L’actualité de la crise : C’EST LE SYSTÈME QUI FAIT DÉFAUT, par François Leclerc

Billet invité.

Devant le tir de barrage de la BCE qui se poursuit, ou bien parce qu’il en partagent ouvertement les objectifs pour leurs raisons propres, comme les Français, les dirigeants européens s’engouffrent vers la seule porte de sortie qu’il leur reste : la vente du patrimoine grec, afin de rembourser un trou financier que personne ne veut combler, chacun convaincu de ses bonnes raisons. Un nouveau prêt complémentaire pourrait alors permettre de rouler la dette restante, pour voir venir.

La confiance, longtemps accordée aux Grecs, quitte à fermer complaisamment les yeux quand il l’a fallu – comme pour d’autres, et non des moindres – n’est plus au rendez-vous, et le temps presse. Il est donc fortement question, en sous-main, de créer une agence chargée de la vente de ces actifs, qui ne serait plus pilotée par les autorités grecques elles-mêmes mais par des experts. Ce qui s’apparente à une pure et simple saisie, suivie d’une vente dans des conditions douteuses, puisque effectuées dans la précipitation. Il va y avoir de bonnes occasions à saisir, la financiarisation va y trouver son compte.

Les artisans de cette brillante idée seront jugés à l’aune de leurs résultats. Mais en attendant, il n’est pas inutile de revenir encore une fois sur le blocage de la BCE, dont les motifs s’éclaircissent peu à peu.

Rappelons les faits : bien que représentant 5% du PIB de la zone euro, les banques grecques, irlandaises et portugaises ont à elles seules emprunté 242 milliards d’euro à la BCE, soit 55% de l’ensemble des liquidités que la BCE a apporté au système bancaire dans toute la zone euro. N’ayant pas le choix, celle-ci n’a pas été toujours regardante sur la qualité des actifs pris en pension à titre de garantie. Il est aussi estimé que 150 milliards d’euros d’actifs détenus par la BCE à titre de collatéral proviennent des banques grecques … munies de la garantie de l’Etat. Enfin, parmi les 75 milliards d’euros d’obligations d’Etat achetés par la BCE, au moins les deux tiers des titres sont grecs.

L’édifice financier est donc fragile, même si JP Morgan Chase a calculé que l’Eurosystème pourrait faire face à une décote de 50% des obligations grecques, disposant de 81 milliards d’euros de fonds propres en totalité. Mais il n’en serait pas de même si l’Irlande et le Portugal s’engageaient dans la même voie, une reconstitution des fonds propres aux frais des Etats étant alors inévitable.

Cette exposition de la BCE est donc devenue problématique ; ne pouvant arrêter la distribution de ses liquidités aux banques des pays de la zone des tempêtes, elle ne peut céder en retour les actifs pris en pension et menacés d’être dévalués. Elle roule la dette de ces banques, en attendant mieux. Le plan de sauvetage portugais, après l’irlandais, comporte certes un financement destiné aux banques de ces pays – venant alors en substitution de celui de la BCE – mais il s’est déjà révélé insuffisant dans le cas de l’Irlande.

L’impasse dans laquelle se trouve la BCE n’est pas uniquement le produit d’un enchaînement fatal, fait de ses mesures d’injection de liquidité et des achats d’obligations souveraines destinés à parer au plus pressé. C’est, pour aller au fond des choses, l’expression de la faillite d’un système financier reposant sur un endettement grandissant ainsi que sur l’étroite interdépendance de tous ses acteurs. Avec comme clé de voûte une banque centrale qui n’est pas outillée pour faire face à ce déséquilibre. Ou, pour le dire autrement, sur le bon fonctionnement d’une machine à produire de la dette sur laquelle reposait une bonne partie de la prospérité du système financier, et qui pour le coup fait défaut dans son ensemble.

Ce que la crise européenne de la dette publique et privée conjointe est en train de démontrer, c’est que ce qui est en priorité à redouter n’est pas la reprise des jeux dans le grand casino, comme on pouvait le dénoncer. C’est la constatation qu’un engrenage et levier essentiel du système est grippé, et qu’il ne peut pas être réparé avec les moyens envisagés. Aux Etats-Unis, le même phénomène prend une autre forme, mais il est similaire. L’Etat n’est pas en mesure de digérer son sauvetage du système financier, sauf à pratiquer des coupes budgétaires qui sanctionneront le déclin du pays et rendront structurelle l’aggravation de la crise sociale.

Il en ressort deux conséquences :

1/ La croissance économique reposant sur l’endettement est pour partie compromise, ne pouvant pas retrouver les sommets atteints. Elle est donc désormais condamnée à rester réduite dans les pays occidentaux. L’équation sur laquelle repose leur désendettement n’a alors plus de solution.

2/ En menaçant la solidité financière des Etats, le système s’est mis lui-même en danger, car il est en train de perdre son point d’appui financier : la dette souveraine dont le remboursement est désormais entaché d’incertitude.

La situation que nous connaissons a un côté fin de fête avec d’une part une monnaie internationale de référence dont les années sont nécessairement comptées, et de l’autre des obligations souveraines qui ne sont plus le roc sur lequel le système pouvait s’appuyer pour faire levier.

Avec une bourse toujours incertaine, des matières premières dont le cours monte et baisse sans crier gare, sans autre raison qu’une spéculation orchestrée par un nombre très réduit d’intervenants, et un marché monétaire sur lequel les possibilités spéculatives du carry trade connaissent de premières menaces avec l’élévation de barrières réglementaires au sein des pays émergents (même l’OCDE l’admet du bout des lèvres), les marchés cherchent où placer leurs gigantesques liquidités, les obligations devenues à leur tour suspectes. Le marché des obligations sécurisées, que les banques émettent en ce moment à tour de bras afin de renforcer leurs fonds propres, n’étant pas en mesure de répondre à l’offre…

Annoncée comme résultant d’une surproduction de biens et de services associée à un chômage structurel grandissant, la crise aboutit à une surproduction de capitaux, également à la recherche de leur emploi en quelque sorte…

Le système financier est donc menacé par une singulière situation dont il est lui-même à l’origine. Il a réussi à conserver la maitrise de ses instruments spéculatifs à fort rendement, mais il a lui même sapé le socle qui lui est nécessaire afin de se reposer sur des actifs de qualité, avec un moindre rendement mais de tout repos. Il est parvenu à largement se défausser de sa dette, mais celle-ci ne peut être comme espéré digérée et menace de se représenter à lui.

Que peut faire dans l’immédiat la BCE ? La stratégie qu’elle défend repose sur trois piliers : éviter que les créanciers privés de la dette publique ne soient atteints par une décote, obtenir que les Etats se substituent à elle pour intervenir sur le marché obligataire (via leur fond de stabilité européen), et parvenir à ce qu’ils adoptent un régime de sanctions automatiques en cas de dépassement de leurs limites de déficit, afin de résorber la dette publique par eux-mêmes. Les plans de sauvetage qu’ils adoptent ayant vocation à financer les banques via les Etats qui en bénéficient afin que la BCE puisse stopper ses injections massives de liquidité sous la forme actuelle.

Ce programme reporte sur les Etats européens la totalité du poids d’une dette que les plus faibles ne parviennent pas à supporter, déjà entrés dans la zone des tempêtes ou pouvant vite y être entraînés. Sa réalisation implique de facto une mutualisation de la dette sous une forme ou sous une autre. Faute de celle-ci, la BCE n’aura comme choix que de laisser éclater la zone euro – aux risques et périls de tous – ou de manger son chapeau.

Dans ce dernier cas, elle affrontera alors la situation que rencontrent déjà la Banque d’Angleterre et la Fed, qui ne s’en dépêtrent pas, bien maigre consolation ! La crise européenne de la dette n’est qu’une version particulière de la crise générale de la dette que connaît le capitalisme financier.

Partager :

143 réponses à “L’actualité de la crise : C’EST LE SYSTÈME QUI FAIT DÉFAUT, par François Leclerc”

  1. Avatar de lagraffe
    lagraffe

    Au risque de le faire se répéter :
    Le plan de route de Mr. Delpla

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Le plan de Jacques Delpa a un gros défaut: il n’est pas à l’ordre du jour ! Il repose sur l’idée que la BCE ne bougera pas et suppose une volonté politique européenne commune qui fait de toute évidence défaut. C’est une construction en chambre.

      Les projets n’ont pas manqué, comme par exemple celui de l’émission d’euro-obligations, qui avaient sur le papier que des avantages et qui sont morts-né.

      1. Avatar de lagraffe
        lagraffe

        Il y a pourtant des raisons de penser que sa construction en chambre ressemble fort à celle qui sera bientôt en cours. Non pas parce que ce monsieur a pignon sur rue, au moins pas seulement, mais parce que tout ce qui s’en éloigne beaucoup semble pire pour tous les acteurs (c’est au moins son avis, que je partage assez largement; je sais que d’autres pensent que les grecs seraient mieux avisés de claquer la porte).
        Certes, même à supposer qu’il ait raison sur ce constat, ce n’est pas parce qu’une chose est pire pour tout le monde qu’elle ne survient pas, l’histoire regorge d’exemples en ce sens. Mais il s’agit ici d’argent, pas de chair à canon, alors si celui de tous les acteurs est mis en jeu, on peut peut-être pour une fois fonder notre espoir, in fine, sur la cupidité de ceux-ci. Quand ils l’auront compris.

      2. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        Vous risquez fort d’être déçu.

  2. Avatar de lagraffe
    lagraffe

    Concernant le bilan des banques centrales et leur besoin éventuel de recapitalisation,
    voici un document (laissé à tort en libre accès sur le site de la banque centrale
    équatorienne, grand bien nous fasse…) qui aborde les différents aspects de la question,
    ainsi que les pratiques jusqu’alors.
    Le document

    PS1) notez au passage que certaines BC opèrent avec des fonds propres négatifs; dans notre système monnétaire, l’essentiel est dans la « fiat », si j’ose dire, et nombreux sont ceux qui
    estiment qu’une BC n’a pas besoin de fonds propres mais seulement de discipline.
    PS2) si votre blog à l’audience que l’on dit, sauvegardez le document avant qu’il ne soit mis hors ligne ! (boutade?)

    1. Avatar de Cavalier Ponzi
      Cavalier Ponzi

      Lien mort!

    2. Avatar de lau
      lau

      Zut !!
      Trop tard….

  3. Avatar de jean-yves
    jean-yves

    Fallait venir sur ce site, Bon Dieu !

    Il leur aura, en effet, fallu 2 ans pour comprendre que l’on ne réglait pas une crise de l’endettement en creusant un peu plus, voire en imprimant de la monnaie. 2 ans passés, par pure démagogie, à aggraver les choses.
    Ne parlons-pas de ces pauvres grecs que l’on tond en leur faisant croire que la tonsure va faire revenir la croissance.

    2 ans durant lesquels la presse a pu donner toute la mesure de son indépendance sur l’air de « Tout va très bien, Madame la M… ». Avec une fin en apothéose lors de l’affaire DSK, le candidat des candidats !

    Malheureusement – car ça va faire mal et personne ne sera épargné – la fin est proche. Les Baby-boomers peuvent toujours, en arrondissant le dos, verser des larmes de crocodile sur le sort des jeunes d’Espagne et d’ailleurs, ni la rente, ni les pensions n’en sortiront indemnes.

    L’occident (+ Japon) est à bout : Population vieillie, endettement abyssal, industrie évanouie. Deux choix possibles :

    1. Apurer le passif en réduisant équitablement TOUTE la voilure, soit un retour vers 1970/80. Le cauchemar du Baby-Boom !

    2. Changer de paradigme. Le plus hardi mais, in fine, le moins risqué à terme (Nouveau pacte social centré sur la justice et l’égalité, redistribution des richesses, sortie de l’Euro sous sa forme actuelle, remise à plat sans dogme des missions de l’Etat et notamment le calamiteux secteur de l’enseignement, agriculture raisonnée, réindustrialisation, économies d’énergie, énergies vertes, …).

    Quoiqu’il en soit, si l’on peut éviter le cataclysme (pas sûr du tout !), ce sera, au mieux, les deux programmes dans l’ordre, au pire, la révolution ou un caudillo.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Ne mettez pas tout sur le compte du baby -boomer ;l’âpre au gain est trans-générationnel.

    2. Avatar de Papimam
      Papimam

      Lire Edgar Morin : « La Voie. Pour l’humanité » et le tout dernier : « Pour l’avenir de l’humanité ».
      Signalé par le Monde du 22 mai « Edgar Morin candidat ». Extrait :
      « Rimbaud voulait « changer la vie ». François Mitterrand aussi. Admirateur du premier, auquel il a consacré un essai de jeunesse inachevé, et camarade de Résistance du second sous l’Occupation, Edgar Morin propose, ni plus ni moins, de changer de civilisation. Il faut dire que le modèle fondé sur le développement illimité des richesses montre bien des signes de faiblesse. La crise de l’idée prométhéenne de progrès s’est accentuée avec les catastrophes écologiques comme celle de Fukushima, au Japon. Le rejet de l’occidentalisation du monde conduit à une multiplication de conflits et de fractions terroristes ».
      Pour une « politique de l’humanité » et la création d’un « Comité permanent de lutte contre les inégalités » (Super +++).
      Bravo, chapeau bas Monsieur Edgar Morin pour votre opiniâtreté, vos visions d’ensemble et surtout vos axes/pistes de solutions.

      1. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Il y certains signes encourageants en ce moment.
        Morin dont les idées sont désormais reconnues alors qu’il est longtemps passé pour une penseur fumeux. Stéphane Hessel succès d’édition en Espagne, et bientôt traduit en chinois !
        Les idées fortes finissent par émerger. Et c’est logique car elles donnent un sens à ce qui apparaît de prime abord chaotique.

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Changer de paradigme, pour celui que propose Jean-yves le bon sens même,
      demande d’affronter la classe capitaliste et son Etat.
      Cela s’appelle en France comme ailleurs une révolution.
      Si, on peut donc retarder la disparition de l’espèce.

  4. Avatar de dissy
    dissy

    Draghi : les succès de l’union monétaire ont dépassé les attentes.

    C’est de l’humour ou bien?

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=4112e2ec006ff80262e199ae6292824b&sms_ss=facebook&at_xt=4ddd28bdda7488f2%2C0

  5. Avatar de Bernard Henry Botul
    Bernard Henry Botul

    Je crois me rappeler d un certain ce soir ou jamais ou Paul Jorion avait dit ce qu’il pensait de mme Lagarde ( meurt mais ne se rend pas ) j aimerait donc savoir ce qu’il pense de ceci :

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/10316/Dominique-Strauss-Kahn/article/detail/1269743/2011/05/25/Christine-Lagarde-star-de-la-finance-mondiale.dhtml

    Les déclarations de tous les grands du monde de la finançe la portant au pinacle !!

    1. Avatar de Pipas
      Pipas

      Oh oui!
      Christine présidente!
      Christine Lagarde, ce sera la Shakira du FMI!!!

      1. Avatar de step
        step

        tu parles de la danse du ventre ?

    2. Avatar de Mianne
      Mianne

      On dirait que ces déclarations à la gloire de C.Lagarde ne sont que franco-françaises et relèvent plus ou moins de la méthode Coué . Les autres pays semblent ne plus vouloir avant longtemps d’un Européen à la tête du FMI . Enfin on verra bien !

      1. Avatar de Abiram
        Abiram

        Ah, ce que vous êtes caustiques 🙂

        Avec Mme Lagarde au FMI, la fin de la crise ne peut qu’être plus proche.

        En effet, lorsqu’elle en parle, c’est toujours à l’imparfait ou au passé simple et ce depuis au moins 2009. L’usage du présent ayant été réservé à « la sortie de crise » et, plus récemment à « l’après-crise », donc elle a une vision claire de la situation.

        De plus, elle a bien compris, et dit publiquement, que si les grecs sont dans la mouise, c’est parce qu’ils n’ont pas privatisé suffisamment rapidement les trois bricoles qu’il leur restent de services publics.

        Donc avec tout ça, le système devrait s’effondrer très rapidement après sa prise de fonction au FMI, ce dont on ne peut que se réjouir par avance 🙂

  6. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    Reuters 2011-05-25 16:13 Zone euro : la Grèce est « menacée »
    La Grèce doit prendre d’importantes mesures pour faire face à sa crise budgétaire sous peine de devoir sortir de l’euro et de revenir à la drachme, a déclaré mercredi le Commissaire européen aux affaires maritimes et à la Pêche Maria Damanaki.
    « Je suis contrainte de parler franchement », a-t-elle dit, citée par l’agence de presse Athens News Agency, proche du gouvernement. « Soit nous nous entendons avec nos créanciers sur un plan exigeant de durs sacrifices (…) soit nous revenons à la drachme », a-t-elle prévenu.

  7. Avatar de BA
    BA

    Mercredi 25 mai 2011 :

    Union Européenne : la commissaire grecque évoque le risque que son pays quitte l’euro.

    La commissaire européenne grecque Maria Damanaki a mis en garde mercredi contre un risque de sortie de son pays de la zone euro s’il n’arrivait pas à faire les efforts nécessaires pour réduire son énorme dette.

    « Le scénario d’un éloignement de la Grèce de l’euro est désormais sur la table », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié sur son site internet grec.

    « Je suis obligée de parler clairement », a-t-elle poursuivi, évoquant un « dilemne : soit nous tombons d’accord avec nos bailleurs de fonds sur un programme de durs sacrifices apportant des résultats en prenant nos responsabilités pour notre passé, soit nous retournons à la drachme ».

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp_00347014-ue-la-commissaire-grecque-evoque-le-risque-que-son-pays-quitte-l-euro-168337.php

    1. Avatar de Papimam
      Papimam

      Comment l’Europe pourrait elle lâcher un tel pays aux atouts prometteurs et doté d’un fort potentiel pour l’avenir, c’est un peu comme si la France abandonnait la Corse.
      Européens réveillez vous et arrêtez de regarder vos nombrils.
      Personnellement je suis très attaché à ma culture régionale mais aussi passionné par celles de nos régions françaises et aussi de l’Italie, de l’Espagne, de l’Allemagne, ………. et même de la Suisse. Quelle richesse incommensurable.

      1. Avatar de M
        M

        La phynance totalitaire ne fait pas dans le sentiment …
        tout est à vendre : terres, patrimoine, Histoire, Cultures et personnes …

        Les ripoux qui ont mis au point cette arnaque sont à condamner . Point.
        Aucune excuse.

    2. Avatar de Bibules
      Bibules

      Drachme c’est déjà plus sexy qu’Euro.

  8. Avatar de Joseph C.
    Joseph C.

    @François Leclerc : je lis votre article et suis, comme souvent, convaincu (attentiste, certes, mais convaincu), à une petite nuance près cependant. Lorsque vous écrivez :

    « Avec une bourse toujours incertaine, des matières premières dont le cours monte et baisse sans crier gare, sans autre raison qu’une spéculation orchestrée par un nombre très réduit d’intervenants »

    Il me semble tout de même que, concernant les métaux et les ressources fossiles (et notamment la première d’entre elles, le pétrole), il existe suffisamment d’éléments qui font penser à une raréfaction de l’offre, notamment pour la raison que les pics de production sont soit passés soit proches, pour que l’on puisse modérer le rôle de la spéculation. A tout le moins, il existe suffisamment d’opacité et d’incertitude sur les données liées aux réserves disponibles pour qu’on n’accuse pas immédiatement la spéculation de tous les maux sur ce point précis.

    1. Avatar de dissy
      dissy

      Il y a de grosses magouilles sur le marché du pétrole.De temps en temps on en découvre quelques unes comme celle-ci.

      CFTC Charges Traders Controlled By World’s Largest Tanker Company With Oil Price Manipulation After Making « Shitload » Of Money

      http://www.zerohedge.com/article/cftc-charges-traders-controlled-worlds-largest-tanker-company-oil-price-manipulation-after-m

      1. Avatar de Logos
        Logos

        Personne ne peut clairement dire aujourd’hui quelles sont les réserves réelles de pétroles , sans compter les possibles découvertes … ce manque d’informations , c’est d’ailleurs valable pour des tas d’autres secteurs , fait les choux gras de la spéculation.

      2. Avatar de michel lambotte

        @ Logos
        Le pic des découvertes a été atteint en 1962 et aujourd’hui on découvre 1 barril pendant qu’on en consomme 6, les barils qu’on découvre aujourd’hui seront consommés dans 30 ans, imaginez vous les dégats dans 30 ans.
        Il n’y a aucun manque d’informations, on sait tout ce qu’il reste, et c’est bien là le problème qu’on ne veut pas croire.

      3. Avatar de Mianne
        Mianne

        Il n’y a aucun manque d’informations, on sait tout ce qu’il reste, et c’est bien là le problème qu’on ne veut pas croire.

        Quelqu’un sait-il la quantité de pétrole contenue dans cet immense gisement encore non exploité pour lequel les présidents russe et chinois avaient rencontré Saddam Hussein et signé un accord avec lui quelques jours seulement avant l’entrée des troupes américaines en Irak .
        En droit international, les accords signés par un chef d’état pour des décennies sont toujours valables après l’arrivée de son successeur, non ?

      4. Avatar de Thomas

        Mianne,

        Il y a tellement de grand champs pétrolier en déclin dans le monde que la découverte ici ou là, d’un gisement même énorme, ne déplace le problème que de quelques mois.

      5. Avatar de atanguy
        atanguy

        @Mianne

        En droit international, les accords signés par un chef d’état pour des décennies sont toujours valables après l’arrivée de son successeur, non ?

        Ben non!
        Il y a un concept appelé « dette odieuse » qui dit que si un gouvernement est remplacé par un autre, le nouveau gouvernement n’est pas obligé d’assumer les précédents engagements du pays si il les juge contraires aux intérêts du pays. Je sais que ça ouvre la porte a tout un tas d’interprétations, mais pour rester sur le cas Irakien, les ‘libérateurs Américains’ ont utilisé la ‘dette odieuse’ pour refuser le paiement des dettes de Sadam aux Français et aux Russes… Que se passerait-il si la ‘dette odieuse’ était utilisée par les grecs pour refuser le paiement des dettes de leur banques privées? quid pour l’Islande,l’Irlande,le Portugal. Qu’on se le dise! 😉

      6. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Mianne a raison. La répudiation d’une dette dit odieuse est très courante et parfaitement légitime.
        Les Etats-Unis en ont été les premiers partisans et bénéficiaires.
        Cela sera bientôt un concept clé de la sortie de crise, sans parler de la démocratie
        Tout sur le concept et sa pratique, hier et au présent:
        http://www.cadtm.org/Dette-odieuse

    2. Avatar de J-philippe
      J-philippe

      Bonjour,

      Joseph C. : Votre remarque est pertinente.
      Le soin que prend François Leclerc a justifier par la spéculation la variation des cours des matières premières est suspect.
      Cependant, sur le point précis de la variation des prix, il est indéniable que la spéculation participe.
      En revanche, dès que l’on aborde les tendances de long terme, d’autres explications s’imposeraient … qui ne sont pas pertinentes ici, nous sommes sur le blog de la fin du capitalisme, pas sur celui de l’épuisement des ressource naturelles.

      Alors oui, il y a d’autres raisons que la spéculation qui participent aux variations des coûts des matières premières, de bien des natures : géopolitiques, météorologiques, de difficulté d’accès à la ressource.
      L’explication choisie par François Leclerc est d’ailleurs essentiellement un symptôme par nature, car la spéculation s’intéresse en premier lieu aux marchés dont les variations « naturelles » sont sensées permettre les marges attendues.

      C’est en soi assez amusant, de constater que celui qui décrit avec application les manoeuvres et gesticulations auxquelles se livrent les politiques, pour esquiver les vraies solutions, qui les obligeraient à traiter les vrais problèmes, qui ne sont pas « avouables », ne procède pas autrement lorsqu’il est soumis au même type de contrainte.

      Les difficultés que rencontrent les politiques, les abus qui se multiplient dans le fonctionnement financier et économique sont réels. Il est sain de les dénoncer. mais si l’on aborde le sujet des causes, en les décidant arbitrairement dans le cadre de thèses théoriques, on ne s’aveugle pas moins que ceux que l’on commente.

      1. Avatar de falcon
        falcon

        Compte tenu des réserves de pétrole connues à ce jour, le prix du baril devrait être a 75 dollars, le reste est de la spéculation !

      2. Avatar de J-philippe
        J-philippe

        Bonjour,

        Merci au modérateur de supprimer le message 51, qui fait doublon avec celui -ci et résulte d’une erreur de manipulation de ma part

        Je serais très intéressé à connaître les sources et les raisonnements qui justifient votre positionnement.

        Cela fait plusieurs année, qu’inquiet par la pression exercée par les difficultés d’accès aux ressources naturelles sur l’économie, je surveille certains marchés, dont celui du pétrole, en essayant avant tout de comprendre.

        Sachez d’abord que la taille des réserves (Prouvées ? connues ? estimées ?) a assez peu d’importance à un instant I sur le marché, lequel à cet instant I est plus préoccupé de l’offre et de la demande dans les semaines à venir qu’autre chose.
        L’offre est assez bien connue, disons pour simplifier qu’on découvre de moins en moins de pétrole depuis les années 60, que plus de la moitié des gisements exploités ont dépassé leur maximum de capacité de production, et donc produisent de moins en moins, et que donc, depuis le milieu des années 2000, concernant la production de pétrole conventionnel, la messe est dite, cette production est en déclin, il est devenu infiniment peu probable que les rares découvertes nouvelles relancent une production qui va décroître de plus en plus vite.
        Afin de répondre à la demande qui, reste sur une tendance croissante, il est donc fait appel à des productions moins conventionnelles de pétroles qui entrent dans un catégorie appelée “tous liquides”, catégorie qui comprend aussi bien des liquides obtenus à partir de charbon par le procédé Fischer-Tropsch, que de la bio-masse (biodiésels), de sables bitumineux, ou de pétroles dont les caractéristiques sont relativement traditionnelles, mais exploités dans des conditions bien plus exigeantes et risquées que par le passé, ce qu’a mis en évidence la catastrophe récente dans le golfe du Mexique.

        Pour le gestionnaire que je suis, un prix ne peut durablement être inférieur au coût marginal de production. Les opérateurs pétroliers sont très peu diserts sur leurs coûts de production, mais des évaluations donnent une idée approximative, et les évolutions du marché sont encore plus instructives.
        En effet, à fin 2008, le prix du baril de pétrole s’est effondré, repassant en quelques mois de plus de 120 dollars le baril à moins de 40 dollars. Cela a provoqué un peu d”affolement du coté de l’OPEP ; Cette organisation est en effet la gardienne, vis à vis du monde occidental, de la stabilité du secteur de la production pétrolière, et elle venait d’être prise à défaut (on ne peut pas parler de stabilité pour un baril dépassant 140 dollars !), et pouvait craindre pire pour l’avenir ; en effet, la chute de fin 2008 menaçait les investissement d’alors, nécessaires pour répondre à la demande future, mais même la production d’alors, avec le gel entre autres de projets de sables bitumineux en cours de développement. Le risque était alors que la production soit en totale incapacité à répondre à la demande lors de sa remontée.
        L’OPEP a alors réagi en baissant sa production par le moyen de quotas répartis entre ses membres, et à rapidement remonté la prix du baril à environ 75 dollars (votre estimation). Mais le prix a continué de monter assez vite jusqu’à environ 85 dollars, et c’est plutôt vers ce prix que je situe les coûts d’exploitation les plus élevés à l’heure actuelle.
        Mon estimation se base sur les réactions des opérateurs lors de la chute du prix de fin 2008, et sachant que leur coût se décompose en coût de production (sous lequel leur production est remise en cause à court terme), en remboursement des investissements consentis pour l’exploitation en cours, et en frais de recherche et développement, car les gisements s’épuisent, il faut préparer la suite.

        Ensuite intervient un paramètre encore plus important : l’impact du prix sur le niveau de la demande. Il est conventionnel de dire que l’élasticité de la demande par rapport au prix est faible concernant le pétrole. Certes, mais même faible, elle existe, et c’est clairement sur elle que s’appuie l’OPEP pour affirmer que le marché est bien approvisionné lorsque celle-ci perd tout contrôle, comme en 2008.
        Il n’est pas douteux pour moi qu’au niveau de prix actuel, ce paramètre joue nettement.

        Le rôle de la spéculation ? Heu, ce sont des gens qui revendent autant qu’ils achètent, où je me trompe ? Logiquement, par l’effet des intervalles de temps, cela implique surtout une accentuation des variations de prix, plutôt qu’une modification des tendances de moyen et long terme.

        Enfin, un prix n’est pas ce qu’il devrait être, mais ce qu’il est ; environ 110 dollars le baril pour le brent actuellement, qui sert de référence pour environ les deux tiers du pétrole échangé dans le monde.

        La part de la spéculation dans ce prix ? Si vous l’estimez par la différence entre coût de production marginal et prix réel, OK, mais je ne crois pas que ce soit si simple.
        Ni d’ailleurs qu’un “juste prix” existe.
        Je crois pour ma part que les vendeurs peuvent monter leur prix en raison de difficultés de l’offre à répondre à la demande, mais dire que ce phénomène résulte de la spéculation me semble erroné. La rareté a toujours permis aux vendeurs de monter le prix et ils ne s’en sont jamais privés, bien avant même que la spéculation n’existe …

  9. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    Des milliers de Grecs ont manifesté ce mardi soir sur la place Syntagma, à l’appel d’un collectif intitulé « les Indignés ». Ils étaient 8.000 selon la police, répondant à un appel lancé sur sa page Facebook où 32.000 amis s’étaient inscrits.

    1. Avatar de tof
      tof

      et ils sont une centaine à Opera Bastille…
      Il y a fort à craindre que les casseurs (les vrais+les faux) mettent rapidement fin à tout cela chez nous.
      Par contre en Grêce, j’ai bien peur que cela vire à l’extrême (incendies de banques et les colis piégés comme l’année dernière) .

    2. Avatar de pseudo cyclique
      pseudo cyclique

      syntagma ? syntagme ?

      « Un syntagme est un ensemble de mots formant une seule unité catégorielle et fonctionnelle, constituant une unité sémantique, mais dont chaque constituant, parce que dissociable (contrairement au mot composé), conserve sa signification et sa syntaxe propres. Un syntagme constitue donc une association occasionnelle, libre, alors que le mot composé est une association permanente (lorsqu’un syntagme se fige, il devient un composé détaché, soit une locution). » wiki

      un nouvel impérarif catégorique ?

      « kant » on a que …

      1. Avatar de Jacoti
        Jacoti

        Place de la Constitution en Grec Platia Syntagma

  10. Avatar de Ando
    Ando

    La suggestion de J. Sapir: une politique de quantitative easing conduite par la BCE. Autre forme de mutualisation des pertes via l’émission de monnaie.

    « Nous pouvons tenter de convaincre nos partenaires que la solution réside dans une monétisation brutale par la Banque Centrale Européenne d’une bonne partie des dettes souveraines. En procédant par étapes, dans les six mois, la BCE devrait racheter au taux d’intervention (soit 1,25% par an, voire plus bas), les deux tiers de la dette grecque, la moitié de la dette portugaise et irlandaise, le tiers de la dette de l’Espagne, de la Belgique, de l’Italie et sans doute le quart de celle de la France. Ces rachats massifs auraient pour résultats de faire baisser la valeur de l’Euro face au Dollar, et ils redonneraient du tonus aux économies européennes que l’Euro fort étrangle. Bien sûr, nous n’aurions ainsi fait que gagner du temps. Mais, nous pourrions mettre à profit le deux ou trois années de tranquillité ainsi gagnées pour faire évoluer la zone Euro d’une monnaie unique vers une monnaie commune tenant compte des disparités structurelles entre les pays membres, et pour établir en commun des mesures de contrôle sur les mouvements de capitaux à court terme et sur les opérations financières spéculatives ».

    Conséquences: hausse du prix des actifs, baisse des rendements, risque d’inflation. Et risque que les liquidités qui apparaissent ainsi à l’actif des banques soient conservées et non pas réinjectées dans le circuit économique (ce qui s’est passé après 2008..).

    1. Avatar de Pol
      Pol

      La solution Sapir (QE) est bien sûr la seule qui puisse avoir quelque efficacité. L’austérité, l’impôt… ne vallent pas pisse de renard. Pour rembourser la montagne de dettes il faudra tondre le mouton sans qu’il s’en apercoive. De toute éternité, on a pas connu d’autre moyen radical, et il n’existe pas au monde de méthode qui n’ait été déjà expérimentée quelques part sur la planète.

      1. Avatar de danmaru touvabien
        danmaru touvabien

        l’inflation est là (des prix, pas des salaires)
        donc la stagflation
        nous irons vers l’hyperinflation.
        après le nouveau franc
        nous aurons le nouvel euro
        rien de nouveau sous le soleil.

  11. Avatar de Lnox
    Lnox

    L’Europe a été construite entre autres pour éviter les guerres dit-on. Soit. Les guerres de conquêtes sont évitées, mais le résultat reste le même. Vos terres, l’essence de votre nation ne vous appartiennent plus. Tout sera vendu au lieu d’être conquis. Si j’étais pris d’un élan patriotique, qu’elle serait ma réaction devant cette vente au enchère ? La même que celle d’un soldat indignés et déterminé ? Allez savoir…

  12. Avatar de stef
    stef

    Si vous voulez voir ce qu’il se passe en ce moment en grece………..
    http://www.skai.gr/
    Les Grecs sont enfin dehors!!!

    1. Avatar de Mianne
      Mianne

      Merci pour le lien http://www.skai.gr/
      Traduction SVP !!!!

    2. Avatar de lau
      lau

      Lien non-opérationnel….

    3. Avatar de pierrot123
      pierrot123

      Hum…marche pô…
      Le Net est aussi en panne à Athènes?
      Ou bien un filtrage efficace s’est-il mis en place?

    4. Avatar de stef
      stef

      Le lien fonctionne pour moi……
      Quelques photos ici:
      http://www.antinews.gr/2011/05/25/102623/#more-102623

  13. Avatar de Steve
    Steve

    Bonsoir à tous.

    Il y a un billet sur 0 hedge concernant un possible problème sur Dexia qui est pas mal exposée sur la Grèce; je ne comprends pas exactement de quoi il retourne mais il y aurait , parmi d’autres, Blackrock à la manoeuvre derrière. Et qui est Blackrock hein?

    Cordialement.

  14. Avatar de Daniel Maniscalco
    Daniel Maniscalco

    Les marchés cherchent où placer leurs gigantesques liquidités?

    J’ai une solution d’avenir :

    En capital-risque auprès des citoyens, consommateurs, créateurs et des PME-PMI !

    Au moins, l’argent servira à l’économie réelle, créer des emplois, payer des impôts, financer les services publics….

    Ah ! J’oubliais Et si l’argent servait réellement de moyen d’échange ? 8-))

    1. Avatar de M
      M

      Et si l’argent servait réellement de moyen d’échange

      pour cela, il va falloir tuer tous les gros phynanciers made in USA, qui ont essaimé partout …
      ça va faire du boulot !
      suis fatiguée rien que d’y penser …

      mais, si cela sauve le reste de l’humanité, cela veut peut-être le coup …
      car, en général, ce sont ces gens là qui parlent d’omelette et d’oeufs, les oeufs étant depuis toujours les gueux

      affaire à suivre…

      1. Avatar de arkao
        arkao

        Camarade, je vois bien les oeufs cassés, mais toujours pas l’omelette !

        Si un érudit pouvait me retrouver l’auteur de cette réplique ( contexte révolution russe de 1917 ?) je lui en serait infiniment reconnaissant.

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          @ Arkao

          C’est une citation de l’écrivain Panaït Istrati. Il me semble d’ailleurs que c’est « … mais où est l’omelette ? »

      2. Avatar de arkao
        arkao

        Grand merci Julien, j’avais entendu ça sur France Inter à propos d’un livre réédité, mais je n’avais pas mémorisé le nom de l’auteur (ni l’exactitude de la citation). Vous m’évitez la relecture des oeuvres complètes de Victor Serge (à qui j’ai un moment pensé, et je n’étais pas très loin) ou de Vassili Grossman (faible probabilité quand même).

    2. Avatar de danmaru touvabien
      danmaru touvabien

      tout à fait d’accord
      mais pas tout de suite.
      la monnaie papier meure lentement
      ce sera le moment quand la nouvelle monnaie apparaitra
      ( celle qui ne perd pas de sa valeur)
      pour l’instant, nous devons d’abord aller dans le mur.

  15. Avatar de Mianne
    Mianne

    Et aux USA, cela commence à faire vilain depuis que lundi, le plafond de l’endettement autorisé a été atteint et non relevé comme certains l’espéraient . L’Etat a donc recours à toutes les combines possibles pour ne pas se déclarer insolvable et a décidé de puiser dans le fonds de pension des agents de l’Etat . Comme l’étape suivante la plus probable sera de puiser dans le 701k des autres salariés, c’est la grogne .

  16. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Il faut voire ce qui se passe en Grèce; j’y étais jusqu’à ce midi. Ce n’est plus un drame, c’est une tragédie.
    La prochaine proie des spéculateurs, ce sera probablement l’Italie. Ce pays s’approche à son tour de l’abîme.

    1. Avatar de arkao
      arkao

      Et les Grecs s’y connaissent en tragédies.

    2. Avatar de Poussin
      Poussin

      Après le drame, la drachme

  17. Avatar de svenmarq
    svenmarq

    En « vendant » la Grèce sur pied, l’Europe coupe ses racines et vend son âme, c’est vil…
    Combien coûteraient les sauvetages des cousins irlandais et méditerranéens en difficulté à chacun de 150.000.000 de ménages européens ??? Peut-on chiffrer ?
    Comme beaucoup d’autres eurocitoyens, je serais prêt à participer…

  18. Avatar de lau
    lau

    AVIS DE TEMPÊTE: LES CYGNES NOIRS SONT DE SORTIE… pour les banques !
    La vraie bataille pour l’internet et les énormes changements que le réseau apporte ne fait que commencer. Ce que nous voyons aujourd’hui ne sont que des signes avant-coureurs, de petites disputes où les amis de ceux qui ont le pouvoir (l’industrie du copyright) se plaignent et obtiennent de piètres bénéfices.

    Une des règles générales du progrès technique, c’est que ce n’est pas nécessairement la techno la plus riche en fonctionnalités, la moins chère, ou la plus accessible qui atteint la masse critique d’utilisateurs. En fait, c’est plutôt la technologie la plus simple d’utilisation.

    Je cite fréquemment Youtube en exemple, car Youtube n’était pas le premier site à proposer de la vidéo sur le net. Diable, le porno le faisait depuis 5 ans lorsque Youtube est arrivé, et les techno-geeks le faisaient depuis 10 ans. Il y avait au moins une douzaine de façons ordinaires de partager de l’audio numérisé et des vidéos en ligne avec les autres.

    À ce jour, l’histoire nous apprend que cela prend environ dix ans, depuis la conception d’une technologie, ou de l’application d’une technologie, avant que quelqu’un trouve la recette miracle qui rend cette technologie assez simple à utiliser pour que ça prenne.

    Il serait indélicat de ne pas mentionner Napster dans ce contexte. J’ai commencé à échanger des fichiers sur FidoNet avec un modem 2400 bps en 1989. Textes, musique, images. C’était rudimentaire, mais nous le faisions. Quand un nouveau protocole appelé TCP/IP a débarqué vers 1995, nous avons tous migré. Puis en 1999, Napster est arrivé… et d’un coup, tout le monde s’est mis à échanger des fichiers musicaux. DC++ et d’autres imitations ont fait en sorte que nous partagions tout ce que nous voulions.

    Le partage de musique a mis dix ans à s’emballer, grâce à Napster. Le partage de vidéos a mis 10 ans à devenir assez simple. Donc si vous voulez prédire la prochaine bataille, regardez ce que les geeks font en ce moment même, ce qui est obscur et qui n’a pas encore pris ; quelque chose avec des cas d’utilisations très claires et séduisantes, lorsque ça deviendra suffisamment simple.

    Voici ce qui est sur mon radar : le système bancaire. Il existe au moins une douzaine de différentes variantes de monnaies chiffrées et décentralisées [Ndlr : ce sont des monnaies dématérialisées qui fonctionnent à l’aide de logiciels et d’algorithmes de sécurisation, le tout sans banque centrale], et de systèmes de transaction, très sophistiqués et totalement incompréhensibles, tels que Ripple, BitCoin, ecash, et d’autres.

    De la même façon que BitTorrent a rendu l’industrie du copyright obsolète en un clin d’œil, ces systèmes vont naturellement rendre les banques obsolètes. Eux, ou leurs successeurs, vont atteindre un point de basculement dès que quelqu’un les rendra simples d’utilisation. La technologie est là, les scénariis d’usages sont là – et l’agacement vis-à-vis des grosses banques ne manque pas. Ce n’est plus qu’une question de facilité d’utilisation.

    Quand les gouvernements comprendront…

    Quand ce basculement arrivera, il n’y aura plus aucun point de contrôle central dans l’économie. Ce sera comme si l’on revenait une nouvelle fois au temps où tout le monde faisait commerce en espèces, le bon vieux cash, anonyme. Alors pourquoi cela donne-t-il l’envie aux gouvernements de murer l’Internet ?

    Jusqu’à maintenant, du point de vue des gouvernements, quelques-uns de leurs amis se plaignaient du marasme des ventes de CDs, et ils leur ont donné quelques miettes d’avantages législatifs pour qu’ils la bouclent. Mais comment pensez-vous qu’ils réagiront lorsqu’ils réaliseront qu’ils ont perdu leur capacité à prélever des impôts ?

    Imaginez les ramifications de cela pendant un instant. Les gouvernements dans le monde sont sur le point de perdre leur capacité à regarder dans l’économie de leurs citoyens. Ils risquent de perdre leur capacité à saisir des actifs, ils risquent de perdre leur capacité à collecter des dettes. L’usage de la force dans le monde ne sera d’aucune aide : tout est chiffré, et détruire un ordinateur avec toute la puissance de feu policière possible ne servira à rien.

    Toutes les armes du monde seront inutiles face à la capacité des gens à conserver leur économie chiffrée pour eux. Elles n’y feront pas la moindre égratignure.

    Si vous pensiez que les guerres sur la connaissance et la culture étaient déjà intense et importantes, je crois que nous allons voir des événements bien plus intéressants se dérouler durant la décennie à venir. Ce que nous allons voir, c’est l’émergence de ce que j’appelle l’« économie en essaim », une économie décentralisée et incontrôlable où un emploi à vie n’est plus essentiel à chaque être humain. Et je prédis que cela redéfinira la société d’une façon immensément plus importante que la possibilité de télécharger gratuitement de la musique de rap.

    OWNI.
    Article initialement publié sur le blog de Rick Falkvinge sous le titre “With The Napster of Banking Round The Corner, Bring Out Your Popcorn“, traduit par les soins de Romain Rivière

    1. Avatar de yoananda

      Alleluya !
      Oui 100% d’accord.

      Enfin, presque, il restera l’énergie décentralisée et libre aussi a mettre en place. Mais bon… si les banques tombent ca sera un bon morceau de fait déjà.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Oui, Lau. Mais non.
      Le net n’est AUSSI qu’un outil. Et même si des sortes de monnaies spécifiques sont développées, va-t’acheter un steack au supermarché avec elles…
      (N.B. : d’autant que les supermarchés ainsi que les assembleurs de voiture ont AUSSI pris le statut de banques.)(et te « fabriquent » parfois une sorte de monnaie en « point de réduction »)

      Et, je te rappelle aimablement que le système bancaire est DEJA une nébuleuse style net…
      Au mieux, lorsque deux nébuleuses se fondent, la moitié des composants de l’une se fait détruire et transformer en nuages de gaz.

      Deux choses intéressantes, néanmoins.
      Le patron de Free, Niel, a annoncé depuis longtemps que le net avait tout intérêt à se transformer en minitel… au détriment des internautes, précisait-il.
      Et, ce qui m’amuse car il y a un pirate caché en moi, le réseau bancaire SWIFT s’est déjà fait pénétrer deux fois. 😉

      Là, il y a à creuser.

      1. Avatar de lau
        lau

        Euh, Yvan / c’est pas moi, c’est OWNI.

        Je ne soupçonnais pas cette possibilité >> j’ai relayé l’ article…

  19. Avatar de Perconoux
    Perconoux

    Un autre lien pour la Grèce http://www.periodiko.net/

  20. Avatar de edith
    edith

    Thomas Jefferson avait parfaitement cerné la stratégie de quelques uns, et la jugeait suffisamment menaçante à l’encontre de l’humanité pour écrire ceci, il ignorait seulement que métastases atteindraient la planète :

    Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat.
    Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les instituions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »

  21. Avatar de Ludowan
    Ludowan

    Je suis assez d’accord avec l’idée de Lau. Travaillant moi-même dans l’Internet, j’en saisis de plus en plus les possibilités infinies (ou presque). Une me tient à coeur particulièrement: la démocratie directe. En effet, plus rien n’empêche aujourd’hui l’établissement d’une démocratie directe dans nos pays industrialisés. Inutile de rentrer dans les détails, je vous laisse à votre imagination. Mais couplée à des systèmes monétaires parallèles tels que décrit par Lau, cette révolution-là pourrait faie bien plus mal à nos dirigeants devenus les larbins de la finance… Car nous savons tous, ou presque, que tant que peu de gens ont faim, beaucoup des gens restent sages et dociles…

    1. Avatar de Vincent Wallon
      Vincent Wallon

      Tant qu’un Homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. Eugène Varlin

      En d´autres termes, ce n´est pas parce qu´on n´a pas faim qu´il ne faut pas s´indigner.

  22. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    effectivement, la BCE mangera son chapeau et fera comme la fed, la BoE et la Banque centrale du Japon:
    Sinon, ce sera la faillite générale des créanciers, car les dettes ne sont même pas récupérables en vendant le Parthenon!
    ou alors, il faut émettre des SMT, et la crise trouvera sa solution tranquillement.
    Mais parce qu’il ne semble pas en être question, la zone euro éclatera inévitablement, non sans avoir ruiné à peu près tout le monde!

  23. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    Ca va pétouiller encore quelque temps, en Grèce, et puis, faute de mieux, un quarteron de colonels va prendre les choses en main: l’armée sera chargée de collecter l’impôt à coups de trique…sauvant ainsi mon assurance vie farcie d’obligations portugaises, irlandaises, grecques, etc…
    Non mais!!

  24. Avatar de Marx prénom Groucho
    Marx prénom Groucho

    Et puis, ma grand mère s’étant fait rincer par les emprunts russes, pas question de se faire avoir une deuxième fois!
    vendez le Parthénon à Mickey et toutes les îles que vous voudrez au club med, du moment que mon 4% ne dégringole pas, tout baigne!

    1. Avatar de phimouk
      phimouk

      Zebu ne va pas être content !
      Encore un rentier qui ne sait pas a quoi il participe

  25. Avatar de atanguy
    atanguy

    @F. Leclerc
    Qu’ont financé les banques grecs? Je sais qu’il y a de l’armement Francais et Allemand, que les grecs n’auraient pas tord de renvoyer aux producteurs, mais quoi d’autre?

  26. Avatar de BA
    BA

    Papimam pose la question à propos de la Grèce : « Comment l’Europe pourrait elle lâcher un tel pays aux atouts prometteurs et doté d’un fort potentiel pour l’avenir ? c’est un peu comme si la France abandonnait la Corse. »

    Papimam a tout dit.

    Peut-être même sans s’en rendre compte lui-même, Papimam a tout dit.

    Papimam, est-ce que tu comprends ton erreur lorsque tu poses cette question ?

    Ton erreur, c’est l’erreur que les ouistes ont faite depuis 1974.

    Ton erreur, c’est d’oser comparer :

    1- La solidarité entre les Français

    2- et la solidarité entre les peuples européens.

    En clair : la solidarité entre les Français, ça existe. La solidarité entre les peuples européens, ça n’existe pas.

    C’est triste, hein ?

    Oui, c’est triste. Mais c’est comme ça.

    Autrement dit : depuis 1974, les ouistes ont bâti leur Europe supranationale sur des fondations … qui n’existent pas.

    Il est donc normal que cette construction finisse par s’effondrer.

    1. Avatar de arkao
      arkao

      la solidarité entre les Français, ça existe

      Pas si sûr. Durant l’automne 1914, les régiments du sud de la France ont été injustement suspectés d’avoir moins bien combattu que les autres. Je ne doute pas qu’en cas d’aggravation de la situation économique on voit refleurir des vieux clichés opposant les « fainéants du sud » et les « bosseurs du nord ».

      1. Avatar de Bibules
        Bibules

        Bah “fainéants du sud” et “bosseurs du nord” c’est toujours un cliché en vogue de nos jours pas besoin d’aggravation de crise.

    2. Avatar de chris06
      chris06

      la solidarité entre les Français, ça existe. La solidarité entre les peuples européens, ça n’existe pas.

      Ben moi, je fais partie ds Européens qui se sentent tout aussi solidaire des autres européens que des Français. Et à mon avis, vu les réactions sur ce même blog et quand je discute avec mes amis ou relations, ils sont plus nombreux que vous croyez.

      Et la solidarité entre Français, elle est où quand on accepte sans broncher qu’il y ait en France des millions de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté?

      A mon avis, ceux qui ne se sentent pas solidaires des grecs ou des espagnols sont toujours les mêmes, c’est à dire ceux qui ne se sentent pas vraiment plus solidaires des autres Français…. les ‘chacun pour soi’.

      1. Avatar de BA
        BA

        Mercredi 4 mai 2011 :

        Hans-Werner Sinn, professeur à l’université de Munich, président de l’Institut de Recherche Economique IFO :

        « Au final, soit l’euro s’écroulera, soit une union de transferts sera établie dans l’Union Européenne, par laquelle les déficits des comptes courants seront financés par des donations entre pays membres. »

        En une seule phrase, l’économiste Hans-Werner Sinn a résumé ce que nous allons vivre dans les années qui viennent.

        Hans-Werner Sinn a tout dit.

        Rien à ajouter.

  27. Avatar de Didier
    Didier

    Daniel Cohen était ce matin aux Matins sur France Q et il a dit deux choses qui m’ont étonné :

    1/ le cœur de la crise est dans la zone Euro. [moi j’avais compris qu’il était aux USA ce cœur de crise]

    2/ dans cette zone Euro, ce qui se passe c’est que ce sont désormais les États qui se prêtent entre eux et qu’à terme ils sortiront du marché financier. [mais moi j’ai lu ici ou dans le journal que pour payer sa participation de 15 milliards € au plan portugais de 78 milliards au total, la France allait emprunter aux marchés – alors on tourne en rond non ?]

    Quelqu’un peut il nous expliquer ?

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      @didier

      Le « coeur » de la crise ne signifie nullement l’origine de la crise qu’on peut effectivement situer aux US en tant que seule hyperpuissance économique, financière, politique et militaire. Mais pour le moment le cœur de la crise c’est bien la crise de la dette (ou de la créance plutôt…) des pays de la zone euro depuis un an, C’est comme ça.

      Et quand ce sont les Etats de la zone euros qui garantissent via le FESB les dettes des pays les plus touchés par la crise de la créance publique en Europe, en faisant pour cela indirectement appel au marché en lieu et place de ces pays ou directement pour recapitaliser la BCE, ce sont bien des Etats de la zone euro qui se prêtent entre eux via les marchés et la BCE -celle-ci essentiellement aux banques déconfites de ces pays là – pour le moment.

      1. Avatar de chris06
        chris06

        Mais pour le moment le cœur de la crise c’est bien la crise de la dette (ou de la créance plutôt…) des pays de la zone euro depuis un an, C’est comme ça.

        Vigneron, victime du brainwashing à l’américaine : ça m’étonne de vous!

        La crise de la dette elle est partout dans le monde occidental, en Europe, aux USA, au Japon. Dire qu’il y a un coeur qui est situé en Europe n’a aucun sens, c’est de la pure propagande.

    2. Avatar de Bibules
      Bibules

      Daniel Cohen … c’est pas cet économiste qui a découvert il y a un an ou deux que la richesse ne faisait pas le bonheur ?

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        La richesse n’enfante ni la prospérité ni le bonheur

        C’est en tout cas ainsi qu’a résumé sa pensée un de ces fans avoués – à en croire sa critique du livre de 2010 de Cohen, « La prospérité du vice. Une introduction (inquiète) à l’économie », un certain Éric le B… sur slate.fr…
        http://www.notreterre.org/m/article-51021479.html

  28. Avatar de Roland
    Roland

    Depuis au moins un an et demi, L’euro fait l’objet d’attaques spéculatives visant à faire croire aux investisseurs que les créances souveraines des pays de la zone ne valent pas tripette. Or l’état le plus endetté du monde, celui dont les bonds ne valent même pas le papier sur lesquels ils sont imprimés, c’est les états unis, suivis de près par leur clone, le royaume uni (qui tente lui au moins une politique de rigueur).
    Ce que Leclerc appelle les marchés dans pratiquement tous ses billets a un nom et une réalité. Ce sont les dark pools, institutions totalement opaques et non régulées, avec une puissance de feu capable d’orienter ou de détourner les autres investisseurs.
    Ces dark pools sont une émanation du lobby financier anglo saxon et leur mission est de détourner l’attention de la situation réelle du dollar et par extension, de l’économie américaine.
    Ils y parviennent parfaitement et tout le monde tombe dans le panneau. Les problèmes structurels de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande sont tout à fait réglables avec une péréquation et de la rigueur dans la gestion, ainsi que l’abandon de certaines créances douteuses probablement. Avec également une certaine souplesse dans les mécanismes d’ajustement, souplesse qui se met d’ailleurs en place, en dépit des traités signés.
    Ainsi, focalisés sur des problèmes périphériques, les investisseurs seraient censés retourner à la seule valeur sure, à savoir la dette US.
    Mais nous savons maintenant que ce n’est pas le cas, que tous les chiffres de l’économie américaine sont grossièrement truqués, que seule la fed continue à racheter ces créances, que partout dans le monde s’organise rapidement un nouveau système non basé sur le dollar, que les pays créanciers se dégagent par tous les moyens des échanges libellés dans cette monnaie.

    Bref, on ne le dit pas encore, mais le dollar est mort. C’est un zombie qu’on fait tenir artificiellement debout.

    Quoi qu’on en dise, c’est là dessus que spéculent les décideurs européens. Ils savent qu’ils sont l’objet d’attaques spéculatives visant à détourner les investisseurs de l’Euro, et ils jouent la montre, aidés par les brics qui se préparent eux aussi à la sortie de l’économie dollar.
    Seulement la bête agonisante a encore des soubresauts et les européens, encore récemment si totalement impliqués dans l’économie dollar, marchent sur des œufs et tentent de retourner leur veste sans que le grand frère ne s’en aperçoive trop.
    Donc:
    1/ l’euro en tant que tel n’est pas menacé. Il fait juste l’objet d’attaques spéculatives permanentes.
    2/ La zone euro n’a pas joué la carte de la planche à billets et reste la première zone commerciale du monde.
    3/ Les brics ont tout intérêt à soutenir l’euro contre le dollar et c’est précisément ce qu’ils font.
    4/ Seule la fin du système dollar permettra de faire cesser la spéculation, couplée à la définition d’un nouveau standard pour les échanges internationaux. Ce à quoi la Chine et la Russie entre autres travaillent activement.
    5/ D’ici là, l’Euro doit tenir. Qu’on l’admette ou non, cette monnaie est notre bouée de sauvetage face à cette crise de l’économie us. Il est fort probable que les créanciers (les pays détenant des réserves de change) ne laisseront pas les dark pools faire tomber l’euro, ce qui stopperait une bonne part des échanges mondiaux pour un temps plus ou moins long.
    6/ Cette crise permet à la zone euro de mettre en évidence les lacunes de conception de l’euro et va probablement aboutir à de nouvelles règles lorsque la monnaie de sera plus sous le feu d’attaques permanentes. On pense évidement à un mécanisme interne d’ajustement des parités, une monnaie commune.
    7/ L’Euro sera probablement inclus dans le futur « panier de devises » des brics, et il est fort probable que nous voyons le Royaume Uni demander et obtenir son adhésion à la zone d’ici peu.

    L’avenir n’est pas celui qu’on croit. Obnubilés par les erreurs de conception inavouables de la zone, ses gérants avancent à reculons dans la bonne voie, sans le dire. La bonne voie étant le désendettement, une gestion plus rigoureuse, et une relocalisation économique.

    Dans tous ces domaines, l’Europe et la zone Euro sont à des années lumière au dessus de ce qui se pratique aux états unis. Une fois le cancer à métastases dollar éradiqué du commerce mondial, la zone euro retrouvera toute sa place, c’est à dire la première pour l’instant, en attendant la Chine.

    1. Avatar de MOMO
      MOMO

      La plupart des intervenants sur ce site ne sont pas encore capables de vous comprendre. Même l’auteur de l’article ne semble pas encore avoir compris ce qui se trame réellement.

      Cependant, il manque un point important à votre excellent post : les USA ne laisseront pas le monde se passer d’eux. Les USA sont finis, c’est clair. Ils agonisent. Mais, avant de rendre leur dernier souffle, il voudront entrainer tout le monde dans l’horreur avec eux.

      Reussiront-ils ou pas ? L’avenir nous le dira. Pour ma part, je pense que les pervers feront tout s’effondrer, plutôt que de voir le monde continuer sans eux.

  29. Avatar de jean-yves
    jean-yves

    « Autrement dit : depuis 1974, les ouistes ont bâti leur Europe supranationale sur des fondations … qui n’existent pas. »

    L’Europe, au départ, est un remède anti-guerre. Depuis, ce n’est plus que du business.
    La 1ère version a bien résisté et bénéficiait du soutien naturel des peuples concernés (France, Allemagne, Italie, surtout). La seconde, par nature, liait son sort à la bonne fortune du business.

    1. Avatar de moins que rien
      moins que rien

      Bonjour Jean-Yves,

      L’Europe, au départ, est un remède anti-guerre. Depuis, ce n’est plus que du business.

      Il me semble que C.E.C.A. signifiait : Communauté ÉCONOMIQUE du charbon et de l’acier…
      Alors, la paix, la sécurité, la solidarité, j’en passe, comme « arguments », on nous les ressert sans arrêt, et ça marche encore ???
      cordialement.
      mqr

  30. Avatar de EOLE
    EOLE

    A mon sens, il faudrait essayer de maintenir pragmatiquement deux fers au feu.

    1- Dans une optique « suiveuse » et pour la BCE, il est toujours dangereux de s’inscrire en dehors du mouvement général (FED, DOE, BOJ,..) sous peine de très vite apparaitre, à tord ou à raison, comme le maillon faible donc celui qui pourra le plus facilement et le plus rapidement se faire attaquer justement sur le point d’application de ses divergences. Il me parait donc nécessaire pour la BCE de suivre « at arm’s length » les politiques de la FED et de la BOE en jouant sur la pédale de frein pour ne pas se laisser trop vite entraîner dans les plus mauvaises pentes des leaders du peloton.

    2- Dans une optique « volontariste », qui est la plus difficile à concrétiser, le conseil de l’UE et particulièrement les ministres des finances de l’Euroland, devrait rechercher des solutions courageuses qui s’orienteraient vers une plus grande solidarité de la zone Euro et une plus grande stabilité dynamique de son économie d’ensemble. Il ne s’agit pas de pousser à la convergence qui n’a plus de sens, passés certains seuils, mais plutôt à la complémentarité interne de ses membres dans une économie mondiale en grande partie ouverte. Bien sûr, il reste difficile de « faire » l’Europe… surtout en dehors des objectifs politiciens nationaux à court terme de ceux « qui sont en responsabilité » (pour éviter l’euphémisme « qui la dirigent »).

    1. Avatar de johannes finckh
      johannes finckh

      mais encore! Soyez plus concret! Sinon, c’est du blabla

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. « Nombre de jungiens vont continuer les études de Jung sur l’archétype, sur sa nature d’une part, ses renvois culturels et…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta