Césars, et compagnie

Je suis en train de regarder le film tourné en 1932 d’après le roman de Hemingway, L’adieu aux armes.

Pendant les dix premières minutes, le personnage d’un ambulancier joué par Gary Cooper tient à l’égard de jeunes infirmières des propos plus ou moins déplacés, fait des gestes plus ou moins déplacés. Le contrevenant est à chaque fois, vertement « remis à sa place » par ces demoiselles, et l’affaire en reste là.

L’actualité récente suggère que cette capacité de « remettre un homme à sa place » dans des circonstances de vie quotidienne (j’établis une distinction très nette entre cela et un climat de violence) a disparu, ouvrant à chaque incident de ce type une période de durée indéterminée durant laquelle il est possible de juger a posteriori que les choses se sont, après tout, en réalité très mal passées.

C’est très regrettable.

P.S. Merci à Claire Denis en particulier, pour ses propos aujourd’hui [je sais qu’elle m’aime bien, et je l’aime bien aussi 😉 ].

Partager :

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta