Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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Une chose est certaine, il y a deux cent-vingt ans exactement, durant la nuit du 4 août 1789, il ne fut pas question de « risque systémique ». Et pourtant ! Durant cette nuit historique au cours de laquelle l’Assemblée nationale vota l’abolition des privilèges, la France, par la voie de ses représentants, entérina la fin de la féodalité, victime du risque systémique.
Il faut y réfléchir aujourd’hui et tout spécialement parce que nous n’avons pas encore suffisamment pris conscience du fait que lorsqu’on se mit à évoquer en 2007 le « risque systémique », il ne s’agissait pas d’une menace à venir pour le capitalisme mais bien de ce qui venait de le blesser mortellement et sous nos propres yeux. On se penche maintenant sur lui, feignant de croire que ses jours ne sont pas en danger et des optimistes à la sincérité douteuse clament à la cantonade qu’on lui voit reprendre des couleurs. Il est en vérité à l’agonie et rien ne pourra plus désormais le sauver.
Une solution existait en principe, exploitée ad nauseam lors des alertes précédentes, mais qui ne fut d’aucun secours cette fois-ci, bien trop coûteuse dans un contexte où les États avaient cessé de disposer de moyens de cet ordre de grandeur. La « privatisation des profits, socialisation des pertes », formule classique en cas de crise du capitalisme, a cessé d’être d’application face à l’orgie d’endettement à laquelle la finance s’est abandonnée au cours des trente-cinq dernières années. Les paradis fiscaux ont veillé à ce que seuls les pauvres paient encore des impôts, et les sommes dérisoires que ceux-ci parviennent à rassembler et à verser à l’État, ont fait de la socialisation des pertes encourues par la finance, un objectif désormais hors d’atteinte.
Alors on ferme les yeux et l’on touche du bois ou bien l’on prie. On dissimule la gravité de la crise, on dope les efforts de propagande en espérant que si le moral s’améliore, les choses iront peut-être mieux assez longtemps pour que le système tout entier se refasse une santé. Ce faisant, des îlots de prospérité se recréent, en particulier grâce aux commissions colossales que génère la liquidation de l’ancien système, primes touchées par ceux qui furent responsables de sa perte et qui apparaissent encore une fois récompensés, contre toute logique et contre toute justice.
Les plus faibles furent abandonnés à leur triste sort et les moyens dont on disposait furent mobilisés pour mettre sous perfusion les rares survivants (aux États-Unis : Goldman Sachs, Morgan Stanley et J.P. Morgan Chase), confortant la thèse d’une « oligarchie » faisant barrage à une solution réelle des problèmes. Lorsqu’on se retourne vers le passé, ce sont eux du coup, ces gloutons pitoyables, incapables de se sevrer de leurs excès de table, qui semblent avoir réglé la danse de toute éternité. Lehman Brothers, passé aux profits et pertes le 15 septembre de l’année dernière, était un concurrent de Goldman Sachs et l’on note alors avec un haussement d’épaules : « Ne vous l’avais-je pas dit : « Government Sachs » ! »
Or durant les beaux jours une concurrence féroce régnait entre les banques et la thèse de l’inféodation du capitalisme à l’« oligarchie » lui suppose a posteriori une robustesse mythique dont il ne reste en tout cas rien aujourd’hui. « Les choses iraient bien », affirme-t-on maintenant, « si les méchants (lisez : le dernier carré) n’avaient pas kidnappé l’héritière ! Mettons-les à l’ombre et tout rentrera dans l’ordre ! » Si cela était seulement possible ! On n’assista pas, je l’ai dit, à un processus en deux temps où, dans le premier, l’on prenait conscience de l’existence du risque systémique et dans le second, on en prenait avec effarement la juste mesure : on découvrit l’existence du risque systémique lorsqu’il avait fait son œuvre et que le pot-au-lait était brisé.
Les soubresauts du moribond se poursuivront quelques temps encore et sa survie assistée nous convie, non plus dans la Wall Street florissante d’autrefois mais dans son cadre en ruines, au spectacle renouvelé de tous les excès passés : ceux d’une aristocratie condamnée à terme, s’accrochant désespérément aux dernières bribes de son pouvoir et aux signes passés d’un Âge d’Or définitivement éteint.
Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite, la succession de l’un par l’autre n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
171 réponses à “La nuit du 4 août”
Mr Jorion, Yessssssssssssssssss Sir !
Nous interroger, essayer de comprendre les événements du moment- à la lumière de nos connaissances, des disciplines et écoles de pensées; faire de la prospective armé de méthode ou d’intuition; comparer les chiffres et graphiques du passé et du présent ; affiner ses perceptions et se tourner vers l’espoir, la peur ou chercher le guide…
Ne serions nous pas en train de vivre(vision à l’échelle globale de la planète: 6.700.000…habitants) un retour à une logique de clans, de sauvegarde de l’individu, de structures tribales ou presque avec la quotidien de l’âpre lutte pour la survie suivant les besoins que chacun, chaque groupe ou pays s’est fixé comme « minimum vital »
Les analyses, réunions et commentaires qui alimentent nos vies touchent les pays occidentalisés, non? C’est à dire quoi, un quart de la population mondiale peut être; Economie-centrisme? Egoïsme? Obscurantisme? En tout cas négation d’une vision élargie de l’espèce…
Journal de 22h00, sur France Culture…encore ?!?….
@ Florence
« Combien de temps reste-t-il pour nous préparer ? »
Très bonne question. Individuellement ou collectivement ? Psychologiquement ou Spirituellement ? Superficiellement ou Intérieurement ? Quelle dérangeante question … Les caisses de la sécu sont déjà si vides pour réparer le monde …
C’est hélas un grand nombre d’hommes ne trouvant hélas pas toujours le temps de mieux prendre conscience de leur propre fonctionnement machinal en société. Combien sont-ils dans le monde, dans chaque société, pays, parti, famille, préférant davantage se divertir et regarder la télévision le soir.
Ce monde que nous avons toujours connu chancelle de plus en plus bien difficile à admettre pour les plus cartésiens, pour les plus hauts placés pourtant les scientifiques les plus avancés dans la physique quantique commencent à reconnaître que la physique ou la matière ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus concret dans la vie …
Bienvenu dans ce monde Théodore oui on va franchement rigoler demain quand tout le monde aura la gueule de bois surtout pour les plus terre à terre.
@ Stéphane
Vous avez raison, il ne faudrait jamais s’en remettre à n’importe quel charlatanisme de plus, non moi je préfère plutôt m’en remettre à la déesse Richnou et au Grand Gourou Skippy.
http://www.dailymotion.com/video/x4l6ng_les-inconnus-les-sectes_fun
Bon, mais pendant ce temps des milliards sont distribués à quelques uns et le risque d’une guerre qui calmerait la population plus efficacement qu’une grippe rode toujours. Voilà-t-il pas que des sous-marins russes se baladent près des côtes américaines. De là à ce que les oligarques russes et américains se partagent les fruits de l’après troisième guerre mondiale.
A ma connaissance Krupp, marchand de canons principal d’Hitler, est bien resté allemand et propriété de M et Mme Krupp : cherchant des infos à ce sujet je tombe sur les suites effarantes du procès Krupp (voir Wikipedia). Alfred Krupp est condamné à 12 ans et à la confiscation de ses biens par un tribunal américain en 1947-48 (The United States of America vs. Alfried Krupp).
Attention voilà le plus beau à lire dans l’article de Wikipedia : « Le 31 janvier 1951, deux ans et demi après leur condamnation, ils sont tous en liberté. En l’absence d’acquéreurs, Alfried Krupp reprend le contrôle du groupe en 1953. » (il avait été dépossédé de ses actions par le tribunal). Pour ceux qui n’auraient pas la patience d’aller lire ce savoureux article sur Wiki, encore une citation : « Pendant le procès, Alfried Krupp nie toute culpabilité.
« L’économie a besoin d’un développement sûr ou en croissance. En raison des rivalités entre les partis politiques en Allemagne et du désordre généralisé, il n’y avait aucune possibilité de prospérité. […] Nous pensions qu’Adolf Hitler nous garantirait un développement sain, et il l’a fait. Nous, les Krupp, ne nous sommes jamais intéressés à la politique. Nous voulions seulement un système qui fonctionne bien et nous permette de travailler sans entraves. La politique ne fait pas partie de nos affaires »
– Alfried Krupp, Nuremberg, 1947. »
Lien vers l’article : http://fr.wikipedia.org/wiki/Procès_Krupp
je n’arrive pas à afficher correctement le lien vers l’article, sorry. Il faut vraiment aller lire ça, sachant que ce type a été condamné pour crimes contre l’humanité entre autres…
Les chefs d’accusation
1. Crimes contre la paix en participant à la préparation de guerres d’agression en violation de traités internationaux;
2. Crimes contre l’humanité, pour le pillage, la destruction et l’exploitation des territoires occupés;
3. Crimes contre l’humanité pour participation au meurtre, à l’extermination, à l’esclavage, à la déportation, à l’emprisonnement, à la torture et à l’utilisation du travail forcé de civils des territoires occupés par les troupes allemandes, d’Allemands et de prisonniers de guerre;
4. Participation à un complot contre la paix.
La nuit du 4 août en Corée du Sud, c’est pour bientôt !
Grève en Corée du Sud : les forces anti-émeute assiègent l’usine Ssangyong de Pyeongtaek.
Après 2 mois d’occupation, fin juillet, 3000 policiers, 30 véhicules, des hélicoptères ont été envoyés et ont investi l’usine pour déloger les grévistes qui ont une nouvelle fois violemment répliqué.
Attaqués au gaz lacrymogène, aspergés de produits chimiques, certains ont abandonné le siège, mais environ 600 se sont retranchés dans un entrepôt de peinture contenant beaucoup de produits dangereux et/ou inflammables et ont répondu avec des cocktails Molotov et des pneus enflammés. Ils affirment « vouloir résister jusqu’à la mort ».
Depuis, le début du conflit, 5 salariés sont morts et la femme d’un des meneurs viendrait de se suicider.
Aujourd’hui, les dernières négociations n’ont pas abouti et le siège de l’usine par les forces de l’ordre s’est renforcé. La Confédération Syndicale Internationale (CSI) s’inquiète de cette escalade vers la violence :
» Nous sommes profondément inquiets du blocus imposé sur l’approvisionnement en eau et en nourriture et l’accès aux traitements médicaux, ainsi que des tirs incessants au gaz lacrymogène et autres substances chimiques sur l’usine à partir d’hélicoptères. Ceux-ci représentent une atteinte criante à la dignité humaine la plus élémentaire. »
La CSI a appelé le gouvernement coréen à amorcer immédiatement des négociations avec le Syndicat coréen des ouvriers du métal et à tenter de trouver la voie d’une résolution pacifique à travers le dialogue. Avant un drame encore plus grand.
Voir des photos extraordinaires à cette adresse :
http://news.caradisiac.com/Greve-en-Coree-les-forces-anti-emeute-assiegent-l-usine-Ssangyong-de-Pyeongtaek-406
Que ceux qui sont certains d’avoir bien compris ce que vous voulez dire dans votre dernier paragraphe lèvent le doigt:
« Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite, la succession de l’un par l’autre n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
Pourquoi donc cette succession devrait apparaître comme le triomphe de la Raison plutôt que pour ce qu’elle est vraiment? Et quel sera donc ce système neuf?
— Le pieux
Je suis celui qui porfend,
Je suis le pieux,
Je suis la lance,
Je suis la réalité,
Je suis celui qui aveugle,
Celui qui donne l’eau,
Celui qui donne soif,
Celui qui donne le sang,
Je suis la passion,
Je suis l’etreinte,
Je suis l’envie,
Je suis l’amour,
Je suis le Crucifié,
Sur l’hotel de vos desirs,
Sur le lit de vos passions,
Dans l’abime de vos addictions,
Ma haine n’a d’égale que votre betise,
Ma compassion celle de votre absurdité,
Mon amour celui de votre avidité,
Ma mort n’est que l’inutilité de votre vie.
[…] Economy, Finance, Politics Cityislander’s imaginative translation of “La nuit du 4 août” at the French end of this blog. Many thanks to […]
j’ai écouté cette vidéo: Les Enjeux de la Crise financière. La Grande dépression du XXIème siècle.
Conférence publique par Michel Chossudovsky
lien
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11281
et donc quelqu’il en soit des différences d’approches et d’analyse (sans doute nombreuses)
lui aussi constate que c’est à ceux qui ont provoqué la crise, qu’il est fait appelle pour la résoudre
il précononise abolition de la spéculation : interdiction des ventes à découvert
@ Michel MARTIN
« Que ceux qui sont certains d’avoir bien compris ce que vous voulez dire dans votre dernier paragraphe lèvent le doigt »;
Pour ma part, je lèverais la main pour savoir ce que M. Jorion entend par « triomphe de la Raison »?
… étant donné que je suis très terre à terre (comme dirait Jérémie plus haut) et que j’attache beaucoup d’importance au principe de réalité, notamment en ce qui concerne les institutions européennes; je citerais Paul Jorion (de mémoire, sur rue89 je crois) « les personnes en place ne sont pas les bonnes », pour envisager une « constitution pour l’économie »…
…soit, mais les personnes en place sont bel et bien élues, les résultats des européennes du mois de juin (PE) et la tendance générale au niveau nationale (Conseil européen) ne rendent pas optimiste mais c’est un résultat démocratique…le problème avec « le triomphe de la Raison », c’est qu’il va falloir faire avec ces résultats.
L’apocalypse, la révolution (comme celle de 1789), une islamisation de tout l’Occident (comme la christianisation de l’empire romain), la fin du capitalisme ?…Je n’y crois pas : d’ailleurs, je ne constate aucune révolte significative de la population.
Par contre, je crois que l’on va assister à une augmentation du chômage et de l’inflation (pétrole, produits agricoles, manufacturés …). Je pense que la dévaluation du dollar sera limitée.
La dette publique des USA a atteint 82% du PIB et bien que ce soit énorme, il faut savoir que celle de la Belgique atteignait 140% PIB dans les années 70-80…et nous avons survécu (les restrictions budgétaires ont fait mal mais notre système social a survécu) !
Nous allons assister à la fin du néolibéralisme et du capitalisme sauvage, mais pas à la fin du libéralisme ou du capitalisme…Comparé à certains forumistes, Paul Jorion est bien plus mesuré dans ses propos.
NB : Je me demande quelle sera l’influence du virus H1N1 sur l’économie mondiale (impossible à savoir à l’heure actuelle).
Ils faut éviter de prendre ses rêves pour de la réalité….
@ vanham et @ jorion et leclerc
à propos de « l’influence du virus H1N1 sur l’économie mondiale », avez-vous lu ce texte publié le 4 août ( messieurs Jorion et Leclerc sont cités en référence):
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/grippe-a-un-cheval-de-troie-place-59708
@ P. Jorion
« Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite, la succession de l’un par l’autre n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
Avouez que cette phrase pose question sur votre véritable pensée:
– pour vous il s’agirait de « la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé »
– mais plus tard (quand?) on l’envisagera comme « le triomphe de la Raison »
Auriez-vous déjà une idée de l’idéologie future qui expliquerait cette différence d’appréciation?
@Zorro-eco et Paul Jorion
à propos des banques islandaises: si une banque est en faillite, la curatelle ne va-t-elle pas (s’efforcer de) récupérer les crédits accordés par la banque, de même que tenter de payer ses débiteurs? Perso mon électricien a fait faillite et la curatelle me demande effectivement d’honorer les factures impayées (mais j’ai des bonnes raisons ;-).
Est-ce que votre crainte dans le cas de Kaupthing, c’est que le curateur ne pourra pas effectivement récupérer ces sommes? Si oui pourquoi cette crainte (demande-je d’un air candide)?
Pour ceux qui auraient envie de sortir le flingue – l’extrait cité dans la revue de presse de France Inter a visiblement légèrement agacé Paul Jorion.
http://blog.lefigaro.fr/threard/2009/08/bonus-la-fausse-controverse.html
L’argent prêté au denier moment aurait pu servir à solder les comptes de cette banque : maintenant ce sera au contribuable de le faire avec tous les intérêts de retard que cette banque aura accumulés vis à vis de ses créanciers, intérêts augmentés par le prêt de plusieurs milliards.
Tout ceci reste de l’interprétation, voire du prophétique et de l’incantatoire. Ce billet semble nous dire que « l’oligarchie » n’est pas la responsable finale, mais que c’est le capitalisme lui-même. Cette approche de la poule et de l’œuf (car au passage, c’est tout de même bien l’oligarchie qui décide des modalités du capitalisme et plus encore de leurs applications) me semble sans objet dans le contexte. Le Wall Street ravagé avec des « bribes » de pouvoir reste un espoir inassouvi à ce jour. Car à ce jour, ce sont précisément les mêmes qui ont la main totale sur l’attribution des « bienfaits » de nos économies (je tente ici de qualifier l’argent issu de la finance), et je vois mal comment ça s’arrêtera si on ne met pas quelques oligarques au coin.
Car je commence à soupeçonner qu’à la question « jusqu’à quel point peut on trafiquer les comptes, faire parader un roi nu, mentir et truquer sur le dos du pauv’ monde, la réponse est possiblement : « jusqu’où on veut tant qie ça arrange tout le monde ». Autrement dit, si un effondrement du dollars/de la livre et/ou un défaut de paiement des pays coreespondants ne sont du goût de personne, je commence à me dire que rien de tout celà n’arrivera, quels que soient l’état des caisses. Une chose est sûre: si ce genre d’armageddon annoncé régulièrement ici et ailleurs ne quitte jamais la case « imminente » pour celle des « choses avérées », nous devront commencer ici à revoir les analyses et à inclure à toute proposition un volet politique (tant dans la mise en oeuvre que dans les modeles proposés) dans toutes les discussions.
@ L09
Si vous vous êtes senti offensé par mon propos ce n’était pas mon intention première, vous n’êtes pas que cela.
Lorsqu’on nous accordons trop d’importance au seul principe de la réalité, de la matière, de l’or et de l’argent en plus,
de la matière toujours plus encore pour se sentir paraît-il plus heureux et libres, nous montrons nous vraiment plus différents d’autrui ? Avec des ailes plus ou moins coupés pour mieux de nouveau se faire entendre, plumer, presser ? Nous permettons nous de mieux voir la vie autrement et non toujours au pied de la lettre, l’autre facture de plus pour payer le loyer, l’électricité, la nourriture, survivre matériellement avant tout pour nous assurer ? Recherchons nous vraiment courageusement à établir de meilleurs attributs en nous comme pour la société, d’institutions humaines, nationales, européennes, mondiales gravement défaillantes, corrompus et si le seul principe apparent de la réalité
ne nous permettait pas toujours de mieux changer concrètement de monde, quel grande paradoxe contrairement à tant d’idées reçues cartésiennes… Et si les premiers n’étaient pas toujours les premiers et les derniers les derniers ?
Pourquoi recherchons nous sans cesse à nous voiler la face ? Quand les limites d’un système physique sont atteintes, on change généralement et habituellement pour un autre mais à quoi bon changer de système si c’est pour en reproduire le même schéma de conduite plus tard surtout dans son même rapport à la vie, à la matière, aux choses,
à l’autre, la grande imposture morale du communisme et du capitalisme à la fois, à tour de rôle, au petit manège enchanté de plus à l’image, cela n’a pas de sens, nous toujours en rond, nous stagnons, nous allons vers l’abime…
Évidemment je peux comprendre que cela dérange les plus cartésiens d’entre vous, mais comment faire, sans nous diviser davantage dans nos différentes approches de la vie, de la réalité, comment penser, comment parler, comment travailler plus autrement, avec vitesse ou lenteur, grâce ou brutalité, faut-il oui ou non être plus à terre que l’autre pour moins retarder ce changement dans l’histoire, pour survivre, pour exister, la loi du plus fort ou du plus malin sur les marchés, comment échanger et payer plus durement l’autre dans la vigne, comment donner moins pour mieux reprendre et amasser davantage ensuite, comment crier, comment le dire, se battre à la fois contre ces deux systèmes de penser inhumains et très aliénants à la longue pour beaucoup d’êtres, c’est le mur, l’impasse, êtes vous avec moi ou contre moi cela n’y changera rien pratiquement une mission impossible, qui veut « faire » l’ange « fait » la bête je lutte à mort moi aussi contre le seul principe de la matière, celui qui me dérange de voir encore, ce pesant principe de réalité qui conditionne, qui opprime et possède tant d’êtres à la fois.
Quelle grande course à l’échalote, à la matière, à l’assurance, à la faillite, à l’atome, au grand nuage atomique et cette tendance générale, nationale, mondiale, recherchant continuellement à pérenniser cela, toujours sans cesse pour ne pas changer réellement, c’est sur ça rend parfois plus cartésien et responsable qu’autrui dans une société, ça trompe, ça illusionne de voir l’un des vôtres se retrouver au dessus de tous, et puis après que voyons de mieux ? Le problème avec “le seul triomphe de la Raison” libérale ou de l’école autrichienne c’est que l’esprit n’a plus toute sa place, c’est comme avec le seul triomphe de la raison communiste sur celle d’autrui, pourvu que ça dure continuellement dans l’esprit des êtres au seul principe de la matière sur tous petits et grands, je peux bien sur me tromper ?
Flute j’aurais du me relire le voir avant l’autre …
@jean luc
ça fait un peu film de M6 sur « le complot des autorités sur la population » cet article
@Jean-Luc
Merci pour l’article. Il faut éviter de tomber dans le piège des théories du complot et se baser sur les sources officielles et scientifiques. L’article est basé sur beaucoup d’hypothèses sans réels fondements, mais bien sûr tout est possible….
A l’instant, on ne sait pas comment le virus va muter : on peut seulement dire qu’il est plus virulent que pour une grippe ordinaire et que le taux de mortalité est plus élevé aux Etats-Unis (1/97).
@ GD
Oui j’ai lu la suite de votre message.
j’entends bien que vous comprenez que le mode de vie occidental n’est pas généralisable.
Mais je n’en démords pas parler de démographie est hors sujet.
Cela ne fait pas partie des problèmes urgents à régler voir des problèmes tout court.
La FAO dans le rapport 2007 nous dit que la planète est capable de nourrir 12 milliard d’individu.
Ce qui m’amène à conclure que la marge de manœuvre est encore large.
La plupart du temps (ce n’est pas vous que je vise) les theories mlathusaniennes (qui ressurgissent ce moment) servent d’alibi pour éviter toute remise en cause du mode de vie occidental (pensez à Bush lors du protocole de Kyoto). Si l’on commence à parler démographie très vite l’humain devient une quantité, une variable d’ajustement. Et comme Orwell nous le montre dans la ferme des animaux : « tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ». Et la variable d’ajustement a de grande chance de devenir l’hémisphère sud.
Je pense qu’il faut refuser de rentrer dans cette problématique parce que c’est un leurre. Elle joue le rôle de diversion.
Ceci étant dit je ne souhaite pas non plus éviter ce débat quand les conditions du débat sont possible.
Et mon point de vue rejoins le votre : Chercher à limiter les naissances par des lois est une erreur. Et cela me pose certain problème vis à vis de certaines valeurs comme l’égalité, la liberté. Si l’on regarde l’indice de fécondité des pays « riches » ils sont quasiment tout inférieur à 2,1. L’éducation des femme, l’accès au moyen de contraception l’ont rendu possible. Appliquer la même recette aux pays à fort indice de fécondité me semble une bonne méthode.
@ Paul Jorion
A quand les « voies du Seigneur » via celle de radio-vatican…? = Prévenez nous ! C’est un régal à chaque fois.
Maintenant que c’est parti…vous serez sans cesse sollicité et donc,enfin ,entendu,lu
et écouté….de Rome à Wall Street…en passant par Francfort,Bercy….etc…!!
Grand bien nous fassent ces prises en compte de tous ces points de vue et avis d’experts,d’Economistes -dont vous êtes- et qui interviennent fort à propos sur ce site décidément bienvenu.
@ Vanham
Non, le virus de la grippe A n’est pas plus virulent que celui de la grippe saisonnière. Il est en revanche beaucoup plus contagieux, ce qui n’est pas la même chose : « très contagieux » n’est pas synonyme de « très dangereux », c’est hélas ce qu’on essaie de faire croire aux populations.
Quant à sa mutabilité, c’est une épée de Damoclès en carton : je veux dire que H1N1 a autant de chances de muter que n’importe quel autre agent pathogène. Si on devait s’inquiéter des risques « mutatoires » de tous les éléments morbides de notre environnement, on vivrait tous en caisson étanche.
Je précise que c’est aussi l’avis de beaucoup de médecins de bon sens (i.e. non inféodés aux lobbies pharmaceutiques), notamment celui du Pr Bernard Debré qui ne passe pas spécialement pour être un dangereux gauchiste.
Une chose m’interpelle !
C’est cette « peur » du « complot » qui ressort partout : toute théorie du complot, ici encore plus qu’ailleurs est sujet tabou.
J’ai cru comprendre que Paul y était allergique (je suppose que pour passer dans les média, il ne faut donner aucun crédit à ces théories, sinon on est automatiquement exclu du « jeu »).
S’il y avait vraiment un complot, on serait vraiment idiot de ne même pas vouloir y penser, sous prétexte qu’on a mieux à faire, qu’il vaut mieux essayer de trouver des solutions, etc…
Partout je vois des « hola » viscéraux et aucune vraie argumentation face à la question du complot.
J’avoue que je trouve cela étrange.
Hors, en lisant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Peur
Encore pire : je me rends compte que complot ou pas, c’est la simple peur du complot qui a déclenché la révolution !
Donc, il se pourrait que la leçon aie été tirée par les « puissants » qui, en plus d’éliminer les armes, on décidé d’ostraciser les « complotistes ».
Je ne suis ni pour ni contre le complot, bien au contraire. Mais quand une réflexion « naturelle » (de part le fait que beaucoup soulèvent ce sujet) est entravée, je me demande pourquoi ?
Peut-être aussi parce que si complot il y a, s’il est bien fait, alors on ne peut pas le « prouver », par essence. Mais comme on n’a toujours pas « prouvé » la gravitation, on en voit les effets tous les jours, non ? alors … ne peut-on vraiment pas se poser cette question ????
je vous le demande.
@ ybabel
LA question en effet.
Il faut l’examiner ,au moins, et sans à prioiri,sans préjugés. Cette théorie,même si elle abonde chez les extrêmes de tout bord, recéle sans doute pas mal de coincidences pour le moins troublantes.
Au point où nous en sommes des « découvertes »- voir l’Islande hier- et ce depuis plusieurs mois, tous les désespoirs sont permis….
Et,selon ces théoriciens,adeptes d’un calendrier maya,le bout du tunnel se rapprocherait..
Plus pragmatiquement je retiens de Notre Histoire que les Humains se sont toujours assez bien tirés d’affaire dans les pires époques et là ,je ne désespére pas du tout.
@JeanF31
La grippe mexicaine n’est ni une blague, ni un complot…
Elle est réelle, dangereuse et virulente.
Actuellement, aux USA, le taux de mortalité est de 1/97 et en Europe ,de 1/636 (pour une grippe saisonnière, le taux de mortalité est de 1/1000).
On ne sait pas quand et comment le virus va muter, donc on ne connaît pas l’efficacité des vaccins et des antiviraux…
Un vaccin n’est pas un « médicament » anodin : parfois il tue plus que le virus…(comme dans les années 70).
Bref ….as always, let’s hope for the best….
@Jean F31
Le virus est plus virulent que celui d’une grippe saisonnière : aux USA , 98242 cas pour 1008 morts en plein été….
@jean F31
source H1N1
http://www.lalibre.be/societe/sciences-sante/article/520461/le-nombre-de-morts-de-la-grippe-porcine-a-franchi-la-barre-des-1000.html
@ L09
Si vous vous êtes senti offensé par mon propos ce n’était pas mon intention première. Lorsqu’on nous accordons trop d’importance au seul principe de réalité, la matière, la sécurité, or et argent de plus vers quoi nous nous dirigeons nous dans le même temps et avec le plus grand nombre ? Nous montrons nous vraiment plus différents ? Nous permettons nous de mieux voir la vie autrement, d’institutions humaines, nationales, européennes, mondiales gravement défaillantes et si le seul principe apparent de la réalité ne nous permettait pas de mieux changer concrètement de monde, quel paradoxe.
Quand les limites d’un système sont atteintes, on change généralement de système pour un autre mais à quoi bon changer de système à la hâte si c’est pour en reproduire le même schéma comportemental de conduite, la grande imposture morale du communisme et du capitalisme à la fois, cela n’a pas de sens de vouloir continuellement retarder l’évolution spirituelle de l’humanité au nom même de la seule raison cartésienne sur terre.
Ce pesant principe oppressant de matérialité, de réalité possédant tant d’êtres à la fois sans même que nous en soyons toujours bien conscients. Je recherche continuellement à lutter d’abord et en surface contre l’autre dans ma vie sans même plus trouver ni le temps ni le conseil de mieux lutter d’abord contre ce pesant principe qui règne en moi, oui je veux surtout voir et entendre d’abord du concret dans ma vie. Évidemment je peux comprendre que cela dérange, comment faire, comment penser, comment travailler autrement ? Comment faire pour moins vivre dans la peur si je préfère continuellement me montrer plus terre à terre que l’autre pour mieux faire œuvre de différence, pour moins paraît-il lui plomber la vie ? Comment faire taire d’abord le mal qui est en l’autre sur les marchés mais jamais bien sur en moi le premier autre part, ce pesant principe de matérialité qui influence tant l’esprit du monde, comment acheter, vendre échanger et payer plus durement l’autre, du plus lourd sonnant et trébuchant mais pas seulement sur les marchés.
Quelle grande course à l’échalote, à la matière, à l’atome et cette tendance générale, nationale, mondiale, recherchant continuellement à pérenniser cela pour ne pas changer réellement de monde en profondeur. Le problème avec “le seul triomphe de la Raison” capitaliste ou libérale sur celle d’autrui c’est que cela pousse tôt ou tard les gens à la vaine revanche idéologique au nom du seul principe de matérialité avant toutes choses et pendant ce temps là terre se meurt de nos vaines querelles intestines, malheureusement l’humanité n’évolue plus guère spirituellement. C’est que voyez-vous nous voulons surtout voir et entendre d’abord du concret à l’antenne, pourvu que ça dure indéfiniment …
J’aimerais voir Paul Jorion et nombre d’entre vous s’associer à un projet pour préparer un projet pour L’APRES.
@jeanF31 dit :
« Si on devait s’inquiéter des risques “mutatoires” de tous les éléments morbides de notre environnement, on vivrait tous en caisson étanche.
Je précise que c’est aussi l’avis de beaucoup de médecins de bon sens (i.e. non inféodés aux lobbies pharmaceutiques), notamment celui du Pr Bernard Debré qui ne passe pas spécialement pour être un dangereux gauchiste. »
oui! une chance infime, sauf si ont l’aide un peu à muter… mais chutttttt.. pas de théorie du complot.. 🙂
ont aide bien les peuples à raisonner .. comme des tambours !!
@ cédric @ vandham
Vous avez raison, et j’aurais dû faire précéder l’envoi du lien avec l’article d’ Agoravox de quelques précautions écrites. Sous ses allures de prospective, il s’agit bien sûr d’un « docu-fiction ». Je voulais seulement verser cette pièce toute chaude au dossier.
Depuis George Orwell (et grâce au formidable travail qu’accomplit Jean-Claude Michéa depuis dix ans pour faire découvrir sa pensée), nous savons que la fiction est un – parmi d’autres- des modes de compréhension du réel, et pas le moins efficace.
@ ybabel
Il me semble que les termes « complot » et « complotiste » sont devenus depuis quelque temps des mots bien utiles pour moucher toute pensée non conforme (comme par le passé d’autres stigmatisations: « communiste », « vision bourgeoise », « fascisme rampant »).
je suis d’accord avec vous: continuons malgré toute intimidation à faire tourner nos neurones sans contrainte!
Et puis, comme le dit la sagesse populaire: « ce n’est pas parce que vous n’êtes pas parano …que vous n’êtes pas suivi »
—–
J’ai adoré, en lisant les commentaires, le quiproquo à roulette qu’a généré la phrase de Jorion à propos du « triomphe de la Raison ». Quand le « mal lu » ce transforme en « malentendu », le surréalisme fait son entrée, et on rigole bien!
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Un peu d’Orwell pour finir …et pour rendre hommage à ce blog et à son magnifique capitaine Jorion:
« Le remplacement d’une orthodoxie par une autre n’est pas nécessairement un progrès.
Le véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone, et cela reste vrai que l’on soit d’accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment » (1945)
@JEAN C
Listen to the audio archive of this event:
Lecturers: Chris Whittleston
http://www.rigb.org/contentControl?action=displayContent&id=3032
The Great Reflation Experiment
By Tony Boeckh and Rob Boeckh
23 juillet 09
En résumé, selon Tony Boeckh, analyste respecté et aujourd’hui à la retraite, nous rentrons dans une période d’anémie économique, parsemée peut-être d’instants de rupture. Mais on est sûr de rien (sauf que la crise est sans précédent depuis les années 30), il n’y a plus (ou pas encore) vraiment de visibilité.
http://www.boeckhinvestmentletter.com/
Extraits
« Policymakers, money managers, and most forecasters have argued that the crash was a « black swan » event, meaning that it had an extremely low probability of occurrence. That is grossly misleading, as it implies that the crash was so far beyond the realm of normal probabilities that it was unreasonable to expect anyone to have foreseen it ».
« The Great Reflation Experiment ultimately has two components. The first is a rise in federal government deficits, debt, and contingent liabilities. The second is an expansion of the Federal Reserve’s balance sheet. Both are unprecedented since World War II. US federal government debt is likely to reach close to 100% of GDP over the next 8 to10 years, according to the Congressional Budget Office (CBO) and supported by our own calculations (Chart 3). Anemic growth, falling tax revenue, increased government spending, and bailouts of indigent states, households, businesses, along with an aging population, will all undermine public finances to a degree never before seen in peacetime. According to CBO data, government debt could reach 300% of GDP by 2050 as contingent liabilities are converted into actual government expenditures. This massive peacetime deterioration in public finances will have grave consequences for living standards and asset markets, particularly in the longer run ».
» Further out, government deficits will put upward pressure on interest rates. However, much of the economy, particularly housing and commercial real estate, is far too weak to absorb an interest-rate shock. Therefore, the Federal Reserve will have to monetize much of the rise in government debt, making it extremely difficult to unwind the explosion in the Fed’s balance sheet and consequent rise in bank reserves – the fuel that could be used to ignite another money and credit explosion ».
« The bottom line is that the Fed is in a very difficult position. Its room to maneuver is either small or nonexistent, and the markets understand this. That is why there is a sharp divergence between those worried about price inflation and those fearing a lengthy depression ».
« So, to sum up, in the next six to 12 months, we look for a weak but recovering U.S. economy, continued deflationary price environment, pretty good asset and commodity markets, and continued narrowing of credit spreads. This view is based on the assumption that the new money created has to go somewhere, a stable to modestly falling dollar and anemic world economic recovery next year ».
» …le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
problème de mémoire ?
la Raison a déjà tonné en son cratère
Je crois que l’idée n’est pas tant le « triomphe de la Raison » que le triomphe du bon sens, de la justice et si possible de la simple bonté. Après tout, le « Triomphe de la Raison » c’est l’esprit des lumières du 18 ième siècle et le triomphe de cette raison-là n’a guère été convaincante (on pense au génocide vendéen, au nihilisme européen de la fin du 19 ième et au « désenchantement du monde »). Le « triomphe de la Raison » c’est celui du petit ego de notre espèce (surtout quand on l’écrit ave un r majuscule).
Illusoire triomphe de la seule pensée cartésienne ou marchande sur le monde.
Pour être plus clair et plus court en réponse à L09, je le remercie d’ailleurs d’avoir bien voulu exprimer son propre point de vue, en espérant être mieux compris après je me retire de la discussion, car je m’éloigne du sujet.
Plus nous luttons idéologiquement contre l’autre et plus nous donnons davantage de pouvoir à ce pesant principe de matérialité dans nos vies, ce pesant principe de matérialité et de réalité pesant tellement lourdement sur l’esprit des gens sans même que nous en soyons toujours bien conscients. Je recherche d’abord à lutter contre le trader et la finance sans même plus trouver ni le temps ni le conseil de mieux lutter dans ma vie contre ce même et pesant principe de matérialité qui règne en moi, oui je veux surtout voir et entendre d’abord du concret dans ma vie, pour être plus rassuré pour moins avoir peur de vivre. Ce pesant principe de matérialité qui influence et oppresse tant l’esprit du monde au quotidien, mais pas seulement dans la lecture de mes commentaires, de nos commentaires, vite oubliés et noyés dans la masse de tous ces forums. C’est que voyez-vous nous voulons surtout voir et entendre d’abord du concret à l’antenne, malheureusement l’humanité n’évolue plus guère spirituellement. Pourvu qu’il ne soit déjà trop tard pour mieux s’en rendre compte, pourquoi vouloir continuellement retarder l’évolution spirituelle du genre humain, n’est-ce pas déjà suffisamment douloureux à vivre pour beaucoup de gens. L’erreur bien entretenue ne se trouve pas uniquement en l’autre, dans le méchant trader ou financier mais aussi en nous, le déclin du courage.
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1680
http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg
Enfin jusqu’au bout je me serais battu pour mieux essayer de faire comprendre cela.
Le 21 eme siècle sera le siècle de l’esprit ou ne sera pas.
Terme plus vague et plus sujet à critique que la raison.
Qund on parle de la raison de quelle raison s’agit il?
Pas celle des lumières et de son esprit cartésien qui découpe tout en rondelles analysées à la suite des unes des autres, mais celle de la symbiose chère à Joël de Rosnay
http://www.cite-sciences.fr/derosnay/articles/chap1.htm#anchor69291
Chaque fois que l’évolution du vivant s’est trouvé devant une crise, il a inventé un système capable de recycler ses déchets. (les bulles financières ne sont elles pas des déchets?)
Pour nous en sortir, il nous faut simplement copier la nature
Une question idiote : Goldman Sachs « se fait » 100 millions de dollars par jour grâce à un super ordinateur extrêmement puissant qui fait un nombre record de transactions etc. Questions du benêt : 1) à qui prennent-ils ce fric ? 2) Est-ce que l’économie mondiale appartiendra à celui qui aura le plus gros ordinateur ?
On peut rêver. Je crois, hélas, que malgré la crise, RIEN ne changera pour ce qui est des banques et des pratiques capitalistes. On fera peur aux gens en leur imposant un faux choix : soit on continue comme avant avec les pauvres plus pauvres (et les riches plus riches) ou un chaos supposé. Si le système se plante vraiment, ce sera dans quelques années. D’ici la, le fossé aura été bien creusé et les vraies richesses (MP, or etc) seront entre les mains de quelques intouchables (gouvernements forts et copains banquiers) bien à l’abri derrière des lois qu’ils auront votées et une police bien payée à la botte. J’ai habité au Brésil et je peux vous dire que les ultra riches s’accommodent très bien de « voisins » (sur le trottoir!) sans abris mangeant leur fond de poubelle, sous le regard attentif, bien sur, du « zelador », le gardien armé de l’immeuble. Il y aura quelques os gardés pour les chiens de garde.
@ Chris (lebanquier)
Merci d’avoir cité la finance islamique comme système alternatif crédible. Cela prouve qu’en occident, il y a des personnes capables de discerner les cotés positifs de l’Islam (religion destinée à l’humanité toute entiere) malgré les campagnes de dénigrement dont il fait l’objet.
@ Mike
Zigmunt Bauman a répondu de manière très pessimiste à votre interrogation dans « Vies perdues, la modernité et ses exclus » (Payot 2006). Le recyclage de la masse des déchets matériels produit par notre civilisation est dévolue de plus en plus à la masse humaine mise sur la touche, et que Bauman n’hésite pas à appeler les « déchets humains », vivant d’ailleurs sur les mêmes sites périphériques des métropoles. L’aumône, publique ou privée, et la décharge : tel serait l’horizon de nos futures régressions déjà en cours. La littérature populaire en général et policière en particuliers, souvent en avance sur les penseurs patentés, a produit deux chefs d’œuvre sur le même thème ces vingt dernières années. « Le couperet » de Donald Westlake (Rivages 1997), roman « énaurme », mal adapté au cinéma par Costa Gavras, où le concept de « recyclage du chômeur » se trouve littéralement -et épouvantablement- pris au pied de la lettre. « The brave » de Gregory Mac Donald (1018 Domaine étranger 1991, et encore plus mal adapté à l’écran par Johnny Depp) où l’on voit un échantillon de déchet humain se diriger les yeux fermés vers une destinée de « chair » à plaisir (là encore pris au pied de la lettre) en espérant une amélioration de la condition des siens.
@ Tous
Tout au long de ces quelques 150 commentaires, je n’ai vu qu’une seule mention à la Grande Peur, cet embrasement généralisé des campagnes françaises qui intervînt dans la seconde moitié de juillet 1789. Pourtant parler de la nuit du 4 août dans parler de la Grande peur, c’est comme parler de la reddition du japon en 1945 sans évoquer Hiroshima. Il y a deux aspects à considérer dans cette affaire, et qui explique largement la distribution du pouvoir autant dans la société de 1789 que dans la nôtre, deux sociétés pourtant d’apparence si dissemblables.
Qu’est-ce qui est en jeu en août 1789 ? Les PRIVILEGES. Mais qu’est-ce qui brûle depuis des semaines, alors que les députés de tout ordre s’abandonnent à l’émotion lyrique ? Les champs, les granges, les fermes, les châteaux, c’est-à-dire les PATRIMOINES.
La réalité de ce moment « révolutionnaire » est que ceux qui ont encore dans presque tous les sens du terme les attributs matériels du pouvoir, y compris dans le nombre de leurs représentants légaux à ce qui n’est encore qu’une assemblée d’états généraux, vont lâcher leurs privilèges pour mieux préserver leurs patrimoines. L’affaire est de toute façon pliée de facto, puisque toute la paperasse sur laquelle reposaient les privilèges des ordres, surtout les privilèges fiscaux, est partie en fumée (pas fous les croquants). Et si les privilèges peuvent au mieux se rétablir sous leur forme originelle ou au pire sous une forme nouvelle et mieux adaptée aux circonstances, la reconstitution des patrimoines est beaucoup plus longue et aléatoire.
Alors que les historiens se sont bousculés sur les chemins tortueux (et surtout parsemés de mirages) de la « chute des privilèges », LA grande question de la révolution française a été la question patrimoniale, cela depuis le dépeçage des biens du haut clergé et de la noblesse émigrée à cette véritable constitution civile des patrimoines et des successions qu’a été le code civil napoléonien.
Au bout du compte, vingt ans plus tard et la restauration rétablie, les anciens ordres rentreront dans leurs immeubles, ceux-là bien préservés sur les cendres des privilèges, puisque le code napoléon avait eu la sagesse ou la malice de préserver l’ancien ordre des valeurs : « res mobilius, res nulius » (en latin des villages les valeurs mobilières c’est de la crotte, et rien ne vaut la terre et la pierre pour faire son beurre). Certes les anciens privilégiés devaient compter avec la concurrence laissée par la trace révolutionnaire, une véritable classe moyenne des campagnes (et très conservatrice) d’anciens croquants passés moyens propriétaires, les faux nobles issus des ordres militaires napoléoniens ayant su convoler avec les vrais, et surtout la bourgeoisie d’affaire et d’industrie, qui allait montrer rapidement combien l’accumulation du capital mobilier pouvait surpasser en puissance l’ancienne conception de la richesse basée sur la terre et la pierre.
A ces nouvelles conceptions patrimoniales allaient bien sûr correspondre de nouveaux privilèges, comme l’ont très bien rappelé certains, et qui ont permis d’exclure par l’argent –le fameux suffrage censitaire- la majorité du corps électoral jusqu’à l’avènement de la troisième république à la fin du 19ème siècle. Mais les frustrations politiques nées de cette situation allaient surtout être l’arbre cachant la forêt du véritable scandale de cette époque, si justement décrit par Eric Hobsbawn dans « l’ère du capital » : les extraordinaires disparités de fortune de bas en haut de l’échelle sociale, celles qui faisaient conseiller Vautrin à Rastignac de mettre la main sur un patrimoine plutôt que s’épuiser à tenter de s’enrichir en travaillant, celles qui donnaient aussi à Marx le sentiment que la nouvelle lie de la terre, le prolétariat urbain, n’avait plus rien d’autre à perdre que ses chaînes.
La geste révolutionnaire a-t-elle corrigé ces disparités béantes autant que le chante notre imaginaire de vieux peuple frondeur ? Si peu en fait ! Même si les ruisseaux de sang versés durant de longues décennies ont permis à une partie du peuple d’accéder à un minimum de dignité matérielle (le strict minimum devrais-je dire), la « belle époque » sensée consacrer ces temps nouveaux n’était au début du 20ème siècle qu’une grisaille de labeur sans joie et sans droits pour la majorité.
La véritable rupture allait être la première guerre mondiale, coup d’envoi d’une longue et terrible période qui s’achèvera trente ans plus tard dans les ruines de l’Allemagne et du Japon, et portant comme interlude cette véritable « catastrophe de paix » qu’a été la crise économique de 1929. Là encore, la vieille alternative entre le choix des privilèges et celui du patrimoine a été complètement ignorée de la plupart des historiens, fascinés qu’ils étaient par l’ampleur des révolutions et des conquêtes sociales qui ont déchainé la tempête à la surface de l’histoire durant cette première moitié du 20ème siècle.
Pourtant le fait marquant de cette époque allait être une destruction probablement sans précédents des patrimoines dans toutes leurs composantes : mobilières et immobilières, foncières et industrielles, publiques et privées. Et lorsque résonnent les cloches de l’armistice en 1945, la ruine d’une grande partie du monde occidental n’est pas une vue de l’esprit.
Par réflexe de peur face aux révolutions périphériques, parfois de compassion en souvenir des souffrances communes sur les champs de bataille, toutes les sociétés riches ont parallèlement été enclines à lâcher du lest concernant les privilèges politiques et sociaux des ordres possédants issus du processus de la révolution française. Ce sont les états, qui, en se faisant les arbitres des forces sociales en présence (mais pas toujours, le Conseil National de la Résistance, qui a mis en chantier les grandes réformes sociales de l’après guerre en France, a par exemple été une construction purement politique née d’un contexte de guerre) ont organisé la redistribution des richesses vers l’ensemble de la société, en jetant ainsi les bases des « états providence » -terme largement outrancier- de l’après guerre. L’outil essentiel de cette redistribution aura été la fiscalité, avec comme fer de lance l’impôt sur le revenu.
Le « miracle des trente glorieuses » (on serait tenté de dire rétrospectivement « le mirage ») est né de cet effet ciseau ; entre la contrainte à la fois de la destruction des patrimoines et de la remise en cause de l’ordre social adossé sur cette géographie des patrimoines. De là est né l’idée fallacieuse qu’un capitalisme sans capital était possible, fondé sur la seule force de travail et la seule énergie intellectuelle, consacrant l’ordre de la réussite individuelle en partant du bas et de la méritocratie qui lui est associée. Fallacieuse parce que cet accident du capitalisme n’a pu être possible que parce qu’il correspondait à une phase de reconstruction générale (globale dirions nous aujourd’hui, et pour une fois à raison), laquelle a fait oublier que dans les profondeurs de la société une nouvelle phase de reformation des patrimoines était à l’œuvre.
Le triomphe accidentel des classes moyennes et des manageurs allait être miné par ce sourd travail de sape, lequel s’est révélé au grand jour dès la fin des années soixante dix. « La crise » comme on l’a improprement appelée, c’était surtout l’offensive des nouvelles forces du capital, assises sur un patrimoine neuf, qui allaient se donner les moyens de contourner puis de détruire tous les mécanismes de redistribution des états mis en place depuis le début du vingtième siècle.
Cette offensive a été multiforme, idéologique par le retour en grâce des vieilles théories libérales des débuts balbutiants de la pensée économique (pour ceux que cela chagrine, je regrette de le constater), politique par l’arrivée en force d’une nouvelle génération de dirigeants à la tête des pays clés (Reagan, Thatcher, Kohl), juridique et technique par la déréglementation financière et l’organisation du libre échange international, technologique par l’effet levier miraculeux de l’informatique, et enfin culturelle par la traduction de la nouvelle vulgate dans tous les champs de la culture et de l’information. Elle a eu ses idiots utiles, surtout les classes moyennes des vieux états industriels qui ont cru que le démantèlement de la protection sociale s’arrêterait à leur porte, et somme toute ne servirait qu’à conforter leur hégémonie politique et culturelle. Elle a eu surtout pour cible, par une sorte d’effet boomerang historique, ce qui avait été pendant trois quart de siècle le dispositif essentiel de la redistribution des richesses propre aux sociétés développées : la fiscalité.
Ce processus semble aujourd’hui arrivé à terme, le rôle nouveau des états ne se bornant plus qu’à canaliser les ressources fiscales devant assurer la pérennité des mécanismes financiers ayant servi à reconstituer un nouvel ordre patrimonial comparable à celui qui prévalait il y un siècle.
Alors, en ces conditions, ironiser sur la réalité d’une oligarchie mondiale pour remettre à l’ordre du jour cette vieille lune de « la fin des privilèges », n’a pas grand sens. On sait très bien que le génie (et quand je dis génie je parle bien sûr d’une dynamique générale, pas d’un « complot ») du capitalisme actuel est d’avoir réussi à pousser les ramifications de l’accumulation patrimoniale très profondément dans la société (de plans d’épargne en plans d’intéressement et en plans de retraite), même dans une configuration d’inégalités extrêmes. On sait très bien aussi que vous l’avez parfaitement compris, Paul Jorion.
Il est donc possible de chanter la carmagnole en évoquant une nouvelle nuit du 4 août, même si tous les privilégiés concernés, du haut en bas de la société, me semblent avoir mis le parlement en vacances, dans le meilleur des cas. Sur le vrai problème des inégalités patrimoniales, je suis plus pessimiste sur la vaillance des ardeurs populaires. Je crains hélas que ce ne soit d’autres mécanismes, les mêmes qui ont déjà fait leurs preuves dans l’histoire, qui viennent perturber l’ordre des choses. Et la raison elle aussi sera en vacances.
(Sources de réflexions : Thomas Piketty « L’économie des inégalités » La découverte)
@ Daniel DRESSE
« Alors, en ces conditions, ironiser sur la réalité d’une oligarchie mondiale pour remettre à l’ordre du jour cette vieille lune de « la fin des privilèges », n’a pas grand sens. »
N’est-ce pas les privilèges de ceux qui ont pu, où qui peuvent à ce jour se constituer un patrimoine « hors du commun » qui conduisent aux différents déséquilibres dont vous faites état tout au long de votre billet?
L’aspect patrimonial n’est pour moi que la fin, la suppression des privilèges, un préalable nécessaire. Par la suite, trouver la direction donnant la vertu à chacun d’entre nous, c’est toujours question délicate, tant sans cesse chacun essaie de tirer la chemise pour soi.
Néanmoins, stigmatiser « les privilégiés », c’est leur faire, à mon sens, mauvais procès. A l’aveugle, on ne peut lui reprocher de ne pas voir.
La constitution pour l’économie est une bonne idée. Neanmoins un cadre pour sa mise en application est à définir.
A quoi servirait ce travail, si nous comptions sur les pouvoirs en place pour la mettre en application. Moralité, nous
sommes les seuls à pouvoir le faire. Manifestement, il faut une énergie considérable pour un tel projet…
Commencer par ecrire un sorte de cahier des charges pour decrire le projet à développer me parait un premier
pas. Paul, qu’en pensez-vous ?
@ Jean-Luc
« J’ai adoré, en lisant les commentaires, le quiproquo à roulette qu’a généré la phrase de Jorion à propos du “triomphe de la Raison”. Quand le “mal lu” ce transforme en “malentendu”, le surréalisme fait son entrée, et on rigole bien! »
Ce que j’ai compris de la conclusion de M. Paul JORION, c’est qu’on remplacera un système par un autre aussi mauvais, et que l’on croiera à tors que la raison a guidé nos pas.
Or, celal me laisse penser que si la raison avait vraiment guidé nos pas, le système aurait été meilleur. D’où mon insertion sur le cultuel.
A propos du ‘systeme’
Dans la réponse apportée par le fine fleur du royaume à la question de sa majesté la reine d’angleterre, on lit :
»So where was the problem? Everyone seemed to be doing their own job properly on its own merit. And according to standard measures of success, they were often doing it well. The failure was to see how collectively this added up to a series of interconnected imbalances over which no single authority had jurisdiction. This, combined with the psychology of herding and the mantra of financial and policy gurus, lead to a dangerous recipe. Individual risks may rightly have been viewed as small, but the risk to the system as a whole was vast.»
Moralité. Quand un système ne peut fonctionner sauf à tolerer ses disfonctionnements, et que chacun y optimise son
activité propre, le systeme fonctionne naturellement de plus en plus mal jusuq’a ce que ses disfonctionnements en
conduisent l’activité.
Dysfonctionnement, même ! 🙂
[…] revolutie de acum 220 de ani a adus o schimbare de sistem care cu greu putea fi imaginata anterior: La nuit du 4 août. Cea mai frumoasa parte din articolul despre Franta mi se pare citatul de mai jos. […]
Des interminables rébellions et constats d’impasses aux REALISATIONS effectives !
Que sera « une constitution pour l’économie » qu’aucun système de contrôle coercitif ne parviendra jamais à faire respecter (fort heureusement, on le sait déjà !), si elle ne se trouve pas pour la première fois peut-être de notre histoire collective à une telle échelle , dûment protègée par le REMPART NATUREL grandissant de nos ECO-REDEPLOIEMENTS réussis dans l’esprit de ce qu’énoncera cette constitution ? Quoi de plus convaincant !
A ce stade, nous abandonnons les multiples « faux-semblants » de la gestion de crises systémiques interdépendantes au profit de « l’innovation métaphysique tout autant qu’épistémologique, que socio-économique et que très concrètement EXISTENTIELLE (cette énumération n’est pas limitative) » sur la base de nouveaux paradigmes qui interrogent toutes les composantes de la connaissance scientifique tout autant que toutes les composantes de la sagesse humaine accumulée au fil des centaines de millénaires d’Evolution Universelle analysable …
Dans cette hypothèse d’un ensemble d’Evolutions Majeures effectuées sans verser de sang, se pose alors à nouveau la brûlante question de l’IMPLICATION INITIALE, sous différentes latitudes, d’un grand nombre de « pionniers-volontaires » dans des REALISATIONS initialement EMBRYONNAIRES qu’ils auront eux-mêmes imaginées et trouvées dans leurs propres espaces d’ECOépanouissement et choisi d’expérimenter « EN FORMES DE DEMONSTRATIONS REUSSIES » aussi bien dans le but d’en vérifier pour eux-mêmes la viabilité et l’ECOsoutenabilité que dans le but de contribuer à promouvoir davantage le BIEN COMMUN en mettant en appétence toujours plus « d’autres volontaires que le pourrissement de l’immobilisme ambiant ne satisfera plus », dans le cadre de référence permanent de l’applicabilité par le plus grand nombre possible de « pionniers-volontaires » d’une éventuelle constitution pour l’économie à amender en permanence …
@jack
En ligne avec vous sur le dernier paragraphe. Conduisant un projet très concret en ce sens depuis plusieurs années, je
me suis intéressé à cette idée de constitution pour l’économie.A mon sens, la juste démarche serait de mobiliser les
compétences d’économistes comme Jorion, de Juristes des affaires, d’entrepreneurs pour en faire un outil pour
l’entrepreneur dont vous parlez…
Pour revenir sur votre propos, en pratique, vous êtes très seul mais cela vous le savez à partir du moment ou vous
vous engagez dans un tel projet, et pourtant…
Plein de contributions intéressantes…
Sur un mode plus trivial, mais malheureusement très probablement prophétique : à la lecture des bonus que les banques d’affaires octroient déjà à leurs traders moins de 6 mois après le début de l’effondrement économique généralisé, je suis tenté de revenir sur l’expression de « bêtise systémique » mentionnée plus haut.
Peu à peu, il va falloir parler « d’indécence systémique », « d’obscénité systémique », voire de « saloperie systémique ».
Il ne faudra pas s’étonner, personne ne le pourra, lorsqu’un ou deux chômeurs dont l’employeur aura déposé le bilan, ou dont l’entreprise aura procédé à de nouvelles compressions de personnel, vont assassiner quelques traders au sortir de leur tour de verre, un soir de septembre.
C’est quand les Morlocks dévorent un Eloi que les Elois prennent conscience, non pas de l’artifice total de leur conception du monde, mais déjà du risque physique qu’ils courent en le partageant encore un peu avec des pauvres…
Si la justice condamnera évidemment le chômeur meurtrier, la morale le pourra-telle ? Je ne crois plus.
@ Anatine Shan dit :
7 août 2009 à 15:18
Quelles nouvelles formes d’entrepreneuriats au service du BIEN COMMUN, ces nouvelles approches vont-elles plébisciter et s’avèrer capables de PRIVILEGIER ou de faire éclore ? Quelles formes d’entrepreneuriats existantes s’en trouveront délaissées voire abandonnées ? Auxquels cas, sous quelles formes les différentes expertises EXISTANTES pourront être remobilisées aux côtés des nouvelles formes d’expertises « EMERGENTES » dont il va falloir savoir s’entourer et au service de la reconversion accélérée des nombreux secteurs économiques qui demanderont à Evoluer de la sorte ?
Sans expérimentations préparatoires dans différentes contextes, peut-on raisonnablement prétendre en anticiper l’ampleur, en évaluer l’ECOsoutenabilité et se faire une représentation plus fiable de ce qui pourrait éclore, devenir pertinent, devenir attractif et devenir « diffusable » à plus grande échelle sans jamais être imposé par de nouveaux totalitarismes ?
@ antoine
Il me semble que tous ceux qui ont lu attentivement le texte de Jorion, on traduit ce désormais fameux « triomphe de la Raison » de la façon que vous le faites.
Par le « mal lu » transformé en « malentendu » qui ouvre la porte au surréalisme humoristique, j’évoquais les commentaires qui ont amené deux ou trois fois Jorion à préciser sa pensée (et encore, il a raté des occasions !), commentaires qui viraient un peu au « running gag ». Ces commentaires entraînant de nouveaux commentaires de commentaires, on s’éloignait de plus en plus du réel de la phrase d’origine …et ça m’a fait marrer.
Je pense en lisant Jorion, et tous les intervenants sur ce blog, que la raison, avec un petit »r » que vous utilisez (qu’on pourrait appeler la raison l’r de rien) est un meilleur outil. Simple et solide, cet outil peut, comme vous le proposez, travailler aussi dans le cultuel, en plus de tous les autres domaines cités en sous-titre du blog.
J’aime de plus en plus venir traîner chez Paul et sa bande de raisonneurs.
@Daniel Dresse
Merci de votre réponse
Permettez moi de ne pas être en total accord avec votre réponse.
Lorsque vous dites ou citez Zigmout Bauman
« Le recyclage de la masse des déchets matériels produit par notre civilisation est dévolue de plus en plus à la masse humaine mise sur la touche, et que Bauman n’hésite pas à appeler les « déchets humains », vivant d’ailleurs sur les mêmes sites périphériques des métropoles. L’aumône, publique ou privée, et la décharge : tel serait l’horizon de nos futures régressions déjà en cours ».
Je ne suis pas d’accord parce que vous considérez, à mon sens, l’homme comme un matériel et non comme un esprit doté d’une intelligence et d’une imagination qui ne demandent qu’à s’exprimer.
Je suis contremaître dans une entreprise, dernièrement j’ai eu à faire à un travailleur (un peu pistonné je dois le dire) qui ne savait pas s’il allait rester ou quitter.
Je lui est sommé de prendre une décision, et lui ai dit: tu pars ou tu reste.
A mes yeux, c’est un des plus prometteurs, il suffisait de lui faire confiance et de le mettre devant ses responsabilités.
Aujourd’hui, je pense que le marché a fait son temps, il ne résistera pas au choc pétrolier et au choc climatique réellement présent comme l’a rappeler François Leclerc au 5eme post de cette discution.
Il me semble que nous devrons aller de plus en plus vers une rolocalisation de l’économie voir une certaine autarcie encore à dévellopper.
Il nous faut d’urgence améliorer le bien être sans démolir la planète, et les seules ressources dans lesquelles nous pouvons puiser est l’intelligence et la créativité.
Sous peine de voir la fin de l’humanité avant la fin du siècle.
J’ai bon espoir, le capiatlisme et l’industrialisme se casse la figure, il ne nous reste plus qu’à les remplacer.
Par quoi, personne ne le sait, c’est en avançant qu’on trace la route.
Je persiste et signe: c’est à partir des déchets qu’on construira l’avenir.
Excusez mon optimisme
@ Mike
Attention ! Je ne suis pas partie prenante dans cette approche des choses (j’aurais du mal à l’être, j’ai fait partie de ces « déchets » à une certaine époque et je pourrais très bien y retourner demain). J’ai simplement essayé de rendre compte de la pensée d’un philosophe qui est aussi un grand sociologue et qui ne passe pas pour verser dans l’émotionnel. Quant aux deux romanciers considérés, les histoires cocasses ou terribles qu’ils racontent sont aussi des visages de l’indignation (et je reste persuadé par ailleurs que les grands textes littéraires de la modernité se trouvent dans la science fiction et le roman policier).
Je trouve aussi votre optimisme paradoxal, puisqu’il implique que nos modes de production ne puissent faire l’économie de montagnes de déchets quel que soit leur devenir. Pourquoi tout simplement ne pas produire des biens moins périssables ? (Pour prendre un cas concret qui me rend régulièrement vert de rage, pourquoi produire des imprimantes que l’on met à la poubelle tous les six mois ?).
J’ai aussi travaillé longtemps dans le cadre d’une entreprise de récupération (sur le mode Emmaüs) et le bilan que j’ai tiré de cette expérience est très contrasté. Il n’y a rien de très exaltant à remettre perpétuellement de la m…. dans le circuit économique. Pire, ceux qui travaillent dans ces structures, et qui sont des personnes fragiles, en principe « sur le chemin de la réinsertion », en ont parfaitement conscience, ce qui n’arrange ni leur état moral ni leur condition sociale. J’ai rencontré des travailleurs sociaux dans ce milieu, qui ont voué leur vie à cette cause là, et qui ont un regard tout aussi désabusé à l’heure des comptes…
@ Antoine
J’espérais que quelqu’un me fasse votre objection et je vous en remercie. Je crois en fait que le processus de constitution et de perpétuation des patrimoines n’est pas synchrone avec celui de l’exercice des privilèges auxquels le premier donne droit. Pour répondre à votre question, il n’est pas certain que l’abolition des privilèges soit un gage d’une diminution mécanique des patrimoines sur lesquels ils se sont greffés.
C’est ce que j’ai essayé de montrer dans mon exemple de la révolution française, dont l’œuvre s’est perpétrée à bas bruit sous la restauration à travers ce socle extraordinaire qu’a constitué au sens littéral le code civil napoléonien (n’oubliez pas que lorsque il a été rédigé, l’Europe des princes parlait de Napoléon comme du « Robespierre à cheval »). Pour cette raison, et le bon sens de Louis XVIII aidant (qui avait bien saisi cette part irréversible de la révolution) le retour à l’ancien ordre des privilèges, ceux conférés à la naissance par le nom, s’est avéré impossible. J’observe simplement que les intéressés se sont consolés avec la part substantielle qu’ils ont pu récupérer de leurs anciens patrimoines, tous ces providentiels trésors d’Edmond Dantès (l’actualité de son temps a toujours eu don de débrider l’imagination de Dumas).
De nos jours, ne vous faites pas trop d’illusions. Même si l’on réintroduisait les mécanismes fiscaux en vigueur durant les trente glorieuses, nos sociétés resteraient incomparablement plus inégalitaires, de par l’énorme force d’inertie née de plusieurs décennies de gonflement extravagant des patrimoines privés. A moins d’une catastrophe dépassant le champ de la raison…
J’allais oublier une futilité qui n’a rien à voir… Quoique !?
Adios Amigo (et à chacun son Michael jackson)
Willy Deville – Hey Joe
envoyé par cladstrife. – Regardez plus de clips, en HD !
à Cedric [5 aout 10:23]
Une prédiction ?
Peut-on se fonder sur les crises antérieures pour émettre un pronostic sur la prochaine chute des prix de l’immobilier en Ile-de-France, en différenciant peut être encore Paris intra-murros et les pourtours de ses banlieues aux grandes ceintures surchargées ?
D’abord, (1) la forte contraction des offres. Nous y sommes.
Puis, après quelques trimestres désespérants, (2) la chute effective significative des prix.
De combien la chute ? … 25% à 30% ? … et
Quand ? … six mois après le 3e G20 à Pittsburg ?
à C [le 5 à 10:39]
la vie n’est-elle pas aussi
– un apparent désordre sympatique,
– ce qui n’a pas à être contrôlé par un Réseau (Google, FAI,…) ou par une quelconque bureaucratie (bankassur, transnationale, étatico-anatiofurtive,…) ?
U.H.M. [5 août 2009 à 10:51]
Vous le savez, nous ne sommes plus à l’époque de « Je ne sortirai que par la force des baionnettes »
La propriété stratégique ne réside t-elle pas dans les noeuds télématiques (centres-serveurs sécurisés et satellites de sauvegarde en doublon ou quadruple, protégés par milices privés ou services de sécurité ragaliens et leurs satellites).
La question n’est pas de demander les clefs comme à la Bastille
Le nombre des trousseaux aptes à être utilisés est inconnu comme la nature des clefs.
Croyez-moi, il est infiniment plus simple d’articuler
— d’abord au niveau des pays du G20 —
les appels d’offres qui seront à lancer pour bâtir du neuf à côté.
Betov [le 5 août 2009 à 11:37]
Je vous lis juste après U.H.M. [supra 10:51, avec mon commentaire]
Les liens concrets — télématiques, protecteurs, réplicateurs, humains —
entre
ce que contrôlent les topSecurityMen des NoyauxDurs,
et,
votre rapide « solution synthétique »
ne sont pas si simples.
Vous réduisez le patrimoine des personnes soumises à l’ISF en France par une équation y=ax+b ou par une autre du second degré (parabole) qu’avez-vous résolu ?
Pratiquement rien.
– L’offshore (anatiofurtifs, transnationales, PME, clans hors échelle DGi) est inchangé.
– Les détournements de fonds systématiques transfrontières (pris-de-transferts, commissions, …) sont inchangées
– Les NordFaçades sont toujours en vigueur
– Les noeuds télématiques de l’Ancien Régime 1980-2100 ne connaissent aucun nouveau visage
– Les noeuds télématiques de l’Alternative StéCivileOrganisée avec les modèles de transactions ad hoc ne sont pas même esquissés
Par quelle expression, autre que richesses, pourriez-vous résumer ces cinq points ?
Qui a le courage de proposer une première invention pour cette expression inédite nécessaire ?
Allez c’est sans risque. Il faut un début à tout.
Une première tentative en amène toujours d’autres.
Vous aurez contribué au résultat final ou provisoire.
Merci à l’avance
à Anatine Shan [le 5 à 13:42]
Pensez-vous sérieusement que l’on puisse modifier significativement l’essence de l’entreprise des années 1990-2010 ?
Oui, en partie
Ses territoires d’intervention, sa taille, une part des règles de sa Branche, etc.
très difficilement la logique de ses flux de Sources-et-Emplois-de-Fonds fondée sur l’urbanisme gelé, rigide, de ses infrastructures télématiques.
De nouvelles formes, telles que sociofirmes fiscalement toutes autres, sont à bâtir en parallèle
En outre, …
à BA [14:17]
Vous dites
… pour qui exactement selon vous ?
– pour les créanciers étrangers ou non résidents habitant en France des BF ?
– pour les déposants-créanciers français – vous, moi et d’autres – ayant comptes et épargne dans une BF ?
– pour les contribuables représentés par l’Etat venant d’inclure un soutien inconditionnel en fonds propres ?
– pour les personnels de seconde priuorité au sein des BF ?
– pour les actionnaires quasiment « de second rang » qui ont acheté des titres BNP, SG, etc. comme ils auraient acheté des titres de carrefour, SaintGobain, Peugeot ou SuezGdF ?
– pour le NoyauDur qui contrôle de facto telle ou telle BF avec un % très limité des titres ?
à le banquier, Chris [le 5 août à 16:02]
Je vous invite à lire « Les conséquences de l’interdiction du prêt avec intérêt«
notamment à partir de la page 29 dans le livre
« Blanchiment et Financement du terrorisme«
sous la corirection de Ludovic François, Pascal Chaigneau, Marc Chesney
Préface de l’Amiral (c.r.) Pierre Lacoste [Editeur Ellipses isbn 2-7298-2033-7]
Observations sur des établissements financiers mis en cause
– Al-Baraka Investment & Development (ABID)
– Al-Barakaat Exchange LLC
– Al-Shamal Islamic Bank (ASIB)
– Dar Al-Maal Al-Islami Trust (DMI)
– Faysal Islamic Bank of Bahrain (FIBB)
– National Commercial Bank (NCB)
V. Les fondations et les organisations caritatives mises en cause
VI. Autres circuits, autres soutiens et nouvelles interrogations
VII. Incertitudes sur les sources de financement mais certitudes sur la gravité de la menace
Chapitre suivant (Alain Bollé) Le blanchiment des capitaux de la criminalité oragnisée
etc.
@François Jéru
Pour vous faire une idée plus complète sur le sujet que vous soulevez, vous êtes invité à lire l’avis d’un expert en financement du terrorisme en cliquant sur les liens suivants:
http://www.informationclearinghouse.info/article19818.htm
http://www.lorettanapoleoni.org/?p=63
http://www.lorettanapoleoni.org/?p=82
PAR CHARLES GAVE | JDF HEBDO | 05.06.2010 | Mise à jour : 20H18
Comme tout le monde le sait, l’Etat français est dans une situation budgétaire critique.
De ce fait, les hommes politiques nous annoncent qu’il va sans doute falloir supprimer le bouclier fiscal, et donc taxer le capital une fois de plus, tant il est vrai que les « riches » doivent participer à l’effort commun.
Mais cela suppose une bonne définition de ce que veut dire exactement « être riche ». Dans l’acception populaire, être riche, c’est disposer d’un capital important, ce qui me paraît juste.
Pour un économiste, la valeur d’un capital se mesure au montant actualisé des revenus que ce capital va engendrer dans le futur, et c’est ici que je me permets, en bon citoyen, de faire une proposition pour aider à rebâtir la confiance, que les Français devraient toujours conserver dans leur classe politique, et établir une vraie justice fiscale, à laquelle je sais que cette classe est profondément attachée.
Prenons l’exemple d’un homme politique qui a été haut fonctionnaire (et qui touche une retraite pleine et entière sur cette fonction, qu’il n’a exercée que pendant quelques années) ; qui a fait partie de différents gouvernements, et qui, à ce titre, touche une autre retraite ; qui est ou a été maire d’une grande ville, poste pour lequel il touche un autre salaire, en attendant qu’il perçoive une retraite bien gagnée de maire, le plus tard possible bien entendu ; et, enfin, président de Région, poste pour lequel il est fort bien payé à nouveau et qui lui offre des droits à une nouvelle retraite, bien nécessaire elle aussi.
Ajoutons à tout cela les avantages en nature du style voitures et logements de fonction, voyages d’étude à l’étranger, partie fort importante de son revenu, versée libre de tout impôt.
Imaginons, ce qui semble plausible, que la somme de toutes ces rétributions, dont je ne mets pas en doute une seconde le bien-fondé, se monte à 150.000 euros par an.
Ajoutons que ces 150.000 euros sont absolument garantis par la puissance publique et à 100 % payés par nos impôts, et que, enfin, ils sont totalement indexés sur l’inflation.
La question que chacun se pose, ou devrait se poser, devient immédiatement la suivante : quel doit être le capital dont un particulier aurait besoin pour bénéficier d’une retraite du même montant, garantie à 100 % par l’Etat français, et ce pour les prochaines vingt années ?
La réponse nous est heureusement fournie par les obligations 20 ans indexées sur l’inflation, garanties par l’Etat français, ce qui à l’heure actuelle donne du 2,25 % en termes réels.
Pour toucher 150.000 euros par an, il faut que cette somme corresponde à 2,25 % du capital, c’est-à-dire que ce capital soit de 6,7 millions d’euros. Je tiens à préciser au passage que toute personne résidant en France subirait immédiatement un prélèvement d’au moins 1% par an au titre de l’impôt sur la solidarité, surtout si on supprime le bouclier fiscal, et qu’en fin de parcours les droits d’héritage dus par ses héritiers seraient d’au moins 60 % du capital.
Ma proposition est donc la suivante : que, pour tous ceux qui nous gouvernent ou qui nous ont gouvernés, l’on calcule la valeur actualisée de la retraite que nous, les payeurs d’impôt, allons être obligés de leur payer, et qu’ils paient l’impôt sur la fortune selon cette valeur actualisée, au tarif convenu.
Après tout, cette dette est bien réelle dans les comptes de l’Etat, et, si elle est au passif de l’Etat, elle doit bien être à l’actif de quelqu’un. Nul doute que ce prélèvement librement consenti ne rende à nouveau populaires les classes dirigeantes, ce qui faciliterait grandement l’ingestion par la population de la potion amère qui nous attend.
Un grand mouvement du style Nuit du 4-Août, où l’aristocratie française avait accepté avec enthousiasme la suppression de ses privilèges, est-ce ce dont nous avons besoin pour redonner du tonus au pays ?
Mais je vais confier au lecteur du JDF un grand secret.
J’ai des doutes, et je ne suis pas certain qu’une telle proposition puisse être acceptée dans l’enthousiasme général.
J’ai sans doute tort de sous-estimer le civisme de nos dirigeants. Nous verrons bien.
[…] du 4 août 1789 est revenue récemment, dans le blog de Paul Jorion, mais je n’ai retrouvé qu’une référence ancienne. Elle est en tout cas au cœur de la conclusion de sa bande dessinée "La Survie de […]
[…] quatre ans, Paul Jorion se montrait peut-être un peu trop optimiste sur la fin imminente du […]
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