Dette, honte et Kurt Weill, par Arnaud Castex

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

Ce qui se profile sur la Grèce est un échec total ! Je lis l’article de François Leclerc : aucune renégociation sur la dette, aucune renégociation du cadre, un pays mis sous tutelle.

Comment Tsipras peut-il accepter ceci ? Cet accord n’offre aucune perspective au peuple grec, ni aux autres, si ce n’est l’infantile satisfaction de les voir se soumettre et payer pour leurs « errements ».

L’Europe politique, l’Europe des peuples sont mortes définitivement ce matin. Il ne reste plus qu’un mort vivant institutionnel. Je suis écœuré.

La Chanteuse grecque Dimitra Galani chante Youkali de Kurt Weill

YOUKALI, paroles Roger Fernay, musique Kurt Weill

C’est presque au bout du monde
Ma barque vagabonde
Errant au gré de l’onde
M’y conduisit un jour
L’île est toute petite
Mais la fée qui l’habite
Gentiment nous invite
À en faire le tour

Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Youkali, c’est la terre où l’on quitte tous les soucis
C’est, dans notre nuit, comme une éclaircie
L’étoile qu’on suit, c’est Youkali

Youkali, c’est le respect de tous les vœux échangés
Youkali, c’est le pays des beaux amours partagés
C’est l’espérance qui est au cœur de tous les humains
La délivrance que nous attendons tous pour demain

Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali

Et la vie nous entraîne
Lassante, quotidienne
Mais la pauvre âme humaine
Cherchant partout l’oubli
A, pour quitter la terre
Su trouver le mystère
Où nos rêves se terrent
En quelque Youkali

Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Youkali, c’est la terre où l’on quitte tous les soucis
C’est, dans notre nuit, comme une éclaircie
L’étoile qu’on suit, c’est Youkali

Youkali, c’est le respect de tous les voeux échangés
Youkali, c’est le pays des beaux amours partagés
C’est l’espérance qui est au cœur de tous les humains
La délivrance que nous attendons tous pour demain

Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali

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178 réponses à “Dette, honte et Kurt Weill, par Arnaud Castex”

  1. Avatar de Gudule
    Gudule

    M Stiglitz

    Présent au sommet du financement du développement d’Addis-Abeba, le Prix Nobel américain remet violemment en cause la stratégie de Berlin dans la crise grecque et appelle à une refonte du système financier international.

    C’est un virage crucial, il y aura un avant et un après «plan Grec» dans l’histoire de l’Europe et de la zone euro ?

    « Absolument. Pour les deux, et pas seulement la zone euro. Cette dernière a été créée pour que des pays se rapprochent. Désormais, elle les pousse à se déchirer et voit les éléments les plus forts dévorer les plus faibles. C’est la négation même de la zone euro que l’on a vue à l’œuvre. La question se pose : la zone est-elle encore réparable avec des dommages aussi importants ? On ne peut diriger une zone monétaire comme l’euro sans un minimum de vision, de lucidité et de solidarité. Si la BCE autorise les banques grecques à rouvrir et qu’un accord est renégocié, les blessures peuvent en partie se refermer. Mais si l’Allemagne réussit à utiliser cela pour, in fine, exclure la Grèce, les dégâts seront tellement profonds qu’ils seront irréparables. Certes, la politique de la zone euro n’a jamais été un projet très démocratique. La plupart des Etats membres n’ont pas cherché l’approbation de leurs citoyens pour remettre la souveraineté monétaire de la zone entre les mains de la BCE. Mais au moins, il y avait une vision commune, une forme d’entraide et de solidarité. Cette vision-là est révolue. Il est dans l’intérêt de l’Europe de changer de braquet sur la Grèce. Il faut qu’elle reconnaisse qu’il faut davantage d’aide, et moins de conditions drastiques. Sinon, on va vers la sortie de la Grèce de la zone euro. Cet échec serait d’autant plus grave que l’Europe devrait s’inquiéter de voir le sud-est de l’Union si affaibli et vulnérable. La migration, les influences du Moyen-Orient, de la Russie, ou de la Chine rendront cette partie du monde encore plus fragile. Et si j’étais l’Europe, je ferais tout pour la renforcer. »

    Mais la zone euro, c’est aussi une question de pouvoir, de démocratie, pas que d’argent et d’économie ?

    « Bien évidemment. C’est une question de gouvernance politique. Mais elle n’existe pas ou, plutôt, elle ne sert aujourd’hui qu’une idéologie et une logique des seuls intérêts financiers, une alliance qui n’a jamais fait bon ménage. Le monde de la finance et les banquiers, les plus grands avocats du laissez-faire économique, ont pourtant prié pour que les Etats volent à leur secours en les arrosant de centaines de milliards de dollars pour les sauver du naufrage. Et ce sont les mêmes qui ont multiplié le lobbying pour que le plan d’aide à la Grèce soit le plus sévère possible. L’hypocrisie, là encore, est générale. Rappelez-vous, au passage, qu’une infime partie des colossales sommes d’argent prêtées à la Grèce était destinée, avant tout et en priorité, à rembourser les créanciers privés, notamment des banques en Allemagne et en France. Au moins 90 % de l’argent prêté était destiné à revenir dans les établissements financiers des pays prêteurs. Ce n’était pas un sauvetage de la Grèce, mais, encore une fois, un sauvetage des banques ! »

    http://www.liberation.fr/monde/2015/07/15/joseph-stiglitz-l-allemagne-n-a-ni-bon-sens-economique-ni-compassion_1348536

    merci M Jorion pour le lien
    et

    Wolfgang s’explique :

    « «Le problème est que durant les cinq dernières années, les médicaments n’ont pas été pris tels qu’ils avaient été prescrits.»

    Docteur Wolfgang on n’avait rien compris, le malade n’a pas voulu avaler la potion pourrie….mais c’est ça….sont têtus ces grecs

    « «Nous n’avons jamais dit que la Grèce devait quitter la zone euro. Nous avons seulement mis en exergue qu’Athènes pouvait décider de prendre un peu de temps en dehors. Un allègement de la dette n’est pas possible au sein de l’union monétaire. Les traités européens ne le permettent pas.»

    et plus fort, Krugman n’a rien compris à l’union européenne :

    « De l’économiste américain Paul Krugman : «Krugman est un éminent économiste qui a gagné un prix Nobel […] mais il n’a aucune idée de ce que sont l’architecture et les fondations de l’union monétaire européenne. En comparaison avec les Etats-Unis, il n’y a pas de gouvernement central en Europe et les 19 membres de l’euro zone doivent parvenir à s’accorder. Il semble que M. Krugman ne soit pas au courant de cela.»

    Ce wolfgang, quel farceur, on ne s’ennuie JAMAIS avec lui….

    Le monde selon wolfgang…..

    « «C’est une question d’équilibre. A la maison, nous étions trois frères et quand nous nous battions, mon père disait toujours que le plus fort devait se retirer. C’est ce qu’il s’est passé dans les négociations avec la Grèce. Celui qui est dans une meilleure position doit essayer d’aider celui qui est le plus faible. C’est ce que j’ai essayé de faire.»

    voilà, on n’avait rien compris…..Wolfgang voulait aider la Grèce

    Bonne nuit, Wolfgang, et merci pour les gentilles histoires qui rassurent tout le monde, dans les chaumières,  sur tes grandes qualités de dirigeant parfaitement cynique , on n’est pas décu, sauf quand tu nous sers la mauvaise soupe les bisounours pour les nuls.

    Allez encore un effort, assume tes amitiés naissantes, il y a des gens qui t’aiment :

    Suite à une remarque agacée du ministre des Finances allemand à son homologue américain, une poignée de Portoricains ont lancé une pétition demandant que Porto Rico rejoigne l’Allemagne.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/07/15/20002-20150715ARTFIG00003-porto-rico-prend-au-mot-schuble-et-songe-a-devenir-allemand.php

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