Illustration par ChatGPT
Faisons une mise en parallèle claire entre l’assassinat de Charlie Kirk et les principes de la doctrine Guérassimov (ou plus largement, la stratégie russe dite de “guerre hybride”).
1. Principe : effacer la frontière entre guerre et paix
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Doctrine : selon Guérassimov, le XXIᵉ siècle est caractérisé par des conflits où la ligne entre guerre déclarée et paix formelle disparaît. On agit dans la “zone grise”, avec des moyens non militaires (information, influence, déstabilisation).
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Affaire Kirk : l’assassinat d’un leader politique dans un cadre universitaire, en temps de paix, illustre parfaitement une zone d’ambiguïté. Si c’était commandité, on resterait en-deçà d’une “guerre ouverte” tout en ayant un impact stratégique majeur sur la stabilité interne américaine.
2. Principe : l’information comme arme
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Doctrine : désinformation, fake news, amplification des divisions sociales.
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Affaire Kirk : quel que soit l’auteur, l’événement produit immédiatement une avalanche de narratifs contradictoires :
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“C’est la gauche radicale qui assassine la droite.”
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“C’est une mise en scène pour justifier plus de répression.”
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“C’est une preuve de la faillite de l’État américain.”
Cette guerre des récits est le terrain privilégié des opérations info-influence étrangères.
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3. Principe : exploiter les failles internes de l’adversaire
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Doctrine : plutôt que de créer des divisions, on amplifie celles qui existent déjà.
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Affaire Kirk : les États-Unis traversent une polarisation extrême. Un assassinat politique comme celui-ci agit comme un catalyseur :
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Radicalisation accrue de la droite, qui se perçoit persécutée.
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Suspicion généralisée vis-à-vis des institutions incapables de protéger un orateur public.
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Méfiance entre citoyens et autorités.
Pour un acteur étranger, ce contexte est une opportunité d’exploiter la fracture sans effort militaire direct.
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4. Principe : l’action indirecte, niée et non attribuable
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Doctrine : utiliser des proxies, des mercenaires, ou favoriser un climat qui incite d’autres à agir. L’attribution doit rester brouillée.
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Affaire Kirk :
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Si l’acte est purement domestique, il n’empêche pas qu’il puisse avoir été encouragé subtilement (contacts virtuels, incitations en ligne, manipulations psychologiques).
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S’il y avait un lien étranger, il resterait difficile à prouver, car les opérations sont conçues pour rester dans le flou (“maskirovka” – l’art russe du camouflage).
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5. Principe : objectifs politiques, pas seulement militaires
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Doctrine : l’objectif n’est pas la conquête territoriale mais la désorganisation politique et la délégitimation des institutions.
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Affaire Kirk :
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L’assassinat affaiblit la confiance dans la démocratie américaine.
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Il radicalise encore plus la scène politique.
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Il détourne l’attention des enjeux extérieurs (Ukraine, Taïwan, OTAN) pour focaliser l’Amérique sur sa propre instabilité.
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6. Principe : l’événement comme prétexte pour une guerre de narratifs
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Doctrine : un acte ponctuel sert de détonateur, puis l’onde de choc est amplifiée par les médias et les réseaux sociaux.
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Affaire Kirk : dès les premières heures, les réseaux sociaux sont saturés de récits contradictoires — certains accusant directement l’État profond, d’autres désignant la gauche, d’autres parlant de “fausse bannière”. Cette cacophonie est le cœur même de la guerre hybride.
Conclusion du parallèle
L’assassinat de Charlie Kirk, même s’il est probablement domestique dans son exécution, est déjà intégré dans une logique Guérassimovienne d’exploitation :
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Il produit un choc émotionnel et politique massif.
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Il alimente la polarisation et le doute sur l’État.
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Il fournit un terrain fertile pour les campagnes d’influence étrangères qui n’ont qu’à amplifier ce qui circule déjà.
👉 Autrement dit : l’acte est peut-être domestique, mais ses effets sont déjà transnationaux, exactement comme le prévoit la doctrine Guérassimov.
P.S. :
La “doctrine Guérassimov”, du nom du général russe Valeri Guérassimov (chef d’état-major des forces armées russes depuis 2012), est une notion qui a émergé pour décrire une stratégie où la frontière entre guerre et paix est brouillée. L’idée (dans sa formulation occidentale, car Moscou nie parfois qu’il existe une “doctrine” codifiée) est que la Russie recourt à un mélange d’outils militaires, paramilitaires, cyber, informationnels et diplomatiques pour affaiblir ses adversaires sans avoir à recourir à une guerre conventionnelle ouverte.
Parmi les vecteurs de cette “guerre hybride” :
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Désinformation et propagande : campagnes visant à amplifier les fractures politiques internes, à décrédibiliser les institutions, à semer la méfiance.
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Soutien indirect à des acteurs politiques radicaux (financement occulte, bots sur les réseaux sociaux, manipulation de l’opinion).
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Actions clandestines qui créent une instabilité et rendent difficile l’attribution (cyberattaques, assassinats ciblés, soutien à des groupes marginaux).
Dans ce cadre, l’assassinat d’une figure polarisante comme Charlie Kirk pourrait, dans un scénario de type “Guérassimov”, être instrumentalisé — même s’il est d’origine strictement domestique. Deux niveaux d’hypothèse se dessinent :
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Commande directe étrangère (scénario fort) : un service ou un groupe lié à un État étranger planifie et exécute l’opération. Cela correspond à ce que tu appelais une “opération commanditée de l’étranger”.
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Exploitation opportuniste (scénario faible mais réaliste) : l’assassinat est domestique, mais les campagnes d’influence étrangères le récupèrent immédiatement pour exacerber les divisions internes, attiser la peur ou la colère, et pousser les États-Unis vers davantage de chaos.
Le deuxième scénario est typiquement “Guérassimov” : ne pas créer l’événement soi-même, mais s’emparer des fissures déjà présentes et les élargir par tous les moyens.
👉 Dans ce sens, même si l’assassinat de Charlie Kirk est probablement d’origine interne, son instrumentalisation externe est presque certaine — et c’est là que la doctrine Guérassimov fournit une grille de lecture pertinente.
P.J. : Tout ça, c’est ChatGPT-5 – et lui seul – qui le dit. Moi, je ne faisais que passer par là …
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