La métastase (X) – Tous les établissements financiers

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Vous vous souvenez de Bear Stearns ? de Fannie Mae et de Freddie Mac ? et de Lehman Brothers ? Vous vous rappelez sûrement comment ça s’est terminé : par des pertes de 20 % du cours de l’action plusieurs jours de suite.

Le rebond d’hier à la bourse de New York, à 14:45 h, ne s’est pas répété aujourd’hui. La Fed a déclaré qu’elle interviendrait pour relancer le marché des billets de trésorerie qui se tarit rapidement, une nouveauté pour elle puisqu’il n’y a pas de collatéral à ces instruments de dette à court terme : rien à revendre si les choses tournent mal, donc une perte éventuelle de 100 %. Ça a poussé à la hausse en ouverture, et puis après plus rien : les 5,11 % de baisse ont résulté ensuite d’un effritement continu. Si le Plunge Protection Team l’« Equipe Anti-Plongée » était présente, elle n’a manifestement pas pu faire grand-chose.


© Dow Jones

La première mauvaise nouvelle de la journée, ce furent les chiffres plus mauvais que prévu pour Bank of America qui cherche maintenant 10 milliards de dollars pour se recapitaliser, et réduit de moitié ses dividendes : – 26,23 % ; la seconde mauvaise nouvelle, ce fut la rumeur démentie que la banque japonaise Mitsubishi revenait sur sa décision de prise de participation dans Morgan Stanley : – 24,89 %. Est-ce que ça va pour autant beaucoup mieux pour les autres ? Pas vraiment : Citigroup : – 12,98 % et J.P. Morgan Chase : -10,64 %.

On se souviendra bientôt avec nostalgie de l’époque où les établissements financiers plongeaient un à la fois.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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21 réponses à “La métastase (X) – Tous les établissements financiers”

  1. Avatar de François Pignon
    François Pignon

    2 remarques :

    1. Les invraisemblables histoires d’ego se poursuivent : Ken Lewis (Pdt BoA) a rêvé de se retrouver à la tête de la 1ère banque américaine. Il rachète dans ce but Merrill Lynch au prix fort alors que cette dernière doit trouver d’urgence un partenaire à la veille de la chute de Lehman. 3 semaines plus tard , BoA annonce de très mauvais résultats qui nécessitent une réduction de dividende et une augmentation de capital. Comportement inadmissible en pleine crise financière et mépris total des actionnaires . Et cet homme a sûrement prévu un confortable parachute doré au cas où son rêve devait tourner mal.

    2. Mieux vaut que toutes les banques souffrent désormais de cette crise. Ces derniers jours, les maillons les plus solides du système ont contribué à faire chuter leurs concurrents en bloquant leurs liquidités alors qu’il est évident que tôt ou tard ils deviendront à leur tour des maillons faibles. Si tous les cours des bancaires baissent, une prise de conscience collective pourrait accélérer la recherche de solutions constructives. Il n’est peut-être pas trop tard mais il est plus que temps. La confiance est au plus bas et le Krach boursier entre dans la phase de panique/capitulation.

    Mobilisation générale pour que tout cela ne se termine pas comme dans les années 30…

  2. Avatar de jacques
    jacques

    Bernanke, membre de l’équipe anti-plongée, suggere ce jour qu’il est pret à couper le taux directeur présentement à 2% avant la réunion de fin octobre . Il n’y a pas eu d’effet 14h45. Paul étant plus influent que Bill, on peut en conclure que Bill n’y était pour rien hier.LOL.

  3. Avatar de Pierre
    Pierre

    Fondamentalement, que le cours de toutes les banques baissent n’est pas une mauvaise chose, ceci évitera probablement que certaines puissent jouer à affaiblir leurs concurrentes en espérant ainsi se protéger. Je pense ainsi aux commentaires peu encourageants de KBCS sur DEXIA au cours des dernières semaines.

  4. Avatar de Strategix
    Strategix

    L’une des principales conséquences du traitement de la crise par les gouvernements Européens, encore que les méthodes diffèrent selon les pays, est la nationalisation qui s’esquisse de l’essentiel du systéme bancaire européen.

    Ce choix n’est pas sans conséquences, ni sans limites.

    Le premier constat, politique, sociologique et culturel, est que tous ces choix, lourds de conséquences, surtout au regard des finances publiques est fait sans que les parlements nationaux soient à aucun moment consultés. De ce point de vue, les Etats-Unis nous ont donné une véritable leçon de démocratie, avec un débat parlementaire effectif et une modification du Plan Paulson dans sa forme initiale.

    L’Europe, y compris anglo-saxonne, reste dominée par le concept du despote éclairé. Il n’y pas à avoir d’a priori contre les dirigeants et les décisions qu’ils prennent (la volonté d’une politique industrielle me semble essentielle pour défendre les états nation, l’Europe y ayant renoncé par dogmatisme), mais un débat parlementaire permettant d’exposer les risques de la démarche (engagements hors bilan, au délà des simples recapitalisations, pris par les états entrant au capital des banques) et de fixer des limites à l’ardoise finale qui pourrait être présentée au contribuable me semble le minimum à exiger dans un système qui se réclame de la démocratie.

    Cette période exceptionnelle exige des réactions rapides et décisives, mais elles ne justifient pas de ne pas développer le débat démocratique dans le même temps.

    Le risque, au delà des finances des contribuables qui ne savent toujours pas à combien on les engage au travers des interventions des états, qui demain, en plus des banques viendront peut être reprendre les constructeurs automobiles, les promoteurs et autres industriels privés d’accès au financement (bancaires et obligataires). Le risque, en cas d’ardoise in fine faramineuse, serait d’élargir encore le gouffre entre les dirigeants et le peuple, ouvrant alors la porte à toutes les aventures.

    Nous pourrions tous regretter, demain, l’absence de débat démocratique, aujourd’hui, sur les modalités de gestion de la crise en utilisant les fonds d’état qui, comme cela est prégnant dans la culture américaine, sont les deniers des contribuables.

    Comme l’on dit dans les cercles dirigeants, le peuple n’est pas content, mais il est bien le seul.

  5. Avatar de franck marsal
    franck marsal

    Il semble que l’étape est proche où, des banques privées et des bourses, la crise, gagnant en ampleur, touchera la digue suivante mise en place, celle des banques centrales, des monnaies et des états.

    Je suis surpris que Paul n’ait pas commenté (ou bien cela m’a échappé) la situation de l’Islande. Voilà un pays qui semblait ne rien demander à personne et moins que tout autre je m’attendais à le voir subir cette crise au point de devoir se placer sous la protection … de la Russie.

    Il est vrai que la Russie a de grandes ambitions pour l’Arctique, dont l’Islande est une des portes.

    Ce qui me frappe également, c’est l’amplification de mouvement de cours entre les grandes monnaies ces derniers jours.

    On a comme à chaque fois l’impression que les marchés passent par une phase de déni. Les cours se maintiennent, voire se reprennent un temps, puis le déni est de plus en plus fragile et soudain les mouvements s’amplifient et c’est la chute.

    Le dollar est en baisse continue et croissante face au Yen depuis plusieurs jours (près de 5 % de perte dans la semaine et, à 100,6 Y pour un dollar proche d’un plus bas d’au moins plusieurs année à 99.

    Les mouvements entre l’Euro et le Dollar sont plus complexes à analyser car la crise frappe aussi en Europe et la BCE (qui restera dans l’histoire pour avoir augmenté ses taux début juillet, quelques semaines avant l’agravation du désastre) semble plutôt être un poids mort qu’une aide pour l’économie européenne.

    C’est plus la réaction (ou la non-réaction) étatique à la crise qui fera la différence sur le cours des monnaies. Dans quel sens ???

  6. Avatar de Bernard VALTON

    Pour la suite, je prends les paris : nationalisation du système bancaire

    Et après, ce qu’il faudrait faire, c’est peut être laisser les états émettre la monnaie (sans intérêt donc) comme prôné par les altermondialistes (qui ont raisons sur ce point comme sur les autres : écologie notamment) au lieu de laisser ce privilège exorbitant à des banquiers humains donc cupides.

    N’étant pas spécialiste des techniques monétaires, il serait peut être également intéressant de réfléchir à d’autres solutions, par exemple, Maurice Allais (que l’on ne peut pas taxer de gauchiste) qui avait prévu ce crack en 1998 (!!) propose des solutions dans son livre (regarder ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/La_crise_mondiale_d_aujourd_hui_Maurice_Allais_1998.pdf)

    Bien cordialement

  7. Avatar de blablalain

    quelques remarques et extraits en passant en vitesse …

    20Minutes.fr le 8/10/2008-

    L’image est symbolique. Alors que le Parlement américain s’apprête à injecter 700 milliards de dollars pour sauver les banques en déroute, la «National Debt Clock», une horloge de Manhattan qui affiche en temps réel le niveau de la dette américaine, a un écran trop petit pour afficher le chiffre.

    Créée en 1989 par un promoteur immobilier new-yorkais, l’horloge était censée alerter les Américains sur les risques d’une dette galopante. Alors qu’en 1989, la dette publique des Etats-Unis s’élevait à 2 700 milliards de dollars, le chiffre a dépassé le 30 septembre dernier la barre des 10 000 milliards de dollars.

    Résultat: il manque une case pour afficher la décimale. Et les télés américaines ne se privent pas de montrer l’image, édifiante, de ce petit «1» incrusté dans la case «$».

    ..ce même déficit a été créé par quoi au fait?
    ..de la dette US Radar sur contreinfo ..

     »Où s’arrêtera le processus de liquidation de la dette qui s’est engagé en septembre dernier, et qui déborde désormais largement le secteur des subprimes ?

    Le total des crédits immobiliers avoisine les 11 000 milliards, dont environ la moitié est portée par les GSE et l’autre par le système financier international, soit 5 500 milliards. Les dépréciations passées par les banques avoisinent aujourd’hui les 600 milliards, soit un peu plus de 10%. Mais la baisse de l’immobilier US dépasse déjà ce chiffre, et elle est encore loin d’avoir touché le fond. A cette première ligne dont la solidité est compromise, il faut ajouter des défaillances prévisibles sur les crédits à la consommation, qui totalisent 2 600 milliards.

    Puis ajouter encore la dette des entreprises – 11 000 milliards – qui vont traverser une période difficile, sans oublier l’immobilier commercial, lui aussi touché par la crise… »

    …Par Chalmers Johnson, Tom Dispatch, 28 septembre 2008… »’Alors que le débat sur la plan Paulson faisait rage, le Sénat US a voté comme un seul homme les 600 milliards du budget de la défense. N’y a-t-il aucune relation entre ces deux évènements ?

    Mercredi 24 Septembre, en pleine controverse sur les milliards de dollars que les contribuables allaient octroyer à Wall Street, la Chambre des représentants a adopté le projet de loi budgétaire 2009 pour la défense, d’un montant de 612 milliards, sans un murmure de protestation ni aucun commentaire dans la presse. Le New York Times n’a consacré au sujet que trois courts paragraphes enfouis au milieu d’un article traitant du budget.

    Ce projet de loi budgétaire pour la défense inclut 68,6 milliards pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Il s’agit cependant seulement d’un acompte sur le coût annuel réel de ces guerres, le reste sera alloué lors de votes ultérieurs. Il prévoit également une augmentation de salaire de 3,9% pour le personnel militaire, et 5 milliards de dollars pour des dépenses clientélistes qui n’étaient même pas sollicitées par l’administration ou le secrétaire à la Défense. Cette loi finance également en totalité les demandes du Pentagone pour un radar en République tchèque – un projet sans doute issu d’une cervelle d’oiseau – qui exaspérera sûrement les Russes tout autant que la base de missiles russes à Cuba nous avait en son temps mis en colère. L’ensemble du projet de loi a été adopté par 392 voix contre 39 et sera transmis au Sénat, où un texte similaire a déjà été approuvé. Mais personne n’imagine ne serait-ce que de mentionner ceci dans la discussion sur le plan de renflouement des banques d’investissement et des sociétés financières en faillite.

    C’est un vrai gâchis [1] Nos dépenses annuelles pour la « sécurité nationale » – c’est à dire le budget de la défense augmenté de toutes les dépenses militaires dissimulées dans les budgets des administrations de l’énergie, de l’État, du Trésor, des Anciens Combattants, de la CIA, et de nombreux autres services de l’état – dépasse d’ores et déjà les 1000 milliards de dollars, montant supérieur au total de tous les autres budgets de la défense nationale dans le monde. Non seulement il n’y a aucune couverture médiatique significative au sujet de ce nouveau budget, mais il n’y pas la moindre envie d’enquêter sur la relation pouvant exister entre notre opulente armée, nos invraisemblables dépenses d’armement, nos guerres à l’étranger d’un coût extravagant, et la catastrophe financière de Wall Street.

    Le seul « commentaire » en provenance du Congrès sur l’ampleur de nos dépenses militaires a pris la forme du radotage habituel arguant que ne pas voter ce projet de loi de finance pour la défense serait une trahison de nos troupes. Le vieux sénateur John Warner, ancien président de la Commission Sénatoriale des Armées, a imploré ses collègues Républicains de voter ce projet de loi « par respect pour le personnel militaire. » Il semble ignorer que ces soldats sont effectivement des volontaires, non des appelés, et qu’ils ont rejoint les forces armées en faisant un choix de carrière, et non parce que la nation leur aurait demandé un tel sacrifice de leur part.

    Dépenser des centaines de milliards de dollars pour des guerres présentes et futures qui n’ont rien à voir avec notre sécurité nationale est tout simplement obscène. Et pourtant le Congrès a été corrompu par le complexe militaro-industriel qui lui a fait croire qu’en votant en faveur d’un accroissement des dépenses militaires, ils procurent des « emplois » pour l’économie. En fait, ils ne font que détourner vers des armements tout à fait inutiles les maigres ressources qui seraient désespérément nécessaires pour la reconstruction de l’infrastructure américaine et pour d’autres dépenses cruciales. Si nous ne parvenons pas à réduire ces dépenses militaires toujours croissantes depuis trop longtemps, alors la faillite des États-Unis est inévitable…

    Et enfin une question à Mr Paul Jorion ;;;Quid du yen carry trade avec le dollar qui plonge ?
    à peluch’ !!

  8. Avatar de kabouli
    kabouli

    L’aide apportée aux banquiers ne rencontrent que leur scepticisme car ceux-ci savent intuitivement que le communisme des hommes politqiues n’est pas une solution à la crise. Les différents états ambitionnent de controler la phynance et par là détruire ce qu’il y a de beau dans le monde … l’illimitation. Instictivement les banquiers pratiquant millénaire cette illimitation refusent cette issue , eux, qui ont connus pendant ces dernières decennies l’ivresse d’un pouvoir sans entraves et de jouissances sans limites.

    Il est prévisible que la tentative de moraliser la phynance court à un échec car l’argent et les jouissances qu’elles donnent sont semblables à la drogue, le sevrage sera certainement terrible pour la société. La phynance millénaire est la réalité que l’économie voulait cacher.

    Les hommes n’ont pas pour seule préooccupations de produire ou de reproduire leur existence animale comme le pensent après Marx, les hommes politiques et encore bien plus les économistes mais au contraire de faire servir leurs besoins animaux à leur ambition.

    Derrière le phénomène phynancier c’est la question de l’Argent que cette Crise pose au monde, une nouvelle ère s’est certainement ouverte ou les hommes vont refléchir et certainement commencer à résoudre à leur manière brutale, puisque l’Etat s’y révèle incompétent, la difficile et nouvelle question de l’institution monétaire et de son role dans la communication sociale.

  9. Avatar de alexbru
    alexbru

    On vit dans des pays où les élites peuvent prendre le luxe de se poser des questions existentielles sur l’économie. C’est un luxe quand ailleurs on ne lutte que pour sa simple subsistance quotidienne. Mais effectivement ceux qui ont connu l’argent facile, ne vont pas y renoncer quelque soit l’ampleur de la crise, c’est maintenant dans les gènes d’une génération de traders, affairistes, banquiers, hommes politiques et simple citoyens ayant connu l’ivresse de posséder un patrimoine conséquent, et la facilité de consommer que procurait ce confort apparent.

    La reprise en main de la régulation devra être sans faille, coordonnée et sans distorsion géographique pour ne pas retomber dans les mêmes travers.

    Le modèle de la croissance pour la croissance devra être clairement et complètement remis en cause intégrant tous ses sous-jacents (pillage des ressources du sud, guerre géopolitiques d’accès à ces ressources, partage social et nord-sud des progrès et des richesses créées).

    Le modèle de la croissance pour la croissance chute parce que ne pouvant plus être industrielle elle en est devenue purement financiere, mais ce modèle aurait peut être aussi lourdement chuté pour des raisons écologique, énergétiques et démographiques d’ici quelques dizaines d’années.

    Si la remise en cause est profonde peut être est-ce salutaire ?

  10. Avatar de jeansarfati

    Sur mon site = http://jeansarfati.blog.ca/
    je pose la question qu’aucun journaliste économique n’a osé poser :

    QUI A ORGANISé systématiquement et mondialement la PENURIE du pétrole ?
    Ce à partir de 2003, en commençant semble t’il par l’arrêt du développement du raffinage, puis en limitant les quantités extraites, alors que la demande explosait (Chine, etc)…

    Ceci a eu pour effet de transférer le Capital du secteur des nouvelles technologies vers les matières premières.

    Or Bush est un milliardaire pétrolier…
    A-t’il instrumentalisé la nation américaine à son profit de caste ??

  11. Avatar de jacques
    jacques

    @ Paul Jorion
    C’est quoi le « camouflage à la francaise  » ? cf article VF. Le modèle de banque universelle à la francaise que le monde entier nous envie, aurait-il les memes problèmes qu’une petite banque islandaise ?

  12. Avatar de Candide
    Candide

    SONDAGE : 54% des Français pour un changement important du système capitaliste

    Un total de 54% des Français pensent qu’il faut « transformer radicalement » ou « réformer en profondeur » le système capitaliste, selon un sondage CSA pour l’Humanité Dimanche, à paraître jeudi.

    Dans le détail, 40% estiment qu’il faut le « réformer en profondeur » et 14% qu’il faut le « transformer radicalement ».

    En mars 2006, ils n’étaient que 45% à choisir l’une ou l’autre de ces réponses, rappelle l’institut.

    40% des personnes interrogées (-9 points par rapport à mars 2006) pensent qu’il suffit de « l’aménager sur quelques aspects » (36%) ou qu’il faut « le laisser tel quel » (4%). 6% ne se prononcent pas.

    Pour 60% des sondés, on assiste actuellement à « une crise générale du système capitaliste qui nous concerne tous », tandis que 35% considèrent qu’il s’agit d’une « crise boursière passagère qui provient des excès des marchés, notamment américains ». 5% ne se proncent pas.

    Sondage réalisé par téléphone les 1er et 2 octobre, auprès d’un échantillon national de 952 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Notice complète disponible auprès de la Commission des sondages.

  13. Avatar de dom

    IL FAUT SAUVER LES RICHES

  14. Avatar de Madinina
    Madinina

    Je ne suis pas un spécialiste de l’économie ou de la finance. Simplement un chef d’entreprise qui a décidé, il y a quelques années déjà, de sortir du système et de tout vendre. Et quelqu’un qui aime comprendre les bons et (très) mauvais coté du système auquel il appartient.

    Je regarde cette crise avec, à la foi, crainte et fascination. En me mettant dans une posture volontairement très terre à terre, je ne puis m’empêcher de me délecter (un peu) des problèmes rencontrés par les banques. Il m’en ont tellement créés durant des années que ce retournement de fortune me fait parfois sourire. Sourire qui devient très vite jaune lorsque je pense à mes avoirs placés dans ces mêmes banques … mais ceci est autre problème.

    J’en viens donc aux interrogations concernant les solutions mises en œuvre pour sortir (si c’est encore possible) de cette crise. Si j’ai bien tout compris, le plan « Paulson » va créer un fond destiné à racheter les créances « toxiques » issues de la titrisation des crédits subprimes. Cela m’amène quelques questions, auxquelles je ne trouve aucune réponse :

    – Le fait de « racheter » ces créances va t’il libérer les ménages (qui ne peuvent plus payer) de leur crédit subprime ? Si ce n’est pas le cas, ça me laisse perplexe; les banques vont se retrouver avec le beurre et l’argent du beurre ou, plus explicite, le logement du peuple et l’argent du peuple ?

    – Pourquoi ne pas racheter (ou garantir) directement les crédits subprime pour lesquels il existe des défaillances (avérées ou potentielles) ? Cela n’aurait il pas ramené la confiance plus rapidement en rendant saints les produits infectés par la titrisation tout en laissant un peu de marge pour espérer une reprise économique ?

    Si quelqu’un pouvait me donner quelques réponses, ça me permettrait de mieux appréhender la situation !

    PS : merci à Mr Jorion pour cette mine d’informations et de connaissances que représente ce blog. Y aurait il une autre méthode que Paypal pour faire une donation ?

  15. Avatar de 16/9
    16/9

    A propos de la crise. Vous avez tous acheté une télévision 16/9 et vous regardez les programmes qui sont diffusés à 99% au format 4/3. Tout le monde regarde donc une image complètement distordue. C’est atroce mais on s’y est habitué. Grotesque et absurde, non?

  16. Avatar de coco
    coco

    un site amusant:
    un site qui comptabilise les « disparus » dans l’univers des établissements de crédit immobilier US.

    http://ml-implode.com/

    je vous laisse la surprise du chiffre
    mais faites un pronostic avant
    (en mars 2007 il y en avait 44)

  17. Avatar de jlm

    Absolument ! « le médium c’est le message » . Dans la ligne de JL Godard, ha oui, merci, merci !!

  18. Avatar de jlm

    Mon « post » précédent répondait à 16/9

  19. Avatar de Candide
    Candide

    @ 16/9

    Lorsque j’ai acheté ma TV en 1998, j’ai choisi une 4/3 grand format, laquelle, à largeur d’image égale, était nettement moins chère que les 16/9 disponibles. 2000 ou 3000 F à l’époque (je ne sais plus au juste), c’était cher payé pour ne pas avoir de bandes noires, sans parler de l’image 4/3 distordue. C’est peut-être la conservation d’une perspective plus juste qui m’a fait, dans les années suivantes, liquider tous mes placements en actions et assimilés…

  20. Avatar de Laurent
    Laurent

    A Madinina
    Il ya toujours une raison aux choses…
    Peut être à cause de cela
    http://www.journaldunet.com/economie/tendances/economie-2008/15-depenses-armement.shtml

  21. Avatar de Jean-Louis SERRES
    Jean-Louis SERRES

    J’ai pris connaissance avec grand intérêt de votre blog et l’ai lu en remontant le fil de vos réflexions jusqu’à septembre 2007. Je ne connais pas grand chose à la finance mais je veux au moins vous faire les quelques remarques suivantes:

    Vous avez publié un livre « Vers la crise du capitalisme américain » expliquant le désastre financier auquel nous sommes aujourd’hui confronté, allant jusqu’à souhaiter une véritable constitution pour l’économie. Je viens de lire en quelques minutes le chat de JP Fitoussi avec des internautes sur le site du Monde. Il conclut qu’avec la prise de conscience actuelle de la gravité de la situation décrite par votre livre, il n’y aura pas de récession pendant au plus 3 trimestres consécutifs en Europe et outre-atlantique. En somme dans un an ce sera « Business as usual » et tout sera terminé. JP Fitoussi pense même que toutes les leçons de 1929 ont été tirées quant à la célérité de la réaction des banques centrales pour abaisser leur taux d’intérêt face à la baisse généralisée des bourses.

    En somme selon JP Fitoussi tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et vous n’auriez même pas dû perdre votre temps à en faire un livre, « La leçon de la crise de 1929 a été tirée » et nous sommes parés pour le pire.

    Ne craignez vous pas qu’avec une nationalisation massive des banques par les états, l’on passe d’une doctrine qui de « Corporate » devienne sponsorisée par les états partout et que finalement avec quelques ajustement comptables reportant dans les bilans des banques la dépréciation d’actifs jusqu’alors dissimulés dans des produits dérivés adossés aux créances les plus douteuses, l’on nous dise que « rien ne s’est finalement passé » ou que cela ne pourra plus se reproduire.

    Ne vaudrait-il pas mieux de nombreuses faillites retentissantes et que l’on veuille prendre le temps d’éviter pour longtemps de nouvelles crises de cette même ampleur ? A votre avis y aura-t-il un second avertissement ou est-ce le dernier quant à une véritable catastrophe financière (qui réduise un ou plusieurs pays à l’insolvabilité) si celle-ci n’a pas toute les allures d’un véritable seïsme ?

    Je veux parler de ce que vous nommez l’effet de levier des marchés financiers, démultipliant les possibilités de gain comme de perte. Vues les sommes impliquées les états ne pourront pas toujours se porter garants des pertes de leur marché financier. Cette crise n’en est-elle pas l’exemple ? Quant à l’insolvabilité des états l’on pense qu’ils sont éternels mais leur dette et leurs lignes de crédits sont dûment notés à la Banque Mondiale et émise comme produits financiers aux banques d’investissements. L’insolvabilité des banques ne pourra être éternellement garantie en alourdissant la dette des états qui sont leurs clients, même si la faillite signifie leur coupure de crédit. Le FMI est le mieux placé pour le savoir.

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