Paul Jorion, pourquoi à votre avis François Fillon « lâche »-t-il soudain le mot rigueur qui fait tellement peur à ceux qui le prononcent ?
– C’est un lapsus, une erreur… Il n’a pas fait attention. Il y avait un consensus avec Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde pour éviter d’employer ce mot. Le chef de l’Etat avait listé une série de critères pour définir la rigueur, une manière de dire qu’on ne remplissait pas ces conditions. La France ne renvoyait pas de fonctionnaires, etc. Or, dans les discussions entre eux (NDLR : les dirigeants) ils emploient ce mot car c’est de ça qu’il s’agit ! Le mot est chargé, comme celui d’austérité, ils savent qu’il vaut mieux ne pas l’utiliser.
– Comment éclairer les distinctions ?
– Elle est légère entre les plans de rigueur classiques où l’on élimine un certain nombre d’avantages sociaux, et ceux de rationalisation où il faut faire baisser les coûts de fonctionnement qui pèsent sur la dette publique. Or, récemment, les aides au logement ont été rabotées, même si ça a été fait discrètement. Tout le monde sait que ces mesures sont très importantes en période électorale.
– Pourquoi ce mot « rigueur » fait-il aussi peur ?
– Il y a eu un mini-krach aux USA le 6 mai. Or, quand on interrogeait les auteurs d’opérations boursières, ils voyaient en boucle à la télé les émeutes en Grèce, où il y a eu plusieurs victimes. En Europe, on veut surtout éviter cette dramatisation. Une manière de dire : ce qui se passe ici n’a rien à voir avec la Grèce…
– Mais Fabius lâchait déjà le mot en 1983…
– Certes, mais à ces époques les schémas d’austérité et de rigueur découlaient d’une lente et régulière dégradation de la situation. Dans le même temps, il y avait donc une prise de conscience de la population. Cette fois, tout le monde connaît le processus qui a mené à la crise actuelle : les subprimes, le tarissement du crédit, le sauvetage du secteur bancaire grâce au contribuable… Et d’un seul coup, un discours tombe de nulle part qui nous dit : mais non, la crise, ce n’est pas ça du tout ! C’est parce qu’on a vécu au-dessus de nos moyens. C’est un discours invendable. La vérité, c’est que ce sont les sommes extraordinaires accordées au secteur bancaire qui ont poussé la dette au-delà de ce qui pouvait se faire d’habitude. Le seul secteur qui a vécu au-dessus de ses moyens, c’est le secteur financier. Mais ce n’est pas à lui qu’on demande de réparer les choses, on se retourne vers le contribuable.
– Ce mot peut-il annoncer une inflexion politique à venir ?
– Non, la politique en place avance sur des œufs, on va continuer sur la même voie. Fillon était loin de la France, le terme lui a échappé.
Recueilli par Antoine PETRY
158 réponses à “L’Est Républicain, samedi 17 juillet, « Un discours invendable »”
Bien analysé, Monsieur Jorion.
Là où un doute m’habite est qu’à force de « protéger l’enfant-peuple » en le berçant de douces illusions, le retour de balancier soit à la hauteur de ces manipulations de mots.
Nous verrons bien…
« Le seul secteur qui a vécu au-dessus de ses moyens, c’est le secteur financier. Mais ce n’est pas à lui qu’on demande de réparer les choses, on se retourne vers le contribuable. »
quand les politiciens auront Le courage nécessaire pour mettre au pas les banques ? nationaliser les bourses ? saisir de façon inconditionnelle tous catitaux , tous comptes offshores ?
ils attendent quoi ? une guerre civile ? des élections remportées par les extrèmes ? des rachats massifs d’actifs -de vraies entreprises qui marchent – par la chine ? un piratage informatique de SWIFT d’envergure ?
le pékin moyen ne pourra pas payer sur un siecle ou plus , chaque année, plusieures fois son salaire brut annuel , les politiciens le savent ils ?
Ils n’attendent rien, ils résistent EN collaborant! Je PÈSE mes mots.
pour l instant ce sont les banques qui ont mis les politiques au pas.
Les élections SERONT remportées par les extrêmes.
D’ailleurs, la coalition gauche-droite en est tellement convaincue qu’ils organisent déjà une campagne de peur, prévient de l’imminence d’une guerre civile si tel scénario arrivait.
Pourtant, si la crise actuelle est est le SEUL résultat de l’action politique, la victoire des extrêmes sera le SEUL résultat de l’inaction politiques.
Or, ils le savent. Les politiques connaissent l’étendue de leur crasse incompétence. Ca les effraie. Alors, on joue l’ouverture, la mixité idéologique.
Essayez simplement de mentionner, avec des mots simple, qu’un parti extrême passera en 2012 et votre message sera censuré. Tout le monde tremble.
@ Yann
Pour votre dernier point : il y a une différence entre le fait d’alerter de la survenue d’un risque et le fait de souhaiter son avènement. Le traitement réservé au message dépend essentiellement du côté duquel penche la balance.
Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.Albert Einstein
tout est dit
à la reflexion,nous sommes plus ou moins malin,mais pas tres intelligent car nous avons décroché du bon sens allant de l’interet général à l’intéret particulier
le FN sera au deuxieme tour en 2012
Ce que vous déclarez à l’Est Républicain signifie que Fillon ne maîtrise pas son discours ! Permettez moi de ne pas être d’accord avec vous. Nos dirigeants doivent passer au moins 50% de leur temps à travailler leur communication qui est devenue, hélas, un acte politique en soi. Lâcher le mot « rigueur » au Japon, c’est procéder comme pour une vaccination, une petite dose pour immuniser. Ça a de plus l’avantage de rassurer « les marchés ». Ce qui a été fait pour la réforme de retraite en matière de communication devrait quand même vous interpeller.
Tiens..??
Cela rejoint mon commentaire précédent 🙂
« Le secret d’une autorité, quelle qu’elle soit, tient à la rigueur inflexible avec laquelle elle persuade les gens qu’ils sont coupables. » Raoul Vaneigem, Le Livre des plaisirs
Oui, assez d’accord.
La stratégie de faire ou de lâcher les choses par petits morceaux en matière de réformes impopulaires a été « codifiée » par l’OCDE dans un document devenu un buzz du web (pas retrouvé là tout de suite).
Fillon arrive à se refaire une vie à l’étranger avec des propes qui seraient encore invendables devant un parterre français. Ca a peut être été une carpette, mais il lui reste un bout de cerveau, et comme le maitre et l’esclave, il commence à voir les fissures, il peut déplacer le point d’appui du levier qui était en sa défaveur et s’ infiltre là.
A part ce détail psychologique, d’accord avec PJ sur le reste, on vient de faire un gros jeu de bonneteau et il faut raconter ça au pékin sans sembler le prendre trop crûment pour un imbécile.
tout est objet de com’, dont l’aléa, l’insu ou non, est digéré dans la com’, De la com’, nouvelle scènette devant ou derrière le rideau, ou dans un trou du rideau que bouchera une nouvelle maille, un os mis en scène. ça ne se passe pas là, et moins encore dans les émotions qui secouent les bourses, du vent; je préfère le vent qui souffle à dormir à la belle étoile. S’il faut remuer la propagande et sortir quelque chose de pertinent pour agir regardons du coté qui lui fait croche-patte: je rêve qu’ Eva Joly lâche pas un billet sur ce blog, elle si incisive dans l’affaire Banier/Bettencourt:
http://www.dailymotion.com/video/xe2571_affaire-bettencourt-une-justice-en_news
tout à fait d’accord avec didier et roma. même cette psychose autour du mot rigueur est fabriquée.
Le manuel de guerre de classe de l’OCDE dont parle Timiota est ici
http://www.recit.net/IMG/pdf/CT_FAIRE_UNE_POL_D_AJUSTEMENT_OCDE.pdf
A lire, en complément bien sûr de l’ouvrage très pédagogique de Naomi Klein, « La stratégie du choc ».
En fait, le gouvernement français marche effectivement sur des oeufs. Il craint comme la peste un mouvement d’ensemble, une grève générale. Il a bénéficié à ce jour de la collaboration de fait d’à peu près tous les partis, noyant la rage entre manifs sans lendemain et défouloir électoral.
Mais son problème, c’est la rentrée de septembre, sans échéance électorale proche.
Rentrée déjà annoncée comme « Septembre noir » dans le FT par l’éminence grise Claude Guéant.
Après, il compte sur les partis d’opposition de sa majesté (du PC à Bayrou) et leurs bureaucrates syndicaux pour noyer encore le poisson dans des journées sans lendemain jusqu’à la glorieuse conquête en 2012 des synécures du capitalisme (alias « gauche solidaire »).
Le discours de nos hommes politiques est de plus en plus transparent, dans le sens où le « peuple » voit la signification cachée derrière les mots. Cela devient inquiétant car les mots sont une manière de gouverner, et la perte de signification réelle du discours est un délitement complet de l’objet politique.
Jusqu’ici, tout va bien…
Toute l’intervention de François Fillon avait un seul objectif: inciter les investisseurs japonais à acheter de la dette française.
Les toutes récentes émissions obligataires européennes (grecque et espagnole notamment) ont été saluées comme des succès, sans prendre en compte les taux restés très élevés qui ont du être consentis.
La BCE, dont on voyait la main les semaines précédentes, l’a eu légère (un milliards d’euros), ce qui n’explique pas ce succès. D’où provient-il ? Qui a acheté ?
Il faut se tourner vers les investisseurs asiatiques, principalement les chinois. Après avoir stoppé leurs achats, ils les ont repris, car ils n’ont pas intérêt à ce que la crise européenne reparte et que l’euro dégringole à nouveau.
A part ça, la confiance a repris ?
« Il faut se tourner vers les investisseurs asiatiques »
bah , les investisseurs asiatiques sont pas plus idiots que les autres ,cela ne durera qu’un temps , non ? où on va tout droit sur une bulle asiatique de rachats d’obligations européennes ?
et que disent l’asean et les autres marchés communs d’asie ?
un tuyau : est ce qu’il n’y aura pas une action concertée de certains pays d’asie : depuis quelques années de grands groupes ne sont plus cotés que sur Singapour …
Effectivement cette explication plus cynique de la rigueur dans la bouche de Fillon, est également bien plus plausible.
Reste que nous allons alors ainsi devenir les otages de l’Asie et de la chine … que nous engraisserons tandis qu’ils nous étoufferont avec un euro fort et une Union européenne qu’ils maintiendront à bout de bras , pour le plus grand plaisir des USA qui laisseront, eux, filer leur monnaie, et le plaisir des Allemands qui nous imposeront soit d’être comme eux, soit d’être vassaux ou même colonies.
Dépêchons nous de trouver récupérer l’argent des riches , qui nous sauvera … : Top chrono , car sinon l’addition sera salée et pour notre pomme (Bon il reste l’option ‘révolution’ , of course ).
« Il faut se tourner vers les investisseurs asiatiques….les chinois.. » Ce que Merkel a probablement tenté lors de sa récente visite en Chine. Les chinois ont besoin du savoir-faire allemand (ou européen en géneral) pour avancer (ils n’y arriveront pas sans aide extérieure), les gouvernements européens ont besoin d’argent et la Chine en a surabondamment. On peut se demander si un échange hypothétique savoir-faire contre l’achat de dettes (allemandes) n’implique pas un risque à terme.
L’idée que Fillon aurait fait un lapsus révélateur , est mignonne comme tout : elle signifie que les méchants gouvernants cherchent à nous cacher la réalité épouvantable d’une austérité sans précédent qu’ils préparent …
… sauf que … comme Didier le fait remarquer, c’est probablement au contraire une façon de nous mettre en face de certains pans de contrainte !
Je rappelle que Fillon est le premier a avoir dit que la France était en faillite , ce n’est pas par hasard qu’il tient un discours vaccinatoire de ce qu’il pense être la vérité : son lapsus est en tout cas dans sa logique et dans son tempérament !
Le mot rigueur est bien calibré , car si vous observez bien , cette rigueur est encore douce pour beaucoup d’entre nous, et pour les autres, les amortisseurs sociaux , encore abondés, fonctionnent.
Le pire est effectivement à venir et le pitre Sarko ou même ses successeurs socialistes seront contraints , toutes choses égales par ailleurs, de passer ensuite à l’austérité, sur notre dos, et pas sur celui ni des banques ni des riches !
Pour la simple raison que nationaliser les banques ne fera pas disparaître les dettes et que d’autre part, n’en déplaisent aux socialistes et idéologues de tout bord, la machine magique à renverser magiquement la concentration de richesse que les politiques bankstéro-keynésiennes ont laissé démagogiquement s’accumuler , n’a pas été encore inventé !
La seule solution pour ruiner efficacement les riches est l’inflation : mais (en admettant que l’Allemagne dont nous avons fait notre maître par paresse et idéologie, l’autorise !) bonjour les dégâts collatéraux pour tous les titulaires de rentes fixes (Fonctionnaires, retraite, pensions et aides diverses !)
Curieux défaitisme…Rien à inventer et rien de magique pour arrêter la concentration de richesse: exproprier le capital, bancaire et autre, et répudier la dette.
– mais c’est une révolution!
– disons celle du bon sens.
Je ne pense pas que seul le secteur financier ait vécu au dessus de ses moyens. Celui-ci l’a fait sans en souffrir plus que cela et là est le scandale puisque c’est le contribuable qui paiera.
Mais la société dans son ensemble a dépensé plus que de raison. En instituant la retraite à 60 ans pour tous les salariés, Mitterrand savait déjà que ce n’était pas tenable à terme.
Notre mode de vie, basé sur une consommation toujours plus importante, est au dessus des moyens de laplanète.
En fait, c’est tout la société qui vit au dessus des capacités de notre petit monde fini.
Nous n’avons même pas encore goûté aux débuts du commencement de la rigueur qui nous attend.
Les socialistes ont toujours refusé de lire les statistiques démographiques, comme ils ont refusé de lire un déficit, comme ils refusent de reconnaître qu’ils ne savent pas , de façon réellement efficace, récupérer les sommes abandonnées aux ‘riches’.
De plus la finitude des ressources quelles qu’elles soient , est un concept qu’ils ignorent , sinon dans son aspect mode électoralo-médiatique pour la glose et les urnes , puisque pour eux , les rapports sociaux ne sont pas des luttes adaptatives à un environnement, mais une éternelle accumulation de ‘droits à’ , intangibles et imperméables au aléas et aux déterminismes géo-stratégico-écologiques.
Pareillement, je ne suis pas sûr qu’il vaille d’accuser les marchés financiers d’avoir été les seuls à vivre au-dessus de leurs moyens. À regret, il faut constater qu’on a tous vécu au-dessus de nos moyens.
Surconsommation, hyperconsumérisme, création de nouveaux pseudobesoins, etc.
Avant n’oublions pas que nos parents gardaient le salon qu’ils avaient eu lors du mariage.
Maintenant, on change :
De salon tous les cinq ans ;
De télévision tous les trois ans ;
D’ordinateur tous les deux ans, etc.
On bouffe de la futilité à longueur de temps, on se goinfre de plus en plus de nihilisme…
Qu’on me dise pas que j’ai tord, la preuve : On crédite ! On hypothèque !
On vit TOUS au-dessus de nos moyens, pas que la finance, hélas…
Ça c’est la dure réalité et il sera difficile pour tout le monde de faire marche-arrière.
Brian Jacob, je m’excuse, mais…
A qui a profité le crime…???
Je suis trop au fait de ce qui peut se vendre dans l’industrie pour ne pas avoir remarqué que le grand public se faisait enfler de tous les bords.
Et avec une propagande d’enfer.
Vous croyez vraiment que le CONsommateur doive se sentir responsable..??????
La manipulation a AUSSI ses limites. Surtout lorsque l’argent virtuel ne coule plus si au flot que d’habitude.
Que ce soit 60 ans ou 65 ou même 70 ou 40, cela n’a pas d’importance, l’essentiel est de savoir ce qu’il faut faire pendant ce temps de retraite, et dans quel objectif.
Yvan, le crime a profité aussi à ceux qui ‘consomment’ d’abord.
Et si ceux qui les ont poussé à s’endetter sont aussi coupables ou responsables , alors il faut y ajouter tous les idéologues nous vantant les bienfaits de la dette … et même parfois sa saine nécessite … sans parler de ceux pour qui la notion de dette n’existait même pas …
Il faut cesser d’infantiliser les gens quand ça arrange , dans le discours, …
… pour ensuite d’ailleurs , les parer de maturité lorsqu ‘il seront acquis à TA manipulation , consistant à faire croire , sur leur dos, au final, qu’il ‘suffit’ d’aller paisiblement reprendre la richesse chez les riches.
Ok Ok! Donc la solution, c’est de produire plus et plus longtemps pour consommer moins! KOLOSSAL!
Je vais pas trainer dans le coin, ça résonne sans vergogne le concert d’auto-flagellation morbide et le myope qui se la joue œil de faucon.
Cela me fait assez halluciner de lire des discours genre : « on a tous vécu au dessus de nos moyens », alors que depuis 30 ans, malgré une création de richesses assez spectaculaire, les salaires ont…stagné…
Le problème n’est pas de savoir si on a 3 télés, 2 ipods et 4 ordis…(acheté à crédit…mouarf,mouarf).
Comme l’a dit Attali sur Public-sénat, décider d’augmenter l’âge de la retraite est une politique de classe ! c’est-à-dire qu’il s’agit de favoriser les rentiers dans la répartition des richesses (et ici particulièrement dans l’effort).
Mais c’est vrai que c’est déjà le cas dans le rapport part salarial/part capital alors pourquoi changer !
Par ailleurs trouver intelligent d’allonger le temps de travail (bah ouais hein on vit de plus en plus vieux) quand il y ‘a 10% de chômeurs en France (et ça explose chez les moins de 25 ans), je vois pas trop l’efficacité de la méthode…
Faudra bien un jour se coltiner la réalité qui consiste à réduire le temps de travail à 4 jours/semaine (à salaire égal) et proposer la retraite à 55 ans.
Et je ne mentionne même pas le revenu universel ( en fait si !) de peur de bousculer les idées reçues de certains…
C’est économiquement viable si l’on redistribue les richesses de façon équitable, mais comme disait François, ce genre de scénario c’est un véritable film d’horreur pour les responsables…
Et pour le citoyen lambda dont le cerveau est farci de clichés totalement déconnectés de la réalité…
@oppossùm
Ils ne savent pas ou ils ne veulent pas récupérer les sommes abandonnées aux riches?
Sans sortir de l’ENA, j’ai moi-même une assez bonne solution à leur proposer: IMPOTS MASSIF POUR LES ACCAPAREURS ET UNE REDISTRIBUTION JUSTE.
Signé d’un S, comme Souvarine
brian jacob,
parlez pour vous, je ne me sens pas concerner par votre mode de vie (oui en fait grande nouvelle tout le monde ne vit pas comme vous).
d’ailleurs avant un frigo durait 20ans, j’ai même encore dans le garage un vieux brandt récupéré qui date du début des années 80.
Houlala…….. pas du tout mais alors pas du TOUT d’accord avec Houlala et Oppossum….. Qui infantilise qui en obligeant le « consommateur » à changer d’ordinateur ou de système Windows (et en fait les 2, mon capitaine), tous les trois ans en faisant mourir le système ou en s’assurant que l’internet a développé des applications qui ne marcheront plus sur le vieux coucou. Je vous invite à essayer la version d « office » jointe à Windows 7 pour voir à quelle sauce vous allez être mangé dès que XP ne sera plus supporté ! et à essayer de surfer sur le net avec un mac d’il y 10 ans. Et toutes ces machines avec une veilleuse qui ne sert à rien d’autre qu’à consommer du courant ? Et ces robinets à levier qui font dépenser 10 fois plus d’eau que nos bons vieux robinets… ?
Ça me fait rire ce discours, déjà petit un je faisais une généralité (oh diantre, le vilain), et vous félicite si vous n’êtes pas dans la norme… Tiens pour information, vous avez une voiture ? Non ?
Je demande, car, petit deux, les matières fossiles c’est aussi de la surconsommation…
Mais peut-être que je me trompe hein, n’est-ce pas ?
Vous savez la notion de luxe est large de nos jours :
Une télévision c’est déjà du luxe, un ordinateur c’est déjà du luxe, un téléphone c’est déjà du luxe.
Tiens, on a même le LUXE d’avoir du courant 24h/24 7j/7, de l’eau en veux-tu en voilà en Occident.
Revisitez votre notion du superflu, s’il vous plaît, ça ne vous ferez pas de mal…
Car oui on en est là : tous ces besoins n’existaient pas avant !
Dites-moi que c’est la modernité qui veut ça, je réponds c’est la société consumériste qui réclame.
Quand, si votre égo ne vous fait pas souffrir, vous oserez prendre de haut non pas les autres la réalité, vous serez à même de constater que nos tracas sont de la pure schizophrénie !
Écologie, démographie, agriculture, énergie, transports, industrie chimique, etc.
On est dans ce que je nomme l’anastrophe : cancer de l’intérieur !
Je voulais dire « non mais les autres MAIS* la réalité », l’emballement m’a fait perdre le fil.
Désolé
Fallait bien que quelqu’un gobe la propagande du gouvernement.
Après le travailler plus pour gagner moins, voilà le travailler plus longtemps pour être viré plus tôt.
Déjà que le départ à la retraite est en moyenne à moins de 59 ans.
Le seul objectif de la réforme des retraite, c’est baisser les rémunérations pendant et après la vie active.
Autrement dit renforcer encore les taux et la logique d’exploitation du capitalisme, responsable de la crise et du désastre écologique.
Ce coup-ci, c’est trop gros, ça ne passera pas.
L’abaissement de l’age du départ à la retraite et plus généralement la diminution du temps de travail n’ont rien à voir avec le gaspillage des ressources naturelles. Les décroissantistes se trompent de combat lorsqu’au prétexte de sauver la planète et ses humains ils font passer au second plan le problème des inégalités, alors que ce sont elles qui sont à la source des gaspillages et destructions de nos milieux de vie.
Pour ne l’avoir pas compris ils apportent sur un plateau des motifs supplémentaires pour justifier la rigueur, laquelle ne permet guère mieux, et même au contraire, que l’argent aille là où il serait le plus nécessaire pour créer justement les conditions de la sortie de la société de consommation, ce qui est pourtant leur objectif premier.
L’hyperconsommation est le produit d’un système : en régime capitaliste il faut sans cesse créer de nouveaux besoins, créer de nouveau marchés, c’est à dire entretenir la prédation pour reproduire l’ordre social pyramidal. AInsi, la prémisse fondamentale pour tout raisonnement constructif devrait être d’abord : le monde actuel est très inégalitaire. Et non pas : la planète avec ses ressources limitées. Poser en première prémisse les ressources limitées c’est possiblement faire de la pénurie un principe d’organisation sociale. C’est une façon de naturaliser au delà du raisonnable un problème qui a d’abord une origine humaine. Les ressources disponibles ne constituent pour nous des limites infranchissables que pour autant que nous renonçions à toute forme d’abondance.
Qui plus est les connaissances et techniques accumulées permettraient d’abaisser plus encore le temps de travail. Seulement ces connaissances et techniques ne constituent guère des enjeux sociaux cruciaux, débattus, ce qui aboutit à une situation où certains travaillent plus que de mesure, tandis que d’autres ne travaillent pas ou pas assez, ce qui devient un motif de préoccupation obsessionnel quand le partage inégalitaire du travail conditionne les revenus d’existence, des revenus qui pourraient pourtant tout à fait être déconnectés du temps de travail. Il faut donc sortir du capitalisme qui se sert du marché du travail et de sa flexibilité pour maintenir les inégalités. Finalement les décroissantistes restent sur une vision essentiellement quantitative des choses, ce qui sur ce point les rapprochent des capitalistes.
brian jacob,
vous parliez de changer de salon tous les 5 ans, d’ordinateur tous les deux ans, de faire des crédits, d’hypothéquer patati patata… relisez vous.
et puisque vous me posez la question, non je n’ai pas de voiture, je ne prends que des douches et j’ai toute les peines du monde à épuiser chaque mois mon forfait de 1H30. sinon mon ordinateur est une antiquité que j’ai récupéré de mon beau-frère et qui amuse mes amis, prix de l’écran: au bas-mot 10 euros à ‘cash converter’. évidemment je n’ai jamais fait un traitre crédit de ma vie.
à mon avis vous gagneriez à changer d’air, vous semblez ne voir que ce qui confortent vos vues écolo-autoritaires, les gens ne sont absolument pas tous comme vous l’affirmez. même si vous n’avez pas tort, nuancez vous, à faire l’épouvantail vous déservez la cause… serait-ce le but?
@Pierre-Yves D
« Finalement les décroissantistes restent sur une vision essentiellement quantitative des choses, ce qui sur ce point les rapprochent des capitalistes. »
Tout dépend de la qualité de la décroissance, je dirais.
Ne pensez-vous pas que distinguer qualitatif et quantitatif nous rattache encore à une pensée propre au capitalisme ?
@
Il ya la décroissance qui dit un peu moins de consommation mais qui reste dans la ligne de la société de consommation et par conséquent du capitalisme.
Il y a l’objection de croissance qui remet comme vous en question le capitalisme, qui appelle bien entendu à la diminution du temps de travail, à moins d’inégalités, à la prise en compte de la limites des ressources planétaires, bref à une autre société.
Vous ne me ferai jamais croire qu’on pourra y arriver sans électrochoc de la population, que la rigueur vienne du pouvoir ou du pic pétrolier, elle adviendra que cela plaise ou non, et les propositions que je fais un peu plus bas n’ont rien à voir avec le capitalisme, c’en est même la négation.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=13967#comment-96556
Si je plaide pour cela c’est parceque j’ai vécu une perte d’emploi avec trois enfants en bas âge en 1980, vous comprendrez dès lors que les problèmes sociaux et d’inégalités ne passent pas pour moi au second plan.
Il y en a sur ce blog qui s’arceboute à l’idée qu’il y a moyen de dépasser le capitalisme en faisant fi de la limites de la planète, l’écolo suivra après.
Désolé mais ce n’est pas possible, il faut s’inspirer du vivant pour envisager le futur de nos sociétés.
réponse dans le mille Mr Jorion,
en général ce terme est employé après quelques bévues politique ou économique par les sphères étatiques, ils ont tous tendance à l’utiliser avec des pincettes ou par erreur de lecture de discours sans en débattre plus que que ça ou ne pas l’utiliser comme vous dites.
Je crois que que la finance permet de maintenir en l’état un système profondément injuste de répartition des ressources à l’échelle mondiale, c’est un montage intellectuel manipulatoire de l’Occident (via l’opacité et le mensonge) qui permet aux occidentaux (à savoir les riches) d’exploiter à bas coût les richesses des pauvres. On justifie notre démarche en prétextant que les pays peu développés sont incapables de faire fructifier ces ressouces par eux-mêmes en omettant bien sûr de dire que l’on n’a pas cessé d’empêcher ces pays de se développer par eux-mêmes car on aurait trop eu à perdre.
Le jour où la finance s’éffondre, c’est le jugement dernier pour l’impérialisme prédatoire de l’Occident, c’est le moment fatidique où tout le monde montre son jeu, c’est le moment où ce qui compte est ce que l’on est encore capable de s’échanger, à savoir le tangible.
On sait déjà que le grand perdant sera l’Occident. On constatera alors que les pays rentrés tête baissée dans le consummérisme mais qui n’ont pas la ressource pour le permettre sont en fait en faillite, à l’inverse de ceux qui ont encore assez de ressource que pour s’autosuffire et maintenir en l’état leur société, à savoir les pays capables de fonctionner en autarcie.
Tant que la finance tient, c’est la machine à exploiter au service de nos niveaux de vie illégitimes qui tient … sauf à trouver un énergie si abondante que la croissance économique pourrait se profiler à nouveau à l’horizon.
Quand la finance sera à terre, quelle sera le monnaie d’échange d’un pays comme la France sur le marché internationnal du pétrole ? Du vin contre du pétrole, en espérant que les français sont encore capables de produire du vin sans pétrole … ou alors la menace nucléaire pour ceux qui sont incapables de regarder le réalité en face ?
Méfions nous de l’autossuffisance, elle n’est pas possible, c’est un myte
http://www.arpentnourricier.org/le-mythe-de-lautosuffisance/
Ne cultivons pas non plus le pessimisme, cela ne sert à rien, agissons là où c’est possible sur ce que nous savons faire le mieux.
Pour le vin je vous rassure, on peut y arriver sans gros problème. Le vin c’est d’abord de la sueur et de la Main d’œuvre encore aujourd’hui. Je triple le personnel entre avril et aout et ça passe pareil, avec deux bons Postiers Bretons à soigner en plus… Du moment bien sûr que j’ai toujours du jus nucléaire au chai!
Pour les grandes cultures, ça va être beaucoup plus chaud. Mais possible aussi. Ya pas de problèmes insolubles, ya que des solutions difficiles à accepter.
Vigneron…
Je l’ai déjà écrit : j’attèle deux traders à une charrue, je mets un billet au bout d’une canne à pêche devant leur nez, et je te retourne un champs en moins de deux.
Il faut savoir être pratique, parfois.
Michel Lambotte.
Désolé, mais…. si.
Et il n’y a pas si longtemps, notre petit pays était largement auto-suffisant.
D’ailleurs, lorsque je vois que, par exemple, l’Espagne a besoin de notre eau douce et qu’il font pousser des légumes exotiques sans trop d’apport d’énergie, je me dis que ne serait-ce qu’au niveau de l’Europe, il nous manquerait juste le pétrole (qui peut être remplacé par des solutions plus végétales et moins technologiques) et un soupçon d’uranium histoire de garder un peu d’électricité que nous gâchons à tout va. (ma femme a allumé la télé et ne la regarde pas…)
Fait intelligemment et en réduisant comme nous avons fait pour la consommation de carburant des voitures, on peut y arriver.
Mais bon. Vu le souk actuel, on va bien être obligé d’y arriver.
D’accord avec vous Vigneron
Quant au lien donné par Michel Lambotte, je ne comprend pas très bien pourquoi il déclare péremptoirement que l’autosuffisance alimentaire est impossible.
Bon, d’accord, au fin fond de l’Aveyron, être autosuffisant en caviar, ça sera dur, mais en confit de canard aucun souci.
Avant l’ére industrielle, notre petit pays était effectivement autosuffisant.
Oui mais avec combien d’habitants, je pense que c’était dix fois moins quelque chose comme cela.
Le problème soulevé par peak oil est qu’il est impossible à l’heure actuelle d’en revenir à une autonomie alimentaire sans énergie fossile pour une population aussi importante.
Cette situation est gravissime et demande une totale modification de nos comprtements ce que j’essaie d’esquisser dans mon commentaire ci après.
Si nous voulons passer dans un mode de développement encore valable dans mille ans nous devons changer notre façon de penser.
Dites moi Louise comment vous allez pouvoir vous alimenter entièrement sans une goutte de pétrole?
C’est cela l’autosuffisance.
@ yvan
Savez vous ce que représente la consommation journalière de pétrole?
Et bien une marée noir de la longueur de la côte belge sur 10km de large et 2 cm d’épaisseur.
Tout cela part journellement en fumée à travers le monde!!!
@ yvan
Au fait, Paul n’a il pas été trader?
Il ne vous en manquerais plus qu’un alors
Et puis on a de toutes façons plus besoin de charrue
Après quelques modifications, cette machine passe à l’énergie solaire photovoltaîque
http://users.cybernet.be/Michel.Lambotte/
Il faudra de toutes façons du pétrole pour la construire
@michel
Paul n’a jamais été trader que je sache! Il s’est contenté d’apporter son expertise sur la formation des prix pour améliorer, autant que possible, la modélisation de produits de crédit.
Yvan,
Notre pays auto suffisant ?
Et quand donc ?
C’est ce que j’avais cru entendre, comme quoi il ne faut pas écouter n’importe quoi surtout quand on n’y connais rien.
Milles excuses en ce qui concerne Paul.
Suffisant, définition du Petit Larousse:
1. Qui est en quantité assez grande 2. Qui manifeste une satisfaction excessive de soi-même; prétentieux vaniteux.
Je ne vous demande pas en ce qui concerne autosufisant.
Très bonne réflexion. Et puisque vous l’attaquez dans ce sens, je vais continuer.
Je ne suis pas d’origine strictement rurale. Juste un père travaillant dans le machinisme agricole, et un fiston (moi) curieux comme une pie, soit discutant et cotoyant très souvent les fils des paysans aux alentours et crapahutant souvent dans la campagne.
Cela me donne des facilités naturelles pour me retrouver, adultes, avec des amis cultivateurs qui m’en ont tellement appris sur les méthodes de culture ainsi que la FNSEA, que l’on finit par être AUSSI écoeuré qu’eux.
Et même la chance, (OUI, CHANCE) d’avoir comme ami un cultivateur du Sud-Ouest qui par sa pertinence vient être consulté par les autres pour améliorer les cultures.
(ce gars agé, dont aucuns des trois enfants ne veut reprendre l’exploitation, aurait pu être ingénieur agronome, mais les hasards de la vie… vous ne devez pas savoir ce que c’est)
DONC : OUI. contrairement à ce que vous pouvez croire dans vos théories, le dialogue constructif est POSSIBLE entre personnes qui n’ont pas la même formation initiale voire des métiers COMPLETEMENT différents. (moi, c’est le pétrole et le nucléaire. Sorti de là, je suis nul)(ou il me faudrait, comme d’hab, au moins 15 jours d’adaptation)
Alors vos allusions sur le repli sur soi-même, je ne connais aucune des (environ) 7500 personnes au bas mot que je connais venant de passer la quarantaine qui ne m’ait fait ce reproche. (et encore, ce doit être sans tenir compte des personnes rencontrées dans des associations à but non LUCRATIF)
Et cela me refait penser à un directeur commercial de BASF me sortant comme ça, tout de go : « je n’ai jamais rencontré une personne ayant l’esprit plus ouvert ».
Par contre, essayez de ne pas me chatouiller sans me connaître, cela vaut mieux. Merci.
Cher Michel
Vous faites bien de mettre en perspective la notion d’autosuffisance mais je voulais parler d’autosuffisance à l’échelle de la nation alors que votre article (très pertinent par ailleurs) traite de l’autosuffisance à l’échelle de l’individu, une autosuffisance qui ne peut être qu’illusoire bien sûr.
Il y a malentendu car les démarches qui s’inspirent de la décroissance sont embryonnaires et multiples à la fois ; du repli survivaliste, à la simplicité volontaire individuelle, en passant par les groupes d’achat solidaire, jusqu’aux démarches collectives type ville en transition. Nous constatons que les mouvements associés à la décroissance ne sont pas fédérés car la décroissance est interprétée de bien des manières et c’est là que peut apparaître différents points de vue sur la notion d’autosuffisance. Pour éviter tout malentendu il faut préciser le type d’autosuffisance dont on parle, une autosuffisance à l’échelle de l’individu, de la famille, du village, du pays, du continent ou de la planète. Je me plaçais à l’échelle du pays car je pense que l’homme se considère encore et toujours dans un jeu des nations même si la mondialisation a temporairement masqué cette réalité.
Je suis le premier à penser qu’il faut que l’on se mette d’accord à l’échelle mondiale pour s’en sortir aux mieux (RCA et PeakOil), mais en prend-on le chemin ? Depuis ce qui s’est passé à Copenhague j’ai peu d’espoir en notre capacité à travailler pour le bien commun. En fait on constate avec regret l’échec de la tentative de fédérer le monde via les instances internationales bien que nous étions dans un contexte favorable. Comment espérer beaucoup mieux dans un contexte qui sera défavorable ? Je suis convaincu qu’il faudrait créer un gouvernement mondial mais comme on n’en prend pas le chemin, actons-le, et reconnaissons le principe partagé par le plus grand nombre, la nation est souveraine et responsable de ses actes et sensée subvenir à ses propres besoins. Il n’y a qu’à voir le sort qui a été réservé à Haïti avant le tremblement de Terre, le pays était tout simplement abandonné par la communauté internationale, réduisant sa population à manger de la terre (the mudcookies).
Selon moi, si nous restons dans le schéma de l’état-nation tel que cela se profile à l’horizon, chaque pays devrait se donner les moyens de tendre vers l’autosuffisance (comme Cuba). Cela ne nous empêche pas de produire des surplus que l’on peut échanger sur un marché mondial des surplus et rien ne doit nous empêcher d’offrir ses surplus aux pays démunis. Le protectionnisme n’est pas automatiquement contraire à la paix, à la prospérité, au commerce ou même au partage comme les grands gagnants du pillage international essayent de nous le faire croire. D’un autre côté l’anti-protectionnisme n’est pas garant de la sécurité pour les peuples non plus. Il nous faut donc un protectionnisme éclairé pour tendre vers une autosuffisance raisonnable ; une Politique Agricole Commune à l’échelle des grands ensembles économiques qui soit protectrice (de ce qui la conditionne) et non prédatrice vis-à-vis des autres ensembles.
Veuillez m’excuser si j’ai pu vous offenser, mais je ne vois vraiment pas où vous auriez pu croire que j’avais un avis négatif sur votre ouverture d’esprit.
Au contraire, vos propos sont plein de bon sens et vos joutes avec d’autre intervenants sont très intéressantes et m’apprennent beaucoup.
Permettez moi quand même de vous dire que quelques fois j’ai du mal à comprendre certains de vos propos, mais cela est bien normal nous ne nous connaissons pas.
En ce qui concerne l’autosuffisance, je voulais simplement dire qu’elle n’est pas possible avec le pétrole puisqu’il n’est pas durable et que d’autre part le système industrielle ne peut pas s’en passer.
Ce n’est pas de la théorie, c’est un fait il me semble.
C’est mon opinion et je la défends, je ne vois pas où est le mal.
C’est évident, que c’est par la pluridisciplinalité et l’ouverture d’esprit qu’on arrivera à quelque chose
Mon dernier propos était bien entendu à l’adresse d’yvan
Nous ne vivons pas audessus des moyens financiers mais c’est la finance qui nous fait vivre audelà des moyens de la planète par le remboursement des intérêts. La dette est exponentielle et est par conséquent inremboursable.
Le mot rigueur a été lancé et il en est bien ainsi, en Belqique encore un petit pas et nous nous trouvons face à l’austérité.
Que pouvons nous y faire, rien, sinon le gros dos et laisser passer l’orage en regardant ailleurs que dans cette civilisation finissante. Je pense même que la rigueur qui se transformera immanquablement en austérité est la condition nécessaire mais pas suffisante(et de loin) pour justement sortir de cette crise de civilisation.
Nous en somme loin d’avoir fini de payer et nous ne pourrons rien y faire si nous ne développons pas une transition économique qui puisse nous faire comprendre qu’il est possible de vivre sans cette société capitalisme industrielle de consommation.
D’autre part, le pic du pétrole nous met aujourd’hui face à nos responsabilités que nous devrons assumer que cela nous plaise ou non.
C’est maintenant que sur ce blog, il nous faut construire une alternative, voici quelques points qui me semble essentiels:
– Transfert de charge des revenus du travail vers la consommation d’énergie et de matières premières.
– Suppression des charges d’intérêts sur tous les produits concernant les économies d’énergie et tout ce qui a trait aux énergies renouvelables. (pour éviter l’effet rebond)
_ Nécessité de convaincre les épargnants d’investir sans intérêts dans cette direction, l’intérêt étant l’économie d’énergie avec laquelle on pourra faire autre chose, seul l’intérêt énergétique étant cummulable.
– Relocalisation tout azimut de l’activité économique (près du citoyen) afin de réduire les déplacements de façon drastique (aujourd’hui, je parcours 55000 km pour mon travail, ce qui correspond à 3 mois de travail à 8 heures par jour, immaginons ce que je pourrais réaliser en tant que prosommateur pendant ces trois mois.)
– Réalisation d’une agriculture durable de proximité qui ne soit plus en contradiction avec la pérénité de la forêt, cela peut ce réaliser au départ de BRF (bois réméal fragmenter)
Ce point est à mes yeux le plus important
– Réinvestir dans un enseignement plus proche des réalités par exemple en utilisant l’expérience des retraités dans des stages axés sur les points précédents financés par la méthode Friot.
( Je l’ai testé avec mon petit fils cela fonctionne du tonnerre)
– Créer des institutions qui peuvent considérer le prosommateur comme un élément à par entière et que les citoyens puissent s’entraider au travers de réalisations communes.
– Accentuer le développement du partenariat entre les pays du nord et les pays du sud afin de sortir ceux-ci de la misère (notre austérité n’étant en rien comparable avec leur misère)
– Etc…
Je serais plutôt partisan d’une ‘division du travail’ politique, entre Fillon et Sarkozy.
Fillon ‘parle’ aux investisseurs, aux ‘marchés’ (notamment asiatiques) et Sarkozy parle aux français. Chacun dans son style, chacun avec sa ‘cible’.
Les opposer est purement enfantin.
Fillon a raison quand on lui demande s’il y a des divergences entre Matignon et l’Elysée : pas plus que l’épaisseur d’une feuille à rouler.
Le reste est un vrai théâtre politique, dont la fonction est ‘d’amuser’ les médias et les français.
C’est la même et seule politique qui s’applique, que l’on utilise le mot ‘rigueur’ ou pas et se focaliser sur son utilisation indique bien que l’on se mire dans le reflet de la bouteille pour ne pas parler de son contenu.
Il me semble donc que le propos de M. Fillon ne lui a pas ‘échappé’. Il est dans son rôle, sa fonction. A lui le discours de ‘vérité’, en interne comme en externe.
A Sarkozy, le discours de ‘protection’.
C’est exactement ce qu’ils ont mis en place pour les retraites, sans anicroches (dixit Fillon lui-même : le plan est mis oeuvre comme prévu).
Jusqu’à maintenant …
« Septembre emporte le pont ou tarit les fontaines ».
We’ll see.
On marche sur des oeufs
Alors pourquoi continuer dans des réformes purement idéologiques ?
cela n’a pas de sens et va mener au chaos.
« Nos dirigeants doivent passer au moins 50% de leur temps à travailler leur communication qui est devenue, hélas, un acte politique en soi. »
Que ce soit un impair de « courage Fillon » ou de ses gourous communicants ne change rien à l’affaire. Une connerie est une connerie! La seule différence, c’est que dans le deuxième cas, on serait bien avisés d’économiser leurs salaires! Sauf qu’à force de se planter, ils vont finir peut-être par éclaircir des mirettes encore embrumées…
L’incompétence des dirigeants est la meilleure arme des peuples.
C’est Clémenceau je crois qui disait en gros: « votez pour le plus bête, c’est le moins dangereux ».
@Charles A
1) Clemenceau ne prend pas d’accent (eh oui).
2) Ce qu’il disait
C’est Clémenceau je crois qui disait en gros: « votez pour le plus bête, c’est le moins dangereux ».
s’est réalisé en ISLANDE
La dé-moralisation de la société c’est en plus la dé-localisation de la morale.
Rendons donc à Paul ce qui est à Paul :
Saint Paul en 2 Thimothé 3:1-5.
3.1
Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
3.2
Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,
3.3
insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,
3.4
traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu,
3.5
ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là.
3.6
Il en est parmi eux qui s’introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d’un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce,
3.7
apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité.
3.13
Mais les homme méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarants les autres et égarés eux-mêmes.
3.14
Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises;
3.15
dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus Christ.
3.16
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
3.17
afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.
Il n’empêche que le capitalisme s’est développé dans le creuset du christianisme, parce que celui-ci est une religion du pouvoir. Avec des vues plus élevées, j’en conviens, mais sur le papier seulement. Son but réel, ici-bas, était et reste aussi terre-à-terre que celui des capitalistes. L’Eglise vend son paradis comme BP son pétrole, kif-kif.
Vous déshabillez Paul pour habiller Pierre.:-)
@ crapaud rouge
Allons allons le désir du pouvoir est partout présent dans les êtres aussi bien chez les hommes religieux ou pas ou alors chez les femmes religieuses ou irreligieuses.
Mais le pouvoir de l’amour est au-dessus de tout, même au dessus du nouveau pouvoir de l’humanisme sans Dieu ni Amour sur autrui.
Il y a quand même quelque belles poules de luxe fortement généreuses dans le creuset du christianisme encore faut-il se donner la peine de les chercher.
Le pouvoir de l’amour est parfois si puissant qu’il est même capable de faire autant d’effet que le simple battement d’aile d’un papillon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_papillon
« Prédictibilité : le simple battement d’un coeur ici et là peut-il provoquer une plus grande tornade de changement dans une famille ? »
@Grenouille de la Garonne :
« La foi est plus belle que dieu »
@Vignerons
Et si vous vous appeliez Jacques?
@Jérémie
Marié-madeleine?
L’amour de la crèche et de la basse-cour de ‘luxe »?
Et pourtant les chinois m’ont affublé de l’image du coq gueulant sur le fumier d’un monde dépassé…..
Non.
« Fillon était loin de la France, le terme lui a échappé. »
Courage Fillon!!!
Un apôtre de la mondialisation retrouve tout simplement son vocabulaire quand il se frotte à « une vérité » qui dément les aliénations locales mensongères.
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
Et puis je serais curieux de savoir comment on traduit « rilance » en japonais.
Après vingt ans d’expériences ils n’ont toujours pas la clef du concept, ni le correcteur d’orthographe du blog d’ailleurs…..
La dictature du FMI et de l’UE continue..on coupe les vivres à la Hongrie dés demain..lire dans l’article les termes du chantage il n’y a pas d’autre mot à utiliser…
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100718.REU4433/l-ue-et-le-fmi-suspendent-les-consultations-avec-la-hongrie.html
Mouvements à prévoir sur les marchés dés demain..
n’est ce pas là-bas que dans une vidéo volée et diffusée le gouvernement socialiste discutait tranquillement de la gigantèsque arnaque du peuple hongrois il y a de cela deux ou trois ans (si mes souvenirs sont bons) ce qui avait provoqué de violentes émeutes.
tous ces peuples n’attendent que le signal des peuples français belges hollandais et anglais. allons nous les abandonner encore une fois? je le crains.
septembre noir dit-on? cette fois je serai dans la rue. et vous?
espérons que la météo soit de notre côté, la météo dans l’Histoire c’est 50%
Rien n’est invendable. Il faut juste une bonne campagne de pub, inventive et qui joue sur nos instincts les plus primaires. Nous faire croire que la rigueur, c’est magique.
La marchandise est indissociable de la croyance (demandez au vieux Karl).
Bon Christine et François sont pas trop doués pour le marketing, c’est vrai. Mauvais casting. Et puis c’est un vieux produit qu’on essaye de recycler. On est plus sur le marché de l’occasion. (Cotée combien à l’argus la Rigueur?).
Cela dit, la mode c’est surtout une question de cycles. Ca va, ça s’en va et ça revient.
Alors, la Rigueur bientôt de nouveau dans le vent?
Tant qu’il nous refile pas les jean’s « neiges », la coupe de footballeurs albanais (court sur le dessus avec la nuque longue) et la veste à épaulettes…le monde restera supportable !
Oui, c’est pas « une première main » la rigueur, elle a quelques kilomètres au compteur !
Il va falloir la ménager surtout dans les côtes, sinon c’est la panne assurée …
Comme disait Gainsbare « Christine Deneuve et d’occase ». Désolé…
@ » la politique des retombées »
Requiescat In Pace !!!
Savourons notre petit plaisir, car à une chose ces malheurs actuels sont bons, la crise pouvant servir à enterrer définitivement la petite théorie chérie du « trickle-down effect » – théorie qui veut dire que le marché s’occupe de tout, voire même de la redistribution politiquement adéquate des richesses !!
Car malgré les tonnes de liquidités injectées dans les secteurs bancaires et financiers par les états et les banques centrales, pas une goutte n’a pu percoler jusqu’au gosier des consommateurs-travailleurs, qui restent eux parqués dans le désert de la déflation et de la menace de la perte de l’emploi. La preuve, donc, que les vases de communication entre finance et travail sont à sens unique. Nous, nous les abreuvons : eux, ils nous assèchent ! Tant que cela puisse durer …
Ce sont les électeurs, c’est à dire des français très raisonnables et travailleurs et aussi, sans doute, très polis et bien éduqués qui ont porté au pouvoir ce parti.
C’est la triste réalité.
Quand on se souvient de ce pauvre Delors qui justifiait sa non-candidature en 95, en prime-time, en prétendant qu’il était trop à gauche pour le peuple français! Ça vous avait pas mis la puce à l’oreille? Moi je m’étais dit qu’on était partis pour au moins 20 ans de grosse galère…
Hhmm.. Salva.
Vous oubliez sur quels principes ce gouvernement a gagné le pouvoir…
Hors, là, ça coince. Tant en interne qu’en externe. Et amplifié par une mauvaise conjoncture.
Un cocktail explosif, en gros.
pas grave ils voteront à gauche.
Non, ce sont les bêtes en cour et plus largement le capital qui font les élections.
Et si par malheur, la dictature du capital ne s’impose pas dans les urnes, il les brise, du Chili de 73 au TCE…
évidemment.
Je vois, comme beaucoup ici dans les commentaires, une volonté plus cynique dans le mot employé par Fillon. Son objectif était sans doute de préparer l’opinion publique française à des mesures encore plus impopulaires. Ils font souvent cela: ballons d’essai, petites phrases pour installer un climat, etc.
Comme j’ai pû m’en rendre compte depuis ces quelques mois que je fréquente ce blog, Paul est un grand naïf vis-à-vis des politiques et leur attribue souvent une sincérité dont ils sont totalement dépourvus (sans quoi ils ne seraient pas au poste où ils sont).
Si « Droopy » Fillon a encore besoin de ballons d’essais, ça prouverait toujours que le Caliméro est à la ramasse, et ça donnerait encore raison à Paul.
bonsoir
Non, Paul n’est pas un naif !! Mais il résonne come tout ceux qui ont un peu vécu aux States, où le mensonge est l’erreur fatale… Alors que dans nos sociétés d’obédience « mare nostrum », le mensonge n’est qu’une forme de « behavior » !!!!
Chris
Francisco
c’est un peu vrai, mais surtout parce que les américains sont totalement dépourvus de cet Art du mensonge dont nos politiques « méditerranéens », quoiqu’on en dise, sont les grands maîtres, et nous les disciples plus ou moins désenchantés. L’américain de base reste un grand naïf. On masque pudiquement cette faiblesse ontologique derrière le voile pudique du puritanisme originel et la pureté biblique des idéaux pionniers, bidons bien sûr. On peut pas comparer. ils leur reste encore à apprendre du mensonge, quand nous essayons piteusement d’en désapprendre.
Et la coll
c’est exactement pour ses raisons que je vous disais que même lobotomisées, la population américaine, n’ayant pas la même structure psychologique que la population européenne, se révoltera la première. elle en a la capacité alors que nous sommes devenus des petits sujets fragiles et surtout désarmés. les émeutes récentes à grenoble semblent bien le confirmer.
il ne faut pas oublier que si certaines catégories disons aisées commencent à émerger d’un long rêve artificiel, ceux ‘d’en bas’ eux en sont à se défendre contre un gouvernement usurpateur qui les lamine au quotidien.
Moi, TRES BIEN VU.
Ton hypothèse se vérifie ce lundi.
Vigneron, Méthode.
Sur les Américains, nous pourrions débattre longtemps sachant les différences flagrantes qui peuvent exister entre celui de base et son gouvernement (ou plutôt ceux qui ont le vrai pouvoir derrière).
Néanmoins, deux choses à connaître :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100718.OBS7285/reportage-la-fin-de-notre-civilisation-est-proche-mieux-vaut-etre-prepare.html
« La fin du monde arrive et de nombreux américains s’y préparent. Ils se proclament « catastrophistes » ou « survivalistes », mais la même question les taraude tous : comment se préparer au mieux à l’apocalypse ? »
et,
Arg… la vidéo a déjà disparue (à peine mise en ligne) sur agoravox TV.
Pour résumer, Monsieur Claig (de mémoire) un ancien ministre sous Clinton, expliquez que les US était en train de refaire une politique de diabolisation contre l’Iran telle qu’ils l’avaient faite contre l’Irak.
Soit, guerre désirée et presque obligatoire pour contrôler le Moyen-Orient.
Dernière minute : les Russes ont voté des sanctions contre l’Iran.
A ce propos
Deux ans d’enquête du Washington Post : Top Secret America
Les Etats-Unis suivent un modèle orwellien
http://projects.washingtonpost.com/top-secret-america/articles/
Évidemment chacun fait sa cuisine : le pouvoir met un peu d’épice par –ci, un peu de sucre par-là pour que le plat soit mangeable à l’extérieur et à l’intérieur du pays .l’Opposition, fidèle à elle-même, projette des plantations d’endives (non amères) sur la lune .Enfin nos amis du blog dressent à la hâte la liste des courses non sans se chamailler. De fait, personne, parmi les acteurs précités ne connaît vraiment la composition du futur menu et surtout personne n’en mesure le tempo .Ce tempo (terra incognita ) que nous avons devant nous est dérangeant et contrecarre les réflexes habituels des cuisiniers que nous sommes il nous faut nous habituer à en discerner soigneusement les contours fluctuants, dans le lointain, pour espérer lier cette sauce indispensable aux nourritures terrestres futures .
Alors nous mettrons le couvert.
Et le discours de votre partenaire de l’émission d’Elkabbach, l’inénarrable Marini, vous achetez Paul?
Pour info, liste des secteurs concernés par le taux à 5.5%:
* Touristiques : hôtels classés de tourisme, villages de vacances, pensions, gîtes ruraux, agences de voyage
* du transport : transport public de voyageurs
* Culturels : livres (non à caractères pornographiques), cinéma, théâtre, concert, manèges forains, entrée dans les musées ou monuments, entrée dans les parcs récréatifs illustrant un thème culturel, services de télévision par abonnement (Note : Ne concerne pas les entrées dans les manifestations sportives)
* Eau
* Alimentaires : Conserves, plats cuisinés, potages, desserts, produits diététiques, céréales, fruits, viandes, huiles, pâtes, sucre, confiserie, chocolat, lait, boissons non alcoolisées… à l’exception de certains « bonbons », en fonction de leur quantité de sucre, de la margarine et des graisses végétales et du caviar.
* Vente à emporter dans la restauration rapide, et depuis le 1er juillet 2009 restauration sur place dans les restaurants, bars et cafés.
* Å’uvres d’art, si l’auteur est vivant.
* Immobiliers : Travaux dans les logements sociaux, construction de logements-foyers, terrains à bâtir, travaux d’amélioration, de transformation ou d’aménagement et d’entretien des logement achevés depuis plus de 2 ans, et les matières premières s’y rapportant
* Tri sélectif des déchets, nettoyage des voies publiques
* Médicaux: la plupart des médicaments non remboursables, appareillages pour handicapés ou diabétiques
* Services d’aide à la personne
* Abonnements de gaz et d’électricité (mais la consommation est taxée à 19,6%)
* Produits d’origine agricole, et à usage agricole (nourritures des animaux dans les fermes, par exemple, gazole, engrais, etc…)
* Bois de chauffage à usage particulier
* Ventes de fleurs
Ça fait un peu de pognon le bin’s! Pas vraiment pris dans des poches très pleines, à part les œuvres d’art…
Plusieurs remarques.
1) Paul Jorion ne se trompe pas quand il dit que le mot « rigueur » a échappé à François Fillon.
2) Notez bien que le 1er Ministre s’adresse ici à un public non-français: les investisseurs asiatiques, japonais en particulier.
Son but est de rassurer les marchés donc les prêteurs car une hausse des taux d’intérêts demandés à la France mettrait le pays en banqueroute par une inflation exponentielle du service de la dette (ndla service de la dette = intérêts de la dette)
3) Le mot « rigueur » signifie en gros baisses des prestations et hausse d’impôts. Bref, tout ce qu’il faut pour perdre une élection en France.
4) Paul Jorion nous dit « …la politique en place avance sur des oeufs… »: VRAI.
D’autant plus qu’il s’est installé un climat délétère depuis quelques semaines avec l’affaire Woerth/ Bettencourt.
5) Paul Jorion nous dit « … on va continuer sur la même voie… »: encore vrai.
Car ni la droite ni la gauche ( ni personne d’audible en fait) ne propose autre chose que la politique de rigueur avec des différences minimes dans la gradation ou les prestations touchées.
Et même si le vocabulaire est différent mais le fond reste identique.
De quoi déboussoler un peu plus les Français et les rendre vraiment amers.
De quoi déboussoler les français ?
Pour savoir ce qu’il nous attend il suffit d’écouter les déclarations de NS et les comparer avec les décisions gouvernementales.
La retraite à 60 ans, il ne devait pas y toucher car, entre autres, cela na faisait pas partie de son programme. On sait ce qu’il en devint.
Lors de l’émission TV avec Mr Pujadas, NS a redit qu’il ne ferait pas de politique de rigueur car cela signifierait baisse des salaires et hausse des impôts. Il ne le fera pas … dit-il.
Au moins on sait maintenant à quoi s’en tenir.
Pour les impôts :
»Le sénateur UMP Philippe Marini propose, dans une interview publiée dans l’édition de lundi de La Croix, de relever le taux réduit de TVA de 2,5 points, pour contribuer à la réduction des déficits publics français »
Pour les salaires :
Voir à la rentrée…
« 2) Notez bien que le 1er Ministre s’adresse ici à un public non-français: les investisseurs asiatiques, japonais en particulier.
Son but est de rassurer les marchés donc les prêteurs car une hausse des taux d’intérêts demandés à la France mettrait le pays en banqueroute par une inflation exponentielle du service de la dette (ndla service de la dette = intérêts de la dette) »
Oui c’est gentil, mais les Japonais lisent les nouvelles et savent parfaitement ce qui se passe en France, internet a quelques annees d’avance sur les voyages a cheval ou on pouvait aller raconter n’importe quelle connerie a l’autre bout du monde.
Rassurer les investisseurs Japonais?
Ils ne sont pas rassures sur leur propre dette, la France, ils s’en foutent royalement.
Fillon a tout simplement dit tout haut ce qu’il pensait tout bas.
Indéchiffrabilité du président qui dérange/classicisme du premier ministre qui rassure…
Les agences de notation qui nagent en eau trouble , arbitreront.
bonjour @michel lambotte
J’apprécie beaucoup votre post de 13h58.
Je voudrais cependant attirer votre attention sur un point concernant le BRF (Bois Raméal Fragmenté = petites branches d’arbres broyées). Le bois ne contient presque pas de nutriments (éléments autres que C-H-N-O); sa combustion produit moins de 1% de cendres. Mais les écorces contiennent la plupart des nutriments puisés à grand peine dans le sol par les arbres. Sur les sols pauvres — qui constituent l’essentiel des surfaces forestières, nos ancêtres ayant défriché toutes les meilleures zones pour les cultiver– cette pratique est à déconseiller: les écorces et les petits rameaux devraient toujours être laissés en forêt, broyés ou non. Quant aux feuilles, leur exportation est un non-sens, évidemment. Cela n’empêche pas de tirer une ressource énergétique de la forêt.
On estime que dans le passé, la part de la production agricole dévolue à l’énergie était d’environ 20 à 30% (pour nourrir les chevaux ou autres animaux de trait, etc…). Avec le bois, les pailles, la méthanisation et autres pratiques similaires, l’agriculture pourrait effectivement redevenir autosuffisante énergétiquement, comme elle l’a toujours été…. sauf pendant les 50 ou 80 dernières années, pendant lesquelles elle a également pratiqué à grande échelle la pollution du milieu naturel (une dette écologique sur l’avenir), et l’endettement financier des paysans, jusqu’à la faillite et au suicide.
Les agriculteurs subissent encore plus fort que les citadins la folie du système actuel. J’espère qu’ils seront les premiers à trouver les solutions pour renverser cette logique folle, et que leur exemple donnera des idées pour tout le reste de la société.
Le film « Solutions Locales pour un Désordre Global » parle en effet du « Bois Raméal Fragmenté »
(Je crois qu’on dit le « munch » en anglais),
mais le message qu’on croit y entendre est que les forêts sont des sols « riches », au moins riches d’un point de vue microbiologique.
Je reste un peu partagé sur la présentation de ce film de Coline Serreau.
– J’apprécie les gens qui »font » : les semences, les recyclage divers faits en Inde.
– Je suis un peu plus gêné par les propos caricaturaux dans la bouche de Claude Bourguignon, sans doute à nuancer.
Par exemple, il glose sur les généticiens qui auraient été surpris de la longueur de l’ADN de l’orge (avec le maïs, c’est bien du long en effet), mais c’est assez peu le problème dans la science officiel. Idem, il fustige l’expression « junk DNA » utilisée pour la partie non codante de l’ADN. C’est une tournure de langage pour se faire comprendre vite, peu de généticiens, aux temps de l’épigénétique mettraient leur main à couper sur la viabilité d’un ADN où on aurait supprimé ces parties non codantes.
– De même la microbiologie des sols est un thème traité par l’INRA en France et par d’autres ailleurs, même si ce n’est pas pile dans l’esprit de C.Bourguignon. C’est souvent moins « holistique » que l’approche de C Bourguignon, et on peut le regretter, il ne faut évidemment pas exonérer l’INRA de ses choix d’orientations pour la plupart « productivistes ».
– Enfin, dans le film se trouve être absente une grosse tendance majeure de l’humanité : l’urbanisation, qui a atteint 50%, et qui est, jusqu’à preuve du contraire, l’indicateur le plus corrélé à la baisse de la fécondité et au contrôle de la croissance démographique.
Un peu à côté de ces histoires de BRF & de microbes dans le sol etc., mais toujours pour l’agriculture:
Un personnage comme Pierre Priolet parait agir de façon intéressante : Notamment distribution + directe de fruits et légumes, sans les centrales monopolistiques de la grande distributions, lesquelles font surtout entrer dans un circuit de reconnaissance de dette.
« Ne pensez-vous pas que distinguer qualitatif et quantitatif nous rattache encore à une pensée propre au capitalisme ? »
Hola Martine! Arrêtons les frais! A force de traquer le capitalisme qui sommeille au fin-fond des discours, des inconscient , impensés, cellules vivantes, ADN et jusqu’au cœur du Boson de Higgs, ça va finir en chasse au Dahut cette affaire!
Dire qu’après Descartes et son Homme, « par son savoir, COMME maître et possesseur de la nature », le capitalisme ait quelque peu accéléré le gommage du COMME, vous en serez d’accord j’imagine. Que l’idéologie écologiste et décroissantiste prétende transformer la formule en « maître et protecteur de la nature », le capitalisme, ça va lui en toucher l’une sans faire bouger l’autre! On est dans le même délire démiurgique. On lui colle juste une étiquette « durable » dans le dos, et on le pousse dans les cotes!
On s’occupe D’ABORD du Capital, puisque c’est capital (!), et l’intendance écolo suivra! L’écologie, c’est bon, au mieux, pour le génie, ou des ingénieurs et chercheurs éclairés, des comptables bons pères de famille, pas pour la politique des Nations. Ugh!
Bonjour,
l’autosuffisance est une illusion par rapport a notre consmmation et modes de vie actuels :
-nous depensons l’equivalent de 10 Calories dans l’agriculture pour aporter 1 calorie en nourriture, (tracteurs, fertilisants,pesticides, trtansport, conservation, distribution)
nous sommes entres dans une spirale
energivore ou l’on consomme et depense toujours plus pour un resultat de moins en moins rentable (loi des rendements decroissants)
Comment voulez vous faire cultiver sans tous ces intrants petro-chimiques et sans l’aide des tracteurs, moissonneuses… de la nourriture pour 60Mio de personnes par 2-3% de la population active.
Un retour a des methodes traditionnelles neceesiterait de remettre 15 a 20% de la population active a l’agriculture, quide des competences et de l’organisation d’un tel projet
Il nous faut revenir au local et abonadonner nos delires technilogiques et urbains, c’est une revolution culturelle et organisationnelle qui prendra des annees , c’est un efort de guerre gigantesque pour sortir de notre dependance tout en cassant la societe de consommation et donc toute lastructure de la societe et de l’industrie
Le defi est gigantesque, les politiques incapabels del’rganiser, la population psychologique a 1000 lieues de ce retournement
Malheureusement je ne vois que la creation de petites communautes locales decidant de vivre sur de nouveaux prinicpes capables de s’esn sortir
Que deviendront les autres???
L’avenir nous reserve beaucoup de sueur et de larmes …
Je voulais vous répondre mais une erreur a fait que ma réponse est ici
http://www.pauljorion.com/blog/?p=13967#comment-96902
Veuillez m’excuser.
La rigueur de Fillon , c’est comme le smilblick de Coluche . D’ailleurs , en japonais ( traduction Google ) , ça s’écrit 厳ã—ã•: qu’on se le dise !
Ce matin entendu sur BFMradio au sujet des banques chinoises qui auraient contournées le dispositif anti-surchauffe imposé par leur gouvernement en passant la barre des 5000Milliards de (yuan) (ou $ pas sur) a presque 6 en utilisant la titrisation du crédit, information délivré par Fitch qui s’en inquiète.
Comme quoi chassez le naturel il revient au galop!
« Et d’un seul coup, un discours tombe de nulle part qui nous dit : mais non, la crise, ce n’est pas ça du tout ! C’est parce qu’on a vécu au-dessus de nos moyens. C’est un discours invendable. La vérité, c’est que ce sont les sommes extraordinaires accordées au secteur bancaire qui ont poussé la dette au-delà de ce qui pouvait se faire d’habitude. Le seul secteur qui a vécu au-dessus de ses moyens, c’est le secteur financier. Mais ce n’est pas à lui qu’on demande de réparer les choses, on se retourne vers le contribuable. »
Oui ce sont les aides au systèmes financiers qui ont explosé les déficits.
Mais les déficits se creusaient depuis longtemps (30 ans de déficits pour la france) : les budgets français ont vécu au dessus de leurs moyens pendant 30 ans.
Sur les raisons, je suis d’accord avec vous : flux financiers vers les pays emergents permettant l’accroissement des revenus du capital, ainsi que baisse de la fiscalité pour les + riches.
La redistribution des richesses est inévitable à terme!
Austérité : un budget 100% antisocial
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article18043
Tout simplement depuis 30 ans nous vivions dans un monde basé sur la rente plutôt que l’investissement, ceci n’étant pas exact à 100% dans certains domaines qui ont bénéficié de fort investissement et donc de progrès considérable mais dans le seul but d’augmenter l’efficacité du revenue généré par la rente (exemple : industrie financière qui a connut l’équivalent de la révolution industriel grâce à l’informatique), progrès dans le mode de production grâce à l’automatisation et à l’informatique etc…
Il y a un moment ou il faudra bien parler de la révolution informatique et de son impact comme le Fordisme et la révolution industrielle non?
Hors sujet allez vous dire mais peut etre pas completement sur un blog où l on parle tant de changement … de paradigme, de société, de mentalité, de civilisation même :
petit sondage : qui d’entre vous a débloqué son acces wifi internet , le laissant libre d’accès a tous ? ? ?
Je suis expate de longue date, de retour en douce france pour un bref séjour itinérant et je suis fort étonnée, quand je cherche à me connecter, de trouver dans le moindre village des connections wifi … mais toutes « sécurisées ». Dans les souvenirs de ma jeunesse en france trone comme vedette des objets de la vie quotidienne … le trousseau de clefs. Je vois que rien n’a changé : les clefs sont peut-etre plus petites, mais plus nombreuses, et même l’accès a internet est sous clef….
( Individualisme, sens de la propriété, ou trouille de l’autre ? qui assurent en tous cas de bien beaux jours a orange, sfr, etc : combien d’abonnements pourraient être partagés entre voisins ? )
D’accès public : point. Quelques mairies d’ »avant garde » peut-être et heureusement mcdo, ce qui est un comble : compter sur une multinationale de la malbouffe pour assurer ce qui devrait être un service public (voir les cabines téléphoniques dans le moindre village autrefois).
Alors ce petit geste qui ne coute rien, tout petit pas vers la solidarité, le partage, le « changement de mentalité », etc etc : jetez donc à l’egout les clés de vos box. (Cf la scène « jetons les clefs » de l’an 01 ! ). Et laissez une chance aus pôvres, aux précaires, aux jeunes, aux chomeurs, aux roms, aux nomades, au voisin, de se regaler de vos commentaires si fins.
Et puisque nous aimons tant les citations : « Nos paroles ne seront crédibles que quand nous passerons aux actes » (Vieux sage indien du Haut Pérou)
@sud
Pourquoi n’y a-t-il plus de partage des accès Internet ?
Notre gouvernement a pondu l’an dernier une loi Hadopi qui rend les gens passibles de lourdes amendes et de poursuites s »ils n’ont pas sécurisé leur accès wifi et que quelqu’un l’utilise pour pirater une oeuvre protégée par des droits d’auteur . Cette loi Hadopi crée une ambiance détestable.
Ca tombe très très bien comme remarque, ça.
J’ai déjà quelques ralonges éthernet de grande longueur et je m’apprête à commander des switch routeurs et des longueurs de câble plus importantes pour instaurer des réseaux locaux entre voisins, et réduire, de fait, le prix des « abonnements » internet.
Il ne faut pas croire que tout le monde reste inactif la bouche bée.
@ Yvan et Sud
En fait, nous sommes plusieurs voisins sur une même ligne téléphonique, au fond d’une impasse : la loi interdit que la connexion traverse une rue mais rien ne l’interdit quand il passe le même trottoir devant toutes les maisons au fond d’une impasse .
Il n’empêche que cette loi Hadopi empoisonne la vie des personnes craintives qui ne veulent pas se retrouver tenues responsables des imprudences d’un internaute inconnu sur leur ligne d’accès, car avec la loi Hadopi on est présumé coupable .
En France, tout devient interdit :
On n’a plus le droit de prendre des photos devant des monuments historiques ni de faire un film scolaire et de diffuser le document aux intéressés sans craindre que le maire, des parents ou un passant ne vous fassent un procès concernant le droit à l’image. Il faut remplir d’innombrables demandes d’autorisation pour tout et beaucoup renoncent carrément à prendre la moindre initiative sympathique de peur d’avoir des ennuis .
.
En vacances, on ne peut plus entasser une douzaine de gamins, enfants, neveux, nièces dans sa fourgonnette, car il faut des ceintures de sécurité, même si beaucoup d’entre nous ont transporté ainsi des tribus familiales pendant des années sans le moindre problème.
De même, prendre le train est devenu une galère : on ne peut plus se décider un quart d’heure avant le départ, sauter dans le premier train et voyager assis sur sa valise .
Et le pire : même si l’on a deux ou trois changements de train, on ne peut plus envoyer ses bagages au départ en catégorie « bagages accompagnés » dans un wagon spécial pour les bagages et voyager relax dans des compartiments pour voyageurs en récupérant les bagages à la gare finale d’arrivée : il faut les traîner avec soi de quai en quai, d’escaliers en escaliers et les mettre avec soi dans les compartiments des voyageurs, en encombrant le passage, soi-disant « pour la sécurité » : où est donc la « sécurité » quand les bagages voyagent au milieu des passagers ?
Tout ce qui était pratique et sympathique est dorénavant interdit et les solutions les plus « galère » et dangereuses sont imposées « pour une question de sécurité » .
Un peu de retard à repondre, et je ne sais pas si vous repasserez par là…
Est-ce vraiment cette loi hadopi qui vous fait peur ?
Au pire, on vous supprime la connection et vous la reprenez chez le voisin, non ?
Cette loi, on peut imaginer que c est france telecom qui en est à l’origine …
Pas besoin de cable qui traverse la rue mais une antenne boostée, je suppose qu’on ne peut pas faire de pub sur ce blog, alors disons la première lettre de l’alphabet grec
Non mais je rêve…cela fait des années et des années que tout le monde sait que la Finance, les Multinationales sont plus puissantes que le Etats et les Politiques.
Que les Politiques sont des marionnettes, Que l’argent est Roi…que les pauvres souffre de la spoliation de la valeur ajoutée de leur travail…que de temps en temps les Riches donnent pour sauver leurs Âmes….Que les riches ont peur et qu’ils ne vivent pas si bien qu’on le pense : »Parce qu’il devient très difficile d’être heureux lorsqu’on est riche ! »….
Nous sommes au bord du gouffre Démocratique et ce n’est pas bon pour les Peuples, pour les Gens, pour les ENFANTS ! Je sais qu’il y en a qui ne pensent qu’à une chose, c’est que tout s’écroule…
Ca me fait mal de devoir expliquer à mes gosses pourquoi on a mis des gens dans des fours et que ça risque de recommencer…Allons, il faut vraiment réagir.
Mr Jorion si vous deviez vous présenter aux élections de 2012….Quel serait votre programme ?
« Ca me fait mal de devoir expliquer à mes gosses pourquoi on a mis des gens dans des fours et que ça risque de recommencer »
Mais cela n’a jamais cessé de recommencer, même s’il ne s’agissait pas de fours : combien de gamins se sont fait massacrer sous des missiles , des tirs de mitrailleuses ou ont sauté sur des mines anti-personnelles ?
Qui rêve de voir le monde s’effondrer ?
Certains le disent en espérant que la confrontation avec l’effondrement sera le déclencheur d’une prise de conscience salvatrice.
Certains le disent parce qu’ils n’attendent qu’une chose, voir cesser l’injustice et/ou la non-sens
du système actuel, perdant peut-être de vue l’amplitude des dommages que l’effondrement pourrait avoir sur le tout.
Certains le disent à la légère (parfois en se donnant des airs de nihilistes). Ce sont des gens qui ne veulent pas fournir l’effort de s’intéresser à la réalité fort complexe que nous avons mise en place.
Certains le disent mais le pensent-ils vraiment ? C’est pas dit.
La seule solution pour ne pas sombrer dans le désepoir:
La nécessité d’un diagnostic clair, sincère, et sans concession de la situation présente pour que les opinions publiques sachent à quoi s’en tenir, que les individus soient confrontés à leur responsabilité et que l’on puisse lancer la révolution industrielle 2 tous ensemble. Il faut se donner le moyens de hiérarchiser les priorités car il y a beaucoup bcp bcp de travail à faire.
Qu’est-ce qui compte les plus pour garantir le maximum de bien commun présent et futur ?
Pour prendre une comparaison avec la guerre 40, je dirais que le dictateur est là, ce sont les marchés financiers et que nous sommes sur ce blog les résistants de la première heure.
D’autre part, dans les camps de concentration, la mort y était industrialisée et les condamnés y allaient comme des moutons formatés par le système mis en place.
Pic à huile
« La nécessité d’un diagnostic clair, sincère, et sans concession de la situation présente »
Ce diagnostic c’est le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont morts aujourd’hui à cause de la situation présente.
En cas d’effondrement il est possible qu’il y ait des morts, mais ceux qui sont morts aujourd’hui, hier, ceux qui mourront demain, ne sont pas « possibles » ils sont, un point c’est tout.
la rigueur ? le serrage de ceinture ? le peuple français ne sait pas ce que c’est.
Depuis 1974 c’est des déficit en cascade, des assistés je vous dis et quand ça ne va pas on fait grève. C’est lamentaqble et à l’image d’une grande Rome en pire des décadences. Il suffit de regarder secret storyet on obtient un reflet de la société actuelle.
On démotive ceux qui sont productifs et on allourdit le coût de fonctionnement de l’Etat….
comme dirait marc Faber on est tous foutu !
Ce problème vous le retrouvez dans tous les pays du monde, quoi, nous sommes tous pourris?
Du temps de la décadence de Rome on parlait déjà ainsi, cela ne nous a pas empêché d’aller sur la lune 2000ans après.
Il faut comprendre que c’est le systàme financier qui nous fait vivre audessus des moyens de la planète et par de là audessus des moyens de ceux qui viendront après.
http://ploutopia.over-blog.com/article-nous-les-esclaves-modernes-54129531.html
Je n’ai pas encore regardé les vidéos.
Je pense que si le mot rigueur est apparu ce n’est pas bon signe car auparavant c’était » nous sortons gentiment de la crise…. »
Pas d’accord pour dire que NOUS avons vécu au dessus de nos moyens..Discours classique de nos experts o la TV qui change au grès des circonstances . Je n’ai pas vécu au dessus de mes moyens et pourtant j’ai bossé toute ma vie..Mais dès 82 ou 83 j’ai commencé à vivre les salaires bloqués et la fonte des effectifs…
Cette réforme des retraites que l’on veut nous vendre à tout prix est une absurdité évidemment sauf si le but est de nous mettre au niveau des pays émergents , question salaires…
De quoi est-il question ? Faites attention aux publicités dans les journaux , à la TV , sur le net dans votre boite aux lettres : partout on vous propose des prêts , avec cadeaux sur trois mois, des assurances complémentaires , des compléments retraites en attendant les fonds de pension…Et qui va driver tout ça ? je vous laisse deviner .
La finance nous a coulé mais je suis désolé de rappeler que c’est la conséquence du système néolibéral qui s’est mis en place avant M.Thatcher…Dérégulation et surtout casse de la production industrielle et délocalisations..Voilà comment on paupérise une population malgré quelques niches : commerce international, entendez importations et fortune de la grande distribution…
Désolé , je nous sens mal barré , mais je ne m’y reconnais aucune responsabilité là dedans :jamais eu les moyens de m’offrir une voiture neuve japonaise ou française ,ni de renouveler mon ameublement et électroménager tous les trois ans , lequel vient pour la plupart d’Emmaus ou que récupéré sur le trottoir lors des » encombrants « …Je me suis offert une TV neuve il y a douze ans , un réfrigérateur il y a dix ans, et un PC il y a quatre ans de série et en promo… .
J’essaie de vivre modestement , surtout sans emprunter et d’aider comme je peux mes enfants et SDF quand ils ne sont pas trop nombreux…Je me fiche de la mode et rejette la publicité sauf pour m’indiquer les promotions . Et ne vais sans doute pas prendre de vacances : les péages , les radars , les campings me sont devenus hors de portée…
Et par dessus tout si j’ai de réelles angoisses par rapport à l’avenir , car je suis redevenu un Gaulois qui a peur que le ciel sarkozyste lui tombe sur la tête , pour l’instant je m’en sors et pense que d’autres sont beaucoup plus en difficulté .
Pardonnez ce commentaire d’humeur mais quand j’entends « nous »avons vécu au dessus de nos moyens j’ai envie de baffer ….Surtout quand je réalise ceux qui se gavent en permanence avec leur mentalité d’escrocs ou de seigneurs .
Quand on songe au miracle qu’est la vie , je me demande comment et pourquoi certains passent la leur à empoisonner celle des autres , tout cela pour nous retrouver confronté un jour seul et nu devant la mort .
Je partage votre sentiment .
Pour éclaircir la situation je voudrais dire que je ne suis pas agriculteur et n’ai aucune formation en la matière, mais fils d’ancien agriculteur.
Je serai prochainement retraité et je me passionne pour l’agriculture et le développement durable.
J’aimerais parcourir ma dernière ligne droite en assayant de laisser le monde un peu meilleur que ce que je ne l’ai trouvé, au vu de ce qui se passe cela va être dur.
Si je peux laisser des concepts qui pouront être adoptés plus tard alors je serai satisfait.
Ne voyez là aucune prétention de ma part, j’estime que c’est mon devoir.
Toutes les propositions que j’ai pu faire dans mon commentaire sont bien entendu évolutives et cela peut aboutir à leur abandon si elles s’avèrent caduques.
Sans les avoir expérimentées nous ne pouvons pas le savoir.
En ce qui concerne le BRF, il ne s’agit pas bien entendu de détruire la forêt pour développer l’agriculture, je vois mal comment on pourrait développer cette technique au Mali.
En Wallonnie où j’habite, d’après des études réalisées au CTA, par l’ingénieur agronome Benoit Noël il y a 4 millions de m3 par an de disponible qui pourraient soit être utilisés pour l’agriculture ou la forêt. De plus, 600000m3 de déchets compostés traînent sur les dalles de compostage des déchetteries, encore un coup de règlementations non adaptées.
A mes yeux, tout cela devrait pouvoir être développé et utilisé. Je pense aussi que si le BRF peut se développer là où c’est possible, il y aura un plus grand intérêt pour la protection et la sauvegarde de la forêt et développer l’agrofaresterie comme dans le lien suivant.
http://www.aggra.org/
En fait, la lignine en décomposition dans le sol crée une chaine de vie qui met en symbiose la vie bactérienne et les plantes, entre 40 et 70 % de la photosynthèse des plantes sert à fournir de l’énergie à la vie bactérienne du sol pour décomposer la lignine qui en échange fourni les minéraux nécessaires à leur croissance. Tout cela est très bien expliqué dans le lien.
La vie avait inventé la coopération bien avant nous.
D’autre part dans son livre L’homme Renaturé, Jean Marie Pelt suggère que l’économie doit s’inspirer du système vivant pour évoluer, je pense que c’est une bonne chose, et qu’on ne peut pas dissocier les deux.
@loic
Vous dites ceci:
« Il nous faut revenir au local et abonadonner nos delires technilogiques et urbains, c’est une revolution culturelle et organisationnelle qui prendra des annees , c’est un efort de guerre gigantesque pour sortir de notre dependance tout en cassant la societe de consommation et donc toute lastructure de la societe et de l’industrie »
C’est exactement à quoi je veux participer. Mais pour en revenir au local il faudra passer par la case rigeur et austérité, les gens ne comprendront pas sans cela, d’ailleurs qu’elles nous soient imposées par le pouvoir ou le pic pétrolier ou les deux ensemble n’a à mes yeux aucune importance
A propos d’urbanisation, je fais partie d’un jardin communautaire où je réalise ces essais de BRF, je viens d’apprendre qu’il serait (c’est toujours au conditionnel) bientôt vendu par la ville à un promoteur immobilier.
Pourvu que l’austérité passe par là et que le projet capote.
@ Pierre-Yves D. dit : 19 juillet 2010 à 01:27
Sincèrement, je crois que vous faites une fixation stérile sur les inégalités. Je m’étais donné la peine de vous faire part d’une expérience personnelle sur le même sujet que peut-être vous n’avez pas vue ou pas voulu entendre. Les inégalités sont naturelles et quoi qu’on fasse elles existeront jusqu’à la fin des temps.
Ça n’est pas en appelant à supprimer les inégalités qu’on peut rendre les gens heureux, car il y aura toujours des inégalités. Il vaut mieux supprimer l’envie, la jalousie et la convoitise qui finissent par engendrer des haines et des conflits pour le malheur de tous et surtout des plus faibles. Pour cela il faut investir dans l’enseignement moral. Or vous allez à l’encontre de cet enseignement lorsque vous vous employez à chaque occasion à monter les gens les uns contre les autres.
Notre monde est confronté à de multiples crises ; mais les principales sont morales et énergétiques.
Notre devoir d’hommes modernes est de faire en sorte que les plus défavorisés puissent disposer d’un minimum en les incitant à se donner la peine de l’obtenir dignement, par leur travail et leur volonté d’intégration dans leur communauté d’appartenance. Il convient pour cela de les armer en leur inculquant de bonnes attitudes et de saines basses morales dispensées très jeune. Il est nécessaire, à mon sens, de cultiver la tolérance à l’égard des autres et l’intransigeance à l’égard de sa propre responsabilité, ses propres obligations. Car chacun est appelé à surmonter sa résistance naturelle à fournir des efforts, lesquels ne sont pas tous aussi gratifiants les uns que les autres.
La vie est en effet un combat qui nécessite de dépenser de l’énergie pour capter celle qui nous est nécessaire à la prolonger et à la faire survivre dans notre descendance.
Or, tous les individus ne sont pas sur un pied d’égalité pour le faire. Sur le plan individuel, certains qui sont plus doués ou mieux pourvus que d’autres se trouvent être des « machines » qui fonctionnent avec de meilleurs rendements que celles de leurs congénères. Chacun, ne vous en déplaise, fonctionne en capitaliste, même le plus pauvre. Il met en œuvre un capital qu’il associe à un travail, pour en tirer un profit de telle sorte qu’il aura au bout d’un temps capté plus d’énergie qu’il en aura dépensé.
Les plus basiques, mettent en œuvre leur seul capital génétique constitué et transmis par leurs ancêtres et y ajoutent peu de travail intellectuel assorti d’une bonne dose de volonté pour fournir un travail principalement physique. Ce type d’activité n’est en général ni le plus gratifiant ni le plus rémunérateur à moins d’être un champion sportif. Le rendement de « leur machine » est faible, mesuré au niveau du revenu.
La majorité des autres, dans nos pays développés, mettent surtout en œuvre un plus ou moins grand capital de connaissances générales et professionnelles acquises par l’enseignement, si l’effort nécessaire a été fourni. Cela leur permet d’atteindre des rendements nettement supérieurs, en associant leur travail, plus intellectuel que physique, à un autre capital parfois gigantesque selon l’organisation dans laquelle il exerce leur activité.
Qu’il s’agisse d’individus basiques ou plus cultivés, tous ont besoin de guider l’ensemble de leurs actions selon un schéma de fonctionnement global qui les relient entre eux de telle sorte que la
« machine pays » ou la « machine continent » ait un bon rendement au regard de ce que font leurs congénères dans d’autres pays ou d’autres continents.
Ce schéma de bon fonctionnement individuel et collectif se structurait, pour les gens de ma génération, sur un socle de valeurs morales partagé par les individus constituant chaque communauté d’appartenance. Ce socle conduisait à ce que chacun, malgré ce qui le différenciait des autres, se sente en harmonie avec ces concitoyens plus riches ou plus pauvres, parce que chacun respectait l’autre pour ce qu’il était quelle que soit la position occupée.
Malheureusement, durant les 50 dernières années ce socle c’est complètement délité du fait de l’individualisme et de hédonisme qui ont conduit chacun à ne plus considérer que sa propre personne et, pour ce donner bonne conscience, à désigner les autres comme responsables de ce qui nous arrive de néfaste collectivement.
Ce serait une erreur d’imputer les pertes enregistrées, plus aux uns qu’aux autres. Tout le monde y a contribué parce que tous les individus de la planète ont été tentés, riches ou pauvres, par ce que le monde moderne offrait à leurs envies. Nous sommes tous coupables d’avoir plus que jamais renoué avec le pêché originel.
Le plus terrible serait maintenant de nous entredéchirer alors qu’il va falloir faire survivre nos
« machines » avec de moins en moins d’énergie bon marché. Si nous pouvons être égaux quant aux possibilités de nous armer individuellement et collectivement en forces morales indispensables, il faudra bien se contenter de ce que la nature délivre, de manière inégalitaire, en matière de ressources naturelles. A moins que vous réussissiez à persuader les pays possesseurs de réserves énergétiques, d’avoir une attitude de partage égalitaire entre tous les hommes de la planète.
A Copenhague ils n’ont pas montré qu’ils y étaient prêts.
Bravo jducac,
votre analyse est pertinenete et tres lucide, je suis pleinement d’accord avec cette vision morale (valeurs) plutot qu’ideologique (principes rigides)
L’inegalite n’est pas seulement universelle elle est necessaire pour motiver l’etre humain, sinon c’est la deprime du monde communiste qui se veut egalitaire mais n’est qu’injustice et desinteret pour la chose commune.
Quant a la lutte pour les resources elle va etre terrible et nous aurons bien besoin de valeurs solides pour que survivent des communautes dignes et organisees.
Est ce que vous vous relisez? Si oui, vous êtes vraiment pire que ce que je pensais! Pas besoin de m’expliquer, vos mots sont suffisants! Lisez au moins Tocqueville, vous aurez l’air moins niais avec quelques citations…En voilà un au moins qui me fera gagner du temps. Jducac? Je saute!
Bonsoir chez vous.
@loîc
Je constate effectivement que l’inégalité peut être très bien supportée. En tout cas la pire de toute peut-être, celle devant l’intelligence, ne semble pas vous troubler le moins du monde…Ni d’ailleurs vous motiver pour en réduire la mesure. Réduire l’infini est tâche désespérée, même pour un Dieu. Einstein l’avait dit d’une autre manière.
@ vigneron dit : 20 juillet 2010 à 14:58
Ce que j’écris, je le pense et n’en ai pas honte. Je ne l’impose à personne, mais m’oblige à en faire part à chaque fois que je me sens le devoir de le faire pour être utile aux autres.
C’est le fruit d’une expérience de 75 ans de vie commencée au plus bas de l’échelle sociale et qui, grâce à l’enseignement moral reçu de ma mère, servante de ferme dès 13 ans, m’a permis jusqu’alors de connaître une vie heureuse. Désolé, mais je n’ai lu ni Tocqueville ni beaucoup d’autres qui d’après ce je constate n’ont pas dispensé que des valeurs de tolérance et de respect mutuel, si j’en juge par la tonalité de votre intervention.
Vous trouverez un exemple vécu que j’ai livré à Pierre Yves D. le 8 avril 2010 à 14:18 http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123
Lui qui s’exprime avec beaucoup d’aisance n’y a pas répondu. Peut-être manque-t-il d’arguments.
@jducac
Je vais finir par croire que cette accusation intempestive de « monter les uns contre les autres » est une marotte chez vous. Après Michel Serres c’est donc au tour de Pierre-Yves D de s’en voir accusé.
Fichtre, double fichtre.
Je pourrais pointer votre paradoxe en vous rétorquant : mais où donc est le problème ? Si la vie est un combat comme vous dites, pourquoi Pierre-Yves D. n’aurait-il pas le droit de mener le sien ? Mais comme vous faites ingénument l’erreur de confondre inégalité de fait et inégalité de principe, je crois que je vais plutôt tenter de rafraîchir votre mémoire républicaine.
Liberté…
Okay.
Maintenant le deuxième…
Ega…
Ega… li…
Egali…té
Yeeeeesssss !!! !!!
Fraternité.
C’est tout bon.
Bra-vo.
😉
« Ce serait une erreur d’imputer les pertes enregistrées, plus aux uns qu’aux autres. Tout le monde y a contribué parce que tous les individus de la planète ont été tentés, riches ou pauvres, par ce que le monde moderne offrait à leurs envies. Nous sommes tous coupables d’avoir plus que jamais renoué avec le pêché originel. »
Pas « tous » monsieur du CAC.
Vous êtes dans quel état de conscience vous qui savez « lire » et « compter »?
Tousses ensemble?
Namasté.
Je rejoins votre point de vue, et j’en apprends. Merci et Bravo !
@ jducac
vous écrivez:
— Ce schéma de bon fonctionnement individuel et collectif se structurait, pour les gens de ma génération, sur un socle de valeurs morales partagé par les individus constituant chaque communauté d’appartenance. Ce socle conduisait à ce que chacun, malgré ce qui le différenciait des autres, se sente en harmonie avec ces concitoyens plus riches ou plus pauvres, parce que chacun respectait l’autre pour ce qu’il était quelle que soit la position occupée.–
ma grand-mère, orpheline, ne m’a pas du tout raconté ça.
sinon vous confondez l’acte de capitaliser et le fait de l’ériger en système; et de toutes façons je me méfie de ceux qui ont des grands projets pour ‘la jeunesse’ tout en réfutant une action résolument positive dans la lutte contre les inégalités, qui certes ne seront jamais abolies, mais vous enfoncez là une porte ouverte.
@ Martine Mounier dit : 20 juillet 2010 à 19:52
Vous n’y allez pas de main morte en utilisant des termes provocants : « accusation intempestive » « marotte » « accusé » et jusqu’au rappel à notre devise républicaine que je connais et chéris autant que tous ceux qui savent bien la comprendre.
Quel sentiment profond vous anime lorsque vous réagissez ainsi ?
La volonté de nous voir nous opposer et en final nous tourner le dos en constatant un désaccord de fond ? Ou la volonté d’opérer ne serait-ce qu’un petit rapprochement de sorte que, au moins sur un point, nous nous confortions l’un l’autre et formions une union plus qu’une division ?
J’ai développé, à l’attention de PYD, ces questions de machines, d’énergie et de rendement au plan individuel et collectif pour montrer qu’il nous faut plus que jamais arriver à nous mettre en phase si l’on veut aider à la survie de l’humanité, laquelle n’existe que parce qu’elle peut consommer de l’énergie.
Or, plus nous nous opposons de manière stérile, c’est-à-dire pour rien, plus le rendement de notre machine collective est mauvais. Plus nous passons du temps à vivre en épuisant mutuellement nos forces, donc à consommer de l’énergie stupidement, et plus nous hypothéquons la survie de notre communauté, notre raison d’être supérieure.
Pour éviter cette déperdition inutile d’énergie, il est nécessaire de faire preuve, au moment opportun, c’est-à-dire le plus tôt possible, d’un minimum l’humilité, certains diraient d’honnêteté intellectuelle, pour reconnaître à l’autre le bien fondé de son argumentation quand d’évidence des éléments indiscutables le prouvent. Il n’y a pas de déshonneur à changer d’avis au contraire. C’est ce que je n’ai pas hésité à faire par égard pour vous d’abord et pour mon honneur ensuite, lorsque je me suis rangé à votre avis concernant le care.
Puisque vous revenez sans cesse sur l’analyse que j’ai faite des propos tenus par Michel Serres en 2006 au moment des manifestations anti CPE, il me semble qu’il vous faut reconnaître que nous ne divergeons que sur la signification du texte sur lequel vous m’avez demandé un avis. J’ai condamné le texte avec des arguments, à mon avis indiscutables, que j’aurais pu invoquer tout autant si le texte n’émanait pas de ce grand philosophe. Là où il me semble que votre raisonnement est spécieux, c’est quand vous dites en substance : étant donné que le texte émane du grand philosophe Michel Serres, on ne doit pas le lire tel qu’il est écrit. Mon raisonnement s’appuie sur le texte tel qu’il est et tel que l’auteur a voulu qu’il soit lu, sans quoi, il lui était tout à fait possible de l’écrire autrement.
Pouvez-vous le reconnaître, sans qu’il vous en coûte trop ?
C’est en m’appuyant sur le devoir de Fraternité que j’incite chacun à ne pas « monter les uns contre les autres ». Mes parents autant que mon instituteur, m’ont appris à voir en l’autre un frère, non pas de la dernière génération mais de la première, celle qui nous lie tous par le sang de nos origines. Depuis nous nous sommes très diversifiés et sommes arrivés à être différents de par nos parcours collectifs et individuels. Bien que nous soyons tous frères et que dans notre pays nous soyons égaux en droits et en devoirs, nous ne sommes pas en Egalité de situation, laquelle résulte en grande partie de l’exercice de notre Liberté.
@jducac
Je crois au contraire que le désaccord est profond.
La question est donc : acceptez-vous de faire montre d’un peu plus de lucidité quant à ce qui nous oppose sur le fond, ou bien préférez-vous vous contenter de juger mes argumentations spécieuses en me demandant de remballer les arguments qui vous contrarient ?
Parce que de deux choses l’une : soit vous ne voyez réellement pas la cohérence qui m’anime, auquel cas, j’en suis chagrinée mais la discussion reste possible, soit vous la mettez en cause et je serais effectivement plus avisée de suivre les conseils de Crapaud Rouge.
@Martine Mounier
Il est des cas où il faut se souvenir de Jules Renard:
« Si d’une discussion pouvait sortir la moindre vérité, on discuterait moins. »
@ Peak.Oil.2008 dit : 20 juillet 2010 à 22:53
Merci également pour ce que vous apportez.
Je me demande ce que j’ai bien pu vous apprendre hormis une certaine façon de présenter l’alimentation de la vie par l’énergie. Notre problème, dans les pays développés, vient de ce que pour vivre comme nous vivons, chacun de nous a besoin en moyenne de l’équivalent de plus de 100 assistants esclaves tels que les définit J.M. Jancovici. Nous risquons d’être contraints de devoir les mettre au chômage rapidement et, dans cette affaire, c’est nous les employeurs, qui souffrirons plus qu’eux.
@ Martine Mounier dit : 21 juillet 2010 à 20:47
Vous faites preuve d’une patience d’ange, et je vous en remercie. Entre personnes sincères et de bonne volonté il n’y a pas de raison de ne pas arriver à un accord ou tout au moins à un compromis.
Démarrons au début. C’est vous qui m’avez demandé mon avis sur des propos que Michel Serres a livrés au Parisien à l’époque des manifestations anti CPE. Quel était votre objectif à ce stade ?
Je ne pense pas que c’était pour nous conduire à entrer dans une opposition stérile. J’imagine que votre intention était bonne. Alors, pour sortir de l’impasse où nous nous trouvons, le mieux ne serait-il pas d’oublier ce que chacun de nous a dit et que nous repartions en inversant les rôles ?
Dites-moi ce que vous pensez des propos de Michel Serre et j’y réagirai. Qu’en pensez-vous ?
@Jducac
La déclaration de Michel Serres est significative mais pas essentielle.
Je m’en suis expliquée avec vous et Jean-Luc en long en large et en travers. Laissons.
Interrogez-vous plutôt sur le fait que vous reconnaissiez avoir eu la chance d’avoir un excellent instituteur. Sur le fait que l’école laïque et gratuite n’a pas toujours existé. Qu’il a fallu, pour que vous bénéficiez de son enseignement, que des défenseurs acharnés de l’égalité d’instruction pour tous – je pense en particulier à Louise Michel, peu citée sur ce blog – remettent en cause l’ordre établi, quitte à « monter des gens contre d’autres » (comment faire autrement ?), pour battre en brèche ce qui, planqué derrière un soi-disant état naturel d’inégalités, n’était en réalité qu’un répugnant système à fabriquer de l’injustice.
Après nous pourrons discuter.
RESUME DE LA SITUATION (pour le lecteur pressé):
En ce moment sur le terrain, les deux équipes qui s’affrontent sont composées de:
– jducac, Loïc et Peak.Oil.2008 (ils reçoivent);
– Martine Mounier, Pierre et methode (ils sont visiteurs).
C’est jducac qui, d’une passe en profondeur très puissante, a donné le coup d’envoi. Par une jolie parade dont elle sait nous régaler, Martine à renvoyé la balle, qui semblait pourtant foncer droit dans les filets, et s’est ruée seule sur le but adverse …BUUUT!
Score: 0-1
Jducac a alors contesté, avec des arguments recevables, cette action hors-jeu. En l’absence d’arbitrage, Martine lui a fait comprendre que ce serait à présent coup pour coup ou zut! (elle est comme ça Martine, y a des moments où ça-suffat-comme-ci!). Jducac, avec fairplay mais plein d’autorité (et après avoir repris de l’énergie auprès d’un de ses coéquipiers), à donc proposé de remettre la balle en jeu, et les compteurs à zéro.
(Pendant ce temps, vigneron, après deux « tacles » un peu limites, s’est auto-exclus en s’administrant lui-même en carton de rouge …Pardon (faute de frappe): un carton rouge. Pressentant le match archi-nul, il est allé voir ailleurs.)
Nous attendons le début de la deuxième mi-temps.
En espérant voir du beau jeu car, sinon, autant aller tout de suite à la buvette du stade où vigneron doit nous attendre.
———-
– Allo? Je reprends le micro car au moment d’envoyer mon commentaire, je m’aperçois que Martine a remis la balle en jeu …et je vais arrêter de faire le mariole car les arguments qu’elle vient d’apporter me semblent très justes.
@ jducac ( Cc: Martine Mounier, vigneron),
Vous le savez, jducac, j’apprécie que, contrairement à certains d’entre nous qui viennent parfois aligner ici des certitudes livresques (certainement ce que Loïc appelle plus haut une vision « idéologique ») vous apportiez vos réflexions issues d’une pensée forgée par l’expérience d’une « vie honnête », selon vos propres mots. Je respecte infiniment cette honnêteté que vous dites, et les questionnements éthiques que vous mettez souvent en avant.
Je respecte d’autant plus cela que, comme de plus en plus de monde aujourd’hui, je constate que le matérialisme conquérant de la deuxième moitié du XXème siècle a été une voie sans issue, un leurre pour les foules perdues, qui suivaient les sirènes du libéralisme-libertaire comme les enfants ont suivi le joueur de flûte de Hamelin dans la vieille légende allemande, jusqu’au gouffre.
Les réflexions acerbes de vigneron à votre endroit m’ont obligé à m’interroger. Non seulement parce que vigneron est quelqu’un dont j’apprécie souvent les observations, mais surtout parce qu’aujourd’hui il vient de nous écrire ce commentaire .
Que nous dit vigneron?
Essentiellement ceci: la césure politico-philosophique faite par les Lumières a, en partie, entraîné le développement du cartésianisme, du positivisme et du relativisme moral, CONTRE les questionnements politiques, éthiques et religieux anciens que nous avaient transmis les grecs.
Vous pourriez je suis sûr signer cette mise au point. Alors pourquoi vigneron décide-t-il dans le post ci-dessus de ne plus perdre de temps à vous lire?
C’est Martine Mounier qui me donne la réponse ci-dessus . En dehors de la querelle des anciens et des modernes, il y a une société qui avance. Martine nous parle de Louise Michel et cela me touche. La société pour avancer doit toujours marcher sur deux jambes. D’un côté le spirituel, le religieux, la moralité bien structurée, l’enchantement du monde. De l’autre côté le positivisme, la laïcité, la remise en cause de l’ordre MAL établi, le désenchantement du monde. L’un marche avec l’autre.
Ce n’est pas parce que les dernières années du XXème siècle, marchant sur une seule jambe, ont été si maladivement « positivistes », qu’il faut couper cette jambe. Il nous faudra toujours les deux. Et c’est peut-être ce que Martine Mounier, qui n’est pas ennemie de votre vision de la vie, essaie sans se lasser de vous faire accepter.
Vigneron, lui, a déjà renoncé.
(Je sais qu’il n’y a pas que cet aspect-là dans votre texte initial -où vous interpelliez Pierre-Yves D.-, mais il me semble que ce que je dis fait partie des points de blocages (points de blocages qui font que certaines conversations tournent parfois à vide sur le blog). Vous me direz si je me suis trompé.)
@ Martine Mounier dit : 22 juillet 2010 à 14:06
D’accord, je suis long à la détente. J’ai quand même fini par comprendre que les questions c’est vous et seulement vous qui avez le droit de les poser. C’est surtout vrai dans les rapports entre maître et esclave, mais beaucoup moins lorsqu’il s’agit des rapports entre le maître d’école (on disait encore cela de mon temps) et son élève. Plusieurs parmi mes proches ont fait leur carrière dans l’enseignement publique en France, je connais un peu ce monde particulier, essentiel, mais probablement un peu trop centré sur lui-même.
Donc, je dois me livrer à une dissertation sur un sujet imposé : l’égalité en l’élargissant jusqu’à l’anarchisme.
Je crois être homme de bonne volonté et vais donc faire de mon mieux en donnant sincèrement ce que je crois bon de dire en espérant que même si nous avions des points de désaccord, il y en aura au moins une part sur laquelle nous pourrons nous conforter mutuellement.
L’anarchisme n’est pas mas tasse de thé. Je suis un homme d’ordre, de respect, de devoir, de responsabilité. Je trouve qu’à notre époque, des êtres sur lesquels on a investi suffisamment en éducation, s’ils sont responsables, c’est-à-dire s’ils ont conscience de la part qui leur revient dans l’évolution d’une communauté, se doivent de la faire évoluer par la concertation, la confrontation d’arguments, si possibles validés par l’expérience, plutôt que par l’obstruction, le chahut, la violence verbale ou autre qui ne sont pas dignes de notre temps. Aussi, les mouvements récents d’anarchisme rencontrés à Strasbourg, Poitiers ou autres ne me semble pas être défendables au 21ème siècle.
Quant à l’égalité, je suis pour une égalité des droits et des devoirs telle qu’on me l’a enseignée, ce qui ne veut pas dire que cela conduise à une absence d’inégalité de situation entre les individus. La liberté de chacun d’agir comme il l’entend, conduit à ce qu’il puisse y avoir des disparités de situation à terme, ce qui à mon sens n’est pas injuste étant donné que chacun non seulement est soumis aux hasards de la vie, mais récolte en général les fruits de ses choix et de ses efforts. J’ai de très bons exemples vécus avec mon frère et ma sœur, de 16 ans plus jeunes que moi (de vrais 68tards) jumeaux et pourtant très différents, inégaux entre eux et avec moi.
Oui, je dois reconnaître (vous aussi) avoir eu de la chance de naître là ou je suis né, à l’époque ou je suis né et d’avoir bénéficié comme beaucoup d’autres de ce que certains de nos ancêtres se sont démenés pour faire évoluer leur communauté de telle sorte que leurs successeurs connaissent une existence meilleure que celle qu’ils ont connue eux-mêmes. C’est dans ce sens que marche l’histoire en dépit de ce qu’écrit Michel Serres, y compris pour les pères d’aujourd’hui et d’hier.
Mais œuvrer pour le progrès ne veut pas dire qu’il faille se conduire comme se sont conduits nos lointains ancêtres barbares, révolutionnaires ou communards quand on est à notre époque. Voyez-vous les peuples du nord stagner parce qu’ils ne recourent pas aux mouvements révolutionnaires ou anarchiques ? Non ils négocient, ils ne cassent pas, ils ont un bon rendement au regard de ce que j’ai voulu faire comprendre ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=13967#comment-96907
Je dis aussi, que notre devoir d’hommes modernes est de faire en sorte que les plus défavorisés puissent disposer d’un minimum en les incitant à se donner la peine de l’obtenir dignement, par leur travail et leur volonté d’intégration dans leur communauté d’appartenance. Autrement dit, je pense qu’il vaut mieux apprendre à pêcher que de donner du poisson. Ou alors, plutôt que de laisser entendre aux enfants qu’ils valent beaucoup mieux qu’un métier manuel, les inviter à viser plus bas plutôt que trop haut. Il ne faut surtout pas les conduire à connaître l’aigreur qui les pousserait à faire partie de ces cohortes toutes désignées pour nourrir les désordres.
De mon temps on entrait en apprentissage à 14 ans. Il faudra peut-être y revenir quand nous devrons nous passer d’énergie bon marché si les progrès des sciences et techniques n’en développent pas de nouvelles rapidement.
@jean luc
Vous nous faites le spectateur, le commentateur, l’arbitre, un peu le joueur, mine de rien, et même le président de la FIFA! Pourriez faire un effort et nous jouer les hymnes! Non mais sans blague!
Chapeau l’homme orchestre. Joli boulot.
@ Jean-Luc dit : 22 juillet 2010 à 17:45
Merci pour ce message pacificateur, plein de bienveillance à l’égard de tous.
« Je dis aussi, que notre devoir d’hommes modernes est de faire en sorte que les plus défavorisés puissent disposer d’un minimum en les incitant à se donner la peine de l’obtenir dignement, par leur travail et leur volonté d’intégration dans leur communauté d’appartenance. »
Tout un programme.
@jducac
Les égalités dont nous bénéficions, vous comme moi, ont été acquises au prix de maints combats.
Si je vous pose des questions, c’est parce que je garde espoir que vous aperceviez un jour la contradiction qu’il y a à louer, d’un côté, les avancées sociales acquises, et de l’autre, à ne rien vouloir entendre des coups de butoirs que la cupidité et le désir de puissance donnent chaque jour à ce précieux édifice.
Si je m’insurge contre votre jugement des motivations de Pierre-Yves D., c’est parce que Pierre-Yves D. est certainement le meilleur allié, le meilleur défenseur, de ce qui fût possible pour vous et risque de ne plus l’être pour vos petits-enfants : un avenir d’homme honnête dans un monde encore un peu honnête.
Et peu importe que vous ne me compreniez pas.
@Jean-Luc
On pourrait peut-être prendre un verre à Paris à la rentrée. On parlerait séries télé (je suis incollable!).
Ça nous changerait de l’économie politique !
@ jducac,
Pacificateur? pourquoi pas, mais ce n’était pas mon idée de départ. En fait, j’aime plutôt bien la bagarre. Avec de l’enjeu et des arguments bien balancés, les controverses font toujours passer un bon moment. Et pour peu qu’on en ressorte un peu plus intelligent, le Pérou n’est pas loin.
C’est plutôt l’ennui qui m’a fait me remuer.
Hier c’était l’anniversaire de Paul Jorion, et ça rigolait dans la cuisine . Tout le monde venait serrer la louche ou claquer une bise à l’anthropologue mais néanmoins économiste. Les copains avaient allumé la boîte à crincrin. Je voyais arriver le moment où les filles allaient venir me tirer par la manche: « Allez Jean-Luc! viens danser! (j’aime pô les boums!). Avec un morceau de kouign amann et un reste de mousseux que j’avais réussis à sauver et qui tiédissais au fond de mon verre, je suis allé faire un tour dans les autres pièces. Blabla par ci, blabla par là…
Ambiance d’anniversaire aidant, hier j’avais envie de rigoler sans trop me prendre la tête et les discutions m’ennuyaient (à part peut-être un échange un peu rigolo entre Moi et vigneron pour savoir qui, des pays pauvres ou des pays riches, étaient les plus dégueulasses avec la jolie nature naturelle). J’errais dans les « posts » comme une âme en peine. Voilà.
J’ai vu que vous étiez encore en train de tricoter sur Michel Serres. Je pensais pourtant que le chandail qu’on lui avait offert était à la bonne longueur, et qu’il était depuis longtemps habillé pour l’hiver. Et puis, parce que certains des copains vous relançaient, voilà que les mots respect, morale, inégalité, et tout le toutime recommençaient à tourner en boucle. Des choses très intéressantes, mais qui ne trouvent plus beaucoup d’écho chez vos contradicteurs. J’ai pensé qu’on n’était plus très loin du cercle vicieux.
Je me souviens que quelques fois Paul Jorion est intervenu par le passé dans des échanges qui patinaient dans la semoule et qui viraient à l’aigre. Un petit commentaire intercalé qui disait: « Passez à autre chose S.V.P.! ». Il intervenait pour simplement rappeler que le plus important dans les débats d’idées est d’avancer.
Chez Jorion on cause, on cause, et je ne suis pas le dernier à m’embarquer dans des circonlocutions à tendance patinante, voire soporifique. Il est arrivé même que le plaisir d’aligner des mots passe chez moi avant l’intérêt de le faire. Je m’en veux souvent après coup.
Ne croyez vous pas que si le blog de Paul Jorion se met à ressembler au salon de la marquise de Rambouillet, un Molière risque de revenir dans les parages pour nous peindre en « Précieuses ridicules »?
On aurait l’air de quoi?!
@ Fab dit : 23 juillet 2010 à 08:29
Vaste programme, certes. Mais aux hommes de bonne volonté, rien n’est impossible et vous vous situez certainement parmi ceux là. Même si les idées apparaissent parfois un peu folles lorsqu’elles naissent, il en est qui méritent d’être prises au sérieux surtout quand elles sont portées par de bonnes intentions.
Vous n’avez pas pris au sérieux la réponse que j’ai faite à une de vos sollicitations, pensant peut-être à une plaisanterie de ma part : http://www.pauljorion.com/blog/?p=13299#comment-93027
Pourtant quand je vois la débauche d’énergie dépensée en ce moment sur les routes du tour de France, je pense à cette idée complètement farfelue de centrale électrique à génération humaine. Je pense aussi à ces centres de remise en forme ou de jeunes personnes paient pour dépenser de l’énergie accumulée en trop.
On peut penser également au besoin qu’ont les foules de vénérer des champions et se s’identifier à eux dans des jeux vidéo. Alors n’y aurait il pas une possibilité de faire œuvre utile en combinant tout ce que nos moyens modernes autorisent. Il existe bien des moyens de simulation pour former les pilotes d’avion ; pourquoi ne pas envisager une simulation du tour d’Europe, ou du Monde ayant pour but de générer une énergie utilisable.
On pourrait imaginer des compétitions permanentes 24hsur 24, 7j sur7 afin de mieux assurer la rentabilité de l’investissement. Le nombre de compétiteurs pourrait être très grand. Des retransmissions TV et pourquoi pas des caravanes publicitaires virtuelles au profit des économies d’énergie pourraient être envisagées.
Il est probable que cette élucubration, va m’attirer les sarcasmes de certains, voire des critiques, peu m’importe. Si par exemple un tel projet pouvait être lancé avec le concours de divers ministères intéressés pour permettre à des jeunes d’œuvrer dans une bonne direction, j’en serais heureux pour eux.
A la précédente grande crise on a bien endoctriné des nations entières pour qu’elles s’entre tuent, alors tout ce que l’on fera pour l’éviter cette fois-ci, même si c’est dérisoire, est très respectable ; surtout si cela contribue à donner du travail à ceux qui le souhaitent.
Oups ! Désolé : je n’avais pas « vu » ceci :
« Oui, je dois reconnaître (vous aussi) avoir eu de la chance de naître là ou je suis né, à l’époque ou je suis né et d’avoir bénéficié comme beaucoup d’autres de ce que certains de nos ancêtres se sont démenés pour faire évoluer leur communauté de telle sorte que leurs successeurs connaissent une existence meilleure que celle qu’ils ont connue eux-mêmes. »
Ça, c’est du lourd ! Et je suis certain que nous pourrons trouver un terrain d’entente. Que pensez-vous de rémunérer certains de nos « successeurs » à hauteur de 1$ par jour : ils se sentiront moins seuls !.
Ô grand danger ! Le voyez-vous poindre jducac ? A force de parler de problèmes et de solutions économiques, on pourrait facilement se laisser convaincre que les problèmes et les solutions sont nécessairement d’ordre économique. Et ne parler plus que de ça !!! Aussi ne comptez plus sur moi pour aller dans ce sens ! Deux précisions cependant :
1/ Tant que l’on ne cherchera pas se convaincre qu’il existe au moins une autre possibilité que la seule alternative Marat-Sade on risque de ne pas beaucoup avancer !!! (A votre avis elle est économique cette possibilité ?)
2/ Sans rien vouloir enlever aux efforts que vous avez fournis durant votre vie pour être heureux, réussir et être droit, les esclaves de Jancovici que vous avez déjà mentionnés ne sont pas tous fictifs. Cachés oui, mais pas fictifs. Et attention : ils se reproduisent. Pardon : ils se multiplient.
@ Martine Mounier,
Hé! ça me donne une idée! En prenant un verre tous les deux, on s’amuserait à inventer une série télé, une « sitcom » économico-politique!
Ce serait par exemple un mélo super drameux où une mère de famille, cadre dans une agence de notation, et en instance de divorce, essaierait, après une escapade grecque où elle aurait touché du doigt la vraie-vie-des-gens-vrais, de reconquérir l’amour de son mari, chef de produit d’un groupe d’agro-alimentaire, revenu, lui, d’une communauté « décroissantiste » activiste où il serait allé noyer son chagrin. Des problèmes financiers les auraient obliger à rester vivre sous le même toit (économie de décor -ça plaît toujours aux producteurs!). Bien sûr le mari serait tombé sous le charme d’une jolie décroissantiste de vingt ans sa cadette, ex-copine de son fils adoptif, et dépressive. Le fils adoptif, lui, serait un filou, mais joli garçon, qui aurait monté un business international de vente de T-shirts « Bonjour, on est vendredi… », fabriqués en Chine, après s’être fait passé à l’INPI pour Grégory Maklès. On glisserait dans l’histoire la comptable d’une riche propriétaire du CAC40, un traducteur d’une commission économique du Conseil Européen, une orpheline, la maquilleuse (vénale) d’une présentatrice vedette du journal télévisé, et un ou deux ratons-laveurs. Il y aurait aussi un ancien amour de lycée de la femme du début, et père véritable du fils sus-cité, qui profiterait de sa qualité de psychanalyste de la nouvelle petite amie du futur ex-mari, pour obtenir des informations sur les objectifs des décroissantistes, afin de vendre un contrat de réassurance à la société d’agro-alimentaire du père adoptif de son fils…
Bon, c’est une débauche …pardon: une ébauche …mais…HIPS! …je suis sûr qu’après quelques v…verts …heu…verres, on arriverait à un truc bien tordu pour faire la pige à « Plus belle la vie ». Quelques mois plus tard on irait chercher notre chèque à la SACD, et on payerait une tournée gén…génial…générale à tous les copains du blog de Paul Jorion!
Je vous prends aux mots. Commençons-donc par boire un verre. Je vais écrire à Paul Jorion pour l’autoriser à vous transmettre, si vous lui demandez, mon adresse mail. Vous la glisserez dans un coin de l’agenda pour un rendez-vous à la rentrée au moment qui vous conviendra.
@ Jean-Luc,
avez-vous déjà vendu les droits ?
@ Paul Jorion,
Non bien sûr; j’attends que vous m’envoyiez Martine pour négocier la chose. Ceci dit je préfère vos idées à votre argent alors …vous viendrez boire un verre avec nous?
monsieur jducac Merci …On dirait un pastiche. Vous humanisez la Nature puisque selon vous bien qu’inégalitaire comme seul savent l’être les hommes…. elle nous délivre les ressources nécessaires. C’est tout de même préférable à une Nature bonne comme les écologistes se l’imaginent mais Chose c’est à dire ne dépendant pas des hommes, Comme LOI…. Comme Marx a pensé l’Economie … ou comme le Dieu de lAncien Testament
Kabouli
Les écologistes ne pensent pas que la nature est bonne. La nature EST et est la base de toute vie. On doit donc la respecter par simple sens de la survie.
Maintenant, on peut aussi la trouver esthétique, la ressentir comme apaisante (même si le tigre ou le virus vous attend derrière le prochain tournant…). Mais vous n’êtes pas obligé… Vous pouvez même préférer vous rouler sur le macadam que sur l’herbe fraiche et respirer l’odeur de la super mêlée d’ozone au parfum d’humus ou de fleurs. Les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas n’est-ce pas. Mais le respect pour votre mère-Terre , il est vrai que les écologistes souhaitent que vous en ayez.
« Mais le respect pour votre mère-Terre , il est vrai que les écologistes souhaitent que vous en ayez. »
Grands Dieux de la nature! On dirait une mère supérieure qui s’adresse à une novice un peu rétive… Je rêve!
Ca il y certainement quelquechose qui est mais certainement pas la Nature. Surtout comme vous la décrivez comme base. Il y a de la vie mais pas de base à la vie. S’il a une base il y a donc aussi un sommet et la société que vous revendiquez n’est pas loin de celle de monsieur Jducac avec ses inégalités anciennes trop voyantes que vous remplacez par des experts écologistes et le petit peuple comme décor authentique des décisions prises en haut.
Je ne m’inquiète pas qu’il y ait des hauts et des bas mais ce qui m’inquiète ce sont des hauts écologistes. Ce qu’il y a de détestable dans notre monde ce n’est pas la pollution de la soit-disant nature mais la pollution de l’esprit c’est à dire de l’aspect proprement humain de notre monde. La dévastation actuelle de la Nature n’est qu’un résultat de cette abscence.
L’Ecologie n’est qu’un des derniers aspects des théories matérialistes et utilitaristes du siècle dernier, on a simplement remplacé le mot matérialisme par nature et l’optimisme de la progression matérialiste infinie par le pessimisme du tout n’est plus possible, il faut être raisonnable.
Il est vrai aussi que je n’ai aucun goût pour la survie, c’est elle la vraie mère de la misère . Je n’ai pas la prétention de savoir comme vous ce qu’il y a , mais je sais ce qu’il n’y a pas