LIBÉRATION, « La spéculation n’est plus tolérable », le 19 août 2011

Un entretien avec Christian Losson et Jérémy Armand : La spéculation n’est plus tolérable.

Effondrement des valeurs bancaires, retour annoncé de la récession: pourquoi ne sort-on pas de la crise ?

Parce qu’aucune des mesures mises au point à l’automne 2008 n’a été appliquée. Retournons au Discours de Toulon, appliquons-en toutes les mesures annoncées pour « refonder le capitalisme », et nos chances de sortir de la crise en seront grandement améliorées !

Comment situer cette crise dans l’histoire du capitalisme ?

Il y a une superposition de crises. Crise des matières premières: on a dépassé sans doute le pic pétrolier. Crise environnementale et climatique: la survie même de notre espèce sur la planète est en jeu. Crise du crédit: une grande partie des bénéfices des entreprises, au lieu de servir à l’autofinancement, a été distribuée en dividendes aux actionnaires : les « investisseurs », et aux dirigeants de ces entreprises, au lieu de revenir aux salariés, qui se sont endettés pour essayer de compenser une baisse du pouvoir d’achat due à la stagnation des salaires au cours des trente dernières années. Crise philosophique : l’introduction de l’ordinateur et les calculs extrêmement complexes nous dépassent. La machine ne connait pas la peur comme nous la ressentirions et prend des décisions extrêmement risquées.

N’est-on pas à un tournant historique, où le pouvoir régalien est en train de s’effacer au profit d’une complexité extrême, immatérielle et mathématisée ?

Une déconnexion s’est faite entre une logique financière mondialisée et la logique étatique des systèmes économiques. Les Etats dépendent de leurs recettes : de la collecte des impôts. Or la plupart des entreprises ou des individus qui ponctionnent la richesse créée parviennent à passer par les mailles du filet. Par les paradis fiscaux ou simplement par de l’« optimisation fiscale », autrement dit, des techniques comptables qui permettent d’échapper à l’impôt.

Y-a-t-il encore une forme de gouvernance du système économique et financier mondial ?

Le problème, c’est que plus personne ne gouverne. La machine est trop complexe et les théories du complot remplacent les explications que l’on n’arrive plus à trouver. On a cru qu’une science économique nous permettait de comprendre et anticiper. Faux: se consacrant exclusivement à prouver que le capitalisme est immortel, elle n’a produit qu’un pseudo savoir. Et quand on se tourne vers les économistes, ils n’ont absolument rien à dire.

Au final, sur quoi les gouvernements peuvent-ils s’appuyer ?

Il n’y a jamais eu de machine économique autorégulée : ce sont toujours les politiques qui, « en dernière instance », ont été à la direction des affaires ; il faudrait qu’ils en reprennent conscience. Quand tout s’effondre, quand la panique gagne comme aujourd’hui, la tendance est au repli sur soi. Le système actuel est tel qu’on s’en prend au voisin en disant que c’est probablement de sa faute, à l’image du feuilleton Grèce versus Allemagne. On va se tourner vers le protectionnisme, mais ce n’est pas une solution.

La sortie par le haut passe par quoi ?

La refonte d’un nouvel ordre monétaire pour arrêter la compétition et la guerre économique permanente entre tous les pays. Cela passe par la fin des anciens privilèges, à l’image de la primauté du dollar. Ou un FMI où les Américains ont de facto un droit de véto sur toute les décisions. Il existe un bon plan : celui de John Maynard Keynes, présenté à Bretton Woods en 1944, mais rejeté à l’époque. Avec des échanges basés sur une chambre de compensation multilatérale internationale, où les exportateurs nets sont pénalisés de la même manière que le sont les importateurs nets. On encourage chacun à la vertu et on le fait dans un cadre d’équilibre entre zones économiques. Et une monnaie internationale: le bancor.

Comment s’attaquer à la spéculation ?

Dans les périodes où l’économie marche bien, la ponction que la spéculation  opère sur le système passe relativement inaperçue. Dans une crise, elle prend une part trop importante de la richesse créée, provoque des déséquilibres, soit en tuant les producteurs quand les prix baissent trop, soit en tuant les consommateurs quand les prix augmentent trop. Par ailleurs, elle a introduit du risque systémique, un risque d’effondrement généralisé. La spéculation n’a pas toujours existé: elle a été interdite jusqu’à la fin du 19ème siècle. Elle a été instaurée il y a à peu près 150 ans, sous la pression constante des milieux d’affaires. A l’époque de l’explosion de la révolution industrielle, où tout le monde gagnait de l’argent et où on colonisait un monde pratiquement vide. Dans une planète complètement explorée et exploitée de manière peu rationnelle, la spéculation n’est plus tolérable.

Y-a-t-il une prise de conscience de la gravité de la situation ?

Oui, elle commence à apparaître, mais aucune des mesures prises depuis 2008 n’a jamais été à la hauteur de la gravité de la situation. Il est temps que les politiques fassent ce qu’ils prétendent faire. Il y a eu par le passé des situations de rebonds, comme à la Renaissance, où des Etats très atteints ont réagi pour repartir vers autre chose. Il y a aussi des époques où tout s’écroule, comme à la fin de l’Empire romain ou Maya. Aujourd’hui? Une seule certitude: à toutes époques, des hommes se sont élevés pour essayer de sauver la mise. Parfois, ils ont réussi, à d’autres époques, malheureusement non…

 

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224 réponses à “LIBÉRATION, « La spéculation n’est plus tolérable », le 19 août 2011

  1. Avatar de jack
    jack

    Bonjour,

    à propos de pic pétrole . Vidéos d’un colloque à l’assemblée nationale sur le sujet :

    http://www.avenir-sans-petrole.org/article-colloque-sur-le-pic-petrolier-a-l-assemblee-nationale-les-videos-77769882.html

    -intervention de Bernard durand ( en Europe nous importons moins de pétrole depuis 2005 )
    http://www.dailymotion.com/video/xjiry6_3-b-durand-colloque-assemblee-nationale-sur-le-pic-petrolier-janvier-2011_news

    – intervention de Jean Marc Jancovici :
    http://www.dailymotion.com/video/xjiwqf_4-jm-jancovici-colloque-assemblee-nationale-sur-le-pic-petrolier-janvier-2011_news

    – intervention d’Yves Cochet ( propose des mesures de rationnement pour éviter des catastrophes sociales )
    http://www.dailymotion.com/video/xjix3n_6-y-cochet-colloque-assemblee-nationale-sur-le-pic-petrolier-janvier-2011_news

    il y a d’autres intervenants sur le lien donné au début .

  2. Avatar de Otto di Dacte
    Otto di Dacte

    @ l’adresse de Mr Jorion.

    J’ai lu un de vos billets sur le pricing des options qui serait faux en raison du caractère stochastique de la volatilité qui n’est pas intégré dans la formule.

    L’argument n’est pas pas recevable, dans le modèle B&S, la volatilité représentante de l’incertitude et est finalement une fonction du prix d’exercice et du temps; ce n’est pas un simple nombre puisqu’il évolue perpétuellement avec le niveau de confiance et le cours du sous-jacent. Son caractère stochastique est finalement intégré par le marché au travers des surfaces de volatilités implicite, F(K,t).

    On ne peut pas demander à un modèle, qui par définition jauge des effets d’un certain « hasard » d’être certain du niveau d’incertitude, particulièrement dans le temps.

    De plus on ne demande pas au modèle de pricing des options d’être « vrai » si ce mot à un sens dans le contexte, on lui demande simplement de ne pas être arbitrable par un modèle donnant de meilleurs résultats; le cas échéant le nouveau modèle remplacerait immédiatement le précédent.

    Par contre la distribution normal des rendements … Mandelbrot, Taleb et encore beaucoup mieux l’histoire des marchés ont fait beaucoup plus que démontrer l’inanité de cette hypothèse, même le très officiel CFO de Goldman Sachs en convient: sur certains type de produits la volatilité constaté en 2007 n’aurait du arriver qu’une journée tous les 10^125 l’âge de l’Univers, oui cela ne veut rien dire, alors les lumières de Londres ont vacillé : il faut beaucoup d’énergie à un ordinateur pour produire ce type de calcul.

    C’était une image mais que je trouve finalement très parlante, les marchés ont fait vaciller les lumières de Londres, par un ordinateur trop gourmand de calculs fondés sur du vent…
    Je ne trouve malheureusement plus le lien avec l’intégralité du speech, à défaut : 25 Ecart types !

    1. Avatar de pierre-françois
      pierre-françois

      @otto di dacte

      La valeur d une option se decompose en deux. Valeur option = Valeur intrinsèque + valeur temps
      Dans le modèle de Black n Sholes , l’hypthèse centrale est que la voltilité est constante en fonction du niveau du sous jacent.
      Or bien evidemment dans la réalité c est different, on parle du smile de volatilité ( car la volatilité ressemble à un sourire en fonction des differents niveaux de strike).
      Cette deformation de volatilité introduit ce qu en probabilité on appelle un skew , c’est à dire la déformation de la distribution de probabilité sur ses queues de distribution.

      Pour revenir à ce dont vous parliez sur la composante stochastique des rentabilités des actions. Il y a deux composantes en fait = 1/ une composante déterministe en fonction du temps ( à long terme ) 2/ une composante stochastique suivant une marche aléatoire à court terme.

      Il est plus facile de  » prévoir  » la renatbilité d une action à long terme qu a court terme/
      C’est exactement le même phenomène qu en méteorologie. On peut prevoir le climat à long terme (200 / 300 ans ) avec un grand intervalle de confiance au degré près. En revanche prévoir la température dans une semaine est quasiment impossible/

      1. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        Black n Scholes est un très bon modèle sur l’equity ( actions ). Pour les autres marchés ( credit, taux dinteret, change) on utilise d autres modèles car les lois de probabilté ( distribution normale+skew sur les actions ) ne sont pas les mêmes.

      2. Avatar de Paul Jorion

        Le « smile » révèle que la formule de Black et Scholes est fausse. L’adjonction du facteur profit, comme je le propose, fait disparaître le « simile ».

      3. Avatar de Otto di Dacte
        Otto di Dacte

        @ Mrs Jorion et Pierre-François.

        Tout d’abord merci de vous être intéressé à mes élucubrations.

        Dans le modèle de Black & Sholes , l’hypthèse centrale est que la voltilité est constante en fonction du niveau du sous jacent.
        Or bien evidemment dans la réalité c est different, on parle du smile de volatilité ( car la volatilité ressemble à un sourire en fonction des differents niveaux de strike).
        .

        Merci Pierre, finalement tu sembles confirmer mes dire, « est constante en fonction de » tu as tout dis, le marché ayant intégré l’anomalie d’une volatilité constante en a fait une fonction du temps et du prix d’exercice/cours du sous-jacent d’où le « Smile ». Smile qui porte à gauche effectivement en raison des évènements de queue.

        Au delà la volatilité constante n’est pas « l’hypothèse centrale » de la théorie, l’hypothèse centrale est (selon moi) le mouvement brownien géométrique fondé sur une distribution normale.

        Il y a deux composantes en fait = 1/ une composante déterministe en fonction du temps ( à long terme ) 2/ une composante stochastique suivant une marche aléatoire à court terme.

        Je me suis mangé Hito et consort, le mouvement Brownien porte le nom d’un botaniste et la composante « déterministe » est géométrique, elle pose plus que jamais la question de la croissance exponentielle bref je connais toutes ces élucubrations financières il n’est pas besoin de me renseigner sur les moments d’ordre n.

        Sinon

        Il est plus facile de » prévoir » la renatbilité d une action à long terme qu a court terme/
        C’est exactement le même phenomène qu en méteorologie. On peut prevoir le climat à long terme (200 / 300 ans ) avec un grand intervalle de confiance au degré près. En revanche prévoir la température dans une semaine est quasiment impossible

        Il est absolument impossible de prévoir le devenir du prix d’une action à long terme, pour la météo je suis ok au niveau des tendances mais nous ne sommes pas à l’abri de cygnes noirs. Cela-dit 200/300 ans non !? Nous n’avons absolument aucune idée du temps qu’il fera dans 300 ans ne serait-ce que pour la simple raison qu’on ne sait pas si il y aura encore des hommes pour prendre la température.

        A.Einstein a dit je ne sais pas comment se déroulera la 3ème guerre mondiale mais la 4ème bien; avec des cailloux et des bâtons. dans ce contexte la métrologie …

        @ Mr Jorion.

        Effectivement les market makers sur options se paient avec le spread mais cela ne biaise en rien le prix théorique à un instant t. Pardonnez moi si je vous ai attribué des propos qui ne sont pas les votres.

        Non je n’ai pas acheté tous vos livres, certains seulement; et je ne suis toujours pas d’accord sur certain passage de « comment la réalité… » -:)
        Au delà une certaine définition du capitalisme au sens propriété privée se porte à merveille, jamais les si riches n’ont détenu autant, jamais ils n’ont été si puissant.

      4. Avatar de Harpagon

        Paul Jorion je vous aime , je le vois là l’apprenti Centrale avec sa black and sholes .
        J’espére pour lui qu’il a fait polytechnique ou Centrale , sinon on a le pigeon idéal .
        Au moins vous n’étes pas con .

      5. Avatar de Otto di Dacte
        Otto di Dacte

        @ Harpagon.

        J’espére pour lui qu’il a fait polytechnique ou Centrale , sinon on a le pigeon idéal .
        Au moins vous n’étes pas con .

        Bonjour Crassus, j’imagine que le sobriquet Harpagon est une espèce de second degré et pourtant il parle, tu as choisi malgré toi un avare.

        Oui malgré toi tu as choisis un sobriquet qui représente l’avarice, tu as donc un problème avec celle-ci, elle te renvoie une image de toi que tu ne supportes pas; alors tu la projette sur un blog.
        Il n’y a aucune malveillance de ma part, la peur nous gouverne tous en dernière instance et il fût une époque où l’avarice à permis à certains hommes de passer l’hiver et donc de survivre, once upon a time greed was good for men.

        Centrale ou Polytechnique ? J’aurais aimé la formation sans doute, seulement j’ai pêché par fainéantise je n’ai finalement jamais travaillé de façon laborieuse, alors la Fac les femmes et l’alcool; puis la pipotique qui les réunit toutes.

        Les maths-financière c’était pour le fun, on s’amuse avec ce que l’on a. Si tu n’as pas encore compris qui était un oiseau ici il ne te reste que quelques heures .. car il en faut un

      6. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        il y a deux choses à ne pas confondre. 1/ le market making qui implique une fourchette ( bid offer ) et 2/ le smile de volatilité qui n a rien à voir

        1. Avatar de Paul Jorion

          Le « smile » de volatilité attire l’attention sur le fait que le modèle est incorrect : il produit un artefact qui n’a pas son pendant dans la réalité que l’on cherche à modéliser.

      7. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        @paul

        1/ dans l’evaluation par combinatoire ou lois binomiales / trinomiales , le saut est constant. Il y a une stricte convergence avec le modèle de Black n Shcoles. ( volatilité constante)
        Après on peut toujours faire des modèles avec une volatilite bearish ( baissiere) ou bullish ( haussiere). Dans ce cas là, on parle de modèle hétéroscédastique, à volatilité fluctuante

        2/ Le smile de volatilité ne traduit que les postions qui sont prisent par les agents et leur comportement grégaire ( normal). On vend ( se couvre) quand le marché baisse, on achète ( leverage) quand le marché augmente. Il en découle qu ‘aux deux extrémités on a des volatilités plu élevés qu’au pair.

        3/ Comprendre le smile sans sa composante maturité ne presente pas grand interet. Plus vous vous rapprocherez de l echeance moins la volatilité aura d impact sur les parties extremes. Elle ne jouera qu au niveau du strike. Autrement, elle sera nulle.

        Synthèse : le modèle de BS est un bon modèle. Evidemment, je ne peux pas en dire autant sur les autres marchés ( crédit, taux, change) ou il y a souvent des gaps de discontinuité symbole que le modèle n est pas solide ou qu il faut en permanence le calibrer.
        Faire des hypothèses de défaut est autrement plus compliqué que faire une hypothèse sur la variation du prix d une action ( distribution normale +skew)

      8. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        la force de BS c est justement qu il ne fait aucune hypothèse à part la volatilité constante;
        Je crois que vous vous imaginez pas un instant comment ca se passe pour evaluer par exemple des options sur les CDS , ou des produits bp plus complexes avec de nombreuses hypothèses/

        On impose litteralement son prix à la contrepartie ( ou l inverse )et à toute la chaine ( Front / Middle / Back). Là, c’est la foire, ce qui n’a rien à voir avec le marché actions

      9. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        C’est vrai qu’avec le mythe du capitalisme patrimonial, on ne parle que du marché actions. Alors que les autres marchés sont infiniment plus importants.
        C’est simple comment on fait dans la presse spécialisée pour avoir le niveau des CDS AAA de la volatilité sur les indices btef toutes les informations qui font la vie des marchés tous les jours. A part le FT qui ne souffre d(aucune comparaison en termes de qualité il y a un vide absolu . Le Wall Street Journal en termes de competition c’est france soir .

        La finance ce n est pas que le marché actions…..bien au contraire

      10. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        le marqueur du WSJ, c est pascal salin qui y tient des tribunes/ Ce type là est tellement ridicule ( nul) que j ai enormement de mal à comprendre qu il ait été président du mont pélerin. Meme si on deteste leurs idées Friedman et surtout Hayek sont des grands noms de l économie.
        Mais salin, il faut etre serieux ….Un mix entre Bernard Tapie et Alain Madelin .

        Je reve de vous voir debattre contre lui .
        A suivre

      11. Avatar de Otto di Dacte
        Otto di Dacte

        @ PFrançois.

        la force de BS c est justement qu il ne fait aucune hypothèse à part la volatilité constante;
        Je crois que vous vous imaginez pas un instant comment ca se passe pour evaluer par exemple des options sur les CDS , ou des produits bp plus complexes avec de nombreuses hypothèses/

        Je ne me fais aucun soucis quand à la capacité des mathématiciens à imaginer,, j’imagine très bien et je crois plusieurs instants, particulièrement en finance structurée j’ y ai travaillé.

        Tu as du entendre parler des diverses méthodes de valorisation des actifs à commencer par la VAN, problème il n’existe plus de taux sans risques et par extension plus d’unités de mesures, les métrologues sont perdus.

        Alors BS qui ne fait aucune hypothèse … B&S est un tombereaux d’hypothèse à commencer par les marchés efficients, sans même se rendre compte que tout cela repose sur la monnaie fiduciaire, elle finira comme toutes les histoires des monnaies fondées sur la confiance, la trahison du peuple par ses élites, qu’elles soient politiques ou financières.

        Cela-dit pour l’époque l’exercice réalisé par B&S est remarquable, je suis le premier à dire qu’il est juste car il semblerait qu’on ne peut l’arbitrer, derrière peu importe ce qui est « réel »

      12. Avatar de pierre-françois
        pierre-françois

        @autodidacte bel esprit de contradiction, ce que je te conseille c’est d aller apprendre avec des professionnels…..et cesser de croire qu on peut apprendre tout seul

    2. Avatar de Paul Jorion

      « J’ai lu un de vos billets sur le pricing des options qui serait faux en raison du caractère stochastique de la volatilité qui n’est pas intégré dans la formule. »

      Ce n’est pas moi qui ait dit ça. Quelqu’un a effectivement dit ça – je ne sais plus qui malheureusement – mais ce n’est pas moi. Ce que j’ai dit moi, c’est qu’on a oublié un facteur : la marge de profit du vendeur de l’option, et qui apparait dans quelques exemples dont je donne la représentation (je montre par la même occasion que l’approche classique – celle des Pascal, Bernouilli, etc. – en termes de probabilité donne de meilleures approximations que la théorie d’expansion des gaz utilisée par Black et Scholes).

      L’explication à laquelle vous pensez se trouve dans mon livre Le prix (Le Croquant 2010), aux pages 260 à 263)

      On trouve la même chose dans un billet sur mon blog en anglais.

      1. Avatar de Otto di Dacte
        Otto di Dacte

        L’adjonction du facteur profit, comme je le propose, fait disparaître le « simile »

        Je vous présente mes excuses mais NON, un vendeur de pomme sur un marché dois t-il les vendre à son prix de revient ? Si oui comment gagne t-il sa vie ? Le smile n’a rien à voir avec tous cela, il est dicté par l’offre et la demande de hasard.

        Le smile est le fait de l’incertitude sur le niveau d’incertitude, l’incertitude² si vous préférez.
        Quand vous achetez/vendez une option sur un marché, pour un produit à échéance et strike donné, pour parler prix vous parlez niveau de volatilité les pricers étant tous les mêmes.

        Au final il faut comprendre que l’incertitude est un produit négociable sur les marché comme un autre, il se vend et s’achète, son cours évolue dans le temps.

        Je peux concevoir qu’à l’époque de B&S la volatilité n’était pas conçue comme cela, cela-dit le marché détectant les possibilités d’arbitrages s’est adapté et en a fait une fonction du temps et donc un prix de négociation de l’incertitude.

        Je ne dis pas que « les marchés » sont bons très loin de là, au delà de la taxe qu’ils prélèvent sur l’économie réelle, les ingénieurs les plus brillants seraient bien plus précieux à chercher des sources d’énergies intelligentes plutôt qu’à débattre de la translation irrationnelle du tore comme support de génération de nombres aléatoire.

        Bien cordialement.

  3. Avatar de izarn
    izarn

    Si on détruit l’interet spéculatif, il n’y plus de spéculation.
    Une monnaie stable est parfaite pour la spéculation internationale.
    Le dollar fort et stable est l’idéal.
    Que le dollar disparaisse en tant que monnaie d’échange est une bénédiction. Tant mieux.
    Cela détruit totalement l’idée spéculative à l’echelle mondiale…
    Le bancor, ou autre organisation supranationale est totalement inutile. Au contraire, ce sont les banquiers eux-memes qui vont soutenir cela face à la disparition du dollar.
    Donc, je dis NON!
    La disparition d’une valeur de reference c’est le génocide du capitalisme globalisé….
    Tant mieux, ce capitalisme est néfatse et totalement inutile. Cela fait 300 000 ans qu’on vit sans cette absurdité de malade mental….Ca n’a aucun sens biologique ni universel, c’est du total délire.
    Rien à fiche du richissime globalisé nomade qui ne sait plus ou il habite, le pseudo hédoniste qui détruit la planete de ses absurdités nombrilistes. Il faut les ruiner d’urgence.
    Ils sont totalement inutiles et parfaitements néfastes.

    1. Avatar de Alain A
      Alain A

      izarn
      Les premiers vagissements du capitalsime se sont fait entendre il y a 450 en Angleterre et se domination sur la même Angleterre, il y a à peine 200 ans. Pour le reste de la planète la colonisation s’est étalée entre 1 siècle et aujourd’hui (pas encore tout-à-fait terminé, il y a dess multiples poches de résistance…).
      A côté de l’accumulation comme but ultime de la vie, il y a eu et continue à y avoir le salut (dans l’autre monde), l’honneur, la beauté, l’éthique…

  4. Avatar de xian
    xian

    L’univers étant né du rien, le rien est conservé dans son ensemble (au début était le Verbe, et le Verbe planait sur le Néant), c’est pourquoi nous sommes dans un monde de dualité (noir-blanc, ombre-lumière, grand-petit, etc, etc).. Chacun ressent bien qu’il est capable avec sa main de donner une caresse ou un coup de poing.. Ce que l’on peut déjà faire, ce sont des ilôts (dimensions) de BIEN ..

    1. Avatar de Lnox
      Lnox

      J’ai du mal à voir si vous êtes sarcastique ou non. Dans le doute, je dirai non. Une question, si je frappe un agresseur désespérément idiot qui s’en prend à une victime plus faible au caractère mauvais, suis je le bien ou le mal ?

      1. Avatar de xian
        xian

        On ne peut savoir qui est le bon ou le mauvais au premier coup d’oeil.. J’ai déjà séparé et réconcilé momentannément des gens qui se battaient dans la rue.. Mais à peine avais je le dos tourné, qu’ils reprenaient leur bagarre.. A désespérer, biensûr.. La violence sera à traiter par d’autres moyens.. Caméras Kirlian, par exemple, capables de filmer les auras des individus (aura= champ electromagnétique) et en fonction de ce champ on peut déterminer les intentions (avant l’acte) des individus et donc intervenir avant l’acte..(genre film minority-report).

      2. Avatar de Tigue
        Tigue

        Le Bien : « …Le bien est la valeur normative de la morale, avec comme opposé le mal.
        La détermination de ce qui est bien ou mal peut se faire dans le contexte religieux. Cependant, elle peut aussi se faire dans le cadre profane de la légalité, d’usages établis comme les règles de civilité, de l’honneur, de l’utilité collective, de l’intérêt public, ou au contraire particulier. Ces différents ordres peuvent être en contradiction : ce qui est bien dans un domaine, peut ne pas l’être sur un autre plan; on parle alors soit de dilemme, soit de conflit d’intérêts… »

        Faire le bien n est pas simple a définir, même si c’ est simple à faire si on ne doute de rien.
        Mais parmi ce genre de gars qui ont traversé l’ histoire , il y en a quelques uns qui ont fait beaucoup de mal au nom du bien. Il est vrai qu’ ils ne tenaient pas compte de ceux qui ne pensaient pas exactement comme eux: le Bien (accessible à leur entendement) étant unique, ces autres étaient forcément dans le mal…

    2. Avatar de pseudo cyclique
      pseudo cyclique

      voir l’effet Casimir, l’energie du vide

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        Casimir c’est le Tao , en fait !

      2. Avatar de xian
        xian

        Il était UN, puis se fit deux, puis multiple et il redeviendra UN ..
        La vibration la plus élevée est l’UN et nous sommes ses harmoniques jusque dans les vibrations les plus basses.. (les radioamateurs comprendront).
        Il n’y a pas de vide.. Chaque cm3 de vide contient plusieurs millions de fois plus d’énergie qu’un soleil..
        La bande passante d’un rayon laser (lumiere monochromatique) peut contenir toutes les communications radio-télévisées du monde.. De la même manière, l’UN contient toutes ses créatures qui sont des émanations de lui même ..

        Univers d’ondes

        De la Source limpide, elles s’écoulent
        En cascades et gerbes se répandent
        Tel un torrent d’écume, elles déboulent
        Sur tous les mondes, elles s’étendent

        Les voilà qui s’additionnent
        Et le tangible jaillit à nos yeux
        Les voilà qui se tamponnent
        Et l’intangible alors, dirige le jeu

        L’hirondelle et son nid ne font qu’un
        Le saumon et sa source sont réunis
        Comme les deux pics de l’iceberg serein
        Par le même corps noyé, sont unis

        Tout autour ce sont des ondes
        Ne cherche plus de ta sonde
        Tu fais partie de cette ronde
        Nous sommes unis en ce monde

        Chacun étant une parcelle de la même Divinité
        La plus grande Egalité ne doit elle pas régner
        Et n’est ce pas faire preuve de grande Légèreté
        Que d’octroyer des droits que chacun a hérités

        Tu es toi aussi, parcelle d’éternité
        Tu fais partie de cette vaste humanité
        Quand chaque perle sera illuminée
        La trame entière sera de toute beauté

      3. Avatar de Pol
        Pol

        @Xian
        Le vide, le rien, le néant sont en effet « impensables »
        je partage ta conception du monde.

  5. Avatar de Gudule
    Gudule

    Michel Santi affirme que les robots donneurs d’ordre à trés haute fréquence ont une influence particulièrement nuisible, ne serait il pas judicieux de stopper cette fuite en avant ???

    Article interessant qui pose un problème d’ordre moral et philosophique et qui nous concerne tous de façon trés concrète !

    Quand les algorythmes deviennent des ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE !

    Je cite Michel Santi :
    Partout, la matière grise semble avoir abdiqué car tout le monde – banques, fonds spéculatifs et jusqu’aux fonds de pension – est aujourd’hui accroc à ce « trading algorithmique » qui fait perdre au Dow Jones 1’000 points en l’espace de quelques minutes (le 6 Mai 2010).
    http://www.gestionsuisse.com/2011/l%E2%80%99occident-brule-t-il/

    Qu’en pensez vous ?

    Les algorythmes ne doivent ils pas nous servir au lieu de nous desservir ??

    1. Avatar de José
      José

      La valeur d’une entreprise ne varie pas à la microseconde; un fixing quotidien serait suffisant. Peu-être pas adieu, mais au revoir la spéculation haute fréquence, les serveurs informatiques désenfleraient et rentreraient à la maison. Et des traders plus détendus réfléchiraient avant de faire n’importe quoi.
      D’ailleurs anecdote: à l’époque des cartes perforées, sur bien des sites on n’avait droit qu’à un seul passage dans la journée. Alors pas de droit à l’erreur; les programmes étaient épluchés plusieurs fois avant d’être envoyés au casse-pipe. Aujourd’hui, c’est du temps réel devant son écran, et les lignes corrigées à la volée sont immédiatement testées. A procéder ainsi par essais-erreurs, le stress ne quitte plus les informaticiens.

  6. Avatar de Gudule
    Gudule

    J’ai oublié : MERCI M Jorion pour cet entretient sur libé où sont exposées vos idées constructives !

    Je souhaite que de plus en plus de médias relaient ces idées, les solutions existent, dommage que certains dirigeants soient si peu visionnaires et si deseperement formatés …..

    peut être echapperons nous au pire ????

    Cordialement !

  7. Avatar de xian
    xian

    Les outils des politiques est l’impôt et la taxe.. Il suffit de les utiliser à bon escient !!
    Et pour les utiliser à bon escient, dans l’intérêt général, il ne faut pas être corrompu..

  8. Avatar de daniel
    daniel

    Taxe Tobin: Objection et refus exprimés par Paul.
    Je ne suis pas d’accord:
    « La Bourse et le système bancaire actuel, d’une part, la spéculation d’autre part,
    c’est tout un. »

    Ce point de vue positif sur la taxe Tobin part d’une constatation:
    l’ économie qu’il faut favoriser (comme arme anti-chomage) ne fait pas appel
    pour son financement à la superstructure ( bourse et banque spéculative)
    frappée par cette taxe.
    Si besoin, des organismes spécialisés de Crédit d’ Etat pourraient se substituer
    au système bancaire actuel. Car il est totalement défaillant, ou d’une exigence
    de rendement assassine.
    En fait, depuis longtemps, les entreprises ne se financent pas par la bourse.
    Cette fiction est éventée. ( Remarque valable pour l’ Europe; USA et UK: probable douteuse. )

    Si, parmi les effets non prévus de cette taxe, figuraient l’ accouchement -forcément lent-
    d’une organisation de Crédit, accordée aux exigences des entreprises ( prise
    en compte de la notion de long terme et faible rendement capitalistique ),
    alors elle est souhaitable pour cette seule raison, l’objectif de destruction
    d’une organisation consacrée à la spéculation étant essentiel.

    En fait , les mouvements de capitaux, y compris ceux rentrant dans la catégorie
    des Investissements Directs à l’ Etranger, sont dans une immense proportion spéculatifs
    Des pays déstabilisés par cette danse de Saint-guy des capitaux ultra-rapide
    s’en trouveraient bien. La taxe s’opposerait aux surchauffes provoquées
    par des mouvements sans raison plausible, sauf l’imitation fondée sur la rumeur -panurgique-.

    La Bourse et le système bancaire actuel, d’une part,
    la spéculation d’autre part, c’est tout un.
    Cette superstructure doit être supprimée -en douceur- réprimée et même punie.
    La taxe Tobin le permettrait; son taux qui pourrait être différencié jouerait une rôle important.

    Si, par un hasard extraordinaire, des transactions légitimes étant frappées
    de cette taxe et que le consommateur final en soit le payeur réel
    je n’en perçoit pas une cause dirimante : l ‘objectif final resterait
    largement justifié, et cette taxe globalement acceptable.

    L’exemple d’une hausse de la TVA n’est pas convaincant en pratique:
    Les taux, les sommes, les bénéficiaires et les personnes exposées ne sont pas les mêmes.

    1. Avatar de Pierre-Igor
      Pierre-Igor

      Désolé mais en tant qu’expert-comptable, je signale que ce point de vue ne tient pas debout : la plupart des taxes sont répercutées sur les prix de vente et sont donc exposées in fine par le consommateur final, l’exemple parfait étant bien entendu celui de la tva, où le système est pensé comme taxation sur la valeur ajoutée (c’est son nom) et emporte que la taxe payée au fournisseur est déductible en cascade jusqu’à la personne non assujettie à la taxe, c’est-à-dire le consommateur final (et à l’exception de différents intervenants principalement dans le non-marchand), qui va la payer sans pouvoir la déduire.
      Une taxe, dans un compte de résultat comptable n’est qu’une ligne, dont le sort ultérieur résulte purement de choix stratégiques propres à l’agent économique qui la comptabilise : s’il décide de la répartir sur son prix de vente, aucune force au monde ne pourra l’en dissuader, pas même le fait de la rendre en plus fiscalement non-déductible.

      1. Avatar de edith
        edith

        Explication claire et concise, qui ne laisse aucun doute sur la destination finale du paiement de la taxe tobine …
        merci

      2. Avatar de mcgyver
        mcgyver

        La.fiscalité igor concernera de plus en plus kes revenus les moins mobiles et si possible sous forme de taxe indirecte . Pourquoi .? CAR on est dans une société qui autorisé k arbitrage fiscal . or cet arbitrage fiscal est d autant plus fort qu il concerne le capital. On aboutit à un paradoxe , ce sont les pauvres dont les revenus sont les moins mobiles qui supportent le plus la pression fiscale.abattons tous ces paradis fiscaux qui sont la gangrène de notre société .

      3. Avatar de Alain A
        Alain A

        Edith
        La taxe Tobin est dans la catégorie des écotaxes: elle n’est pas destinée à récolter des moyens pour la collectivité mais à dissuader des comportements négatifs (comme les accises sur le tabac…). Certes, le produit doit être orienté au mieux mais c’est accessoire.
        Quant à faire payer les consomateurs, je reste perplexe: les consommateurs de quoi ? Personne ne consomme la spéculation des traders. Quand les banques disent que les consommateurs paieront, elles disent en fait: sielles gagnent moins de fric en spéculant, elles réribueront leurs actionnaires en inventant de nouvelles arnauques. A nous de les voir venir et de les détruire…

    2. Avatar de daniel
      daniel

      Je faisais référence au message de Vigneron du 20 août 2011 à 15:00,
      s’oppose à la taxe en question et montre une analogie avec la TVA.

      Sans être un comptable expert, juste un expert cochon payeur en dernier ressort,
      j’imaginais un peu, mais pas tous, les détails horribles et cachés de la gestion de la TVA .
      Mais au fond, les sinuosités du chemin (comptable) importent peu: au final certains
      se voient présenter la note…

  9. Avatar de baleine
    baleine

    Moi
    20 août 2011 à 15:54
    Une phrase malheureuse, ça peut arriver à tout le monde. Paul ne pense pas les idées que vous lui prêtez, AD.
    Mais, mais, mais… Revenons au fond car ce paragraphe est intéressant. Corrigeons le faux constat d’un monde vide et cela donne ceci: « La spéculation a été instaurée il y a 150 ans, sous la pression constante des milieux d’affaires (elle est intimement liée au capitalisme). A l’époque déjà, elle a fait d’énormes dégâts (sur les peuples colonisés et les prolétaires occidentaux). La spéculation a toujours été intolérable. »
    Pourquoi Paul n’a-t-il pas dit cela? Pourquoi condamne-t-il dans ce passage la spéculation uniquement parce qu’elle devient à présent un danger pour le système? Là, ce n’est plus la même chose sur le fond. Cela donne l’image de quelqu’un qui cherche à sauver un s
    Système globalement positif contre lui-même, contre ses excès.
    En gros, Paul se pose en Keynes plutôt qu’en Marx. Et là, il faut éclaircir les choses, car cette ambigüité est constamment présente. Moi je ne soutiendrai pas un Keynes, Soros s’en chargera…

    Un compte à rebours activé et une évaluation des risques. Je vous donne une autre image
    Paul, Julien, François disent (si je les ai bien lus)
    « A la manière d’une centrale nucléaire civile installée sur une zone sismique active ET au bord d’un océan, nous avons installé une cocotte minute sous un grand feu ET sur une poudrière. Pour éviter le cataclysme, éteignons le feu, déplaçons la cocotte minute ensuite recyclons la poudrière. Il est encore temps.»

    D’autres (dont vous Moi, je ne sais pas ?) disent
    « la cocotte minute, le feu, c’est la nature on n’y peut plus rien le risque zéro n’existe pas. Si ça saute rien n’indique que l’explosion sera cataclysmique rien ne dit que la poudrière sera touchée par l’incendie. »

    Et moi (moi je) je vous dis qu’au début de l’anthropocène, pendant que les intentions contaient l’incendie faisait rage, la cocotte minute sifflait ET la poudrière chauffait.
     

    1. Avatar de Harpagon

      Je n’ai pas beaucoup de tendresse pour ce systéme . M’est avis qu’il va péter , d’ailleurs c’est
      commencé , avant méme qu’un consensus soit établi pour le déplacer , le ralentir , etc …
      Il semble que ce systéme devienne de plus en plus nuisible y compris pour ses concepteurs et metteurs en oeuvre et qu’ils n’aspirent qu’à sa disparition .
      Il est étrange que Greenspann aie été un partisan déclaré de l’étalon-or et que ce soit lui qui aie
      conduit à ces super-bulles grace à son fine-tuning . On aurait voulu la perte du systéme en le laissant suivre sa pente qu’on aurait pas fait mieux . Ben Bernanke fait encore pire , l’hélico çà n’est méme plus fin ,et le QE 3 sera sans tuning .
      L’euro en rachetant de la dette publique ne fait pas mieux . Il y a paradoxe apparant à sauver des états , tout en éspérant leurs
      réduction dans le cadre Européns sauf à considerer qu’ainsi on les réduits à l’impuissance , car ce n’est pas tant les états qu’on sauve par là que les banques .

  10. Avatar de tchoo
    tchoo

    Je retiendrai:
    Il n’y a jamais eu de machine économique autorégulée : ce sont toujours les politiques qui, « en dernière instance », ont été à la direction des affaires.

    Il y en a qui y croit encore, heureusement!

  11. Avatar de Moi
    Moi

    Je dis: changeons de cocotte minute.

  12. Avatar de Michel P.
    Michel P.

    Le dicoursde Toulon.? Le mensonge organisé!!! Cliquez et vous en aurez la démonstration!!!

    http://www.dailymotion.com/video/xfnjqs_sarkozy-et-les-paradis-fiscaux_news

  13. Avatar de francois2
    francois2

    bonjour

    de la definition de la trinité.

    il me semble qu’il est toujours interessant de lire les définitions de l’être humain. Etre + Humain.

    Certains partent de l’être, d’autre de l’humain, et les troisième de la relation invisible entre Etre et humain.

    Aussi certains sont certains d’avoir raison et veulent absolument créer le paradis sur terre.

    Producteur consommateur marché. Le producteur a toujours raison, le consommateur a toujours raison le marché a toujours raison.

    Si l’être humain est defini comme humain trop humain alors…
    Si l’être humain est défini comme Etre trop Etre alors…
    Si l’être humain est défini comme relation alors…

    Pour ma part je suis imparfait irremédiablement imparfait. La définition du mal comme celui du bien m’est impossible du fait de la linéarité du langage. En revanche il m’est possible de choisir ma définition personnelle du bien pour moi qui ne sera pas celle du bien pour l’autre moi. L’un et l’autre sera séparé par un vide indispensable qu’il me faudra accepter afin de vivre sur cette terre. Ce vide devra être interpreté par l’un et l’autre afin de créer une société de l’un ET l’autre. Il me semble qu’il convient de savoir donner et recevoir.

    Il me semble que la lecture de saint Augustin (ou d’Augustin d’Hippone) permet de mieux comprendre le monde actuel. Il a vécu dans un monde en voie de décomposition, la fin d’un empire paganiste voir néo platonicien. Il a combattu le manichéisme, le donatisme, le pélagisme, et ceci en étant lui même tout cela en même temps.

    Je ne crois pas que l’être humain puisse par lui même être parfait sauf à vivre comme ermite. Cette perfection voulue devient rapidement un enfer pour une partie de soi même. L’autonomie devient un défaut une prison.

    Vouloir autonomiser le système bancaire fut une erreur, le socialiser sera aussi une erreur, le privatiser sera une erreur.

    Vouloir intellectualiser la monnaie est une erreur, la matérialiser sera une erreur.
    Croire que la volonté suffit est une erreur.
    Croire avoir raison seul est une erreur.

    Je doute maléfiquement. Cependant je sais qu’il me faut accepter ce doute en moi qui va permettre la discution. Cependant il me faut nier ce creux intérieur, le voiler pudiquement afin de vivre en société et feindre orgeuilleusement d’être mais je sais que ce creux ou ce pli existe chez chacun d’entre nous.

    Cette imperfection vitale, ce peché originel se doit d’être à la base de la réflexion sociale. La démocratie est bonne imperfection, un bien-mal relatif dans lequel chacun peut exister avec ses droits et ses devoirs.

    Il convient de bien comprendre que la philosophie ne suffit pas isolement. Il ne s’agit que d’une méthode de lecture de l’esprit, un apprentissage de la grammaire personnelle psychique, une archéologie du sujet, une sorte de psychanalyse personnelle. Il convient de comprendre que ceci debouche sur une théologie de l’autre invisble et transcendant qui va se découvrir et se corporaliser pour ensuite disparaitre mystérieusement.

    L’avenir appartient aux enfants de la cité de Dieu. Il me faut croire au dieu des hommes, parlant le langage des êtres humains, celui qui me parle à la fois en tant qu’être mais aussi en tant qu’humain et tant que rien.

    Ps j’ai lu ce texte à ma femme, à ma fille et ma mère afin de connaitre leur avis. La réponse fut terrible. » IMBITABLE. »

    PS2 Bon je vais tondre la pelouse et laver la voiture.

  14. Avatar de jacques
    jacques

    Il faut vraiment interdire les paris sur les fluctuations de prix.Regardez ce qui se passe et ce qui va se passer. Quand la Bourse dévisse , le rouleau compresseur des appels de marge va faire « morfler » les « spéculateurs » de première ligne ( hedge-funds, banques,compagnies d’assurances et de retraites, structures territoriales et étatiques….).Et qui se trouve en deuxième et ultime ligne ? Nous, nos retraites et nos acquis sociaux qui vont participer involontairement à ces appels de marge !

  15. Avatar de Harpagon

    Quelque chose qui fait cocote-minute aussi mais qui n’est pas désagréable c’est la montée de l’or .
    J’en ai parlé à mon analyste . C’est la volatilité stochastique ascendante qui me perturbe , çà
    aurait tendance à m’emballer .
    Eh ! bien savez vous il m’a demandé des explications en vue de placement !

    Alors que ce que j’attends de lui est de la sublimation , je croyais que ces tarifs était proportionnel à sa sublimation , je découvre que c’est à la mienne , çà ne me va pas .

  16. Avatar de bouthier
    bouthier

    Vs savez bien que tout cela c bidon . Ce sont des arguments pour les futurs candidats d’où qu’ils viennent. La société de consommation, le vrai capitalisme a atteint son apogée , donc sa mort. Il ne se passera rienb. Parce que toutes ces dettes ne sont que de l’argent virtuel : je t’échange la rue de la paix contre la gare saint lazare . On joue jusqu’à minuit et on referme le monopoly. Personne n’a perdu. Le monde était un gros gâteau où les plus gros se sont bâfrés à en crever. Ils vont crever et d’autres se baffreront et crèveront aussi… La roue tourne depuis le Néandertal et les balaises ont mangé les vaches, les petits , les lapins. C’est ça l’économie: plus de vaches et plus de lapins et tout ira bien. Le reste c’est du vent . Nicolas fait un gros bisou à Angela et le soir devant le caviar et le foie gras , ils ne font que penser à ceux qui attendent que leurs poubelle soient sorties….

  17. Avatar de Noel RAMBALDÄ°
    Noel RAMBALDÄ°

    Bon alors on fait quoi!Un autre regard

    Circulation des marchandises entre pays industrialisés et pays émergents sans restrictions réglementaires, quotas ou autres, c’est le but a atteindre. La condition sine quoi non est une organisation pragmatique de la façon de commercer entre ces deux partenaires commerciaux.
    L’Organisation Mondiale du Commerce, entre pays industrialisés et pays émergents, telle qu’elle est organisée actuellement, est impossible. Elle interdit, entre ces pays, tout équilibre de la balance commerciale. Soit, l’équilibre monétaire est établi, mais, l’équilibre de la valeur réelle des masses de marchandises échangées est catastrophique. Soit la valeur réelle des masses de marchandises est en accord, mais alors, l’équilibre monétaire est catastrophique.
    Les différences des salaires, l’existence ou non de protection sociale et des taux de change monétaires irréalistes ont pour effet de donner à une même marchandise, dans chacun de ces pays, des valeurs locales dont la différence est énorme. Cette caractéristique interdit, entre ces
    pays, tout commerce international équilibré.
    En fait le désordre a pour cause une erreur d’organisation commerciale internationale et les efforts de nos meilleurs économistes ne pourront pas apporter une solution pérenne tant que cette erreur n’aura pas été corrigée.
    La bévue a été, pour l’O.M.C., d’espérer créer un commerce international en libre échange entre un pays industrialisé et un pays en développement sans opérer un rééquilibrage entre les valeurs locales des marchandises échangées.
    Ce commerce est impossible sans provoquer les difficultés que nous vivons actuellement
    Ä°L serait nécessaire, pour le pays ou les marchandises sont les plus chères, de fixer, en accord avec son partenaire commercial, le taux de réévaluation appliqué aux marchandises qu’il importe de façon qu’elles gardent un caractère attractif, mais non dangereux pour son marché intérieur.
    Ce même taux serait appliqué, mais en dévaluation, sur les marchandises exportées en direction de ce partenaire commercial, ce qui aurait pour effet de les mettre au niveau du pouvoir d’achat de la population de ce pays. Les réévaluations financeraient les dévaluations. Quel que soit le sens du déséquilibre de la balance commerciale, sa conséquence, sur la quantité des marchandises exportées qui pourraient bénéficier du taux de dévaluation, ou sur ses prix, rétablirait automatiquement l’équilibre.
    Nous sortirions, ainsi, de cette situation incroyable, d’un pays, dont la population a besoin de tout, mais dont les marchandises sous évaluées, ne lui donne pas le pouvoir d’achat correspondant dans le pays qui est son partenaire commercial. Et d’autre part, d’un pays industrialisé a fort potentiel de production de richesse, mais dont la population vit le chômage parce que son marché intérieur est gravement perturbé par les faillites et les délocalisations et que ses prix son hors de porté du pouvoir d’achat de ses partenaires commerciaux.

    L’O.M.C. actuelle a une structure et une organisation qui lui permet de régler les différents commerciaux entre les pays industrialisés d’évolution identique.
    L’Organisation Mondiale du Commerce actuelle, entre pays industrialisés et pays en développement, associée à sa théorie de libre circulation des marchandises, impossible a réaliser entre ces pays, est une monstrueuse aberration qui est la cause essentielle de la crise actuelle.
    La théorie de l’O.M.C. a provoqué le chômage dans tous les pays industrialisés, ce qui a engendré le problème des Subprimes qui par contamination s’est propagé aux autres banques du monde. Les Subprimes ne sont qu’une conséquence, et non pas une cause.
    L’O.M.C. actuelle est indiscutablement la cause des désordres

    Noël RAMBALDÄ°.

    L’APPLÄ°CATÄ°ON DU TAUX DE REEVALUATÄ°ON – DEVALUATÄ°ON
    CONSEQUENCES.

    Le taux de réévaluation-dévaluation ferait l’objet d’une variation inversement proportionnelle a un éventuel changement du taux de change des monnaies des deux partenaires, il acquerrait ainsi la capacité de stabiliser les prix a 100% et d ‘anéantir toutes tentatives de spéculation sur ces deux monnaies.

    La concurrence, indispensable a la régulation du marché, ne serait pas affectée par le taux de dévaluation, ce dernier étant le même pour tous les producteurs du pays industrialisé.

    L’application du taux de réévaluation-dévaluation rééquilibrerait l’échange commercial en valeur monétaire et en valeur des masses de marchandises échangées. L’intérêt des deux partenaires serait de développer leurs échanges. Aucune spoliation ni aucune perturbation du marché intérieur des deux partenaires ne pourrait être détectée. Une stabilité pérenne s’installerait.

    La spéculation, qui n’est qu’une prévision d’un avenir financier, perd ses repères dans les périodes d’instabilité. Elle devient sensible a la rumeur, aux sensations, aux peurs, ses réactions deviennent totalement indépendantes de la réalité. Ä°l souffle un vent de folie.
    La stabilité la remet dans un cadre normal et tout s ‘apaise.

    Dans cette nouvelle situation, de stabilité des prix et des monnaies, l’activité des établissements financiers reprendrait dans une ambiance beaucoup plus détendue et moins risquée. Ä°ls seraient enfin durablement délivrés de leurs risques de déviances sans souffrir ni de règlement ni de contraintes.

    Tout excès dans un sens ou dans l’autre du montant du Taux de Réévaluation-Dévaluation a pour conséquence le blocage de l’échange commercial entre les deux partenaires. Pour l’un et l’autre, soit l’importation est altérée, soit l’exportation. L’usage même du Taux de Réévaluation-Dévaluation déterminerait le montant de ce taux.

    Ce nouveau commerce international aurait la capacité de s’intégrer dans une Europe qui aurait la sagesse de coordonner ses salaires, ses règlements fiscaux, ses systèmes de protection sociale. Ces derniers, par T.V.A. SOCÄ°ALE par exemple.
    Ä°l apporterait, a cet effort Franco-Allemand qui essaie d’établir en Europe la Règle d’Or,
    Ce qui lui manque, c’est à dire la garantie d’une reprise d’activité de l’ensemble des pays de l’Europe.

    L’évidente nécessité de la coordination des pays de l’Europe et la, non moins, nécessaire fiabilité qu’ils doivent garantir à l’extérieur, seraient ainsi réalisées.

    Le personnel des agences de cotations pourrait prendre des vacances.

    Noël RAMBALDÄ° qui revendique la paternité et la responsabilité de ses idées et de ses écrits

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