L’actualité de la crise: l’austérité comme unique stratégie, par François Leclerc

Billet invité.

L’AUSTERITE COMME UNIQUE STRATEGIE

Dans l’attente de la réouverture lundi des marchés, afin de savoir s’ils vont ou non continuer de chatouiller la queue du diable, et de la tenue de la réunion de l’Eurogroup, dont on ne sait plus si elle va être ou non l’occasion d’annoncer des mesures effectives de soutien financier à la Grèce, réflexions et commentaires abondent et s’efforcent de prédire une suite aux événements.

Les incertitudes sont telles qu’il n’est cependant possible que de se raccrocher à une seule certitude: nous ne sommes qu’aux prémices de la crise de la dette publique, qui va être longue et sujette à de nombreux rebondissements (à la mesure de son ampleur et de ses enjeux). Que ce soit en Europe – où elle démarre – ou bien au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, qui ne seront touchés que plus tard, car ils disposent de l’arme de la création monétaire, qui atténue les effets des déficits publics. Mais qui ne perdent rien pour attendre.

Qu’il soit permis, toutefois, de faire une autocritique à propos d’un récent billet, intitulé à tort « la confusion comme unique stratégie », faisant croire qu’il n’y avait que bouillonnement là où, en réalité, il y a un projet politique, qui se confirme et se déroule pour l’instant implacablement. Non sans contradictions et ajustements au sein de la zone euro, qui sont secondaires. D’où, tel un correctif, le titre de ce présent billet.

Les marchés – sur le sort desquels on ne pleurera pas – ont dans la crise actuelle en réalité le dos un peu large. C’est un paradoxe de la situation : on dénonce de plus en plus ouvertement et à juste titre leurs méfaits, alors qu’ils ne sont pas les seuls coupables. On ne prête, il est vrai, qu’aux riches. Certes, les spéculateurs ont sauté sur l’occasion de se faire de l’argent de poche, mais ils ont été à bien y regarder surtout des exécutants. Il est en effet possible de reconstituer la séquence des événements qui se sont déroulés : elle ne leur accorde pas l’initiative.

En l’occurrence, c’est la BCE qui l’a prise, en laissant à penser que les obligations de l’Etat grec ne seraient prochainement plus prises en pension (en raison de leur note dégradée et de l’arrêt de certaines mesures d’assouplissement provisoires). Une décision beaucoup plus politique que financière a donc été prise, qui avait pour objectif de donner la main aux marchés, afin qu’ils fassent ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’eux (si l’on peut dire). Qu’ils engagent une spéculation amenant le gouvernement grec à capituler et à prendre à son compte une politique d’austérité. En vue de non seulement rétablir les comptes grecs, mais surtout de montrer l’exemple à toute l’Europe. Ce coup de billard avait pour objectif de susciter une pression imparable, si la zone euro tardait à intervenir (ce qu’elle a fait), et à faire jouer un mécanisme pour s’appuyer dessus comme d’un levier.

L’acte II de cette tragédie, bien plus européenne que grecque, aura été la tenue dans l’improvisation de dernière minute du sommet de Bruxelles, qui s’est conclu par un soutien que le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a caractérisé comme étant politique, pour mieux signifier ses limites immédiates. Non sans un peu de précipitation, en raison de la tournure que prenaient les événements et de l’extension de la crise à des marches plus importantes de l’Europe. A commencer par celle sur laquelle se trouve placée l’Espagne, et qui s’enfonce sous son poids, avec des conséquences trop lourdes pour être assumées, impliquant de calmer le jeu.

Nous assisterons à l’acte III la semaine prochaine, lorsque le rideau sera levé. Afin de vérifier si les marchés seront oui ou non rentrés dans leur boîte, comme de mauvais génies, ou si au contraire ils poursuivront leur tentative de déstabilisation de l’euro, amenant les Allemands et les Français à dévoiler leur batteries et à faire avancer en première ligne leurs réserves. Stopperont-ils alors le dérapage difficilement contrôlé qu’ils ont enclenché  ?

Telle une campagne de communication, une stratégie d’enfermement des gouvernements de la zone euro et de l’opinion publique a donc été mise en place à l’instigation du gouvernement allemand, suivi par les autorités françaises. L’objectif est d’inscrire la problématique de la dette publique – sans s’appesantir sur son origine – dans l’obligation de l’endiguer dans l’urgence par des plans nationaux d’austérité, pesant prioritairement sur la dépense publique (et plus spécialement sur le bouclier social). A l’exclusion de toute autre solution.

L’appel de Barack Obama à constituer une commission bipartisane, avec pour mission d’étudier un plan d’action afin de lutter contre le déficit budgétaire, est l’équivalent de cette politique dans le contexte américain. A chaque région du monde et pays sa tactique, afin de parvenir au même objectif.

Un nouveau décor est en train d’être dressé, devant servir de cadre à la politique d’austérité dont une première application se profile en Grèce, mais dont les éléments s’assemblent progressivement dans tous les autres pays européens, au gré de leur situation nationale. Chacun joue sa partie, la Commission, l’Eurogroup et le gouvernement allemand (dans le rôle de composition du seul pays bien portant de la bande). Les pères fouettards ne manquent soudainement pas.

Olli Rehn, le nouveau commissaire aux affaires économiques, a déclaré à Bruxelles que « La leçon centrale de cette crise est que nous avons besoin de manière urgente d’une surveillance plus stricte et plus large des politiques économiques … (afin de) mieux préserver la stabilité macro-financière de la zone euro ». Ajoutant que « La Commission va prochainement présenter des propositions pour renforcer encore la coordination et la surveillance des politiques économiques nationales au sein de la zone euro ».

Jean-Claude Junker, à la tête de l’Eurogroup, a déclaré à Libération « A l’avenir chaque gouvernement devra dévoiler les mesures de politique économique qu’il compte prendre d’abord au sein de l’Eurogroupe (…) avant de les annoncer dans son propre pays ». Et aussi que « Si un Etat diverge, nous aurons avec lui un débat viril (…) Je n’accepterai plus aucun manquement aux obligations inhérentes à l’appartenance à la zone euro. Il faudra que nous soyons plus sévères entre nous ».

Günther Oettinger, le commissaire européen à l’énergie, a parachevé le dispositif en expliquant dans Welt am Sonntag que « Les Etats de l’UE doivent commencer à réduire leur déficit en 2011. S’ils refusent, le pacte de stabilité doit être modifié de sorte que les instances européennes puissent mieux intervenir à l’égard des politiques nationales. La stabilité de l’euro doit être garantie ». La messe est dite.

L’avenir de cette politique, qui a le mérite de la clarté mais dont la traduction dans chaque pays va être plus compliquée à mettre en oeuvre que de tenir un discours à Bruxelles, risque de se heurter à de sévères obstacles. Le sauvetage financier de la Grèce, s’il se révèle nécessaire – la spéculation se poursuivant ou reprenant prochainement – est aujourd’hui dans les mains des Allemands et des Français, suivant des modalités qui n’ont pas été dévoilées, si tant est qu’elles aient été décidées. Les moyens de ces deux pays se révéleront-ils suffisants, la poursuite de la crise aidant ?

Un scénario peut en effet être envisagé, suivant lequel les capacités financières de ces deux pays seraient mises à l’épreuve, à l’occasion d’un ou de plusieurs rebondissements de la spéculation financière, avec la Grèce ou d’autres pays comme cibles. L’Allemagne et la France finançant leur sauvetage par l’emprunt, alourdissant ainsi leur dette, créant par là même la nécessité de faire appel, à un moment donné, à des financements complémentaires. En frappant à la porte du FMI. Ou bien en demandant à la BCE d’ajuster son tir, de diminuer encore ses taux et de revoir ses objectifs d’inflation, pourtant gravés dans le marbre à 2%, afin de soulager leur peine.

Ce scénario, c’est celui de la poursuite du dérapage entamé, dans le cadre de l’approfondissement de la crise de la dette publique – les plans d’austérité tardant à être mis en place en raison de l’hostilité qu’ils suscitent – les crises se développant également au Royaume-Uni, le cap des élections passées, et atteignant finalement les Etats-Unis. Rien que de plus crédible.

Il n’est sans doute pas étranger à la publication d’une note de recherche intitulée « Repenser la politique macroéconomique », signée notamment par l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard. « La leçon de la crise est clairement que les objectifs en matière de niveau de la dette doivent être plus exigeants que ceux observés avant la crise » est-il en premier lieu expliqué dans celle-ci. En tirant comme conséquence que « …n ous devons réexaminer les objectifs de dette par rapport au PIB. Peut-être devrions-nous viser des niveaux beaucoup plus bas qu’avant la crise ». Mais la note rompt ensuite avec la réaffirmation de cette orthodoxie, qui plus est renforcée, pour s’aventurer sur des sentiers plus escarpés et plein de dangers. « Peut-être les responsables politiques devraient-ils viser un taux d’inflation plus élevé en temps normal, afin d’accroître la marge de manoeuvre de la politique monétaire pour réagir », est-il avancé. Avec comme précision : « Pour être concret, les coûts nets de l’inflation sont-ils plus élevés à 4% plutôt que 2%, autour desquels se situe l’objectif actuel ? ». C’est un véritable coup de Trafalgar dans le Landerneau de la pensée économique comme il faut  !

Il n’est pas certain que l’assurance avec laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement se sont lancés dans l’aventure grecque puisse être longtemps conservée. La ligne de conduite préconisée par le gouvernement allemand pourrait devenir intenable, nécessitant le recours à des solutions considérées aujourd’hui comme impensables. Cette crise, depuis le début, à témoigné d’une très forte dynamique, rien n’indique que celle-ci est épuisée.

Ce ne seront certainement pas, en tout cas, les derniers chiffres de la croissance de la zone euro qui pourront le faire penser. Elle est gratifiée au quatrième trimestre d’un très humble +0,1%, en baisse après avoir obtenu +0,4% au 3éme trimestre. A ce prix-là, ce n’est pas une relance, c’est la stagnation ! L’Allemagne, la première puissance économique de la zone, passant de +0,7% de croissance au 3éme trimestre à une croissance nulle au quatrième. Ce qui est loin de lui donner les marges de manoeuvre ont elle a besoin pour affirmer sa politique, et pour régler ses propres problèmes.

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110 réponses à “L’actualité de la crise: l’austérité comme unique stratégie, par François Leclerc”

  1. Avatar de rvrigo
    rvrigo

    Si les plans d’austérité qui concerneront la protection sociale mais aussi les retraites et les salaires se conjuguent avec un crédit restreint (la question de la dette privée n’évoluant pas dans le sens rêvé par Lagarde et Sarkozy) ainsi qu’avec une croissance atone, que peut on excepter de la situation sociale (au double sens des conditions de vie et des revendications) à venir dans les prochains mois ?
    Bien sur il y a la possibilité du renforcement des dispositifs de répression.
    Nous sommes loin des conditions de domination sans vague des années précédentes.

    1. Avatar de Thomas
      Thomas

      Les dispositifs de répression se renforcent depuis 2001. Il suffit de regarder les récentes augmentations des gardes à vue et des emprisonnements en France. Observer la réponse qui est donné à l’insatisfaction de toute une jeunesse qui, partout en Europe, connaît un chômage incroyablement élevée et surtout, une absence de perspective quant à son futur. Hier, un BAC+3 offrait une proposition de CDI pour ses compétences; aujourd’hui, parmi ceux qui viennent d’obtenir un master (BAC+5) d’ingénieur, 75% sont au chômage et les 25% se partagent les rares CDI ou CDD et les courants contrats d’intérim et stages pas ou peu rémunérés.

      La grande nouveauté de l’Europe d’aujourd’hui est le veillissement de la population. Les plus de 60ans (les « vieux ») sont plus nombreux que les moins de 25 (les « jeunes »). Allier ce phénomène avec la démocratie et vous assistez à une gérontocratisation de l’Europe. Globalement, les vieux sont nettement plus conservateurs que les jeunes. Politiquement, cela se traduit par le fait que, sans les plus de 60ans, Sarkozy ne serait pas à la tête de la France ni Berlusconi à celle de l’Italie.
      Les vieux sont, dans leur majorité mais pas dans leur entièreté, incapables de comprendre les problèmes actuels car ils continuent à prendre pour référence le monde de 1940 à 1970 car c’est lors de cette période qu’ils se sont construits. Il leur est très difficile de comprendre la prégnance du problème du chômage des jeunes car ils ne l’ont jamais connu. Quasi incompréhensible est pour eux la crise écologique car ils ont pour beaucoup connu directement ou indirectement l’Europe des années 40 et ses problèmes de sous-production. Et ce fossé se creuse avec une jeunesse qui vit ses problèmes et s’informe de plus en plus par internet alors qu’une majorité de vieux en restent à une télé qui leur suggère ce à quoi il faut penser. A cela s’ajoute le fait que les vieux n’ont pas d’intérêt économique à un autre monde: le plus souvent propriétaire ils sont d’autant plus satisfaits de l’actuelle « inflation zéro » que leur pension est indexé sur ladite inflation.
      Tout cela pour en arriver à une sorte de duel entre une jeunesse peu nombreuse, rageuse et en quête d’avenir face à une masse de vieux pour la pluspart incompréhensifs voire tout simplement indifférents (sur le mode « oh vous savez, moi, du moment qu’on ne touche pas à ma pension de retraite »). L’incompréhension mènant rarement au dialogue et souvent à l’affrontement… c’est dans ce contexte d’affrontement que je crains que les dispositifs de répression ne continuent à se renforcer. Hadopi en France banalise l’idée de couper internet et surtout, une loi italienne censurera (dans quelques mois) ex-ante toute vidéo mise sur le web (il faudra d’abord la soumettre à l’approbation de l’administration italienne) et 2010 nous reservera sans doute encore quelques surprises.

  2. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    L’absence, étrangement concertée, d’une réflexion au niveau politique sur la cause de l’endettement public est surprenante. Bien sûr, il existe des spécificités nationales qui peuvent expliquer une partie de cet endettement. Mais force est de constater que les grandes économies européennes (excepté la russe, mais pour une raison historique) souffrent d’un endettement public massif et en progression. L’endettement est le résultat d’une politique ou d’une absence de politique (cf. l’action de N. Sarkozy quand il était ministre du budget dans le gouvernement Balladur). Le réduire à la cause d’un problème c’est omettre l’essentiel de la question.

    L’endettement généralisé des grands Etats a sans doute pour objet de compenser le déficit de création de richesse authentique par les économies de ces Etats. Si cet endettement (subvention publique à crédit en réalité) a un objectif compensatoire (l’Etat subventionne pour amortir le coût social de la sous-compétitivité quand la référence sociale tend à devenir celle de l’ouvrier pékinois ou polonais) alors il est à la fois le signe de l’impuissance de l’Etat et de la peur de la régression sociale.

    Si l’Etat est devenu impuissant, à quoi sert-il ?

    1. Avatar de nemo3637
      nemo3637

      A rien…de vraiment utile.

    2. Avatar de izarn
      izarn

      L’inflation est une bonne chose, elle permet de payer ses dettes à bon compte. Dans ce cas ce sont les banques qui perdent. Pas étonnant qu’elles veulent absolument maitriser l’inflation et interdire aux états des crédits faciles par la planche à billet d’ou baisse de la monnaie.
      Si on est du coté des capitalistes, c’est le dogme absolu.
      Si on est du coté des entreprenneurs et des travailleurs c’est le contraire.
      Aprés tout durant les trentes glorieuses il y avait de l’inflation.
      Le pire, ces banques ont été renflouées par la caution du contribuable.
      Que le capitaliste prenne ses risques, il a perdu, et bien qu’il danse maintenant!
      L’ennui c’est que la gouvernance européenne est dans les mains des créatures des banquiers globalisés.
      Leurs théses sont completement archaiques, elles étonnent meme les économistes américains, a tel point point qu’on soupçonne des marionnettes d’Eurolywood.
      Il faut comprendre que Bernanke fait le total opposé de Trichet…La baisse similaire des taux d’interets n’est que pourdre aux yeux. Des trillions de dollars injectés, l’inflation? Bernanke s’en fiche….Pour l’instant.
      Qui a raison? Ni l’un, ni l’autre. On va vers une crise du dollar carabinée dont l’euro ne s’en sortira pas. De toute façon l’euro fort et « stable » deviendra absolument intenable, et sera comme le dollar pour l’Argentine. L’attitude de l’Allemagne est comme celle des marchés: Trés court terme. Elle navigue à vue, comme tout le monde. Au FMI comme d’habs on dit n’importe quoi, pas la peine de les écouter. Toujours en retard d’un train. Leurs leçons pour redresser la Gréce sont pathétiques de déconnection face à la réalité de la crise.
      La solution c’est que l’Europe s’auto-finance en euro dévalué, directement par la BCE. Comme en Chine, aux USA, au Japon…Partout. La BCE n’est pas la norme mais l’exception poussiereuse d’une idéologie néo-libérale dépassée. Cette vérité est pour eux tellement satanique, qu’on peut évaluer ainsi leur insondable retard face aux US et à la Chine dans la gestion, enfin un bien grand mot, de la crise.

    3. Avatar de Wladimir
      Wladimir

      @Izarn,
      Attention à cette fausse bonne piste de sortie de crise qu’est l’inflation, d’autant que vu la gravité de la crise actuelle, il faudra tout de suite parler d’hyperinflation.
      C’est vrai que les Trente Glorieuses ont connu une forte inflation favorable aux travailleurs et pénalisant les rentiers mais vous oubliez que le chômage de l’époque était quasiment nul, le rapport de force était donc favorable aux salariés.
      Actuellement, au contraire, le poids du chômage interdira tout mouvement revendicatif d’ampleur portant sur des revalorisations salariales. De plus, les chômeurs sont des rentiers de l’ASSEDIC, l’hyperinflation achèverait de les ruiner et n’oublions pas que ce sont les seuls chômeurs actuellement qui payent le prix fort à cette crise. Ne cherchons pas des solutions du passé, cette crise est l’aboutissement de tout ce qui s’est passé justement ces soixante dernières années. Il faut chercher des solutions coulées dans les moules de demain matin. Bien sûr, je ne les connais pas plus que vous…

    4. Avatar de Eomenos
      Eomenos

      C’est bien là, aijourd’hui, la seule vrai question de la crise.

      De fait, on se rend compte à présent que les Etats ne servent plus à rien pour protéger leurs populations face aux prédateurs financiers.

      Retour aux fondements de Etats pour réappréhender ce que les peuples en attendent.

    5. Avatar de yvan
      yvan

      Wladimir.

      Avez-vous remarqué la recrudescence, voire l’explosion des vols dans notre société riche.
      Ainsi, une hyper-inflation est-elle une solution qui non seulement va venir d’elle-même, par les riches qui vivent des pompes à finance désamorcées, mais surtout de tous leurs servants étranglés par l’absence de revenus confortables.

      Rien ne vaut des cohortes de pauvres dans les rues pour se rendre compte que des mercenaires sont utiles.

  3. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    L’austérité est déja en marche dans l’économie réelle. Elle est de plus en plus visible depuis un ou deux ans au moins. Non pas dans le niveau des prélèvements obligatoires, mais dans ses effets dilués à toute la société. D’abord, le non-emploi dans ses formes diverses ne cesse de se développer. Ensuite, dans les politiques de prix. Ne se vend plus désormais que ce qui se vend à petit prix. Partout autour de soit on voit les signes de cette baisse de la qualité de ce qui est vendu et acheté. Le contenu en qualité, que ce soit dans les services (la chute de qualité y est spectaculaire, productivité oblige) ou dans l’objet, s’appauvrit partout. Le niveau apparent des revenus semble grosso modo constant. Mais la valeur de ce que vous obtenez pour une même somme diminue. Vous vous appauvrissez.

    L’on se gaussait il y a peu des consommateurs étasuniens qui s’endettaient pour « consommer » de la pacotille made in China. Nous faisons désormais de même.

  4. Avatar de Claude Animo
    Claude Animo

    Politiques, financiers, institutions, jouent un jeu immensément pervers: chacun essaie d’aller le plus loin possible dans la satisfaction de ses propres intérêts sans que pour autant la corde ne casse.
    Ainsi, et de façon non limitative:
    . des politiques qui veulent être réélus mais qui savent ô combien l’opium du crédit leur a été profitable.
    . des financiers qui s’inquiètent aujourd’hui de l’augmentation des taux obligataires.
    . des institutions qui proposent discrètement des analgésiques de confort sous la forme d’un taux d’inflation autour de 4%.

    Mais l’optimum qu’ils voudraient atteindre est introuvable.
    Il est impossible de sevrer ceux qui se shootent, pour les plus accros d’entre eux, depuis 30 ans au moins.

  5. Avatar de liervol
    liervol

    L’austérité ça ne marche pas, c’est d’ailleurs l’austérité sur les revenus de la base qui nous a conduits là.
    Alors en rajouter une couche toujours sur les mêmes, permettez moi d’en rire jaune.

    1. Avatar de Phil de Saint Naz
      Phil de Saint Naz

      @ François Leclerc

      Ce que j’ai du mal à comprendre au point où nous en sommes, c’est la vision totalement court-termiste des composantes des gouvernements proches des milieux financiers. Pourquoi courent-ils ainsi au suicide social?

      Il parait aujourd’hui évident que l’endettement chronique des états est du à la volonté de donner à leurs citoyens les conditions de vie auxquelles ils avaient droit, mais qui n’étaient plus finançable par l’impôt. Les revenus des classes moyennes ayant, en effet, été progressivement tronquées au profit du rendement du capital, l’état ne pouvait à la fois soutenir une consommation des ménages largement déjà tributaire du crédit et les tondre à l’aide d’impôts. Simultanément, les élites politico-financières exonéraient peu à peu leur propre caste de l’effort de financement nécessaire à la bonne marche de l’état.

      Les politiques d’austérité auront donc pour résultat de transférer aux ménages une partie croissante des coûts des services qui leur sont aujourd’hui fournies par l’état. Qu’en sera-t’il alors de la consommation, principal moteur de la croissance en France. Qu’en sera-t’il de la croissance allemande lorsque ses machines outils ne trouveront plus preneur faute de consommateurs finaux.

      C’est donc à un suicide programmé de la caste qui, selon vous, a sciemment provoqué la tempête Grecque à laquelle nous allons assister dans les années qui viennent. Si les seules activités économiques qui subsistent sont les marchés financiers, en seront-ils réduit à manger des dollars? (Le chef sioux Sitting Bull, au début du siècle dernier, déclarait, voyant les méfaits provoqués par la cupidité des envahisseurs: « un jour, l’homme blanc s’apercevra qu’on ne mange pas des billets mais entretemps il aura ruiné nore terre » )

      Si cette caste politico-financière réduit l’humanité à la misère, et stoppe le développement des pays les plus pauvres pour ménager leurs intérêts à court terme, quel sort les populations réserveront-elles à ces malfaiteurs? comment l’Histoire les jugera-t’elle?

      Il existe cependant un autre scénario que je pense plus plausible. La régulation de l’ensemble du système est en train de leur échapper. C’est une thèse que vous avancez à la fin de votre article, je cite: »Il n’est pas certain que l’assurance avec laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement se sont lancés dans l’aventure grecque puisse être longtemps conservée. La ligne de conduite préconisée par le gouvernement allemand pourrait devenir intenable »

      la complexité du système qu’ils ont engendré commence (ou finit) de les dépasser. Et c’est un scénario largement aussi inquiétant que l’action froide et cynique dont ils sont coutumiers.

    2. Avatar de astrorock
      astrorock

      Philippe, on en as deja parle sur un autre sujet, mais la logique a terme du systeme est bien ce que vous decrivez

  6. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Excellent, vraiment excellent billet. Merci, François.

    J’ai déjà dit plus ou moins au pifomètre (dans un autre commentaire) que le coût (fiscal et « social ») de la crise PASSEE devrait se situer aux environs de 20% des revenus actuels des particuliers et des ménages dans tous les pays de la zone euro (à l’exception, peut-être, de la Finlande). Je ne me sens pas démenti par les infos que vous apportez aujourd’hui, bien au contraire. Le problème est désormais ouvertement dans l’arène politique, où l’on verra quelles forces vont s’affronter, mais je ne vois pas comment les différents gouvernements vont pouvoir maintenir leur pression présente et à venir sans des réactions violentes des syndicats ou de la rue.

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      Réaction, d’accord.
      Violentes .?.

    2. Avatar de Thomas

      De la violence dans la rue, bien sur, mais après ?

      Derrière qui pour proposer quoi ?

      Parce que l’essentiel des effets, ce sera une plus grande et silencieuse misère, c’est tout.

      Ceux qui surferont politiquement la dessus ne sont pas encore sortis du bois.

    3. Avatar de domini CB
      domini CB

      La réaction à la réaction est bien du fait des syndicats, et de ce qu’il est convenu d’appeler la rue, et encore ;
      mais la violence, elle, est constante, normalisée, institutionnalisée, banalisée, elle est dans l’air que l’on respire,
      et dans les airs que se donnent ceux qui l’exercent systématiquement.

  7. Avatar de domini CB
    domini CB

    Ce manque institutionnalisé d’imagination est systématique et cette basse obstination brutale
    à resservir les vieux obscènes ingrédients rances d’une recette resservie jusqu’à la nausée
    sont à vomir… et vont finir par éveiller des soupçons…

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      est à vomir…et va finir par

    2. Avatar de NingúnOtro

      Un dilemme classique du prisonnier n’est jamais facile à résoudre… ils ne manquent pas d’imagination, mais pour l’instant c’est toujours match nul ou la doctrine MAD… mutually assured destruction (en ce qui concerne le préservement des intérêts qui leurs sont chers, bien sur… tant pis pour les dommages collatéraux).

    3. Avatar de domini CB
      domini CB

      Drôle d’égalité des résultats …
      Il arrive un stade où tout et n’importe quoi est considéré hostile et menaçant
      et il n’est besoin d’aucun conflit direct ou indirect pour la doctrine MAD.
      Quant aux collatéraux, qui s’en soucie ?

  8. Avatar de Vincent
    Vincent

    Chers amis,

    Pourquoi donc payer cette dette ? Voilà une chose que je ne comprends pas qu’il faudrait payer. Ne payons pas, un point c’est tout. Choisissons la faillite, la banqueroute, la ruine, ou tout autres moyens indiquant qu’on honorera pas nos échéances et envoyons tous les créanciers se faire pendre. Absolument personne ne peut obliger les états européens à régler le montant de leur dettes. Nos états ne sont pas des ménages, il n’y aura pas de vilains huissiers pour venir saisir nos gentils biens, ni force de police pour exécuter les ordres d’un tribunal quelconque. Envoyons nos aimables prêteurs dans les cordes, et observons ce qu’il en sortira ! Au mieux renégocions les montants en les divisant par 10, ce sont les créanciers qui sont pendus par les roubignoles, c’est ainsi quand on doit des milliards à son banquier, nous sommes nous véritablement TOO BIG TO FAIL !

    Alors pourquoi faire compliqué, quand on peut faire très simple. Vous voyez franchement le FMI ou n’importe quel organisation imposer une cure d’austérité et dicter ses conditions à une puissance nucléaire ? Allons ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées. Bah, vu les dirigeants qui sont en place, à la solde de cette funeste et fumeuse minorité mondiale jouant sur notre multitude divergente, on peut remettre aux calandres grecs une attitude ferme comme celle-ci et nous aurons donc notre cortège de chômeurs et de misérables avec cette cure d’austérité, pendant que continuera à tourner ce système débile.

    1. Avatar de Wladimir
      Wladimir

      Nous aurons aussi notre cure d’austérité en refusant d’honorer nos dettes. Elles seront certes effacées mais personne ne se risquera plus à nous prêter le moindre centime. Il faudra donc bien adapter notre budget à nos ressources propres, budget qui pour l’instant est bouclé grâce à l’emprunt. Cela dit, austérité pour austérité, au moins votre solution ne manque pas de panache…

    2. Avatar de NingúnOtro

      Trop facile comme solution… qui bono? Certains pourraient avoir comme stratégie obtenir justement cela.

    3. Avatar de Mortimer
      Mortimer

      Vincent a raison, même si la répudiation totale de la dette serait vraiment une « explosion nucléaire » dans l’économie mondiale et ne saurait être recommandée.

      Le centre de la question me parait être : D’innombrables promesses ont été faites : Obligations d’Etat (promesses de payer des intérêts et de rembourser le capital), Engagements de retraites, Assurances sociales (promesse de soigner les assurés) etc…. Il est manifeste qu’elles ne seront pas toutes tenues. Pourquoi considérer que les engagements pris par les Etats envers les investisseurs qui ont acheté leurs dettes si-oient les seules à devoir être tenues quoi qu’il en coûte ?

      L’inflation est une première façon de faire payer les capitalistes en les remboursant avec de la monnaie de singe. Mais elle les lèsera moins au final que les salariés, chômeurs et retraités qui n’ont pas les moyens de se défendre.

      La banqueroute partielle, reste donc une excellente idée.

  9. Avatar de BA
    BA

    Lundi 18 janvier 2010 : Jean-François Roubaud, dirigeant de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME), s’exprime.

    Capital.fr : Quel est aujourd’hui l’état de santé des PME françaises ?

    Jean-François Roubaud : Il n’est évidemment pas florissant. Beaucoup d’entre elles sont au bout du rouleau. En 2009, elles ont reçu des aides de l’Etat et et réduit au maximum leurs coûts, mais le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. Au cours des 5 à 6 prochains mois la situation va devenir très délicate pour bon nombre de PME et les faillites vont continuer d’augmenter. Il ne faut surtout pas arrêter de les soutenir. Les PME doivent être placées au cœur de la politique sociale de notre pays : ce sont les entreprises qui créent de la richesse et in fine de l’emploi.

    Vendredi 12 février 2010 : l’INSEE donne ses chiffres pour le 4ème trimestre 2009. L’investissement a reculé de – 1,2 % au 4ème trimestre.

    « pour le septième trimestre consécutif, l’investissement a fortement régressé (- 1,2 %, soit une chute de – 6,9 % sur l’ensemble de l’année 2009).
    Cet effondrement de quasiment deux ans s’observe tant pour l’investissement des ménages que pour celui des entreprises, leur repli annuel atteignant respectivement – 8,1 % et – 7,7 %. C’est là que réside le point faible de la reprise française. Car, tant que l’investissement des entreprises restera aussi déplorable, le cercle vertueux investissement-emploi-consommation ne pourra pas se mettre en place. »

    La conclusion des deux articles ci-dessus : les plans de rigueur qui vont être imposés à tous les peuples européens vont être pire que le mal.

    Si un plan d’austérité est appliqué, alors ce remède sera pire que le mal.

    Un plan de rigueur réduit mécaniquement la demande intérieure.

    Conséquence : les chefs d’entreprises verront leurs carnets de commande se vider encore plus vite.

    Conséquence numéro 2 : voyant cela, les chefs d’entreprises investiront encore moins.

    Conséquence numéro 3 : une terrible dépression économique.

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Bonjour.

      Pas besoin de plan d’austerite, nous y somme deja, tous les commerces autour du miens vont tres moyennement, a la fin du mois je licencie, etc, etc.

  10. Avatar de Pipas
    Pipas

    Austérité, crise, d’autres diront frugalité, décroissance… le résultat est le même, inéluctablement navrant.
    Les citoyens focalisés sur la manière d’aborder leur verre d’eau (à moitié vide? à moitié plein ?à vider? à remplir?) sont navrants.
    Tant qu’ils se poseront plus de questions sur leur pouvoir d’achat que sur leur liberté ou leur érudition, n’espérez pas, amis du blog, de contre stratégie gagnante. Fucking sociopathes!

    De plus, les citoyens ont dit NON. Qu’importe. Le processus européen se poursuit. Contre eux. À la virgule près.

    Merci François Leclerc pour ce nouvel épisode de la geste des boursocrates.

  11. Avatar de gibus
    gibus

    l’austérité c’est LA solution bien sûr dit le perroquet de service!
    Parlez en à M. Barroso : » En 2009, Barroso a dépensé 730 230 euros en missions et frais de représentation. » LeMonde.fr 13.02.10 .

  12. Avatar de Otto Di Dacte.
    Otto Di Dacte.

    Les BC n’ont aucun pouvoir sur les prix, c’est une légende urbaine leur permettant de revendiquer l’indépendance.

    Les seuls prix sur lesquels elles ont effectivement un empire sont ceux de l’immobilier, via le coût du crédit elle contribuent à régir l’offre et la demande et donc les prix, ces prix ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’inflation…

    La Fed peut à l’occasion avoir un pouvoir sur les prix via les marchés des matières premières, en cas de bulle sur celui-ci elle peut remonter ses taux et faire chuter les prix (mais elle ne le fait pas exemple 2008). De toute façon le prix du pétrole non plus n’est pas intégré au calcul de l’inflation.

    Avec comme précision : « Pour être concret, les coûts nets de l’inflation sont-ils plus élevés à 4% plutôt que 2%, autour desquels se situe l’objectif actuel ? ». C’est un véritable coup de Trafalgar dans le Landerneau de la pensée économique comme il faut !

    Sauf votre respect (le reste du billet est excellent), c’est un coup de rien du tout, la seule façon qi’à la BCE de faire augmenter l’inflation est de changer la façon dont elle la calule …

  13. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    L’inflation supposerait une relance économique, or, l’effondrement de l’industrie montre que cela profiterait surtout aux importations… :

    grâce à Tijl :

    Voici un tableau qui restitue l’évolution entre le cumul mobile 4Tri
    de Tri3 de 2008 et Tri3 de 2009 en % sur le volume pour la production
    et la VA:
    production;VA
    Agriculture;2,02%; 3,03%
    I.A.A.-0,96%;-2,21%
    Branches manufacturières :-12,51%;-12,11%
    Biens de consommation:-2,95;-2,90%
    Industrie automobile:-33,14%;-36,23%
    Biens d’équipement:-3,88%;-6,37%
    Biens intermédiaires:-15,29%;-15,95%
    Energie:-2,15%;-3,62%
    Branches industrielles:-9,36%;-9,56%
    Construction;-5,05%;-5,06%
    Commerce; -3,10%-3,32%
    Transport:-3,67%;-2,84%
    Activités financières;0,49%:-0,12%
    Activités immobilières;0,59%:0,91%
    Services aux entreprises:-2,66%;-3,30%
    Services aux particuliers:0,18%;0,06%
    Education, santé:1,53%;1,18%
    Administration:1,17%;1,27%
    Branches non industrielles: -1,28%;-1,05%
    TOTAL:-3,52%;-2,24%
    Vous constaterez que la cause principale de la catastrophe est
    l’automobile et sa sous traitance, ainsi que les biens d’équipements
    probablement également à cause de l’arret de l’investissement en
    France de l’automobile

  14. Avatar de coucou
    coucou

    Trop d’offres ou en d’autres termes trop de concurrences et trop de bouches à nourrir pour des sociétés et des marchés occidentaux saturés, obèses et donc AXPHYXIÉS. Là sont les terreaux de cette crise, et dont les soubresauts du mort sont parfaitement diagnostiqués par nos politiques .. Mais ces médecins en cols blancs sont impuissants autour d’un malade qui semblent expirer ses derniers soupirs.

    Il ne reste plus qu’à l’euthanasier … et donc éliminer ce trop plein de bouches … je n’ose pas prononcer le nom de cette euthanasie la gu…..

  15. Avatar de Crapaud Rouge

    « En l’occurrence, c’est la BCE qui l’a prise, en laissant à penser que les obligations de l’Etat grec ne seraient prochainement plus prises en pension » : j’avais lu quelque chose allant dans ce sens à propos, me semble-t-il, de la dernière émission d’obligations de la Grèce dont le cours a chuté le lendemain. C’est un coup de poignard dans le dos qui n’augure rien de bon.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      C’est exact. Trichet avait annoncé qu’aucunes exceptions, même la Grèce, ne le fera revenir sur son retour ‘à la normale’ concernant le niveau de garantie exigée pour les obligations données par les banques en contre-partie d’un accès à ses crédits à bas taux (A-, au lieu de BBB- actuellement).
      Forcément, si vous êtes un acteur du marché et que vous vous précipitez comme un loup affamé sur la dette grecque parce qu’elle est très rentable, mais que d’un coup, la BCE vient vous rappeler que c’est ELLE, et ELLE SEULE qui décide in fine du loyer de l’argent et dans quelles conditions, que l’obligation que vous achetez aujourd’hui, si elle est un bon placement en investissement (taux d’intérêt élevé) ne sera plus vraiment utile en cas de besoin urgent de cash-flow, notamment pour les quasi fonds propres en titres hybrides, créés pour éviter de s’approvisionner sur le marché des actions (dangereux).
      Or, si votre obligation était acceptée hier et ne le sera plus demain pour obtenir une garantie en échange d’un prêt à 1% de la BCE, là, évidemment, vous allez fuir …

      Donc, oui, la BCE a poignardé la Grèce.

    2. Avatar de zébu
      zébu

      j’ai retrouvé l’info mais pas la source (la déclaration de Trichet ou plutôt la première déclaration puisque l’article, daté du 04 février, mentionne une autre déclaration antérieure) :
      « Les efforts du pays, déjà soumis aux attaques spéculatives des marchés financiers, pour sortir de la crise seraient ainsi réduits à la portion congrue. »

  16. Avatar de jeremy
    jeremy

    Bonjour, une question quand même! quand je lis l’analyse économIQUE QUE FAIT NATIXIS ils disent que les etats peuvent s’endetter sans trop de problème
    quid ?

    Synthèse : où se situent les taux d’endettement publics optimaux ?

    La crise a rendu totalement obsolète le critère de 60 % du PIB pour la dette
    publique des pays de l’Union Européenne. La définition d’un nouvel objectif pour le
    taux d’endettement public doit tenir compte :
    􀂃 de la demande de dette publique ;
    ô€‚ƒ de la sur- ou sous-capitalisation de l’économie.
    Nous observons dans l’UE 15 :
    􀂃 une forte demande de titres publics (banques, et dans le futur
    investisseurs institutionnels avec Solvabilité 2) ;
    ô€‚ƒ l’absence de signe sous-capitalisation des économies.
    Le taux d’endettement public peut donc être clairement plus élevé que celui
    observé aujourd’hui.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51670

  17. Avatar de domini CB
    domini CB

    L’automobile, symbole pétant, clinquant et pétaradent de la liberté capitaliste
    et stakhanoviste en progrès illimité.
    Imaginez une ouature dont le champignon reste bloqué au plancher, que les freins lâchent
    et que les airbags anges protecteurs vous sautent à la tête… il ne manque que la direction devenue folle
    et un pneu qui éclate, et le portrait de l’époque est achevé.
    Pour l’instant du moins car il s’agit d’un chef-d’oeuvre en progrès.

  18. Avatar de BA
    BA

    Réponse à Coucou :

    Alain Minc a déclaré : « La dette, à ce niveau, ne s’éponge plus que de deux manières, par la guerre ou par l’inflation. »

    Sobiz.over-blog.com

    Bon alors, à qui on va faire la guerre maintenant ?

    A l’Iran ?

    On va faire la guerre à l’Iran, pour lui voler son pétrole et son gaz naturel ?

    L’Iran est le 4e producteur de pétrole au monde, et le 2e exportateur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

    Il dispose aussi de la 2e plus grande réserve en gaz naturel, après la Russie, et en est le 6e producteur.

    (Source : Wikipedia)

    1. Avatar de merou
      merou

      Feriez mieux de faire la guerre à la connerie humaine , je crois que les iraniens n’en sont pas les pourvus .

  19. Avatar de jeanpaulmichel
    jeanpaulmichel

    J’ai assisté récemment à une conférence animée par un économiste : Nicolas Bouzou.
    Le moins que l’on puisse dire c’est que le diagnostic n’a pas été posé.
    La régulation financière :  »oui mais nécessite accord international, projet de long terme (20 ans ?) »
    Le problème des CDS et la Grèce : ‘’la Grèce a menti sur ses déficits, elle en paye le prix…
    En économie la confiance est primordiale…’
    Les CDS : ‘’La Grèce en a aussi bénéficié avant, elle en paie le prix aujourd’hui…’’
    Bref, un amer goût que l’élite ne peut pas comprendre ou ne veut pas comprendre. Ou est complètement dépassée par les événements. L’echelle de temps pour relever la tête se comptera probablement en décennies.

    A court terme, Lundi, les partenaires sociaux seront reçus à l’Elysée pour parler retraite.
    Au programme : Allongement de la durée de cotisation etc , etc…
    Alors que la réforme engagée sous le gouvernement Balladur produit ses pleins effets (minoration très sensible des pensions servies), les réformes envisagées porteront l’estocade finale.
    A mon sens, NS va frapper fort et vite pour envoyer un signal aux marchés et profiter du fait que le salariat apeuré par cette crise qui n’en finit pas est assommé. Nous arriverons ainsi à une paupérisation généralisée du salariat tout au long de sa vie. Salaires tirés vers le bas en activité et retraites en peau de chagrin pour la fin de vie.

    Quant aux plus grosses fortunes épargnées de cet effort car bénéficiant du bouclier fiscal : circulez, il n’y a rien à voir.
    J’ai récemment entendu Mr Darcos sur ce thème. Le journaliste parlait de hausse des impôts.
    Le ministre répondit : ‘’Il faut cesser de persécuter (ou harceler – je ne sais plus) ceux qui paient déjà beaucoup d’impôts’’.
    Le vocabulaire utilisé est tout simplement révoltant.
    A l’opposé, les petites gens sont ponctionnables à souhait et ne sont absolument pas harcelées puisqu’elles ne paient pas plus… même si elles ne recevront plus grand chose.

    En conclusion : Je pense que nous vivons ou allons vivre dans un état s’apparentant à une dictature politico-financière que seul un mouvement social extrêmement puissant pourra repousser.

    1. Avatar de coucou
      coucou

      Pour encore me répéter, les grandes ruptures de nos société,s sources de progrès et d’humanisme, se font sont toujours décidées et arrachées dans la rue et le sang … sans exception … le peuple dans la rue face aux élites, le rapport de force est sans comparaison.

      Radical mais efficace. Le soucis est qu’aujourd’hui les forces de progrès et créatrices sont dispersées et atomisées. Ne comptons pas sur les syndicats rendus en chiens de gardes corrompus par les pouvoirs.

  20. Avatar de BA
    BA

    Il y a aussi la seconde possibilité : l’inflation.

    Dommage collatéral : l’inflation euthanasie les rentiers et les créanciers, c’est-à-dire la base électorale de Sarkozy et de Merkel !

    Sarkozy et Merkel vont-ils choisir l’inflation ?

    Sarkozy et Merkel vont-ils choisir d’euthanasier leur base électorale ?

    Le suspens est insoutenable.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      A mon sens, Sarkel (ou Merkzy) ne choisiront rien du tout. Ils ne sont pas là pour ça. Ils défendront les rentiers jusqu’au bout de leurs mandats. Merkel, depuis son alliance avec les libéraux est pieds et poings liée.
      Sauf si la pression populaire monte d’un cran.
      Ou que les US soient eux-aussi touchés par cette question : ce sera alors à eux de décider.

  21. Avatar de Charles
    Charles

    Comme l’a déjà écrit Paul, c’est la fin du capitalisme. Ce texte en détaille les raisons et esquisse une alternative:

    UN EXTRAIT DE L’OUVRAGE « LE CAPITALISME EST-IL INDEPASSABLE? » DE CEDRIC DURAND
    http://www.contretemps.eu/lectures/extrait-louvrage-capitalisme-est-il-indepassable-cedric-durand

  22. Avatar de domini CB
    domini CB

    Mesdames, Messieurs, Mesenfants,

    Nous, dirigeants et élus de nos riantes et prospères et sécurisées contrées, vous voulons,
    pieds et poings liés, soumis et collaboratifs, et à la rescousse afin de réparer nos conneries,
    et tous ceux qui trouveraient à y redire et résisteraient, iront en prison !

    Ceci dit belle abbesse, circulez, ya rien à dire, rien à voir… Pas d’témoins, pas d’papiers, va t’laver les pieds !

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      Pas d’témoins, pas d’papiers, va t’laver les pieds.
      (Achile Zavata) , je crois, mais cela veut tout dire.

    2. Avatar de Phil de Saint Naz
      Phil de Saint Naz

      « Pas d’témoins, pas d’papiers, va t’laver les pieds ! » du sketch d’Alex et Francini

    3. Avatar de domini CB
      domini CB

      Oui, je m’en souviens maintenant, merci !

  23. Avatar de BA
    BA

    Pour éviter les plans d’austérité, il y a une troisième possibilité : le défaut de paiement.

    L’année 2010 sera peut-être l’année des défauts de paiement.

    « Les défauts de paiement de la part d’États souverains sont devenus assez fréquents, en particulier depuis 1982. L’agence de notation Standard and Poor’s a ainsi recensé 90 pays ayant fait défaut depuis 1975, dont certains à plusieurs reprises. Par exemple, le Pérou a fait défaut en 1976, puis en 1978, puis à nouveau en 1980, puis enfin entre 1983 et 1997.

    Certains défauts ont provoqué des crises financières particulièrement importantes.

    En août 1982, le défaut du Mexique sur sa dette bancaire en devises a été l’événement déclencheur d’une crise bancaire mondiale et entrainé le défaut de près d’une trentaine de pays.

    En août 1998, le défaut de la Russie sur ses emprunts d’État, les GKO, a provoqué une crise financière d’une importance exceptionnelle.

    Par ailleurs, en 2001 la crise économique argentine a, entre autres, provoqué le défaut de l’Argentine sur tous les compartiments de sa dette. »

    Wikipedia

    Et en France ?

    En France aussi, nous nous retrouvons en défaut de paiement, mais nous sommes de meilleurs communicants !

    30 septembre 1797 : le ministre des Finances du Directoire, Dominique Ramel-Nogaret, impose aux créanciers « la Banqueroute des Deux Tiers ». Mais Dominique Ramel-Nogaret était un excellent communicant : il communique sur « le Tiers Consolidé », et non pas sur « la Banqueroute des Deux Tiers ». Et ça, ça change tout !

    Jean Tulard, « Les Thermidoriens », édition Fayard, page 279 :

    « Restait la dette publique. Sur le Grand Livre institué par Cambon, le montant des rentes perpétuelles à 5 % s’élevait à 120 millions représentant un capital de 2,4 milliards réparti entre 112 000 titulaires, plus un arriéré de 2 millions de dettes diverses. Ramel prit une décision énergique : la loi de finances du 9 vendémiaire an VI (30 septembre 1797) décida, pour la dette publique inscrite sur le Grand Livre, une banqueroute des deux tiers, l’autre tiers étant consolidé par inscription au Grand Livre et affranchi de toute contribution. Bon communicateur, Ramel ne parla pas de banqueroute des deux tiers mais de « tiers consolidé », ce qui changeait tout et présentait la loi comme une décision généreuse, alors qu’elle achevait de ruiner les rentiers. »

  24. Avatar de BA
    BA

    Que vont choisir tous ces Etats surendettés ?

    1- La guerre ?

    2- Ou alors l’inflation ?

    3- Ou alors le défaut de paiement ?

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      Ouvrons les paris

    2. Avatar de nemo3637
      nemo3637

      Vous posez crument la vraie question. En plus vous êtes magnanime puisque vous nous proposez les réponses les plus plausibles. Le pire c’est qu’on nous demandera jamais notre avis.

  25. Avatar de JeanNimes
    JeanNimes

    Il me semble que le fond du problème de la dette est bien de savoir pourquoi elle est là depuis quelques décennies, alors que les Etats se débrouillaient pour ne pas en avoir depuis des siècles !

    Acte 1 : L’article 25 de la loi du 3 janvier 1973 précisait « Le trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », ce qui signifie que le trésor public ne pouvait plus, à partir de ce moment, présenter les garanties que lui, l’Etat ou les collectivités publiques auraient émis, à l’escompte de la Banque de France.

    Acte 2 : Le 1er janvier 1994, la loi n° 93-980 du 4 août 1993 relative au statut de la Banque de France interdit à celle-ci dans son article 3 d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics, de même que l’acquisition de titres de leur dette. Les services bancaires (opérations de caisse, tenue de compte, placement des bons du Trésor, etc.) encore assurés par la Banque pour le compte du Trésor sont désormais rémunérés par l’État. [Commentaire : Maastricht est passé par là. La BCE s’occupe de tout jusqu’à votre mort.]

    Acte 3 : Le code monétaire et financier actuellement en vigueur précise bien dans l’article L141-3 :  » Il est interdit à la Banque de France d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics. L’acquisition directe par la Banque de France de titres de leur dette est également interdite.  » [Le traité de Lisbonne confirme formidablement que cette errance dans laquelle les Etats vivaient, avant 1973, est désormais interdite par une gravure éternelle dans le marbre… Le Code d’Hammourabi sera une plaisanterie à côté !]

    Pour ceux qui doutent des conséquences, regardez le graphique sur : http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque

    Après, on peut discuter du comment et qui va payer… avec une magnifique alternative :

    1/ On ne change rien au traité de Lisbonne qu’on vénère tous les matins dans sa grande sagesse et nous tous, les pauvres, les sans-grade, nous paieront, avec notre peau et notre sang jusqu’à la lie, cette dette, comme les pays africains…

    2/ Nous, oui nous, les pauvres, les sans-grade, nous décidons que le traité de Lisbonne est mort, que les dettes sont désormais monétisées par les Etats et que nous privilégions services publics à but non lucratif, solidarité et coopérations internationales… et nous ferons l’alliance avec les pays du Sud, d’Amérique latine et avec tous ceux qui le voudront pour sortir du capitalisme. Les dettes envers les spéculateurs sont éteintes. Ils crient ? C’est bien, nous sommes sur la bonne voie.

  26. Avatar de JeanNimes
    JeanNimes

    En complément, histoire d’être un peu plus précis, le trou de la sécu est traité de la même manière que la dette publique : plus on avance, plus les solutions font que les dettes s’accroissent alors que les remboursements de soins diminuent…

    Quelques informations qui méritent de montrer que la destination des montagnes d’argent qui sont détournées vont bien dans les mêmes poches qui sont de plus en plus grandes : http://www.mondialisme.org/spip.php?article1430

  27. Avatar de guillaume
    guillaume

    Jean Monnet (1888 – 1979)

    «Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise»

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Très juste ! Et cela n’augure rien de bon car les résistances au changement se manifestent même dans une crise.

  28. Avatar de zébu
    zébu

    @ F. Leclerc :

    Pour confirmer votre analyse sur les politiques d’austérité en cours et qui sont à l’origine de la crise (comme objectif et non comme solution), ceci :
    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE61C07820100213
    En tout cas, les anglais sont prévenus : ce sera pire que sous Thatcher !!
    « Ken Clarke, the Shadow Business Secretary, told The Times that any post-election cuts imposed by a Tory government would be worse than the squeeze of the early 1980s. “We are going to have to be much tougher on public spending than Margaret Thatcher ever was,” he said. »
    http://www.timesonline.co.uk/tol/news/politics/article7025833.ece

    Il y a quelques jours, des rumeurs (retransmises par la même agence Reuters) faisaient état d’une ‘réflexion’ d’une même augmentation de la TVA par le premier ministre grec, pour ‘faire face à la crise’. Antonio Samaras, leader de la ND (Nouvelle Démocratie, opposition) avait rappelé la veille de la déclaration du premier ministre grec du plan d’austérité son opposition à l’augmentation des taxes sur les carburants comme de la TVA, avec le succès que l’on sait concernant les taxes sur les carburants. A noter que c’est l’opposition, de droite, qui s’oppose à l’augmentation de la TVA parce qu’elle mettra à genoux les plus faibles …

    Concernant l’Espagne, à priori, en septembre 2009, Zapatero a pris l’option d’augmenter la TVA aussi de 16% à 18%, pour ‘réduire le déficit’ :
    http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-09-27/vers-une-hausse-de-la-tva-pour-reduire-le-deficit-en-espagne/916/0/380863

    J’avais fais état dans un précédent post (je ne sais où) d’un de vos billets que cette ‘rumeur’ d’augmentation de la TVA en Grèce ne présageait rien de bon pour les pays qui ont une TVA ‘basse’ en regard de la moyenne européenne (20% environ), soit l’Espagne, Luxembourg, Chypre et … le RU !
    http://www.eic.ccip.fr/informations/tva/tva5.htm
    Donc acte, pour l’Espagne et le RU.

    Je crains aussi que ce que j’avais dis sur la France et pour les autres pays ne s’applique, à savoir que le ‘laboratoire’ grec allait finir par nous renvoyer ses expériences pour application. Je ne m’attendais pas à ce que le RU pense à les mettre en application si vite (ni que l’Espagne l’avait pévu pour juillet 2010).
    On risque donc en France d’entendre les mêmes ‘discours’ si la crise continue : une TVA augmentée pour ‘réduire les déficits’, après les élections (régionales).

  29. Avatar de astarte
    astarte

    « A l’avenir chaque gouvernement devra dévoiler les mesures de politique économique qu’il compte prendre d’abord au sein de l’Eurogroupe « ..

    on ne peut expliciter mieux l’absence de souveraineté de chaque pièce, ex-nation, de la machinerie européenne.
    cette Europe qui fut imposé aux « peuples » à l’encontre de leur plein gré!!!
    il devient plus que grotesque de continuer à parler de démocratie dans ces cas puisque c’est un ministre allemand qui contrôle la politique économique grecque, et que la dite dette de ce pays des confins a été manipulée par des intentions spéculatives d’une banque étasunienne

    la racine grecque de la civilisation européenne??? ha ha ha
    l’Asie mineure, puis Constantinople, Byzance, la Turquie quoi, a parlé le grec au moins jusqu’au 14 15 ème siècle, c’est d’ailleurs pour cela que les Arabes ayant pris pied en Syrie dès le 7 ème ont eu accès aux textes des philosophes antiques en particulier
    ces Grecs sont un peu levantins, non? si peu anglo-saxons, même si armateurs, ils épousent des icônes étasuniennes.

    la finance est internationaliste
    et les bantoustannés européens assignés à rester chacun derrière ses frontières et ses faux gouvernements?
    l’internationalisme est interdit seulement pour les peuples plumés

    au fond une dette est une histoire comptable facile à lisser pour qui dispose d’un peu de flexibilité monétaire

    comme de nombreux intervenants l’ont fait remarquer,si la rigueur est choisie, pour maintenir une niveau d’inflation avantageux pour les rentiers, la dépression s’installera pour un bon moment
    le modèle a bien atteint sa limite de son fonctionnement

    – la grève de 2005 est-elle si lointaine dans les esprits?

  30. Avatar de zébu
    zébu

    Juste une petite remarque sur mon post précédent : ce que j’avais remarqué sur l’article de ‘Un nouveau tournant dans la crise’ de Jean-Pierre Pagé se réalise aussi pour la TVA.
    La crise a permis de faire ce que les fédéralistes européens n’ont jamais pu obtenir jusqu’à maintenant : la mise à niveau de la fiscalité (au moins celle indirecte et la plus importante : la TVA). Avant la crise, les TVA, après moults difficultés politiques, s’étageaient entre 15% et 25%.
    Actuellement, elles vont s’étager entre 18% à 25% mais il y a fort à gagner que l’on aille vers du 20% – 25%, avec une moyenne européenne non plus proche de 20% mais plutôt à 22%.

    Malheureusement, ce ‘succès’ de la crise est le pire de tous puisque c’est la fiscalité indirecte, la plus injuste, qui s’aligne en Europe. Pas vraiment étonnant, vu les gouvernements actuels !

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