LE TEMPS QU’IL FAIT LE 7 OCTOBRE 2016 – Retranscription

Retranscription de Le temps qu’il fait le 7 octobre 2016. Merci à Cyril Touboulic !

Bonjour, nous sommes le vendredi 7 octobre 2016. Je suis en train de travailler à un projet particulier, qui est la mise en forme de l’ensemble de mes chroniques consacrées à l’économie et à la finance : ça a commencé en septembre 2008 quand Le Monde m’a confié une chronique mensuelle sur les questions d’économie et de finance, et en 2014 (fin 2014), le magazine belge d’économie et de finance, Trends-Tendances, m’a demandé, m’a confié aussi une chronique, L’Écho, le journal belge L’Écho, a commencé à reproduire mes chroniques dans Le Monde, je ne sais plus, c’est à peu près à la même époque (en 2014).

Et si je me suis réintéressé à l’ensemble de ces chroniques, c’est à cause de, voilà, de ce livre sur le « négationnisme » [Le Négationnisme économique, 2016], de messieurs Cahuc et Zylberberg : leur attaque en règle contre les économistes hétérodoxes – j’en ai parlé dans une chronique justement dans Le Monde et dans L’Écho, j’en ai parlé un petit peu aussi sur le blog. Pourquoi est-ce que ces gens, qui représentent un courant absolument hégémonique dans l’économie, pourquoi est-ce qu’ils prennent la peine de s’en prendre encore à des gens qu’ils ont, en fait, en réalité complètement terrassés ? C’est qu’ils doivent avoir terriblement peur, c’est qu’ils doivent se dire que, voilà, que l’imposture de leur « science » économique va apparaître rapidement et ils se sentent déjà en position assiégée, en position de victime. Et en pensant à ce livre, j’ai repensé à l’ensemble de mes chroniques en me disant que, voilà, là aussi, il y avait une réponse ! Il y avait une réponse à leur tentative, il y a quelque chose là qu’on peut mettre ensemble, et vous verrez, je crois que ça sera intéressant.

Il y a quelques-unes de ces chroniques qui n’apparaîtront pas parce que ça s’intéressait à des choses assez, je dirais, ponctuelles ou à des choses dans l’actualité qui n’ont finalement pas eu de descendance, mais la quasi totalité, je dirais entre 85 et 90 % sans doute de ces chroniques vont se retrouver là, avec une introduction. Une introduction où on essayera de mettre tout ça ensemble et où j’en ferai sans doute une sorte (dans cette introduction – je ne sais pas combien de pages elle prendra –) un petit peu une attaque en règle justement contre cette « science » économique, en soulignant tous ses défauts, tout ce qui est apparu en fait dans mes chroniques. Et pas simplement la « science » économique mais aussi toutes les manigances du monde de la finance, du monde des affaires, etc., cette manière dont notre démocratie a été pervertie.

Vous le savez, je travaille en parallèle à ce livre qui va s’appeler Qui étions-nous ?, mais je m’aperçois que, en fait, j’attends énormément la réception en Chine pour pouvoir déterminer exactement ce dont je parlerai dans ce livre. Je suis en train de faire les lectures que je voudrais faire mais il me semble que la réception en Chine va être un élément tout à fait déterminant.

Dernière petite chose que je vais mentionner aujourd’hui : vous avez vu, ça me fait très plaisir qu’on reconnaisse mon rôle pionnier en intelligence artificielle à la fin des années 80. Il y a un article qui parle de ça : qui explique ce que j’essaie de faire.

Si ça m’intéresse qu’on reparle de ça, je vous l’ai déjà expliqué en 2014, c’est essentiellement parce qu’il y a ce débat qui a lieu sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et j’aimerais bien, avoir droit au chapitre, pouvoir me prononcer là-dessus. Déjà dans les années 80, quand je faisais ça, eh bien, je croyais travailler pour la firme British Telecom qui m’avait octroyé une bourse pour travailler avec eux. Il s’était avéré ensuite – ils l’avaient reconnu quand ils n’ont plus eu d’argent que, en fait, on travaillait de manière déguisée pour le ministère des Armées, le ministère de la Défense britannique. C’est toujours la même chose : l’intelligence artificielle, c’est toujours maintenant le secteur de pointe auquel on le leur confie, c’est toujours l’armée qui doit diriger ça. Il faut absolument qu’on renverse ça, je ne suis pas le seul à le dire : il y a eu M. Stephen Hawking, il y a eu M. Elon Musk, etc., il faut que nous menions vraiment une bataille, une campagne pour empêcher que ce soit l’armée qui décide de l’intelligence artificielle. Si c’est l’armée qui en décide, eh bien, ça sera, on aura affaire, effectivement, au scénario Terminator, c’est-à-dire que les machines nous élimineront (soit de manière délibérée, soit ça sera un accident, mais c’est comme ça que ça va se passer). Il ne faut absolument pas que les choses aillent dans cette direction-là.

Voilà, vite fait, parce que je travaille sur un projet particulier et j’essaie d’avoir un synopsis en début de semaine prochaine.

Voilà, au revoir !

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