« À CEUX QUI… » – Manifeste pour sortir de la crise (et ne plus y revenir), par Zébu

C’EST TERMINÉ ! Très poussif au départ, quand même 114 commentaires sur deux heures à l’arrivée : un bon résultat. Si vous voulez savoir ce qui s’est dit, tout se trouve ici.

Billet invité. Ce billet, ainsi que les deux précédents (ici et ) dans la réflexion de Zébu, SERONT MIS EN DÉBAT ICI CE SOIR ENTRE 20h et 22h

À ceux qui désespèrent …

de ne pas voir fermer la spéculation des casinos financiers,

de constater le gouffre des inégalités se creuser,

de continuer à payer la crise au prix fort à ceux qui l’ont créé,

des bénéfices distribués alors que les salaires sont bloqués,

de payer l’impôt alors que des paradis sont défiscalisés,

que des actionnaires anonymes soient propriétaires de l’entreprise alors qu’ils n’ont fait que prêter des liquidités,

que 2000 fois par seconde les cours de la bourse soient fixés,

que le travail disparaisse alors que les machines ne sont pas taxées,

que de nouveaux systèmes de sécurité solidaire ne puissent pas être réinventés,

que l’euro ne compense pas entre les pays européens les déséquilibres constatés,

que leurs enfants ne pourront pas bénéficier d’un cadre de vie préservé,

de devoir élire ceux dont c’est devenu un métier,

de pouvoir comprendre une complexité engendrée par une finance dérégulée.

À ceux qui pensent…

que le retour de la croissance suffira à combattre le chômage et la pauvreté croissante,

que les faillites de certains font de nous des débiteurs perpétuels,

qu’aucune autre politique ne peut être faite que celle qui a déjà échoué,

qu’en démocratie il suffit aux partis d’exister pour continuer à durer,

que proposer de revenir en arrière c’est marcher vers l’avenir.

Nous disons que nous avons attendu, assez, longtemps, pour savoir maintenant …

que nous n’avons rien à attendre de ceux qui pensent ainsi et tout à faire avec ceux qui désespèrent, 

que des solutions existent mais dont on a tu les noms,

qu’en tant que citoyens ordinaires nous ne nous résignons pas à nous abstenir, mais

que nous nous engageons à voter ‘blanc’ aux élections qui suivront 

si ces mesures ne sont reprises par aucun des partis,

que nous sommes conscients du risque qu’on nous oblige à porter, mais 

que nos sociétés sont malades de leur inaction,

et qu’enfin, 

cela suffit.

Pour sortir  de la crise (et ne pas y revenir) :

– interdire les paris financiers 

– interdire les transactions financières avec les paradis fiscaux

– mettre en commun la dette publique européenne et annuler les dettes publiques issues des faillites bancaires

– redéfinir le statut de l’actionnaire (l’actionnaire prête l’argent, il n’est pas propriétaire de l’entreprise)

– coter les cours des actions à la bourse une fois par jour

– taxer les bénéfices reversés et les rémunérations des patrons en fonction de la part des salaires dans la richesse créée

– taxer chaque nouvelle machine productive pour financer les systèmes de sécurité collective

– taxer les ressources naturelles non renouvelables pour financer les ressources renouvelables

– refondre à terme le système monétaire européen sur le principe de la compensation entre monnaies nationales, pour équilibrer les excédents/déficits commerciaux entre pays européens

– refondre nos systèmes sociaux à bout de souffle, en définissant de nouvelles garanties collectives (revenu universel, biens et services socialisés, …)

– inscrire dans la Constitution le principe de l’obligation de simplification des lois

– élaborer une Constitution pour l’économie, pour définir et inscrire les nouveaux principes économiques dans la Constitution

– restreindre la professionnalisation de la vie politique (tout mandat électif est unique et renouvelable une seule fois)

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