HOMME BLANC AVOIR RIEN COMPRIS ?, par Henri Pradin

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

« Pourtant, que la montagne est belle », chantait la chaude voix de Jean Ferrat encore dans nos oreilles. Oui, elle est belle. Si belle. Oh, pas toujours facile, certes, on le sait, mais au fond n’est-ce pas cela qui fait aussi sa force, sa magie, son charme ? Nous ne vivons pas là, dans ces hauts plateaux, pour la facilité, mais bien pour la qualité d’une vie et d’une terre.

Mais une étrange violence s’est sournoisement abattue sur cette beauté et sur le pays. À coups de nitrates, de machines coupeuses d’arbres et de broyeuses, l’homme blanc est en train de scier fièrement la branche sur laquelle il était bien assis, de détruire son propre abri et de transformer en un désert aride cette terre déjà rude – par son altitude et son passé volcanique, semblable à l’Islande – que ses ancêtres s’étaient tant battus pour améliorer quelque peu, de génération en génération. Il en aura fallu bien moins d’une pour tout anéantir.

Certains s’entêtent à nommer cela « progrès ». Ah.

Le constat est alarmant, et inutile d’aller pleurer sur la lointaine Amazonie, le désastre est à nos portes : les rivières se dépeuplent sous l’action des produits chimiques dont s’inondent les champs gagnés sur des forêts parties en fumée avec leurs insectes, baies et champignons. (Il faudrait à ce propos encourager et saluer ceux qui ont encore le courage d’épandre du lisier.) Couper du bois a toujours été une chose naturelle, tant pour construire que pour se chauffer. Mais aujourd’hui, pour alimenter une région de plus en plus large, on ne coupe plus : on rase à la vitesse des machines et non plus des bras, on broie, pour satisfaire l’appétit d’usines fort discutables fonctionnant aux granulés ou pour répondre à des lois sur l’environnement encore plus discutables, et on ne replante plus. Plus rien. Alors qu’il existe des lois qui obligent à le faire, qu’il existe des plants disponibles… mais la théorie autruchiste du « Après moi, le déluge ! » bat son plein.

Que les ingénieurs et les dirigeants ne comprennent pas – ou ne veuillent surtout ni voir ni comprendre – la situation, soit. Ceux qui gèrent une si profitable situation nevont pas s’embarrasser de bassés conséquences sur le petit peuple, l’exemple actuel le plus frappant, tout à fait similaire, se situant en Arctique dans la course effrénée à l’or noir. Mais n’y a-t-il pas un seul terrien pour comprendre, voir, oser dire et oser faire ?

Se redresser comme les aras bleus de « Rio » ou les indiens extra-terrestres tout aussi bleus (un hasard ?) d’« Avatar » ?

Où est donc passé ce bon sens lié à la terre nourricière depuis des millénaires ?

La formule classique « Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants ? » est bien désuète face à la brutale réalité. Il faut aujourd’hui dire en effet : « Sur quelle Terre allons-nous vivre dans cinq ans ? ».

Faudra-t-il uniquement importer les myrtilles chimiques des États-Unis, les champignons tchernobylisés des pays de l’Est, le veau aux hormones d’Italie, le fromage aseptisé de Hollande, les légumes forcés du Chili et les pommes de terre sans goût d’Espagne ? Parce que nous n’aurons plus rien ici ? La dernière Aubrac finira-t-elle empaillée parce que la race et les petites fermes n’étaient pas rentables, en termes européens, alors que ces dernières font pourtant vivre nos montagnes – si on les laisse vivre ? Tout ça parce que la terre de Lozère, si riche en choses simples, aura été trahie, rasée et brûlée aux nitrates par ses propres habitants pour jouer à la Beauce à coup de primes à l’herbe ? Avec un air de grenouille qui voulait devenir plus grosse que le bœuf ? Tout cela pour obéir à la loi de l’argent, des pseudo-normes européennes, des appétits aveugles fort bien aiguisés, au détriment du bon sens paysan – entendre par-là « celui-qui-habite-le-pays » – qui malgré tout sommeille toujours en nous ?

Il est grand temps de se remémorer cette phrase si lourde de sens, si lucide et si désabusée d’un chef indien effondré devant l’appétit féroce et l’entêtement aveugle des Blancs sur ses terres d’Amérique, il y plus de deux siècles déjà : « Lorsqu’il aura arasé la dernière colline, asséché la dernière rivière et abattu le dernier arbre, l’homme blanc comprendra que l’argent ne se mange pas ».

Nous y sommes, hélas, presque déjà. À l’heure des redécoupages de cantons et de régions qui nous font tous – soyons honnêtes – frémir ou hurler devant tant d’aveuglement encore et d’illogisme, tant humain que géographique, n’est-il pas temps de se serrer la main et les coudes pour penser à l’avenir que nous devrions construire, tant pour nous-mêmes que pour nos enfants et les leurs ?

L’érosion gagne autour de chaque terre dévastée – pardon, de chaque forêt rasée – le vent s’engouffre dans les parcelles vides, les prés drainés se dessèchent, chaque éolienne plantée bétonne le sol en profondeur et perturbe des sources – comme au Truc de l’Homme, et point besoin d’avoir fait de grandes études pour y penser. Sans études autres que celle du ciel et de la terre, nos ancêtres avaient bâti des murs pour retenir le sol et délimiter des espaces tout en rendant la terre un peu moins aride, planté des haies et des arbres au bord des routes et chemins pour les protéger du vent et de la tourmente… ces mêmes routes qui aujourd’hui sont envahies l’hiver par les congères et occasionnent autant de frais que de désagréments… ces mêmes chemins qui aujourd’hui ressemblent à des autoroutes ravinées pour de soi-disant raisons de normes bureaucratiques, de sécurité ou de remembrement.

Partout, on entend : « Ha ! ‘Y a plus une truite !… Plus de framboises !… Plus de canaris ni de charbonniers !… Les arbres tombent plus vite que les mouches !… Les broyeurs ne nettoient plus mais détruisent les bords de routes !… Tiens, là, hier encore j’allais aux cèpes ! etc… ». Allez, soyons francs, qui ne l’a pas entendu ou ne l’a pas dit ?

Les esprits retords diront qu’il en reste bien assz, des forêts. Que tout ça c’est des prophéties de mauvais augure, comme celles du savant fou dans « Tintin et l’Étoile mystérieuse », comparaison qu’utilisait récemment d’ailleurs Brice Couturier à l’attention de Paul Jorion et de sa lucidité dérangeante.

Car après le pétrole, le bois et surtout l’eau pure vont devenir les enjeux et les richesses convoitées du XXIème siècle. « Investissez dans une forêt ! » proclame-t-on ici et là. Et dans l’ombre, les géants rachètent déjà les restants boisés de la planète. L’Islande est convoitée sans ménagements pour son eau et son énergie propre…

L’eau et le bois. La Lozère possède les deux. Vendue au plus offrant, deviendra-t-elle un désert peuplé d’éoliennes et de derricks de gaz de schiste ? Les réserves d’eau seront-elles asséchées (comme par ce projet de Nasbinals) pour alimenter d’insatiables zones bien loin d’ici au détriment de ceux qui habitent justement ici ?

Attendrons-nous donc la fin pour réagir ? Homme blanc avoir toujours rien compris ?

Alors, et si les Lozériens se montraient actifs et solidaires pour préserver leur territoire et l’héritage de leurs ancêtres ? Et si chaque commune, si petite soit-elle – oh, toute politique largement tenue à l’écart, il ne s’agit que de survie humaine – donnait l’exemple en s’impliquant, en replantant, en préservant ses forêts et ses cours d’eau, ses marécages ? Quelques exemples existent déjà, encourageants.

Protéger la forêt – ce qui ne signifie pas forcément « gérer durablement », petite phrase qui a autorisé bien des excès « légaux » fort loin de l’intérêt des forêts elles-mêmes et de leur écosystème – n’est pas seulement protéger les arbres, c’est protéger tout ce qu’elle offre et produit, toutes les espèces la faune et de la flore qu’elle abrite, toute l’eau qu’elle retient au lieu de la laisser ruisseler loin et éroder, c’est protéger les abeilles qui souffrent tant des pesticides et des nouveaux déserts, c’est aussi protéger le gibier qui s’y abrite, et derrière – et avec – tout cela, c’est protéger l’homme, la vie, notre terre, et l’avenir dont le profil est de plus en plus incertain, voire hélas certain.

Les forêts n’ont que faire de ces désastreuses saignées coupe-feu (ouvrant des allées courant d’air perturbant l’écosystème), de ces machines de plus en plus puissantes et destructrices. La montagne n’est pas un champ de maïs. Par ailleurs, on interdit le passage de frêles motos sur les chemins, on crie haro sur les 4×4, mais on autorise sans hésitation – hors chemins – celui des engins lourds à huit énormes roues chaînées, capables de passer aujourd’hui vraiment n’import’où en défonçant allègrement et irrémédiablement chemins, sols et mousses tout en laissant de jolies traînées d’huile. Sous prétexte de rapport et rentabilité. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Sait-on bien que la France exporte à coups de containers vers la Chine – sans aucune taxe d’exportation – chêne et hêtre si précieux… qui nous reviennent d’Asie sous forme de sciages, parquets et meubles à des prix défiant toute concurrence et détruisant toute tentative de commerce local ? Est-on si mal outillé en France et si dépourvu de main d’œuvre qu’il faille aller au bout du monde ? Hum hum. Ils sont fous, ces Européens.

Si le Monde marche sur la tête, c’est son affaire. Mais, et si les Lozériens avaient, eux, le courage de marcher droit sur leur terre, et bien campés sur leur jambes ?

Appelons un chat un chat : l’ancien évêché du Gévaudan, riche et puissant, doit-il succomber aux lois insensées d’une Europe aveugle et aux appétits féroces qui ne laisseront que des ruines ? Subir dans ses montagnes les règles de la loi Littoral au détriment des agriculteurs sous des prétextes de régionalisation ? Se laisser envahir par le soja transgénique de Monsanto pour remplacer le foin ?

L’Europe, certes. Mais… et la Lozère ? Et… nous ?

Et tout ça parce que la France, qui a un tel retard – encore une fois – dans le secteur éolien et photovoltaïque, mise tout sur la « biomasse » pour honorer ses engagements européens, pour une question de chiffres monstrueusement éloignés de toute réalité humaine ou naturelle.

La méga-centrale électrique à biomasse de Gardanne nécessitera 855.000 tonnes de bois par an – allez, disons près d’un million – la moitié provenant des Cévennes prévues pour être rasées par des coupes à blanc (le reste provenant des U.S.A., d’Ukraine et du Canada, lancés dans la même folie), sans aucun plan de reboisement, ce qui représente tant une aberration technique, écologique et humaine qu’une destruction irréversible. Et le tout subventionné par l’État – accessoirement à coup de taxes (même rétroactives !) sur l’électricité actuelle et autres !

Lorsque l’Islande utilise la vapeur d’eau, captée dans le sous-sol volcanique, pour produire électricité et eau chaude, elle prend la peine de réinjecter cette même vapeur, condensée en eau apr

ès usage, en profondeur dans le sol.

Nous sommes à l’époque du « dématérialisé », du carburant « hydrogène » (un bateau fonctionne en Islande, avec un parc automobile, et la première Toyota hydrogène vient de sortir), du « photovoltaïque » (historiquement créé par la France, le four solaire d’Odeillo est devenu un musée oublié), et… on rase le bois – et la vie qui va avec – sans se soucier de rien ?

« La déforestation est responsable de plus de 20% du dioxyde de carbone produit par le genre humain », déclare Wangari Maathai au sein de l’O.N.U. consciente du problème.

Pourtant, entre 1790 et 1800, l’État français met en place une vaste campagne pour le reboisement. Et entre 1860 et 1880, mettant celle-ci en pratique, la France s’engage avec l’Administration des Eaux et Forêts dans une politique très volontaire de restauration des terrains en montagne (RTM) pour contrer et réparer les effets désastreux des défrichements abusifs, des écobuages excessifs voire de totale déforestation entraînant l’érosion des sols (avec notamment en 1875 l’ambitieux reboisement de l’Aigoual). Que diraient aujourd’hui ces braves gens d’hier ? Car il est primordial de noter qu’à cette époque, ces inquiétants déboisements étaient manuels ! De nos jours, leur mécanisation extrême a dépassé la vitesse d’éventuelle régénérescence naturelle ou de reforestation domestique.

Car il faut d’ailleurs bien plus parler de « reforestation » que de simple « reboisement » systématique.

En effet, l’abus des résineux est tentant pour leur rapidité de croissance – et ce dans beaucoup de régions et de pays hélas, il n’y a qu’à voir la terrible acidification et les risques d’incendie engendrés par la joyeuse prolifération du pin maritime. Mais il faut bien garder à l’esprit que les rois sylvestres de la France étaient des feuillus, chêne et hêtre notamment, ce fantastique et magnifique hêtre qui a courageusement colonisé les hauts plateaux de Lozère rabotés par les glaciers qui ont abandonné çà et là ces énormes blocs erratiques de granit qu’ils ont roulés et polis comme de simples galets. Certaines forêts semblent garder encore un peu de cette mémoire ancienne, comme du côté de la cascade du Déroc ou du Sauvage. Car on oublie facilement que la glace recouvrait encore tout ici, de plusieurs centaines de mètres, il y a tout juste dix mille ans, et que le dernier volcan d’Auvergne s’est éteint il y a 6.600 ans seulement.

Pour comprendre sa terre et voir ce qu’elle était avant que la végétation ne la rende vivable, tout Lozérien, tout Auvergnat devrait une fois dans sa vie aller en Islande où glaciers et volcans travaillent encore à sculpter la terre, et où la végétation a encore tant de mal à reprendre le dessus (1% seulement du pays est boisé). Là-bas, on sait l’importance du moindre arbre pour que la vie existe demain. Tout Lozérien devrait aussi aller faire un tour en Patagonie, dont le sud a été défriché à outrance et brûlé par de récents ancêtres désireux de remplacer ces foutus vieux arbres millénaires inutiles par des moutons producteurs de billets verts, au prix d’une érosion et d’une désertification dont les conséquences se payent encore cher aujourd’hui – tout en ayant au passage éradiqué, à y être, les tout aussi inutiles (à leurs yeux) autochtones, c’était il y a à peine plus d’un siècle…

Alors planter, et vite, oui, et surtout arrêter l’hémorragie. Planter, mais sans oublier de redonner leur richesse aux futures forêts : le mélange de leurs essences. Tout le monde aura remarqué que le hêtre justement a tendance à reprendre actuellement quelques droits de façon naturelle, on s’en rend surtout compte à l’automne au cœur des forêts de pins et sapins. Le bouleau profite lui aussi du déboisement, essaimant et poussant rapidement. À nous alors d’aider ces cycles naturels.

Il est grand temps de relire L’homme qui plantait des arbres, de Jean Giono…

L’ère de l’immédiat, cette pseudo-urgence instantanée créée par ces machines qui nous dépassent, a fait oublier « demain » à la plupart.

Il ne faut pas rêver en chantant d’une action collective, mais plutôt travailler chacun dans une pensée collective, chacun sur ses terres, dans sa commune, puis commune avec commune. Sauver déjà autant de parcelles que possible. L’enjeu est mondial, notre survie est locale. Il ne s’agit pas d’égoïsme mais de conscience et d’organisation. L’histoire du colibri faisant mille voyages pour porter quelques gouttes d’eau sur l’incendie ravageur, et répondant avec ardeur aux animaux qui se moquent qu’il fait sa part du travail. La meilleure façon d’aider l’Amazonie ou les terres dévastées par la production d’huile de palme est peut-être bien de donner un exemple, concret.

Allons-nous prendre ce chemin, enfin ?

Pour demain cueillir et nous chauffer encore. Pour la gamme de verts du printemps, l’ombre parfumée de l’été, les flamboiements de l’automne, les silhouettes de l’hiver. Pour un équilibre entre terre et liberté.

Pour une « sobriété heureuse », comme l’exprime et le prône si justement Pierre Rahbi. Loin de tout angélisme, tout utopisme ou toute écologie militante.

Pour une Lozère « durable » comme il est de bon ton de dire, une Lozère belle et libre.

Avant de se rendre compte, dans un désert autrefois beau et riche de vie, que l’argent ne se mange pas.

(Issu d’une famille originaire de Prunières et des Faux, Henri Pradin a été journaliste, reporter-photographe, guide de montagne, et a collaboré à divers reportages télévisés comme rédacteur et commentateur. Après avoir sillonné le monde, habité au Canada, en Patagonie et seize ans en Islande, il vit aujourd’hui en Lozère, traducteur littéraire sous son nom islandais Henrý Kiljan Albansson).

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233 réponses à “HOMME BLANC AVOIR RIEN COMPRIS ?, par Henri Pradin”

  1. Avatar de Michel
    Michel

    Hélas, non, Homme blanc n’a pas compris. Dans vos chères Cévennes et ailleurs, partout l’homo diabolicus tente et ira tenter d’assouvir sa soif inextinguible de puissance et de profit. La Grande Prédation en fait, il est en cours- se poursuivra jusqu’à sa fin inéluctable: le Grand Effondrement – qui a déjà commencé -. La Com’ 21 n’y changera rien. Pour cette sinistre farce, on pourrait reprendre mot pour mot ceux de Dennis Meadows, voici trois ans:
    http://www.noeud-gordien.fr/index.php?post/2014/02/18/Nous-n-y-pouvons-rien-faire…
    Bon courage quand même, d’un autre côté des Cévennes.

    1. Avatar de G L
      G L

      Si le lien ci dessus ne fonctionne pas (404) il suffit d’aller sur http://www.noeud-gordien.fr/index.php?tag/Environnement et de cliquer sur: Nous n’y pouvons rien faire… pour accéder à l’interview de Dennis Meadows.

  2. Avatar de Dominique Gagnot
    Dominique Gagnot

    Très bien ce texte, mais il a été écrit des centaines de fois depuis que Jean Ferrat a écrit sa fameuse chanson. De même qu’on sait ce qu’il faudrait faire sur le terrain. Et rien ne change.

    Quand donc ira-t-on au delà de ces réflexions basiques ? Car les colibris de Pierre Rabhi n’y changeront rien. Ce n’est pas à ce niveau que ça se passe.

    On a peur de réfléchir au-delà, car au-delà c’est remettre en cause l’ordre établi du Système, c’est remettre en question la propriété privée des Ressources et le Pouvoir des grandes fortunes dont tout le monde respecte l’incroyable silence face aux désastres en cours et ça, c’est prendre le risque de passer pour un extrémiste, voire un mangeur d’enfants.

    Et pourtant, la racine du problème est que la Terre et ses Ressources, sont des propriétés privées, destinées donc, non pas à être utilisées dans l’intérêt commun,
    mais à alimenter des guerres économiques à toutes échelles, à l’échelle des entreprises comme à l’échelle des continents, elles même à l’origine des guerres tous court.
    Ça s’appelle le capitalisme.

    Problème bien posé, problème à moitié résolu, dit-on.

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Voilà une question capitale !

    2. Avatar de adoque
      adoque

      @Dominique Gagnot
       » Problème bien posé, problème à moitié résolu, « 

      C’est déjà pas si mal ! Au moins cela aide tout un chacun qui se prend au jeu (ou à la nécessité) de résoudre le problème…
      L’émotion ressentie à la lecture du texte ou à l’audition de Philippe Noiret est en soi, un signe de bonne prédisposition aux futures, mais proches, reconstructions.
      Ce mûrissement est une phase nécessaire…
      Vous pouvez vous sentir un peu en avance, mais, donc, en toute logique, il vous faut patienter le temps que d’autres prennent ce train en marche… pour être nombreux à résoudre le problème, le moment opportun venu 🙂

    3. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Illustration:

      Prenez 2 hommes, l’un s’appelle M. Renault, l’autre s’appelle M. Peugeot.

      1 – Demandez leur de concevoir un moyen de transport individuel en précisant la chose (performances limitées au nécessaire, impact écologique nul, etc…)
      On leur donne les moyens nécessaires. Ils le font ensemble, du mieux qu’ils peuvent, car ils en tirent satisfaction.

      2 – Demandez leur la même chose, mais ajoutez:
      « chacun d’entre vous gagnera d’autant plus de fric qu’il en vendra »,

      Alors ils inventent le marketing et la publicité,
      Ils associent une image de bonheur aux performances de leurs engins, et forment ainsi un « consommateur » en faisant appel à ses plus bas instincts.
      Ils exploitent les ressources de toutes natures (humaines et naturelles),
      Toute autre considération est hors de propos.
      Ajoutez à ça qu’ils monopolisent des ressources financières qui y trouvent là moyen de fructifier.
      C’est ça le capitalisme…

      C’est à pleurer tellement ce système est con.
      Mais les friqués savent eux aussi associer des images de bonheur à leur système…
      Voyez toutes ces pubs… C’est gai la pub.

      1. Avatar de adoque
        adoque

        Bonjour Dominique Gagnot !
         » prenez deux hommes… « 

        Ajoutez l’État qui délivrera des brevets… (sans garantie…)
        dans un premier cas, l’esprit en sera respecté, à savoir publication de l’innovation afin de la rendre accessible à tous, moyennant royalties…
        dans les autres cas, l’objet brevet sera confisqué et ne servira qu’à assoir un monopole de plus en plus féroce, empêchant le mûrissement en chaîne des innovations…
        notons en passant que dans tous les cas, la « grande muette », l’armée, se réserve le droit de s’approprier ce monopole.

        En guise d’illustration, voyez comment fonctionnent les associations d’inventeurs, accompagnées par l’INPI: florissantes il y a une dizaine d’années, elles se vident de leurs participants, leurs réunions se font hyper rares… pourquoi ?
        Les inventeurs ont appris que l’État ne les soutenait en rien, qu’il était insensé de s’investir et d’investir dans un projet quel qu’il soit, que la meilleure invention ne valait que selon sa capacité de la défendre face à ces détenteurs de brevets en nombre (portefeuille !!!) ne visant qu’à figer, contrôler l’innovation à leur seul profit…

        Finalement, et c’est une tournure d’esprit novatrice, tournée vers le futur, la meilleure « protection », en terme d’efficacité et de satisfaction, est de publier… de partager, de mettre à disposition, coupant ainsi l’herbe sous le pied des profiteurs rétrogrades.
        Évidemment, cette démarche fait sortir du cadre….
        Mais quand on connaît le parcours d’inventeurs qui ont passé leur vie dans les tribunaux…………………………… !

      2. Avatar de justebienlibre
        justebienlibre

        Mise en ligne le 10 mars 2009

        Poème contemporain au groupe Octobre (1930 -1937) : groupe de Théâtre révolutionnaire pour lequel Prévert était auteur et parfois acteur.
        Monsieur Citroën perdit des millions au casino et licencia tous les ouvriers des quais de Javel (là où se situait sa plus grosse entreprise).
        C’est Jacques Prévert lui-même qui dit son texte.
        http://www.youtube.com/watch?v=Pk5Mi-sVUxI

        1. Avatar de Paul Jorion

          Splendide, j’en fais un billet pour le blog !

    4. Avatar de jducac
      jducac

      @ Dominique Gagnot dit : 30 octobre 2015 à 18:20

      « Et pourtant, la racine du problème est que la Terre et ses Ressources, sont des propriétés privées, destinées donc, non pas à être utilisées dans l’intérêt commun »

      Il est beaucoup question de forêt dans ce billet.

      Or l’Etat, gestionnaire du bien commun français, est propriétaire de grands massifs forestiers : près de 2 millions d’hectares en métropole et de 8 millions d’hectares en Guyane. Vous ne pouvez donc pas dire que ce sont la propriété du capitalisme privé. De grâce changez votre disque, il finit par sonner faux.
      L’exploitation de ces massifs qui sont des biens communs français ne permettrait, au mieux, que de faire vivre les fonctionnaires de l’ONF.

      Où est le « grand capital » destructeur du bien commun dans cette affaire ?

      En fait, c’est comme à la SNCF et ailleurs, cet organisme d’Etat, sensé être utile à la communauté nationale, lui coûte plus qu’elle ne lui rapporte puisqu’elle doit à partir des impôts qu’elle acquitte, lui verser des subventions pour équilibrer son budget.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_domaniale

      « Le bénéfice éventuel de l’ONF pourrait revenir à l’État ».
      Ce qui, pour parler clairement, veut dire qu’il n’y en a jamais et que cela coûte plus que cela ne rapporte à la communauté nationale

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_national_des_for%C3%AAts

      1. Avatar de Alain A
        Alain A

        Mais pourquoi donc tout devrait-il rapporter, jducac? C’est une obsession chez vous… La gratuité, le don, le service au public… est-ce vraiment inconnu chez vous ? C’est avec ce mode de pensée que Philippulus aura raison: Dong, Dong. Dong ? « La fin des temps est proche…» carillonait Philippulus, ce collapsologue d’avant la lettre, avec son petit gong portable.
        https://www.google.be/search?q=philippulus+tintin&biw=1280&bih=886&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0CBoQsARqFQoTCPWJ9Nnl7cgCFchbFAodF7EByA&dpr=1

      2. Avatar de jducac
        jducac

        @ Alain A dit : 31 octobre 2015 à 23:55

        « Mais pourquoi donc tout devrait-il rapporter, jducac? »

        Parce que toute vie, que ce soit celle d’un individu ou celle d’une organisation sociale telle, une famille, une entreprise, ou un Etat, doit se soucier des besoins futurs, à couvrir pour elle-même et ses descendants.
        Dans les temps reculés, nos ancêtres lointains rassemblaient des réserves physiques sous forme de stocks d’énergie de base, constitués dans des silos à grains par exemple. Les travaux archéologiques ont mis en évidence que dans certaines régions picardes, ont constituait ainsi, à l’époque gallo romaine, des réserves dans certaines communautés, permettant de couvrir plusieurs années de besoins. Cela leur permettait de survivre aux aléas climatiques et sociaux (mauvaises récoltes, troubles de guerre etc…) et de s’adapter à l’évolution du monde.

        L’introduction des échanges spécialisés et de l’usage généralisé des monnaies, lesquelles ne sont que des artéfacts d’énergie vitale, a fait perdre de vue surtout hors du milieu agricole, cette obligation fondamentale pour toute entité vivante, de devoir préparer son futur. Cela devrait donc introduire le devoir de consacrer une partie de ses ressources présentes à l’alimentation c’est-à-dire au financement de l’adaptation de ses moyens d’extraction de richesses à partir d’un environnement s’épuisant du fait de l’inévitable entropie liée à l’usure du temps et l’inexorable l’évolution du monde.
        Il résulte de cela, que lorsqu’une organisation vivante est incapable de s’adapter à l’évolution du monde, elle est condamnée à disparaître.
        C’est ce qui arrive lorsque son train de vie, c’est-à-dire lorsque sa consommation courante, engloutit la totalité des ses ressources actuelles, sans rien réserver pour pouvoir s’adapter aux besoins futurs.
        C’est entre autres le cas de L’ONF qui ne survit que grâce aux subventions issues des impôts prélevés sur les autres structures alors que chacune d’elles doit également avoir à cœur d’équilibrer ses recettes et ses dépenses.

        L’Europe a découvert cela avec la Grèce et a dû y mettre le holà sous peine de disparaître elle-même.

        Au niveau d’un pays, le problème est le même, si un secteur vient à ne plus pouvoir équilibrer ses recettes et ses dépenses, il se met en péril. Si pour survivre il surcharge d’impôts les autres secteurs, ils les conduits à disparaître, ce qui est le cas des diverses industries en France.

        Même si cette façon de voir et d’expliquer la vie n’est pas réjouissante, je vous souhaite néanmoins un excellent dimanche.

    5. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      @Dominique / Peugeot Renault
      Point 1 : c’est ce que j’ai essayé de faire pendant 30 ans, si ce n’est que nous ne prenions la contrainte écolo que sous l’aspect de la consommation (depuis très longtemps), du recyclage à 95% des composants (depuis 10 ans environ ?), de la déconstruction totale de nos véhicules (très très timidement).
      Limiter au nécessaire, là j’ai des doutes énormes. La tête dans le guidon, on essayait plutôt de séduire le client, pas toujours avec succès d’ailleurs. On a fait quelques beaux flops.
      La Cgt avait proposé un projet de voiture pour Monsieur Tout le Monde, pas cher. Elle était plus laide que les première Logan, échec assuré.
      Effectivement, j’en ai tiré beaucoup de satisfaction.
      A chaque fois que je me suis bagarré pour faire autrement, je me suis retrouvé tout seul, notamment quand j’étais chargé de promouvoir des démarches qualités que je voulais systémiques. Je passe sur toutes mes expériences où je me prenais pour Don Quichotte de la Mancha !

      Point 2 : vous faites erreur, mon cher Watson ! Il n’y a pas grand monde dans une entreprise qui soit capable d’identifier son rôle dans l’augmentation des ventes. On voit plutôt directement notre rôle dans la chute des ventes. Quand on s’est loupé dans la définition technique d’un nouveau moteur Diesel, Renault a perdu 2 Milliards d’euro sur 5 ans, une paille non ! J’en passe et des meilleures.
      Par contre, ce que vous dites s’applique très bien aux cadres dirigeants d’une grande entreprise qui gagnent d’autant plus d’argent que la marge opérationnelle est importante ; Mis à part ces 600 personnes chez Renault et quelques chasseurs de primes, les salaires sont bloqués chez Renault depuis 3 ans. Pas étonnant que la consommation ne redémarre pas… (ah, je n’aurais pas du parler de consommation !)

      Plutôt d’accord avec la suite, mais, so What ?
      A minima, on préserve l’avenir, je suis d’accord.

      Propriété collective, oui pourquoi pas.
      Dominique, j’ai un service à vous demander. Pourriez-vous me prêter votre maison la semaine prochaine, j’ai de la famille qui vient à Paris ? Votre voiture est-elle disponible ? Je vous promets de vous les restituer en bon état. Je n’ai pas trop d’argent, ces temps-ci. Je vous dédommagerai en vous donnant des conseils. Ca vous va ?
      Conclusion : l’humour, ça déstresse.

      @adhoc … pas en avant c’est sûr, j’ai fait une erreur de frappe

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Yves,
        « Propriété collective, oui pourquoi pas.
        Dominique, j’ai un service à vous demander. Pourriez-vous me prêter votre maison la semaine prochaine, j’ai de la famille qui vient à Paris ? Votre voiture est-elle disponible ? Je vous promets de vous les restituer en bon état. Je n’ai pas trop d’argent, ces temps-ci. Je vous dédommagerai en vous donnant des conseils. Ca vous va ? »

        Et voila. Dès qu’il s’agit de proposer des alternatives au capitalisme, tout de suite les propos sont déformés ou caricaturés. D’un autre coté, ce n’est pas surprenant étant donné le black out médiatique sur ces sujets opposés au capitalisme.

        Ceci dit, voici :
        Supprimer la propriété privée ne veut pas dire que chacun peu disposer de tout comme il l’entend.

        Il s’agit de remplacer la propriété privée par le droit d’usage privé, ou encore l’usufruit, la propriété étant collective. Donc si vous voulez habiter ma maison, il faut :
        1 – que je décide de la quitter
        2 – que vous fassiez par de votre souhait d’en reprendre le droit d’usage auprès de la collectivité compétente, qui en est propriétaire, et d’en payer le loyer.

        En fait c’est comme pour la location.
        Vous viendrait il a l’idée de demander a un locataire de vous prêtez son logement ?

        Les objets, tels la voiture, hors ressources primaires, peuvent être propriété privée, ça ne fait de tort à personne.

        La désinformation fonctionne à merveille…

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        « La Cgt avait proposé un projet de voiture pour Monsieur Tout le Monde, pas cher. Elle était plus laide que les première Logan, échec assuré. »

        Je ne vois pas le rapport entre la « beauté » d’une voiture, et le fait qu’elle coûte peu cher, si ce n’est par volonté ou incompétence.

        Puisque vous êtes du secteur, qu’est ce qui s’opposerait à faire un véhicule conçu dans l’esprit de la 2CV Citroën (1938), mais profitant des dernières techno:
        – faible coût d’utilisation (électrique + pile à combustible dès que c’est abordable)
        – durée indéfinie (tous éléments ou sous ensembles aisément démontable et interchangeable pour rénovation ou recyclage intégral)
        – Confort de la suspension 2CV
        – look sympa, et tous usage, depuis l’utilitaire, jusqu’au camping car, en passant par la voiture pour emmener les enfants à l’école ou faire les courses. (ce que fait la 2CV)

        Sauriez vous répondre à ça ?
        J’achète de suite.

    6. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Euréka ! Il ne reste plus qu’à inventer un modèle de croissance sans croissance.

      Quand on y pense, notre système actuel est super 8 Il ne génère que de la décroissance qu’il nous fait passer pour de la croissance. Sa croissance basée sur des dettes (écologiques et financières) se transformera en décroissance économique quand nous rembourserons nos dettes écologiques.
      On est en plein dans les cycles de Kondratieff généralisés. Au moins les apprentis économistes devraient comprendre !
      C’est du JM Keynard de base, non ? ou de l’économie pour les nulles ? Je ne sais pas encore !

      1. Avatar de Yves Vermont
        Yves Vermont

        les nuls et les nulles, il en faut pour tout le monde, même pour ces dames !

  3. Avatar de vigneron
    vigneron

    Rappelons, accessoirement, que la France a été la première à connaître ce qu’on nomme la transition forestière, qui s’est manifestée par le doublement la surface forestière du territoire (malgré celui de la population…) depuis 1830, époque bénie des « paysans pétris de bon sens » – et défricheurs invétérés.
    Qui a fait des Causses, de Lozère et d’ailleurs, des steppes érodées, désolées, sinon d’abord et avant tout de braves paysans ?

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Voici une vigneron policé

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        et oui et bientôt le Vermont « palissé »…… 😉

    2. Avatar de Michel Lambotte

      Cela fait 10 000 qu’on crée du désert, et avant cela le chasseur ceuilleur a décimé tous les paisibles troupeaux de grand mammifères incapables de réagir. Alors, le mythe du bon sauvage très peu pour moi.

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @ Michel Lambotte

        Attention aux raccourcis abusifs. Défricher, ce n’est pas nécessairement créer du désert. La plupart de nos alpages sont le fruit de déboisements datant du Moyen Age. Un autre type de flore et de faune s’y est installé, tout aussi profitable, voire plus, que celui des sous-bois. Si on veut des insectes pollinisateurs, il faut des espaces dits « ouverts » propices aux plantes à fleurs héliophiles.
        Tout est question d’équilibre entre les différents biotopes. Cultivons ce jardin intelligemment.

      2. Avatar de devillebichot guy
        devillebichot guy

        Mais d’une part la population mondiale n’était pas la
        même,et,de l’autre,et en conséquence, l’empreinte
        écologique n’était absolument pas la même.Aujourd’hui
        n’est-ce–pas extrêmement différent,Mr Lambotte?.La
        remarque sur le « bon sauvage »,tout à fait superficielle
        ici,n’est qu’une réaction hélas automatique qui semble
        viser tous ces « crétins » (selon Mr.Lambotte ?) qui ont
        le souci des atteintes à l’environnement colossaux de
        l’époque présente,et déjà prévisibles DEPUIS LONGTEMPS.

      3. Avatar de Michel Lambotte

        Merci pour vos réactions, je ne m’attendais pas à ce qu’un commentaire aussi court puisse engendrer de telles réactions.
        Loin de moi l’idée de considérer ceux, qui ont le souci des atteintes à l’environnement colossaux de l’époque présente, pour des « crétins », (je fais partie de ces crétins) mais c’est avec des discussions comme nous avons ici que nous comprendrons mieux ce qu’il y a à faire.

        Déboiser ne signifie pas nécessairement le désert vous avez raison. Cependant si l’agriculture laboure et laisse le sol à nu (ça fait beaucoup de surface) en permanence, il y a érosion ce qui n’est pas le cas des alpages, la nature sait ce qu’il faut faire pour couvrir le sol, la présence des « mauvaises herbes » sur une terre nue nous le rappelle à notre bon souvenir.
        Je participe à un potager collectif, je m’intéresse de près à l’agriculture et j’ai été fils de fermier donc j’essaye d’être le plus objectif possible ce qui n’est pas toujours facile. En l’occurence, je réalise des essais de potagers avec couvertures végétales sans retounement, il faut savoir que c’est l’humus qui constitue la plus grande possibilité de stockage du carbone pour atténuer le réchauffement climatique.

        La disparition des grands mammifères même si elle est dû au fait des chasseurs ceuilleurs a certainement permis à d’autres plus habiles de prendrent la relève , la nature a eu le temps de s’adapter ce qui n’est plus le cas à l’heure actuelle avec ce qu’on lui fait subir http://fr.sott.net/article/23709-Exploitation-des-sables-bitumineux-terres-mortes-en-photos
        On remplace les conifères par des piplines et on rase gratis, on polue gratis.

        Au doigt mouillé, j’estime que durant mon enfance dans les années 50 je consommais 10 fois moins d’énergie qu’aujourd’hui sans être pour autant plus malheureux.
        C’est marrant mais depuis que je suis retraité (1,5 an) j’ai l’impression de retrouver ma liberté que j’avais dans mon
        enfance (c’est incroyable comment la servitude du travail-emploi peut démolir un homme jusqu’à l’empêcher de réfléchir)

        L’empreinte écologique ne dépend pas seulement du nombre d’habitant mais également de ce que consomme chaque habitant et c’est beaucoup plus qu’auparavant. Avec les énergies fossiles nous avons à notre disposition en permanence 200 esclaves. Même un chômeur au smic vit comme un nabab par rapport à nos ancêtres. Je suis d’accord nous sommes trop nombreux sur terre mais à l’heure actuelle personne ne peut dire ce qu’elle peut porter pour la simple raison que les conditions de la pérénité de la vie des hommes sur terre n’existent pas encore.
        C’est à notre génération de créer ces conditions (tout au moins les prémisses) sans pour autant connaître son aboutissement.

        Il nous faut aller vers un mode de vie beaucoup plus sobre sur le plan de la consommation des ressources planétaires ce qui est loin d’être une régression comme beaucoup le pensent.
        Où est donc le progrès dans le « toujours plus » qui rend les gens malheureux, ne serait-il pas plus intéressant de s’investir dans une recherche de la sobriété énergétique cette dernière devenant le moteur de nos activités au lieu de continuer ces activités basées sur la création de la rente de la propriété privée constituée d’intérêts, dividendes ou autres joyeusetés comme les résultats de la spéculation.
        Comme Paul Jorion disait: pourquoi travaille-t-on? Pour payer les intérêts. Tant qu’on en restera là pas de progrès possible, mais bon RENDEZ_VOUS AU PROCHAIN CRASH FINANCIER.

      4. Avatar de jducac
        jducac

        @ Michel Lambotte dit : 31 octobre 2015 à 21:42

        « Comme Paul Jorion disait: pourquoi travaille-t-on? Pour payer les intérêts. »

        Et si on paie des intérêts c’est parce qu’on a emprunté. Et si l’on a emprunté c’est peut-être, parce qu’on a préféré consommer au maximum de ce que rendaient possible ses revenus, au lieu de commencer à capitaliser pour «mieux voir venir ».
        Certains, pour aller au plus facile, empruntent même pour simplement consommer plus que ce qu’ils gagnent.

        Je connais parmi mes amis, des personnes qui, toute leur vie et pour bien vivre, ont visé à consommer chaque mois la totalité de ce qu’ils gagnaient quitte à emprunter, le moment venu, pour faire face aux imprévus. Ils ont fait cela jusqu’au jour où, ayant pris de l’âge, la banque où pourtant ils travaillaient, leur a refusé un prêt parce qu’ils étaient devenus trop âgés.

        Quand on en arrive à ce stade de faiblesse, on pourrait presque considérer que le prélèvement d’intérêts constitue une mesure de correction comportementale, une sorte de punition, visant à mettre un frein à une attitude nuisible à l’humanité entière du fait que le recours à l’endettement accélère la consommation et donc la destruction de la planète, « notre bien commun ».

        Quand on voit les choses ainsi, le prêteur pourrait presque apparaître comme un redresseur de tort visant à faire comprendre qu’en pénalisant l’emprunteur avec la perception d’un intérêt, il vise à proscrire l’endettement.

        Mais comment le croire, quand on sait que toute la profession bancaire tire de ce type d’opération, ses moyens d’existence, ces moyens d’alimenter sa vie.

        En final, vu l’état de la planète, il vaudrait mieux interdire l’emprunt, cela obligerait la profession bancaire à se reconvertir.
        Dans la protection de la planète peut-être. C’est secteur où le travail ne manque pas.

      5. Avatar de Michel Lambotte

        @ jducac
        Vous dites:
        vu l’état de la planète, il vaudrait mieux interdire l’emprunt, cela obligerait la profession bancaire à se reconvertir.
        Dans la protection de la planète peut-être. C’est le secteur où le travail ne manque pas.

        C’est ce que je prêche depuis des années à la différence que je remplace « l’emprunt » par « le prêt ».
        Si vous abolissez l’emprunt, vous abolissez par la même occasion le prêt et in fine la rente. Tout votre échaffaudage capitaliste s’écroule.
        Enfin vous semblez avoir compris qu’on ne pourra pas soigner la planète pour que nos petits enfants puissent y vivre en même temps que de rembourser des emprunts ou, cela revient au même, payer des rentes.

      6. Avatar de jducac
        jducac

        @ Michel Lambotte dit : 2 novembre 2015 à 14:01

        « Si vous abolissez l’emprunt, vous abolissez par la même occasion le prêt et in fine la rente. Tout votre échafaudage capitaliste s’écroule. »

        Soyez chic et reconnaissez que je n’ai jamais encouragé l’emprunt, que ce soit sur le blog de Paul Jorion ou ailleurs. Je vous mets au défit de prouver le contraire.

        A contrario, j’ai toujours présenté l’épargne comme une action vertueuse. D’ailleurs souvenez-vous de mon histoire de robinsonnade que je vous repasse fréquemment depuis 2010.
        Dans cette histoire, la perception d’un intérêt n’y a été imposée, que comme une punition infligée à Cigale, parce qu’au lieu de se donner la peine de travailler pour rembourser son emprunt, il préférait se la couler douce.

        http://www.pauljorion.com/blog/2010/12/04/une-economie-entiere-par-repartition-par-vincent-wallon/

        Dois-je vous rappeler que selon moi, le processus capitaliste réside dans le fait que l’épargne permet de financer l’investissement, lequel accroit la productivité et permet l’évolution.

        Cet « échafaudage » ne repose pas sur la perception d’intérêt mais sur le fait que celui qui est animé d’un esprit capitaliste, s’astreint à ne pas dépenser immédiatement tout ce qu’il gagne.

        C’est ce qu’on appelle épargner afin d’être capable d’investir de sorte à anticiper sur l’inévitable évolution du monde. Cela évite le déclassement qui peut conduire à l’élimination.

    3. Avatar de corbeau
      corbeau

      Une autre transition, racontée par Howard Fast dans La dernière frontière:

      « C’étaient des chasseurs de bisons, chasseurs de peaux et non chasseurs de viande; cette distinction étant essentielle. Les chasseurs de viande tuent pour nourrir la population, et leurs prodigieux exploits ont valu à quelques-uns d’entrer dans la légende. Tel était Buffalo Bill, expert en abattage pour le compte des employés des chemins de fer du Kansas. Si ses instruments de travail étaient autres, sa tâche était identique à celle de n’importe quel tueur dans n’importe quelle entreprise commerciale de boucherie: ni plus louable, ni plus héroïque. Mais, se distinguant des autres tueurs de profession, il dirigeait un spectacle sur le « Wild West », partait en tournée au quatre coins du monde, chargeait ses revolvers à la chevrotine et gagnait une renommée de grand héros, de fin fusil et de menteur d’envergure.
      Quoi qu’il en fût, Buffalo Bill ainsi que les autres chasseurs de viande ne comptaient pas à leur actif un nombre appréciable de pièces par rapport aux millions de bisons qui erraient dans les plaines. Les bisons furent détruits, en incroyablement peu d’années, par les chasseurs de peaux. Ces derniers recherchaient le cuir purement et simplement – au diable la chair et les os. Ils exploitaient un filon, écumant la richesse du pays et, dans leur sillage, laissaient les traces hideuses de leur carnage. Ils suivaient les troupeaux avec leurs grandes et lourdes voitures et, armés de leurs gros fusils à bisons, ils tuaient et tuaient sans relâche. Ils travaillaient en général par équipe de deux et quatre: deux hommes pour tirer, quatre pour dépecer l’animal. Ecorcher était une science; il fallait fendre la peau du ventre et des pattes, écorcher, dépouiller. Un bon chasseur pouvait enlever la peau d’un animal en sept minutes; les dépouilles étaient entassées fraîches dans les fourgons.
      Dans les années 1860, on faisait fortune dans la chasse au bison. des compagnies furent créées qui employaient des hommes rudes pour tuer, plus rudes encore pour écorcher. Suivis de quarante ou soixante voitures, les chasseurs suivaient la piste des bisons et, que ce fût le matin, à midi ou la nuit, on les entendait tirailler. Pendant des kilomètres et des kilomètres, sur les plaines flottait l’odeur de charnier que dégageait la viande pourrie; les coyotes eux-mêmes, gorgés de nourriture, dédaignaient cette proie. L’Amérique n’avait jamais été le théâtre d’un tel massacre; et il n’est pas sûr que dans toute l’histoire de l’humanité on eût jamais vu pourrir ainsi sous le soleil brûlant tant de milliers de tonnes de viande. Les bisons étaient extraordinairement nombreux, mais à force de massacres on finit par en venir à bout. Lorsque les chemins de fer commencèrent à sillonner le continent, les trains attendaient parfois un jour entier qu’un troupeau eût traversé les voies. Cinq ans plus tard, les bisons étaient rares. Dix ans après, ils avaient pratiquement disparu, il n’en restait que le souvenir: un million de squelettes blanchis.
      Aux yeus des Indiens, ce fut d’entre tous le crime qu’ils comprirent le moins, celui qui leur porta le coup le plus rude et le plus tragique. Dans les plaines, depuis des temps immémoriaux, le bison avait été leur vie. Sa chair les nourrissait, son cuir leur fournissait les vêtements, les couvertures, les tipis, les armures; ses os, des armes et des aiguilles; ses dents servaient d’ornements, ses tendons de fil, ses entrailles de récipients et de sacs; ses sabots leur donnaient la colle; et même les déchets, les fientes étaient un précieux combustible qui brûlait avec une flamme chaude et régulière. Rien n’était gâché et, jusqu’à la dernière de son sang, le bison était consommé par les tribus errantes qui tuaient strictement selon leurs besoins et considéraient les troupeaux comme la source éternelle de leur subsistance.
      Au moment où la chasse au cuir atteignait son paroxysme, les Indiens, voyant les troupeaux disparaître et les plaines se couvrir de charognes, conçurent une haine folle pour les chasseurs. Sans aucune raison, ces hommes anéantissaient les bisons et, du même coup, leur coupaient tout moyen d’existence. La chasse, même à grande échelle, ils pouvaient la comprendre. Mais la destruction totale et le complet gâchis représentaient pour eux le plus effroyable de tous les crimes. Avec les bisons disparaissait tout ce qui avait été l’Indien des Plaines. »

      1. Avatar de corbeau
        corbeau

        Pour revenir à nos moutons, le Puy de la Vache est âgé de 8000 ans, on y trouve de rares phénocristaux, c’est un site qui vaut le détour. L’Islande c’est loin, inutile de tous y aller, le tourisme de proximité c’est bien aussi. Vous y allez et vous nous racontez, c’est bien aussi.

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        « Avec les bisons disparaissait tout ce qui avait été l’Indien des Plaines.  »
        Tatanka en sioux lakota, le SACRE fait parti de la vie, et il induit un respect profond pour la vie la nature qui nous porte nous émerveille nous inquiète aussi parfois et nous nourrit physiquement et psychiquement, oui, merci corbeau, un massacre parmi tant d’autres…..

        De la vie comme acte sacré

        « Un bon ouvrage de vulgarisation qui explore les concepts religieux des Amérindiens, liés essentiellement au respect de la nature et des forces qui s’en dégage. Pour l’Indien tout ce qui provient de la nature est sacrée, tout ce qu’il prélève d’elle doit être honoré, que ce soit du gibier qu’il tue pour se nourrir auquel il demande pardon en récitant une prière, lui expliquant que sa viande va servir à empêcher que le peuple ne meure ou lorsqu’il arrache une plante, il s’excuse en lui disant « […] qu’il a besoin d’elle et qu’un jour il mourra lui aussi ». L’Indien considère qu’il fait partie de cette nature au même titre qu’un bison, qu’une rivière ou qu’un brin d’herbe sans autre prérogative qui ne soit l’harmonie du tout. »
        http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4303

  4. Avatar de Juber
    Juber

    Moi qui pensait que les maisons en bois étaient soi-disant plus écologiques et que le lisier c’était du nitrate en préparation….

    Quoi? On m’aurait menti? Oh là là là là (Voix de Virenque-guignol)

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Un Juber qui réfléchi !

      1. Avatar de Yves Vermont
        Yves Vermont

        réfléchit

  5. Avatar de vigneron
    vigneron

    Pour demain cueillir et nous chauffer encore.

    Avec filtre à particules svp.
    Et on crame pas les résidus végétaux ! C’est le ministère de l’EDDE qui le dit :

    Brûler 50 kg de déchets verts à l’air libre émet autant de particules que de chauffer son pavillon avec une chaudière fioul pendant 4 mois et demi.

    1. Avatar de samuel
      samuel

      Déchets verts y à de la pelouse aussi, aujourd’hui ça repart en engrais 🙂

    2. Avatar de arkao
      arkao

      Quel type de particules ? C’est grave docteur ?

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Arkao, je vois que tu fais partie de ceux qui tiennent à la croyance en un « type » de cancérogène « naturel » tellement plus mimi tout plein qu’un type de cancérogène moins « naturel ». Grand bien te fasse.

      2. Avatar de arkao
        arkao

        Tout à fait Vigneron, d’ailleurs je m’auto-cancérise depuis trente ans avec la bonne herbe-à-Nicot. Mais je ne brûle pas mes « déchets végétaux ». Ça se dégrade tranquillement tout seul au fond du jardin.

    3. Avatar de Gudule
      Gudule

      Un beau feu de bois réchauffe et ravit tous les sens, sentir l’odeur du bois, écouter le bois chanter quand il libère son énergie, voir le feu se nourrir de ses essences et danser , c’est magique et merveilleux !

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        C’est beau Gudule, beau comme du Jeanne d’Arc.

      2. Avatar de adoque
        adoque

        @Gudule
        « … c’est magique et merveilleux « 

        et pour les grillades, il n’y a rien de mieux que les ceps de vigne 😉
        Ce qui laisse supposer que les breuvages pour les accompagner ne sont pas très loin !

  6. Avatar de vigneron
    vigneron

    il n’y a qu’à voir la terrible acidification et les risques d’incendie engendrés par la joyeuse prolifération du pin maritime.

    Le pin maritime ? Vraiment ? Sylvestre plutôt, non ?
    Sinon j’suis allé voir la page de la Chambre d’agri de la Lozère. Ben c’est la progression de la forêt qui frappe surtout..

    .Un département très boisé
    Avec 232 300 ha, la forêt couvre 45 % de la superficie du département (517 500 ha). A titre de comparaison, en France, la forêt couvre le quart du territoire et en Languedoc-Roussillon le tiers.

    Une forêt où dominent les conifères
    Ils représentent près de 70 % de la surface boisée. Le pin sylvestre, à lui seul, représente 42 % de celle-ci. Loin derrière viennent le pin noir d’Autriche, l’épicéa commun, le pin maritime, le sapin, le douglas… Les feuillus se rencontrent donc sur 30 % du territoire boisé. Le hêtre arrive en tête suivi du châtaigner, du chêne pubescent, du chêne rouvre, du bouleau…

    Une forêt qui progresse en surface et en volume
    L’espace forestier augmente de 500 ha par an ! Le volume sur pied est considérable : 25 millions de m3. Il s’accroît de 1 million de m3 par an.

    Une forêt majoritairement privée
    Les forêts privées représentent 79 % de la surface boisée. Tandis que 12 % sont domaniales et 9 % communales ou sectionales relèvent du régime forestier.

    Une forêt privée certes morcelée mais avec de grands domaines !
    Les forêts privées se répartissent entre 22 000 propriétaires. Ceux de moins de 4 ha sont les plus nombreux (19 000 !). Cependant 2 000 ont plus de 10 ha dont 500 possèdent plus de 25 ha.

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Et patatras, tout l’édifice d’allumettes pour faire peur qui s’effondre. C’est vraiment des dégueulasses ces chambres d’agriculture !

      1. Avatar de Michel Lambotte

        Même si on peut se réjouir de la reforesttion en France ou en Belgique, cela ne signifie pas pour autant que le billet était un édifice d’allumettes.
        Il disparaît grossomodo 1 terrain de foot de forêt toutes les 7 secondes sur terre, sans parler de la disparitions des insectes ou de l’érosion des terres en Bauce, Hesbaye, Brabant, Polders ou ailleurs.
        http://www.zero-deforestation.org/deforestation-amazonie.htm

    2. Avatar de Dup
      Dup

      j’aurais du vous lire avant je me serais épargné un commentaire. Bref bien d’accord avec vous ce n’est pas en france qu’il faut s’attaquer à la déforestation.

    3. Avatar de devillebichot guy
      devillebichot guy

      Oui,dans de nombreuses régions la forêt « gagne » du
      terrain :par exemple en Haute Savoie où les « alpages »
      disparaissent progressivement.
      Mais,Vigneron,il faut regarder plus loin,et plus
      globalement au sens de la planète.Côté zones de forêts
      au Brésil.L’oublier ne convient pas,à quelques semaines
      d’une rencontre internationale dont on peut espérer
      qu’elle aura du sens.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ok, 5 000 km² de forêt brésilienne (sur 3,3 millions) qui disparaissent chaque année c’est sûrement encore trop, mais on en est plus aux 15 à 20 000 km² par an perdus chaque année pendant 40 ans jusqu’en 2004…

    4. Avatar de Ghisolfo
      Ghisolfo

      Bonjour. Je cherche rentrer en contact avec Henri pradin. Pouvez vous m’aider s’il vous plaît ? merci infiniment

      1. Avatar de Indian
        Indian

        Merci de me dire comment il peut vous contacter.

  7. Avatar de Charles
    Charles

    Merci. Les dégâts sont décrits avec justesse et talent.
    Reste à faire le diagnostic.
    Dominique Gagnot l’esquisse: la dynamique de l’accumulation capitaliste, la valeur d’usage déplacée par la ronde infernale de la marchandise.
    A partir d’un bon diagnostic, existent des solutions.
    Pas une seule, mais des solutions qu’il convient de discuter, ouvertement, librement, avec écoute de tous les arguments.
    Ce travail de Daniel Tanuro est un bon démarrage: http://wp.me/p5oNrG-crV

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Merci, Charles, de citer cet article de Daniel Tanuro.

      Enfin quelqu’un qui remet les choses en ordre, et en particulier à partir du paragraphe:

      « Oui à la transition démographique, non à la diversion »

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        J’insiste, mais cet article est génial, je pèse mes mots, tout est dedans.
        A lire et relire. Et tant pis pour les pro capitalistes et défenseurs de la propriété privée.

        Là il ne s’agit pas d’idéologie, mais d’impératif découlant d’une logique implacable, celle de la Nature. Comme si on avait pas pu s’en douter avant d’en arriver là…

        A quoi servent les études, et en particulier celles qualifiées de « hautes » (mention spéciale pour l’ENA et Polytechnique) si on est pas fichu de comprendre des choses aussi élémentaires…

  8. Avatar de Steve
    Steve

    Bonsoir à tous.
    Voici ce que disait Sénèque dans ses lettres à Lucilius:
    L73 « ……ces esprits remuants, ces hommes d’intrigue qui doivent tant au prince et se prétendent encore ses créanciers et sur qui ses grâces ne pleuvent jamais avec assez d’abondance pour désaltérer leur soif que l’on irrite en l’abreuvant. Or ne songer qu’à obtenir encore, c’est oublier ce qu’on a obtenu; et de tous les vices de la cupidité, le plus grand c’est qu’elle est ingrate. Ajoutons que de tous ces hommes qui ont des fonctions dans l’Etat, nul ne considère qui il surpasse mais par qui il est surpassé; ils ont moins flattés de laisser mille rivaux derrière eux que rongés d’en voir un seul qui les précède. C’est le vice de toute ambition de ne point regarder derrière elle. Et c e n’est pas l’ambition seule qui ne s’arrête jamais: toute passion fait de même, elle part toujours du point d’arrivée!…
    …Je dois beaucoup au soleil et à la lune et pourtant ils ne se lèvent pas pour moi seul. …L’absurde cupidité humaine, avec ses distinctions de jouissance et de propriété croit que rien n’est à elle de ce qui est à tout le monde; le sage au contraire estime que rien n’est mieux à lui que les choses qu’il partage avec le genre humain, qui ne seraient pas communes si chacun n’y avait sa part…
    D’ailleurs les grands, les véritables biens ne se morcellent point: tout homme les obtient dans leur intégrité… »

    Quoi d’autre, Quel besoin d’aller chercher dans quelque isme ce qui est en chacun de nous du fait de notre humanité qui émerge si lentement qu’il sera peut être bientôt trop tard pour qu’elle advienne?

    Cordialement.
    Steve

    1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
      Pierre-Yves Dambrine

      Dominique
      je crois que nous nous inventions de fausses divergences.
      Sur la propriété, la nature du capitalisme nous sommes d’accord. Ce n’est pas parce qu’un de mes commentaires met l’accent sur les objets numériques que je n’ai pas une critique radicale du capitalisme et du système. L’analyse des objets ce n’est qu’une porte d’entrée pour poser un problème dans sa globalité. Je conviens que la voie est étroite entre le réformisme sans lendemain et la révolution violente. Je dis simplement qu’il y a tout de qui faut dans nos institutions aussi imparfaites soient-elles pour corriger le tir en modifiant quelques un de ses éléments clés. Comme l’interdiction de la spéculation préconisée par Paul Jorion. Désolé mais la tabula rasa je n’en veux pas. Tout miser sur la réaction violente, et donc une possible tabula rasa, c’est abandonner la raison en cours de route, et donc repartir sur de mauvaises bases quand le système s’effondrera. Le travail essentiel il me semble c’est d’alerter et de faire de la pédagogie en amont, ce que fait Paul (ou bien Philippe aujourd’hui avec son excellent billet) avec son approche brut de décoffrage qui nous défamiliarise de nos habitudes consistant à cloisonner à cloisonner les sujets. Nos institutions sont imparfaites mais sans elles, ce sont des siècles de mémoire humaine, et donc de raisons concrétisées, qui partent en fumée. Si nous ne sommes pas capables de les transformer, le pire arrivera. Nous sommes 7 milliards d’êtres humains sur la planète. Le passage à un autre monde possible devra tirer profit des dispositifs existants en les faisant servir des fins pour lesquels ils n’étaient pas « programmés ». Les évolutions de tous ordres sont toujours bricolées. Le passage à un niveau d’organisation supérieure annihile certains fonctions antérieures du système, mais ne détruit pas tout le système antérieur.

      1. Avatar de adoque
        adoque

         » tabula rasa… »

        Vous en parlez, Pierre-Yves Dambrine, comme si le geste devait être fait par réaction… ce qui serait une révolution.
        Vous comptez, me semble-t-il, sur une évolution par corrections progressive des erreurs…
        Ce que nous observons (nous, pas tous, car des yeux restent fermés) c’est que les effets néfastes, maladies, progressent plus vite que les guérisons partielles.

        Alors, la « tabla rasa » se présente plutôt comme un épuisement, tous les organes venant à lâcher en cascade.
        Cet épuisement du système implique-t-il un épuisement total des ressources de la planète ?
        J’espère que non !

        Alors et alors seulement…  » Le passage à un autre monde possible devra tirer profit des dispositifs existants en les faisant servir des fins pour lesquels ils n’étaient pas « programmés ». « 

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Pierre-Yves,

        Vous avez mal compris « ma » méthode, je ne propose pas de faire table rase!
        Je propose un Objectif de Système, ce qui ne présume pas de la manière de le mettre en place !
        Car il faut bien évidement définir des étapes…
        ——————
        Vous proposez de petits pas dans quelques directions. Ils demanderaient eux aussi une analyse de ce que cela implique globalement.
        Ce qui montrerait – très probablement – que, jamais ces petits pas ne pourront s’exécuter, sauf à reconsidérer le Système dans son ensemble.

        Exemple : interdire la spéculation.
        Cela suppose que les politiques aient le pouvoir de le faire. Or ils les ont tous abandonnés, et devraient donc commencer par les reconquérir…
        Je ne rentre pas dans les détails ce serait trop long, mais vos propositions sont de timides vœux pieux.

        Si par ailleurs, on refuse aujourd’hui de réfléchir à un Système du futur, et aux étapes nécessaires à son avènement, sans violence, compte tenu des actuelles institutions, on laisse le champ libre à une révolution violente pour le coup, dont on ne sait sur quoi elle aboutira.

      3. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Au cas où, voici le lien sur ce que je précise n’être que un Objectif de Système, un cahier des charges, à partir duquel il faudrait des phases d’ études et développement!

        http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_5639f75b29dcf.pdf

    2. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
      Pierre-Yves Dambrine

      Dominique,
      où ai-je dit qu’il ne fallait pas inventer un système du futur ?
      Quand Jorion propose l’interdiction de la spéculation, entre autres, il y a derrière une tout une vision du monde, diamétralement opposée à celle qui nous gouverne aujourd’hui. Et cette vision du monde implicite à l’interdiction de la spéculation c’est celle de la guerre économique et financière. C’est pas une mesure cosmétique du tout, car comme vous le dites d’ailleurs vous-même en justement pour être appliquée une remise en cause fondamentale du système est nécessaire. Pour proposer une alternative encore faut-il avoir su au préalable démonter intellectuellement pièce par pièce le système. Cela c’est aussi une question de méthode. Sans critique radicale de l’existant, on ne débouche pas sur une alternative. Tout cahier des charges suppose la vision d’un autre monde possible qui vient comme contre-modèle de l’existant.

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Pierre-Yves,

        « Tout cahier des charges suppose la vision d’un autre monde possible qui vient comme contre-modèle de l’existant. »
        ——————————

        Bien entendu!

        Vous abordez le problème par petits bouts, en partant de l’existant, sans préciser d’objectif, à savoir l »autre monde » que vous souhaitez!

        Bien sur qu’il faut éliminer la spéculation, et repenser nos objets vers du durable. Mais pour y arriver, il faut une vision globale du problème économique, et pour ça il faut bien définir le Système qui le permettrait.

        Ce qui d’ailleurs n’a jamais été fait.
        Le système économique a ceci de particulier qu’il n’a jusqu’ici, jamais été pensé ! Il s’est établi sous la pression des intérêts des possédants, qui ont parfois du composer avec d’autres forces qu’ils ne contrôlaient pas…

        Je trouve assez bizarre cette démarche qui vise un objectif sans même l’avoir définit, ça fait un peu « bidouille ». Ok, ça a toujours été comme ça.

        Mais justement ne serait il pas temps d’adopter une démarche un peu plus scientifique?

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Je ne dis pas que interdire la spéculation serait une mesure cosmétique, je dis que les gouvernements actuels n’ont de fait aucun pouvoir, (ils sont aux ordres de ceux qui tirent les ficelles…) ils ne peuvent faire que du cosmétique.

        Et si par chance on reprenait le pouvoir, autant dès maintenant penser un autre Système… (et pas seulement se focaliser sur la spéculation…)

      3. Avatar de adoque
        adoque

         » cahier des charges « 

        puis, bien sûr, étude et développement…
        Seulement, avant même l’étude de faisabilité, le système en place refuse de jeter un œil sur le projet !
        Pourquoi changer ? La question ne se pose même pas à ceux qui tiennent les manettes.

        Par contre, il n’y a pas grand chose pour nous empêcher de faire une analyse de l’existant, voire de rêver…
        De là à ce que le rêve devienne réalité… il faudra que les puissants aient perdu la plus grande partie de leur puissance !

      4. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        « De là à ce que le rêve devienne réalité… il faudra que les puissants aient perdu la plus grande partie de leur puissance ! »

        Bien sur, mais le moment venu (s’il advient) mieux vaut avoir préparé un projet, si possible cohérent.
        Et en attendant c’est tout ce qu’il est possible de faire, puisque les puissants s’opposent à toute réforme…

      5. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Dominique,
        dois-je vous faire un dessin (à propos de l’autre monde possible ? 🙂
        Sérieusement, l’autre monde possible, pour moi s’appuie d’abord sur des valeurs, ce sont elles qui doivent nous guider. C’est donc l’anti thèse du modèle actuel. Et sur ce terrain il y a encore beaucoup de travail à faire, c’est là que se situe à mon sens le point de bascule : quand une majorité de nos contemporains n’en pourront plus du système et réaliseront que les valeurs dominantes sonnent faux. (et je ne parle pas ici d’élections) mais d’un sentiment général. On peut détailler autant qu’on pourra le monde d’après, l’essentiel c’est de le rendre désirable, et peu importe qu’il n’existe qu’en pointillés. Une fois pris le nouveau plis sur le plan des valeurs, l’intendance suivra. Des nouvelles valeurs et quelques principes. Sur la propriété, sur la complexité … Cela peut être utile de faire des projections détaillées, mais ce ne sont que des projections, qui de toutes façon ne cadreront jamais avec ce qui advient effectivement.

      6. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Pierre-Yves,

        « Cela peut être utile de faire des projections détaillées, mais ce ne sont que des projections, qui de toutes façon ne cadreront jamais avec ce qui advient effectivement. »
        ———————-
        Bien sur.
        Mais autant poser le problème économique correctement au départ, ce que j’ai essayé de faire.

        A savoir que la Terre et ses Ressources sont des Biens communs de l’humanité toute entière, qu’il convient d’entretenir (ce qui serait un très gros budget, et un système de financement de la collectivité à la hauteur, vu l’état catastrophique…)

        De là j’ai déduit un « système idéal » qui, je vous l’accorde, ne sera peut être jamais atteint.

        Il me semble que de définir un objectif idéal et réaliste (je ne parle pas de l’aspect conflictuel qui inévitablement surgira avec les actuels possédants, mais c’est un passage obligé) est un sage préalable, et une base de discussion saine et concrète pour avancer le moment venu. (D’ailleurs, qu’en pensez vous de « mon système idéal » ?)

        Mais, je sais aussi que nous n’en sommes pas la. Le Pouvoir actuel s’oppose aux évolutions qui ne serviraient pas ses intérêts.
        De ce point de vue, je vous comprends, Paul Jorion a raison d’ y aller doucement pour ne pas se voir fermer l’accès aux médias, et se couper des « élites » …

      7. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        En fait, c’est amusant. Lancer un nouveau système économique, c’est comme lancer un nouveau produit de consommation. Il ne faut pas déstabiliser le con-sommateur avec un truc auquel il ne comprend rien.
        Mieux vaut continuer à se faire du fric en lui vendant de la daube… (ce que tous les industriels ont compris, les autres ayant disparu…)

        Le problème est qu’en matière de Système économique, les conséquences sont légèrement plus inquiétantes…

  9. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    Conclusion partielle : seuls nos chromosomes ont besoin de nous pour se reproduire. Eux ont tout compris !

  10. Avatar de Jacques Seignan
    Jacques Seignan

    Merci Henri Pradin pour ce magnifique texte.
    Un problème se pose est celui d’une profonde déculturation : tous plus ou moins citadins, tous issus des campagnes par nos aïeux, les citoyens qui ont une claire vue de ce que vous décrivez si bien se raréfient. Jean Ferrat parlait du poulet aux hormones dans sa si belle chanson ; gagné : le poulet c’est du « chicken » pané et carré ; on ne connait plus le goût des tomates, etc. dans le ciel blafard des villes, on ne voit presque plus d’étoiles ; les moineaux sont devenus rares etc…. Alors qui peut au fond comprendre le désastre en cours, si de plus il lit ce texte sur l’écran de son smartphone avec son gamin de deux ans qui s’endort à côté de lui avec des écouteurs aux oreilles et tenant une tablette… ?
    Oui, mon humeur rejoint celle de Paul Jorion dans sa vidéo…

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Jacques, oui, beau texte, mais ça on s’en fout un peu.
      Ne comprenez vous pas que « les gens » citadins, ou pas, sont prisonniers du système de pensée lié au système économique ?
      En fait sans doute, comme hélas beaucoup, en faites vous partie.

      Inutile de s’indigner si ensuite on analyse pas plus loin, au niveau du Système économique capitaliste dérégulé, mondialisé. Voila 40 ans que certains expliquent ça.
      Bref, vous êtes désespérants.

      Je suis en rogne de lire ces mièvreries.

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Vous avez zappé tous les billets de Jacques, ma parole !

        Sur le fond, pourquoi faudrait-il opposer sensibilité (beauté) et commentaire analytique ?Ici Jacques pointe quelques symptômes, mais devons nous les ignorer ? Je me demande parfois même si nous devrions pas plutôt concentrer toutes nos énergies sur ceux-ci, en partant des usages des objets qui font notre quotidien, en pointant systématiquement leurs tenants et aboutissants.
        L’enjeu qui devrait être être celui de la politique aujourd’hui ce n’est pas le combat factice entre une droite et une gauche de gouvernement qui à des nuances près partagent le même dogme de la compétitivité, le discours de l’une accréditant celui de l’autre, c’est l’enjeu de notre dépendance de plus en plus grande à l’égard des technologies numériques.

        Imaginons un peu une élection où cet enjeu viendrait au premier plan. Un candidat qui de façon crédible expliquerait la nécessité vitale qu’il y à reprendre la main dans le rapport qui lient les consommateurs aux grands groupes industriels (liés à des intérêts financiers), rendrait au consommateur sa citoyenneté. Plutôt que de grands discours généraux il pointerait les failles du système actuel en partant des usages immédiats des objets, et, sans crier gare, c’est le système économique, financier, technologique, tout un, qui serait remis en cause. Il serait bien question de valeurs. J’évoque un homme ou une femme politicienne, mais ce que je dis s’applique à toute personne désireuse de convaincre. Prenons Hulot par exemple, pétri de bonne volonté, mais son combat n’est-il pas voué à l’échec à partir du moment où il n’appelle pas un chat un chat, n’aborde pas la question du réchauffement climatique en partant des objets mêmes qui font notre quotidien. En mettant en lumière leurs tenants et aboutissants ? On comprendrait alors quel part dans le coût de ces objets entre dans le remboursement des intérêts, quel action de lobby a été nécessaire pour que tel ou tel objet soit ce qu’il est, au détriment du citoyen et de la planète .. il citerait des noms, des marques, évidement ce langage de vérité ne serait pas pour plaire aux sponsors de sa fondation … mais s’agit-il d’abord de convaincre des sponsors ou des citoyens ?

        Imaginons un instant un monde où les imprimantes seraient garanties à vie, et conçues de telle manière qu’elles seraient réparables. Imaginons un monde où l’adaptabilité, la compatibilité, et même l’invention prendraient place dans un continuum, celui des objets et savoirs partagés. Idem pour les automobiles, les ordis, les tablettes et tout le reste. Et même sans doute certains des objets qui nous semblent aujourd’hui indispensables deviendraient inutiles, parce que du lien social se serait recrée sur des nouvelles bases.

        Les citoyens y trouveraient d’abord leur avantage comme consommateur, mais très vite, ils comprendraient la logique d’ensemble. J’agrée le plus souvent à vos commentaires, je pense néanmoins qu’il faut franchir un pas supplémentaire dans la réflexion, abolir la propriété ne pourra constituer un mot d’ordre mobilisateur si on l’aborde indépendamment des usages concrets et des tenants et aboutissants de ces usages.
        Cela suppose une nouvelle façon radicale d’envisager le rôle des normes techniques dans la production des objets qui seraient désormais constitutionnellement définis comme appartenants au bien commun. Chaque citoyen, et non plus consommateur, serait alors l’usufruitier d’une part de ce qu’a produit et produira l’humanité.
        Il me semble que quiconque évoque les causes de l’état dégradé du monde qui nous entoure et se faisant propose une explication, est également mû par un affect, cet affect se traduisant dans l’expression par certaine forme de la sensibilité. Autrement dit une explication et une forme de la sensibilité participe d’un même mouvement de l’esprit. Exprimer la beauté du monde ce n’est pas dire que ce qui nous entoure est beau, ou menace de le plus l’être parce qu’on l’aura détruite, c’est aussi et surtout une façon de manifester notre attachement à des relations qui ne se font plus.

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Oui, Pierre Yves, mais vous prenez le problème par un tout petit bout. Certes ça peut faire démarrer une réflexion, mais le problème est nettement plus large.

        Il est remarquablement exposé par Daniel Tanuro, dans le lien ci dessous, donné par Charles, que je cites :

        « A partir d’un bon diagnostic, existent des solutions.
        Pas une seule, mais des solutions qu’il convient de discuter, ouvertement, librement, avec écoute de tous les arguments.
        Ce travail de Daniel Tanuro est un bon démarrage: http://wp.me/p5oNrG-crV « 

      3. Avatar de Jacques Seignan
        Jacques Seignan

        M. Gagnot, si se plaindre de la disparition des moineaux en ville, c’est une mièvrerie, eh bien je maintiens mes mièvreries.
        Mais il est vrai que — contrairement à vous, je suppose — je fais évidemment partie du système économique puisque, étant retraité, divers organismes me font vivre et cet argent perçu passe par une banque (et systémique en outre !).
        Voilà, je ne suis pas désolé d’avoir accru ni votre rogne ni votre désespoir 🙂

      4. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Jacques, moi aussi je vis dans le système, retraité également, personellement tout seul, ça va très bien.

        Je suis en rogne contre ceux qui comme vous, parce qu’ils vivent confortablement du et dans le système, sont incapables d’en faire une analyse critique extérieure, avec le recul nécessaire. Rassurez vous, vous n’êtes pas tout seul…

        Car quand on a compris a quel point ce système est imbécile, de par ses principes fondamentaux (compétition économique sur la base de la « propriété privée » des Ressources … communes!, oui vous avez bien lu…) on ne peut plus la fermer.

        Mais pour le comprendre, il faut faire l’effort de réfléchir par soi même, en oubliant toutes les conneries qu’on nous a mis dans la tête, et d’autant plus en général que l’on a reçu ce que l’on appelle une « bonne éducation ».

        Avez vous lu ce lien, et qu’en pensez vous ? :
        http://wp.me/p5oNrG-crV
        (projet de société, programme, stratégie, par Daniel Tanuro) (encore merci Charles, cet article est trop bien)

      5. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Dominique,

        Ce sur quoi je voulais attirer l’attention, c’est qu’il ne suffit pas d’être dans le « bon cadre » d’analyse (que nous partageons grosso modo), la grande difficulté étant maintenant de trouver les raccourcis permettant d’atteindre vite nos contemporains qui n’entrevoient pas les solutions alternatives et qui souffrent en silence.
        Le fait est que nous butons sur l’écueil de nos institutions axées sur un système électif faussé par le pouvoir de l’argent qui promeut de façon systématique les plus médiocres. Il n’est donc plus adapté quand de grands défis – planétaires, vitaux, sont à relever. Pourtant nous devons faire avec, parce qu’en attendant les discours consensuels des partis de gouvernement nous éloignent des solutions. Puisque donc les institutions ne sont pas à la hauteur, restent les mots, et leur pouvoir quand nous parvenons à les agencer de telle façon qu’ils donnent une nouvelle signification à notre réalité la plus quotidienne, nous donnant une prise que nous pensions avoir perdue. L’or, ou plutôt le sel de l’existence, nous l’avons à portée de main, mais nous ignorons ou oublions souvent que ce sont nos mots. Aux maux, il n’y a que les mots qui puissent motiver des actions se posant dans un cadre renouvelé. Jusqu’ici aucun homme politique ou organisation politique n’a réussi à produire le discours mobilisateur, je veux dire mobilisant les gens vers les solutions alternatives. Elles existent, nous les connaissons en partie, mais elles sont systématiquement écartées, vidées de leur substance dès qu’un politicien s’en empare, je dis bien un politicien et non pas un homme ou une femme politique.

        Pourtant ,l’inanité du système, l’obsolescence programmée de nos existences, tout le monde peu pou prou (sauf peut être les transhumantes) la ressentir sans aller jusqu’à poser le bon diagnostic. Il y a donc bien un terrain favorable pour que les esprits changent. Manquent donc le ou les déclics qui inverseront la tendance générale qui nous mène à notre autodestruction.
        Le chaînon manquant du discours politique aujourd’hui c’est faire le lien entre les préoccupations les plus quotidiennes et la nécessité de l’alternative globale avec ses solutions déjà existantes ou encore à inventer.
        Pourquoi ne pas s’adresser aux classes populaires par exemple en leur disant que bien mieux que quelques dizaines ou centaines d’euros qui viendront après les élections, toutes les commodités dont bénéficient les classes aisées (éducation, loisirs, logement, vacances) elles pourraient en bénéficier très vite, mais à condition que soit transformée radicalement la condition des objets, en tant que l’on fera de ceux-ci d’abord des possibles usages accessibles à tous bornés seulement par la seule limite de la définition du bien commun. Cela implique un nouveau droit, celui de l’accessibilité pour tous à l’usage des objets produits par les sociétés humaines. Le système technique et les objets associés en circulation n’hériteraient plus de nous, comme la ferme hérite de son propriétaire avec tout ce que cela implique de fétichisme, nous éloignant autant des besoins et désirs des autres, à l’inverse nous en retrouverions la maîtrise et surtout de meilleurs avatars. La meilleure répartition des richesses, autrement dit le réformisme quand toutefois la sociale démocratie est au meilleure de sa forme, ce qui n’est plus du tout le cas, n’est qu’un pis aller, car précisément on se situe encore à un niveau d’analyse qui ne va pas jusqu’à l’amont, et alors il est très facile de glisser sur la pente qui mène au néo-libéralisme quantificateur de tout, ce qui s’est exactement produit.
        Bref, les objets en circulation sont produits dans une logique d’obsolescence, et donc de rareté systémique (et qu’ils soient produits en abondance de façon industrielle n’y change rien, en regard des ressources offertes par la planète ils sont rares parce qu’ils sont voués dans la logique actuelle à être remplacés par d’autres objets toujours plus « performants » et consommés par ceux qui disposeront des plus d’argent, et de fait ils deviendront de plus en plus rares à mesure que les ressources terrestres sont dilapidées. Il faut donc prendre le problème au niveau du qualitatif, en faisant des objets des qualités, des propriétés d’usage, et non plus des objets de propriété individuelle inaliénables. Beaucoup se sont gaussé lorsque d’aucuns disaient que demain on raserait gratis ! Eh bien si, c’est de cela qu’il s’agit. A rebours d’une vision malthusienne, décroissantiste dans l’âme (je ne parle pas ici de la nécessaire décroissance de l’usage des ressources non renouvelables) il faut créer un nouvelle société d’abondance, mais alors une abondance qui ne sera plus réservée à une classe de privilégiés, mais qui sera accessible à tous. Mais pour cela il faut saper à la racine la logique actuellement de rigueur dans et par le système, celle de la rareté, et donc stopper tout ce qui contribue et perpétuer l’obsolescence programmée des objets et de nos existences. Il faut désormais pour la la société une révolution semblable à celle qui fut celle de Corpernic dans l’ordre astronomique.

      6. Avatar de Michel Lambotte

        @ Pierre-Yves
        Vous dites ceci en une seule phrase:
        « Pourquoi ne pas s’adresser aux classes populaires par exemple en leur disant que bien mieux que quelques dizaines ou centaines d’euros qui viendront après les élections, toutes les commodités dont bénéficient les classes aisées (éducation, loisirs, logement, vacances) elles pourraient en bénéficier très vite, mais à condition que soit transformée radicalement la condition des objets, en tant que l’on fera de ceux-ci d’abord des possibles usages accessibles à tous bornés seulement par la seule limite de la définition du bien commun.  »

        Allez expliquer cela à un OS qui descend de sa chaîne de montage de chez Renault, enfin si l’en reste.
        Je ne vous en veux en aucune sorte, c’est simplement pour dire que les discours que nous tenons sur ce blog ne sont pas toujours à la portée des classes populaires.
        Si on veut se faire comprendre il faudra soigner les disours pour les mettre au niveau de nos interlocuteurs dans un sens comme dans l’autre. C’est mon humble avis.
        Ceci dit je suis d’accord avec ce que vous écrivez.

      7. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        « Il faut donc prendre le problème au niveau du qualitatif, en faisant des objets des qualités, des propriétés d’usage, et non plus des objets de propriété individuelle inaliénables »

        Oui, certainement, mais ça laisse en suspens bien d’autres questions.
        Et je ne vois pas de quel pouvoir nous disposons pour pousser dans ce sens, alors que la publicité et autres subterfuges font tout pour pousser dans l’autre, avec des moyens considérables.

      8. Avatar de Jacques Seignan
        Jacques Seignan

        Cher M. Gagnot, vous me demandez ce que je pense de l’article que vous avez mis en lien. C’est curieux car par ailleurs vous avez bien compris que je ne pense pas. Je vous cite :
        « Je suis en rogne contre ceux qui comme vous, parce qu’ils vivent confortablement du et dans le système, sont incapables d’en faire une analyse critique extérieure, avec le recul nécessaire « .
        Il y a là une certaine contradiction, une aporie dirais-je. En effet si je vis confortablement du système (et c’est vrai, j’ai un toit et un revenu) et je suis incapable d’en faire une analyse critique alors mon cas est désespéré, si de plus il m’arrive de lire et ce blog et les livres de P. Jorion sans jamais rien y comprendre visiblement! Ne faites plus d’efforts avec moi ! Je vous salue avec toute l’admiration que mérite votre confondante assurance et vos magnifiques et définitifs jugements envers de pauvres types comme moi.

      9. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Jacques, désolé si mes critiques tombent sur vous, mais il se trouve que vous êtes là, en face de moi sur le blog de Paul Jorion, qui permet cet unique lieu d’échange. Paul Jorion réussit le tour de force d’amener des personnes que rien ne prédisposait à critiquer le système, à s’interroger, et sans les faire fuir. Et vous en faites partie, comme quoi tout n’est pas perdu.

        Mais comprenez ma colère. Je fais partie de ceux qui ont toujours douté de ce Système.
        Mes doutes sont devenus des certitudes en 1987, lorsque mon secteur d’activité connu une crise (perpétuelle dans ce système délirant) de mutation technologique, balayant quantité de PME et provoquant des drames sociaux, qui aujourd’hui sont la norme.

        Là, je me suis démontré à moi-même (car tout le monde s’en foutait) que ce système est une magistrale Arnaque, mais que je devrais le supporter encore longtemps.
        Je suis alors parti me réfugier (il n’y a pas d’autre mot) dans la plus grosse boîte de mon secteur qui, vu sa taille, avait des chances de tenir plus longtemps… Bien m’en a pris, puisque je suis arrivé à la retraite, presque sans encombres.
        Et c’est surréaliste de travailler avec assez de sérieux (pour ne pas se faire virer, ce qui a été tangent), tout en ne croyant pas du tout à son boulot !

        Autrefois les personnes qui osaient critiquer le système tout en y participant (ben oui, il faut bien vivre) étaient méprisées, on leur disait « si t’es pas d’accord, tu peux partir », ah, cette bonne blague ! Partir ou puisque tout appartient au capitalisme ?!

        Impossible de discuter face à l’arrogance de personnages sûrs d’eux (ce que vous me reprochez aujourd’hui), qui partout monopolisaient, et monopolisent encore, les écrans, assénant que « c’est grâce au capitalisme que notre niveau de vie s’est démultiplié, etc, etc, lisez jducac… »
        Je vois encore un dessin de Raiser des années 70, ou un bonhomme en béret disait « plus d’insectes, plus d’oiseaux, et toujours des cons ». Comme quoi ce n’est pas nouveau qu’ils disparaissent. Mais c’est une bonne chose que vous en preniez conscience, 40 plus tard.

      10. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Jacques et Pierre Yves,

        J’ai relu certains de vos différents billets et messages dans lesquels vous critiquez la politique des gouvernements. Ce qui sous entend que vous pensez qu’ils pourraient faire autrement, et donc qu’ils auraient le Pouvoir.

        Mais non ! Ils n’ont aucun pouvoir (si ce n’est de décider du décor), puisqu’ils les ont tous abandonnés !
        – Le pouvoir suppose celui de contrôler la monnaie : abandonné en 1973 par Giscard d’Estaing, puis confirmé en 1994…
        – Le pouvoir suppose celui de contrôler les flux des capitaux : ils sont totalement libérés.
        – Le pouvoir suppose celui de contrôler, au moins indirectement, les Ressources stratégiques et structurelles : elles sont abandonnées au privé. On a même ouvert en grand les frontières pour que le monde entier puisse en tirer profit, dans le grand jeu capitaliste mondialisé.

        Bref, depuis 1973, nos politiques trahissent le peuple. Giscard ne s’en cachait pas, Mitterrand a fait semblant, et les suivant se sont décomplexés. Et il semble que vous y croyez encore !
        ———————————

        Le Pouvoir est dans la Propriété des Ressources primaires, et le contrôle de la monnaie.

        Une fois que l’on a admis ça, on comprend que c’est en contradiction avec un pur Capitalisme.

        La première chose à faire est de redéfinir un autre Système économique (ce qui se discute), et de reprendre le Pouvoir pour le mettre en œuvre.
        Sinon, on peut aussi croire au père Noël.

      11. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Le pompom :

        Les politiques ont même perdu le pouvoir de prélever l’impôt sur les plus riches, et les grandes entreprises!
        60 milliards perdus par an! 2500 euros par foyer!

        Certes ils font mine de lutter contre l’évasion fiscale, mais toute loi potentiellement efficace est systématiquement écartée.

        Avec le temps on finit par trouver ça normal. Normal que les pauvres soient toujours plus nombreux, normal de fermer des services publics, normal de vendre les infrastructures du pays.

        Et normal que quand soi même on est pas encore trop touché on dise rien et, docilement, sans trop se poser de questions, on vote. 40 ans que ça dure…

        Les mouvements qui essayent de s’opposer à ça, comptent péniblement quelques 10zaines de milliers d’adhérent, 100.450 pour le m6r, même pas 0,5 français adulte sur 100!
        Bref, au fond on s’en fout.

      12. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Michel (Lambotte) et Dominique (Gagnot)

        Sans doute, mais cela ne fait pas disparaître le défi à relever. Le monde des objets numériques devient chaque jour plus envahissant et si nous n’inversons pas la tendance il sera demain trop tard pour retrouver une certaine maîtrise. Ce que je constate c’est qu’il n’y a pas parmi nos politiques de discours et de prises de position à propos de la complexité galopante de nos sociétés via les technologies du numérique et demain de l’intelligence artificielle. Comme dirait sans doute Dominique Gagnot les politiques ont démissionné, c’est le degré zéro de la réflexion. Et c’est logique dès lors que la complexité est désormais une composante de l’économie elle-même. Un système économique qu’ils défendent mordicus en dépit de tous les signaux d’alarme. Remettre en cause la complexité c’est donc remettre en cause le système économique et réciproquement. Pour autant, si les politiques ont démissionné cela ne signifie pas que les institutions n’existent plus. Quelques textes de lois, et nous pourrions repartir sur de nouvelles bases, sans révolution violente. Il me semble qu’il ne faut pas confondre personnels politiques, qui passent, même s’ils s’incrustent, et institutions qui s’inscrivent dans un temps beaucoup plus long. Lorsque je vise les politiques, c’est pas pour qu’ils changent individuellement (même si je m’en réjouirais si cela arrivait …) c’est pour que nos institutions se transforment. En m’adressant à eux, c’est à tous les citoyens que je m’adresse. C’est ce en quoi consiste tout débat démocratique. Sinon, je prendrais rendez-vous avec Hollande ou Sarkozy pour essayer de les convaincre. Non seulement je n’y parviendrais pas, mais surtout ce serait peine perdue. Larrouturou ou Hulot qui chacun en leur temps ont susurré à l’oreille des princes devraient en savoir quelque chose. Ils sont reçus, voire écoutés, mais pas entendus.

      13. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Pierre Yves, vous dites:
        « Quelques textes de lois, et nous pourrions repartir sur de nouvelles bases, sans révolution violente.  »
        ————————————
        Mais ce sont les politiques présélectionnés par le Système, selon les critères du Système, (un type aux idées trop décalées par rapport à la « norme » n’a aucune chance…) et accessoirement élus ensuite par les citoyens qui font les lois.

        Autrement dit le Système « décide » de ses institutions ! C’est complètement verrouillé.
        D’ailleurs les réformes vont, étrangement, toujours dans le sens des intérêts des plus riches, ou en tous cas ne s’y opposent jamais.

        Vous vous faites de grosses illusions… Et même s’il était possible de légiférer quant à la durabilité des objets, etc. ça ne résoudrais en rien les désastres sociaux liés à la compétition économique, et les flux financiers iraient toujours arroser les même, au détriment du bien commun.

        Sans doute que vous ne pouvez pas voir le fond du problème.
        Il faut faire un travail sur soi même pour le comprendre, tellement nous sommes « endoctrinés » (à l’insu de notre plein gré) du fait du milieu dans lequel on évolue.

        Un peu comme des poissons dans un bocal. Ils ne peuvent percevoir ce qui est externe au « Système bocal ».

  11. Avatar de samuel
    samuel

    J’ai eût un ami garde forestier qui pester il y a une quinzaine d’année que personne ne lisait un rapport de l’ONF pour améliorer la filière bois créer 200 000 emplois, mais c’était du bois pour l’ébénisterie, la menuiserie (aujourd’hui il est tropical c’est pas mieux) et la charpente (là il vient plutôt de l’Est), donc ces emplois et ceux qui les ont précédés ont disparues (vive l’absence de taxe aux frontières).
    Le copeaux de bois c’était prévu pour de l’élagage, car plus le bois est gros plus il est énergivore à couper et plus il use les couteaux.
    Mais c’est l’effet croissance verte (chaudière à copeaux pour les collectivités subventionnés), on cherche des carburants verts sans chercher à comprendre les conséquences, les forêts offrent un rendement spatial (plutôt qu’énergétique) donc logistique (là c’est énergétique, si on broie en fin de parcourt, des troncs d’arbre parte des Vosges pour être transporté, puis déchiqueté et bruler en Normandie).
    Tout cela est complexe, sans un prix des productions (avec cotisations sociales) sans concurrences ont valoriserait plutôt le meuble que l’énergie, en pensant approvisionnement (comme pour les autoroutes avec des études d’impacts) avant l’investissement en chaudières ont penseraient mieux le cycle (quitte à avoir du bois blanc sur une période transitoire).
    Il y a une autre idée derrière qui est intolérable, le retour de l’artificiel en espace naturel, si un bout de route ne sert plus à rien, il est intolérable qu’il redevienne un champ, si une zone industrielle est vide, il est intolérable qu’elle devienne un jardin ouvrier ou un bois de fauche, au pire on y mettra des panneaux solaires (à défaut d’en mettre en dessus des supermarchés). Et puis là on une voie d’accélération après un rond point prenait quelques ares, aujourd’hui il est nécessaire quel en prenne 1 ou 2 hectares, dont on broie l’herbe comme si la route était un pavillon (hors de question qu’on y mette un petit bosquet).

  12. Avatar de adoque
    adoque

     » Il est grand temps de relire L’homme qui plantait des arbres, de Jean Giono… « 

    Comme on a droit tout de même à un peu de modernité, de technologie, on peut se contenter de cliquer sur ce lien:

    https://www.youtube.com/watch?v=n5RmEWp-Lsk

    Merci Philippe Noiret

  13. Avatar de adoque
    adoque

     » Femme jaune, avoir tout bien compris ? »

    Ce matin, entendue à la radio, une jeune femme chinoise parlant parfaitement le français, explique vouloir un second enfant, une fille…
    Mais ça coûte cher, d’autant qu’elle veut le meilleur pour son bébé:

     » j’achèterai pour ma fille du lait bio en France « 
    …..

  14. Avatar de Le marin
    Le marin

    « Homme blanc pas compris »… c’est certain ; d’ailleurs, il est déjà trop tard : au mieux il sera remplacé par une machine… L’homme blanc n’a plus que peu de temps pour programmer une échelle de valeurs, une culture, une conscience, une « religion » digne de ce nom pour cette machine dotée d’une intelligence artificielle qui lui succèdera…mais comme l’Homme blanc a pu constater au cours de l’Histoire que, pour pourvoir survivre, la culture , les valeurs , les croyances-religions doivent obligatoirement changer-évoluer avec le temps, une machine n’ayant pas ces capacités humaines ne survivra pas très longtemps … nous sommes donc bien tous foutus… euuhh, c’était ma version pessimiste… 🙂

  15. Avatar de L'OUVRIER
    L’OUVRIER

    Un peu trop alarmiste comme toujours sur le blog mais je comprend et partage en partie vos inquiétudes surtout vu le nouvel ordre économico écolo hein!!! on va le dire comme ça…Donc ce nouvel ordre que l’on n’est en train de nous inventer et de nous imposer bien sur ;on ne change pas une équipe qui gagne,et puis pourquoi demander quand il n’y a qu’a se servir.
    Par chez moi , toute l’année, il fleur bon le lisier , les derniers épandages ont eu lieu il y a deux semaines et mes légumes vu que je n’ai pas encore mon potager je les achètes en direct a un producteur je ne vais quasiment plus en hyper c’est le pied…
    Tout ça pour dire que OUI vous avez raison d’être inquiet la relocalisation de l’économie, réellement, c’est notre salue,le chemin a prendre mais la cupidité de l’homme blanc et pas que blanc…

  16. Avatar de gégé
    gégé

    Je serait moins dure que certains par rapport à ce texte qui parle aussi beaucoup à d’autres, dont moi.
    N’aurait on pas intérêt à avoir chacun nos motivations personnelles pour ce changement de perspectives que tous appelons de nos voeux?
    N’est ce pas nos croyances individuelles, notre histoire personnelle, notre quotidien qui fait que l’on s’engage, que l’on donne de son énergie à des dynamiques collectives ?
    La lutte pour la nature et celle contre la finance ne sont elles pas deux facettes d’une même cause ?
    Mais le temps se racourci … malheureusement.

  17. Avatar de petit jean
    petit jean

    Bonjour,

    effectivement, ça c’est nous avec la planète qui aillons une attitude peu gentleman .

    le deuxième point dont il faut parler, c’est l’effet de seuil, « Les choses qui seront irréversible ». comment le châtaigner va t il répondre aux changements irréversible, est ce que ça va le faire disparaitre ou alors est ce qu’il aura de plus grosses châtaignes, car j’aime les châtaignes, et les papillons c’est fantastique, et les libellules sont belles, quand aux champignons ils sont incroyables par leurs diversité.

    http://www.lemonde.fr/cop21/video/2015/10/30/climat-au-dela-de-2-c-on-atteint-un-point-de-bascule-dont-certains-effets-sont-irreversibles_4800320_4527432.html

    Cordialement,
    petit jean

    1. Avatar de petit jean
      petit jean

      Remarque : les grenouilles n’ont pas le droit de disparaitre, ah non pas les grenouilles.

  18. Avatar de Gudule
    Gudule

    « À la différence de la prédation humaine, le lion dévore des antilopes car sa propre existence en dépend, mais il n’a ni banque ni stock d’antilopes pour en faire commerce et affamer ses congénères. Chaque prélèvement est en quelque sorte fondé sur la vie qui qui se donne à la vie, pour que tout puisse continuer à vivre. »

    « Chez les Bushmen, quand un chasseur abat un animal, il s’agenouille près de sa dépouille et le remercie du don qu’il lui fait, qui va lui permettre de vivre et de faire vivre sa famille. Voilà l’intelligence : comprendre que nous faisons partie d’un tout. »

    « Si l’homme disparaissait, les baleines et les éléphants feraient une fête à tout casser car le pire des prédateurs aurait enfin cessé d’exister. »

    « Notre sort est indissociable de celui de l’environnement. Arrêtons de nous croire au-dessus ou en dehors. »

    « On parle de l’écologie comme d’un condiment dans le système global de la société, alors que c’est l’élément premier et universel qui devrait être reconnu par l’ensemble du genre humain. »

    « La nature offre à la fois ce qui nourrit le corps et le guérit, émerveille l’âme, le coeur et l’esprit. »

    Pierre Rabbhi

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Et oui, Gudule, toujours ces foutus chromosomes qui pilotent le lion.
      La vie est absurde, c’est peut-être aussi simple que cela. Evitons de gâcher notre environnement et notre vie sera plus douce, aujourd’hui ou demain.
      Et oui, Dominique, le système est totalement absurde. Peut-être arriverons nous à le maîtriser, pas sûr. Notre survie est en jeu et ce ne sera qu’au bord du précipice que nous réagirons, pas avant, je crains.
      Et encore, quand certains seront au bord du précipice, d’autres seront suffisamment éloignés pour croire encore qu’ils n’y tomberont pas.
      La seule personne avec laquelle je suis presque totalement d’accord, c’est moi même. Et encore ! A deux, c’est déjà difficile. A 7 milliards, c’est extrêmement difficile. Le sauveur n’est pas encore né.
      @Gudule : palissé ? comprend pas. Pas lissé ? palissade, ?

      1. Avatar de adoque
        adoque

        <i<"… au bord du précipice que nous réagirons, pas avant, je crains. "

         » pas avant  » ou  » un pas en avant  » ?

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        @Y Vermont
        No no no, ché po grave….sieur Vermont… 🙂

  19. Avatar de Gudule
    Gudule

    L’objectif zéro déforestation

    Plusieurs organisations et ONG préconisent un objectif « zéro déforestation ». En 2010 le Consumer Goods Forum (en), qui regroupe des grandes entreprises totalisant 10 millions d’employés sur 70 pays, propose une déforestation nette de zéro pour 2020. Bien que soutenu par le gouvernement des États-Unis, cette initiative à cause de la complexité à du mal à se mettre en place. En 2013 l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) propose un « zéro déforestation illégale » afin de préserver les écosystèmes et les ressources en bois et en eau de populations souvent très pauvres. La FAO propose également une lutte contre les Feux de forêts qui vont devenir de plus en plus importants avec le réchauffement climatique notamment dans le bassin méditerranéen »

    « Greenpeace lance « la loi Zéro déforestation » au Brésil pour contrer un doublement des investissements dans le secteur bovin et les infrastructures comme les routes et barrages qui en sont la cause et essaye de réunir 1.4 millions de signatures. Greenpeace a réussi à obtenir des objectifs zéro déforestation de la part de grandes entreprises de la mode ou productrice d’huile de palme ou de pâte à papier lors de brumes sèches de pollution en Asie du sud est »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Déforestation

  20. Avatar de Gudule
    Gudule

    et ne pas exploiter le bois pour reconstituer des forêts vierges en Europe

    « Cependant, à côté des forêts exploitées, même gérées de façon écologique, il est nécessaire de laisser des zones forestières se développer sans exploitation. En effet, la deuxième différence fondamentale entre forêt exploitée et non exploitée est que, dans cette dernière situation, le gestionnaire n’intervient pas sur la destinée de la forêt.
    Rappelons les deux différences fondamentales qui séparent les forêts gérées des forêts naturelles tem-pérées : d’une part l’importance des unités de maturité biologique et de dégradation et, d’autre part, l’orientation ou non de l’évolution des forêts.
    Ce dernier élément est tout aussi fondamental que le premier. Même si dans le cas d’une gestion exemplaire, l’écologie est non seulement respectée mais constitue de plus un élément primordial de gestion, l’influence du gestionnaire demeurera très importante. C’est lui qui décide de la proportion des essences, de la sélection des individus et de l’élimination d’autres individus jugés inutiles pour le processus de production en fonction d’objectifs socio-économiques.
    Dans une forêt naturelle, ce sont les événements naturels, spontanés, qui déterminent la taille, la ré-partition et la fréquence de l’ouverture des trouées permettant l’installation d’unités de régénération.
    Dans les unités de régénération de la forêt naturelle, seuls les processus intimes de compétition entre les espèces et entre les individus appartenant à la même espèce déterminent la répartition entre les essences et le choix des individus. D’autre part, même si les forêts naturelles génèrent l’émergence d’arbres de grande qualité technologique, la proportion d’arbres fourchus ou sinueux pourra être localement plus grande : elle peut n’être que le résultat d’une lutte pour la lumière conduisant certains individus à des architectures et des contorsions salutaires pour leur survie.
    En résumé, une forêt naturelle se distingue d’une forêt exploitée par l’importance des unités de matu-rité et de dégénérescence, ainsi que par une composition en essences et une structure qui lui sera ex-clusive elle aussi.
    L’écart entre une forêt naturelle et une forêt gérée sera d’autant plus important que la gestion mise en oeuvre dans cette dernière sera éloignée d’une gestion écologique »

    http://www7.inra.fr/dpenv/carbic29.htm

    1. Avatar de Dup
      Dup

      Le problème c’est que le feu fait partie des évènements qui façonnent une forêt naturelle et qu’il faut donc être disposé à la laisser brûler si on ne la gère pas. Cela pose beaucoup de problèmes pour les riverains et les espèces qu’elles abritent.

  21. Avatar de Gudule
    Gudule

    Energie géothermique

    « Dans l’Antiquité, les romains utilisaient la chaleur sous la croûte terrestre pour chauffer les bâtiments et l’eau. Mais c’est seulement récemment que nous avons commencé à redécouvrir le potentiel de cette énergie.  »

    « Dans le scénario Ecofys, plus d’un tiers de la chaleur des bâtiments provient de sources géothermiques en 2050. »

    « Ceci n’est pas restreint aux seules zones volcaniques actives : la chaleur géothermique directe peut fournir le chauffage central des bâtiments dans presque toutes les parties du monde.
    Production d’électricité et chauffage »

    « Lorsque les températures sont assez hautes, l’énergie géothermique peut être utilisée pour produire de l’électricité et du chauffage local y compris pour les hautes températures liées aux procédés industriels »

    http://www.wwf.fr/nos_priorites/promouvoir_la_transition_energetique/100__d_energie_renouvelables__c_est_possible/energie_geothermique/

    1. Avatar de Dup
      Dup

      Je ne suis pas sur de l’innocuité de l’énergie géothermique, prenez le chauffage par pompe a chaleur par exemple, il faut refroidir une grande surface de sol en hivers pour en chauffer une petite. L’écosystème de cette grande surface s’en trouvera forcément affecté. D’autre part notre planète maintient un bouclier magnétique du fait de la chaleur interne qui provoque la fusion du noyau ferreux, si on accélère son refroidissement en utilisant cette énergie on précipite la mort de la planète. Il est surtout possible bien avant d’en arriver là que l’on altère le champs magnétique (certes je parle sur du très long terme et dans des proportions peut être négligeables mais la géothermie n’est pas à proprement parler une énergie renouvelable).

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        Oui Dup, je pense que le problème majeur de la géothermie est qu’elle nécessite un investissement assez onéreux (particulier ou entreprise). D’autre part je pense que les variations du champ magnétique terrestre dite variations séculaires sont multi factorielles et la fusion du noyau ferreux et la géodynamo ne constituent pas des éléments suffisants à eux seuls pour expliquer ce phénomène de variations, dont celui auquel vous faites allusion par rapport à la géothermie .
        Cela dit, les projets géothermiques à grande échelle , notamment en Afrique connaissent depuis peu une forte croissance. Le % reste tout de même minoritaire dans les ENR concernant les prévisions relatives aux « scénarii » de la transition énergétique.
        Evolution à suivre. Son cou^t resterait interessant si l’eau chaude n’est pas profonde (fracturation)

  22. Avatar de adoque
    adoque

    @Pierre-Yves Dambrine
     » Sur le fond, pourquoi faudrait-il opposer… »

    Vous écrivez des choses justes, aussi en substance que:
     » le cœur est le siège des mobiles », poussant à l’action…
    Mais la raison a tôt fait de stopper les ardeurs !

    Et il y a de quoi pleurer en constatant l’énorme écart entre les aspirations naturelles, légitimes, des individus et la capacité d’infléchir les choses pour que ces aspirations se réalisent.

    Comment ne pas être saisi par le contraste entre la « beauté », prise dans son sens le plus large et les horreurs qui nous assaillent au quotidien ? Horreurs pourtant, « fabriquées »… à l’insu de notre plein gré

  23. Avatar de Old billy

    notre monde étant devenu un énorme  » noeud gordien  » sans aucune « structure dissipatrice  » ( comme prévu par les lois de la thermodynamique ), faut-il se résoudre à la seule solution d’Alexandre le Grand = trancher militairement ou éteindre la lumière ou …….?
    Et La Beauté dans tout çà !

  24. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    Je suis d’accord avec vous, mais:
    « Faudra-t-il uniquement importer les myrtilles chimiques des États-Unis, les champignons tchernobylisés des pays de l’Est, le veau aux hormones d’Italie, le fromage aseptisé de Hollande, les légumes forcés du Chili et les pommes de terre sans goût d’Espagne ? Parce que nous n’aurons plus rien ici ? »
    La qualité n’est pas un trait national ! Il y a du bon hors de l’hexagone et du mauvais dedans…
    Comme déjà redit: les frontières menottent les peuples et libèrent leurs exploiteurs.

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      « Comme déjà redit: les frontières menottent les peuples et libèrent leurs exploiteurs. »

      Depuis que, au contraire, on a levé les frontières douanières ces dernières décennies, la mise en concurrence des peuples à libéré les exploiteurs. C’est très net.
      Ou alors je n’ai pas compris ce que vous voulez dire ?

  25. Avatar de James Bernard

    Magnifique texte de Henri Pradin.
    Et pour alimenter les discussions, je suis en train de lire le petit dernier de Marc Halévy : « Eloge du romantisme, la contre-modernité ». Je vous cite un passage qui devrait modérer ceux qui ont une dent contre la pensée symbolique.
    « Contrairement à ce que l’on croit généralement, la pensée logique n’a pas le monopole de la rationalité. La pensée symbolique n’est rejetée dans les ténèbres de l’irrationalité que par l’obscurantisme rationaliste. Elle aussi procède d’une rationalité mais sur-rationnelle ou méta rationnelle ou trans-rationnelle…une rationalité de niveau supérieur… bien plus riche que le « si-alors »…Métalogique métaphorique. »
    Peut-être que les colibris de Pierre Rabhi n’y changeront rien, par contre ça nous parle un peu plus que les discours sur la solidarité de nos élus et autres sauveurs de l’humanité qui se réuniront bientôt à la grande foire du lobbyng de la COP21.

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Et ça, est ce que ça vous parle ? :

      http://www.anti-k.org/2015/08/11/face-a-lurgence-ecologique-projet-de-societe-programme-strategie-par-daniel-tanuro/

      C’est un peu moins bisounours que du Pierre Rabhi…

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        Et ça : c’est « bisounours » aider les paysans africains ?
        Alors VIVE les « bisounours » de cette trempe !

        Pierre Rabhi, la main verte de Sankara
        Par Abdourahman Waberi

        LE MONDE Le 13.10.2015 à 12h34 • Mis à jour le 13.10.2015 à 12h34
        « C’est dans la terre du Burkina Faso que les équations rabhiennes donneront leurs tout premiers résultats. C’est en 1981, dans un pays qui s’appelait encore la Haute Volta, que les premières graines sont semées, les agriculteurs locaux initiés aux exigences particulières de l’agriculture écologique en zones arides en utilisant que des engrais naturels. »

        « Séduits, ces derniers renouvellent l’expérience et s’affranchissent des pesticides et autres poisons chimiques. Du maraîchage à l’élevage et au reboisement, c’est un nouveau rapport à la terre qui s’amorce patiemment. Le président Thomas Sankara a placé l’autosuffisance alimentaire au cœur de son projet politique et n’a pas tardé à prendre langue avec le coopérant si particulier. »
        http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/13/pierre-rabhi-la-main-verte-de-sankara_4788520_3212.html

      2. Avatar de jducac
        jducac

        @ Dominique Gagnot dit : 31 octobre 2015 à 17:27

        En renvoyant à ce grand texte de Daniel Turano, vous pensez peut-être faire progresser les idées anticapitalistes auxquelles vous adhérez.

        Hélas, ça n’est pas le capital qui est fondamentalement en cause, lorsque l’on se livre à une analyse fonctionnelle du capitalisme.

        C’est la consommation qui finit par poser problème au niveau planétaire, puisque les ressources terrestres s’épuisent inévitablement avec l’accroissement simultané de la population et de son niveau de vie.
        Le capital n’est rien d’autre que ce qui reste de la richesse initialement mise en jeu, une fois retranché ce qui a été consommé pour vivre.
        K= R-C. C’est l’équation de base de l’appauvrissement de la planète.
        Or la consommation est allée en croissant dans nos pays développés, et ailleurs, grâce aux progrès financés par le capital et aussi, reconnaissez-le, parce que les travailleurs et les forces productives en général, ont mené une lutte permanente pour améliorer leur pouvoir d’achat, c’est-à-dire leur pouvoir de consommer.
        Il faut bien le reconnaître, le monde du travail a avant tout œuvré pour améliorer ses conditions de vie en consommant davantage plutôt que pour capitaliser, comme certains auraient pu le faire.
        Cela les aurait amenés à consommer moins et aurait moins porté atteinte à la planète, idem dans les autres couches de la société.

        Je pense donc qu’au point où en sont arrivées l’humanité et la planète, il serait bien plus bénéfique pour l’avenir de nos communautés, d’éviter d’amorcer des conflits inutiles entre capitalistes et anticapitalistes. Il vaut beaucoup mieux s’employer à sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, en nous livrant à une analyse objective et aussi largement partagée que possible de la situation critique où nous sommes arrivés.

      3. Avatar de adoque
        adoque

        @Dominique Gagnot
        Permettez-moi d’insister sur un point:
        l’effondrement n’intervient pas pour tout le monde en même temps, car il faut y être confronté personnellement pour en prendre la mesure…
        Or, chacun a son rythme, son propre handicap.
        Il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a aussi un temps pour que les temps se rejoignent.
        Prenez patience, d’autres, aujourd’hui en retard dans la prise de conscience, vous rattraperont 😉
        http://jcbonsai.free.fr/cc/OrlovConfDublin/Slide18.jpg

      4. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Ah, mais je ne dis pas que les bisounours sont incapables de réaliser quoi que ce soit. Seulement sur le fond ils n’ont jamais rien résolus durablement.

        D’ailleurs le jour ou on trouvera je ne sais quoi susceptible de faire du fric dans le sous sol du Burkina Faso, adieu veaux vaches, cochons, couvées… (si ce n’est déjà fait), on financera l’opposition, qui nous achètera des armes, coup d’état, et zou…

        Le problème c’est pas de cultiver, plein de gens savent faire.
        Le problème c’est de disposer de terres, d’avoir des dirigeants coopérants, et d’être à l’abri du capitalisme.

      5. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Les talents les plus exceptionnels de Rabhi sont sa bonne bouille d’africain pauvre qui a réussi à s’en sortir seul à la force de ses petits bras, et son art de raconter des histoires de bisounours.
        C’est un « bon client » comme on dit, pour les médias qui l’ont rendu célèbre.
        Cela plait beaucoup aux ménagères (de tous âges), pour qui c’eut été un mari formidable, courageux, simple, plein du bon sens paysan, gentil. En un mot, admirable.

      6. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        @adoque
        « Prenez patience, d’autres, aujourd’hui en retard dans la prise de conscience, vous rattraperont  »
        http://jcbonsai.free.fr/cc/OrlovConfDublin/Slide18.jpg

        Oui, je sais, mais depuis le temps que j’attends, c’est long, et c’est toujours la fin le plus long!

      7. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        jducac dit : 31 octobre 2015 à 20:24
        « C’est la consommation qui finit par poser problème au niveau planétaire, puisque les ressources terrestres s’épuisent inévitablement avec l’accroissement simultané de la population et de son niveau de vie. »

        jducac, puisque vous ne savez pas lire, j’ai recopié pour vous un extrait de http://www.anti-k.org/2015/08/11/face-a-lurgence-ecologique-projet-de-societe-programme-strategie-par-daniel-tanuro/

        « Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que 50% de la nourriture produite au niveau mondial ne finit jamais ni dans nos assiettes ni dans nos frigos.

        Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que la part qui finit dans nos assiettes ou nos frigos y parvient après avoir franchi des milliers de kilomètres le plus souvent inutiles.

        Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que cette part comporte de plus en plus de viande, notamment de viande de bœuf, alors qu’une alimentation trop carnée est mauvaise pour la santé.

        Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que les firmes dépensent des fortunes en publicité pour faire naître artificiellement en nous des besoins de consommation aliénés, compensation misérable pour la pauvreté des relations humaines dans cette société.

        Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour que les marchandises qu’elles nous vendent s’usent et tombent en panne de plus en plus vite et qu’elles ne soient pas réparables.

        Ce n’est pas parce que nous sommes trop nombreux que les Etats dépensent des fortunes et gaspillent des masses de ressources en armement et en matériels de surveillance et de sécurité.

        Ce n’est pas parce que nous sommes top nombreux, enfin, que les décideurs économiques et politiques, bien qu’ils soient parfaitement informés des dangers, refusent depuis un demi-siècle d’organiser sérieusement la transition vers un système énergétique basé exclusivement sur les renouvelables, qui suffisent amplement à satisfaire tous les besoins énergétiques de l’humanité.  »

        C’est bon là ?

      8. Avatar de jducac
        jducac

        @ Dominique Gagnot dit : 1 novembre 2015 à 14:32

        Pour caractériser « la charge humaine » supportée par la planète il faut à la fois, et au minimum, tenir compte du nombre d’humains, de leur niveau de vie moyen et de leur durée de vie moyenne. C’est ce qui dimensionne la consommation humaine globale, à rapporter à la capacité de charge de la planète qui doit la supporter, sans devenir stérile avant un temps, restant à définir.

        Il ne suffit certainement pas de marteler à de nombreuses reprises « Ce n’est pas parce que nous sommes top nombreux » qu’on peut résoudre le problème qui se pose à l’espèce humaine, pour optimiser sa survie, surtout en occultant comme vous le faites, les paramètres essentiels que sont, le niveau de vie moyen, la durée de vie moyenne.

        Il y en a certainement d’autres que j’éviterai de nommer afin d’éviter de déclencher des polémiques inutiles

      9. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        jducac,

        Vous confondez niveau de vie et niveau de gaspillage.
        Discussion impossible, revoyez vos bases.

  26. Avatar de arkao
    arkao

    Ah ce bon Giono et son retour à la terre (qui ne ment pas). Le traumatisme de la Grande Guerre et son pacifisme radical qui en découle (à juste titre ?) lui fera écrire à la fin des années trente qu’il préférait « devenir un Allemand vivant plutôt qu’un Français mort ». Un copain de Barjavel, sans doute, et de « Je suis partout ».
    Ben alors, Vigneron, tu dors ?

  27. Avatar de RV
    RV

    Bonjour

    Très beau texte, j’en conviens et ne m’attarderai pas à redire ce qui a été déjà dit.
    Mais pourquoi donc au beau milieu affirmer :
    « cette pseudo-urgence instantanée créée par ces machines qui nous dépassent, »
    J’y vois là un déni de réalité, une fallacieuse dé-responsabilisation du système, en bref de la pure idéologie.
    On croirait lire du Günther Anders . . . !

  28. Avatar de Gudule
    Gudule

    « C’est beau Gudule, beau comme du Jeanne d’Arc. »

    Merci vigneron , tu peux continuer à brûler tout seul au milieu de ton bucher inquisitorial.

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      @Gudule,

      Surprenant tout de même. Mon frère était médecin à Pô en 1977, là où le Capitaine Sankara était capitaine. Ils se connaissaient bien. Je ne savais pas que Sankara avait travaillé avec P. Rabhi. A l’époque on parlait beaucoup de J. Ziegler qui avait « trahi » son pays d’origine. Que le monde est petit alors que nous sommes presque 8 Md.

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        @Y Vermont
        Comme quoi….
        P Rabbhi, fait parti de ces individus (connus ou anonymes, peu importe !) qui font oeuvre utile et qui par leurs actes leur intelligence réelle et leur modestie contribuent, avec d’autres, à améliorer (sans forcement faire du bruit et des coups d’éclats ) le sort peu enviable de beaucoup d’autres individus sur la planète. nous avons besoin d’eux pour nous rappeler que l’hubris, le cynisme, l’aigreur et la suffisance, et leurs zélateurs sont vraiment grotesques et donc à regarder en face et à prendre pour ce qu’ils sont appelés à devenir : des fossiles .
        Un autre article sur ce qu’il a fait en Afrique, alors qu’il n’était pas le personnage médiatique qu’il est devenu : http://www.jeuneafrique.com/231707/societe/burkina-faso-sankara-rabhi-et-l-agro-cologie/

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Eh bé, faut pas critiquer Pierre Rabhi, on dirait!
        « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… » !

      3. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        C’est marrant ça, dès qu’un personnage fait du bien, il devient impossible de le critiquer. Tout blanc, ou tout noir, c’est ça?

  29. Avatar de octobre

    Henri Pena-Ruiz :
    Comment comprendre l’expression « maîtriser la nature » ?
    https://www.youtube.com/watch?v=oRo_gXAN0g0

    Bertrand Vergely :
    La Nature : un concept idéologique ?
    https://www.youtube.com/watch?v=ZQsgocH4APE

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