Il y a pas mal d’années quelqu’un (qui me rapporta la chose) avait eu l’occasion d’entendre mon patron de l’époque expliquer ce qui ne tournait pas rond avec moi : « He’s always siding with the underdog ! » : « Il prend toujours le parti de l’underdog ! ». Underdog est difficile à traduire en français : mon dictionnaire le traduit par un autre mot anglais : « outsider » ; « looser » ferait aussi l’affaire.
Aujourd’hui, c’était le Superbowl, la finale du football américain, un événement de la vie sportive et « culturelle » américaine. C’est Jennifer Hudson qui chanta l’hymne national, une de mes underdogs favorites, d’abord pour être noire américaine, un handicap majeur jusqu’à très récemment, ensuite pour avoir été perdante magnifique de l’émission télé American Idol. Le concert de l’entracte c’était Bruce Springsteen. Le Boss ne portait pas Bush dans son cœur et quand il chanta avec toutes ses tripes Born to Run, la foule ne s’y trompa pas : ce qu’il criait c’était : « Bon débarras ! » et elle entonna en chœur avec lui pour signifier que ce cauchemar là au moins était terminé.
5 réponses à “Ça n’avance pas !”
Underdog : opprimé, perdant
(http://www.wordreference.com/enfr/underdog)
Si j’étais dans le jury d’un programme de télé-réalité (ce qui serait cocasse, vu que je n’ai même pas la télévision), je dirais de Jennifer Hudson qu’elle a fait une belle performance vocale, mais qu’elle ne comprend malheureusement pas la chanson qu’elle chante… C’est dommage avec une telle voix, mais c’est le lot commun de beaucoup de jeunes artistes. Tout porte à croire qu’il n’y a pas que dans les entreprises du Cac 40 qu’on fait du management « à la performance » 🙂
/ « winners », aux battants qui n’ont pas de limite ds le tjs +, je pourais dire pas de morale…. coeur de la ligne de fracture dont il va bien falloir créer les contours pour savoir à qui il est possible de faire ‘a priori’confiance…
Je profite de l’occasion du billet musical de la semaine, et de l’occurence « underdog » pour signaler que lors des festivités pour l’investiture de BHO, il y avait Pete Seeger à côté de Bruce Springsteen. Ils ont chanté devant la statue de Lincoln la chanson de Woodie Guthrie « This land is my land, this land is your land » mais dans sa version courte débarrassée de ses couplets politiques très à gauche (contrairement à ce que rapporte l’article signalé plus bas). Il reste qu’avec Pete Seeger, Lincoln est moins la référence de BHO, que le nom de la brigade internationale US partie aider les républicains pendant la guerre d’Espagne.
Une analyse de l’évènement et une présentation des autres états-unis à travers W. Guthrie et P. Seeger :
http://blog.mondediplo.net/2009-01-30-Woody-Guthrie-au-Capitole
Pete Seeger c’est le type assis pour qui jouent The Stanley Brothers « It Takes a Worried Man » dans la vidéo du billet du 17 janvier :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1532
Cordialement
Si vous écoutez attentivement, la vidéo ci-dessus, vous entendrez que, contrairement à ce qu’affirme Visiteur du Soir, les deux couplets dits « communistes » de This Land is Your Land, reproduits dans Woodrow Wilson “Woody” Guthrie (1912 – 1967) furent chantés par un Pete Seeger pas très jeune mais très jubilant.
C’est effectivement lui qui écoute les Stanley Brothers, de même qu’Elizabeth Cotten dans une autre vidéo sur le blog.
Avec June Carter et Johnny Cash
Chantant « What Did You Learn in School ? » de Tom Paxton – sur qui il faudra revenir bien entendu.