Comment financer les retraites ?

Dix ans déjà : LE MONDE-ÉCONOMIE, La machine à concentrer la richesse, lundi 6 – mardi 7 février 2012

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10 réponses à “Comment financer les retraites ?

  1. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    Sont-ce les gains de productivité dus à l’informatisation et à l’automatisation qui sont la cause de la concentration des richesses auprès des classes les plus aisées ?

    La machine travaille-t-elle uniquement au profit des fonctionnaires et des patrons de l’entreprise ?

    En fait l’automatisation et l’informatisation diffuse au sein de la population et ne reste pas au sein de fabriques vidées d’ouvriers parmi une population au chômage ou vaquant à des occupations agropastorales traditionnelles, les lave-linges, lave-vaisselles, téléphones ou GPS profitent à tout le monde.

    L’accumulation de richesse, n’est pas le résultat de l’accaparement par certains de prétendus gains issus d’amélioration technologique, mais résulte de la possibilité créée par une transformation du mode de production de changer la répartition de l’allocation des richesses.

    Que cette transformation des structures soit bénéfique pour l’efficience ou pas. D’où l’importance donnée à l’innovation, l’adaptation et la politique de changement.

    Ce n’est pas le GPS et le smartphone qui crée de la richesse accaparable, c’est Uber.

    Comme ce sont les classes dirigeantes qui sont à la manœuvre de telles transformations, actionnaires en régime capitaliste, il est naturel que celles-ci y voient une opportunité de faire évoluer le partage des richesses en leur faveur.

    Il est important pour faciliter la manœuvre d’y associer les cadres dirigeants (stock options) et d’influencer les décisions réglementaires (téléphonie, électricité, auto-entrepreneur ..) occasions d’opportunité, par du lobbying, du financement politique ou de la presse ..

    Si des transformations des structures économiques , coopératives, corporation par métier avec monopole de l’embauche etc s’avéraient viables la répartition des richesses pourrait évoluer différemment.

    1. Avatar de Michel
      Michel

      Il me semble que le terme « profiter » ne fait pas référence à la même chose selon le contexte d’usage de la machine.

      C’est différent si vous êtes celui qui la met en oeuvre au niveau de la production ou si vous êtes du côté de l’utilisation.

      Automatiser la production de téléphones, c’est profiter au moment de la fabrication ET de la vente, tandis que l’usager ne profite que de façon mineure, et en plus, et en pire, contribue à casser des emplois dans les services remplacés par les applis (et donc les ordinateurs de l’autre côté de téléphone).

      Me semble-t-il…

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      lapsus : lire « au profit des actionnaires » et non « au profit des fonctionnaires  » !

  2. Avatar de Romain Vitorge
    Romain Vitorge

    La situation actuelle est le résultat d’une politique constante et de longue haleine de détricotage. Le titre du billet pourrait sembler valider le discours gouvernemental en enfermant le débat sur ce terrain, mais heureusement les différents graphiques proposés peuvent être lus comme l’illustration de ce détricotage.

    1967 Jeanneney : gestion paritaire : fin de la démocratie sociale – 3 caisses CNAM CNAV CNAF
    1987 Seguin : indexation sur l’inflation – 20 % sur 25 ans
    1991 Rocard : CSG étatisation par la fiscalisation
    1993 Balladur : 25 meilleures années au lieu de 10, 40 ans au lieu de 37,5 – régime général 160 trimestres au lieu de 150, indexation sur la consommation
    1997 Thomas : plan épargne retraite par capitalisation pour le privé
    2003 Fillon : fonctionnaires 40 ans au lieu de 37,5 en 2008 – tous 41 ans en 2012 164 trimestres au lieu de 160 – PERP PERCO PERE
    2010 Woerth : 62 ans au lieu de 60 en 2011 (4 mois par an) – 67 ans au lieu de 65 pour un taux plein sans trimestres
    2013 Touraine : 43 ans au lieu de 41,5 en 2035 : 1 TRIM/3 ANS
    etc.

  3. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Et dire qu’il pourrait être question de douter, d’être incertain… qu’il puisse y avoir un problème à accorder le « droit et devoir de voter » à des algos, logiciels, robots industriels, ménagers, caisses de supermarchés, guichets de gare de la CAF, automatisés, et autres appli de portables, de traitement de texte, du Trading Haute Fréquence… tous DÉFISCALISES et DÉSOCIALISES… et surtout non corrompus, non compromis, non contaminés par des cybervirus étrangers, non vérolés/infiltrés par des puissances étrangères… qui par une « mobilisation générale » (« Heu… Quoi de neuf, doc…? ») voudraient lutter contre le recul de leur âge de départ à la retraite, à « 64 ans de bon et loyaux services », contre la régression de leur droit à l’assurance chômage, maladie, etc..?.

  4. Avatar de Dimitri
    Dimitri

    Les Intelligences Artificielles qui sont des robots peuvent devenir chef d’un projet en entreprise, dans divers secteurs d’activités, comment rémunérer une I.E. ? Est-ce que les revenus de l’I.E. doivent ruisseler vers le bas des employée.es qui travaillent pour elle ?

    L’impact des bénéfices des robots sur le salariat n’est pas obligatoirement lié, cette redistribution des richesses ne peut aller vers ceux qui ne l’ont pas créés et n’ont pas collaboré à leurs travails, et n’ont pas participé à la conception de l’I.E. ou du robot, il n’ya pas d’implication des salarié.es dans les choix et dans les décisions de management et de création.

    Les gains de productivité, le surplus de bénéfices et les dividendes que l’Intelligence Artificielle a permis pour l’entreprise ne sont pas directement liés aux employé.es qui percevront de l’argent ne provenant pas de leurs propres travails.

  5. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Quand les « IAs », et robots/automates/machines/logiciels/algos… y compris dans le « management » (politique publique/privée du turn-over, insiders-outsiders…), les prises de décisions telles qu’elles sont suspectées d’être « applicables » au niveau de certains « cabinets de conseils » (« apolotiques » ?) privés, et dans certaines « firmes » testes…. en arriveront à se « reproduire », et à consommer/consumer… comme le font les « grenouilles » qui veulent continuer de se prélasser sans se soucier que le chaudron dans lequel elles mijotent, les cuira si lentement, qu’elles seront dans l’incapacité de se rendre compte du risque d’extinction qu’elles encourent et font courir aux restes des espèces vivantes sur la planète A… sera t-il possible à ce qu’il restera des « autochtones humais », de se rendre compte quand l’explosion démographique de la défiscalisation et désocialisation, de la déresponsabilisation et immunité totale des « machines », des « progrès technologiques »… pourraient mettre en péril les « transhumanistes/post-humanistes » ayant réussi hypothétiquement d’ailleurs, à envahir/conquérir la planète B, C, D…?

    Et donc, comment faire avancer le « Schmilblick » me diriez vous…?

    Quel plan C peut garantir aux futures générations pas encore nées, et encore moins en capacité de naitre pour les 25% des plus pauvres, précaires, discriminé.e.s de façon systémique, en toute impunité – quels sont les taux de natalité/procréation chez les familles riches/aisées/CSP++++/+++/++/+, et jusqu’à quel âge celui ci est « optimum » en terme de « générationnel », « civilisationnel », comparativement à ceux des familles pauvres…? – n’arrivant donc même en vie à « l’âge légale du départ à la retraite », fixé à 62 ans… et pour qui aucun espoir n’existe d’être grand-mère/père transmettant un savoir, une forme de sagesse… un « héritage »… quand bien même 6 générations, ne suffiront pas à leur descendances de trouver l’espoir d’avoir une place dans la file d’attente de l’escalier social et « sociétal », complètement effondré… quelle espérance existe pour cette population démunie, déshéritée, méprisée… de croire à sa capacité de se perpétuer… à travers les « machines », « IAs », etc… allant les « représenter » dans le « monde d’après »… par « procuration »…?

  6. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonjour à tous,

    Cette réforme des retraites va indirectement être financée par les prévoyances professionnelles.

    En effet, l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge de départ à la retraite vont peser sur les finances des assureurs et institut de prévoyance : la durée de couverture du risque s’allongeant, il y aura nécessité d’augmenter les fonds propres et les provisions techniques (Solvabilité 2 obligeant) des prévoyances professionnelles octroyées par un certain nombre d’employeurs publics et privés.

    Ceci peut se traduire soit par une hausse des cotisations à ses prévoyances – avec nécessairement un impact négatif sur les salaires – soit par une réduction des garanties souscrites par les employeurs – avec nécessairement un impact négatif sur la couverture des salariés.

    Dans tous les cas, les actifs disposant d’une telle couverture vont être perdant : outre travailler plus longtemps, il perdront en salaire et/ou qualité de prévoyance professionnelle.

    C’est un effet déjà observé lors de la réforme Fillon : bis repetita !

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