JAMES BOND : SKYFALL DE SAM MENDES, par Lisztfr

Je suis inquiet pour le cinéma, et plus particulièrement pour James Bond… Qu’Harry Potter ait rendu son tablier la dernière fois, dans un film où son château est parti en miettes, n’augure déjà rien de bon, mais, ce que je constate au fil du temps c’est que le cinéma, un certain type de cinéma US n’a plus rien à dire et est incapable même de finir un scénario. C’est de l’incompétence notoire. Ce J. Bond dernier du cru n’arrive pas à finir.

1) Depuis quelques temps, tous les films sont idiots. Cf. ceux avec Nicolas Cage. Cf. Taken, tous les films avec Liam Neeson, je ne peux plus le voir. Cf. aussi le « prequel » d’Alien, Prometheus qui est inouï dans le genre vacuité, incohérence même et inaboutissement. Ce n’est même pas de la série B d’antan qui au moins respectait le spectateur en ayant un projet.

2) Pour en revenir à ce qui est un naufrage du cinéma américain, c’est non seulement l’idiotie complète du scénario qui est de l’ordre de la tératologie… J’ai du mal à en parler. D’abord la diversité des affrontements de jadis se réduit systématiquement à une lutte entre le bien et le mal, un manichéisme et le plus souvent entre un malade mental et une famille prise en otage. Voilà, il n’y a plus rien en dehors de ce scénario, remis à toutes les sauces, ce qui est monstrueux, au niveau du vide qui hante Hollywood, c’est une horreur qui transmet de l’horreur. Il y a toujours un terroriste malade mental et alors on verse dans tous les excès de brutalité de violence et de meurtre, sans distinction. Et que le bon gagne à la fin, mon Dieu, ça n’a plus aucun sens après toute cette inhumanité, plus rien n’est debout. Dans ces films, personne n’élève la voix, ils n’osent plus parler, et aussi le déclin général provient du fait qu’on a évacué les stars, surtout les muses que sont les actrices charmantes qui elles assemblaient de façon magique autour d’elles un univers, par agglutination, mais là je ne sais pas quel vent lugubre souffle sur Hollywood ! Avoir à ce point perdu le sens… moi j’en suis terrifié. S’ils veulent détruire le monde qu’ils continuent avec ces films… ça dépasse le nihilisme…

Ça pourrait évoquer Fritz Lang, M le Maudit, donc les malades ne datent pas d’hier mais là… et ce ne sont même plus des Ben Laden en puissance non plus, ce n’est rien… J. Bond, sans humour, sans jolies filles et sans champagne à la fin… et le cinéma ne sait plus regarder les femmes, ne sait plus les inventer, car avant c’est bel et bien Kim Novak, et tant d’autres qui insufflaient la vie dans toute cette affaire.

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195 réponses à “JAMES BOND : SKYFALL DE SAM MENDES, par Lisztfr”

  1. Avatar de Renou
    Renou

    Je suis inquiet pour le cinéma
    C’est pas fini ces caprices!… Respire mon grand.
    http://www.youtube.com/watch?v=gLu-m0tohKs&feature=related

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Mais c’est un très bon film Dog ville, de 2003. Presque 10 ans déjà, et de Lars von Triers.

      J’ai écrit à propos du cinéma américain.

      1. Avatar de Renou

        J’ai écrit à propos du cinéma américain. Bien…
        Abel Ferrara, Robert Franck, Fred Wiseman, James Gray, Jonas Mekas, Sean Penn, Steven Soderbergh, Lodge Kerrigan, Tim Burton, Todd Solondz, Terrence Malick, Gus Van Sant, Larry Clark, Joel Coen, Jim Jarmush, David Cronenberg, Martin Scorsese. Todd Haynes, Marc Levin…
        Ça en fait encore…

  2. Avatar de Toto
    Toto

    Quand vous gagnez le SMIC, je vous garantis que débourser 10 euros pour voir une daube, ça fait ch… Et quand vous enchaînez plusieurs daubes, bin c’est plus de la détente : c’est balancer son (maigre) salaire par les fenêtres !

    1. Avatar de jiemo
      jiemo

      @ Toto , très pertinent !
      Seul hic , devrait être su avant même d’y songer ! Ne jamais succomber à l’appel produit à l’instant T!
      Ma méthode , ne jamais aller au cinéma , tant pis pour le grand format et le son EAX Dolby 7.5… et attendre la sortie sur support plastique (DVD si envie de conserver) pour un prix dérisoire … tant pis pour l’échange retardé de critiques ou d’appréciations avec nos contemporains , d’ailleurs qui parlent encore de cinéma (en temps réel) en dehors des médias ? On peut être dans « le coup » à retardement !

      Un truc m’étonnera toujours , c’est la pauvreté des titres proposés sur les brocantes par les particuliers , l’avez vous remarqué ? Pas un Ozu ou Satiajit Ray , nul Kitano Tarkovski ou Einsenstein , aucun Renoir ou Mikhalkov , pas un Scolla , la liste est longue pourtant des auteurs à voir et revoir sans fin…

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Justement, jiemo, ceux « à revoir sans fin », on ne les retrouve pas sur les vide-greniers.
        Ceci dit, il y a une typologie sociale des vide-greniers, quartier par quartier… si vous êtres près d’une fac, plus de chance que des « intellos » vident leur grenier des petits bijoux que vous cherchez…

      2. Avatar de lou
        lou

        La vidéo-bibliothèque de ma ville est excellente pour ça.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        lou, +1. Faut-il être intoxiqué par le consumérisme ou la collectionnites (c’est pareil) pour se payer des objets culturels, en neuf comme sur des vide-greniers. Je hais les machinthèques privées, ma bibliothèque, ma discothèque, ma vidéothèque, etc. Quelle connerie. Tiens, les bouquins, avec dix titres maxi t’as tes livres de chevet pour une vie et c’est marre.

      4. Avatar de methode
        methode

        vers chez mwa faut aller au cinoche le lundi, c’est moitié prix.

      5. Avatar de setaregan
        setaregan

        Moi j’ai découvert le cinéma grâce à mon abonnement en bibliothèque municipale … heureusement , ça m’aurait coûté une fortune à acheter ces films ou les voir au cinéma .J’ai ainsi découvert Nanouk l’esquimau , le premier film documentaire du monde , ça m’a ému .
        Satiajit Ray , un nom peu souvent cité , quand je pense que son film  » un ennemi du peuple » est considéré comme médiocre dans toute sa filmographie , alors qu’il est très bien réalisé , ça vous montre le génie de cet homme .

        Aujourd’hui on peut trouver sur youtube des films entrés dans le domaine public qu’on peut donc visionner et télécharger légalement et on tient là une vraie mine .

      6. Avatar de Jiemo

        @ Vigneron,

        Point de collectionnite , de une, ce que je trouve se négocie souvent de 1 à 5 € ( mes finances ne me permettent pas d’aller dans une cinémathèque parisienne et les complexes « ciné » sont sans intérêts dans ma région reculée) , je t’accorde le fait que posséder n’est pas une fin en soi , mais je partage mes découvertes avec des gens pour qui un abonnement médiathèque n’est même plus envisageable.

        De deux , je suis insomniaque et je ne connais pas beaucoup de médiathèques ouvertes la nuit … on fait comme on peut … foin de MA ou de MON , et puisqu’on en parle je cherche un moyen de faire circuler livres et médias en libre service dans ma rue et donc mon quartier , je n’ai pas encore trouvé de solution viable à ce partage local sans qu’un accaparement s’en suive, tes idées seront les bienvenues.

      7. Avatar de vigneron
        vigneron

        je cherche un moyen de faire circuler livres et médias en libre service dans ma rue et donc mon quartier

        hé bé donne les, à n’importe qui surtout.

      8. Avatar de setaregan
        setaregan

        ça veut dire vigneron que le nombre de chefs d’oeuvre qui existent dans le monde n’est pas supérieur à 10 ? Quel mépris

  3. Avatar de kercoz
    kercoz

    Le système vous offre une vie par substitution avec musique , cinema etc …. vous avez le gout de la vie l’ odeur de la vie , les frissons , et meme l’ erection …..mais ce n’est pas vous qui vivez ! réveillez vous et vivez par vous meme .
    La vrazie question c’est :
    «  » Y’a t il une vie avant la mort ? «  » »

    1. Avatar de EricL
      EricL

      @ Kercoz

      Les œuvres d’art , les fictions , inspirées ou moins bien inspirées, nous sont utiles pour nous réveiller . Le problème , c’est que le grand public est nourri ( pas exclusivement ) des connerys qui les manipulent de façon pavlovienne ( ou plus pernicieuse) ; une fois rentrés chez eux , les gens se disent , » ha on est bien heureux d’être encore en vie , ces cauchemars sont d’un autre monde , irréel .  » ainsi tout baigne .
      De la difficulté de mettre en forme quelque vérité ; un bouquin, nous laisse davantage le temps de la méditation , de ruminer ., et pour peu qu’on veuille vraiment comprendre ce que dit l’auteur et non pas uniquement se distraire , ou vivre par procuration , il est possible qu’on soit touché ( certains films nous ont touché aussi certainement )
      En ce sens , peut-être y a -t il une vie avant la mort . sûr, même . c’est ce qui autorise la vie à se manifester .

      un cœur en béton

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Eric L :
        Le problème c’est qu’on nous fait passer des vessies pour des lanternes ( et on se brule!) , …..France Loisir pour france culture …. Ce qu’actuellement on comprend par le terme culture ( musique , cinéma , litterature) …. n ‘ occupe , en réalité que ( c’est bien sur Subjectif) …2 à 3 % de ce que recouvre ce signifiant …..c’est cet effet de loupe que je surligne , c’est par cet effet de loupe qu’on nous baise profond …en nous faisant croire qu’on existe ! …..si bien sur on reste bien ds les clous …
        La vraie vie c’est pas au ciné ou ds les livres …c’est gerer l’agressivité avec ses voisins ou ses gosses , …c’est maitriser la trouille a 3m au dessus du « point  » ds une voie un peu au dessus de ses moyens , qd on n’ a pas encore clippé le spit suivant …. c’est la cloque au pied apres 4h de marche , c’est la poule qui va crever ……et le gel qui risque de bousiller ma récolte de kiwi …

  4. Avatar de spacekiki
    spacekiki

    « J. Bond […] sans jolies filles et sans champagne à la fin… et le cinéma ne sait plus regarder les femmes »
    Parce que les anciens J.Bond sont des références dans leur manière de traiter/montrer les femmes…?

    D’autre part,on peut reprocher certaines lacunes et incohérences à Prométheus (2012), cela reste moins absurde et binaire que Aliens (1986) de J. Cameron… Peut-être faudrait-il préciser « d’antan »?

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @ Arnaud et Spacekiki

      Bonne remarque à propos du champagne, et des filles.

      Si vous voulez, depuis les premiers films noirs des années 50, – en fait depuis Aldrich par exemple, qui crée le personnage de Mike Hammer à l’écran en 1955 dans « Kiss me deadly », d’après un roman de Chandler il me semble, il existe ce personnage masculin adulée par les femmes, ou soit-disant, dont James Bond est l’avatar le plus outré et tardif. Mais c’est une évolution populaire adaptée à la frivolité du temps, celui des années 60-70 probablement. Mike Hammer est déjà le héros de ces dames, toujours au centre de leur attention, un peu négligé, en plus sans le sous … il y aurait toute une généalogie de la filiation de ce personnage à faire, celui du détective, qui donne aussi naissance à Colombo. James Stewart également abuse de son pouvoir de séducteur dans Vertigo, par exemple. Le cinéma est plein de beaux ténébreux.

      Me suis fait la remarque tout à l’heure qu’on ne pouvait pas répéter éternellement la même scène finale pour J. Bond, sous peine de ridicule.

      Je maintiens mon jugement sur ce film ainsi que sur Prometeus qui a été éreinté sur Youtube et avec raison ! Je n’y reviendrais pas. Le premier Alien était binaire certes mais il avait une logique et un gradation dans l’angoisse, et les personnages agissaient raisonnablement. dans le Prometée on ne comprend rien parce que le scénario n’existe pas. Vous défendez l’indéfendable et c’est une mauvaise idée !

      Quand à Skyfall, la narration est excellente ? Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris car j’avais un mauvais son, mais le film est consternant, il donne systématiquement dans la surenchère (exemple, Bond se prend presque le métro sur la figure), et la fin est un long affrontement dans la pénombre, ils lui envoient toute une armée et un hélico, et il tue tout le monde, – le scénard est emprunté à rambo.

      Je suis d’accord qu’on ne peut refaire ce qui a été fait… Mais c’est lugubre, et sans humour.

      1. Avatar de Spacekiki
        Spacekiki

        Attention je ne parle pas du premier Alien (1979) de R.Scott qui est très correct mais du second, AlienS (1986) celui de J.Cameron; deuxième chose: je ne défends pas particulièrement Prométheus, je dis juste qu’il y a eu bien pire avant (en référence à « d’antan ») avec pourtant un succès égal…

        Quant à J.Bond, je ne crois pas que ce soit la saga la plus appropriée pour illustrer le SOUDAIN manque d’inspiration de l’industrie. Tout simplement parce que cette série de films est depuis le départ une mixture niaise de tous les fantasmes masculins stéréotypés (la belle bagnole, les belles gonzesses, les gadgets…) avec des placements de produits toutes les demi secondes. L’humour que vous reconnaissez dans certains vieux Bond n’est que de l’autodérision produite par certains scénar’/réal’ (un peu plus malins) envers ces artifices. Ils ont juste fini par disparaître car évidemment dépassés dans le dernier révélant d’autant plus le néant scénaristique ambiant autours de 007.

        Illustrer cet éventuel déclin du cinéma avec l’évolution des films de Tim Burton aurait été plus judicieux, depuis la chocolaterie et surtout Alice (qui passe de l’exploration psychédélique/philosophique à un combat gentils vs. méchants mené par le chapelier fou!), mon nécrophile préféré fait davantage attention aux chèques que Disney lui octroie plutôt qu’aux scénarios pondus!

        Bref, Je pense surtout qu’il s’agit plus d’une continuité que d’une rupture: la part de mainstream prend juste de plus en plus de place par rapport au reste au fil des années (et je crois qu’on peut dire la même chose concernant l’industrie de la musique et dans une moindre mesure celle du livre.) Et qui dit de plus en plus de mainstream, dit de plus en plus de mainstream mauvais…
        Mais quand on lit « Depuis quelques temps, tous les films sont idiots », ça sonne tellement comme un discours dogmatique et provoc’ à la Apathie-Giesbert-Zemmour-et-tous-les-autres qu’on a besoin de commenter et nuancer!

      2. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Spacekiki

        Ok Spacekiki, là j’apprécie votre commentaire.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Spacekiki,

        la part de mainstream prend juste de plus en plus de place par rapport au reste au fil des années…

        , sottise, ça fait juste cent ans qu’on entend ça.
        Comme disait Malraux, le cinéma est par ailleurs une industrie et en tant que telle le cinéma, américain évidemment, n’a rien à envier aujourd’hui à ce qu’il fut, bien au contraire, tant sur la qualité moyenne que sur la variété de la production, blockbusters ou majors dominants ou pas.
        Je rappelle les mots de la Cour Suprême :

        La diffusion des films est purement et simplement du commerce, mue par et développée pour le profit.

        Quand ? 1915.

      4. Avatar de Saahdi la Trollesse
        Saahdi la Trollesse

        « Kiss me deadly », d’après un roman de Chandler il me semble

        Mickey Spillane. D’ailleurs il jouait Hammer dans le film.

        Le bouquin n’est plus dispo en France.

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        , depuis les premiers films noirs des années 50, –

        Ça serait bien de s’intéresser un peu au cinéma, Liszthgrfxwkfr… La grande époque du film noir Us, en tout cas la première, c’est les années quarante, évidemment. Mais on t’excuse, faut connaître un minimum minimorum le cinéma Us pour savoir ça… Ah, Edward G. Robinson dans Assurance sur la mort (Billy Wilder, eh oui).. 1945…

      6. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @vigneron

        (- Vous pouvez m’appeler Excellence)
        – Permettez-moi de vous appeler Maitre.

        http://www.youtube.com/watch?v=eIQZv8sfJ0s

        En fait j’ai tellement de films encore à voir de ces années là que … et j’ai commencé par Double Indemnity.

      7. Avatar de setaregan
        setaregan

        Je maintiens moi aussi mon jugement sur Prométhéeus et maintiens que tu n’a pas été capable de voir certains aspects pourtant intéressant du film , un film réussi , ce n’est pas forcément un scénario réussi . C’est comme pour un roman , il y a des romans qui ne présentent pas beaucoup d’action , prends les Ozu , l’action est tout sauf originale , le génie de Ozu tient dans les portraits psychologiques . Tu oserais dire que les films d’Ozu sont minables ? On peut dire idem pour certains films de Mizoguchi aussi , rashomon en est un bon exemple : 3 bonshommes qui se prennent la tête sur le déroulement d’un viol et d’un meurtre . C’est tout . Oui , mais tout est dna sla finesse psychologique .

        Autrement dit Lisztfr , quand il n’y a pas d’action , pour toi , c’est nul . Tu dois haïr la poésie et Baudelaire , Lamartine ou Mallarmé …

      8. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @setaregan

        Concernant Prométée, après tout, comme disait le cinéaste de L’éveillé du pont de l’Alma (1985), R. Ruiz, il n’y a pas de mauvais films, donc si il vous plait, vous avez certainement vos raisons.

        Ce n’est pas le manque d’action qui me gêne mais l’incohérence, voire l’ineptie du scénario : Pourquoi ceci arrive là, par exemple pourquoi le robot David trahit, pourquoi il infecte untel, untel fait un enfant à mistinguette qui avorte dans la machine et se fait recoudre avec une agrafeuse; le sens de tout ceci m’échappe, alors totalement.

        De plus vous pouvez remarquer la faiblesse du scénario parce que des éléments sont simplement plagiés sur d’autres films, par exemple la tempête du début est empruntée à sur Mission to Mars. De plus elle n’a aucun sens cela va sans dire. Le fait que le père de WIkers réapparaisse quel intérêt ?

        Le comportement des ingénieurs est uniquement destructeur, lorsqu’on les réveilles, pourquoi ? Bref, les gens se perdent dans les souterrains alors que tout est scanné, etc, ils enlèvent leurs casques pour mieux se faire contaminer, etc. Comportements débiles, vous appelez ça un film, mais ce ne sont que des rush mis bout à bout !

        J’aimais bien Mizogushi, quant à Ozu.. pas pour le moment. Ni Rashomon

  5. Avatar de zébu
    zébu

    Le cinéma anglais, agonisant ?
    « Le dernier roi d’Ecosse » devrait suffire à prouver le contraire.
    Il est vrai, porté par le faramineux Forest-Idi Whitaker-Amin Dada.

    1. Avatar de methode
      methode

      excellent ce film.

  6. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Je ne pensais pas être à la une du blog lol ; c’était un aparté, sinon j’aurais soigné le style 🙂

    1. Avatar de Charles
      Charles

      Chochotte va!

    2. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Bah, c’est comme ça, même si tu soignes pas, cela ressemble toujours à du Lisztfr.
      Surtout ne change rien ! 😉

    3. Avatar de jeanneR
      jeanneR

      Ô Lisztfr ,ne rougissez pas comme ça !  » la beauté caravagesque » et « le cinéma est plein de beaux ténébreux  » c’est pas soigné ? il est fait allusion aux scenarios ,je pense à Dalton Trumbo , »johnny got his gun  » ( ds un post ,j’ai évoqué Sterling HaYden ,bien sûr )

  7. Avatar de christopher
    christopher

    + 1 …
    pourquoi est ce si rare de lire quelque chose la dessus ?? le cinema US (entre autre) actuel est pathétique….entre nullite et repetivite …
    Sans meme parler de l’ideologie sous jacente ..qui avait commence avec Forrest Gump en XXXL

  8. Avatar de Jean-Luce Morlie
    Jean-Luce Morlie

    Je ne sais pas encore traiter ça par les syncatégorèmes, toutefois, il semblerait que la thése de l’inconcient radical serait en bonne position pour expliquer les cinquante années de succès des Broccoli :

    « My name is Bond, James Bond »

    bondman (serf) – ; voyez aussi , colette jourdain- Annequin, Héraclès, latris et doulos. Sur quelques aspects du travail dans le mythe héroïque , In: Dialogues d’histoire ancienne. Vol. 11, 1985. pp. 486-538. ;).

    Ainsi, le traitement moderne du thème : – Heracles doulos chez « M »,comme Omphale-

  9. Avatar de JEFF
    JEFF

    Depuis la grève des scénaristes US en 2007, on sent bien qu’ils ne savent plus quoi inventer et que le cœur n’y est plus.

    Il y a un an, souvenez-vous, c’était le rocambolesque blockbuster de l’ aïeul barbu et libidineux qu’on allait zigouiller dans un lointain pays par hélicoptère avant de balancer précipitamment sa dépouille dans la mer d’ Oman… et puis depuis c’est de pire en pire et de plus en plus loufoque :

    A l’affiche en ce moment…

    – « Belize: le fondateur de la société anti-virus McAfee recherché pour meurtre  »
    – « Sexe, menaces et documents secrets, les dessous de l’affaire Petraeus »

    Pleins de mauvais films…

  10. Avatar de olivier69
    olivier69

    A tous les amateurs de musique électroacoustique (notamment pour les effets spéciaux dans les films par ex) : Ils ne doivent pas oublier les origines : Pierre Henri !
    http://www.youtube.com/watch?v=qssa6ec7faQ&feature=related

    1. Avatar de Pedro Gil
      Pedro Gil

      Et Mike Olfield – (Tubular Bells) ?

      1. Avatar de olivier69
        olivier69

        bonjour pedro,
        ils n’ont pas le même âge, ni la même approche…
        ps : j’aime bien Mike Olfield. 🙂

  11. Avatar de Stéphane S.
    Stéphane S.

    Drax à Bond dans Moonraker : « Finalement, la seule chose intéressante que votre civilisation ait apporté au monde, c’est le five o’clock tea ».

  12. Avatar de Youbati
    Youbati

    Pour rester dans la culture, juste pour dire que j’ai acheté la Survie de l’Espèce cet aprèm.

    Fait rarissime, je ne l’ai pas encore lu (je dois faire durer le suspense, j’imagine, mais je craquerai avant demain).

    Je le lis tranquillement, puis je l’offrirai à Noël, pour dérider et dessiller ma madre en même temps (de toute façon, ça passera entre les pattes du padre et de la soeur, puis re entre les miennes tant qu’à faire).

    J’ai cru un instant avoir subi la fatalité de la librairie qui n’avait pas reçu l’ouvrage (j’ai pourtant été voir un Gibert Joseph), jusqu’à ce que réalise que j’ai demandé l’Odyssée de l’Espèce ! Grunt.

    Voilà pour la pre-review.

  13. Avatar de learch
    learch

    On peut désespérer du cinéma hollywoodien (depuis quelques temps il vaut mieux regarder les séries américaines : Soprano, Californication, Breaking Bad, Six Feet Hunder, Dexter, etc.) mais il ne faut pas désespérer de l’art… il y a aura toujours un artiste doué pour exprimer le moment présent : trouvés par hasard sur la toile : http://www.booooooom.com/2012/11/13/artist-monsieur-qui/
    http://www.booooooom.com/2010/02/09/tattoo-artist-scott-campbell/
    http://www.booooooom.com/2010/04/28/artist-scott-campbell-if-you-dont-belong-dont-be-long/

    1. Avatar de Kibou
      Kibou

      Merci !

  14. Avatar de Kay
    Kay

    Le cinéma US est mort en ce moment. Est-ce qu’il reviendra ? Mais on s’en fiche, ils font d’excellentes séries comme « Games of Thrones », « Breaking Bad »… Jetez-y un oeil, ça vaut le coup !

  15. Avatar de Jean Duchêne
    Jean Duchêne

    Le billet d’humeur de Liszt n’a strictement aucun intérêt. On se croirait dans Le Monde Diplomatique. Constater que le cinéma hollywoodien est à court d’inspiration n’est pas une nouveauté. Cela ne date pas d’hier. Dévaloriser Skyfall en regrettant les Bond anciens relève de l’avis strictement personnel, et aussi de la mauvaise foi. L’intérêt de la série vacille dès Goldfinger et ne va pas au delà.

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Bien… Moi, ce qui me choque c’est la brutalité de ce cinéma, les scénarios branlants, incohérents, la restriction des thèmes autour de la protection de la cellule familiale et la surenchère dans la violence. Je constate l’incapacité de raconter une histoire, a fortiori une histoire d’amour, ça semble passé de mode, et la désertion des vedettes (féminines surtout). Bref en l’absence d’irradiation érotique, on bascule dans l’inhumain, alors qu’avant on était dans la caricature je vous l’accorde mais là ça devient pathologique : en l’absence de liens humains, la vie devient un cauchemar où il ne s’agit que de survivre. Voilà la vision fondamentale transmise par Hollywood.

      1. Avatar de setaregan
        setaregan

        Tu dois détester Rashomon de Mizoguchi , fin en queue de poisson , viol et meurtre , chacun pour soi , pas de véritable histoire … Les films oùla réflexion prend le pas sur l’action , c’est vraiment pas pour toi . Alien , pas mauvais mais quand même bof pour moi ,précisément parce qu’il n’y a quasi que de l’action .

  16. Avatar de K
    K

    Selon moi, le sujet est que ce scenario se regarde le nombril : plus d’interaction avec le monde extérieur, l’histoire se nourrit du passé ; il n’y a plus d’affrontements ouest / est ou autre, il n’y a plus rien, si ce n’est les névroses du monde de James Bond. Pourquoi pas, on n’est plus dans les années 50/60/70/80 etc : on a changé de siècle et même de millénaire…

    Et n’avoir rien à dire et regarder sans cesse la passé : ce trait est vrai pour tout : la musique (on entend dans les grands médias que des vieux trucs des années 60/70), les émissions de télé (il ne faut pas avoir peur d’allumer la télé sur les chaînes 1,2 ou 3 le samedi soir, c’est un grand bond en arrière), les spectacles (west side story par là, Chantal Goya, Claude François, Dalida, voire même ACDC pour les plus rebelles…), pub pour sacs à main ou parfums avec Alain Delon, Brigitte Bardot à 20 ou 30 ans etc etc….

    Alors que James Bond n’ai plus la pêche, qu’il laisse mourir la jeune James Bond Girl parce qu’il est mal : moi j’ai trouvé ça plutôt drôle et bien vu. Après il n’y a plus ce qu’on pouvait y trouver il y a quelques dizaines d’années : effectivement, mais la terre tourne.

    1. Avatar de Jean Duchêne
      Jean Duchêne

      exactement. Depuis le roman noir, Hammett et Chandler, tout a été dit. Je vous conseille de relire les chroniques de J P Manchette consacrées au cinéma et au roman noir. Repasser les plats en analysant la recette, en rajoutant des épices, c’est le signe de la décadence. Nous vivons l’ére de la réaction post révolutionnaire. La révolution ayant échoué il est vain d’attendre un renouveau dans le domaine artistique. L’agonie du capitalisme c’est aussi l’agonie de toutes les formes artistiques. Alors déplorer l’inanité du cinéma d’aujourd’hui en renvoyant à un glorieux passé mythifié est vain. Le cinéma des années 40-50 sentait déjà la merde, même s’il avait encore des formes pour nous éblouir. Aujourd’hui, il n’y a même plus les formes, il n’y a que du vide. En attendant les prochaines insurrections de la vie.

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Jean Duchêne

        « Le cinéma des années 40-50 sentait déjà la merde »

        Eh bien non, c’est le trésor caché du cinéma qu’on ne voit pas en France parce qu’on ne parle ici que de cinéastes français, ou italiens, à la rigueur de Charlot. Hollywood a été l’équivalent de la Renaissance pour le cinéma après l’afflux des cinéastes allemands, Fritz Lang, Preminger, etc. C’est vraiment le moment artistique majeur du 20è siècle. C’est parce que vous n’avez rien vu que vous pouvez dire des choses pareilles !

      2. Avatar de Marcel
        Marcel

        Vous me paraissez idéologiquement aveuglé. Il me semble que les révolutions de 89 et de 17 ont engendré majoritairement de la grosse daube artistique et littéraire, contrairement au siècle de Louis XIV, à la France bourgeoise du Second Empire, ou à la France tout aussi bourgeoise et colonialiste de la IIIème République. Les périodes d’apogées du rayonnement artistique, littéraire, philosophique, etc… de la France et, sans doute, de n’importe quelle puissance, correspondent plutôt à des périodes de relative prospérité (au moins pour des élites soucieuses de se divertir et de se cultiver) et, probablement, d’ordre suffisamment établi (éventuellement entrecoupé de changement de régime politique, comme la France du XIX). Bien sûr, on pourra toujours trouver des exceptions, des mouvements éclos en période de crise ou dans des contextes de pauvreté (blues, jazz ?), mais je crois que la règle générale est que les arts s’épanouissent avec la prospérité d’une société ou, au moins, celle d’une élite, y compris les mouvements qui se prétendent rebelles et contestataires.

        D’ailleurs, c’est avec le développement économique de Taïwan, Hong-Kong, puis de la Chine, que des films chinois de qualité ont commencé à s’inviter sur nos écrans. De même que l’art chinois moderne. Sans qu’il y ait révolution politique en Chine. Quant aux États-Unis, c’était prévisible. L’industrie du divertissement cinématographique se concentre sur les productions stéréotypées les plus susceptibles de dégager du bénéfice (qu’on le veuille ou non, c’est effectivement comme ça que ça marche et c’est ainsi que se comporte le public, considéré comme un tout massif et indifférencié, depuis des années). Dès le début de la crise, on a entendu rapporter des déclarations d’acteurs de Hollywood expliquant qu’on ne leur proposait plus que des scénarios exécrables et qu’il fallait s’attendre à être submergé de films nuls. Les acteurs acceptent ce qu’on leur propose (comme Nicolas Cage, cité en premier dans le billet, qui a fait du pire et du meilleur depuis le début de sa carrière), ou ils deviennent invisibles.

        Mais, donc, en conclure que nous sommes en phase de réaction pot-révolutionnaire, c’est du fantasme. Je n’ai pas vu passer la révolution dont vous parlez, ni la réaction. C’est juste un signe d’accélération du déclin d’une Amérique dont l’apogée s’est située au XXème, sans doute plus précisément dans les années d’après-guerre (50-60), malgré l’illusion d’une grande expansion dans les années 80 et 90, qui était une fuite en avant provisoire, dont la logique sapait les bases locales du système, pour le profit immédiat d’une oligarchie plus cosmopolite qu’américaine.

        Quant aux prochaines ‘insurrections de la vie’, elles viendront après le déclin, puisque le système refuse de s’adapter, et sans doute au milieu de ses ruines et dans l’agitation politique qui s’ensuivra. Selon l’évolution imprévisible des événements, ce sera révolutionnaire ou réactionnaire, mais les gens se préoccuperont plus de survie que de culture (personnellement, je parierai sur une forme de réaction et de nouvelle féodalité capitaliste, que les anciennes classes moyennes accepteront tant qu’il y aura des boucs émissaires disponibles, lesquels sont tout désignés et déjà bien mis sous pression depuis des années, et mêmes prêts à s’en prendre les uns aux autres : assistés, précaires, chômeurs, salauds de pauvres, étrangers, minorités ethniques et religieuses, jeunes, vieux, bref les joyeuseté habituelles).

  17. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    « Le cinéma dont je parle ici est cette imitation insensée d’une vie insensée, une représentation ingénieuse à ne rien dire, habile à tromper une heure d’ennui par le reflet du même ennui ; cette lâche imitation qui est la dupe du présent et le faux témoin de l’avenir ; qui, par beaucoup de fictions et de grands spectacles, ne fait que se consumer inutilement en amassant des images que le temps emporte. Quel respect d’enfants pour des images ! Il va bien à cette plèbe des vanités, toujours enthousiaste et toujours déçue, sans goût parce qu’elle n’a eu de rien une expérience heureuse, et qui ne reconnaît rien de ses expériences malheureuses parce qu’elle est sans goût et sans courage ; au point qu’aucune sorte d’imposture, générale ou particulière, n’a jamais pu lasser sa crédulité intéressée. »

    Guy Debord. IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI, 1978.

  18. Avatar de Damien
    Damien

    C’est vrai que les James Bond ont toujours été d’une rare finesse dans leur analyse de notre société. Aller voir un James Bond et se plaindre du manichéisme flagrant du scénario c’est comme se plaindre de la vacuité d’un vaudeville.

  19. Avatar de octobre
    octobre

    Ma pensée aujourd’hui sera pour Rosa Luxemburg et ses mésanges.

  20. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    « S’ils veulent détruire le monde qu’ils continuent avec ces films… »

    Pas besoin, le gouvernement a ce qu’il faut pour ça.

    Un autre son de cloche sur Skyfall
    http://www.franceinter.fr/emission-le-masque-et-la-plume-cinema-31

  21. Avatar de mikaty
    mikaty

    Pourquoi aller au cinema aujourd’hui : « pour voir de jolies femmes faire de jolies choses » comme disait Godard ? Certainement. Mais aussi pour refléter notre époque et en particulier la place de la ‘virilité’ au sens large. Dans ce cadre, mission accomplie par Skyfall !

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @mikaty

      Ah oui, se faire raser à l’ancienne, quelle trouvaille, quelle preuve de virilité originale.

      – Pourquoi il y a un Modigliani ? Vous allez me l’expliquer.
      – La ficelle du film est toujours la même, à chaque moment l’option la plus improbable est prise histoire de surprendre le spectateur. Et sinon c’est la surenchère dans la brutalité : Quel est le sens de la mort de cette jeune femme au milieu des ruines sur l’île déserté par ses habitants ? Sitôt morte, sitôt oubliée, aucun sens. Et pourquoi la chef de J Bond meure à la fin, elle aurait très bien pu vivre. Il n’y a pas de raison dans ce film pas de projet, pas de trame narrative. Pourquoi miss monney penny est elle révélée à la fin, juste comme ça.

      On a chercher à mettre en danger l’élément le plus central dans l’univers de J Bond, donc, sa chef, uniquement pour surenchérir par rapport aux précédents JB. Ensuite il n’y a même plus d’histoire en fait. Je vais arrêter de gaspiller mon temps à propos du pire navet possible.

  22. Avatar de Pedro Gil
    Pedro Gil

    Je suis d’accord avec le commentaire de kerjean : « Et aussi la justification des pires saloperies commises par le « héro » au nom du « bien » »

    Ce type de cinéma n’est que propagande que pour préparer les esprits pour le jour où on voit les brigades anti-émeutes (les gentils du côté de l’ordre et de la loi) tabasser des manifestants quinqua ou sextagénaires, hommes, femmes, adolescents et même handicapés (les méchants anarchistes qui veulent profiter sans rien glander) sans que ça ne choque personne…

    Deux pelis « récentes », qui m’ont laissé un bon souvenir, par cette absence de prosélytisme en faveur d’une société bien propre sur elle : « Le 13ème guerrier » et la « dernière légion », qui mêlent action, réflexion, émotion, avec des acteurs sachant jouer avec un réalisme étonnant…

    http://www.dailymotion.com/video/xiia0o_bande-annonce-le-13eme-guerrier_shortfilms
    http://www.linternaute.com/cinema/film/10837/la-derniere-legion/bande-annonce/81894/

    1. Avatar de Jean Duchêne
      Jean Duchêne

      mais non, le cinéma ne prépare rien du tout. Cette version complotiste évite de penser. Le cinéma est tout au plus le reflet déformé de son époque, avec le « niveau de conscience » de son époque. Quand cesserez vous de dénoncer le reflet culturel des rapports sociaux de domination, au lieu de vous attaquer directement aux rapports sociaux ? Le pouvoir de la classe dominante n’est pas dans son idéologie, pas dans ses produits culturels, mais dans l’appareil d’état, la police, la justice, l’armée, l’éducation, la propriété privée des instruments de production.

      1. Avatar de Ju
        Ju

        bon, alors là les gars… je dirais oui et non…

        Ce qui est sûr c’est que Pedro est à côté d’la plaque, je crois que là-dessus y’a aucun doute… mais penser que l’ambiance culturelle ne façonne pas une démocratie… Jean… ce serait commettre une erreur historique
        Vous mentionnez « l’éducation » et « la propriété privée » comme étant des instruments de pouvoir, or il est évident que le cinéma et, de façon générale, les médias comme vecteur culturel, participent à modifier la vision des masses et proviennent de fond privée… ils façonnent « l’air du temps »…

        Que cela se passe de manière chaotique et inconsciente ou délibérément (propagande) ne change rien à l’affaire… toute la perversité est là… les produits culturels ne sont effectivement que le reflet de notre société mais ils ont également le pouvoir d’entériner et de légitimer les idéologies et les motivations qui les ont inspirés…

        Voilà pour leur « production »… mais un film n’est pas seulement pensé, écrit, tourné, monté…. Il est également distribué (vendu)… et là, on se retrouve en plein dans ce que vous appelez courtoisement, « les rapports sociaux »… et à n’en pas douter, c’est exactement les mêmes techniques, la même logique qui animent les professionnels de la vente… que ce soit pour des produits culturels ou pour tout autre objet…

      2. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Jean Duchêne

        Sauf que certains scénario sont écrit avec l’aide de la CIA il me semble, et que bizarrement au moment de la guerre du Golf tous les méchants ont des allures de barbus. Encore aujourd’hui, Skyfall et Taken jouent à Istanbul.

        Il n’y a pas de complot mais une collaboration entendue

      3. Avatar de Pedro Gil
        Pedro Gil

        Lisztfr :

        Sauf que certains scénario sont écrit avec l’aide de la CIA il me semble…

        CIA, je l’ai entendu moi aussi cependant sans aller plus loin :

        Peut-on faire des films policiers sans l’aide de la police ? De toute évidence,
        oui… Mais des conseils judicieux ou du prêt de matériel peuvent
        crédibiliser une production. C’est là qu’entre en scène le service
        des relations publiques et du protocole (CGPR) de la police fédérale…

        http://www.polfed-fedpol.be/pub/inforevue/inforevue3_11/IR032011F-16.pdf

        « Crédibiliser »… Mais en vertu de quels critères ?

        La police veille à promouvoir son image en favorisant la participation à des scènes aussi crédibles et réalistes que possible, et en rejetant les mises en scène dévalorisantes ou dégradantes.

        .

        Donc, ce que dit kerjean est juste, la torture ou abus des forces de l’ordre, un reflet injustifiable de notre société mais qu’on rend justifiable, à nos yeux de spectateurs, au travers d’un cinéma qu’on veut le plus crédible possible…

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Admirez la densité de la « chose » liszthgrfxwkfienne en… en… en… comment dire…
        Bref, régalez vous, c’est Liszthgrfxwkfr qui nous régale :

        Sauf que certains scénario sont écrit avec l’aide de la CIA il me semble, et que bizarrement au moment de la guerre du Golf tous les méchants ont des allures de barbus. Encore aujourd’hui, Skyfall et Taken jouent à Istanbul.
        Il n’y a pas de complot mais une collaboration entendue.

        Tain !, En plus, pour la beauté du geste, il nous fait une guerre en dix huit trous, Eagleman-Liszthgrfxwkfr ! Search and Destroy birdie Lisztwkqxzfr !
        Jorion ! faut poser un brevet, au moins une exclu, sur ce zig.

      5. Avatar de Kibou
        Kibou

        S’il n’y avait que les liens avec la CIA. Pour ce qui est d’Hollywood, les liens avec le Pentagone datent au moins des années 40.

  23. Avatar de plagueis
    plagueis

    Ces remarques sur le nouveau J.Bond (que je n’ai pas vu pour ma part); m’en inspire une autre concernant l’art et la crise économique voire sociétale que nous traversons.
    Hormis quelques documentaires sur Arte, je ne vois pas de film qui traite du sujet (peut etre  » Wall Street : l’argent ne dort jamais » avec M.Douglas mais cela reste un divertissement US).
    On m’a parlé d’une serie espagnole sur la désespérance des jeunes confrontés au chomage mais j’ai oublié le nom …
    Sinon au niveau picturale, peut-etre certaines oeuvres comme « citybank escapee » « http://shop.slowlydownward.com/Store/DII-3772-0-citybank+escapee.html »; j’aimerais en voir plus !
    Si des personnes, plus au fait que moi (c’est pas dure), connaissent des productions artistiques (films, peintures,musiques…) traitants de la crise. Faites partager !

  24. Avatar de BRL
    BRL

    Bonjour Lisztfr.
    Tout n’est pas à jeter, me semble-t-il, dans l’influx en provenance des USA. Pour vous immuniser contre les superproductions improductives, rabattez-vous sur les séries qui sortent des forges de HBO. Cela n’a strictement rien à voir avec le tout-venant hollywoodien pour ilotes volontaires et c’est autrement fouillé. J’y vois le refuge des scénaristes qui aspirent à remonter des univers décorsetés du lourd appareil des préjugés et de la bien-pensance. Mes préférées, Carnivàle, Rome et Game of Thrones. L’actors studio y redéploie toutes ses potentialités et l’on sent que les acteurs goûtent l’aventure comme on happe une brise dans la Vallée de la Mort. Concernant le dernier James Bond, pour autant que l’esprit y soit encore, mon avis est tranché : Daniel Craig a le charisme d’un automate. 007 passé en mode binaire.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Ouaip BRL, les Soprano aussi, mais surtout, The Wire, definitively…

      1. Avatar de lou
        lou

        The Wire, of course. J’aime bien Treme aussi.

      2. Avatar de lon
        lon

        definitely

  25. Avatar de karluss
    karluss

    on pourra toujours se consoler avec « psychose » ou les « désaxés » !
    et puis zut, je vais me remater « la nuit du chasseur »…

  26. Avatar de Ju
    Ju

    Et bien mazette… 130 commentaires pour un papier (huileux) sur James Bond… 14 sur « les principes des systèmes intelligents »…. ça en dit long sur les centres d’intérêt de la blogosphère…

    Mais c’est bien, d’ailleurs, je l’ai toujours dit: ça n’est pas l’intelligence qui sauvera le monde mais un super héros…. agenouillons-nous mes frères et… prions!!!

    1. Avatar de Daniel
      Daniel

      Très juste,
      Mais c’est l’amour et la musique qui sauveront notre way of life:
      Liberté, Egalité, Amour.
      Et justement, des blueswomen talentueuses le chantent, mais je n’ai rien dit ou rien. (écrit en hauteur de caractère la plus petite dispo.)

    2. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @Ju

      ‘tention, vous… (cf de Funes dans le Grand hôtel).

      Huileux ?

      1. Avatar de Ju
        Ju

        salut Liszt.fr,

        Oui, un peu huileux… de ceux qui emballaient mes fish and chips sur la côte anglaise…

        Le fish and chips était plus ou moins digeste mais ça restait, quoi qu’il arrive, de la friture à la chaine… et le papier, lui, était toujours gras…

        Quand on va voir une bouse… on ressort en ayant vu une bouse

        Si vous n’aimez pas ça, là, on se demande ce que vous fichiez dans ce cinéma… Les bouses sont faites ainsi… exprès pour ceux qui veulent des bouses…
        Vouloir y trouver autre chose c’est un peu comme si vous cherchiez les transparences de Turner dans un graphisme de gameboy…

        Mais voilà, rien de grave en somme et vous avez tout à fait le droit d’exprimer votre déception en publiant un papier (gras)…

  27. Avatar de EOLE
    EOLE

    Ouais… le pire c’est que le cinéma français que nous continuons à subventionner (je parle de ceux qui paient encore leurs impôts) malgré la « crise » n’a pas beaucoup mieux à nous offrir depuis quelques années (l’artiste mis à part), entre ses discriminations pseudo-positives et ses bons sentiments contrariés…

    1. Avatar de methode
      methode

      vivement une discrimination positive pro-moche-et-pauvre, et pas qu’au cinéma. ceci dit on est mieux loti avec françois hollande pour ce genre de choses, faut le reconnaitre.

  28. Avatar de Exec T
    Exec T

    Je suis allé voir ce film un peu par curiosité et aussi parce que je voulais voir si D. Craig jouait différemment de Millenium.

    Bon J. Bond semble fatigué, pas grave. Pas de jolies filles euh…
    Ce qui m’a par contre frappé, ce sont des points un peu en rapport avec Ghost in the Shell.
    Shangaï qui paraît inhumaine, le meurtre, la mort du tueur, l’île et le recours à l’informatique déréglée.

    Tout cela ne fait pas néanmoins un bon film, bruyant de surcroit.

  29. Avatar de Zevengeur
    Zevengeur

    Je suis assez d’accord sur le fait que depuis 10 ans les films US sont nuls à médiocres dans le meilleur des cas, ceci étant les séries par contre sortent du lot comme :
    – Six Feet Under
    – Lost
    – Fringe
    – Terra Nova
    – Skyfall
    – Maupassant (Série French)
    – Galactica 2003
    etc…

    Il semble que les meilleurs scénaristes vont dans les séries !

    1. Avatar de arnaud
      arnaud

      BattlestarGalactica Excellent!

  30. Avatar de Jean Duchêne
    Jean Duchêne

    Je maintiens que la période artistique critique aux Etats Unis voit son apogée dans les années 30. Les films les plus critiques sur la société américaine, les films de Capra, Lubitsch, Hawks (Scarface), Wellman (l’Ennemi public), Ford (Les raisins de la colère) et tant d’autres, sont de cette époque là. Après nous avons le cinéma des vainqueurs, Hollywood à la conquête du monde.Je ne néglige nullement l’apport de la sensibilité européenne d’un Billy Wilder ou d’un Preminger ou encore d’un Douglas Sirk dans cette queue de comète du grand cinéma classique américain. L’agonie d’une vague culturelle peut prendre plusieurs années avant d’être évidente. De nombreux signes de cet affaiblissement sont déjà perceptibles, même chez les plus grands. La comédie musicale joue son chant du cygne chez Donen et Minnelli. A la fin des années 50, elle a quasiment disparue. Le western brille lui aussi de ses derniers feux. Rio Bravo en marque à la fois l’achèvement et la dégénérescence (les cow boys chantants).La période révolutionnaire commence dans les années 20 et s’achève avec la chute de l’Espagne républicaine, prélude à la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, nous vivons donc ce qu’on peut appeler une période de réaction post révolutionnaire.
    Alors, en attendant des jours meilleurs, en les préparant, on peut prendre du plaisir à ces formes abatardies de la culture populaire, y compris Skyfall de Sam Mendès.
    Pour ce qui concerne mon inculture cinématrographique, elle est simplement celle d’un animateur de ciné club, à Cluses. Désolé.

    1. Avatar de Renou

      « Pour ce qui concerne mon inculture cinématrographique, elle est simplement celle d’un animateur de ciné club, à Cluses. «  CQFD

    2. Avatar de Galale
      Galale

      C’est vrai que ce n’est pas le meilleur film de l’année mais on y trouve un peu d’humour (même si ça ne vaut pas un Lubitsch) soit dans certaines répliques soit dans l’exagération de scènes à la Rambo. Quant au personnage de Bond, le voilà vieillissant et confronté à ses tourments de quinqua mais qui essaye de rester dans le coup. J’aime assez ce personnage moins sûr de lui, plus introverti et plus sobre si je puis dire!

    3. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @Jean Duchêne

      Je n’ai pas encore vu tout le cinéma des années 30..

      J’ai vu People on Sunday (pré-Rohmer) par exemple, et Asphalt, sublimes… J’adore tout ce cinéma, rien que pour la beauté visuelle ! ils savaient composer une image, un peu comme Atget.

      Cat People, 1942 (Tourneur), Richard Fleischer est dans cette queue de comète… Certains Hitchcock comme the Lady Vanish ou Life boat…

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Oh non de Dieu… ou au nom de Marie mère de Dieu, ou de Godard ou de qui vous voulez… qui va enfin réussir à faire taire ce trissotin, ce coquistro, ce parangon de cuistrerie, avant qu’il ne s’étouffe seul dans son infinie vacuité suffisante.

      2. Avatar de Renou

        Laissons faire la nature…

    4. Avatar de Renou

      « Les films les plus critiques sur la société américaine, les films de Capra, Lubitsch, Hawks (Scarface), Wellman (l’Ennemi public), Ford (Les raisins de la colère) et tant d’autres, sont de cette époque là. » T’étais où dans les 70′?…
      68 – Flesh (Morrissey), The party (Edwards), Faces (Cassavetes), Bullit (Yates), 2001 (Kubrick), Rosemary’s baby (Polanski)
      69 – The moon! – Easy rider (Hopper), On achève bien les chevaux (Pollack), The wild bunch (Peckinpah), Macadam cowboy (Schlesinger)
      70 – Allende – Five easy pieces (Rafelson), Portrait d’une enfant déchue (Schatzberg), Les tueurs de la lune de miel (Kastle), Le reptile (Mankiewicz), Zabriskie point (Antonioni), Le pays de la violence (Frankenheimer), Hi, Mom! (De palma), Wanda (Loden), MASH (Altman)
      71 – Dollar dollar… – Shaft (Parks), Dirty Harry (Siegel), French connection (Friedkin), panique à Needle Park (Schatzberg), Bananas (Allen), John Mc Cabe (Altman), Klute (Pakula), Two lane black top (Hellman), Un été 42 (Mulligan), Minnie et Moskowitz (Cassavetes), Vanishing point (Sarafian)
      72 – Deep Throat – Godfather (Coppola), Délivrance (Boorman), The king of Marvin gardens (Rafelson), Les visiteurs (Kazan), Fat city (Huston), Jeremiah Johnson (Pollack)
      73 – Mean streets (Scorsese), Nos plus belles années (Pollack), Juge et hors la loi (Huston), Le privé (Altman), Soeurs de sang (De palma), Pat garrett et Billy le kid (Peckinpah), Breezy (Eastwood), Scarcrow (Schatzberg), L’exorciste (Friedkin) où la Syrie est le berceau du diable!
      74 – Nixon démission – Conversation secrète ( Coppola), Le parrain 2 ( Coppola), Chinatown (Polanski), Une femme sous influence (Cassavetes), Badlands (Malick), Massacre à la tronçonneuse (Hooper), Nous somme tous des voleurs (Altman), Fantom of paradise (De palma), Serpico (Lumet), Bring me the head of alfredo Garcia ( Peckinpah)
      75 – Saïgon!… Un après midi de chien (Lumet), Vol au-dessus d’un nid de coucou (Forman), Nashville (Altman), L’homme qui voulait être roi (Huston), Les trois jours du condor (Pollack), La fugue (Penn)
      76 – Taxi driver (Scorsese), Les hommes du président (Pakula), Network (Lumet), Josey wales, hors la loi (Eastwood), The last Tycoon (Kazan), Obsession (De palma), The missouri breaks (Penn)
      J’arrête là Du Grand Chêne, Apocalypse Now c’est 79, c’est Téhéran et c’est The end
      Cinéma de vainqueurs?

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Renou

        Je ne trouve pas « The moon! »

        En ce qui me concerne, je vais regarder « Bodyguard » (R. Fleischer), RKO de 1948.

        Me fait penser à Marcel Mauss, quand il écrit me semble-t-il que toutes les formes de politesses paraîtront un jour de charmantes interactions du passées.

        Je vais peut-être revoir Cassavetes…

      2. Avatar de Renou
        Renou

        Je ne trouve pas « The moon! » Cherche bien, avec Neil Armstrong dans le rôle principal.
        Je vais peut-être revoir Cassavetes… Enlève « peut-être »…

      3. Avatar de Renou
        Renou

        mais il y a des limites…
        Mais non Lisztfr ya pas d’limite!… Aucune! T’en es la preuve.

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