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Le 16 mars, l’Europe s’apprêtait à voter la réglementation des hedge funds. Mr. Gordon Brown a appelé son homologue espagnol Mr. Zapatero pour lui expliquer qu’il allait devoir affronter des élections parlementaires dans des conditions difficiles (plus de 70 % des hedge funds européens sont domiciliés au Royaume-Uni). Le vote fut remis sine die.
La Grèce est à deux doigts d’un défaut sur sa dette. Elle a demandé vendredi que soit déclenché le plan de soutien qui lui a été promis par les membres de la zone euro et dont l’application peut la sauver. Mme Merkel tergiverse et prétend ajouter de nouvelles conditions. La raison : des élections régionales en Allemagne le 9 mai où sa politique étrangère « trop généreuse » vis-à-vis de la Grèce pourrait être sanctionnée.
Mardi 27, Lloyd Blankfein, P-DG de Goldman Sachs sera sur la sellette devant une sous-commission du Sénat américain. Il se verra reprocher l’irresponsabilité du milieu financier, cause de la crise.
Une question se pose cependant : en matière d’irresponsabilité, les financiers ont-ils quoi que ce soit à envier aux politiques ?
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