L’État de New York a inculpé, au pénal, la Trump Organization, ainsi que son P-DG, Allen Weisselberg.
La fréquentation assidue des salles de cinéma vous aura familiarisé avec la stratégie des cours américaines dans les affaires de grand banditisme : on inculpe un petit poisson en lui faisant miroiter qu’il risque 10 ans de prison, sa femme, 5, ses enfants, 3, 2, etc. Il se met à table, disant tout ce qu’il n’a pas encore dit, ce qui permet à la justice d’inculper un poisson un peu plus gros que lui… Et ainsi de suite.
La question qui se pose aujourd’hui : Allen Weisselberg se mettra-t-il à table ? Or, interrogée à ce sujet, Mary Trump, nièce de Donald, l’une des personnes qui avait mis en garde contre une probable tentative de coup d’État de l’ancien président, a proposé dans une récente interview le nom d’autres candidats à cracher le morceau : « les enfants de Donald ».
Si vous avez lu (le chiffre des ventes suggère que ce n’est pas encore le cas), le second tome de La chute de la météorite Trump, vous savez que son principal protagoniste est l’ex-espion britannique Christopher Steele, l’auteur du fameux « dossier » affirmant que Donald Trump est la victime de kompromat : un chantage exercé sur lui par les autorités russes, grâce à des enregistrements de galipettes à Saint-Pétersbourg et/ou Moscou.
Si vous avez lu ce livre, vous vous souviendrez aussi qu’une (seule, à ma connaissance) personne au monde avait dit autre chose que « Oh, comme c’est mignon ! », quand on a appris incidemment (en essayant de comprendre ce que Steele voulait dire quand il avait déclaré au FBI qui l’interrogeait qu’il avait été dans une relation très amicale avec une personne dans l’entourage de M. Trump) que Steele et Ivanka, fille du président, avaient eu une liaison s’étendant sur plusieurs années. Ce que j’ai dit alors, c’est ceci :
Bon, est-ce que c’est “mignon” ? Est-ce que ça prouve que M. Steele n’a pas une relation hostile à M. Donald Trump ? Ou bien, est-ce que ça prouve ou laisse entendre que, quand M. Steele a sa relation avec Mme Ivanka Trump et qu’il est encore fonctionnaire britannique employé au renseignement, qu’il y aurait peut-être un rapport entre son activité d’espion et le fait qu’il engage cette relation avec Mme Ivanka Trump ? […] La question se pose évidemment de l’information qu’il a pu obtenir et, quand il produit son rapport, son “dossier Steele”, qu’est-ce qu’il a bien pu apprendre de ce qui se trouve là-dedans, qu’il aurait pu savoir par le biais de Mme Ivanka Trump ?
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