Le temps qu’il fait, le 3 juillet 2009

03 juillet 2009 10h23

blog, Economie, Monde financier, Subprime

34 réponses à “Le temps qu’il fait, le 3 juillet 2009”

Jean-François

03 juillet 2009 13h16

L’article des Echos sur les « lectures des 120 personnalités de premier plans qui guident leur réflexion sur la crise actuelle », recèle des perles : les lectures de nos ministres de Bercy, Lagarde et Woerth.

La première cite Tocqueville, soit, mais également la bible ! sa référence en économie est un ouvrage s’adressant, d’après son éditeur, aux étudiants de licence ou master ainsi qu’aux observateurs et acteurs de la vie économique. Ouf, notre ministre est donc compétente en matière de sciences économiques.

Eric Woerth cite quant à lui Alain Minc, celui qui décrétait à l’automne dernier que la crise était « grotesquement psychologique », Attali, peut-être pour comprendre ses formidables propositions pour gagner de la croissance, et puis :
– Lampedusa, « le Guépard », avec la fameuse formule du neveu Salina : « Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change ».
– Rebuffat : les plus belles courses dans le massif des Ecrins. C’est vrai qu’il faut prendre de la hauteur pour résoudre son problème – réduire les déficits / emprunter à tout va -.

Les ouvrages de Paul sont cités trois fois, par Yves Cochet, verts ; Georges Pauget, crédit agricole ; Henry Quinson, moine ex-trader.
Paul Jorion

03 juillet 2009 13h30

Ma réponse aux Echos :

P. Arestis & M. Sawyer, A Handbook of Alternative Monetary Economics, Edward Elgar, 2006

Galbraith, John K., 1954 The Great Crash – 1929, Boston : Houghton Mifflin

Karl Marx, Le Capital, Volume III, Pléiade, Gallimard

Joseph A. Schumpeter, Histoire de l’analyse économique, 3 vol. 1954, trad. Jean-Claude Casanova, Paris : Gallimard, 1983

Silvio Gesell, L’ordre économique naturel, Paris : Issautier, 1948 [1911]
François Leclerc

03 juillet 2009 13h42

L’article de Nouriel Roubini, auquel Paul Jorion fait à nouveau référence mérite, pour son analyse comme pour ce qu’il annonce, d’être résumé dans ses grandes lignes.

Considérant que les chiffres officiels du chômage aux Etats-Unis sont sous-estimés, il prévoit que son taux devrait atteindre 11% l’année prochaine, au-delà de celui qui a été adopté pour les stress tests des banques. Pour mesurer la baisse globale des revenus des ménages, il faut en effet prendre aussi en considération d’autres facteurs : le travail à temps partiel et la baisse des salaires notamment. Au final, toutes corrections de sa part confondues, il estime que le taux réel du chômage devrait être évalué rien de moins que16%.

Il n’en résulte pas seulement une faiblesse endémique de la consommation, et donc de la croissance à venir, mais de nouveaux risques importants pour le système financier. Même si celui-ci peut désormais mieux masquer ses pertes grâce aux nouvelles normes comptables de la FASB. Tous les secteurs du crédit vont être touchés, à commencer par celui des prêts immobiliers (y compris ceux qui sont considérés à moindre risque), mais également des cartes de crédit, des crédits automobile et étudiant, du crédit commercial et enfin les prêts pour les LBO (les opérations de rachat d’entreprises par l’endettement). Décrivant le marché du travail comme n’étant que le sommet de l’iceberg, il prédit la poursuite de la baisse des prix sur le marché immobilier, celui qui mobilise de loin les plus grands montants et à ce titre le plus dangereux pour les institutions financières, et dont on sait qu’elle accentue le taux de défaut des prêts hypothécaires, faisant entrave à leur refinancement.

Dans son entièreté, le système du crédit va connaître une augmentation des taux de défaut et la question qui se pose est de savoir comment le système financier va y résister.

Il résume la situation générale en mettant les points sur les « i » : « il y a très peu de désendettement des particuliers, des entreprises et des institutions financières, par opposition à un endettement massif du secteur publique, provenant de l’augmentation brutale des déficits et de la dette, résultant de la socialisation des pertes privées ». (J’ajouterais que cela démontre le très mauvais rendement des remèdes apportés à la crise, ce qui est un comble pour les financiers qui sont à leur origine!).

Il poursuit en craignant que l’augmentation prématurée, trop rapide et forte du prix du pétrole ne prolonge la récession jusqu’en 2011. La combinaison de déficits budgétaires insoutenables, d’une croissance anémique et d’un chômage à la hausse pousse à la hausse les taux d’intérêts à long terme. La monétarisation de la dette va aboutir à une inflation aigue, succédant à trois années de pressions déflationnistes, aboutissant à une hausse encore plus importante des taux d’intérêt des obligations d’Etat, accroissant à leur tour ceux des prêts immobiliers et du marché en général.

Il prévoit, à la faveur de cette augmentation des prix du pétrole résultant de la spéculation (sans employer ce terme), une récession en « W » fin 2010 ou 2011.
halfpipe

03 juillet 2009 14h11

Bonjour
Tout d’abord merci pour ce blog à qui je souhaite LONGUE VIE
Une petite note d’optimisme :
Je suis gérant d’une entreprise de petite taille dans le domaine de l’internet pour les pme en France (accès internet firewall, routeurs, messagerie…)
en octobre 2008, à mon niveau, j’ai constaté un effondrement des ventes de matériels liés à la sécurité informatiques de nos clients (effondrement = 60% de ventes en moins)
Courant 2009 stagnation à – 60% de ces ventes et ceci jusqu’à mi juin 2009 alors que je pestais contre tous ceux qui nous parlaient de GREEN SHOT puisque l’activité était atone
et c’est à ce moment la que l’impossible est arrivé : nos ventes reprennent des couleurs depuis maintenant quinze jours et les contacts fleurissent alors que nous entrons dans une phase estivale peu propice au business (paradoxe quand tu nous tiens)

Quinze jours ce n’est pas suffisant pour en tirer une quelconque conclusion mais c’est assez pour redonner un peu d’espoir et envisager un rebond au moins technique de nos ventes à court terme… (L’espoir m’empêche aujourd’hui de procéder aux licenciements prévus de certains collaborateurs, 2 personnes, et ce n’est pas plus mal)

Voilà une petite contribution concernant les GREEN SHOT que j’ai tant maudit

Bravo encore à Paul Jorion et François Leclerc
Paul Jorion

03 juillet 2009 14h25

@ halfpipe

S’il se passe vraiment quelque chose de positif pour vous, tant mieux !
Moi

03 juillet 2009 14h56

@François: « Il prévoit, à la faveur de cette augmentation des prix du pétrole résultant de la spéculation (sans employer ce terme), une récession en « W » fin 2010 ou 2011. »

Et pourquoi n’emploie-t-il pas ce terme? Encore mardi un trader a illégalement (vis-à-vis de sa hiérarchie) pris des positions sur le cours du pétrole et a fait flamber le cours pendant quelques heures, le temps d’être découvert et que ses positions soient débouclées (perte de 10mio pour son entreprise).
Il est EVIDENT que la spéculation est la principale cause de la variation des prix et tout le monde le sait dans le business, alors pourquoi ne le dit-il pas clairement? Une explication?
VBS

03 juillet 2009 14h59

Concernant la question des déclarations fiscales, j’ai fait l’expérience suivante : Belgique puis retour en France…

Le retour en France a été compliqué du fait que je n’avais pas rempli de déclaration de départ en France disant que j’allais résider en Belgique… en fait, il semble que c’est cette déclaration qui couvre le retour au bercail !
Erwan Quilgars

03 juillet 2009 15h20

A propos de la fonction idéologique de l’accès à la propriété pour tous (mais concernant cette fois-ci l’Angleterre):

Un des éditorialistes du « Daily Telegraph » (journal conservateur, donc), Edwund Conway, publiait il y a une dizaine de jours une tribune dans laquelle il disait, grosso modo, qu’il fallait que la Grande-Bretagne abandonne son rêve d’être une nation faite uniquement de propriétaires et qu’il n’y avait finalement aucune honte à être locataire – de manière entre autres à éviter la formation de bulles immobilières.
(http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/edmundconway/5627105/An-Englishman-doesnt-have-to-own-his-castle.html)

Voir dans le journal des Tories une telle remise en cause du dogme thatchérien de la « démocratie de propriétaires » (« property-owning democracy ») m’a quand même laissé perplexe.

On peut y voir bien sûr le cynisme de ceux qui, ne voulant pas voir baisser la valeur de leur patrimoine immobilier, réhabilitent (hypocritement) le statut de locataire.

On peut y lire aussi l’aveu de ceux, parmi les Tories, qui n’ont jamais vraiment adhéré à ce programme d’une « nation de propriétaires » : car, après tout, si tout le monde était effectivement propriétaire, comment feraient les multipropriétaires (les riches) pour louer leurs biens surnuméraires (aux pauvres) ?

On peut y voir surtout un grand désarroi idéologique : dans leur tentative désespéré de sauver les meubles, les conservateurs et libéraux s’accommoderaient finalement assez bien d’un retour aux années 70 – ils y perdraient beaucoup, certes, mais pas tout, ce qui risque d’arriver si les choses n’en finissent pas d’empirer.

Bien sûr, un tel recul programmatique – possible chez les Anglais, gens pragmatiques avant tout – ne me paraît guère possible chez les Américains, sensiblement plus idéalistes. Ce serait le dernier clou au cercueil du neolibéralisme !
Cedric

03 juillet 2009 16h22

@ Paul Jorion

Jacques Attalli ne semble pas partager votre pessimisme sur le prix de l’immobilier. Dans son interview sur « publicsenat » du 17/06/2009, il explique que l’immobilier est dans une optique long terme en croissance (les prix grimperont) du fait de la demographie et de la densification sur les térritoires…

Par contre, son idée de logement qui n’aura qu’une durée de vie de 20 ans, j’y crois pas trop…même si la durée de vie des logements baissent par rapport au siècle dernier.

qu’en pensez vous?
Bruno S

03 juillet 2009 17h01

A Cedric:

… une sorte de logement fondant en quelque sorte !

A méditer avec la monnaie fondante et la banquise itou
halfpipe

03 juillet 2009 17h13

@ Paul Jorion
D’une situation très négative à une situation moins négative (9 mois versus 2 semaines rien n’est acquit)
Ce qui m’étonne le plus (agréablement) c’est la réaction des responsables informatique des PME de tout type que l’on adresse : moins de stress et plus à l’écoute (l’effet des beaux jours, des réorganisations, des financements plus accessibles ou du déni)
Est ce durable : je n’en sais rien
Bonne continuation
perhuys

03 juillet 2009 19h07

Traduction de « l’Insurrection qui vient » commentée sur Fox News : hou la la, Lenine est ressuscité ! 🙂

http://www.youtube.com/watch?v=ZKyi2qNskJc

Juste pour le fun : n’y voyez pas un quelconque prosélytisme ! 🙂
Florence

03 juillet 2009 19h44

Excellent perhuys !
Je ne savais pas que ce livre était traduit en anglais. He he ça me fait bien rigoler ; heee voilà l’establishment ricain qui flippe de la révolution venue de France ^^

Bon, je n’ai pas lu ce livre, et l’avis que j’en ai est seulement tiré de l’émission littéraire « dans le texte » de Judith Bernard du site arrêt sur images.
Je n’en ai pas une très bonne appréciation- peut-être devrais-je le lire, je l’ai juste feuilleté en librairie – mais les élucubrations d’adolescents attardés (désolée pour cette image tranchée) ne m’inspirent pas vu qu’ils louent la situation dans les banlieues comme étant la panacée de l’organisation sociale.
Même si le diagnostic qu’ils posent n’est pas forcément dénué de justesse.
Florence

03 juillet 2009 20h02

En tout cas le cercle invisible peut remercier MAM et cie.
Un obscur bouquin anarchiste se retrouve propulsé dans une carrière internationale.
La crise aidant aussi …
Alexandre

03 juillet 2009 20h05

Bonjour à tous,

Je tiens tous à vous féliciter pour la qualité des débats qui ont lieux ici. J’ai été un lecteur passif mais j’ai aujourd’hui envi de partager avec vous un phénomène qui m’a toujours fait douter du plan Obama : l’effet ricardien. Il y a 4 mois quand je l’avais évoquer sur un autre site, on m’avait ri au nez. Mais aujourd’hui les choses sont différentes et l’effet ricardien est belle et bien parmi nous.

Voici l’article que j’ai posté sur un autre site ( com4news.com ). je suis ouvert à vos remarques :

Il y a quelques temps, lors de la présentation du plan Obama, je soutenais que ce plan présentait une grosse lacune qui est « l’effet ricardien » (du nom de l’économiste Ricardo, figure incontournable de l’histoire économique).

Ricardo avait mis en évidence, qu’en situation de crise, les agents économiques normaux (la classe moyenne et les défavorisés) ont tendance à épargner l’argent qu’ils perçoivent en prévision d’une future hausse d’impôt.
On peut noter que les ménages américains, d’après une enquête récente, se sentent très soucieux du déficit américain et de la politique volontairement inflationniste du gouvernement. Ainsi les ménages redoutent de payer plus d’impôt dans les années à venir.
On peut également tout simplement penser que les ménages américains, qui sont pour la quasi-totalité endetté, vont tout simplement épargner pour rembourser leurs dettes.

Aujourd’hui les statistiques qui sont tombées mettent en évidence ce phénomène et Obama le découvre avec une certaine inquiétude. Sur le mois de mai, les salaires ont augmenté de 1.4% (uniquement) grâce au plan Obama d’allègement des impôts. Pour le même mois, la consommation a augmenté de seulement 0.3% en revanche l’épargne a atteint son plus haut niveau depuis 1993 avec un taux de 5.9% (les américains n’épargnent jamais, c’est une première)

Le plan Obama est fondé sur le fait que l’argent donné aux américains servira à la consommation. En épargnant, les américains pourraient bien réduire à néant le plan Obama, qui s’appuie dans l’absolu sur une notion pour le moins absurde: » un américain doit consommer 3 fois plus qu’un habitant des autres pays développés pour permettre à l’économie américaine de fonctionner. »

A.L (alias Boongo)
Clodair

03 juillet 2009 20h23

Cher Monsieur Jorion,

J’ai 78 ans et lorsque j’étais adolescent, mon père (qui s’appelait d’ailleurs Paul…) m’a fait découvrir l’économiste Jacques Duboin et sa théorie de l’économie distributive, toujours diffusée par la publication La Grande Relève.
Connaissez-vous cette pensée que certains jugèrent utopique et que d’autres continuent de considérer comme l’une des plus importantes du XXeme siècle ?
Merci.

Après avoir lu vos articles sur ce blog, Je me réjouis d’avance de vous entendre prochainement sur France Culture.
bsna

03 juillet 2009 21h37

Votre histoire de « papiers » fait penser à Simon Leys. Une fois qu’il y a un peu de complexité, les choses déraillent. Depuis décembre 2006, les fils jumeaux du sinologue belge, Marc et Louis Ryckmans, nés en 1967 à Hong Kong et établis comme leurs parents en Australie, ont été arbitrairement dépossédés de leur passeport belge. On attendait un jugement depuis des mois. Il est tombé : le Juge a décidé de surseoir, et l’affaire est renvoyée au plus tôt en 2010. En fait, on attendrait que les personnes qui ont pris ces décisions ubuesques et kafkaeennes s’en aillent pour qu’enfin on revienne les pieds sur terre.
Il y a certainement quelqu’un qui quelque part sait comment faire avec votre situation. Le tout est de la trouver. C’est quelqu’un qui osera passer outre éventuellent de certains vides juridiques tout en restant dans un cadre. En matière d’administration, ce qu’il faut, c’est trouver l’interlocteur valable et fiable. Malheureusement, je ne connais pas de personnes qui puissent vous aider.
D’autre part, je reste préoccupée par le fait qu’un poste ne s’ouvre pas dans une université malgré vos multiples candidatures. Dommage que je ne suis pas recteur, je vous inviterais à travailler dans mon université et j’inviterais tous les étudiants à travailler un séminaire avec vous qu’ils soient médecins, ingénieurs….parce que ce qui forme ce sont les rencontres avec des gens comme vous qui croisez les compétences. Dans le croisement, l’étudiant peut se faire une place pour sa propre réflexion. Une fois de plus, comment faire ?
François78

03 juillet 2009 23h17

Pauvre Simon

Ma fille s’étant mise en tête d’aller aux USA a entammé la procédure de demande d’un passeport (biométrique eh oui …).

Elle n’a vraiment pas de chance, car je suis né en Allemagne, d’un père probalement Français (car né en France) et d’une mère Néerlandaise (frisonne de surcroît).

Sa mère, mon épouse, est née au Maroc de parents probalement Français, mais nés au Maroc de (grands) parents nés en France (ouf).

Sachez qu’il faut établir une filiation au troisième degré (au quatrième vu de ma fille) , avec copie intégrale d’actes de naissance, de mariage et de décès (s’il y a lieu) pour tenter d’obtenir pour moi même et mon épous un certificat de nationalité Française.

J’a
François78

03 juillet 2009 23h26

Pauvre Simon

Ma fille s’étant mise en tête d’aller aux USA a entamé la procédure de demande d’un passeport (biométrique eh oui …).

Elle n’a vraiment pas de chance, car je suis né en Allemagne, d’un père probalement Français (car né en France) et d’une mère Néerlandaise (Frisonne de surcroît, les belges me comprendront).

Sa mère, mon épouse, est née au Maroc de parents probalement Français, mais nés au Maroc de (grands) parents nés en France (ouf).

Sachez qu’il faut établir une filiation au troisième degré (au quatrième vu de ma fille) , avec copie intégrale d’actes de naissance, de mariage et de décès (s’il y a lieu) pour tenter d’obtenir pour moi même et mon épouse un certificat de nationalité Française.

J’ai obtenu le mien après six mois de démarches, ce qui permet à ma fille de se prétendre Française et en principe d’obtenir son passeport (à vérifier). Le cas de mon épouse est toujours en cours d’instruction (on vient juste d’obtenir les copies d’archives de Vendée, de Bretagne, de Savoie et du Dauphiné, contrées d’origine de ses grands parents).

C’est quelquefois plus facile dêtre Français, même quand on ne veut pas …
pietranera

04 juillet 2009 0h02

l’Insurrection qui vient” commentée sur Fox News

cette chaine de TV à vomir parle d’un livre inconnu ici !
Cette idée de crise en Europe et surtout en France pour cet été se précise

la propagande se met en place.
joelle

04 juillet 2009 4h27

intriguée par la question de fox news, j’ai téléchargé l’essai en question, très facile à trouver. mais je ne connaissais pas , effectivement.

Quand au prix de l’immobilier, je pense qu’il fautdra sans doute encor longtemps tenir compte d’un indicateur de rareté; je vis dans une île où le terrain constructible reste un denrée tr§s demandée; les terrain situés en bord de mer en paticulier : et là, cryez moi, les prix sont loin de baisser ( Moorea).
merci encore pour ce blog, et courage pour les démêlés administratifs.
Patadelphe

04 juillet 2009 7h03

Sur la dictature des marchés, une suggestion : reprendre Marx, Capital, livre 3.

Appuyé sur l’analyse de la loi de la valeur et de la plus-value, il montre comment le capitalisme financier tend à s’imposer au capitalisme industriel et commercial.

Du triple point de vue logique, économique et historique.

La baisse tendancielle du taux de profit, génératrice de crises périodiques, est générée par la concurrence universelle entre les agents économiques.

D’où, pour la réduire, la recherche effrénée de gains de productivité, l’accélération du procès de travail, l’épuisement et la stérilisation des ressources de la terre, la baisse des salaires, le développement illimité du crédit, les bouleversements technologiques incessants, l’importance et l’obsession de la recherche avec toutes leurs conséquences existentielles, notamment l’épuisement de la force de travail des esclaves salariés modernes.
Mais aussi la guerre commerciale, continuation de l’échange mais par d’autres moyens, la mise en coupe réglée de la planète, de ses ressources énergétiques, de ses matières premières et ses sequelles conflictuelles.

Le capitalisme sous domination financière exige de ses serviteurs, quelle que soit la place qu’ils occupent dans la division technique et internationale du travail, comme de ses zélateurs, des vertus d’adaptabilité, de mobilité, de flexibilité.

Se soumettre au Marché est devenu un impératif catégorique éthique, juridique et politique : il faut obéir au diktat de l’idéologie dominante -véhiculée par la presse, sur les ondes et plateaux de télévision par les représentants des instituts de sciences politiques, de leurs satellites-, et des réseaux d’influence relayés par une cohorte de politologues, d’éditorialistes, de prescripteurs et autres censeurs …

Il faut déférer aux lieux communs de l’indiscrète Pensée sciences-po : démocratie (mercantile)/ droits de l’homme (capitaliste)/ développement (croissance) durable.

Idéologie consensuelle, dernière expression de la pensée unidimensionnelle jadis analysée par Herbert Marcuse : l’anthropologie travailliste.

Point d’alternative : faire sécession est un projet désormais impossible ou “relevant de la pathologie mentale »…

Obtempérer à cette civilisation, à ses rythmes, à ses valeurs, est une exigence psycho-sociologique présentée comme incontournable, puisque, si le capitalisme planétaire devenu totalitaire est avant tout un mode de production, c’est aussi un mode de penser, d’agir, de sentir et d’être affecté.

Sur ce point reprendre le concept élaboré naguère par jean François Lyotard, d’économie libidinale.

Nous vivons une époque grégaire d’hallucination collective qui, selon certains, pourrait sonner le glas de l’espèce humaine…

Martin Heidegger, commentant le Travailleur d’Ernst Jünger ( 1930), avait anticipé cette figure et ce style d’existence avec précision, dès les années trente… figure devenue destin collectif.

Le paradoxe est ironique : c’est le libéralisme en acte, le libre échange, qui aura unifié, uniformisé, homogénéisé le genre humain.
Dans un climat de guerre civile généralisée.

Par la dictature du marché -qui n’est que l’avidité mondialisée-, il aura généré… ce à quoi aspirait le mouvement communiste : la fin de l’ »histoire universelle” ( cf le Deuxième Congrès de l’Internationale communiste, 1920 ).

Manifestation imprévue de… la ruse de la raison, selon Hegel / Kojève…
François Leclerc

04 juillet 2009 7h41

@ Patadelphe

Je relève particulièrement la difficulté de « faire sécession », et le rejet qu’elle induit, quand ce n’est pas pire. L’autre face du conformisme idéologique envahissant et tenace, tel des couches sédimentaires qui obstruent l’esprit.
Wladimir

04 juillet 2009 8h41

@Patadelphe,

Juste état des lieux. Une société, qui comme le démontre bien Jean-Claude Michéa, a évolué dans sa construction libérale/marchande « d’une « Société du moindre mal » au totalitarisme idéologique parfait du « Meilleur des mondes », celui où l’homme gère lui-même sa propre prison en devenant sa propre prison et où donc toute alternative radicale d’évasion est condamnée d’avance par le fait même que pour détruire sa prison, il faut se détruire soi-même (en tant que prolétaire-consommateur-citoyen-propre-sur-lui-politiquement-écologiquement-correct ), démarche suicidaire condamnée logiquement comme déviance mentale asociale. Il faudra bien quand même tenter l’impossible, sortir du « Premier cercle » cher à Soljenitsine.
Yves BESOMBES

04 juillet 2009 9h21

@Patadelhe

…….. » faire sécession est un projet désormais impossible ou “relevant de la pathologie mentale”…

la seule subversion possible est justement l’écoute attentive (en vue d’en faire quelquechose , bien sùr) de ce que peut
dire ce que nous denommons ,en l’ostracisant de plus en plus (voir les projets de notre société concernant la psychiatrie),
« la Pathologie Mentale ».
quand je dis « écoute » , je veux dire qu’il faut se donner les moyens de la faire , ce qui n’est as une mince affaire.
(cf précédents posts au nom d’A113…, je n’arrive plus à les trouver)
BiClown

04 juillet 2009 11h50

à Patadelphe, François Leclerc, Wladimir, Yves Sesombes
Ce monsieur Michéa ? un philosophe ?
… pour ce qui est de cette phrase très précise, celle que vous mettez sous mes yeux, la seule que je connaisse,
c’est — pour moi (je dis bien pour moi) — n’importe quoi.
Il n’y a absolument aucune difficulté à « faire sécession » par rapport au groupe PsMdmUmp et au chaos informe qui interagit n’importe comment avec ou contre cet anatioFurtif club d’anciens partis de gouvernment. Le premier d’entre eux se trouve très honoré d’avoir obtenu 10% des voix des Français(e)s aux Européennes du mois dernier (40% de 26%) !
« Se construire soi-même avec d’autres » c’est vraiment le contraire de « se détruire soi-même » (cf. propos de Wlamidir à 8:41, sa ligne 4). C’est une marche paisible, bienheureuse, instructive, vivante, faite d’imprévus, etc. vraiment l’opposé d’une démarche suicidaire … suit le mot « logique » … j’ai horreur de ce mot dans les dynamiques humaines et sociales. Il n’a aucun sens. Peut-on faire plus « social » que la démarche leuco-xxx ( … leuco-ique ?). Aucune « déviance mentale asociale », exactement le contraire : écoute, attention, présentation d’un fait vécu, pédagogie parfois … parole au vent du désert parfois, petite blague parfois, … échange au cas par cas … self-amendement de lui-même s’il y a lieu
Prêt à opérer autrement si vous déclarez « Pourrait mieux faire » … avec, bien sûr, un bout d’indication sur le comment
logique

04 juillet 2009 13h37

Et oui, il y a bien une patologie mentale lier aux néo-liberalisme. C’est celle de l’hallucination collective, hallucination dont les médias sont les vecteurs. Le problème de l’hallucination est pervers car il tente de transformer le virtuel (hallu) en réel. Ont pourrait aussi le voir comme une tentative de faire des plan sur la comète et d’y croire fermenant indépendament des contraite réelle qui sont que ces plan sont absolument iréaliste. La dernière fiction de se genre viens de se jouer dans le monde financier qui a voulu fonctionner comme le monde industriel , c’est a dire en flux tendu, dissolution de l’épargne et accélération des préts. Mais se qui est valable pour un système n’est l’est pas toujours pour un autre. L’hallucination financier a été de croire qu »elle prosuisait quelques chose alors qu’elle ne fait que parasité l’industrie en lui faisant croire que le cash flow et l’épargne ne servent a rien. Que tout doit être réutiliser le plus rapidement possible pour le bien de tous. hallucination aussi de croire que l’homme n’as bien que d’argent pour consommer et vivre. 3consommons nous pour vivre ou vivons nous pour consommer. Aliénation aussi de faire croire que tout le monde pourra être riche en jouant au casino boursier ou immobilier. Aliénation de croire que l’objectif des compexe pharmaceutique n’est que de soigner, alors que c’est la maladie qui les fait vivre. Aliénation surtout de refuser d’avoir un devellopement intellectuel basé sur la logique plutot que sur l’idéologie. Aliénaion lorsque les vérités fond peur et lorsque le peuple mais sont esperance dans les mensonges des états.

La notion de liberté, n’est elle pas le premier pas vers cette hallucination collective. Surtout lorsque la liberté est d’arnaquer son client, subprime, bourse,immo, banques. Et que l’égalité fait croire que chaque est égal et pourra espérer s’en sortir mieux que les autres. enfin la fraternité, c’est pas hallucinant comme concepte lorsqu’elle est est amalgamé a la mondialisation. Mondialisation qui devait servir a permettre aux plus faibles de pourvoir compter sur les plus fort. Aliènation de ne pas comprendre que l’homme est encore un animal sauvage qui croient encore être devenu humain, différent du fonctionnement animal. Certes il l’est a certains egards, mais uniquement du la destruction de son prochain et dans le sciaille de branche sur laquelle il est assis.

Hallucination encore de croire qu’en l’espace de 6 mois de jeune poussent pourront se transformer en un arbre adulte fort et solide.
logique

04 juillet 2009 13h59

J’avais oublier, le problème avec l’aliénation, c’est que si elle est entretenue. Elle peut facilement se transmettre aux esprits les plus faible, les religions en sont un example. Mais aujourd’hui l’aliénation se retrouve être en constante augmentation au niveau des jeunes gens, qui soit confonde jeux vidéo et réalité, qui masacre leur petit camarade d’école presqu’il ne savaient plus faire la distinction entre virtualité et réalité. M’enfin, lorsque l’on observe la consommation impressionnate de psychotrope dans les populations dites civilisé, parce qu’industrialisé. Il faut revenir a Freud et relire malaise dans la civilisation et reich « ecoute petit homme » pour les moins fagile il y a aussi krihnamurti. Mais ce dernier demande un esprit solide sinon, c’est trop traumatisant.
Karluss

04 juillet 2009 17h58

@ Jean François,

et que raconte monsieur Pauget au sujet des livres de Paul, sa filiale CaLyon s’est embourbée comme les autres dans le marécage de la titrisation des subprimes, primes et consorts, sans parler des autres métastases décrites par Paul Jorion. J’espère que le DG de CAsa n’avait pas pris connaissance des ouvrages avant l’éclatement de la sainte crise. Il devrait embaucher Paul, ceci dit, Paul Jorion n’a surement pas envie de retourner dans le panier.
les livres de Paul feront écho, ils sont la flèche nietzschéenne en suspension, le jour de l’atterrissage sera le Grand Midi !
Olivier

04 juillet 2009 18h59

Est-il possible de distinguer les 10 meilleurs billets de Paul?