RÉFÉRENDUM GREC, APOLOGIE DE LA DÉMOCRATIE VRAIE, par Pierre Sarton du Jonchay

Billet invité.

L’annonce du référendum grec fait tomber les masques. Les acteurs de la grande tragédie sont nus dans le rôle qu’ils ont choisi de jouer. Le système monétaire et financier international était le décor de la pantomime bicentenaire du régime de la loi économique privée ; le régime de la réalité humaine historique en deux théâtres sur la même scène : le théâtre de la démocratie et le théâtre de l’économie.

Le sujet de l’animation était le capital. Les héros étaient les demi-dieux de la politique et de la finance. La trame de l’histoire était la captation de la plus-value. Et la pièce se jouait à la fois dans la société et dans les consciences individuelles. La tragédie s’est nouée dans le secret des consciences enfermées dans l’individualisme. Ce qui était plus-value dans les consciences ne l’était pas dans la société. Ce qui était plus-value sociale du capital ne l’était pas dans les consciences.

Le référendum grec sur la monnaie remet les consciences face aux représentations politiques. La finalité de la politique est-elle de distribuer l’argent que la finance produit hors de la rationalité du bien commun ? La finalité de l’économie est-elle de fabriquer des plus-values par la manipulation du libre arbitre humain ?

Dans la pièce de théâtre qui s’achève, le décor financier dissocie le réel empirique du réel représenté. Le pouvoir politique disait aux consciences que le réel n’était que monétaire ; que la plus-value de la politique était l’accumulation du capital mesuré en monnaie. La finance disait à la société que le capital de monnaie détachable de la réalité morale était la richesse.

La richesse était un fruit de l’économie mais pas de la loi civile. Politique et finance jouaient deux discours disjoints sur une même réalité humaine sociale et individuelle, politique et éthique, économique et morale. La division de l’humain en deux théâtres a été orchestrée par le mystère de la monnaie. Le mystère est maintenant dévoilé par ses acteurs.

Le capitalisme libertarien confine la monnaie entre les initiés de la politique et de la finance. Ainsi l’homme commun étranger aux arcanes de la politique financière est divisé dans ses représentations de l’économie et de la politique. La synthèse du réel est réservée à la finance dérégulée qui distrait l’économie de la politique.

La politique fait les lois qui autorisent la monnaie dans le crédit. Les lois formulent la relation entre des personnes civilisées qui se respectent, se comprennent et par conséquent se font crédit. Le pouvoir politique libertarien utilise la loi pour transformer le crédit en monnaie ; mais il ne dit pas aux citoyens qu’ils sont à l’origine du crédit. Alors la finance récupère la loi entre les mains de la politique pour s’arroger l’origine de la monnaie dans le crédit.

Politique et finance instrumentalisent la démocratie pour cacher la monnaie derrière la loi ; pour cacher le réel derrière le nominal. La comédie s’est muée en tragédie par la mondialisation. Le système financier a joué les États nationaux les uns contre les autres pour créer un troisième théâtre sur la scène de l’économie politique. Le mystère du « marché financier international » a pris possession de l’histoire humaine.

Autoproclamé seule raison efficace de la prospérité par une certaine histoire, le capitalisme libertarien est devenu une cacophonie. Le système financier affranchi de la politique s’est mis à fabriquer de la monnaie en dehors de la loi. La politique a joué le jeu en finançant ses promesses par le crédit illimité du « marché » hors la loi.

Depuis l’abandon en 1971 de tout étalonnage international des monnaies, la loi politique n’a plus aucun moyen d’imposer les limites du réel à la production internationale de crédit. La dette mondiale prolifère sans limite entre l’économie et la politique. Dans le bruit financier, l’économie et la politique n’ont plus aucune possibilité de s’interpréter réciproquement.

La loi économique de la politique et la loi politique de l’économie sont captées par une rationalité exclusivement financière. La rationalité de la plus-value prélève la réalité par un crédit nominal sans fondement politique ni économique. La tragédie se noue dans un conflit de rationalité. L’économie humaine pillée par la finance récuse un endettement auquel elle n’a pas rationnellement consenti.

Depuis la crise des subprimes, le pouvoir financier en faillite agite le pouvoir politique pour dissimuler la réalité. Les dettes publiques ont explosé mais ne sont pas plus remboursables que les dettes privées. Il faut désormais désigner les victimes expiatoires : les emprunteurs naïfs qui ne savent pas s’adresser au vrai pouvoir pour rembourser leurs dettes antérieures.

Georges Papandréou a été joué par ses partenaires de la zone euro. L’interdiction légale de l’usure, fondement économique de la civilisation occidentale, a été ouvertement renié. Les pouvoirs politiques ont renoncé à toute légitimité publique pour maintenir le pouvoir financier à l’abri des obligations de la démocratie.

Les efforts grecs n’ont aucune contrepartie de régulation financière. L’usure est institutionnalisée par des pouvoirs supranationaux sans responsabilité politique. La zone euro est transformée en syndic de liquidation des États et de la représentation politique des peuples. Le pouvoir financier fusionne avec le pouvoir politique. Seule la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe ose encore rappeler que l’utilisation des ressources publiques et des impôts reste soumise au contrôle parlementaire.

Le premier ministre grec offre une dernière chance à la démocratie de s’exprimer. La question est formulée par les faits. Le pouvoir politique a renoncé à la démocratie pour ne plus avoir à rendre compte de la garantie illimitée qu’il accorde aux banques. Le système financier émet de la monnaie indépendamment du droit. La question posée au Grecs et au reste du monde porte sur le contrôle de la monnaie.

Dans le régime actuel de la légalité financière nominale, l’application du droit et de la justice est cantonné à l’intérieur des périmètres de souveraineté nationale. Les banques et opérateurs financiers sont totalement libres de pratiquer l’usure et le dol à la condition d’utiliser une autre monnaie que celle du pays où ils travaillent.

Le dollar scriptural échappe à tout contrôle public légal. Il suffit de déclarer les opérations passées hors des États-Unis. Il en est de même pour l’euro utilisable hors la vue de toute autorité de régulation. Les monnaies sont convertibles sous la seule responsabilité d’intérêts privés. La recherche de plus-values est indépendante de tout intérêt général public.

La question posée à la démocratie est : voulez-vous que votre gouvernement utilise la monnaie des autres pour échapper à votre contrôle ? Si la réponse est positive, alors les États de droit disparaitront. Le nouvel âge féodal planétaire se généralisera dirigé par des suzerainetés financières. Le crédit déterritorialisé achètera la fidélité des serfs financiers.

Si la démocratie décide de se renouveler, alors elle interdira l’utilisation des monnaies nationales en dehors de la souveraineté des droits nationaux. C’est la règle que la Chine applique au yuan dans son régime du droit non écrit. Les échanges internationaux seront réglés par une monnaie internationale émise par des banques exclusivement internationales.

Le marché financier du crédit international sera totalement public. Il sera garanti par les monnaies nationales engageant des lois et des juges nationaux. La parité internationale des monnaies nationales sera fixée sur le marché international. Un vrai marché réel surveillé par des juges nationaux constituera la société des démocraties nationales.

Ainsi les politiques de crédit et de monnaie des États nationaux seront appréciées par une communauté internationale solidaire en démocratie. Le sophisme sera démasqué de la démocratie sans nationalité, de la monnaie sans relation vivante dans une communauté de langage.

La monnaie internationale est réclamée par la Chine comme signe d’un État de droit financier multinational. La Chine sait qu’elle a perdu ses réserves de change si la démocratie disparaît en Occident. Les politiques occidentaux du G20 font semblant de ne pas comprendre ce que demande la Chine. Ils veulent ne plus tenir leur pouvoir de la démocratie. Les protestations contre le référendum grec sont explicites.

Les banquiers qui réclament une gouvernance financière supranationale savent eux comment on achète la loi avec la monnaie. Le référendum fait chuter les faux marchés. Ils savent que si les nations se mettent à décider ce que sont le crédit et la monnaie, alors ils perdent la mesure du capital qu’ils rendent à la démocratie.

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126 réponses à “RÉFÉRENDUM GREC, APOLOGIE DE LA DÉMOCRATIE VRAIE, par Pierre Sarton du Jonchay”

  1. Avatar de xian
    xian

    Pour chasser les ténèbres, il suffit de les éclairer..
    Braquons tous nos projecteurs sur les ténèbres et dissipons les en les dénonçant !!

    1. Avatar de spoute.nike
      spoute.nike

      Cet éclairage n’est qu’un hologramme qui se dit réalité mais qui ne l’est pas plus que les ténèbres qu’ils dénoncent. Bref, c’est un sombre avenir parmi tous ces psittacismes.

  2. Avatar de CAQUINEAU
    CAQUINEAU

    Oui les masques sont tombés, – les acteurs, bouffis de leur arrogance et de leur pouvoir dictent leurs ordres avec le chantage et la punition aux peuples qui doivent se soumettre – je suis allée sur Athenes news pour me dissocier de nos dirigeants et leur dire ma solidarité et ma compréhension de leur souffrance. – quoi qu’il se passe maintenant les données sont plus « franches »……pour ceux qui ont les yeux ouverts et suivent vos interventions ainsi que les commentaires…..

  3. Avatar de fnur
    fnur

    En résumé, les politiques ont la tête dans le guidon, à part GP qui tente de corriger le tir avec ses moyens du bord.

    La situation est courtelinesque, de l’argent il y en a, des projets où investir aussi, comme les énergies solaires où des coopérations entre différents pays européens seraient porteuses.

    La Grèce, comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal ou la France ont du soleil, la DE a des capitaux et la technologie. Une relance économique plus écologique serait possible. Des ingénieurs allemands iraient travailler en Grèce avec leurs collègues grecs, pour installer des centrales solaires tout en permettant des échanges de culture.

    Il est dommage que la gestion de la crise se soit établie sous le régime de la morale punitive, ce qui est souvent un pléonasme, plutôt que celle productive, à l’égard de pays pas tout à fait prêts, certes. La fédéralisation nécessite des audits inévitables, mais les coups de bâtons sont régressifs, même quand on prétend que c’est pour le bien de ceux qui les reçoivent et ne tardent pas à produire des retours de manivelle.

  4. Avatar de peter
    peter

    Faut pas aller trop vite, des forces trés puissantes sont entrain renversées Papaandréou et son référendum ira aux oubliettes; le peuple grec peut se sentir encore plus volé par cette abandon de décision et entrainer la véritable révolution tragique.
    Les Européens pourront-ils remettre l’ordre en place ( et revoilà les colonels..) aidés par les Américains ? Ou laisserons-t-ils vraiment tomber la Gréce ?. Tout ces gens n’ont que faire du peuple , qui n’est même plus une variable d’ajustement.
    Triste période historique passionnante et rebondissante, comme la bourse ou la vie chez les banquiers de l’Ouest.

  5. Avatar de brusyl
    brusyl

    Bravo ! superbe et profonde analyse à méditer…quoique terrifiant dans ses perspectives.
    Seul reproche : la comparaison du système actuel avec le féodal… triste de voir le Moyen-Age encore utilisé en tant que cliché de la barbarie, des donjons et des chaînes. Le système féodal reposait sur une structure éclatée, et sur des valeurs d’obligations mutuelles, de fidélité et d’honneur. Rien de tout cela dans cette domination actuelle de Mammon qui ne ressemble à aucune barbarie antérieure.

    1. Avatar de Agnès
      Agnès

      Pas si sûr. Au Moyen-Age, la fidélité et l’honneur, on les trouvait surtout dans les chansons de geste. Dans la réalité : 1% de grands féodaux possédant les terres – donc la richesse – 8 ou 9% de bourgeois et commerçants qui s’imaginaient que par la vertu de leur travail et de leurs économies ils pourraient un jour devenir seigneurs et 90% de culs-terreux, de vilains, de gueux, de serfs, qui bossaient comme des fous de l’aube à la vesprée pour nourrir tout ce monde, sans rien avoir à eux, pas même leur masure, qui payaient taxes, gabelle et dîme, qui devaient des corvées.

      On n’en est pas si loin (fors les chansons de geste, remplacées pas la propagande hollywoodienne).

      1. Avatar de brusyl
        brusyl

        Mes sources ne sont pas Hollywood mais plutôt Le Goff ou Duby ou Ellul ou Timbal….
        Quand vous parlez des « 1% de féodaux possédant les terres » vous omettez de préciser que la propriété d’alors n’a rien à voir avec la définition moderne (et des droits d’usus, de fructus ou d’abusus) : pour le paysan attaché au fief, comme pour le seigneur, elle est limitée :droit d’abusus limité car sous les carolingiens c’est un droit viager puis ensuite lorsqu’il est devenu héréditaire, il n’y avait aucune possibilité de vendre. Ces droits sont liés à des obligations de faire (orantes, miles, laborans) et peuvent leur être enlevé s’ils ne remplissent pas ces obligations
        Quant à vos vilains « qui bossent comme des fous » : ce n’est pas vrai non plus.L’homme du Moyen-Age travaille beaucoup moins que l’homme actuel : les jours fériés sont très nombreux, et l’hiver, la société, essentiellement paysanne se repose….

        En fait , ce que vous décrivez dans votre post est la société pré-révolutionnaire du XVIII°, quand les privilèges des ordres ne correspondent plus à aucune utilité sociale , quand la noblesse, dont le role historique était d’assurer la sécurité des paysans ne joue plus ce rôle mais a gardé par contre les droits et les privilèges qui y sont liés

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Brusyl. Tu te trompes. Nous y sommes en plein, bien au contraire.
      Si tu t’estimes différent d’un serf ou « sauvé » de la masse par ton petit capital, regardes-le bien fondre malgré les promesses d’ « investissement » dont la rentabilité va chuter lentement mais surement.
      L’illusion est bien faite, c’est tout.
      Tu CROIS que la situation a évolué. Mais, par l’argent, elle a régressé.

      N.B. : à chaque chute d’un « dictateur », sa fortune dont on « découvre » l’ampleur est minimum le double de ce qu’elle était officiellement.
      Rien ne dit que cela est vrai dans le sens où il avait été reconnu que des recherches de comptes avaient été arrêtées pour un dictateur car ils étaient voisins de comptes d’autres personnes « respectables ». Te dire…
      Et surtout, elles découvraient le magnifique système uniquement accessible aux plus riches…
      Les seigneurs des temps « modernes ».

      N.B. 2 :
      Aux derniers chiffes officiels que j’ai de 2007, il y a 10% de PIB sortants de l’ensemble des pays DE PLUS que de PIB entrants.
      Cette « part des anges » est bizarre, avec une planète ronde, non…????

      1. Avatar de brusyl
        brusyl

        Yvan, je ne nie pas la terrible réalité inégalitaire que nous vivons actuellement, bien au contraire et je pense exactement la même chose que toi : que l’argent et toutes ses valeurs corolaires d’individualisme, de profit, d’accumulation, de jouissance narcissique, de compétition, de domination etc.. qui a pris la place laissée vacante par Dieu ou les idéologies est facteur d’une aliénation inédite et désastreuse
        Ce que je conteste seulement c’est la comparaison de l’auteur de l’article avec la période médiévale, période que je connais très bien pour l’avoir étudiée en histoire du droit. Période qui demeure l’objet de tant de clichés, de préjugés de violence et d’inhumanité : comparer les oligarques actuels avec les seigneurs du moyen-age me semble tenir d’un contre-sens absolu car le peuple médiéval disposait de beaucoup plus de pouvoir et d’autonomie qu’actuellement, si, si ,je vous l’assure !
        Je vous conseille, si vous voulez sortir de ces clichés persistants sur cette période, de lire le bon livre de vulgarisation de Pernoud : « pour en finir avec le Moyen-Age

      2. Avatar de lucien lerouffe
        lucien lerouffe

        Il y a des jours comme ça. On se réveille et on a envie de revanche.

        Et puis on se calme et on continue à réfléchir à des moyens équitables d’équilibrer le partage des richesses du monde envers et contre l’ordre établi.

        Ceci nécessite une affection infinie, dans laquelle noyer tout désir de vengeance.

        Cette « part des anges » est bizarre, avec une planète ronde, non…????

        Cette « part du diable » a de quoi en révolter plus d’un non?

        Les bactéries ont inventé depuis longtemps un réseau internet génétique mondial.

        Les puissants aussi…

      3. Avatar de Agnès
        Agnès

        @ Brusyl

        Merci pour la référence, je vais le lire.

        Lorsque nous comparons la situation économico-politico-sociale actuelle à un retour au Moyen-Age, c’est bien entendu aux clichés que l’on se réfère : minorité de seigneurs tout puissants régnant sur une majorité de serfs miséreux et quasiment sans droits. Car telle est la réalité que nous vivons. Que le Moyen-Age historique ait été différent de l’idée que l’on s’en fait, c’est très vraisemblable, l’histoire enseignée (je dis bien « enseignée ») étant toujours imprégnée de l’idéologie dominante, et par là même relevant davantage du mythe que de la science.

        PS : je ne vous accusais pas de tirer vos informations d’Hollywood, et serais désolée si j’ai pu vous vexer de quelque façon que ce soit. 😉

      4. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        @Brusyl,

        Vos rappels sur la réalité du Moyen Age et du « système » féodal sont nécessaires et puisés aux meilleures sources. J’ai employé les termes de « féodal » et de « suzeraineté » pour produire des représentations qui n’ont rien à voir avec la réalité du Moyen Age mais avec les représentations caricaturales que nous en avons. Nous sommes à l’age de la science et du langage normalisé qui est réputé produire une objectivité indépendante de notre sensibilité au réel empirique. Au Moyen Age, la science au sens ou nous l’entendons n’existe pas. Et le seul langage normalisé est celui qui porte sur les croyances métaphysiques, religieuses et mythiques qui forment le cadre de la vie sociale locale.

        La féodalité au sens de système auquel nous sommes en train de revenir est anti-démocratique, à l’exact opposé de toutes les démocraties réelles qui ont été expérimentées dans le passé y compris au Moyen Age. L’anti-démocratie construite par la technocratie politico-financière est une anti-science ou tout énoncé sur le réel est réputé sans signification s’il n’émane pas des initiés au pouvoir. Le pouvoir est celui de l’argent et du langage de l’argent en dehors de quoi rien n’existe ni personne. Il s’agit d’une féodalité numérique où le serf n’est plus lié à la terre ni au seigneur mais au compte et au crédit que lui alloue le système financier inaccessible à son intelligence.

  6. Avatar de sylla
    sylla

    « Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, que l’on ne s’y trompe pas la logique du processus de l’engrenage économique et politique mis au point à Maastricht est celle d’un fédéralisme au rabais fondamentalement anti-démocratique, faussement libéral et résolument technocratique, L’Europe qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l’anti-1789. Beau cadeau d’anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de cette République qu’ils encensent dans leurs discours et risquent de ruiner par leurs actes!  »
    http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/revision5_philippeseguin_Maastricht.asp

  7. Avatar de AlexT
    AlexT

    Quel référendum ??

    1. Avatar de Martine Mounier
      Martine Mounier

      Comment, vous ne savez pas ? Mais celui qui n’aura pas lieu bien sûr !

      1. Avatar de Bruno
        Bruno

        Cela ne va pas interdire aux Grecs d’être spartiates…

      2. Avatar de Leboutte
        Leboutte

        « Consulter le peuple grec ? Les gardiens autoproclamés de la démocratie s’insurgent »
        revue de presse chez Acrimed

    2. Avatar de Inox
      Inox

      En effet, quel référendum ? A part le renforcement d’un empire financier, je ne vois rien d’autre. J’ai cru un moment à un référendum Européen mais non, rien, seulement le sourire complice de nos oligarques. La vraie démocratie est morte.

      1. Avatar de Lepierrot
        Lepierrot

        Oui c’était trop beau pour être vrai.

  8. Avatar de Berni
    Berni

    Aller, je me risque à vous faire partager cette petite fable, imaginée et racontée ce midi à un déjeuner entre collègues puis finalisée ce soir sur ce blog :

    Il était une fois l’histoire (LE CONTEXTE), dans petit village de Bretagne, d’un forgeron et d’un commerçant de fruits et légumes. Les deux valeureux travailleurs gagnaient bien leur vie en vendant leur fer cheval et leurs patates aux autres habitants du village. Un jour ces deux hommes courageux voulurent gagner plus en produisant de nouveaux produits : Les portails en fer forgé et les groseilles. Mais ils virent rapidement leurs ambitions saturées par le manque de pouvoir d’achat de leurs clients. Du coup ils se concertèrent entre eux deux et ils trouvèrent la solution répondant à leur ambition : Faire un crédit aux plus démunis du village afin qu’ils leur achètent leurs produits et notamment leurs nouveaux produits. D’abord tout se passa très bien, les plus démunis du village se trouvant contre toute attente entrain d’acheter les produits de première nécessité auprès des autres gens du village, les gens du village pouvant ensuite s’offrir le luxe d’acheter des portails en fer forgé et déguster des groseilles et tous cela contribuaient aux affaires du forgeron et du vendeur de fruits et légumes.

    Tout allait donc très bien, jusqu’au moment où (LE PROBLEME) arrivèrent les échéances des prêts aux plus démunis puisque ceux-ci ne purent évidemment pas les rembourser. Le forgeron et le vendeur de fruits et légumes se concertèrent et décidèrent de prêter à nouveau aux plus démunis à condition que ce soit un prêt d’un montant plus important que le précédent. L’objectif étant de permettre aux plus démunis de rembourser le capital du précédent prêt puis de continuer d’acheter les produits des gens du village et pis, tant qu’à faire, de permettre aussi à ces plus démunis d’acheter un portail en fer forgé et des groseilles. Et lors de l’échéance du deuxième prêt, on appliqua la même solution etc… Tout alla pour le mieux dans le meilleur des mondes, le forgeron et le vendeur de fruits et légumes continuèrent ainsi de travailler dur pour vendre plus de produits dans le village afin de gagner plus (dans cette histoire, on ne mentionnera pas la possibilité de délocaliser la production dans un autre village un peu plus dans la misère). Mais, un jour, le forgeron ou le vendeur de fruits et légumes se trouvèrent au dépourvu lorsqu’ils voulurent récupérer leur mise pour se faire plaisir en s’achetant un gros camion 4×4 plaqué or avec un coffre chargé d’œufs d’esturgeon.

    Maintenant que sont posés le contexte et le problème, il faut trouver UNE SOLUTION sinon les plus démunis risquent de se révolter contre le forgeron et contre le vendeur de fruits et légumes, ou bien le contraire. Existerait il un jugement permettant de trouver un compromis entre les plus démunis du village, et leur comportement de cigale, face au forgeron et au vendeur de fruits et légumes, et leur comportement de fourmis? La pire des solutions pour les fourmis serait que les cigales ne quittent le village sans rembourser un seul centime de leur dette. La pire des solutions pour les cigales seraient qu’elles deviennent esclaves des fourmis pour rembourser en vain une dette en constante augmentation. Peut être qu’on peut aussi demander d’une part, au forgeron ou au vendeur de fruits et légume de limiter l’ambition de leur projet d’achat puis de faire le deuil de ce qui a été prêté aux cigales et, d’autre part, aux cigales de ne plus attendre une quelconque aide des fourmis tant qu’un minimum de remboursement n’aura pas été fait pendant un quart de génération de vie de cigale. Ou tout autre solution de bon sens qui reste à déterminer.

    1. Avatar de Agnès
      Agnès

      Le tribunal peut objecter au forgeron et au vendeur de fruits et légumes leur parfaite mauvaise foi ou leur profonde stupidité. En prêtant de l’argent aux plus démunis, non pas pour qu’ils montent leur petite affaire et la rentabilisent – ce qui d’une part aurait certes pu faire concurrence (libre et non faussée?) au forgeron et au vendeur de fruits et légumes, mais d’autre part aurait permis aux ex-démunis de rembourser leur dette avec intérêts – en leur prêtant, disais-je donc, uniquement pour qu’ils gaspillent en achetant des produits dont ils se passaient bien avant ça, les prêteurs devaient bien se douter qu’ils auraient du mal à se faire rembourser un jour.

      De toute façon, ils ont déjà fait de bien bonnes affaires avec les autres habitants qui leur ont achetés leurs groseilles et leurs grilles en fer forgé. Et s’ils se remettent gentiment à cultiver des patates et à ferrer des chevaux, ils pourront toujours gagner honnêtement leur vie tout en étant UTILES!

      Non lieu pour les poursuites, et dédommagement aux démunis pour procédure téméraire et vexatoire.

      1. Avatar de francois2
        francois2

        et la morale est:

        ne prettez pas aux pauvres. Ne trouvez vous pas cette idéologie un peu trop stricte?

        Sinon régime monacal pour tout le monde sans oubliez les règles de Saint Benoit. Mise en bière pour tout le monde chez les trappistes.

        Mont Cassin drôle d’histoire.

      2. Avatar de Agnès
        Agnès

        Sisi, prêtez aux pauvres, soit :

        – systématiquement :pour les aider à monter et rentabiliser leur petite affaire etc..
        – au coup par coup : pour les secourir en cas d’ugence, mais alors sans intérêt, ou même mieux, sans escompter de remboursement.

        (J’ajoute). Dans la société dont on rêve, il y aura peut-être des gens plus pauvres que d’autres, mais pas de miséreux. parce que les besoins de base : toit, nourriture, soins médicaux, seraient assurés par la solidarité de tous et des lois faites pour. Mais là, maintenant, faut parer à l’urgence.

        Régime monacal. Bon, seriez-vous de ceux qui imaginent que le niveau de vie des trente glorieuses va continuer ad aeternam? Bien sur que le niveau de vie va baisser. Il a déjà très sévèrement baissé pour une bonne partie de nos contemporains (ça ne m’étonnerait même pas que les bénédictins aient été mieux nourris et mieux logés. De fait, j’en suis même sûre). Priorité dans ce cas, assurer les besoins de base de tout le monde, pas les désirs de luxe de quelques uns.

        « Des groseilles, des groseilles, pis quoi encore, non mais! Vas donc biner le champ de patates, qu’on ait à croquer pour l’hiver! » 😀

      3. Avatar de berni
        berni

        Merci pour vos commentaires. Finalement, il est bien difficile de se faire juge sur une aussi simple affaire alors je me demande bien comment nos économistes vont pouvoir trouver une solution juste au problème des dettes des pays européens. Bon week end.

      4. Avatar de francois2
        francois2

        Bonjour Madame Agnès.

        j’ai beaucoup aimé vos paroles en particulier le trilogie gite couvert et soin. Connaisez vous le tryptique de Matthias Grunwald, retable situé dans le couvent de l’ordre hospitalier des Antonins à Issenheim.

        Le problème réside dans le fait que les services d’acceuil d’urgence sont debordés en hiver.

        J’ai aussi bien aimé la différence que vous faites entre misère et pauvreté. Je ne crois pas que la pauvreté soit un mal auquel la société doive remédier systématiquement.

        Quel mal y a-t-il a être pauvre c’est à dire à vivre sans luxe? Est ce vraiment si inconvenant?

        En revanche il convient ,il me semble de répondre personnellement aux ordres des mendiants qui autrefois été reconnus et valorisés.

        Croyez vous qu’il faille vraiment prêter systématiquement aux pauvres?

        Au plaisir de vous lire.

      5. Avatar de Agnès
        Agnès

        @ Berni.

        Hélas non, ils n’y arriveront pas, parce que contrairement à nous,ils ne cherchent pas une issue équitable pour la majorité, mais un moyen de conserver leur influence et leur magot pour eux tous seuls. 🙁

        @ François2

        Il y aurait beaucoup à vos répondre, mais je vais rester brève.

        Oui, je connais le retable d’Issenheim, et l’usage qu’en faisaient les moines.
        Je connais aussi le problème des services d’accueil débordés l’hiver, sous-financés, et de plus en plus souvent fermés alors que les besoins augmentent d’année en année. Impression d’un gouffre, d’un tonneau des Danaïdes, révolte et sentiment d’impuissance. Je sais aussi que ce problème est récurrent à l’échelle des siècles. Urgent de changer de monde, urgent de trouver d’autres solutions que d’attendre un financement (une aumône) de l’Etat.

        Misère, pauvreté et frugalité. Entièrement d’accord avec vous. Il n’y a aucun mal à vivre pauvrement. La pauvreté peut être un choix de vie (mais pas nécessairement une vertu). On peut aussi, dans cet ordre d’idée, différencier la pauvreté subie, mais acceptée, de la frugalité qui est un choix volontaire. Ces idées se rapprochent du mouvement pour la « simplicité volontaire », qui m’est fort sympathique. Moins de gaspillage, plus de partage, un des modèles possibles pour l’avenir.

        « Qui sait se contenter de peu ne manquera jamais de rien ». 😉

        La lutte contre la pauvreté ne devrait pas être l’angle d’attaque principal, mais plutôt l’équité, la justice, la solidarité : que celui qui travaille gagne de quoi vivre dignement, que celui qui ne peut travailler reçoive de quoi vivre dignement, Que celui qui choisit la liberté de vivre, de rêver, de travailler à des choses non rentables (tant de choses qui ne rapportent rien financièrement sont terriblement utiles aux gens, à l’humanité), ne puisse même pauvre, tomber dans le dénuement. En gros, quels que soient les choix de chacun, qu’il n’y ait plus de misère, que les biens soient partagés afin que chacun y trouve le nécessaire.

        Les ordres mendiants (je pense autant aux ordre chrétiens qu’aux bouddhistes), c’est un tout autre débat, de l’ordre du religieux, leur pauvreté et leur choix de la mendicité étant intimement lié à leur foi.

        Prêter systématiquement aux pauvres : non, pas plus qu’à n’importe qui d’ailleurs, même riche. A bon escient, ou alors aider, partager, ou donner si l’on peut. A nouveau l’idéal serait une société où la pauvreté deviendrait relative (le minimum – non pas vital mais décent – étant assuré pour chacun) ou temporaire (une mauvaise passe, durant laquelle toute aide nécessaire serait disponible).

        Le système où l’on vit fabrique surtout de la misère à grande échelle : misère pécuniaire et misère morale. Ce n’est plus vivable.

        (PS : vous pouvez m’appeler « Agnès » tout court 🙂 )

      6. Avatar de francois2
        francois2

        À ( madame ) Agnès.

        J’aime lire vos messages et vous en remercie. L’idée générale sur la pauvreté et la frugalité me rappelle un peu un saint et docteur catholique: Saint Francois de Sales le saint patron des écrivains et des journalistes. Un patron correspond dans ce langage (comme en couture), a un exemple. Eh oui un patron devrait être exemplaire.

        En écrivant ordres des mendiants, je parlais non pas des ordres mendiants mais de d’injonction corporelle que nous avons face aux mendiants dans les rues de la cité. Je crois qu’il faut y répondre et ceci quelque soient les bonnes ou mauvaises raisons possibles d’y renoncer. Il me semble qu’il faut donner sans y penser; en effet que connaissons nous de la vie de ces personnes? S’ils tendent la main, il faut donner par humanité et charité. Ils nous renvoient à nous même, à notre propre misère, à nos propres peurs de l’avenir. En apparté connaissez vous le miserere d’Allegri, musique unique que l’on écoutait lumière tombante. Et à écouter dans le calme corps au repos. Lien avec Mozart et la petite musique de nuit et l’angélus de Millet pour revenir à Saint Francois de Sales. Mystère de l’incarnation.

        Je suis moins en accord avec vous sur votre conclusion qui me semble tomber là comme un cheveu sur la soupe. ( sourire au fait comment faites vous pour pour afficher des smiley ) La soupe et les « question soupe » dans le film à la rencontre de Forrester ) cf wikipedia

        C’est quoi, pour vous le système et le on…

      7. Avatar de Agnès
        Agnès

        @ François2

        Très brièvement. Les mendiants : vous savez, pour ceux dont le budget est serré, il n’est pas nécessaire de donner toujours une petite pièce : un sourire et un bonjour, un petit mot, leur apporter un café chaud en hiver, une boisson fraîche en été. Oui, ils sont un miroir dans lequel nous voyons nos propres peurs et nos propres misères, mais ils sont surtout des êtres humains en grande détresse.

        Allegri : non, je ne connais pas mais vous me donnez envie de le découvrir. 🙂

        Le « système », c’est le capitalisme tel qu’analysé, décortiqué et exposé ici depuis plusieurs années par Monsieur Jorion. « On », c’est vous, moi, nos familles, nos amis, les gens qui vivent, travaillent et/ou galèrent en rêvant d’un monde meilleur.

        Smileys : la réponse a été donnée tout récemment mais je ne sais plus sur quel fil.
        Vous tapez deux points : (ce sont les yeux) immédiatement suivis d’une parenthèse fermée ) (le sourire). 🙂
        Pour un clin d’oeil, vous faites point virgule ; parenthèse ) 😉
        Pour un éclat de rire, : et D 😀
        Pour le mécontentement, vous inversez la parenthèse : et ( 🙁

        A bientôt 🙂

      8. Avatar de francois2
        francois2

        Bonjour (M’ dame) Agnès. 🙂

        C’est avec grand plaisir que je continue cette conversation sur la pauvreté et la mendicité. Je crois qu’il s’agit d’une sorte de fil d’Ariane.

        N’est il pas étonnant de constater que je n’ai pas parlé d’argent mais seulement de don. Je crois qu’il est possible de donner de son temps, de l’argent, des informations, de la joie. Le don me paraît être affaire de coeur, de ce qu’il existe de plus intime à la personne. La socialisation du don n’implique pas forcement l’être en totalité mais peut correspondre au refus de la pauvreté matérielle. L’état ne doit-il pas donner aux pauvres afin d’éloigner les pauvres du citoyen?. La personne alors ne veut pas se mettre à la place du pauvre: il n’existe alors aucune charité, aucune indiginté, aucun mal. «  seigneur je ne suis pas digne de ….). Pour l’étymologie de pauvreté, indigence, quète, prière il existe un site complémentaire de wikipédia: cnrtl.fr

        L’empire du bien platonicien peut dominer la cité; il n’existe plus que des citoyens virtuels. ( Je n’ai pas l’idée de Platon telle que définie communément: ah les mots!!!).

        L’efflorescence d’ONG luttant contre la pauvreté va aussi dans ce sens. Il est possible de dire que le don est délégué. Le don de sa propre personne n’est plus percu, il devient lointain. L’odeur ne flatte plus les narines, les paroles du pauvres ne sont plus entendues. La charité n’existe plus, il n’en reste que l’idée de pauvres qui sont rejetés matériellement hors de la cité.

        Suivons le fil de l’intuition et continuons sur les ordres mendiants qui comprenaient outre les franciscains ( saint francois est reconnu comme un des pères de la poésie italienne ), les dominicains ou jacobins. Contrairement aux carmélites ( la docte saint thérèse d’Avila et les chateaux intérieurs , et saint Jean de la croix et sa nuit obscure), les frères ennemis sont des précheurs à l’extérieurs. Il est très étonnant de constater que, pendant la révolution, l’ordre des dominicains fut interdit. Leur couvent ( pas abbaye ) fut investi par les révolutionnaires les plus intransigeants sur la doctrine de l’état: les Jacobins. Bizarre non? Croyez vous que les murs du couvent aient imprégnés l’esprits des révolutionnaires?

        Soyons sérieux voulez vous ( diraient Pélage ou Kant ) et revenons au système et au on.

        Je ne vous priais pas de me dire ce que dit l’agora sur le système mais plutôt ce qu’est un système. Qu’est ce qu’un système pour vous? N’êtes vous que l’objet d’un système dans un système d’objet?
        La définition est très importante comme en mathématique. Mettons nous d’accord sur la définition d’un système… cf dictionnaire.
        Par ailleurs le on peut être un faux ami. On dit que mais moi je dis que…:).

        Ps si je mets parfois la phrase à la deuxième personne du pluriel la raison en est toute simple. En écrivant pour vous, je mets en place mes idées. Je m’apprends gràce à vous. 🙂

        au plaisir de continuer si dieu veut… 🙂

  9. Avatar de Charles A.
    Charles A.

    Le référendum qui devait étouffer le tous ensemble qui monte
    pour faire dégager les banquiers et leurs serviteurs, les politiciens.

    Sachant que cela ne suffirait pas, les mêmes politiciens
    vont essayer un gouvernement d »‘Union nationale »,
    autrement dit rassembler les serviteurs pour marcher contre le peuple.

    C’est le moment de passer dans toute l’Europe,comme aux USA,
    de l’indigation à la révolte, pour disperser les banquiers et leur serviteurs.

  10. Avatar de Bruno
    Bruno

     » Le journalisme français est l’art de faire croire au peuple ce que le gouvernement juge opportun de lui faire admettre.  » Heinrich von Kleist

  11. Avatar de ernesto
    ernesto

    Un texte d’une rare pertinence et d’une lucidité revigorante. Merci Monsieur Jorion. Prenez soin de vous.

    1. Avatar de roma
      roma

      oups… Je ne sais pas si je vous lis bien, et en plus je saute– peut-être c’est « perforé » par la lecture des faits du jour de ce qui arrive en Grèce, de tant de soubresauts… décalé votre texte m’apparaît, un contre jour total à ce que j’essaye de piger; trompe l’oeil qui ne me déplaît pas mais… il semble ces jours que les 2000 km qui séparent Paris et Athènes font perdre la boussole, mieux vaut éviter Nice et ses cartes postales. Le rythme de l’événement est complétement fou, sa force élémentaire est chaotique; votre réf. à la Chine en rajoute, accentue la puissance trompeuse du romantisme: vous me faites penser à un chef d’orchestre impeccable le nez sur la partition sourd aux discordances de la musique: effet comique, l’imagination création du coup absorbe son espace, crée un vide, le temps de la mémoire perdant peu à peu ses constituants, la possibilité d’une signification. A part ça; bravo ! (sans ironie)
      (vous corrigerez vs ^m; « Ils veulent ne plus tenir leur pouvoir de la démocratie »).

  12. Avatar de Leboutte

    Désolé, Pierre!
    Le Papandréou d’aujourd’hui, fils et petit-fils de premier ministre, est aussi un ex-vice-président de l’internationale dite socialiste, celle dont les membres ont, sur le continent européen, mis la finance au pouvoir dans les années 1980 (en France, c’était Mitterrand avec le « tournant de la rigueur »), tandis que Thatcher (1979) et Reagan (1980) le faisaient dans leurs pays respectifs.

    Le Papandréou d’aujourd’hui, fils et petit-fils « de », est un politicien de cette démocratie représentative qui arrive aujourd’hui au bout de ses prétentions, et son projet de référendum, qui a surpris tout le monde, n’est pas un acte de pure démocratie, mais un calcul de cette politique-là.

    Le Papandréou d’aujourd’hui, fils et petit-fils « de », fait la politique de droite qu’ont faite tous ses pairs en social-démocratie européenne.

    Son projet de référendum a pour but de faire appliquer le plan de « sauvetage » de la Grèce selon les canons de la doxa libérale, ou de le dédouaner pour lui ménager son futur d’oligarque représentationnel !

    L’appel au référendum est un coup bien joué, sans plus !
    Qui nous rappelle que l’alibi démocratique est un des fondements de l’idéologie de la domination aujourd’hui !
    « Tu as voté (ou refusé de voter), tu avais le choix, ferme ta g..! »

    Le « gambit » de Papandréou, Zébu, n’est rien d’autre qu’un acte politicien d’un propriétaire de la démocratie représentative.

    Papandréou veut sauver sa carrière politique, fût-ce-t-elle potentielle. Son projet de référendum n’est qu’une manoeuvre pour faire passer l’austérité, car il ne connaît d’autre voie, comme la social-démocratie de tous les pays d’Europe, que celle des remèdes libéraux.

    Cette inversion des valeurs, nous y sommes habitués depuis trente ans.
    La bizarrerie de l’histoire, c’est qu’en Grèce, le parti Nouvelle Démocratie a choisi une politique de croissance et refuse l’austérité!

    Il est le seul parti de droite en Europe qui campe sur cette position et retourne les valeurs traditionnelles gauche-droite. Le seul ou le premier !

    Encore un effort, et la droite et la gauche vont inverser leurs programmes, comme on l’a vu pour les partis démocrates et républicains dans l’histoire étasunienne.

    Peut-être avons-nous sous les yeux une illustration de la thèse de Jean-Claude Michéa, à laquelle je souscris, de son livre « Impasse Adam Smith – De l’impossiblité de dépasser le capitalisme par la gauche », où selon lui, la gauche appartient à la domination née en 1789, tout autant que la droite.

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Leboutte,
      Intéressant ce que vous dites. En fait le référendum grec va avoir lieu par le choix de nouveaux représentants lesquels vont débattre devant le peuple à front renversé. On aura donc une leçon de démocratie dans la patrie d’Aristote. L’Europe va revenir à ses classiques…

      1. Avatar de sylvain
        sylvain

        S’il s’agît bien d’un coup politique, je crois que leboutte fait un contresens sur les intentions de Papandreou avec son référendum; le but n’était-il pas au contraire de chercher à renégocier ce plan ou au moins une partie de ce plan auprès des européens avec la légitimité du peuple grec cette fois ?

        N’oubliez pas la 2ème étape du plan: recapitalisation des banques grecques, entrainant une dilution immédiate des actionnaires actuels et donc des pertes pour ceux-ci. Posez-vous la question: qui sont les actionnaires actuels de ces banques ?
        Si les grandes familles grecques qui dirigent ce pays depuis 40 ans et auxquelles appartient Papandreou ne seront pas directement touchées par la politique d’austérité, elles le seront pas la recapitalisation des banques et sans doute assez durement.
        A mon avis c’est pas vers la politique d’austérité ou l’annulation de 110 milliards qu’il faut regarder, mais vers ce qui touche directement les intérêts personnels de la classe dirigeante grecque, et sa main-mise sur le pays…

      2. Avatar de Leboutte
        Leboutte

        sylvain:
        J’ai dit que Papandréou veut faire adopter le plan de la Troïka, qu’il n’a pas d’autre pensée. Les détails du marchandage ne changent rien à l’affaire. Evidemment qu’il y a un coût pour les banques, qui n’est pas du tout les 50 % annoncés, ça c’est pour les naïfs comme de très nombreux commentateurs l’ont expliqué. Evidemment que les banques vont perdre de l’argent, ça ne change rien au fait que pour le moment, on ne voit que le remède néo-libéral sur les tréteaux, et du point de vue qui m’importe, l’austérité à n’en plus finir pour les Grecs lambda.

        Bizarrerie des choses, le parti conservateur Nouvelle Démocratie veut une politique de soutien à l’économie et de refus de l’austérité. Il est le seul parti de droite en Europe sur cette position. Pour le moment. Merci la gauche social-démocrate !

        Je peux ajouter que deviennent clairs pour des secteurs de plus en plus larges de la population, l’étroitesse et les mensonges de la démocratie représentative. C’est un des mots centraux des indignés, par exemple, et ils sont loin d’être seuls sur ce point!

    2. Avatar de Un grain de sable
      Un grain de sable

      De l’impossibilité de dépasser le capitalisme…

      Si la gauche et la droite vont inverser leurs programmes, à moins que l’opposition se nomme aussi nationalisme et mondialisme, c’est, comme l’aurait compris un esprit logique dans une époque plus attachée à la vérité, parce que les programmes sont interchangeables et les marchandises « gauche/droite » équivalentes.

    3. Avatar de Otroméros
      Otroméros

      @ Leboutte……

      Vous écrivez… (et persistez , sans rire , à 14h28 )…….. :

      « le parti ( OPPOSITION actuelle , droite conservatrice ) Nouvelle Démocratie a choisi une politique de croissance et refuse l’austérité! »………….

      Voudriez-vous argumenter. Merci.

      1. Avatar de Otroméros
        Otroméros

        Sans réponse jusqu’à cette heure , je vous invite à commencer en douceur…….

        http://www.challenges.fr/monde/20111104.CHA6477/entre-papandreou-et-samaras-c-est-une-tres-longue-histoire.html

  13. Avatar de Marc F.
    Marc F.

    « Georges Papandréou a été joué par ses partenaires de la zone euro. L’interdiction légale de l’usure, fondement économique de la civilisation occidentale, a été ouvertement renié. Les pouvoirs politiques ont renoncé à toute légitimité publique pour maintenir le pouvoir financier à l’abri des obligations de la démocratie. »

    C’est exactement cela : assistons nous en direct à la mort de notre civilisation occidentale ? que peut on faire individuellement pour essayer d’empêcher cela ?

    Je me sens perdu, tellement l’ensemble de nos institutions semble bien incapable de trouver une solution pour réformer le système avant qu’il n’implose ou se réforme par la violence

    1. Avatar de Alessio Moretti

      @ Marc F.

      Au risque de paraître crétin, je me permets de répondre à l’une de tes questions:

      C’est exactement cela : assistons nous en direct à la mort de notre civilisation occidentale ? que peut on faire individuellement pour essayer d’empêcher cela ?

      Je pense fermement qu’une manière essentielle et incontournable d’essayer d’empêcher cela consiste à se réunir, entre amis raisonnables et civiquement courageux, pour faire des groupes de pensée: des « clubs ». Il faut se réunir avec méthode, régulièrement, autour d’une table pour « affiner nos armes » (intellectuelles). Car le futur est porteur de luttes cruciales. Si de tels « clubs » de gens de bonne volonté fleurissent, gouttes dans un océan déboussolé, il est possible que plus tard de ces clubs surgisse, par capillarité des discussions familiales et amicales, un sens commun critique, combatif, efficace et surtout contagieux, résistant au durcissement à venir des populismes.
      A Nice nous essayons, pas à pas, de faire ça dans un club de ce type, le « GASP! », le « Groupe d’Action Solidaire Pensante! ». Personnes de passage, venez nous voir! Si d’autres groupes semblables (jorionistes) surgissent et s’ils se mettent en réseau, je pense que la partie devient nettement plus intéressante à jouer.
      Courage les amis!

  14. Avatar de gigi l'amoroso
    gigi l’amoroso

    Mes humbles respects Pierre.

    Pour admirer la décadence d’une conscience politique en se déridant un peu, voir la suite.

    Que motive un politique a se lever tôt?
    http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2011/11/hilarious-video-of-eurocrats-in-action.html

    Qui bono?

    1. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Des fossoyeurs, ce sont des fossoyeurs de la démocratie et de l’U.E.
      Voilà une bonne raison qui enlève aux gens l’envie de voter.
      Mais sont-ils tous comme cela ?
      C’est salutaire de dénoncer les dérives mais il faudrait aussi montrer ceux qui bossent, s’il y en a.

      1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        @Beotienne,

        C’est salutaire de dénoncer les dérives mais il faudrait aussi montrer ceux qui bossent, s’il y en a.

        C’est tout le problème. Heureusement que la majorité bosse en restant humblement dans le réel. Mais nous sommes en train de changer de paradigme. Ceux qui bossent réellement ne peuvent pas le dire. Et ceux qui disent qu’ils bossent ne peuvent pas le prouver. Quand nous serons dans le nouveau paradigme, nous auront un nouvel outil pour représenter la relation entre ce qu’on fait et ce qu’on dit. Ce sera la monnaie créée par la démocratie. La monnaie qui donnera un prix uniquement à ce que quelqu’un aura vraiment acheté et seulement si le bien matériel acheté est conforme à la loi de la démocratie.

        Le nouveau paradigme sera celui de la présomption de preuve par le vote de tous les citoyens soit dans le secret de l’isoloir pour dire la loi par le législateur, soit dans la transparence des agoras pour acheter des objets concrets contre monnaie parce que conformes à la loi.

    2. Avatar de hugo
      hugo

      édifiant !!! voir aussi à l’assemblée nationale le nombre de députés présent au moment des votes de grand texte de lois.

      1. Avatar de RED
        RED

        Je laisse la video (parlement européen Strasbourg) avec le sous titrage en français. Elle a déjà tourné sur ce blog.

        http://www.youtube.com/watch?v=DsDd-uP7yl0&feature=player_embedded

  15. Avatar de jérôme
    jérôme

    @ Pierre Sarton du Jonchay,

    Bonsoir,

    http://books.google.com/books?id=SS4JAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

    Essai sur la Métaphysique d’Aristote, Volume 1
    Par Félix Ravaisson

    Bien envoyé Pierre. Merci

    Les cambistes polymorphes ou la sur-représentation des intérêts ?

    Les intérêts et la bonne foi des uns comme des autres, une porneïa ?

    http://rmitte.free.fr/bibliotheque/miettes/amour.htm

    http://www.xulux.fr/quand-on-retrouve-evargre-le-pontique

    belle nuit.

    http://www.dailymotion.com/video/xbh1ex_harmonic-visions-cascade-33_shortfilms

  16. Avatar de jérôme
    jérôme

    http://www.tsr.ch/emissions/specimen/3394886-l-ivresse-du-pouvoir.html

    «  »
    L’ivresse du pouvoir
    L’exercice du pouvoir a un impact direct sur notre comportement et peut nous faire perdre la tête. A travers des témoignages, des éclairages scientifiques et une étonnante expérience filmée sur le vif, ce reportage montre comment le pouvoir peut transformer chacun(e) d’entre nous. Comment le sentiment de puissance nous incite à dépasser les bornes et à empiéter sur le territoire des autres.

    A voir les frasques de Berlusconi, l’attitude « inappropriée » de DSK et les délires de Kadhafi, on se dit que le pouvoir peut vraiment faire perdre la tête et tout sens des réalités à ceux qui l’exercent. Mais quel effet a-t-il sur nous tous, simples mortels ? Pour le savoir, l’équipe de SPECIMEN a interrogé des scientifiques et récolté des témoignages mais elle a surtout mis sur pied une étonnante expérience avec la collaboration d’un chercheur lausannois : un grand jeu de rôle avec une dizaine de participants filmés sur le vif, qui a permis de mesurer concrètement les effets « corrupteurs » du pouvoir.

    SPECIMEN s’est aussi intéressé à cet étrange sentiment de puissance qui nous pousse à repousser les frontières morales et à faire intrusion dans l’espace des autres. Un espace personnel que chacun tient à préserver comme le démontrent diverses scènes, parfois cocasses, filmées par l’équipe de SPECIMEN.
    «  »

  17. Avatar de olivier

    bel article, bravo

  18. Avatar de fnur
    fnur

    Ce que je trouve comique, c’est la course à l’échalote pour savoir qui avait prévu la crise des dettes dans les années 2000. En 1997, j’étais dans une école de commerce où courrait le bruit du surendettement privé américain, on en était au problème brésilien. L’info et sa question étaient là, elle a été mise sous le tapis, mais l’info existait et faisait déjà le buzz parmi les enseignants et les élèves des MBA. Les politiques ont gentiment mis un couvercle sur une info assez connue à l’époque. 10 ans après, on prétend avoir découvert le pot aux roses. C’est farce.

  19. Avatar de L'expat
    L’expat

    Avec toute cette histoire , pour ceux qui n’en etait pas sur, la democratie n’existe pas, en tout cas pas dans la tete des elus, ce qui est un comble!.
    Ingratitude quand tu nous tiens !!

  20. Avatar de zebulon
    zebulon

    La leçon de morale de L.C.

    « L’article 40 de la constitution évite que les parlementaires ne mettent le budget de l’état en danger. »

    C’est pourquoi les différents budgets proposés par les gouvernements précédents ont conduit à l’accumulation d’un déficit colossal. Les budgets ne sont pas d’initiative parlementaire. (sic)

    Ah zut , j’ai encore perdu ma règle d’or.

  21. Avatar de POUM POUM
    POUM POUM

    R S I
    Réel Symbolique Imaginaire
    L’imaginaire de l’économie privée et Le symbolisme de la démocratie viennent buter sur le réel du symptôme.
    Le réel c’est l’impossible libertarien.
    Démocratie Finance théorie de la double contrainte, le dernier donnant au premier des ordres absurdes et impossibles à exécuter, schizophrénie financière.

    1. Avatar de Jean-Luce Morlie
      Jean-Luce Morlie

      @ POUM,POUM, voudriez-vous développer, c’est intéressant.

      Selon G. Bateson, la double contrainte se caractérise, non pas par une prescription inexécutable, mais par deux injonctions contradictoires – dont l’une est cachée – ; comment explicitez-vous ces deux niveaux dans la relation finance-démocratie ?

      Je veux dire que le simple côté faux-cul de la finance n’est pas très intéressant, ça, tout le monde le sait depuis toujours : avoir affaire à des escrocs rend seulement malheureux mais ne rends pas fou . Or précisément, il semble bien que nous puissions l’être. F. Lordon parle de notre prise en otage par le racket des banques sur les moyens techniques de paiement, et nous convainc que nous ne pouvons pas nous en passer. L’affaire ressemble à cette blague dans Annie Hall :

      « « Doc, euh, mon frère est fou. Il se prend pour un poulet. » Et le docteur dit: « Et bien, pourquoi ne le faites-vous pas enfermer ? » Et le type dit: « J’aimerais bien, mais j’ai besoin des œufs. »

      Certaines entreprises privées dont les activités sont de natures stratégiques, comme l’adduction, l’adduction d’eau, sont intégrées (de par la loi, je crois) à des plans de protection civile ou militaire. Existe-t-il des dispositions légales vis-à-vis de la réquisition des systèmes de paiement électronique et des centres de traitement de l’information financière switft , etc . Pour le moins, nous avons suffisamment de cartes à puce pour que l’État organise un plan de secours d’urgence à son échelle?

      1. Avatar de Un grain de sable
        Un grain de sable

        Les injonctions contradictoires

        Les injonctions contradictoires sont la vie quotidienne des sociétés dominées par la marchandise et le système d’illusion qu’elle a mis en place.
        Un exemple tout simple : il faut continuer à travailler là où il n’ y a plus de travail ou encore il faut continuer à croire, alors qu’il n’ y a plus rien en quoi croire, etc.
        Les injonctions contradictoires rendent fou et ceux qui deviennent fous ont une souffrance telle qu’ils n’ont plus de mot pour dire leur souffrance.

        Et, pour parfaire l’éducation « situ » de Julien, un petit coup de Debord :
        «  »Dans les tableaux cliniques de la schizophrénie, dit Gabel (1), décadence de la dialectique de la totalité (avec comme forme extrême la dissociation) et décadence de la dialectique du devenir (avec comme forme extrême la catatonie) semblent bien solidaires. » La conscience spectatrice, prisonnière d’un univers aplati, borné par l’écran du spectacle, derrière lequel sa propre vie a été déportée, ne connaît plus que les interlocuteurs fictifs qui l’entretiennent unilatéralement de leur marchandise et de la politique de leur marchandise. Le spectacle, dans toute son étendue, est « son signe du miroir ». Ici se met en scène la fausse sortie d’un autisme généralisé »
        (1) Joseph Gabel s’était fait connaître dans les années 60 par son ouvrage ; La Fausse Conscience.

  22. Avatar de veron
    veron

    Bravo et merci pour cette analyse implacable et incontestable. Malheureusement Papandréou n’est pas Churchill.

  23. Avatar de claundre
    claundre

    Comment espérer une réponse éclairée à un referendum lorsque les citoyens souffrent et que la douleur égare le jugement ? L’idée d’un référendum, dans le contexte actuel, est soit folle soit purement politique.
    Pendant ce temps, le paradoxe grec continue :
    – Selon une information du magazine Hellenic Defence Technology, les autorités américaines ont accepté de fournir 400 tanks Abrams à l’armée grecque, ceci inclura des options comprenant la simple rénovation – représentant des dizaines de millions de dollars pour tous les tanks – et la mise à plus haut niveau de la capacité opérationnelle à un coût encore plus élevé
    – selon l’hebdomadaire allemand Spiegel , la France négocie en ce moment la vente de frégates FREMM à… la Grèce ! Le ministère français de la Défense a démenti……

    1. Avatar de Paul Jorion

      « Comment espérer une réponse éclairée à un referendum lorsque les citoyens souffrent et que la douleur égare le jugement ? »

      À l’avenir, on ne pourra voter que si l’on signe une déclaration affirmant qu’on n’a pas le moindre souci. Ceci pour éviter que ne votent des gens dont la douleur égare le jugement. Une nouvelle forme de vote censitaire !

      1. Avatar de Un grain de sable
        Un grain de sable

        Ou, pour le dire autrement : les électeurs, dont la tracabilité sera connue, devront être certifiés.

      2. Avatar de Un grain de sable
        Un grain de sable

        A propos des électeurs certifiés.

        N’allons surtout pas comparer les électeurs avec des veaux !

      3. Avatar de roma
        roma

        le vote éclairé!

  24. Avatar de Hé Las
    Hé Las

    L’état du monde est incroyable : on attend , ou on agit, en vue de quelque chose de nouveau , d’un monde nouveau comme la naissance d’un gros bébé . accouchement difficile . douleurs de l’enfantement . saignements et perte des eaux …
    pensez vous que cette « être » nouveau, né d’une pensée ou d’un esprit rénové puisse exister 5000 ans à ce même rythme ?
    impossible . il faudra bien que les temps, les modes trouvent une régulation, un apaisement , pour ne pas dire une routine . sans expansion .
    il faudra sans doute sur un autre plan que le juste soit posé , mesuré , jaugé, exprimé . et comparé .
    comment un monde pourrait naitre sans sage -homme ? ( ce qui n’empêche pas ces sages de sentir le souffle de leur démence )

  25. Avatar de Osiris
    Osiris

    Depuis l’abandon en 1971 de tout étalonnage international des monnaies, la loi politique n’a plus aucun moyen d’imposer les limites du réel à la production internationale de crédit. La dette mondiale prolifère sans limite entre l’économie et la politique. Dans le bruit financier, l’économie et la politique n’ont plus aucune possibilité de s’interpréter réciproquement.

    J’y vois le coeur du billet, et le coeur du problème ; bien dit en tout cas.

  26. Avatar de VALERIE
    VALERIE

    Il parait qu’une tâche solaire va nous exploser en pleine face, un de ces jours…..franchement, je ne vois plus que ça pour nettoyer cette planète, j’ai l’impression que cette « économie » là », même grabataire, va nous faire mourir…pardon, courir lontemps….Chaque semaine, ça s’écroule, et puis, non, « ils » tiennent la barre……
    Mais que peut on faire ?!!!!

  27. Avatar de MM
    MM

    C’est drôle, dans un premier temps, j’ai lu le titre de la façon suivante : Référundum grec, apology de la démocratie vraie

    😉

  28. Avatar de Alain
    Alain

    Les masques sont tomber en effet, mais on s’en doutait déjà bien avant de ce qu’ils pensaient de la démocratie. Comme vous devez le savoir avec mes différents messages, je suis pour un réveil des peuples face à cette des dictatures des marchés, mais pour l’instant je ne vois pas grand chose qui se réveille… je vois surtout beaucoup de laquais de cette dictature qui n’a même pas le courage de se montrer dans son vrai jour !

    1. Avatar de CAQUINEAU
      CAQUINEAU

      vous avez raison, mais nos dirigeants n’ont plus l’hypocrisie de se cacher derriere le masque de la courtoisie…apparente. et pour les gueux dont je fais partie et qui m’entourent – la majorité sont…. »légalistes », cet affichage des « diktats » va peut-être être un signal de réveil….mais c’est à l’encontre d’un peuple dont on leur martèle les oreilles et les yeux que c’est un « peuple de voleurs »
      Stéphan Sweig a bien dit que c’est l’élite qui laisse arriver la dictature…..

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Commentaires récents

  1. Mais, bonne nouvelle dans ce monde de brutes : Fitch et Moody’s laissent la note de la France inchangée… 🤑 https://www.tdg.ch/dette-fitch-et-moodys-laissent-inchangees-la-note-souveraine-de-la-france-766745382534

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