HEURS ET MALHEURS DU TOURISME SOCIAL

Ce matin, j’ai fait une communication à la réunion annuelle de l’Organisation internationale du tourisme social (OITS). L’idée, c’était que j’explique un peu à ce mouvement, sur la défensive vu sa baisse de fréquentation, quelles sont les raisons de celle-ci.

Un monsieur m’a dit au déjeuner qu’il aurait préféré que je me concentre sur les bonnes nouvelles. Je lui ai demandé un exemple. Il en a trouvé un, le voici : davantage d’emplois sont créés en France par des entreprises étrangères qui s’y installent qu’il n’y a d’emplois perdus du fait des délocalisations.

Zut, moi qui croyais tenir une explication simple de la baisse brutale du nombre de gens qui partent en vacances en France depuis 2009 !

Le temps fort de la matinée fut l’intervention impromptue du délégué russe, qui a tenu à décerner une médaille au président belge de l’organisation.

Il expliqua qu’en Union soviétique, il n’y avait pas de tourisme social parce que tout le tourisme était social, étant assuré par les syndicats. Avec la venue du capitalisme, le tourisme social avait disparu et le mot « social » était d’ailleurs devenu un gros mot, avec « assurance-maladie » et quelques autres.

Heureusement, a-t-il ajouté, avec le Président Poutine, la moitié du chemin a déjà été refait.

J’aurais dû demander au monsieur qui préfère les bonnes nouvelles si cette information l’avait rassuré.

J’écris ceci, entouré de la mer du Nord, au café de l’estacade, à Blankenberghe, qui connut son heure de gloire avec les « congés payés », conquis autrefois de haute lutte.

Le « h » dans Blankenberghe a disparu durant mon enfance, gageons que les congés payés le suivront dans l’oubli.

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