Saloperie de virus !

Vendredi, je suis tombé de ma chaise à midi. Sur les douze heures restantes de cette journée, j’ai été éveillé deux fois dix minutes.

Hier samedi, j’ai su me tenir éveillé une heure à la fois, suivie chaque fois de deux à trois heures de sieste.

Aujourd’hui, le rapport s’est inversé : la veille dépasse désormais en durée le sommeil et le rapport est de deux à un. J’ai même pensé en me réveillant à faire une vidéo dans la journée où je vous expliquerais pourquoi Trump nous mènera tous au trou, mais je vous épargne cela pour aujourd’hui : j’ai la tête comme du coton, et je n’arrive pas à placer deux idées à la suite. Il sera encore bien temps d’en parler demain (c’est là mon tempérament optimiste !)

Vous avez remarqué comme on fait des rêves explicites quand on a la grippe ? Je veux dire des rêves qu’il est facile de raconter, parce qu’il y a une histoire : un début et une fin. Dans l’un, il y avait un jeune homme qui me réparait une dent, au milieu de la rue, avec des enfants autour de nous qui regardaient. Au moment de partir il a laissé là ses affaires : sa trousse, un skateboard et un casque intégral de motard. C’est moi qui ai dû lui rappeler de les prendre. Je l’ai invité à déjeuner et nous sommes allés manger dans un petit restaurant que je connaissais. Le patron en nous voyant arriver de loin a tapoté sa montre de l’index pour signifier qu’il était déjà deux heures moins dix.

C’est un restau où je suis souvent allé, mais jamais que dans mes rêves, dans une ruelle où en face se trouve un bouquiniste spécialisé dans les bandes dessinées, où j’ai eu l’occasion de faire des achats mirifiques : à plusieurs reprises, des albums inconnus, absents du catalogue, attendant la venue d’un authentique connaisseur ! J’ai alors éprouvé la déconvenue des réveils. Quand j’avais vingt ans j’étais persuadé que ce quartier existait vraiment et que je me souviendrais un jour où il était. Maintenant j’ai cessé de croire à ces sornettes : je sais que c’est là seulement la petite ville de mes rêves.

J’ai aussi rêvé, la nuit précédente, que je faisais l’amour successivement avec deux de mes tantes. En me réveillant, je me suis dit : « C’est vrai que je les aimais beaucoup ! » mais je n’avais bien entendu jamais fait de rêve aussi inconvenant : on se dit qu’on rêve n’importe quoi, mais en réalité on reste dans l’ensemble assez bien élevé ! Est-ce parce qu’on devient plus coquin avec l’âge ? J’en rejetterai plutôt la responsabilité sur un virus tout spécialement fripon !

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