Les optimistes.
Pour chacun d’entre nous la crise a éclaté à une date différente, qui dépend de la familiarité que nous avons avec la machinerie interne des marchés financiers : pour certains, ça a été en février 2007 : quand le prix des CDS qui assuraient les titres subprimes a bondi d’un seul coup ; pour d’autres, ça a été août de la même année : quand le flux des capitaux sur le marché interbancaire s’est soudain asséché ; ou encore, pour le grand public, un an plus tard : en septembre 2008, quand la chute de Lehman Brothers et la panique qui s’ensuivit sur les marchés monétaires a obligé la Federal Reserve, et à sa suite, les autres banques centrales, à injecter d’urgence sur les marchés, des centaines de milliards de dollars – pour tenter de stopper l’hémorragie. Quoi qu’il en soit, lorsque la crise a éclaté, il était évident pour tout le monde – des professionnels à l’homme de la rue – que l’on avait affaire à une crise d’une dimension cataclysmique et telle qu’elle remettait en question, non seulement notre système financier dans son ensemble mais aussi le système économique qui va avec.
La nature humaine est optimiste – c’est probablement la principale qualité qui a permis à l’homme de survivre dans le passé à des situations véritablement abominables mais cet optimisme inébranlable est aussi sa principale vulnérabilité – et aussitôt qu’une apparence de rétablissement est devenue visible à l’horizon, l’idée s’est imposée que les choses n’avaient peut-être pas été aussi graves qu’il avait semblé au moment-même et qu’il ne s’agissait peut-être après tout avec cette crise, que d’un incident de parcours finalement assez banal.
On l’a vu il y a quelques semaines, quand ceux qui avaient le destin de la finance internationale entre leurs mains à l’automne 2008 – parmi lesquels on trouve Hank Paulson, le Secrétaire au Trésor américain, le Ministre des Finances sous George Bush, et Timothy Geithner, qui est le Secrétaire au Trésor actuel – étaient convoqués pour témoigner devant une Commission parlementaire américaine et qu’ils furent obligés de confirmer que « Oui : on avait été à deux doigts d’un effondrement catastrophique du système capitaliste » et que ceux qui les interrogeaient faisaient la moue – puisqu’en fin de compte la situation avait pu être sauvée de justesse – en disant : « Ouais, bon, peut-être … êtes-vous vraiment sûr ? »
On aurait pu penser que ce serait l’homme de la rue qui se montrerait le plus sceptique quand on irait suggérer qu’il ne s’agissait après tout que d’un incident de parcours qui ne se répétera plus – « croix de bois, croix de fer… » – , puisque c’est lui, au bout du compte, qui a payé et continuera de payer les pots cassés. Or, ce n’est pas ce qu’on constate : alors que l’année dernière, 76 % des Américains pensaient qu’il était indispensable de mettre en place une réglementation plus sévère pour les institutions financières, il ne sont déjà plus que 62 % cette année.
Est-ce qu’il y a de quoi être surpris ? Quand on a la chance de faire partie des nantis, on peut se permettre d’être réaliste. L’homme de la rue lui, est condamné à être un optimiste. Au grand soulagement certainement de ceux qui nous ont mis dans ce pétrin !
116 réponses à “BFM Radio, lundi 15 février à 10h46”
réctificatif,
je viens de lire GEAB n°42 qui publie l’attitude de la Grèce et le caractère négatif de l’action de Golman sachs, notamment en 2002 pour l’introduction de la Grèce dans l’UE…compris..pas de quoi être optimiste…
à qui le tour..???
La réponse n’est elle pas dans le quiz tout à la fin de l’article et dans la remarque (21) ?
Je comprends de mieux en mieux pourquoi une de mes relations, mieux informée que moi, avait émis des doutes sur certains placements à faire il y a 2 ans et annonçait en fin d’année passée que la nationalisation des banques était désormais incontournable.
Nous sommes bien peu de chose face à ce monde impitoyable.
Pour moi simple citoyen, non spécialiste de l’économie, c’est l’augmentation énorme du prix du pétrole au printemps 2008 qui m’a décidé à modifier » drastiquement » ma consommation en général…..Je pense que ce coût a aussi été répercuté dans les entreprises …
On ne parle pas souvent de ce « déclic »
Est-ce vraiment un optimisme ou simplement un manque de visibilité ? Les mécanismes en jeux sont tout de même assez complexes si on veut rester honnête et ne prendre en compte que les faits. Les hommes de la rue sont peut être plus sages qu’optimiste : Tant que je ne comprend pas et que je peux continuer à vivre heureux, c’est à dire (ici) à avoir de quoi manger, des soins et une vie sociale honnête, pourquoi j’irai prendre le risque de me tromper en me battant dans le vide ?
C’est sans doute une névrose contemporaine qui consiste à vouloir nécessairement tout comprendre pour agir, à refuser le combat absurde, la tragédie, le combat contre les démons, mais c’est un comportement dont la société s’accommode bien, et pas seulement en économie, et pas seulement à notre époque.
D’où vient ce comportement à l’heure actuelle alors qu’on nous dit que les démons ont disparu ? Sans doute du fait qu’on ne voit plus le bout du manche de sa pelle. Peut on encore croire que c’est une pelle ? L’homme honnête a besoin de comprendre comment se comporte l’outil qu’il utilise pour ne pas tomber dans le non sens et l’horreur, comme ont pu nous y amener, à différent degrés, les guerres. Encore faut-il apprendre à distinguer les outils de l’homme, et du monde, et ça c’est le rôle de l’éducation.
Sommes nous éduqués à notre propre société ? Pour ma part, je peux honnêtement affirmer que non, et pourtant, qu’est ce que j’aimerai l’être.
@ la voie du loup
Et comment! les gens des Monts d’Arrée ne savent même plus danser Fisel! Retrouvons nos racines, allons à la mer produire notre propre sel
@Phil de Saint Naz
Un arbre pousse rarement sans racines, c’est vrai. Mais il ne pousse pas que dans la terre non plus !
C’est ça tout l’enjeu, se construire depuis le commencement sans jamais renier une seule partie de soit, et sans rejeter ce qui ne vient pas de nous, mais en l’éclairant toujours avec la même flamme que nous avions au commencement de notre être (certain diraient que c’est une interprétation du discours christique…).
Cela dit, vous avez raison, il faut parfois rappeler certaines choses, même si les personnes de ce forum me semblent déjà très instruites et sages, ce ne sera sans doute pas perdu…
@tous ceux qui souhaitent lire (mais ça sort un peu du contexte)
Retourner à la terre, tout comme retourner à la religion, ce n’est pas une régression, c’est simplement de la mémoire saine, c’est même la plus saine de toute, celle qui nous ramène avant les mots creux, à une vie pleine de l’extérieur de nous même, au temps de l’enfance. Que cette enfance soit celle d’un homme ou d’une société, c’est toujours de la mémoire saine, de la contemplation lunaire, la trace que laisse notre feu brulant. Le progrès n’est pas comme allant de soit, il est contextuel, nier le contexte et les sensibilités, c’est nier la vie même.
Dans une société plus sensible, le progrès ne vient d’ailleurs pas de l’expérience seule ou d’un système qui nous est extérieur, que l’on peut comprendre sans sensibilité (à savoir les mathématiques), mais de la méditation, de la mémoire ancestrale (Une autre mathématique, dont les « chiffres » nous évoquent la vie…). Le chaman va puiser dans les esprits les solutions du problème, et pourquoi ? parce que c’est la seule réflexion qui soit éthiquement justifiable, la seule réflexion qui n’en soit pas une.
Au commencement, l’homme est un animal qui tend vers l’homme. L’animal n’est pas juste une conception arbitraire, il est notre double qui n’a pas fait le pas de trop.
Revenir aux racines, c’est renouer, non pas avec l’animalité, mais au moins avec son souvenir, et en ce sens, c’est essentiel. Sinon, cette animalité s’exprime de manière stupide ou ne s’exprime plus, et c’est cela la mort socialement définissable, celle qui fait peur, celle qui crée parfois des crises.
Revenons à nos racines, certe, mais pas pour rien, pas parce que ça fait new-age ou que c’est charmant pour les dames, Non. Revenons y parce que c’est le seul lieu où nous voyons la sève couler, parce que c’est le seul refuge qui peut nous amener à comprendre l’animal, et partant, nous même, sans avoir à utiliser des mots ou des conceptions scientifiques (sans avoir à utiliser la grande porte…). On peut également faire valoir une sexualité débridée, comme c’est la coutume en ville, mais c’est tellement réducteur que de ne s’autoriser à être vivant que l’espace de quelques mouvements de bassin !
Il nous faut la rage, il nous faut la force des éléments, la force des hommes. N’oublions jamais que le feu prométhéen n’est pas le feu scientifique, mais la sensation même de feu dont on est conscient.
Réapprenons à dresser l’animal sans utiliser la ruse ni le fouet, réapprenons à vivre bon sang, et entier si possible !
On réapprendra vite alors que l’économie n’est que du troc de survie et de plaisir (le reste du vol ou du viol), et l’état, un simple déchargement de ce qui nous alourdi, une éjaculation du peuple qui n’a trouvé que le peuple comme réceptacle, un résultat de masturbation. Mais ça ne nous empêche pas de réfléchir à nos outils comme nous l’avons toujours fait, loin de là.
De quoi est maintenant près à se décharger l’homme de la rue ? C’est peut être ce qui nous donnera un indice sur ce qu’il risque de créer. Je dis bien « risque », car à se décharger de son identité (peut importe d’où elle provient), on la place dans une autorité supérieure, et c’est le totalitarisme ; à se décharger de son bien être, on le place dans le « care » anglo-saxon, cette espèce de névrose maternisante ; à se décharger de sa responsabilité civile, on justifie le sécuritarisme, etc… ).
L’homme de la rue n’est pas optimiste, il est dans la rue ! Le jour où il aura foulé des chemins de terre, là il pourra peut être prétendre à l’optimisme. Voilà une part importante du problème.
En parlant d’un éventuel rapport humain-économie, et comme tous les intervenants faisant partie de la vieille garde ici, vous aurez remarqué que l’accélération révèle la réalité.
Tout comme le rideau que nous a dressé les détenteurs du pouvoir financier laisse apparaître des bosses par les mouvements désordonnés des puissants cachés derrière.
Ces bosses ne sont pas anodines.
Là où les paris vont être amusants seront entre deux pays de mentalité différente que sont les US et la Chine. C’est pas un scoop, mais l’un comme l’autre sont identiquement dans des situations que l’Europe a évité grâce à son désordre qui l’aura peut-être sauvé.
On en reparle dans trois mois.
« Dans le cas grec, ce que la banque d’affaire a proposé était très simple : monter un prêt invisible du point de vue budgétaire (accord Swap qui permettait de réduire fictivement l’ampleur du déficit public grec) (10). La responsabilité des dirigeants grecs de l’époque est bien entendu totalement engagée et ils devraient, selon LEAP/E2020, être soumis à des enquêtes politiques et judiciaires grecques comme européennes pour avoir trompé l’UE et leurs propres citoyens dans le cadre d’un processus historique majeur, la création de la monnaie unique européenne.
Mais, soyons très explicite, la responsabilité de la banque d’affaire new-yorkaise (pour complicité) l’est tout autant, surtout quand on sait que le vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs à l’époque était un certain Mario Draghi (11), actuel président de la Banque Centrale d’Italie et actuel candidat (12) à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne (13). »
Houla !
« La nature humaine est optimiste »
Encore et toujours(?) cette Nature, pratique Elle explique tout, un peu( beaucoup) comme la Destinée, Dieu, l’Histoire (et son sens…). Les hommes sont leurs rapports sociaux. Il n’y a pas d’Homme (ni de Femme) naturel, pas d’état de nature, pas d’êtres humains sans rapports sociaux. L’Homme sauvage, d’avant la société, est une fadaise fondamentale de l’esprit bourgeois.
« Quand on a la chance de faire partie des nantis, on peut se permettre d’être réaliste. »
Une chance d’être un exploiteurs ? Quoi qu’il en soit : les exploiteurs sont aussi aliénés que ceux et celles qu’ils, ou elles exploitent.
Réalistes, comme pragmatiques sont souvent l’équivalent de : impossible de faire autrement, c’est la loi qui s’impose, ou même : c’est le progrès qui veut ça, c’est l’économie qui décide…Les exploiteurs et les médiations sont réalistes et pragmatiques : leur classe ne peut que vouloir continuer comme cela car : il faut être réalistes, impossible de faire autrement, c’est l’économie qui l’a dit (et les experts, les spécialistes payés pour ce service d’aruspice.)
Pas d’humanité sans rapports humains (même inhumains).
Le billet du jour traite de l’information et se demande si les gens ont pris conscience de ce qui se trame. Il me semble.
Paul répond à cette question en disculpant l’homme de la rue au prétexte ou au fait qu’il est condamné à l’optimisme. Il me semble.
C’est une vision très chaleureuse. Je ne sais pas si elle est optimiste.
A vrai dire je ne sais pas ce qu’il faut en penser. Donc peu importe, peu importe là sur cette question.
La question, la vrai, comment faire pour prévenir les gens qui dorment alors que le feu vient de se déclarer dans la cage d’escalier de l’immeuble et que les pompiers sont aux abonnés absents.
Le colloque organisé samedi par Eva Joly est un essai dans ce sens, je n’en ai pas encore lu le compte rendu dans le Monde ou un autre journal à diffusion plus large. A réitérer.
La nature humaine est optimiste – c’est probablement la principale qualité qui a permis à l’homme de survivre dans le passé à des situations véritablement abominables.
AH bon ???
IL est bien connu que les dinosaures étaient pessimistes et c’est ce que l’on dira des ours polaires.
à l’inverse il est toujours surprenant de voir le sourire béat des rats et des cafards.
Quelques raisons pour ‘rester’ optimiste : Islande
« Selon des sondages, les électeurs ont l’intention de rejeter le projet de loi. »
Sans doute à cause de ça.
Le plus ‘drôle’ pour l’Europe, c’est que l’alternative et la réelle sortie de crise provient de la ‘périphérie’ européenne : Islande (non membre de l’UE), Lettonie (non membre de la zone euro) et dans une moindre mesure, Grèce (dernier membre de la zone euro).
Sans doute aussi que la périphérie n’a pas encore été suffisamment ‘contaminée’ aux fonctionnements européens …
On en saura un peu plus le 06 mars.
Petit pronostic (sans pari sur les prix) : les vikings ont une longue tradition d’égalitarisme et de démocratie. Ils ne plieront pas : pas d’intérêts, pas d’entrée dans l’UE.
Histoire de me contredire moi-même, je reviens sur la notion d’optimisme comme constitutif de la « nature humaine »:
C’est effectivement le cas si l’on considère que l’optimisme est un processus psychologique du cerveau reptilien – disons qu’il procède de l’instinct de survie, purement animal – tandis que le pessimisme soit plutôt un fruit du cortex cérébral – il est nécessaire de raisonner pour admettre qu’une situation ne présente pas d’issue favorable (a priori). C’est d’ailleurs ce raisonnement qui permet d’envisager l’élaboration de mesures correctives (a posteriori).
Winston Churchill disait que « réussir, c’est pouvoir aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme », mais dans son contexte original, cette phrase était sans doute un peu ironique…
J’ajouterais que l’optimisme ou le pessimisme son devenu des postures assez intellectuelles dans un monde ou on ne joue pas sa peau tous les jours.
« La confondante réalité des choses
Est ma découverte de tous les jours.
Chaque chose est ce qu’elle est
Et il est difficile d’expliquer à quiconque à quel point cela me réjouit,
Et à quel point cela me suffit. »
Alberto Caeiro, Poèmes désassemblés
Fernando Pessoa, Poèmes païens (de Alberto Caeiro et Ricardo Reis).
@Thomas
« J’ajouterais que l’optimisme ou le pessimisme son devenu des postures assez intellectuelles dans un monde ou on ne joue pas sa peau tous les jours. »
Pas convaincu. L’optimisme et le pessimisme sont relatifs à une projection qu’un individu fait dans le temps: « Demain sera-t-il mieux ou moins bien qu’aujourd’hui? » Il me semble que cette question vaille indépendamment du fait de risquer sa vie, ou pas.
Bientôt une bavure va mettre le feu aux banlieues, le climat est explosif. Tous les jours ou presque des élèves ou des professeurs se font agresser avec une violence extrème dans les établissements de la banlieue parisienne. Moi, je m’attends au pire. La seule raison d’être optimiste c’est la mise au point d’un moteur à plasma qui devrait nous permettre d’aller sur Mars en 40 jours au lieu de 6 mois. A part ça, je ne vois pas trop 🙂
Lorsque je croise des gens avec un portable à la main et les yeux continuellement fixés sur le nouvel objet, j’ai toujours peur qu’ils se prennent un poteau dans la figure, à quand les détecteurs de poteaux infra-rouges pour la prochaine génération de mobiles.
A la longue je me demande si tout cela nous rapproche de l’autre comme de la nature, je l’espère en tous cas.
@ pineda:
iL existe une solution pour lutter contre le mauvais climat dans les banlieues, et je pense que tu as la solution dans ton optimisme
Et si on mettait les jeunes des banlieues dans une fusée propulsée par un moteur à plasma.
d’ailleurs on pourrait prévoir plusieurs fusées…
1 pour les jeunes, 1 pour les banquiers, 1 pour les politiciens…
soyons généreux
1 pour les fonctionnaires, 1 pour les retraités.
Vous évoquez la colonisation et l’exploitation des espaces hors de notre petite planète.
Sujet intéressant. Sauterelles un jour, sauterelle toujours.
Je reviens ainsi aux besoins fondamentaux d’air, d’eau et de complexes carbonés. Nécessaires à notre survie.
L’air est comprimable. L’eau, non…
Et ceci écrit, l’eau est largement recyclable, ce qui nous est bien caché par ceux qui l’exploite.
Gardez confiance. L’humain est animal qui a la particularité d’avoir la grande adaptabilité (merci le cerveau) et la plus grande faiblesse de réfléchir (merci le cerveau)
Deux faces de la même médaille avez-vous pensé..??? Oui.
@ tous,
Quand on vous jette des chiffres, vous réagissez aux chiffres
Quand on vous donne La dernière info, vous réagissez à la dernière info.
Quand on vous jette un mot, vous réagissez au mot.
Je m’explique : quand on est dans la REACTION en permanence, on est dans l’émotionnel même quand on croit manipuler de grands concepts et des références indiscutables
On ne peux pas réduire le boulversement que nous traversons à une ‘crise économique’.
Je pense que Monsieur Jorion ne cherche pas innocemment à modifier le cours de vos réflexions.
On s’attarde trop à… l’argent. Encore et toujours lui. Car vous ne parlez QUE de cela tout le temps ,non-stop.
Ne voyez-vous pas que vous vous réduisez à cette pauvre chose?
Je cite Salvador Dali via Rumbo : ‘vous n’habitez plus cette terre, vous n’habitez plus vos vies’.
Vous n’êtes donc pas en mesure d’habiter votre liberté inaliénable. On vous a bien dressé.
Alors vous (moi aussi,hein!!) vous REAGISSEZ.
Nous perdons notre énergie et notre temps en réagissant.
Nous avons besoin de nous poser. Ensemble. De faire un constat et un bilan. Ensemble.
ET DE REFLECHIR c’est très différent de ‘réagir’.
Réfléchir parceque c ‘est une crise ce civilisation que nous traversons (avec sa composante économique).
Civilisation :ensemble des caractères propres à la vie intellectuelle, artistiques, morales et (et)matérielle d’un pays et d’une société.
Il est temps de réfléchir a ce qu’est devenue notre vie intellectuelle, la dimension artistique et la notion de morale dans nos VIES , ICI et MAINTENANT.
Où en sommes-nous ??
Que voulons-nous ??
J’ai parlé précédemment de notre dignité à laquelle à peu près personne ne fait allusion.
Vous sentez-vous respecté ? Comment allons-nous rétablir ce respect ? de nous-même d’abord.
Ce n’est pas avec des chiffres ,des pourcentages, des statistiques , un groupe de gentils et un groupe de méchants que l’on mène une tâche comme celle-là.
Voulez- vous accepter cette tâche?
Peut-être que c’est la vraie question.
😀 si vous me prenez pour une demeurée infréquentable, tant pis ( ou plutôt non, j’en serais très triste parceque je me sens bien avec vous).
Et que j’aimerais commencer cela avec vous. Peut-être pas aujourd’hui ni demain.
Quand nous serons prêts à le faire. Tout simplement…
Merci d’avoir pris la peine de lire ce bazar
@ Laurence :
Pas de quoi. C’est bien le moins.
Je me sens parfois névrosé pour le fait d’en savoir (un peu) plus sur ce qui advient actuellement et l’impression de ne rien pouvoir faire. Ou l’incapacité que ‘nous’ avons de FAIRE.
Ceci dit, avant que de faire, il me semble qu’il y ait encore à CONNAITRE, c’est-à-dire LIRE, INTEGRER, REFLECHIR, DEBATTRE. Et même et surtout, CHERCHER l’information pour étayer ces lectures, cette intégration, ces réflexions et ces débats.
En quelque sorte, une fonction de réseau. Cette fonction doit être étayée et développée, sans quoi toute réflexion sur le faire partira ‘en vrille’ (comme on dit chez les aviateurs).
C’est frustrant, avec ce sentiment d’urgence qui prédomine chez beaucoup. Pour autant, la crise n’est pas née hier (début 2007, voir mi-2006) et n’explosera pas demain (enfin, je l’espère).
Mais personnellement, étant un nouvel arrivé, je doit ingérer un bon paquet de choses. J’essaye de le faire à la vitesse grand V et j’ai déjà bien du mal à rattraper mon ‘retard’ au regard de ceux qui écument ces ‘eaux’ profondes depuis plusieurs mois voir plusieurs années. Car plus je lis et plus je recherche des informations et etc.
C’est long, c’est chiant, on rame et j’ai l’impression d’avoir un pois chiche comme cerveau en comparaison de certains. Mais bon, je pense qu’il faut ‘sédimenter’ tout ça pour que la majorité de ceux qui lisent et produisent du contenu, puissent enfin ‘ faire sens commun’. Enfin, je crois. Comme on dit, c’est dur la culture et mes neurones ne sont pas connectés aussi intensément depuis longtemps !
Par contre, je vous rejoins dans votre demande d’ouverture d’un espace de réflexion ‘construite’, si tant est que cela puisse être faisable par ce biais, sur ce blog, afin de ‘sédimenter’ les diverses contributions sous forme de pistes de réflexion (et non d’actions, ce serait par trop ambitieux de prime abord, me semble-t-il), différent d’un inventaire (qui reste, en soi, déjà, un source faramineuse d’informations !!).
Transmettre à P. Jorion. Je vote ‘pour’ (du moins, si le fait de ‘voter’ n’est pas en soit ridicule car personne ne le demande et que le ‘pour’ signifie un tant soit peu quelque chose). !)
@Laurence,
« Si vous me prenez pour une demeurée infréquentable »
Non, certainement pas, cette manière de procéder est de toute façon respectable et ne peut faire penser à qui que ce soit que tu pourrais être infréquentable. Ton propos qui consiste à chercher une certaine organisation des choses, ne peut être que fécond.
Mais deux obstacles se dressent.
Le premier est constitué par le fait qu’un certain nombre de gens qui s’expriment sur ce blog ont toute capacité de réflexion, sans avoir de grande capcité d’agir, coincés par leur boulots, leur famille, leurs emprunts et mille choses réelles ou non que l’on ne peut ni ignorer, ni mépriser.
Le deuxième est peut être plus difficile à surmonter. C’est le style même d’action à mettre en place qui peut poser question. Certains sont plus habitués culturellement à des actions de groupes, à travers des partis politiques, des associations et autres.
Certains, et c’est mon cas, sont plus habitués depuis longtemps à agir, à travers un réseau peu formel, sur des axes de contestation qui partent plutôt du terrain pour arriver à des actions concrètes qui changent réellement la vie des membres du réseau, tout en contestant le modèle, et cela dans les domaines économiques, (ex: les paludiers de Gérande), ou artistiques et culturels. Ca paraît cucul dit comme ça, mais je pense que le « think global do local » a une grande force, y compris par celle de l’exemple qui convertit les fameux optimistes gogos et béats. Les expériences qui marchent forcent les gens dits « normaux » à se poser certaines questions à propos de leur dépendance et leur enchaînement au système.
cf un billet précédent: http://www.pauljorion.com/blog/?p=7970#comment-57076
@Laurence
Ce blog voit défiler beaucoup de monde.
Ce n’est pas un parti politique, pas une association, pas un salon, pas un bistrot branché…
C’est quelque chose de neuf dans une période nouvelle.
Je ne sais pas comment cela évoluera.
Pour l’instant j’apprécie son côté indéfinissable. Son succès tient à cela sans doute ainsi qu’à la qualité des intervenants qui ont su préserver ce fun particulier.
Rien n’empêche chacun d’agir par ailleurs.
Je vous donne mon avis, humble avis, pensant qu’il est préférable d’avoir en pointe cet outil permanent d’échanges et de réflexions libre, qui n’assigne pas de tâche spécifique, laissant libre d’agir chacun autre part et d’une autre façon que celle qui consiste à faire ce que chacun fait ou tente de faire ici.
Et vous avez raison de vous poser la question.
« Or, ce n’est pas ce qu’on constate : alors que l’année dernière, 76 % des Américains pensaient qu’il était indispensable de mettre en place une réglementation plus sévère pour les institutions financières, il ne sont déjà plus que 62 % cette année. »
Et si cet écart était dû au fait que seuls sont sondés ceux qui n’ont pas été jetés à la rue entre-temps ?
Ca m’étonne que l’on n’a pas encore eu droit à un article de BHV….la gauche caviar mondialiste, élitiste et communautariste a pourtant le vent en poupe ces derniers temps…..je regrette le départ de certains commentateurs …Pedro 75…
LES VOLEURS DE LA BANK OF AMERICA
du 15 au 18 février 2010 : Karl Denninger n’en revient pas: la Bank of America a saisi la maison d’un couple, Mr et Mme Cardoso, bien que ceux-ci aient protesté en expliquant qu’ils avaient payé la maison cash des années auparavant. Et qu’ils n’avaient jamais eu de crédit à la BA. Les flics s’étaient juste trompés de 10 portes, et de côté de la rue, mais cela ne les a pas empêché de sortir leurs affaires de la maison, de tout jeter dehors et de les détruire! Incroyable. Karl Deninger note que les banques ont bien volé la démocratie puisque ce couple n’a même pas été écouté, leur parole (et leurs documents notariés) ne valaient rien face au poids en milliards que représente la Bank of America et ses avocats… Voici ce qu’il écrit: « Bank of America had no more right to be present upon that property for any purpose whatsoever than a crack dealer, gangster or other street thug ». Denninger est devenu fou avec cette affaire, et on le comprend d’autant que la banque « consent » à examiner ce qui a pu se passer… Rappelons aux lecteurs que c’est la même banque qui a mis un revolver sur la tempe des porteurs de carte de crédit, disant, vous payez tout ou vous passez à 30% de taux annuel… Les dérives des banques, « au-dessus des lois » nous dit-il, deviennent de plus en plus inquiétantes. Et pas qu’aux US. En France, les mouchards de la Caisse d’Epargne ne valent pas mieux (voir plus bas). Lire le bon Karl. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © http://www.jovanovic.com 2008-2010
TEMOIGNAGE D’UN CLIENT QUI VEUT RETIRER SON ARGENT
du 15 au 18 février 2010 : Ce témoignage d’Alexandre confirme tout ce que vous voyez sur ce blog, UN PROBLEME DE LIQUIDITE. Retirez votre argent de la banque, ne le laissez pas pourrir dans leurs comptes, achetez une maison ou des pièces d’or, les seules valeurs qui vous permettent de transporter vos économies dans le temps: « Mon beau-père, récemment retraité, décide d’investir ses économies de toute une vie dans un appartement sur la côte bretonne, qu’il peut donc payer comptant. Ayant fait part de son projet à son banquier (SG), il voit ce dernier passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, au moment où il lui annonce ce qu’il a l’intention de faire de son argent, le retirer pour le dépenser. « Euh, je ne sais pas si c’est possible… C’est un peu embêtant… Vous comprenez, pour des raisons euh techniques… » etc., tergiverse cet invertébré, qui finit par proposer à mon beau-père de contracter UN EMPRUNT !!!! Je vous laisse imaginer la crise d’apoplexie évitée de peu, et surtout la teneur de la conversation que mon beau-père a eue avec le DIRECTEUR DE L’AGENCE, pour débloquer enfin cet argent qui était le sien ». Revue de Presse par Pierre Jovanovic © http://www.jovanovic.com 2008-2010
HISTOIRE DES BANQUES CUPIDES
du 15 au 18 février 2010 : Sébastien nous fait part, lui, du massacre des Alsaciens en particulier, et des Français en général, qui retirent de l’argent en Allemagne: « Je tiens à dire que certaines banques Allemandes appliquent de 7,50 à 15 euros de frais pour tout client qui fait un retrait avec une carte étrangère au distributeur en Allemagne!!! Cela même pour un retrait de 10 ou 20 euros puisqu’il s’agit de frais forfaitaires! Plusieurs Alsaciens en ont fait l’amère expérience et j’ai pu lire l’article au sein de notre presse locale!( Les Dernières Nouvelles d’Alsace)… Les banques impliquées n’étaient pas nommées ce coup-ci! » Surréaliste. Et pourquoi pas 50 euros par retrait ? Voilà, c’est comme ça qu’on paye les bonus des banquiers et qu’on renfloue leurs pertes de crétins cupides. Autre exemple à Béziers, signalé par Mr Didier: « Même dans les petites villes, les banques escroquent 1 euro par ci, 2 euros par là, il n’y a pas de petits profits messieurs dames, lisez le Midi-Libre ». « Valérie Fanjeau qui tient la boucherie de Lacaune a déposé sur son compte bancaire, le 12 septembre dernier, une somme de 2.750 € en liquide. Mais entre le jour du dépôt de numéraire et son relevé bancaire, 100 € manquent à l’appel. L’établissement incriminé, la Caisse d’Épargne du Languedoc- Roussillon, refuse de rembourser la différence à la cliente. Pour se justifier, Valérie Fanjeau produit le bordereau de dépôt de billets sur lequel figure le détail de la somme … « La somme remise a été recomptée par l’employée au guichet ce jour-là. Aujourd’hui, on voudrait me faire croire que les billets de 10 €, versés au nombre de 32 ne sont plus que 22 … En plus, en mai dernier, on m’a retiré 50€ sous prétexte que j’avais remis un faux billet au guichet. Je n’accepte pas ce genre de traitement » ». Ils sont bêtes à la Caisse d’Epargne: ils refusent de rembourser leur erreur de 100 euros, et ils se prennent un article dans le Midi-Libre qui a sans doute encouragé d’autres commerçants à y fermer leurs comptes… Incroyable cupidité et bêtise du directeur d’agence ! La dame a fermé le compte qu’elle y avait depuis des années. Ca c’est une grosse perte pour l’agence qui a préféré ses 100 euros ! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © http://www.jovanovic.com 2008-2010
ce genre d’exemple est inquietant car on suit les regles sans y reflechir en mettant son bon sens de coté
c’est bizarre cette impression
çà me rappelle une sombre histoire de trains
Le TERRORISME économique de WALL STREET
Voici une raison de plus d’être pessimiste sur l’issue de la crise:
http://www.nytimes.com/2010/02/15/business/15housing.html?ref=global
où l’on reparle de l’immobilier résidentiel aux USA. On croirait lire une paraphrase de Paul Jorion sur les subprimes, qui n’ont d’évidence pas fini de faire parler d’elles…
L’ »homme de la rue » se croit trop peu intelligent pour comprendre les arcanes de la finance et de l’économie.
Si il vote c’est pour « qu’ils se démerdent » à faire tourner le pays.
Et si çà tourne mal le cochon de votant râlera d’abord contre ces incapables qui auraient dû agir quand il en était temps.
Ensuite lorsque sa situation personnelle deviendra critique il cherchera à rallier un parti susceptible de défendre ses intérêts de classe.
Enfin , bien trop tard, il ira mettre des pavés dans les façades des agences bancaires.
Ce qui aggravera sa situation.
Est-ce cela être pessimiste?
Oui, en effet, AH, on a souvent envie d’avoir des gouvernants ou supérieurs qui décident à ta place.
Sauf que… peut-être que bientôt l’humain lambda sera obligé de se reprendre en main.
Et mettre des pavés quelque part ne sera qu’un juste retour des choses, non?
Nous verrons ce que 2 pays qui arrivent à leurs extrêmes de mentalité (libéralisme et dirigisme) donneront comme réaction de population.
Pour une fois qu’on peut laisser faire les autres, ne nous privons pas 😉
Des raisons d’être optimiste, je n’en vois pas, j’aimerais pourtant.
Je viens d’apprendre que la commission de surendettement va certainement encore exploser à la hausse dans le nombre de dossiers déposés, en effet après avoir vendu à tout va des crédits notamment des revolving à des taux déments, voilà que les banques qui rachètent les crédits refusent les locataires.
Cherchez donc la reprise, il n’y en aura pas si on ne change pas le système.
Mouahahahahah !!!
Pour les optimistes, une ‘liste’ nouvelle :
http://www.liberation.fr/economie/0101619526-la-france-adopte-sa-propre-liste-noire-de-18-paradis-fiscaux
Pour les pessimistes, une ‘autre liste’, déjà drôle en soit :
http://www.fiscalonline.com/Liste-des-paradis-fiscaux,1705.html
Et devinez quoi ? Il manque donc 5 états, qui sont les suivants :
– Andorre,
– Bahamas,
– Malaisie,
– Uruguay,
– Vanuatu.
Sur ces 5 états, la France a des ‘relations’ fréquentes et historiques. Lesquels ?
tic-tac, tic-tac, …
Petit indice : « La Banque Populaire, par l’intermédiaire de sa filiale, la BRED, y possède une agence sous règlementation du XXX. »
Second indice : Le Président de la République en est co-prince, à titre personnel et exclusif (rien que ça).
Où sont Hong-Kong et Taïwan ? L’orgie à la TVA va continuer ?
http://www.societehk.com/services/creation.html
A laurence 15 fev 16:17
« On s’attarde trop à… l’argent. Encore et toujours lui. Car vous ne parlez QUE de cela tout le temps ,non-stop. »
et
« Nous avons besoin de nous poser. Ensemble. De faire un constat et un bilan. Ensemble. »
Oui.
C’est pourquoi un jour j’ai demandé s’il n’était pas possible de mettre le système en « pause ».
Pour que nous puissions nous poser et réfléchir tranquillement sans avoir l’esprit pollué par des « ai-je payé le loyer? l’échéance du prêt va-t-elle passer? ai-je de quoi aller faire les courses? ma paye a-t-elle été virée? etc,etc………..; » donc pollué par des histoires d’argent.
Oui
Parce que des millions de personnes sont ainsi polluées elles ne peuvent plus s’arréter pour réfléchir tranquillement.
le sentez vous ce krach qui arrive ….à lire d’urgence
http://matterhornassetmanagement.com/2010/02/11/sovereign-alchemy-will-fail/
En mon jeune temps, mon optimisme se déclinait en un seul slogan:
« Une seule solution, la révolution! », pour inventer un autre monde. Il me guide toujours, et je vois que j’avais déjà raison bien avant que tous ces scandales éclatent. Le capitalisme est intenable, incorrigible, pétri de contradictions. Il ne peut que détruire.
Seul problème pour moi, comment sauver les pauvres gens?
En les mobilisant contre le capitalisme et ses dégâts en chaîne. En inventant un autre système… et c’est là qu’on attend les économistes au tournant… c’est là qu’ils nous seraient bien utiles au lieu de chercher pour la plupart, de façon « collabo » à recoller les morceaux d’un système fondé sur l’inégalité.
Pas de quartier pour le capitalisme mondial. Il faut le détruire, nationaliser, sans rachat les entreprises, mettre ceux qui exploitent, les PDG de toutes natures à 800 euros par mois, comme la femme abandonnée dans son HLM avec ses trois mioches.
Et il faut reconstruire le paysage détruit, les hommes et les femmes broyés. Ce n’est pas de l’optimisme ni du pessimisme qu’il nous faut, ce sont des bras armés, des actes, contre les menteurs, les trafiquants les plus hauts placés, le MEDEF et les autres… Les terroristes, ce sont EUX!
A Laurence.
Ce qu’il y a de bien avec cette interactivité de blog, même quand on n’intervient pas,
c’est que de réactions en réactions nous pouvons, lecteurs, nous approprier progressivement
cette réalité que nous vivons grâce à des clefs ici et là régulièrement utilisées, variées, avec
lesquelles on se familiarise et qui nous donnent à force, la possibilité de mieux voir, mieux
comprendre, mieux réfléchir.
Bon, quand on n’est pas initiés, ‘faut s’accrocher quand même. Mais comme on peut faire des commentaires
, il y a moyen de se faire expliquer deux trois choses à l’occasion.
Sinon c’est pas mal de temps en temps de ramasser, de faire synthèse.
Mais n’est-ce pas ce que tentent de faire les auteurs des billets publiés?
Par ailleurs, il se trouve des espaces politiques où cette réflexion existe, où
l’action est réfléchie à la lumière d’une réflexion plus globale et dont l’épaisseur
et la pertinence peuvent surprendre agréablement. Encore faut-il avoir les outils
pour le voir.
La bonne nouvelle c’est que nous avons un outil intéressant: le droit de vote.
La bonne nouvelle c’est que nous pouvons nourrir la pensée politique.
« La bonne nouvelle c’est que nous avons un outil intéressant: le droit de vote. »
J’ai bien rigolé. Merci. 🙂
Mais oui… nous l’avons, ce droit, même s’ils voudraient bien qu’on y renonce et qu’ils font tout pour maintenir notre boussole politiques dans un orage magnétique sans orientation précise.
Il suffit qu’on ait des raisons logiques pour voter une chose en lieu de tout autre, et ils sont hors jeu sauf à risquer la dictature déclarée.
L’homme de la rue est optimiste par fatalisme, parce qu’il n’a pas le choix, parce qu’il sait que s’il arrête de se saouler à l’alcool ou au foot, que s’il commence vraiment à réfléchir, il sera trop triste et ça il ne peut pas se le permettre parce que la tristesse est mauvaise pour la survie.
et si la guerre moderne etait une guerre cybernétique ,où des hackers (pirates,forbans ou corsaires ) dévalisent les autouroutes de l’information comme les navires marchands du moyen age !
il est d’ailleurs assez marrant de voir que les serveurs informatiques de banques offshores fussent localisés dans les mêmes eaux que les ports marchands des grandes nations maritimes …
@ zebu,
merci!!
J’avais vraiment peur après avoir posté ce truc…
Peur que ce soit suffisant, prétentieux, impatient… Pourtant ce n’est pas ca..
Pour citer Tartar : ‘l’homme de la rue croit toujours qu’il n’est pas assez intelligent pour…tchic ou tchac’.
et je voudrais tellement que chacun reprenne conscience de sa propre valeur et de son propre pouvoir…
Vous n’êtes pas ‘névrosé’. Vous êtes éveillé. Donc particulièrement vivant. Et ca n’arrange pas tout le monde.
Tout ce chaos est l’occasion de nous réapproprier plein de choses…
Voilà;D, c’est tout pour aujourd’hui. On y arrivera!!
@ Louise,
votre expression est juste : l’argent a tout pollué.
Il n’est qu’ un bête moyen…
Espèrons que ce sera l’occasion de rendre à chacun et à chaque chose sa juste place…:D
La souffleuse.
Il était une fois, un jardinier qui ramassait des feuilles tombées des grands arbres,
à l’aide de son fin et souple râteau en éventail.
Un de ces matins pas comme les autres, alors qu’il en faisait des tas, par-ci, par-là
avant d’en remplir sa brouette, le contremaître arriva tout joyeux. Des étoiles dans les yeux
et sourire au visage, lui mettant un lourd paquet sur les bras, il lui dit :
-Tiens mon gars, verse du mélange dans l’réservoir, tire là-d’ssus pour démarrer
et mets-toi ça sur le dos. Cooomme çaaa voiiilà…Tiens bien fermement, et allez,
sur les feuilles maintenant, accélère, tu vas voir !
Quel boucan ! quelle horreur ! qu’est-ce que ça pue !
Et chez les feuilles c’est la panique et ça vole dans tous les sens, ça soulève la poussière…
-Ouais, bon, tu vas apprendre, hein, c’est facile. Tu vas t’y mettre et nous faire du bon boulot,
comme t’as l’habitude, hein ?… Allez je te laisse, j’y retourne, bonne journée.
-Ouiouioui…bonne journée à vous aussi.
À peine le contremaître suffisamment éloigné, le jardinier coupe les gaz, se dégage d’un coup
d’épaules et va poser le joujou pour les grands au pied d’un mur, pour ne plus avoir à y toucher.
Jamais.
En allant rechercher son râteau au long manche appuyé contre un arbre, il lui trouva, ce matin-là,
comme un air de balais de sorcière, et eut une vague idée de comment tout cela finirait.
@ Lalala,
;D oui….