MESSIEURS QU’ON NOMME GRANDS, SIMPLIFIEZ !

La panique et la paralysie au sommet
Les impasses
La « rationalité » de l’agent économique
* Le crédit
* La complexité des instruments financiers
* * Un ordre monétaire international : demain !
* La variabilité des prix, et les paris qu’elle autorise

The moral decay of our society is as bad at the top as the bottom, par Peter Oborne

L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009)

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116 réponses à “MESSIEURS QU’ON NOMME GRANDS, SIMPLIFIEZ !

  1. Avatar de liervol
    liervol

    Avec elle [la classe toute neuve des commerçants] se forme aussi la monnaie métallique, la monnaie frappée, et, avec elle, un nouveau moyen de domination du non-producteur sur le producteur et sa production. La marchandise des marchandises était trouvée, celle qui renferme secrètement toutes les autres, le talisman qui peut à volonté se transformer en tout objet convoitable et convoité. Quiconque le possédait dominait le monde de la production, et qui donc l’avait plus que tout autre ? Le marchand. Dans sa main, le culte de l’argent était bien gardé. Il se chargea de rendre manifeste à quel point toutes les marchandises, et aussi tous leurs producteurs, devaient se prosterner dans la poussière pour adorer l’argent. Il prouva par la pratique que toutes les autres formes de la richesse ne sont que de simples apparences, en face de cette incarnation de la richesse comme telle. Jamais, comme dans cette période de sa jeunesse, la puissance de l’argent ne s’est manifestée depuis lors avec une telle rudesse, une telle brutalité primitives. Après l’achat de marchandises pour de l’argent, vint le prêt d’argent et, avec lui, l’intérêt et l’usure. Aucune législation des époques ultérieures ne jette aussi impitoyablement, aussi irrémissiblement le débiteur aux pieds du créancier-usurier que la législation de l’ancienne Athènes et de l’ancienne Rome – et toutes deux naquirent spontanément, à titre de droit coutumier sans contrainte autre qu’économique.

    — Friedrich Engels, (1820 – 1895), in L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat

  2. Avatar de Paul-Alain

    Sur le mode Boris Vian .
    Il y a complexité et complexification ( Kolmogorov qui s’ y connaissait en probabilités ) .
    Exemple : le systéme de Ptolémée , la terre étant plate , le centre ne pouvait étre qu’Alexandrie ,
    par où devaient passer tout les trafics , donc à chaque nouvelle observation astronomique , pour
    rendre compte de l’ensemble on ajoutait un nouveau cercle .
    De dérivés en dérivés , la spéculation nous joue le méme tour .
    Avec les CDS elle a atteint son nirvana céléstissime et nous contraint à plus de rigueur .
    C’est la claque dans la gueule qui nous remet les idées en place .

  3. Avatar de anita
    anita

    Des superordinateurs (à la puissance militaire). Trading algorithmique (programmes de calcul). 50.000 ordres (achat-vente) = un second.
    Dix fois plus le PIB mondial (choses existantes) d’échange … informatique.
    Petits montants sur d’énormes quantités d’opérations = gains spéculatifs énormes.
    Le droit , les lois de police et interdits … pour les jeux video et on line.

    Temps (humain) ? Travail ? Réel ? Rationnel ?
    Banksters et Pari.

    La Roulette, avec la roulette
    La Roulette, je te plumerai …

  4. Avatar de edith
    edith

    Rigueur … La dépense des états a dépassé ce qu’ils pouvaient effectivement se permettre … c’est pas nous bien sûr, c’est pas le contribuable …non non … si, d’une certaine manière parce que je pense qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement.

    Vous mettez à ce sujet, les points sur les i et les barres au t.
    Je crois même que vous êtes le seul à dire clairement la réalité des choses.

    Non, il n’y avait pas moyen de faire autrement, puisque les gouvernements en charge de la gestion de notre pays ont adopté des mesures contraires à cela.

    On peut en dire autant de la dette privée.

    Je pense que si une émission était consacrée à : « les dettes … qui en est responsable ?» les choses deviendraient plus claire pour ceux qui n’ont pas le temps d’y réfléchir (et qui ne vous ont pas lu)

    Et enfin le « nous » employé dans cette phrase leïtmotif : « pendant 30 ans nous avons plus dépensé qu’il ne fallait » sera vite identifié

  5. Avatar de Chios
    Chios

    Un phare dans la nuit !

    Les forces en présences sont tellement fortes, que je doute. Et quand je vois Cameron je me dis que ça va dans le mur a la vitesse de la lumière.

    D’un autre coté maintenant il y a internet (qu’il veulent contrôler évidemment cf Cameron qui veut interdire Twitter et Facebook pendant les manifs) et puis de tout temps on a trouvé des hommes qui savaient dire non et proposer autres choses … vous en faite parti avec votre équipe et j’imagine que dans les administrations il y a des gens qui pensent comme vous.
    A lire l’édito du Télégraph il y a aussi des gens lucides la bas, puisse cela générer un débat.

    Vos remarques sur la complexité voulue du système , le même qui réclame plus de simplicité sociale est excellente tout comme la notion de prolétaire car c’est ce qui se passe en ce moment.

    Qu’il est dur d’effacer 30 ans de libéralisme dans les tètes , en tout cas la mienne (ai – je été privilégié ? non, y a t’il eu une bonne répartition de la richesse ? non, pourquoi devrais – je payer ? je n’en sais rien). Pour arriver a cela il faut un peu d’introspection.

    Imaginez les politiques qui vivent de et dans ce système.

    J’en suis a souhaiter que l’Allemagne dise non pour les Eurobonds (de la dette sur la dette, reculer pour mieux sauter)

  6. Avatar de Louise M.
    Louise M.

    Plutôt que d’augmenter les salaires, n’est-il pas temps de casser le « marché de l’emploi » (autre pilier du capitalisme) en donnant un véritable statut politique aux producteurs que sont le salariés, et en leur reconnaissant une qualification à vie ?

    Je renvoie ici au formidable travail de Bernard Friot…

    C’est la première fois que j’interviens sur ce site… Merci pour tout le travail que vous faites.

  7. Avatar de bruno
    bruno

    Je trouve que cette vidéo est exceptionnelle par la qualité des solutions proposées.
    Ces solutions sont d’autant plus belles qu’elles sont simples à mettre en œuvre. Je n’avais jamais pris conscience à quel point la variable de la vitesse dans le système est un point clef, en ralentissant les échanges financier à la vitesse de l’économie, on limite les profits de la finance dans ce qu’elle a de nuisible. On devrait aussi être en mesure de taxer cette vitesse. ça reviendrait un peu près au même, en plus digeste.

    Un prolétaire qui bosse un jour férié…

  8. Avatar de yoananda

    Les 3 mesures que vous préconisez Paul ont toutes un point en commun:
    * rétablir la redistribution via les salaires au lieu des crédits
    * complexité des instruments financiers
    * variabilité des prix a la milliseconde

    L’augmentation de la productivité n’est pas redistribuée aux salariés, car elle n’est pas de leur fait, mais de celle des machines.
    La complexité et l’instantanéité de le finance s’est accru exponentiellement avec les nouvelles possibilités que les machines nous offrent.
    Tout cela découle de la concurrence de l’homme face à la machine;
    C’est le point commun de tous les problèmes que vous dénoncez.

    Pourquoi un investisseur qui achète plein de machines pour faire le travail des hommes devrait-il redistribuer les gains aux salariés qui en font de moins en moins ?

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Pourquoi un investisseur qui achète plein de machines pour faire le travail des hommes devrait-il redistribuer les gains aux salariés qui en font de moins en moins ?

      C’est très simple yoananda (pour rester dans l’esprit de la vidéo) : parce que s’il n’y a plus de consommateurs ayant les moyens de consommer, l’investisseur ne vendra sa production machinée à personne. CQFD

      1. Avatar de sylla
        sylla

        c’est d’ailleurs la baisse tendancielle du taux de profit dont parle Marx : l’augmentation de la productivité (concurrence) raréfie les clients ( « consommateurs » ).

        Après, on a fait crédit.

      2. Avatar de Alain A

        Julien
        Sauf si les machines se mettent à acheter… 🙂 …
        Il a, ces derniers temps, vraiment beaucoup d’ouvrage de science-fiction qui brodent sur ce thème de l’éviction des humains au profit des machines. Un signe de l’intuition de ce qui se passe et de l’aboutissement logique et final du capitalisme?
        Quand même dire à Yoananada que les machines qui remplacent avantageusement (elles ne rouspètent pas, elles, disent nos bons maîtres) les hommes ont, elles aussi, été construites par des hommes avec des matériaux prélevés dans la nature et transformés par d’autres hommes…
        Faudra-t-il tout reprendre depuis les physiocrates pour faire comprendre qu’il n’est d’autre source de richesse que soleil, terre, plantes et travail humain… Le reste, c’est-à-dire l’accaparement par les capitalistes, n’est que détournement au profit de quelques-uns de la richesse créée par Nature et Humanité.

      3. Avatar de Philippe MEONI
        Philippe MEONI

        …parce que s’il n’y a plus de consommateurs ayant les moyens de consommer, l’investisseur ne vendra sa production machinée à personne. CQFD

        Il y aura toujours des acheteurs pour un litre de carburant à 1000 € ou un kwh d’électricité à 200 €… Le prix compensera l’absence du nombre pour réaliser les même niveaux de bénéfices, d’autant que fabriquer moins, pour ces grandes industries, c’est faire des économies de coûts de production…

        L’industrie du luxe ne connaît pas la crise, c’est un reflet de ce que je cherche à exprimer…

      4. Avatar de Kercoz
        Kercoz

        Tant que vous etes seul sur la branche a faire un gain de productivité par rapport a vos concurants , vous gagnez …..
        Tant que votre branche a un fort gain de productivité par rapport aux autres branches , vous vendez
        Quand tout le monde arrive a faire ce gain , vous ne vendez plus …..
        On retombe sur la fameuse equation : Dans aucune entreprise , les employés ne peuvent consommer la production …donc la somme des productions ne peut etre rachetée par la population …

    2. Avatar de yoananda

      vos objections ne tiennent pas la route et sont bien maigres.

  9. Avatar de rodj
    rodj

    encore un livre sur ma « très grande liste », pffffhh
    http://www.youtube.com/watch?v=2898sXZmEPQ

  10. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    Petit problème technique récurrent sur les enregistrements de P. Jorion : le son est sourd et, même monté à 7/10 on a du mal à entendre ce qu’il dit. D’autant qu’il a une voix voilée, ce qui n’arrange rien.
    Ceci dit, de très bons musiciens, chanteurs ont des voix voilées…

  11. Avatar de anita
    anita

    Économie Sophistiquée
    … les besoins mégalomanes et addictives de quelques-uns
    Économie-Économíe
    … la concurrence et la production pour la production
    Économie Simple
    … les hommes/peuples s’organisent dans leurs activités a fin de produire des biens et services qui vont leur permettre de satisfaire mieux leurs besoins. (leçon 1)

  12. Avatar de Fab
    Fab

    Paul,

    Bon choix que l’Assomption pour présenter son projet bouclé.

    Encore une fois : les causes que vous donnez à la crise sont superficielles, économiques. Mais l’économie n’est qu’une expression du vivre-ensemble, le porte-monnaie de la gestion du foyer. Seulement le porte-monnaie. Albert Jacquard, qui n’a pas connu Keynes dit que « Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question ». L’économie est certes remise en question, mais elle n’est pas la seule.

    Sur la forme : la finance est là pour absorber l’excédent de monnaie produite par le travail. Or, vous souhaitez réinvestir dans le salaire ce qui sera récupéré de la mort ou de l’amputation de la finance : comment va fonctionner le bouzin : consommer plus ou travailler moins ?

    À mon avis, pour que chacun « s’occupe du monde » qui part en sucette à la vitesse d’une chaussure vers un dictateur, il faudrait commencer par se pencher sur cette question.

    Sur le fond : la démocratie ne peut se faire qu’avec des déserteurs.

    Je mendierai ma vie
    Sur les routes de France
    De Bretagne en Provence
    Et je dirai aux gens:
    Refusez d’obéir
    Refusez de la faire
    N’allez pas à la guerre [économique]
    Refusez de partir
    S’il faut donner son sang
    Allez donner le vôtre
    Vous êtes bon apôtre
    Monsieur le Président
    Si vous me poursuivez
    Prévenez vos gendarmes
    Que je n’aurai pas d’armes
    Et qu’ils pourront tirer

    Bon 15 Août : O mamma mia o che tormento … Io t’invoco ogni doman

    http://www.parismatch.com/Actu-Match/Environnement/Actu/Albert-Jacquard-Notre-monde-court-a-la-catastrophe-83957/

  13. Avatar de Logos
    Logos

    Ah ben moi qui suis un grand homme, vous croyez vraiment que j’ai envie de changer les choses,

    que j’ai envie de simplifier la finance ( suffit de lire une annexe de contrat d’assurance vie …) et

    que j’ai envie que tout aille mieux ,

    mais enfin, ça me rapporte beaucoup trop !! Pourquoi changer quelque chose qui me va à MOI …

  14. Avatar de ygorf
    ygorf

    En renfort à l’analyse de Paul sur la necessité d’augmenter les salaires de base au détriment des hautes rémunérations (haut salaires et profits) la macroéconomie keynesienne (niveau 01) souligne que la propension à consommer des hauts revenus est plus faible que celle des bas revenus (et leur éparge plus forte).. Dans le système actuel ou l’augmentation du revenu moyen depuis 15 ans s’effectue sans que le revenu median ne s’accroisse, la consommation des ménages ne s’accroit pas aussi vite que la production de biens achetés par iceux (biens de consommation et logements) et le développement du crédit à la consommation et au logement permet de combler le gap – en même temps que de fournir des profits juteux aux banques. Et, du coté des « riches » l’épargne s’accroit plus vite que les possibilités d’investissement, ce qui leur permet, via toute l’ingénierie financière, de financer l’endettement des ménages « pauvres » (un peu) et les déficits des Etats (beaucoup) parce que tant que ceux-ci peuvent emprunter à un taux réel de 1 ou 2 % (3ou 4% nominal avec 2 ou 3% d’inflation), il faudrait vraiment un courage politique exceptionnel pour financer les nouvelles dépenses par de nouveaux impots plutot que par le drogue douce et peu couteuse de l’endettement. Et tout cela marche, jusqu’à ce que cela ne marche plus – et Keynes a une explication brillante du déclenchement de ce type crise, mais ce sera pour une autre fois. Et effectivement, une façon de sortir de cette spirale infernale (actuellement descendante) serait de modifier le partage de la valeur ajoutée en accroissant la part des salariés « de base ».

  15. Avatar de bruno
    bruno

    une vidéo très intéressante qui explique pourquoi il faut trouver des moyens de rendre le système financier moins efficient pour qu’il soit plus résilient (basé sur la théorie de la complexité).
    http://www.dailymotion.com/mouvementcolibris#videoId=xjgmzj

  16. Avatar de ygorf
    ygorf

    Le raisonnement que j’ai présenté un peu plus haut porte sur les déséquilibres de l’économie interne et attire l’attention sur le fait que les problème des dettes est aussi celui des créances – car il y a par définition autant de créances que de dettes et il est tout à fait possible que l’on créé des dettes parcequ’il existe des gens qui ont besoin de placer leur argent (d’obtenir des créances) alors que tout le débat sur le problème de la dette est présenté comme de méchants emprunteurs (les Etats évidemment !) qui obligent les gentils que nous sommes à leur préter de l’argent et à accumuler ainsi des créances.
    Au niveau de l’économie internationale en tout cas,la causalité première me semble bien être du coté des créanciers: les pays à balance des transactions structurellement positive (exportateurs de pétrole par exemple…), ceux qui adoptent une politique mercantiliste d’excédent de balance commerciale (Allemagn, et surtout Chine, en jouant sur leurs avantages comparatifs et pour la Chine sur la sousévaluation de sa monnaie), dégagent des excédents considérables qu’ils doivent bien préter quelque part, autant que possible dans une monnaie « forte » et sur un marché assurant une large liquidité: les Etats Unis ont doncété priés de s’endetter, ce qu’ils ont fait d’autant plus volontiers que c’est assez rationnel: si je pouvais m’endetter à un taux réel négatif (en émettant des dollars) ou en émettant des titres à 1 ou 2 % réels, la seule limite que je me fixerai serait la quantité d dollar que je pourrai fourguer et le maximum d’argent que je trouverais à emprunter. Pas vous ?
    A la montagne de créances/dettes interne,s’ajoute donc une montagne de créances/dettes internationales, les deux s’accroissant joyeusement, car le système satisfait à des interets puissants – jusqu’à ce qu’il s’écroule. Nous y sommes.
    Au niveau international, la sortie de crise passe certainement par l’élaboration d’un nouveau système monétate international (ici encore Paul a parfaitement raison)et ce système devra de près ou de loin s’inspirer du plan keynes de 1944, parce qu’il devra établit que la responsabilité de la résorption des déséquilibres extérieurs ne peut pas reposer sur les seuls pays déficitaires mais que le spays excédentaires doivent y participer – parceque, de la même façon qu’il n’y a de dettes que parcequ’il y a des créances, il n’y a de déficit que parcequ’il y a des excédents – le sens de la causalité devant se discuter au cas par cas.

  17. Avatar de alain
    alain

    M. Jorion, bonjour. Pour une fois, je me permets quelques remarques suite a votre derniere video (15 aout). Clavier non francophone.
    Pour aller vite, j’ai bien peur que votre discours en direction des « hommes grands » ne soit parfaitement inutile. Non du fait de son contenu, il est comme d’habitude frappé au coin du bon sens et de l’intelligence. Mais, si nous considerons que les maitres de l’heure ne sont pas plus idiots que le commun des mortels, voire moins, il faut bien accepter que leur politique obéisse a une logique plus contraignante et plus alléchante que ne l’est la prise en compte, fut-ce a minima, de l’ « intéret general », du « bien public », de la « justice et du progres social », ou la pratique en principe gratifiante de la « vertu citoyenne » au service du plus grand nombre… Cela pour une raison simple: pour reprendre une idee de Bertrand Legendre, nous sommes face a un systeme feodalisé, féodalisme a present solidement installé dans le formalisme institutionnel herité de l’apres guerre. Or, les féodaux ont pour premiere préoccupation leur interet propre, et celui de leur « lignage », voire de la valetaille chargée de les servir au mieux. Appliqué au monde économique actuel, un tel schéma induit plusieurs conséquences. La premiere est l’autarcie ideologique des personnels politiques et des décideurs qui animent la mondialisation et en tirent profit sur le dos des citoyens: ils ont raison, un point c’est tout, leur situation materielle le leur prouve tous les jours. Cette impudence trouve ses racines dans l’impunité dont ils jouissent, les grands partis de gouvernement aux Etat Unis et en Europe étant depuis longtemps acquis aux idées néolibérales, dont ils sont les agents actifs. Cette situation, qui de quelque maniere signe la mort de la democratie dite bourgeoise, eclaire a son tour le « debat politique » en Europe au moins, les Etats Unis ayant une longue pratique de la democratie formelle. Pour ne pas parler de nos voisins, ou de la « vigoureuse » social democratie grecque, pointons chez nous les termes du débat. La droite fait semblant de s’interesser aux difficultés sociales et économiques, avec le résultat que l’on voit. La « gauche de gouvernement », qui est a l’origine de l’entrée de la France dans le monde merveilleux de la modernité néolibérale (1983), parait décidée a poursuivre dans la meme voie en cas de succes aux présidentielles (si l’on excepte M. Montebourg). En la matiere, le discours sur le progres social dans la souffrance et la discipline (budgetaire) s’apparente de plus en plus a un « étouffe chretien ». Donc, des discours déconnectés absolument des politiques mises en oeuvre ou a venir, ce qui pourrait etre nommé « forfaiture » un jour de mauvaise humeur. Reste donc a esperer que le chaos prévisible qui se dessine ne soit pas pris en compte par nos oligarques comme une nouvelle aubaine pour s »enrichir, étant entendu que la crise financiere actuelle permet de mettre en piece, peu a peu, les services publics europeens pour le plus grand benefice des gens a qui vous vous adressez. Ils savent sans doute ce qu’il faudrait faire dans l’interet general, interet general sur lequel ils s’assoient résolument dans leur logique feodale. Le salut ne peut donc venir que des Etats Unis, des lors que la-bas, certains auront decidé d’embastiller l’Oncle Sam en salle de réanimation intensive jusqu’a mieux etre obligatoire. Nous n’en sommes pas la. Quand les élites tiennent le discours de l’interet general pour servir les interets prives, on peut craindre que le désastre ne pointe son vilain museau un de ces quatre. Décidément, la « trahison des clercs » reste, hélas, une expression parfaitement contemporaine. Cordialement et merci pour votre travail citoyen..

    1. Avatar de Chios
      Chios

      Assez d’accord avec vous . Pourquoi changeraient t-ils eux qui ont tous avec ce système ?
      Reste que ce que font Paul Jorion et d’autres permet d’eperer un issue positive c’est le propre de l’humain non ? Espérer

      Quand on voit comment Montebourg s’est fait limite lyncher par ses camarades ou l’absence total dans les mainstream s d’un Emmanuel Todd cela laisse songeur

  18. Avatar de 20100
    20100

    On pourrais comparer les règles de circulation de l’économie aux règles de circulation des automobiles.
    En effet la règles de la route on été pensé en prenant le conducteur comme référence.
    Les règle de circulation sont simple, pratique, compréhensible par tous et permettent a tous d’aller en tout points.
    Des aménagement routier, comme les rond point évitent les accident en face à face.
    Des limitations de vitesses, ( même a 90 sur des triples voies) permettent de fluidifier le trafic et diminuer les accidents.
    La voiture deviens carrément indésirable en ville et après un temps d’adaptation, tous le monde s’y accommode ( s’était impensable il y a 20 ans).
    Il en résulte une sérénité, une sécurité et un gain global de temps sur les trajet de tous.

    Malgré l’augmentation des performances des automobiles en moteur, en freinage, avertisseur .. qui permettrait d’aller bien plus vite, l’on vois la tendance actuelle à limiter les vitesses pour le bien de tous.

    1. Avatar de Fab
      Fab

      120,

      Tatatan ! Cadeau : http://carfree.free.fr/index.php/2008/02/02/lideologie-sociale-de-la-bagnole-1973/

      Je suis tombé sur ça : http://www.globenet.org/transversales/generique/57/stesalariale.html : me suis arrêté là :

      … il faut défendre, selon André Gorz, l’émergence du tiers secteur comme lieu privilégié pour le développement d’une nouvelle société dans laquelle le politique et le sociétal ne sont plus subordonnés à l’économique.

      Je garde le reste pour plus tard, je le dégusterai j’espère à tête reposée.

      Joyeuse Assomption !

      1. Avatar de Fab
        Fab

        Le tiers secteur peut, au contraire, préfigurer, au-delà de la société salariale en voie de disparition, une société autre, dans laquelle le travail rémunéré n’est plus le facteur d’intégration principal et où le politique et le sociétal ne sont plus subordonnés à l’économique mais le priment. Une société dont on se fait citoyen par toutes les formes d’activités qui créent du lien, du sens, de la réciprocité, de l’autonomie et de l’épanouissement, et qui, à la différence du « travail », ne sont pas interéchangeables, normalisables, mesurables, monnayables, monétarisables. Pour aller dans ce sens, il faut que le tiers secteur soit conçu non pas comme un « secteur » à part mais comme une sphère d’activité potentiellement hégémonique, accessible à tous et dont rien ne doit entraver l’extension progressive.

        Clap clap brother ! Miam miam !

        Assomption. Ô très Sainte Marie mèr’ de Dieu, dites-leur qu’ils nous emmerdent avec leur économie. Et donnez je vous prie le bonjour à John Maynar, André et les autres qui doivent passer de longues soirées à refaire le monde :

        JMK : « Il faut contraindre l’économie. »
        AG : « Vas-y ! Si ça t’amuse d’essayer de contraindre un tyran : t’as tout ton temps maintenant ! »
        [Sous-entendu : « moi pas », pour les durs de la feuille]
        JMK : « Très drôle… Mais le temps c’est de l’argent ! »
        AG : « Ta gueule ! T’as pas cent balles, c’est pour acheter à la Marie le chandelier à six branches qu’elle a vu en bas !? »
        VM : « Et ho ! Ça va aller oui ? La Saint-Barthélémy des cierges c’est le jour de la Chandeleur. »
        GB : « Moi c’est le jour du 14 juillet que je reste dans mon lit douillet – coucou Éva qui ne répond pas… »
        WB : « Si les portes de la perception… »
        MKG : « En réalité il existe autant de religions que d’individus. »

        Tchô !

    2. Avatar de Fab
      Fab

      PS : (il est temps que j’arrête) : c’est pour ça et pour ça que je me délecte à l’avance.

  19. Avatar de Michel
    Michel

    Bien sûr, « vous » avez tous lu ceci:
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/15/david-cameron-veut-s-attaquer-a-l-effondrement-moral-de-la-societe-britannique_1559865_3214.html
    Ce discours d’une violence inouïe me glace. Pas vous?
    Le pire n’est pas que Cameron s’exprime ainsi. C’est qu’ils soient nombreux, Britanniques ou non, à le croire.

    1. Avatar de benoit
      benoit

      Ben les gens d’en haut ont besoin de la moralité des gens d’en bas….
      Sinon c’est foutu !
      Donc pas le choix il faut remettre des règles morales si les gens d’en bas se mettent à imiter les gens d’en haut !

  20. Avatar de Ygorf
    Ygorf

    Petit ajout à mon précédent post (après j’arrête, promis !)
    Parmi les créanciers structurels et qui ont besoin de plus en plus de dettes à acheter, j’ai oublié les fonds de pension, si chers à nos amis anglo-saxons et dont nous avons tous appris qu’ils étaient plus sûrs et plus rentables que nos minables systèmes de retraite par répartition (au fait ou en sont ces Fonds de pension et quelles sont les perspectives pour leurs futurs pensionnés: c’est bizarre, mais on en entend plus beaucoup parler ?).
    Faisons une supposition triplement idiote mais qui semble être le nirvana de nos hommes politiques : les politiques macroéconomiques actuelles de purge sont maintenues, elles ne tuent pas le malade et elles permettent de diminuer les dettes publiques. Où les chers fonds de pensions vont-ils pouvoir placer les sommes colossales croissantes que le vieillissement de la population des pays riches, le système institutionnel des pays anglo-saxons , le lobbying du système financier (qui est bien le seul à être sûr de gagner à ce jeu) génère chaque année ? Les actions ne sont pas assez sures, et de toute façon les entreprises actuelles rachètent plus de leurs actions (pour faire monter les cours) qu’elles n’en émettent de nouvelles; et les nouvelles entreprises qui pourraient se lancer en dégageant les taux de profit qu’on exige désormais ne risquent pas d’être légion. Acheter des terres, de l’or, des matières premières ? trop risqué, trop compliqué, pas de marché mondial, pas assez liquide… Alors quoi ?
    Application immédiate de ce raisonnement. Pourquoi le taux des T. bonds américain a baissé alors que leur notation a été abaissée ? Parceque la baisse de cette notation indique que le système monétaire international, dont les USA sont le centre, commence à s’effondrer et qu’il faut bien continuer à placer les excédents que l’on génère. Et le moins pire, en cas d’écroulement généralisé, ce sera tout de même les USA: une fois qu’ils auront essayé la potion très amère du tea party, il y aura bien une coalition de capitalistes intelligents (type Obama/ Mac Cain) qui feront valoir qu’en augmentant un peu les impôts sur le riches et les grosses entreprises, le déficit diminue et le crédit américain se relève. Car au pays des aveugles, les borgnes sont rois.
    A moins évidemment que tout explose avant que ce scénario n’aient le temps de produire ses effets. Et dans ce cas, les fonds de pensions mettront la clé sous la porte (et les retraités US devront se débrouiller). Mais d’ici là qu’est-ce que vous voulez qu’ils fassent sinon continuer comme avant ce qui continue à leur rapporter ?

  21. Avatar de soi
    soi

    Personnellement, je vois plutôt les « grands » comme des tyrannosaures , les salariés étant les humains, resté humains et non des dinosaures. Au début, les tyrannosaures mangeaient les moutons, puis ils ont commencé à manger les humains et les petits tyrannosaures. Je crois qu’il y a bien quelques petits tyrannosaures, paniqués et effrayés, qui ont tenté de donner du pain au grand, pour calmer sa faim, mais celui-ci n’y a pas prêté attention et il continue à manger les humains.

  22. Avatar de Jean-Loup
    Jean-Loup

    Le problème c’est que pour que le Monsieur qui est très grand se rende compte de la valeur du coquillage, il faudra qu’il lui paraisse indispensable et visiblement ce n’est pas encore le cas…

    1. Avatar de renou
      renou

      Paul l’a dit sur france-cul un matin… « Nous aurons tout!… Dans dix mille ans! » … Le but est un leurre, seul compte le chemin…

    2. Avatar de idle : ma note : (o!o)---0000000000
      idle : ma note : (o!o)—0000000000

      Merci pour cette vidéo de Léo …Il n’y a plus rien … C’est pas nouveau, cependant les mêmes têtes et les mêmes politiques continuent à pratiquer les mêmes erreurs…C’est pas nouveau, il y a 35 ans Léo ce poète nous avait prévenus, mais non, rien ne n’a changé…Le mêmes têtes de veaux vont réapparaître, pour le plus grand bonheur des mêmes têtes de veaux, qui les éliront…En faites l’homme crée son propre malheur et répète ses propres erreurs…Depuis 35 ans pas un seul faux pli, toujours le même repassage des mêmes « culs terreux ». Je souhaite que ces élections de merdeux disparaissent et que tous les élus actuellement en place soient licenciés du président en passant par le député et le maire…Que tous ces petits miteux profiteurs et profiteuses soient mis à contribution et participent enfin à la vie des citoyens en commençant par vivre avec le minimum social attribué aux plus pauvres. Exemple : que tous les maires députés et ministres actuels de la mêmes façon qu’ils ont acceptés de vivre dans leur confort et luxe pendant leur mandat soient maintenant dans l’obligation de vivre pendant une période égal à celle de leur mandat dans les mêmes conditions qu’un pauvre vivant en HLM avec disons 300 euros par mois…Conditions pour être élu avoir vécu comme les plus pauvres…Voilà le souhait de nombreux pauvres que j’ai rencontrés et interrogés lorsque je me promène dans les zones sinistrées de notre cher royaume de France.

  23. Avatar de Reuz
    Reuz

    Je connais une dame que l’on peut dire grande très capable de simplifier: Ségolène Royal

  24. Avatar de auguste
    auguste

    Amusant , Borloo reprend une partie de vos propositions . (AFP 19h58 repris par le Figaro)

  25. Avatar de Olivier
    Olivier

    Bonsoir Paul

    Je suis un fidéle lecteur de votre blog depuis de nombreuses années déjà. Il a beaucoup évolué et c’est tant mieux. Vous faites, avec vos contributeurs, un travail formidable basé sur la diffusion de vos savoirs et je vous remercie pour cela.

    Est-il possible de diffuser à part la bande son ? J’utilise un smartphone mais la bande passante 3G+ est trop faible pour la diffusion du flux vidéo.

  26. Avatar de zenblabla

    Tellement d’accord avec les objectifs d’une « simplification »!
    Et même avec l’analyse de la complexité.
    Cette complexité, en mode économique, mérite simplification…en monde économique, non?

    Après tout, quoi est représenté par quoi?
    Le monde des personnes, le monde pour elles avec l’argent?
    Comment va la convention de l’argent, puisqu’avec le crédit il y a convention.
    Vous dites juste, je crois, avec vos ouvrages.
    Et sur les trois points.

    J’ai une grande crainte, d’ordre purement sémantique, et j’espère qu’il n’y a pas là un détail logeant comme souvent le diable…
    La complexification croissante des relations entre personnes, elle est patente.
    Chacun ne s’y frotte sans doute pas avec bonheur, en regard des financements alloués, mais il n’empêche que cette complexification ne devrait, humainement, faire devoir généralisé de « simplification ».
    Sachez la rime qui m’inquiète, fondée puisqu’elle est à l’œuvre, avec « l’élimination ».
    L’aristocratie financière telle qu’elle est actuellement financiarisée se passe de trois-quart des individus, sauf consommeraient-ils…
    Le thème de l’élimination, l’idée suivant laquelle il est très possible de se passer de beaucoup de gens est dans les tuyaux…, enfin c’est ce que je ressens depuis la nécessairement confuse complexité.

    Faut craindre:
    Je vous suis reconnaissant en raisons économiques, par la vitalité exprimée, l’actualité indéfectible, la réalité narguant la vérité…
    J’aimerais tellement que lorsque vous employez le mot de « simplification », il soit entendu comme « simplification des modes économiques ».
    Cela va de soi, mais cela ne s’entend pas naturellement pour tout le monde à la simple écoute!
    Bien trop, parmi lesquels je les entends, comprennent « simplification » comme étant « élimination » radicale, non pas de causes en doctrines économiques, mais de ceux parmi eux; ceux qui n’en peuvent mais, les tout simplement agents vivants dont ils sont.

    Ceux-là, puissent-ils justement vous entendre!

  27. Avatar de JES
    JES

    Bonjour Paul,

    Pouvons-nous définir plus concrètement ce que serait une interdiction de paris sur les fluctuations de prix ? Par exemple : une option basique de type CALL ou PUT tomberait-elle sous le coup de cette interdiction (il s’agit bien d’anticiper une baisse ou une hausse du prix d’un sous-jacent pour s’en prémunir et réaliser une économie/bénéfice) ? Et si oui cela veut-il dire qu’il ne sera pas possible pour une entreprise de s’assurer contre la hausse future d’une de ses matières premières ?

    Je suis désolé de la naïveté de ces questions mais je ne connais pas de pédagogie digne d’intérêt qui ne s’appuie sur quelques exemples.

    Bien Cordialement.

  28. Avatar de Pierredev
    Pierredev

    Bonjour Paul,

    Depuis Maastricht nous entendons que les finances publiques d’un pays n’ont rien à voir avec celles d’un ménage et qu’un déficit public n’est pas un problème s’il reste modéré.

    Bien que cette affirmation soit toujours restée mystérieuse pour moi, je conviens en effet que les finances publiques ne sont pas comparables aux finances des ménages notamment parce que les revenus de ces derniers sont en moyenne relativement invariables d’une année sur l’autre.

    Par contre je ne vois pas en quoi les finances d’un pays en difficulté seraient très différentes de celles d’une entreprise qui peut décider de s’endetter ponctuellement pour investir en vue de se redresser (lorsqu’un avion approche de sa vitesse de décrochage, le pilote aguerri pousse sur le manche pour le faire plonger et reprendre de la vitesse et de la portance, tandis que le pilote débutant veut coûte que coûte maintenir son altitude, cabrant l’avion de plus en plus jusqu’au décrochage brutal et la chute en vrille).

    Même si l’on voit bien que l’approche américaine de créer en masse de la monnaie pour sortir de la crise va dévaloriser le dollar, pousser à l’inflation et alléger ses dettes, cette démarche semble se rapprocher de celle du pilote aguerri alors que celle des politiques de rigueur européennes m’apparaissent plutôt s’apparenter à celle du pilote débutant.

    Je tiens néanmoins à préciser que je n’ai aucun brevet de pilotage des états et qu’en conséquence, cet avis n’engage que moi.

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