Sur la première partie (concernant l’intuition / guidance), ne serait-ce pas un autre effet des neurones miroirs ? Un degré…
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13 réponses à “Le symptôme”
Merci Paul c’est la phrase qui avait le plus retenu mon attention…et ettisé ma crainte:
« libre-marché, état de droit, respect de la propriété privée, commerce et investissement libres, marchés concurrentiels et systèmes financiers efficaces et régulés de manière efficiente »
Signification:
« si vous voulez préserver l’état de droit et son corollaire de base le droit de propriét vous devrez accepter la poursuite du système actuel legèrement régulé. »
Les termes:
« libre marché », « commerce et investissements libres » …et « systèmes financiers EFFICACES « .sont vagues voire redondants.
S’agit-il d’une menace aitrement dit d’un risque d’aliènation des libertés en cas de « contrôle » des marchés?
L’agacement est de mise, je le reconnais. Je fais un métier destiné à aider des clients à gérer au mieux leur argent. Il n’y a pas que la finance mais il y a aussi la finance. Je ne gère rien à proprement parler étant, sans me vanter, très incompétent en matière de gestion financière. Celle-ci est donc confiée à des professionnels agréés . Dès le mois de février (quand j’ai découvert les thèses de Paul JORION) j’ai fait dénoncer tous les mandats de gestion pour , simultanément, encourager mes clients à protéger leurs avoirs. Je l’ai fait progressivement (trop lentement sans aucun doute) parce que le pire n’est jamais sûr mais je l’ai fait avec obstination. C’est-à-dire contre vents et marées du genre : après la pluie, le beau temps; tant que l’on n’a pas vendu on n’a pas perdu; il ne faut pas paniquer; c’est désormais trop tard (dès le mois de février on entendait ce genre de mises en garde); le prix des actions est bradé : il y a des affaires à faire . Mais aussi contre les gérants eux-mêmes qui n’ont rien vu venir. Et quand ils auraient du se rendre à l’évidence devant l’ampleur et la gravité des choses, ils ne l’ont pas comprise. Octobre par exemple a été pour beaucoup d’entre eux un « point d’entrée » sur les marchés comme ils disent … Encore aujourd’hui, on a le sentiment qu’ils ne comprennent toujours pas. On s’en étonne. On en est exaspéré alors qu’il faudrait leur pardonner : ils font un métier d’automates. L’analyse, la réflexion appartiennent à des personnes comme Paul Jorion et quelques autres.
Il y a aussi l’agacement que l’on a envers ceux qui aujourd’hui parlent fort pour faire oublier qu’ils n’ont rien prévu.
Il y a enfin et peut-être surtout l’agacement de constater que Paul Jorion en est presque à devoir se justifier et à prouver qu’il avait parlé de cette crise et qu’il l’avait prévue depuis très longtemps et autrement qu’en lisant dans le marc de café ou en jouant les Philippulus (dont je reconnais n’avoir jamais entendu parler même si nous connaissons tous ce genre d’oiseaux de mauvais augure).
Ne lachez rien, Paul.
Deuxième essai 🙂
Philippulus
DU MAL A SUIVRE.
Déjà que la com téléphonique était difficile sur france culture, il me semble maintenant que le p’tit billet du dessus n’est pas complet.
Manque un mot, non ? » Brice Couturier et Julie Clarini ont parlé du « ton incantatoire » du communiqué final du G-20 et j’ai évoqué moi, à propos des……….. »
PS 🙁 avant de reprendre ma place de lecteur admiratif ) ,je tenais à écrire ici que j’ai lu le bouquin « la crise » comme on lirait un bon polard .
A lire , c’est passionnant.
Ceci dit, sur le net, cette version est pas mal non plus, pour ceux qui cherche à voir d’autres contours à la situation actuelle que celle fournie par les jt.
… http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes
Je dis çà au cas zou .
Les pauvres auditeurs- lecteurs qui n’ont pas eut , étant jeune, la chance de tomber dans la marmite économique vous remercie .
Ce qu’il y a de plus irritant dans cette période « critique » (dans tous les sens du terme), c’est qu’une partie de ceux qui ont contribué consciemment ou inconsciemment à créer cette crise, par cupidité ou tout simplement par ignorance et incompétence ou alors ceux qui par pure inconscience se battront jusqu’au bout pour défendre le système tel qu’il est coute que coute, se permettent parfois de critiquer ceux qui très précisément ont parfaitement anticipé, prédit et tiré la sonnette d’alarme alors qu’on pouvait encore sauver les meubles.
Le plus ironique dans cette histoire, c’est qu’à cette période de « changement », on va sans doute reconduire à la tête des élites politiques et économiques des gens qui ont déjà un lourd passé (devrais je dire un lourd passif) à la tête de ce système. Les conseillers d’Obama seront sans doute pour la plupart la vieille garde, des anciens républicains plus ou moins reconverti pour les transfuges, et pour les autres des anciens de l’époque Clinton. bref rien de nouveau, alors qu’au contraire à cette époque, à ce moment, c’est précisément les « prophètes » (diraient ils, comme si vous lisiez la science économique dans le vol des oiseaux pour déterminer augures et auspices) qui devraient avoir les postes de conseillers, ceux qui ont le mieux anticipé la crise, ceux qui la comprennent et peuvent avoir le recul nécessaire pour pouvoir trouver des mesures qui dépasseraient cette pensée pensée économico-politique cryogénisée.
Mais bon, les « visionnaires » sont mis au ban, conspués, ce qui confirme encore le vieil adage que « si les sages n’aiment pas donner des conseils, les fous aiment encore moins les recevoir ».
Courage…!
@ Leduc,
Excellent la « pensée pensée économico-politique cryogénisée ».
Vous exprimez bien mieux ce que je cherchais à dire en parlant de pensée ossifié dans un autre post.
L’essentiel de la caste dirigeante pense encore à cette heure que demain sera « business as uasual »
Alors comme disait Coluche: »circulez y a rien à voir !!!! »
@ Tous ceux qui ont du mal à suivre Paul
Tentative de décodage :
Sacré « lien entrant » (back-link) !
Il n’y a vraiment plus moyen d’engendrer dans le secret de nos jours !
Un « lien externe » se transforme en « lien entrant » lorsque celui-ci, cliqué par un internaute sur le site expéditeur, est perçu comme tel par le webmestre du site destinataire.
En l’occurrence c’est un mâle engendré par un homme, mais il est encore trop « friper » pour se dévoiler au public.
Et son nom est …
Mon oncle (…) me racontait petit une histoire de deux personnes… qui avaient passé leur vie à se revendre un diamant et arrivant à la fin de celle ci se retrouvant et s’exclament qu’ils avaient fait de bonnes affaires ensemble.
J’en viens à comment créer de la richesse virtuellement.
Deux entreprises valent 100 chacune. L’une rachète 10% de l’autre en proposant 12 comme prix : Donc
La première sur les 100 a 12 investit dans l’autre + 88 qui lui reste mais l’autre il lui reste 90% de sa valeur *120% donc
108. Total : 208 ! Donc l’une n’a pas amélioré sa valorisation mais l’autre oui. Donc il y a bien une erreur qui est d’estimer la valeur d’une entreprise en fonction de son court en bourse à une date donnée car en réalité sa valeur n’est que la somme de ses achats et de ses ventes à chaque instant où il y a eu réellement une vente et non pas la multiplication de sa cotte ! Donc cette méthode comptable permet de créer autant de richesse que l’on fait d’achat/vente et en mathématique cela correspond à confondre l’intégration d’une fonction avec la fonction elle même ! Et pourtant c’est bien ce que tout le monde fait !
je pense qu’on doit faire attention aux inconséquences du volontarisme affiché par nos dirigeants qui nous le voyons de plus en plus maintenant soit plus de deux mois APRES la faillite de lehman bros sont dépassés et incompétents en période de crise. Je crois que c’est de la corruption. Il n’y a rien en faveur des pauvres (plan marshall sur le logement et la sécu aux états unis), du lien social (logement de 100% des sans abris, emploi des jeunes -diplômés ou pas- et des « trop vieux » en france), des infrastructures et de l’énergie propre indépendante du pétrole (projet manhattan sur la filière de l’hydrogène), toutes mesures destinées non pas à amortir le choc de la crise mais à en sortir. Ce qu’on voit à la télé, les bailouts des amis qu’on « veut bien » sauver, les plans de relance à destination des entreprises élues », bref l’élan de darwinisme capitaliste, c’est désastreux si on adopte le mode vue subjective des petites gens!
J’ai écouté quelques bribes de l’émission de grain à moudre de France Inter , et c’est sidérant de voir les économistes présents avec leurs oeillères qui parlaient qu’il ne fallait rien changer , par exemple , ne pas revenir sur la titrisation des prêts .
Ces soit-experts me font penser aux concepteurs du Titanic qui croyait dur comme fer que le navire était insubmersible et qu’ils fonçaient à toute vapeur sur les icebergs . Le choc s’est produit le mois dernier , mais malgré cela ils n’arrivent pas à se faire à l’idée que leur paquebot prend l’eau et qu’aucune rustine n’échappera le navire de couler .
Je tenais à vous remercier, en réponse à votre billet pour votre travail. Certes, vous n’avez pas été le seul à prévoir cette
crise mais sur certains sujets (crédit hypothécaire), vos billets ont toujours été sérieux et sans technicité, cache-misère le plus souvent.
Pourquoi pas d’autres? A mon avis, deux raisons : une ignorance crasse chez bcp de gens des questions financières, cachant souvent un anti-intellectualisme mal assumé; secundo, dans une époque de rapacité sans bornes, une entente bien commode chez les insiders pour que la fête continue le plus possible.
Dans une époque sans morale et sans réflexion, vous avez fait preuve de sagacité et de générosité. Chapeau l’artiste.
Les confitures
Le jour où nous reçûmes la visite de l’économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de framboise.
L’économiste, aussitôt, commença de m’expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le plus grand tord de faire nos confitures nous mêmes, que c’était une coutume du moyen-âge, que vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout avantage à manger de bonnes conserves qui nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais pareille faute économique.
– Attendez monsieur ! m’écriai-je. Le marchand me vendra- t-il ce que je tiens pour le meilleur et le principal ?
– Quoi donc ? fit l’économiste.
– Mais l’odeur monsieur, l’odeur ! Respirez : la maison tout entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l’odeur des confitures !
L’économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d’herbivore. Je commençais à m’enflammer :
– Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste n’a pas d’importance. Quand les confitures sont faites, eh bien ! nous les jetons.
J’ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n’est pas tout à fait vrai. Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum.
(Georges Duhamel – Fables de mon Jardin)
@ Mary 😉
L’Art d’être grand-père, 1877.
Victor Hugo.