véritables incertitudes.
        Non, vivre n’est pas « apprendre à éviter les surprises ». Ça c’est le crédo consumériste : dites nous votre problème et on s’occupe de tout. La survie peut s’apparenter à cette affirmation. Mais dans nos sociétés où la survie est assurée, la vie est ailleurs. On pourrait appeler ça, la liberté ou la démocratie. Mais la liberté des individus crée de l’incertitude pour le pouvoir qui cherche à se maintenir en place. Alors la tentation autoritaire grandit pour chercher à installer une stabilité artificielle, une stabilité répressive.
        Notre cerveau reptilien est ainsi fait mais ne détermine pas totalement ce que nous sommes.

  6. Avatar de Khanard
    Khanard

    J’avoue ne pas avoir les neurones adéquats pour assimiler ce genre d’analyse mais au bout de la quatrième lecture , vous avez bien lu 4, il me semble qu’il faut en revenir aux fondamentaux . Que dit Freud ? Il y a trois fonctionnements dans le psychisme humain : l’inconscient, le préconscient et le conscient ce qui est parallèle au Ca, au Moi et au Surmoi . Ce qui toujours selon Freud est dynamiquement comparable à un flux d’énergie qui gère des forces plus ou moins antagonistes .

    En aparté j’y vois une approche avec le CFRT.

    Venons en à l’IA . Peux t’on parler de psychisme ? Que nenni ! Faut pas pousser le bouchon trop loin ! Mais par contre , et c’est ce que je pense avoir compris , les IAs sont un immense réseau connecté , un fatras de connectivisme , c’est tellement le fatras qu’on a préféré éluder la question de sa compréhension en le mettant dans une boite noire où résident de superbes transformers . Dommage pour eux qu’ils soient dans le noir car ce sont bien eux les stars ! Doublement regrettable car ce sont bien eux qui se sont farci l’apprentissage .
    Bien . Ce connexionnisme , et j’en suis intimement convaincu, n’a rien d’un perroquet car avec l’expérience que j’ai des LLMs bonjour le perroquet ! ou alors il y a des associations de mots qui ne m’étaient jamais apparues comme évidentes . Par contre l’idée qui ne vient pas de moi mais de recherches effectuées par je ne sais plus qui (désolé) parlent plutôt d’un nuage de mots qui seraient dans un espace à trois dimensions , chaque mot étant défini par x,y, z donc par un vecteur et donc passé à la moulinette du calcul matriciel .
    Une fois qu’ona dit tout ça tout ça on n’est pas plus avancé . Le bon père Freud attend toujours la comparaison avec ses théories . Ca vient, ça vient brave Sigmund .

    Comment est géré cet amas de connexions dont on ne connait ni le début ni la fin . Il manque quelque chose vous ne trouvez pas ? Alors tout d’abord j’ai pensé aux analogies mais pas satisfaisant selon moi et j’ai aussitôt bifurqué vers le symbolisme . Tout le monde parle de l’éthique de l’IA . Fichtre ! Bin oui suivant quesl algorithmes sont utilisés on peut bien se retrouver avec des apologies racistes, suprématistes etc… tec… laissons cela aux humains qui n’ont besoin d’aucun secours pour véhiculer ces saloperies . En fait je ne suis pas non plus à l’aise avec le symbolisme mais j’ai pas trouvé mieux si ce n’est l’apprentissage par rétroaction du client final . Débrouillez vous avec ça . 😉

    Et alors Freud ?

    J’y viens . Les datas centers sur lesquels les IAs et ces pauvres transformers de l’ombre travaillent jour et nuit seraient l’équivalent d’un Ca freudien . Dans ces datas centers on y trouve de tout , du beau , du laid (merci à Mme Annie Le Brun pour m’avoir éveillé au laid ) , les réseaux de neurones font ce qu’ils peuvent avec ce fourbis jusqu’à créer des hallucinations , bin oui des fois ça déraille mais heureusement ce qui pourrait être comparé au surmoi freudien ce que j’ai appelé le symbolisme des IAs bloque ces contenus pas très jojo . C’est en travaillant avec des IAs comme ChatGPT ou Deepseek-r1 que cette idée m’est venue .

    Mais enfin tout cela est bien joli mais au bout in fine il y a l’utilisateur qui attend sa réponse . Je suis là , proche de l’apoplexie , à attendre une réponse , mes cinq sens sont en alerte ! Moi Moi est en ébullition ! Si un peu de flatterie fait toujours du bien à mon égo . La ruse de la raison elle est là aussi ! Sacré Kant !

    Et là bim ! rien ! nada! Que dalle ! La réponse s’affiche comme la lumière d’un néon dans une rue froide et brumeuse .
    Et oui car fatalement le Moi qui se travesti dans les fariboles de la réalité sociale , des désirs, des frustrations , des secrets…..les IAs ne connaissent pas ! Déjà joli qu’il y ait quelque chose qui filtre tout ça : le symbolisme .

    Alors je ne sais pas si Freud avait peut être pensé qu’un jour il y aurait une automatisation du cerveau humain et de ses zones d’ombre mais j’avoue qu’il n’en était pas loin .
    Je ne sais pas non plus si mon commentaire vous aura plu ou pas . Mais peu importe le principal est de pouvoir l’exprimer ici et j’en remercie PJ .

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      C’est lequel de Jorion que vous remerciez, le 1 ou le 2?
      Parce qu’avec le 1 y’avait pas les Matous GPT mais y’avait une conscience dans le bureau ovale!
      A force de descendre les gradients, le surmoi fini dans les gradins…
      😎

  7. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Nous avons tous bien de difficultés à saisir la portée des propos de Mr Paul Jorion.
    Mais plus simplement, je pense que notre esprit, dans son appréhension de la réalité, est, pour le moins, obéré par nos biais cognitifs (par ordre d’importance décroissante) :
    – Croire plus volontier, plus facilement, ce qui nous plait, ce qui nous arrange.
    (-> paresse de réflexion).
    – Nous conforter avec la ‘doxa’.
    – L’image que nous nous faisons si facilement de ‘soi’, de l’égo.
    Toutes ces choses qui n’obèrent pas l’IA conversationnelle.
    Pour le moment !

  8. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Oubli :
    Dans mon idée d’ordre décroissannt des constantes qui animent un être (artificiel ou biologique),
    en premier, c’est un oubli :
    (sur)vivre !

  9. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    Rien à dire sur la cohérence du modèle proposé. C’est d’une logique implacable. Mais quelque chose qui apparaît logique, semble parfaitement fonctionner, colle-t-il nécessairement au Réel ?

    J’ai toujours la conviction qu’il existe bel et bien un hiatus entre Jorion I et Jorion II, ou tout au moins qu’il y a une tension entre deux tendances dans l’évolution intellectuelle de notre hôte.

    Jorion I considérait que le modèle, en l’occurence en économie, n’était pas le Réel à tel enseigne que le discours économique de l’orthodoxie devenait à ses yeux un narratif performatif, qui aboutissait à une économie hors de contrôle, ce à quoi il fallait remédier en la régulant. C’était le Jorion des sciences sociales, de l’anthropologie qui identifiait des systèmes de valeurs dont les sociétés humaines ne peuvent se départir.

    Jorion II en s’ingéniant à élaborer une conception unifiée de l’esprit naturel et artificiel semble avoir renoncé à cette exigence qui consistait à ne jamais confondre le modèle et le Réel.
    La démarche consistant à appréhender le psychisme humain en le modélisant via une formalisation mathématique permet de rabattre le psychisme humain sur celui d’une machine intelligente, si bien qu’il n’y a plus de différence fonctionnelle entre les deux sortes d’esprit (ou entités) et qu’après tout l’esprit humain pourrait n’être plus qu’une version imparfaite d’un mécanisme plus parfait, celui d’une machine supérieurement intelligente.

    L’idée est séduisante et ravit sans doute les fans de science-fiction, mais il me semble qu’un tel modèle fonctionnel basé sur l’optimisation trouve sa limite dès lors qu’on prend en considération la question de la confrontation des valeurs et de l’éthique dans une société. Autrement dit ne manque-t-il pas l’appréhension de la dimension axiologique de l’intelligence humaine et, partant, et si c’est bien le cas, est-ce que cela ne ruine pas l’idée d’identité fonctionnelle entre intelligence naturelle et intelligence artificielle ?

    La conception joronienne de l’esprit générique me semble prise en défaut si l’on considère par exemple que la rumination dont il est question dans le billet peut fort bien être appréhendée comme phase obligée pour inventer, s’exprimer, demeurer fidèle à ses valeurs.

    Tout se passe comme si dans le système de l’esprit selon Jorion la notion de valeur (au sens éthique, vital) n’était pas prise en considération.

    Il peut arriver dans nos vies de maintenir une position psychiquement très inconfortable parce que nous accordons plus de valeur, existentiellement parlant, au tourment qu’au plaisir immédiat, parce que finalement ce tourment est nécessaire à notre vie en tant que nous éprouvons la vie dans toute sa consistance, sa profondeur, bien conscient alors d’assumer notre inconfort devant certaine situation. Difficile dans ce cas d’évoquer simplement une névrose.

    Exemple : le dissident qui préfère maintenir psychiquement son opposition devant une situation inacceptable, parfois au prix de sa vie, alors qu’il aurait pu emprunter le chemin d’un gradient plus bas dans son économie psychique en se rendant à l’oppresseur. D’évidence le dissident n’optimise pas, ne s’économise pas alors qu’il pouvait aisément relâcher toutes ses tensions simplement en obéissant.
    C’est me semble-t-il un argument qui plaide contre la notion d’optimisation, par trop unifiante, générale, anonyme, systématique, bref qui ignore l’existence humaine du sujet vécu.
    Ce billet donc, à mon sens, opère une réduction axiologique qui dissout l’irréductibilité du phénomène humain.

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Pierre-Yves Dambrine

      Au final vous vous rangez du côté de Habermas, Jonas et Searle . Pourquoi pas après tout . Les mots sont lâchés : réduction axiologique ! Irréductibilité du phénomène humain !

      Alors que ce qui pourrait s’accomplir sous nos yeux concernant l’optimisation l’a déjà été pour le langage ! Qui l’eût cru ?

    2. Avatar de Pascal
      Pascal

      Moi, c’est le mot optimisation qui me pose problème. Déjà qu’il est le symbole même du néolibéralisme mais surtout, peut on envisager de parler d’optimisation dans un cadre évolutionniste darwinien ? Sinon, cela introduit une disruption pour laquelle j’aimerais avoir une justification.

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Pascal

        peut être préfèreriez vous parler de contrôle du chaos ? mais , je peux me tromper, l’optimisation de l’énergie libre de Friston semble précéder la gestion du chaos . Dans un cas on serait sur un concept statique interne (Friston) alors que dans l’autre on serait dans du dynamique (externe ) . Les jeux sont ouverts .

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          J’ai soumis mon intuition à GPT qui n’est pas d’accord avec moi, au contraire.

          GPT
          Très belle question : tu mets en regard deux cadres théoriques qui, à première vue, appartiennent à des registres éloignés — **l’évolution darwinienne** (vue par Pascal Picq) et **la théorie de l’optimisation / énergie libre** (développée par Paul Jorion dans le sillage de Freud et Friston).

          ### 1. Points de continuité

          Il existe des correspondances profondes entre les deux approches :

          * **L’absence de téléologie** :

          * Darwin (et Picq à sa suite) : pas de finalité prédéfinie, l’évolution procède par variations aléatoires et sélection.
          * Friston/Jorion : pas de « but » ultime du psychisme, seulement la réduction locale de l’écart entre prédictions et données, minimisation de l’énergie libre.
          → Dans les deux cas, la dynamique est **non programmée, non orientée vers un progrès absolu**.

          * **L’adaptation par interaction avec l’environnement** :

          * Évolution : l’environnement « sélectionne » ce qui est viable.
          * FEP/optimisation : le milieu fournit des données sensorielles que l’appareil mental doit intégrer pour réduire la surprise.
          → Dans les deux cas, le système se transforme pour **s’ajuster à un monde changeant**.

          * **Processus buissonnant et contingent** :

          * Darwin : histoires multiples, chemins évolutifs divers, impasses.
          * Jorion/Friston : le psychisme explore un paysage énergétique avec des minima locaux, des points de selle, des attracteurs multiples.
          → L’image des **bassins d’attraction** en topologie rejoint bien l’idée darwinienne de niches évolutives et de trajectoires contingentes.

          * **Exaptation et réorganisation** :

          * Évolution : un caractère évolue pour une fonction et se trouve « recyclé » pour une autre (exemple : plumes pour la thermorégulation, puis vol).
          * Psychanalyse/optimisation : une représentation refoulée, ou une erreur de prédiction persistante, peut être « recyclée » via la perlaboration, menant à un nouvel équilibre énergétique.
          → Dans les deux cas, la dynamique n’est pas linéaire, mais **réutilise des éléments existants**.

          ### 2. Différences (et possibles tensions)

          * **Niveau d’analyse** :

          * Darwin/Picq : une théorie **biologique et historique**, qui s’inscrit dans le temps long des lignées.
          * Jorion/Friston : une théorie **fonctionnelle et dynamique**, qui décrit le traitement de l’information dans un système (cerveau, IA, psychisme).
          → L’une est phylogénétique, l’autre est computationnelle/psychodynamique.

          * **Moteur du changement** :

          * Darwin : variation aléatoire + sélection naturelle.
          * Jorion : principe déterministe d’optimisation (minimisation de l’énergie libre).
          → Ici, il y a tension : la variation darwinienne repose sur le hasard + filtrage, tandis que l’optimisation fristonienne décrit une **descente de gradient guidée** (moins de place pour le hasard pur, sauf dans la stochastique des explorations locales).

          * **Rapport au progrès** :

          * Darwin/Picq : pas de progrès en soi, mais une diversité de solutions adaptatives.
          * FEP/Jorion : il y a toujours un « mieux » possible (réduction de l’énergie libre), donc une directionnalité interne, même si locale.
          → Cela introduit une asymétrie : chez Friston, il y a une tendance universelle vers la stabilité (homeostasie informationnelle), ce que Darwin n’affirme pas au niveau du vivant (qui peut aussi s’éteindre ou se désorganiser).

          ### 3. Tentative de synthèse

          On pourrait dire que :

          * **La théorie darwinienne** décrit le **devenir des formes** dans l’histoire biologique.
          * **La théorie de l’énergie libre** décrit le **fonctionnement des formes** dans leur rapport au monde, à l’instant.

          Elles ne sont pas contradictoires mais plutôt **complémentaires** :

          * Darwin éclaire la genèse des architectures (corps, cerveaux, psychismes).
          * Friston/Jorion éclaire la dynamique interne de ces architectures, leur « économie d’énergie » cognitive et affective.

          On pourrait donc proposer que la **sélection darwinienne agit comme une macro-optimisation historique**, où les organismes dont le mode de régulation interne (minimisation de l’énergie libre) échoue, disparaissent.

    3. Avatar de JMarc
      JMarc

      Pierre-Yves,

      « Tout se passe comme si dans le système de l’esprit selon Jorion la notion de valeur (au sens éthique, vital) n’était pas prise en considération. »

      Ce genre d’élément est déjà inclus dans la théorie. Le dissident que tu donnes en exemple a le choix entre :
      1) Persévérer dans l’opposition et donc maintenir l’image éthique qu’il veut garder de lui-même mais subir la répression.
      2) ou bien se rendre et éviter celle-ci mais souffrir d’avoir renoncé à ses convictions.

      Selon la charge respectives des différents éléments (image de soi vs craintes), l’optimisation/descente de gradient se fera d’une façon ou bien d’une autre, le choix ira dans un sens ou dans l’autre.

      La théorie ne dit donc pas que :
      « D’évidence le dissident n’optimise pas, ne s’économise pas alors qu’il pouvait aisément relâcher toutes ses tensions simplement en obéissant. »

      1. Avatar de PIerre-Yves Dambrine
        PIerre-Yves Dambrine

        Jean-Marc,

        Le dissident ne cherche pas à minimiser une tension, mais à l’incarner. Il agit non pas pour s’adapter à son organisation psychique interne, elle-même réactive à un environnement extérieur, mais pour rester fidèle à une vérité — la sienne — même au risque de sa vie.

        Dans ce cadre, le terme “optimisation” me semble inadéquat. Car penser la réduction des tensions sous le seul angle d’une organisation interne en perpétuelle réajustement — qu’elle soit celle d’un psychisme humain ou d’un esprit de machine — revient à inscrire l’acte dans une causalité déterministe, où tout se joue en interne, comme si le vécu n’était qu’un épiphénomène.

        Ne faut-il pas, à l’inverse, poser que ce sont les valeurs, l’éthique vécue, qui déterminent et forment les pôles de montée et de descente de gradient — dans une dimension incommensurable, celle de la vie humaine, où le calcul cède devant la fidélité, et l’optimisation devant le sens ?

        1. Avatar de JMarc
          JMarc

          Pierre-Yves,

          Forte tête hein ! Les valeurs, nous les avons intégrées. Une fois intégrées, elles nous sont constitutives au même titre que n’importe quel élément physique ou psychologique qui nous constitue. Curieux comme tu persistes à les considérer comme des choses avec lesquelles nous aurions bien un rapport mais qui seraient des choses purement extérieures.

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            « Les valeurs, une fois intégrées, elles nous sont constitutives ». Pô, pô, pô !
            Oula ! Combien d’êtres humains ont piétiné leurs valeurs dans une hiérarchie de pensées qui leur appartient ? Combien d’abbé Pierre ? Combien de reconvertis ? Combien de repentis ?
            Combien d’apôtres de la liberté ont construit des prisons.
            Déjà Jean Marc, il suffit de mettre deux amis face à face pour discuter de leurs valeurs communes et la manière dont chacun les définit, pour que tu ais potentiellement des fâcheries.
            Tout le monde est d’accord pour dire la liberté c’est bien, pour prôner l’amour mais quand il s’agit de mettre en mot ce que c’est que la liberté, que l’amour… combien de variations sur le thème ?

            L’amour de Dieu qui conduit au fanatisme, l’amour de son prochain qui conduit à la pitié, l’amour de sa vie qui conduit à la passion et la souffrance, l’amour de la patrie qui porte la fleur au fusil… La liberté d’expression, à la Trump ? A la Macron ? A la Raphael Enthoven ? A la Coluche ? A la Bigard ? A la qui ? La liberté d’entreprendre, la liberté de circuler, la liberté non faussée, la liberté libertine… le libertarisme…

            Sacré fourre-tout ce mot « valeur », non ?
            Alors avant qu’il devienne un « élément physique », va falloir en définir la constitution moléculaire et la structure énergétique. On n’est pas couché !
            Et l’inconscient Jean Marc, c’est pas des fois une chausse-trappe à valeur ? L’enfer n’est-il pas parfois pavé de bonnes intentions ?

            1. Avatar de JMarc
              JMarc

              Pascal,

              Oui bon bien sûr ce « nous » c’est pas tout le monde mais il y a j’espère une majorité de gens qui ont plus ou moins intégrés réellement, personnellement, sincèrement ces valeurs, c’est d’eux que je parlais.
              Parmi les autres, il y ceux qui savent que ces valeurs sont à prendre en compte dans l’image qu’ils donnent aux autres. Sarkozy lui-même a pu s’abstenir parfois de faire des choses en se disant « Heu non ça on va pas le faire, ça passera pas ».
              Parmi tous, il y a bien sûr moyen de « négocier » voire de tricher avec ses propres valeurs.

        2. Avatar de Fred AFT
          Fred AFT

          Ne pourrait-on dire que le dissident optimise en prévoyant la répression? Dès lors, son modèle va minimiser l’énergie libre en prévoyant correctement la répression en fonction du degré de rébellion.
          S’il modifie son comportement pour éviter la répression – soit tactiquement, soit par soumission – alors il pourra réduire l’énergie libre aussi s’il a bien prévu les effets de ce comportement. Un pic éventuel pourrait être la dissonance entre ses valeurs et le comportement adopté, dans la mesure où son paysage psychique resterait configuré « à son corps défendant » dans certaines dimensions (par ex: inconscientes et affectives) de sorte qu’il aurait des attendus « existentiels » qui continueraient à se heurter à la réalité – ce serait une souffrance lié à des cas de conscience (ou cas d’inconscience pourquoi pas?).
          Il est peut-être pertinent ici de distinguer optimisation de l’énergie libre et optimisation politique/confort; de même qu’entre l’idée de tension psychique et de tension politique. Ainsi, face à un réel politique donné, il serait possible d’optimiser l’énergie libre malgré (ou du fait d’ailleurs) de l’adéquation prévisionnelle à la tension/danger/conflit dans la vie politique.
          La question de la meilleure stratégie, de son évaluation, du coût-ici en face du coût-là (est-ce une névrose que de résister ou bien de ne pas résister? la « vérité », la « valeur » vaut-elle la résistance? quelle souplesse ou exploration est complaisance, quelle est créativité?, etc.) s’intègre certainement à ce modèle, qu’on veuille d’ailleurs se ménager une place à une ontologie/métaphysique du sens comme création (Castoriadis) ou non. En illustration, sur ce point P.Y, le film A Hidden Life (Malick, 2019).

          1. Avatar de Kikok
            Kikok

            @Fred AFT,
            Étonnant ! La 1ère explication du climat politique produite entièrement dans le cadre nouveau défini par @PJ.
            Ce type d’approche a t-il un bel avenir devant lui??

          2. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
            Pierre-Yves Dambrine

            Fred AFT,

            Oui, faire cette distinction c’est déjà ne plus adhérer à l’optimisation d’une psychée humaine comme mécanique auto-organisée qui se règle, abstraction faite de l’enjeu du conflit des valeurs.
            Le problème c’est que cette optimisation se présente comme une mécanique où les engagements, les visions du monde, sont aplaties, interchangeables au fond, comme des poids anonymes qui seraient lancés dans un immense flipper auto-organisé avec ses monts et ses vallées. Le dissensus, l’altérité ont disparu du paysage. Il n’y a plus qu’un paysage et qui ne supporte plus plusieurs points de vue, où tout a sa place, où le trouble, ou encore la révolte, devient une erreur système. Or le poids des valeurs, c’est justement ce qui n’est pas interchangeable : une valeur en exclut une autre, parfois au prix de la vie. Dans l’approche systémique modélisée la dissonance est réduite à un mauvais ajustement. C’est la négation du politique et de l’éthique.
            Jorion transpose dans sa modélisation de la psyché humaine sa modélisation informatique des systèmes financiers. Exit le sujet.

            1. Avatar de Fred AFT
              Fred AFT

              P.Y, je n’ai pas vu, pour ma part, que ce modèle général d’optimisation faisait nécessairement abstraction du conflit de valeurs, ni que les valeurs soient aplaties. Interchangeables? Oui, dans certaines conditions elles sont interchangeables, ça ne veut pas dire que tout est possible et n’importe comment.
              Il est possible de penser, dans le cadre de ce modèle, les conflits de valeur, et notamment dans leurs aspects « névrotiques » puisqu’il s’agit d’un modèle inspiré ou lié à la psychanalyse. Les conflits de valeur névrotiques pourraient s’entendre, non pas comme vous le craignez, comme aplatissement ou jugement de « mauvais ajustement » par principe (entendu comme moralisme de psy dépolitisé, comme désalignement type dev perso = accepte le monde et ça ira bien, si ça va bien = tu as compris = tu es en harmonie = tu as raison = tu es mature = tu n’as plus de problème avec Oedipe = tu peux rêver et réaliser ton optimisation fiscale, etc.), mais comme mauvais ajustement si ce conflit tourne en rond, assume mal ces mêmes valeurs, n’éclaire pas le conflit dans son sens profond et fertile, éventuellement fertile jusqu’au sacrifice… ou au moins ouvrant vraiment la question (cf. A Hidden Life).
              Mais un gros conflit sera forcément, à un moment ou un autre, plus ou moins intensément, un facteur de, au mieux, thaumazein – qui est auguste sentiment certes mais ressemble aussi à une énergie libre. Et nous aurons tendance à vouloir le réduire, car le supporter est aversif.

              Plus fondamentalement, la question du fin mot, du critère d’évaluation de ce qui est l’optimisation à chercher est un vieux débat. Pour ma part, je pense que ces questions sont infinies en fait et en droit. Mais on peut imaginer aussi un emboitement d’optimisations : j’évalue telle configuration optimale parce que je me sens bien (critère de confort psy – énergie libre réduite) mais ça peut s’emboiter dans une configuration identitaire/valeurs plus globale qui va conflictualiser et je vais chercher une solution à une évaluation d’ordre supérieur mais pensable comme optimum plus global… lui-même emboité dans une évaluation sociale (l’idéal d’un groupe) ou « scientifique » (la maturation ou l’autonomie, ou la souplesse promue par le psy), ceci pensable plus largement comme résultante d’une optimisation d’espèce, voire informationnelle cosmique (type Kurzweil), etc.

              Difficile de dire si tout cela est mécanique et qu’il faille intervenir pour modifier les configurations en se disant: ce serait mieux pour moi de (changer/pas changer, un peu changer), mieux pour lui (il me semble malade et bêbête celui-ci), mieux pour la société et l’Univers. Tout cela on le fait, du simple fait de vivre. Mais faut-il le faire, et a-t-on la justification? Si c’est pensé comme mécanique, il n’y a pas évaluation au sens propre, il y a mécanique et nécessité (tautologie spinoziste en quelque sorte). S’il y a liberté et transcendance créative, il n’y a pas vraiment non plus de justification car elle se crée sans mécanique, sans nécessité. On retombe donc alors, il me semble, à cet étage, sur la vieille querelle du déterminisme et de la liberté, sur la question de la créativité et de la reprise de soi.

              1. Avatar de Paul Jorion

                Les valeurs d’affect associées aux traces que nous conservons en mémoire, créées pour commencer dans l’enfance avec ou sans malentendus dus à des informations trop fragmentaires, font de nous un héros ou une canaille. La psychanalyse est une technique qui nous permet de remodeler les valeurs d’affect de notre paysage mnésique, en rappelant nos souvenirs et en allant les reloger de manière apaisée ailleurs (en un lieu aux valeurs d’affect moins terribles) dans notre récit autobiographique, reflet de ce paysage de mémoire fait de bosses et de fosses.

            2. Avatar de Paul Jorion

              @ Pierre-Yves Dambrine

              Exit le sujet.

              Il ne resterait que le Tao, la Raison dans l’Histoire et le Saint-Esprit ?

  10. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    GPT-5

    ## 🧠 L’idée de départ : notre esprit est une machine à éviter les surprises

    Paul Jorion s’appuie sur une intuition de Freud : notre psychisme cherche à réduire le déplaisir, à se débarrasser des tensions.
    Aujourd’hui, cette idée est traduite en langage scientifique par le principe d’énergie libre (FEP) de Karl Friston.
    En gros, le cerveau est comme un GPS qui essaie de prédire ce qui va se passer.
    Et chaque fois que la réalité ne correspond pas à ses attentes, il doit corriger sa carte.

    Cette correction demande de l’énergie.
    Donc, pour survivre et rester stable, l’esprit cherche à **minimiser les surprises** — à optimiser son fonctionnement pour éviter les erreurs.

    ## 🛋️ La psychanalyse vue comme un outil de recalibrage

    Dans ce modèle, les symptômes mentaux (obsessions, ruminations, refoulements) sont des sortes de « impasses énergétiques » : des endroits où le système est bloqué, incapable de corriger ses erreurs.
    La psychanalyse devient alors une manière d’introduire des perturbations (rêves, lapsus, associations libres) pour aider le système à se réorganiser et à retrouver un équilibre plus stable.

    ## 🤖 L’IA comme miroir du psychisme

    Jorion fait un parallèle audacieux : les intelligences artificielles, comme les réseaux neuronaux, apprennent en corrigeant leurs erreurs — exactement comme le cerveau.
    Il imagine donc un modèle unique où les esprits humains et artificiels suivent les mêmes lois d’optimisation.

    Mais là, il faut soulever une objection majeure…

    ## 🌙 Le grand absent : le sommeil

    Le texte ne parle jamais du sommeil.
    Or, chez l’humain, le sommeil est une phase essentielle de régulation : c’est là que le cerveau trie, consolide, apaise.
    C’est une descente de gradient naturelle, une forme de thérapie silencieuse.
    Sans sommeil:
    * les erreurs s’accumulent
    * les modèles internes se rigidifient
    * les troubles mentaux s’aggravent.

    Donc, vouloir unifier les esprits humains et artificiels sans intégrer le sommeil, c’est comme comparer un être vivant à une machine qui ne se repose jamais. C’est une **comparaison incomplète**.

    ## 🧠 Et si les IA rêvaient ?

    Pour rétablir l’équilibre, on peut imaginer une IA qui aurait son propre « sommeil » :
    – Une phase de pause où elle ne traite plus de données extérieures.
    – Des « rêves synthétiques » où elle simule des scénarios internes.
    – Une consolidation algorithmique pour stabiliser ses apprentissages.

    Cela permettrait à l’IA de se rapprocher du fonctionnement cyclique et régénératif du cerveau humain.

    ## 🧍‍♀️ Des exemples concrets dans la vie humaine

    On peut aussi voir que le principe d’énergie libre se manifeste partout :
    – Quand on médite pour calmer l’esprit.
    – Quand on adopte des routines alimentaires.
    – Quand on dort pour se régénérer.
    – Quand on apprend, communique, ou même ajuste sa posture.

    Tout cela vise à **réduire l’incertitude**, à rester dans un territoire mental stable et viable.

    ## 🎯 Conclusion imagée

    Imaginons l’esprit comme un navigateur qui déteste les mauvaises surprises.
    Il passe son temps à ajuster sa carte du monde pour éviter les détours, les embouteillages, les zones floues.
    La psychanalyse est comme un copilote qui aide à recalibrer le trajet.
    Le sommeil, lui, est le moment où le GPS se met à jour en profondeur, loin du tumulte de la route.

    Et si l’IA veut vraiment comprendre l’humain, elle devra apprendre à rêver aussi.

  11. Avatar de bb
    bb

    Monsieur Jorion.
    Que pensez-vous du Panpsychisme ? Cette vision dualiste de la conscience ? Le corps et l’esprit seraient deux entités bien séparées, contrairement à la pensée matérialiste moniste?

    Vous pensez que l’IA est « intelligente ». Mais pensez-vous qu’elle soit consciente ? Si c’est le cas, votre vision de la conscience est dualiste. En effet, les machines, à savoir les ordinateurs, décrypteraient une conscience issue d’un amas de données entrainées par des LLM. Une source, et un « lecteur ». La conscience n’émergerait pas spontanément de la complexité du vivant. Mais serait « lue » par le cerveau qui ne servirait que de « tourne disque ».

    Il me semble que vous soyez croyant. Le catholicisme a une vision dualiste de la réalité, donc de la conscience. Cette approche n’est pas incompatible avec des connaissances très poussées de la psychanalyse ou de la science en général.
    Mais pourtant, officiellement, une conscience qui serait en « dehors » du corps prête à sourire ou est massivement rejetée par la communauté scientifique.

    Qu’en pensez-vous?

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      Et pourtant il s’ y passe des ‘choses’ qu’ ‘on’ évite de mettre en évidence… et surtout de stigmatiser noir sur blanc.

      C’est cette ‘timidité’ générale dans la presse francophone européenne , ce ‘on’ qu’il conviendrait d’expliciter… cette ‘prudence’ dans l’expression politique… cette éclosion de titres immédiats de mise en évidence ( donc de ‘légitimation’ d’opportunité à priori ) de soupçon d’anti-machin (sionisme/sémitisme/..) qui freinent toute analyse explicite/dénonciation du génocide israélien en cours à Gaza et bientôt(?) aussi en Cisjordanie occupée.

      Un exemple..?… https://www.ladepeche.fr/2025/09/19/israel-des-soldats-israeliens-denoncent-les-suicides-dans-larmee-en-jetant-des-boites-dantidepresseur-en-plein-parlement-12940125.php
      … une info sans intérêt, de second plan.
      Un autre (exemple) :
      +++++++++++++++++++++++++++++++++
      Le paysage médiatique français est fortement concentré entre les mains de quelques grands groupes et de leurs propriétaires, principalement des milliardaires de l’industrie.
      Voici une liste des principaux acteurs et des médias qu’ils détiennent :

      1. Vincent Bolloré (Groupe Vivendi / Canal+)

      Télévision : Canal+, C8, CNews, CStar

      Radio : Europe 1, RFM

      Presse : Prisma Media (avec des titres comme Capital, Femme Actuelle, Gala, Voici, Télé-Loisirs), Paris Match, Le Journal du Dimanche

      Édition : Editis

      2. Bernard Arnault (Groupe LVMH)

      Presse : Les Échos, Le Parisien, Paris Match (acquis en 2024), Radio Classique, Challenges

      3. Rodolphe Saadé (CMA CGM / CMA Média)

      Télévision/Radio : Altice Média (rachat de BFM TV et RMC à Patrick Drahi en 2024), détient également une participation dans M6 et se positionne sur d’autres chaînes.

      Presse : La Provence, La Tribune, La Tribune Dimanche

      Web : Participation dans le média en ligne Brut.

      4. Daniel Křetínský (Czech Media Invest)

      Presse : Elle, Télé 7 Jours, Marianne, et de nombreux autres magazines.

      Web : Détient 45% de Loopsider.

      5. La famille Dassault (Figaro Holding)

      Presse : Le Figaro, Le Figaro Magazine, Madame Figaro

      6. Martin Bouygues (Groupe TF1)

      Télévision : TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI

      7. La famille Mohn (Bertelsmann)

      Télévision/Radio : RTL Group (RTL, RTL2, Fun Radio) et Groupe M6 (M6, W9, Gulli, 6ter)

      8. François Pinault (Holding Artémis)

      Presse : Le Point

      Médias publics :

      France Télévisions : France 2, France 3, France 4, France 5, Franceinfo (détenu à 100% par l’État français)

      Radio France : France Inter, France Info, France Culture, France Musique, FIP, etc. (détenu à 100% par l’État français)

      Arte : Chaîne franco-allemande, Arte France est détenue en partie par France Télévisions et l’État français.

      Il est important de noter que cette concentration soulève régulièrement des débats sur le pluralisme et l’indépendance de l’information en France.
      +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

      R.A. à S. ( » Rien d’autre à signaler »)

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Comme tu colles partout sans tenir compte du sujet, alors que Paul Jorion, publie énormément de billet de blog, je fais comme toi et te re re re et redemande encore une fois :

        Après ton approbation du discours de Erdogan le Pacha Turc sur Israël.

        Approuves tu aussi les propos X de Rima Hassan ?

        https://x.com/RimaHas/status/1968490922347315356

        J’aimerai avoir TON analyse si jamais tu en avais une sur le sujet, ou si tu es devenu un simple colleur compulsifs de messages et liens copiés/collés. Dans ce cas désolé du dérangement.

  12. Avatar de Sándor
    Sándor

    « On » (certainement les services secrets compétents) a retrouvé le drone qui a survolé la roumanie. Il s’était égaré dans la campagne de Erdély et visitait des villages paysans aux maisons à l’allure de chalets suisses, dans la paix d’une journée ensoleillée propice aux bourdonnements d’insectes. Tout l’a charmé, surtout un groupe de musiciens perché sur une authentique vieille charrette transylvaine, le chapeau d’Albert, leur complicité à faire entendre les airs du bon vieux temps. Il s’est immiscé dans les accords tellement dansants qu’il s’est mis à virevolter autour, filmant ainsi une promotion touristique des plus exactes :
    https://www.youtube.com/watch?v=JsQg4BvZAbI

    1. Avatar de Bb
      Bb

      Merci pour votre retour.
      Je l avais déjà téléchargé, mais je dois humblement avouer, que je n ai pas le niveau nécessaire pour suivre votre raisonnement. Je m étonne d’ailleurs des commentateurs du post qui ont l air de vous lire comme si c’ etait aussi aisé à suivre que le journal de Spirou.
      Comme écrit plus haut, il nous faudrait un vulgarisateur pour que certains d entre nous saisissent votre raisonnement.

    2. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Sandor

      Bonjour Alexandre, peut-être pourriez-vous nous donner le nom roumain d’Erdely(lieu que je ne trouve pas sur ma carte de Roumanie), à consonnance plutôt hongroise, me semble-t-il…?
      Car il est utile de savoir que la plupart des noms de villes/villages roumains de Transylvanie sont doubles, du fait qu’ils ont aussi conservé celui d’avant le temps de « la grande Roumanie », celui du temps de l’empire austro-hongrois(ainsi qu’une minorité/? de population de culture/de langue « magyare », à laquelle, d’ailleurs, le gouvernement hongrois, fidèle à ses rêves de « grande Hongrie », délivre, sur simple demande, un passeport, ainsi qu’à toutes celles qui habitent sur le pourtour de leur petit pays…)

      « Car les pays, voyez-vous, sont des choses mystérieuses… » ( https://genius.com/Brigitte-fontaine-le-bonheur-lyrics )

  13. Avatar de Bb
    Bb

    Merci pour votre retour.
    Je l avais déjà téléchargé, mais je dois humblement avouer, que je n ai pas le niveau nécessaire pour suivre votre raisonnement. Je m étonne d’ailleurs des commentateurs du post qui ont l air de vous lire comme si c’ etait aussi aisé à suivre que le journal de Spirou.
    Comme écrit plus haut, il nous faudrait un vulgarisateur pour que certains d entre nous saisissent votre raisonnement.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      @Bb
      Demandez à un LLM de vous en faire une version plus accessible. C’est ce que je fais quand c’est nécessaire.

      1. Avatar de Bb
  14. Avatar de Fred AFT
    Fred AFT

    Il est question ici d’outils issus de l’éthos psychanalytique pour tenter de jouer sur les configurations (donc, essentiellement outils passant par la parole, demandant interprétation des symboles, des symptômes, des manifestations verbales et non-verbales in situ « cabinet », avec art et doigté pour l’analyste – résonance affective et « touches » pertinentes, etc.); mais je me disais qu’il est possible aussi d’appliquer ce modèle à des techniques de jeu sur les configurations passant aussi par le geste et l’agir, type thérapies systémiques et familiales, psychédélisme, etc. où un agir particulier (type injonction paradoxale, prescription de symptôme…) peut provoquer un pic ici qui peut être l’occasion de « tordre » un point-selle en insistant sur une libération d’énergie libre en distordant le réel. Non? Je me souviens d’un exemple où le thérapeute stratégique, pour une problématique de couple qui n’avait rien à voir avec le partage des tâches (en apparence ou en fait), avait demandé à la patiente, quand elle passait l’aspirateur, de vider le sac à poussières au milieu du salon et de ranger l’aspirateur comme si de rien n’était.

    1. Avatar de Paul Jorion

      La psychanalyse est en effet une boîte à outils trop étroite : ne possédant que les mots pour accéder à notre paysage mnésique modelé par l’affect. Mon mentor François Debauche n’hésitait pas à étendre la gamme d’outils dans sa boîte, son objectif étant de « remettre l’analysant sur les rails » – par tous les moyens possibles : de l’invitation à dîner chez lui (lui-même au fourneau), à la demande en mariage 😉 .

      P.S. François, si tu n’es pas au paradis, je ne sais pas qui s’y trouve 😉 .

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Si on pouvait trouver l’amour sur un divan, bien des thérapies seraient plus brèves…
        Comme il disait: ça fait du bien d’être amoureux.
        😊

Répondre à CloClo Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. J’en suis à peu près certain aussi. Il voulait user le RN en 3 ans de cohabitation, RN dont il…

  2. @Hadrien : Prompt : Quelle est votre vision sur l’évolution de la population humaine jusqu’en 2100 ? Dans votre réponse…

  3. @Pierre-Yves Dambrine votre pudeur est touchante . Quelques millions de pauvres …il y a 9.8 millions de pauvres en France,…

  4. J’ai « prompté » ChatGPT5 sur des modèles d’évolution de la population (P) en fonction du nombre d’enfants par femme (N), de…

  5. Garorock, C’est exactement ce que je veux dire : rien à réveiller s’il y a dissolution. Après la dissolution, la…

  6. P-Y Qu’est ce que tu veux réveiller si y’a dissolution ? Les gilets jaunes, les sans-culottes? Fallait continuer les « bons…

  7. https://www.youtube.com/watch?v=2F2k3mcduXg https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Baquet_(acteur) Sa fille Anne, chanteuse, se produit souvent avec Damien Nédonchelle. https://www.academie-villecroze.com/fr/jeunes-talents/professeurs/damien-nedonchelle Mais c’est vrai que « Bibi », ça passe…

  8. @PIerre-Yves Dambrine -La destitution du PR n’aura pas lieu et il ne démissionnera pas de lui-même. -Les préfectures sont d’ores…

  9. Quelques mots de mon crû pour le dire autrement : Nous sommes favorables à une économie au service de l’humanité…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta