Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Messieurs, Dames, des instances européennes, je m’adresse à vous : il y a feu en la demeure !
Vous ne sauverez pas la Grèce en lui enjoignant de baisser le salaire de ses fonctionnaires. Vous ne sauverez pas la Grèce en l’encourageant à combattre la fraude fiscale. Vous ne la sauverez pas non plus en créant une… cagnotte (on tombe ici dans le dérisoire !). Il est beaucoup trop tard pour tout cela. Et de toute manière, le problème n’est pas là.
Le 3 février, je participais à l’émission « Le Débat / The Debate » sur France 24. Si vous parlez l’anglais, écoutez je vous en prie ce que je dis quand la discussion s’enlise sur le sujet de savoir si les statistiques économiques de la Grèce ont été bidouillées oui ou non, et si vous ne parlez pas l’anglais, lisez s’il vous plaît la façon dont je résume mon intervention :
Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-Default Swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne. Ce que font en ce moment les marchés financiers n’est pas sans rappeler l’opération de George Soros qui coula la livre britannique en 1992 (quand on pense que le renouveau de la « science » économique est entre ses mains !)
Votre cagnotte pour la Grèce, si péniblement rassemblée, sera emportée par la bourrasque en quelques heures, et il vous en faudra immédiatement quatre autres : une autre pour le Portugal, une pour l’Irlande, une pour Chypre et une beaucoup plus grosse que les quatre autres mises ensemble, pour l’Espagne.
Vous aurez alors quelques jours pour reprendre votre souffle parce que la victime suivante ne fait pas partie de la zone euro puisqu’il s’agira du Royaume-Uni.
Il n’est pas question de salaires trop élevés : il s’agit de dominos, et de la même manière que le nom de Lehman Brothers était écrit dans le ciel le jour où Bear Stearns est tombée, le nom du Portugal s’inscrira au firmament le jour où la Grèce fera défaut sur sa dette.
Alors que faire ? Tourner les projecteurs vers la cause. Vers la combinaison mortifère des notations de la dette publique des États par les agences de notation et les positions nues des Credit–Default Swaps, ces paris faits par des gens qui ne courent aucun risque mais qui créent du risque systémique à la pelle, dans un seul but : d’énormes gains personnels.
Il est temps, Messieurs, Dames, d’envisager l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.
Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.
Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche ! »
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
387 réponses à “Feu en la demeure !”
C’est moins rapide qu’une explosion nucléaire, qu’un tsunami, cela fait plus penser à une éruption volcanique avec les coulées de lave et tant que la coulée n’a pas traverser votre jardin ou uniquement celui du voisin on ne fait que regarder ailleurs pour ne pas paniquer.
Cela sert-il à quelque chose de faire prendre conscience du danger si il n’y a aucuns moyens paisibles pour le parer? Les politiques en sont là!
Quand Nigel FARGE -eurosceptique britannique-insulte H.Van Rompuy devant les eurodéputés en déclarant
« Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays »
Nigel Farge n’a rien compris à la construction européenne des régions ou peut-être que l’axe franco-allemand réalisera que chaque dysfonctionnement de l’Europe est perçue à Londres comme une garantie de liberté…
Pour ce qui me concerne, une telle agression ne peut venir que d’un imbécile ou de quelqu’un mandaté ou payé pour destabiliser les élus Européens et l’Europe.
Vous disiez guerre économique? doit on rajouter: politique…?
Bonjour
Merci pour votre texte Paul Jorion. Clair, net, et précis.
Souhaitons qu’il n’arrive pas chez les sourds. Que puis-je dire d’autre ?
Sinon chez les aveugles : Aux informations aujourd’hui, je cite le journaliste :
“…Le gouvernement est TOUJOURS INCAPABLE de dire – à part les services à la personne – par quels types d’emplois nouveaux il compte remplacer les emplois détruits : Les chômeurs en fin de droit arrivent en fin de droit, et c’est SEULEMENT MAINTENANT qu’on se rend compte que la France a besoin d’une VRAIE POLITIQUE industrielle”.
Atterrant, n’est-ce-pas ?
Laurent Wauquiez (secrétaire d’état à l’emploi) : “Il y a un trou noir dans notre système de solidarité”.
C’est à pleurer, n’est-ce-pas ?
C’est-à-dire que 350 000 à 400 000 mille personnes n’auront droit à rien, sauf, là-aussi, peut-être à une cagnotte.
Bref, le malheur est en marche.
Cependant il ne faut pas baisser les bras. Ni les lever au ciel d’ailleurs.
Et puis, vous nous avez appris que l’homme de la rue lui, est condamné à être un optimiste.
À coups de trique.
Ou à force d’oubli.
Amicalement.
La cagnotte, j’appelle cela la politique de la sébille.
A la sortie de la messe le riche met une piecette dans la sébille du pauvre et s’imagine quitte.
Cette solidarité personne n’en veut.
@ Papimam
Si je peux me permettre de préciser…il y a une différence entre la solidarité et la charité.
Un homme à terre qui tend la main, il y a deux manières de faire. L’aider à se relever (la solidarité) ou bien l’aumône accompagnée d’un commentaire du style « et vous pourriez dire merci, si ça ne vous gêne pas! » (la charité)
Je n’ai rien contre la charité, chacun fait comme il le sent, mais personnellement je penche pour la solidarité. Et je pense qu’il est essentiel de savoir distinguer les deux. Le capitalisme d’aujourd’hui se caractérise aussi (surtout) par une corruption du sens, une corruption du langage.
Amicalement,
Frédéric
@Frédéric
Sorry, vous avez parfaitement raison, je me suis mal exprimé.
Il faut bien évidemment faire oeuvre de solidarité envers tous les opprimés, les laisser pour compte, les blessés de la vie, les victimes de cata, ….. quitte à leur demander une contribution sous forme d’un travail d’intérêt général pour éviter les abus (ditto les civilisations anciennes autour du lac de Titicaca).
Mais il ne faudrait pas que la charité ou l’aumone soit prétexte à s’acquitter de l’essentiel, la justice sociale et une rémunération équitable pour tout travail.
Je me rapplle d’un édito remarquable de Régis Debray paru dans le Monde à ce sujet (je n’ai pas réussi à le retrouver, à suivre DQP).
Je propose que tous les lecteurs de ce blog envoient ce billet de Paul Jorion par mail (ou par courrier) à l’Elysée. Si on le laisse en une un mois sur ce site, étant donné qu’il y a 180 000 visiteurs uniques, on peut supposer qu’environ 100 000 pourraient le faire et là ça pourrait avoir un effet…
Vous en pensez quoi ?
Non : 74.000 lecteurs uniques.
ok, mais pour maintenir l’économie dans un fonctionnement, ne serait-ce de simple survie, il faut quand même trouver quelque qui fasse « monnaie circulante ». Si ce n’est plus l’euro, on émettra des devises nationales peut-être. Serait-ce une façon d’effacer les dettesactuelles?
On ne peut rien imposer au capital.
Le profit est le nerf de sa guerre! IL ne changera pas. Il faut en finir avec lui, inventer autre chose… je ne suis pas assez géniale pour le faire, et c’est pourquoi je suis ici, contente et honorée que vous me fassiez des visites. Je me bats pour que la femme soit l’égale de l’homme. Combien de progrès viendrait de cette « équation »!
A quand les fourches, pour défendre le peuple qui ne sait pas, ne comprend pas, souffre et subit ceux qui achètent toujours des actions, qui boursicotent, avec leur misère. Car sans perdants, pas de gagnants, n’est-ce pas? Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour savoir ça!
Le capitalisme n’acceptera jamais les solutions raisonnables, il ne vit que pour l’extrême.
Moi aussi! ça tombe bien, je vis pour l’extrême, l’extrême du bien-être humain!
On risque fort de s’écharper bientôt, lui et moi. J’y suis prête…j’ai même déjà commencé ma fronde…
Non, mais peut-être faut-il faire l’ENA pour l’organiser… Triste constat
ils s’engraissent sur la Grèce !
honte totale !
et maintenant Soros achète de l’or !
@ tous,
une trame de pétition / manifeste, une parmi d’autres :
Manifeste citoyen
ce manifeste a pour objet d’interpeller, sur les points mentionnés ci-dessous, les élus nationaux (députés, sénateurs), les élus européens (à déterminer), les élus locaux (conseils généraux, conseils régionaux), les fonctionnaires européens désignés par les élus nationaux, les membres des conseils d’administration des établissements bancaires français, les responsables des centrales syndicales (pour information), les responsables des partis politiques suivants : PS, UMP, les responsables de partis politiques suivants (pour info) : PG, PCF, MODEM, LCR, etc
sur les constats partagés par les signataires
sur le rappel de deux idées importantes partagées par les mêmes signataires
d’obtenir réponse aux questions figurant liste 1
de recueillir l’opinion des mêmes sur les propositions figurant liste 2
de leur rappeler ce que les signataires considèrent comme étant leur degré exact de responsabilité future dans tout dommage qui résulterait de la crise économique qui frappe notre société.
1) Constat
Il est observé que les responsables désignés ci-dessus (sans distinction de parti pour ceux qui ont exercé le pouvoir)
-ont, à de multiples reprises, occulté la réalité des comptes publics
-ont, à de multiples reprises, masqué à la compréhension citoyenne le contenu réel des traités internationaux ou des programmes politiques
-ont refusé ou refusent de soumettre au vote ou d’amender des textes de loi utiles ou dangereux : class actions, bouclier fiscal, etc
-votent des textes dont ils savent qu’ils vont clairement à l’encontre de l’opinion majoritaire : autorisation de mise en culture des OGM, nanotechnologies, etc. Ce en se livrant à des opérations de manipulation basées sur des sondages biaisés, et en refusant systématiquement d’utiliser la voie référendaire
-se sont livrés à la vente de nombreux actifs appartenant à la collectivité, ce sans avoir exposé de manière claire et lisible au plus grand nombre les enjeux financiers de telles opérations : concessions d’autoroutes, privatisation d’EDF, etc,
-ont conduit et continuent à conduire, par leur production législative clientéliste (lobbies), une politique économique ayant entraîné (en France et dans l’union européenne) pour de nombreux concitoyens voire pour l’ensemble de la population les conséquences suivantes :
chômage de masse
paupérisation
crise du logement
endettement public exponentiel supporté par la grande majorité de la population au seul profit des actionnaires et des rentiers
2) rappel aux responsables élus ou désignés par des élus de deux idées partagées par les signataires de ce manifeste :
A) sur la complexité des sujets à traiter par les responsables politiques
Le premier devoir d’un responsable politique est d’exposer avec clarté et sans démagogie les enjeux d’un choix politique, économique, technique. Sa mission est d’éclairer les citoyens en les informant de manière honnête ; or aujourd’hui les signataires constatent que les débats entourant les sujets techniques, notamment les sujets relatifs à la crise économique, sont volontairement obscurcis, voire purement et simplement non portés sur la place publique, ce :
par une manipulation systématique de la communication (sondages, déclarations multiples et contradictoires, comités d’experts corrompus).
Par une corruption générale de l’information liée à la propriété des principaux moyens de communication et d’information (télévision, presse)
Ce mode de fonctionnement constitue une insulte permanente adressée par les politiques à la collectivité, donc à chacun/chacune d’entre nous. Nous rappelons ici les destinataires au devoir énoncé ci-dessus.
B) Sur la délégation de pouvoir induite par le suffrage universel
Elle suppose, aux yeux des signataires, que les hommes politiques assument entièrement et indéfiniment les fautes commises pendant la durée de leur mandat. Ainsi, à titre d’exemple, les décisions concernant :
les opérations militaires engagées par notre pays
les choix budgétaires et fiscaux ayant des impacts catastrophiques sur les plus faibles : chômeurs, retraités, personnes isolées, malades, handicapées, etc
les choix de politique agricole et d’expérimentation agronomique ayant des impacts potentiels sur la santé publique
(liste limitative mais pas forcément complète)
…doivent être regardés comme des choix engageant juridiquement et personnellement la responsabilité des élus (et non celle de leurs collaborateurs) au-delà de leur mandat. En cas de non respect du principe de critique contradictoire, indépendante et publique, ceux-ci sont susceptibles de faire l’objet de poursuites juridiques.
3) Au regard de ce qui précède, il est adressé aux représentants désignés ci-dessus :
A) les questions suivantes relatives à la crise économique actuelle (une pour les banquiers, une pour les politiques ?)
(à vos plumes, sous le haut patronage de Paul & François ? )
B) Il est également adressé aux mêmes représentants les propositions suivantes. Dans l’hypothèse où ces propositions ne vous semblent pas possibles à mettre en oeuvre, nous vous remercions de nous en préciser synthétiquement les raisons.
(on continue, sous le haut patronage des mêmes ?)
Ces questions et propositions vous sont adressées par les signataires suivants :
(liste des signataires, à nous tous de battre le rappel autour de nous, on ne se fixe aucune limite de nombre)
Une absence de réponse claire et explicite de votre part dans un délai raisonnable ( ?) est susceptible d’être portée à la connaissance de vos électeurs / adhérents / clients, ce par tout moyen légal.
Une absence de réponse claire et explicite de votre part dans un délai raisonnable ( ?) engagera à nos yeux votre pleine et entière responsabilité juridique et morale. De notre point de vue de citoyens, nous vous informons que nous pourrions être amenés à engager contre vous toute action juridique que nous considérerions légitime, pour tout dommage corporel ou matériel en relation avec la crise économique, dont nous pourrions être les victimes.
Ce manifeste n’est pas partisan au sens politicien. Il doit se limiter à poser des questions économiques/techniques.
Ce n’est qu’une trame, bien sûr. Certains la trouveront violente, débile, erronée, hors sujet, ou bien rédigée à l’eau tiède. Critiquez, corrigez ce qui est bancal, recadrez, enrichissez ou élaguez, fichez la en l’air et remplacez la par une autre qui vous semble plus appropriée.
On se donne un délai pour le finaliser ?
On se donne un délai pour recueillir un maximum de signatures une fois finalisé ?
A cogiter mais selon moi à faire en commun. On concentre nos énergies ? A vous la parole 🙂
Ni débile ni (malheureusement) érroné: cette trame me plait bien, en particulier le passage sur la responsabilité personnelle des dirigeants concernés en l’absence de débat démocratique. On est en effet dans le vif (c’est le cas de le dire) du sujet: cf. ce qui se passe en Islande et en Grèce…
@ Jean-Luc,
vous qui maîtrisez si parfaitement ‘l’art de la Communication’ ( LA PUB), vous
pourriez la mettre au service de Monsieur Jorion et de tous ceux qui souhaitent
que les gens comprennent ET que les politiques SE BOUGENT TRES,TRES VITE
Allez zou !! Au boulot !!
merci!
Ça, c’est du management!
On croirait un recrutement style: Les Sept Mercenaires…
Manque plus que la bande-son.
Malheureusement je ne maitrise pas les liens.
La DRH me pardonne…
@ Piotr
Bien joué! j’adore.
Il est pas d’heure de la nuit, et je devrais déjà être au plume. Je viens traîner par ici avant de fermer la machine. Je descend l’ascenseur du 1, rue Jorion.
Quand j’ai quitté l’immeuble tout à l’heure c’était assez calme. Je reviens et c’est l’alarme. A chaque étage tout le monde est réveillé, Fab, PAD, Jorion, Phil de Saint Naz, Alain A, octobre, Laurence, etc. ils sont tous là! ça se répond de palier en palier. Je vois que vous êtes dans les parages aussi, avec ce rôle de choeur antique qui me régale (les mois sans R on rêve aux huîtres, Piotr). La tension monte. Les idées fusent. Pétition! Réunion! Alerter Cohn-Bendit! Ecrire à l’Elysée!
J’étais juste en train de me dire, avec le mauvais esprit qui vient parfois me visiter (après être passé chez vous!) que la seule demeure vraiment en feu aujourd’hui était le blog de Paul Jorion!…
Soudain Laurence me réveille. Hein?! quoi?!? La pub? Moi? Au boulot? Zou!?
Et juste après vous êtes là, pile poil au bon moment. J’adore.
————————-
@ Laurence
Ah non! j’ai pas quitté la réclame en courant, pour reprendre du service maintenant. Rideau pour moi, place aux jeunes cons (les vieux cons ont gagné le droit de se les mettre en éventail, et de regarder en rigolant les garnements partir au chagrin. « Vas-y gamin! soit pas en retard, la France a besoin de toi! »)
Allez, sérieux.
Nous savons tous ici que les systèmes médiatiques (de médiation) génère leur propre information (voir, pour finir de s’en convaincre si besoin, le dernier fil de discussion ici, à propos du passage de Jorion à « Arrêt sur image ». Nous avons vu que le média (plateau façon télé) à « surjoué » un psychodrame qui n’existait pas, puisque nous avons fini par comprendre que Henri Sterdyniak n’était pas l’ennemi des thèses de Jorion, et inversement. Nous avons été piégés par le média, et, ironie de la chose, dans une émission destinée à décoder le média télévisuel!)
La publicité est un média en elle-même, un système médiatique qui véhicule une information induite qui vient « colorer » tout ce qu’elle touche. C’est comme ça.
Cette information est: « Ceci est un message déguisé ».
J’ai cette petite idée depuis longtemps que toute personne, ou entreprise, ou organisme qui veut passer un message de façon crédible, doit se garder de la publicité comme de la peste! Le message brut (comme Jorion ci-dessus), trois grammes de mise en page ou de mise en scène, un très bon « média planning » derrière, et-puis-c’est-tout.
D’ailleurs ce n’est pas ma petite idée si j’y pense bien; David Ogylvi ne disait pas autre chose en son temps. Les paillettes publicitaires sont arrivées après.
Regardez Laurence, les campagnes de pub des partis politiques. De plus en plus de matière grise publicitaire vient se pencher sur le berceau de ces campagnes. Si on croit que ce sont des nuls qui font ça, on se trompe. J’en connais certains, ce sont des épées. De plus en plus de pub …et de moins en moins de votants. Il y a plein de raisons plus agissantes qui explique l’abstention, mais la pub en est une. La pub en elle-même, bonne ou mauvaise. Le fait d’utiliser le média publicitaire nous répète de façon subliminale à l’oreille: « Ceci est un message déguisé ».
J’ai fait l’an dernier une expérience qui m’a conforté dans cette idée.
Intéressé pour m’informer sur les problèmes concernant les ressources en énergie de la planète, j’ai lu, vu et entendu plein de choses. Toutes choses mises en forme. Films mis en scène, images cadrées, textes mis en page. J’ai appris beaucoup. Et puis je suis tombé sur Internet, sur la captation de treize (13!) heures de cours de Jean-Marc Jancovici à l’école des Mines de Paris, sur le sujet de l’énergie. Un type flou, devant un écran de rétroprojecteur parfois illisible, le tout mal éclairé et capté par un étudiant que l’on entendait parfois tousser. Et bien j’ai regardé! j’ai regardé les treize heures de cours! J’étais avide d’écouter cet homme.
Bien sûr, j’ai écouté Jancovici parce que c’est un homme qui connaît son sujet et est bon professeur. Mais je l’ai écouté, je l’ai cru, et j’ai retenu ce qu’il disait, parce que c’était la première fois que je tombait sur quelque chose de non mis en scène. Le message induit cette fois-ci était « Ceci est un message non déguisé » (en dehors du « déguisement » professoral, mais qui agit différemment).
Je pourrais écrire longtemps sur la chose. Sur le fait par exemple que Paul Jorion de doit jamais s’inquiéter de son image (il n’a à ce sujet besoin d’aucun conseil, et surtout pas des miens). Il est comme il est, et c’est ainsi que sa parole est vraie, et seulement comme ça qu’elle sera entendue (voir les discussions après son passage chez Taddeï où beaucoup le conseillaient sur sa position corporelle, sa diction, etc. Laissons tomber tout ça).
Il est tard Laurence, dommage. Il y a une thèse à écrire sur le fait qu’il faudra sûrement dans les années qui viennent, si l’on veut être entendu, fuir toute technique publicitaire. Tout message publicitaire, ou utilisant les techniques éprouvées dans la publicité, est tordu et faux. Ontologiquement.
Après un mot comme ce dernier mes batteries sont grillées, alors je v…j… Biiiiip!
j’adore
@Piotr
pour rendre ce blog encore plus vivant et « gai » malgré les sujets traités
-sélectionner le lien en haut à gauche « http://……… » clic gauche de la souris et marquage en bleu.
-clic droit (en restant sur le lien sélectionné en bleu) et sélectionner copier (clic gauche).
-retourner sur le texte à envoyer.
-clic droit.
-cliquer à gauche « coller » dans le menu qui apparait.
En principe ça marche: exemple ci dessous
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8523&replytocom=60694#respond
J’ai pas de mérite, j’ai la chance d’avoir une fille de 11 ans
Cordialement
@ Jean Luc,
Je venais de vous répondre plus haut sans avoir lu votre dernier billet.
Merci de ce premier coup de main!
Frédéric
Grand merci hema!
@ frédéric
ça continu après, chez Louise (plus loin)…
l’ultra’ Karl Denninger sur le sujet,comme toujours explosif
Not again..CDS
More CDS: Refusal to prove capital adequacy
La Grèce pressée par Bruxelles et les agences de notation.
Les inspecteurs de l’Union européenne et les agences de notation accroissent leurs pressions sur la Grèce, qui se prépare à émettre un nouvel emprunt obligataire.
Les inspecteurs de l’UE s’attendent à ce que le recul du PIB et la hausse du coût de l’emprunt compliquent l’objectif de la Grèce de réduire son déficit budgétaire de 4 points de PIB dès cette année, a déclaré jeudi un haut responsable du ministère grec des Finances.
Selon eux, le Grèce ne pourra pas abaisser son ratio déficit/PIB de plus de deux points.
Dans ces conditions, il faudra que la Grèce économise 4,8 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre son objectif.
Une équipe constituée d’experts de l’UE, la BCE et le FMI se trouve à Athènes cette semaine pour observer la mise en oeuvre des engagements pris par la Grèce, qui devra rendre un rapport d’étape à la mi-mars.
Selon le haut responsable grec du ministère des Finances, qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat, Athènes annoncera de nouvelles mesures destinées à ce que le pays atteigne ses objectifs après l’inspection et le passage du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn la semaine prochaine.
Les trois principales agences de notation, Fitch, Standard & Poor’s et Moody’s, ont laissé entendre qu’elles pourraient de nouveau dégrader la note de la dette souveraine de la Grèce si le pays ne parvient pas à mettre en oeuvre son plan d’austérité.
Reuters
Je ne vois plus qu’une seule solution,aller se faire.. dorer la pilule en Grèce.
Ou à défaut stocker de l’Ouzo,et écouter en boucle du sirtaki
C’est fait, il y a un monde qui tourne sur lui-même et qui n’a plus besoin de nous. On le voit : soit les banques nous ont ramené chez nous pour traiter nos affaires sur internet, ou, alors nous ont mis dans un SAS pour régler nous-mêmes ce qui est à faire. Elles nous font très bien comprendre qu’elles sont suffisamment riches pour tourner sur elles-mêmes.
Elles nous disent : débrouillez-vous avec ce que vous avez pour faire tourner l’économie et la solidarité qui va normalement avec (enseignement, soins de santé, sécurité sociale). Ce n’est plus leur problème.
Elles ont érigé de nouveaux châteaux forts à Londres, Paris etc… Une salle pour 3500 traders est en construction à la Défense. La financiarisation se poursuit.
Les travailleurs de Total sont partis à l’assaut de leur château fort à Dunkerque, leur directeur étant retranché avec 80 vigiles. Il y a un très bon reportage de la télélibre.FR montrant les travailleurs installer une échelle pour tenter d’atteindre leur directeur. Comme au plus beau temps du Moyen-âge.
http://latelelibre.fr/index.php/2010/total-on-est-chez-nous-3/
C’est le découplage de la finance et de la sociale économie qui crée cette violence qu’on a l’impression de vivre en guerre.
Dans notre entourage, les plus fragiles pètent les plombs.
Il y a toujours de très bons reportages à LatéléLibre !
et ceux qui craquent, il faut les aider, les soutenir, les accompagner,
faire les clowns, faire les cons, les aider à surmonter et reprendre courage.
Haut les coeurs.
@ Paul Jorion
Soignez bien votre message du « temps qu’il fait » demain car l’affluence risque d’être au rendez vous.
Merci du conseil !
Si l’opinion étasunienne se retourne, si les grecs sont en grève générale, si 300 à 400 000 français sont en passe d’être acculé non seulement à la pauvreté mais bientôt à la misère, et je ne cite qu’une partie de ce que je lis et entends ici et ailleurs (vous pouvez en rajouter), il risque d’y avoir du monde dans les rues d’ici peu !
Pendant ce temps certains nous resservent le fameux » ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche », on se souvient où cela a mené !
Je cite un très beau proverbe affricain » Celui qui mange à côté de l’autre qui a faim, n’est pas en sécurité. »
Car il risque de se faire « manger tout cru », comme dirait le philosophe Michel Leeb 😉
Bonjour à tou-te-s et Merci,
Autrement dit : « Au feu ! »
Il y a feu en la demeure
Allez-vous attendre des heures
Pour écarter les pyromanes
Et neutraliser tous leurs fans ?
Bon voyage dans la Vie !
luami
http://luami.viabloga.com
encore un autre ‘faux bon’chiffre des commandes de biens durables….une fois analysée la ‘hausse’ est une ‘baisse’…
http://market-ticker.denninger.net/archives/2006-Durables-Goods-Oops.html
Finalement heureusement que PJ n’a pas trouvé du travail. Depuis le temps que je le « harcèle » sur ce point. Il faut l’envoyer au parlement Européen à demeure pour « harceler » les élus Européens.
Je lui conseil quand même le gilet pare balles et de réclamer un garde du corp. On ne sait jamais compte tenu des intérêts en jeu.
Il semble qu’Obama soit entré un peu dans la danse mais avec quels moyens? A en voir son projet de protection maladie…..Mais il y en a d’autres qui y viennent aussi.
OK pour la pétition.
M. Bernanke a précisé que la Fed a entrepris d’examiner l’utilisation par ces sociétés de «credit default swaps» (CDS), sorte de contrats financiers de protection [ banque d’affaires Goldman Sachs et d’autres sociétés de Wall Street utilisent un instrument financier sophistiqué pour spéculer sur une éventuelle défaillance de la Grèce ].
-Le président de la commission, le sénateur Christopher Dodd, s’est dit troublé que cette pratique ait pu aggraver la crise financière grecque.
«Nous avons une situation où des grandes institutions financières amplifient une crise publique pour ce qui apparaîtrait comme étant des gains privés», a-t-il souligné.
-Il s’est interrogé sur l’opportunité de fixer des limites à l’utilisation des CDS.
Message relayé auprès de Alain ROUSSET, président de la région Aquitaine, Président de l’association des régions de France et député, de plus il me semble, « honnête homme ».
Je ne dois plus être le seul à pressentir cela, tout est vraiment mis en place pour que le prochain acte commence, ce n’est juste qu’un petit entracte, histoire de souffler un peu, de reprendre quelques forces, peut-être aussi afin de pouvoir mieux trouver indirectement le temps de prévenir d’autres gens c’est important je crois, de ne pas toujours rêver de lunes.
Pourquoi travaillez encore follement pour ces vaines valeurs ? La vache et le bœuf mugissent, le peuple s’inquiète, des enfants pleurent et gémissent, d’autres sont de plus en plus contraints et poussés à vivre dans la servitude et l’oppression mercantile de plus, les lamentations finiront bien tôt ou tard par revenir aux oreilles et au cœur des puissants de ce monde.
Si ce sont encore des hommes bien sur, je regarde le ciel, la terre, la mer, la société et les grands de ce monde n’en font hélas toujours qu’à leurs têtes merci au marché, un peu comme autrefois avec les sacrificateurs et les pharisiens.
Pourtant le compte à rebours à commencer, c’est comme le tic tac d’une horloge, seconde après seconde, minute après minute, combien de minutes pour faire une journée, une semaine, un mois, une année, une décennie, avons-nous seulement bien préparer les gens à cela, à envisager l’impensable qui voit encore venir au loin la fumée à force de trop boire du vin, tant d’ivresse.
Aux jours de la détresse et de l’abomination de plus, que diront-ils encore aux gens que tout va bien ? Quel aveuglement, elle tombera pourtant bien de haut et d’une manière étonnante, cette folle civilisation commerciale qui pourra encore la sauver par son argent, s’il n’y pas plus guère
de cœur et de bras à l’ouvrage surtout si cela fait de plus en plus au corps à l’Âme et à l’esprit ?
Le monde va trop vite, l’usage même de plus en plus grandissant de la machine sur les marchés
ne semble pas mieux rendre le monde plus humain, moins dangereux, qui prend encore le temps d’écouter le chant de l’oiseau, de voir les nuages, est-il encore permis de prendre le temps de contempler gratuitement le ciel de nos jours ?
Mais pourquoi les hommes courent-ils encore après l’argent, seraient-ils donc devenus tous si fous, insensés, pour que cela en devienne même une norme de conduite, de mentalité, c’est pour cela que je me lamente parfois que mes yeux fondent en larmes, mais je pense que je ne dois pas être le seul à m’en soucier.
Les hommes vont trop vite qui recherche encore à ralentir pour aller faire ses courses, aller
au marché, au travail qui est encore conduit de nouveau en captivité pour de l’argent ou une idéologie, les excès n’entraînent à leur tour que les excès et les abus de pouvoir de plus.
Pourquoi la terre en gémit-elle plus souvent, les gens soupirs, ils ressentent bien au fond d’eux même que les choses ne vont plus qui sait encore consoler et éduquer les petits autrement.
Oh toi l’homme d’aujourd’hui que préfère-tu encore faire voir et entendre à tes semblables,
oui il y a bien le feu dans la demeure ! Mais non pas du tout nous répondent-ils, il faut encore continuer jusqu’aux enfers si possible, nous bien évidemment les premiers dans la douleur.
Et si vous n’êtes plus d’accord alors ce sera la fourche et le mal de plus.
au cas où la zone euro se déintègrerait, c’est vrai qu’il s’agirait, ensuite, d’émettre une monnaie nouvelle dans un espace plus restreint. Mais si on émet le même type de monnaie, il faudra également convertir les créances et le dettes – sinon, big problem.
Mais si on en profitait pour émettre des SMT, il me semble qu’il n’y aurait pas de problème de liqidité. Avec des SMD comme maintenant nous aurions un blocage massif de la liquidité, et, à mon avis, il ne suffit pas de dire « on s’en fiche »! au contraire, cela serait rapidement une situation de guerre civile.
Cher Paul,
Envoyez votre texte au journal Le Monde, essayez de le faire signer par d’autres mais ce n’est même pas certain que ce soit nécessaire. Combien de temps pensez-vous qu’il reste aux gouvernements pour prendre ces mesures (dont la simple annonce va déclencher un mouvement de panique) ?
Bonne chance
Tchak
PS : Pour la pétition on signe où ?
J’ai vu le reportage de Jonneskindt sur la chaîne la télé libre, la scène de l’échelle est en effet impressionnante, d’un symbolisme fort.
http://latelelibre.fr/index.php/2010/total-on-est-chez-nous-3/
La question est : « pourquoi cette pratique « Jonneskinienne » n’est-elle pas plus développée ? »
Les syndicats verraient-ils d’un bon oeil des personnes en lutte se saisir des outils de l’image et de moyens de diffusion ? Qu’attendent-ils pour organiser une formation de vidéaste ?
Ne serait-ce point un superbe contre-pied à la machine à décerveler ?
http://www.horschamp.org/spip.php?breve199
Paul, Francois,
Ai écrit au président, au 1er Ministre, à Angela Merkel, aux radios de service publics.
attention vos téléphones vont surement sonner ce week end. ;-D
Bon je vais me coucher.
@ jean luc
Ma grand-mère disait : »Si ils font de la réclame c’est qu’ils ne doivent pas en vendre beaucoup ! »
Sous entendu « ça ne vaut pas un clou. »
Je ne l’ai jamais oublié !
Merci Louise d’offrir cette phrase de votre grand-mère. A mon tour je ne l’oublierai pas.
(maintenant j’ai un message à passer à des collègues qui musardent au dessus. Vous permettez?)
@ Laurence
@ frédéric
Les amis! descendez donc voir par ici! Je crois bien que ce que disait la grand-mère de Louise résume, en beaucoup mieux, tout le baratin que j’ai étalé plus haut pour expliquer pourquoi la pub, pour défendre nos idées, est à fuir en courant. Elle va même plus loin. Décidément les publicitaires (même défroqués, même repentis) ont toujours à apprendre du sens commun.
C’est le même sens commun qui a parlé hier, au bistrot, quand un type m’a dit:
« Si un banquier te propose un crédit, c’est parce qu’il a besoin d’argent ».
Un lien pour aider à la compréhension :
http://www.nytimes.com/2010/02/25/business/global/25swaps.html?em
Le billet sur un blog, l’article de presse, le billet d’humeur a la radio et encore plus un livre volumineux ne sont pas le bon format pour parler de ces choses-la avec une chance d’avoir un impact. Ce qu’il faut, c’est un article d’une vingtaine de pages, argumente, reference, publie dans une revue d’economie, de finance ou une revue intellectuelle (pas celle de M. Casanova on aura compris mais il y en a d’autres). Il n’y a pas dans ces revue de conspiration contre les idees nouvelles mais plutot en general la difficile gestion d’une penurie d’idees. Un tel article serait surement publie.
SURTOUT UNE SEULE PAGE, celle proposée aujourd’hui, et le plus largement diffusée, c’est-à-dire lue par le plus grand nombre et surtout par le très grand nombre des non-économistes.
LES DOSSIERS DE VINGT PAGES N’INTERESSENT PERSONNE ET NE SONT MEME PAS LUS.
IL NE MANQUE RIEN DANS CETTE PAGE DE PAUL JORION, et ceux qui veulent absolument VINGT PAGES auront beaucoup de profit à la lire VINGT FOIS.
POURQUOI VINGT PAGES, PUISQUE TOUT EST TRES BIEN DIT SUR UNE SEULE ?
La meilleure image: « “It’s like buying fire insurance on your neighbor’s house – you create an incentive to burn down the house,” said Philip Gisdakis, head of credit strategy at UniCredit in Munich. » C’ est comme si vous contractiez une assurance incendie sur la maison du voisin, vous créez ainsi un motif pour la bruler » New York Times
Les banques parient sur le défaut de la Grèce sur une dette qu’ils ont aidé à dissimuler >
@Charles
Excellent pour expliquer les CDS à mes amis néophytes, elle resservira.
merci!
Juste une question idiote.
On dit que les gros parieurs contre la grece sont Goldman & co.
Mais qui sont les idiots qui leur vendent les CDS ? Et donc les parieurs inverse ? Qui est l’autre parieur ?
Très bonne question à laquelle j’aimerais bien avoir une réponse…
Simple supposition mais il me faut pour être le vendeur de CDS, simplement m’assurer que ma perte si je dois payer soit couverte par autre chose qui me fasse gagner plus que je ne perds dans ce pari là. Alors dans ce cas si la grèce fait défaut et que je dois payer cela entraine quoi: une autre baisse de l’euro ? alors il me suffit de parier sur la baisse de l’euro pour compenser ma perte sur le défaut de la Grèce dans une proportion plus importante pour espérer un bénéfice ou bien parier la hausse du dollar par rapport à l’euro. Et ainsi de suite, en définitive on peut se couvrir x fois l’important est de ne pas être le dernier pari comme dans le jeu des chaises musicales.
La démocratie parle, discute, s’insurge mais n’agit pas. Pendant ce temps là, les voyous continuent d’en profiter. A ce rythme, on commencera bougera le petit doigt quand chacun ici n’aura plus les moyens de se payer un abonnement internet.
Hi
je partage ce point de vue :
» il n est que de l inaction des gens de bien , pour que le mal progresse »
trimar
Jeudi 25 février 2010 :
Le marché obligataire européen a continué de progresser jeudi profitant de nouvelles déceptions sur l’économie américaine mais surtout d’un regain de méfiance sur la capacité de la Grèce à appliquer son plan de redressement budgétaire.
Le rendement de l’emprunt grec à 10 ans a progressé, signe d’une nervosité des marchés et surtout de leur méfiance sur l’avenir financier de la Grèce.
L’obligation grecque affichait un rendement de 6,640 % à 18H00 HEC (17H00 GMT), soit une progression de 13 points de base par rapport à 6,51% la veille.
Les commentaires de l’agence de notation financière Standard & Poor’s indiquant que la note souveraine de la Grèce pourrait à nouveau être abaissée « d’ici un mois », ont ajouté à l’inquiétude.
Inquiétude mesurée aussi par l’écart (le spread) qui s’établissait entre le Bund allemand et l’obligation grecque à 354 points : la Grèce doit offrir un surplus de rémunération de 3,54 % par rapport à l’Allemagne pour attirer des investisseurs.
Romandie
Le spread n’arrête pas d’augmenter depuis le jeudi 11 février.
Jeudi 11 février : 273 points.
Vendredi 12 février : 292 points.
Lundi 15 février : 305 points.
Mardi 16 février : 339 points.
Mercredi 17 février : 320 points.
Jeudi 25 février : 354 points.
Concrètement : pour emprunter à 10 ans sur les marchés, l’Allemagne emprunte à un taux de 3,099 %.
En revanche, depuis le jeudi 11 février, la Grèce est obligée de payer de plus en plus cher lorsqu’elle emprunte sur les marchés. La Grèce doit aujourd’hui emprunter à un taux de 6,64 %.
Pour la Grèce, c’est une véritable tragédie.
La situation de la Grèce devient de pire en pire.
6,64 %, je vais pouvoir commencer à prêter à la Grèce, avec la caution des parents bien sûr (Jean-Claude et Angela, quelle belle image !)
pour le fun, je vous propose un petit match hayek contre keynes :
http://www.dailymotion.com/video/xc5c82_hayek-contre-keynes-vostfr_fun
Puisque la situation est désespérée, autant sourire un peu. Ayant eu l’occasion de revoir l’épisode 5 de Star Wars, j’ai noté que Paul Jorion ressemblait beaucoup à Obi Wan Kenobi. S’il maîtrise la force, c’est à peu près le moment pour l’utiliser là. En plus on est jedi 🙂
Star War, A Nicks …
Obi Wan Kenobi enseigne la force à Luc Sky Walker …
Il ne l’utilise pas lui-même. Il se passe, se transmet quelque chose qui n’est pas de l’ordre d’un savoir mais d’un pouvoir. Cela dépasse le domaine de la pensée le pouvoir.
C’est quand même et toujours le mythe du héros qui apporte la solution dans les films américains. Celui qui tue le méchant et qui est le gentil … hum hum …
Dans notre cas (la crise) ce qui entretien la cupidité des uns, c’est bien la convoitise des autres … tout reste à définir qui est qui .
A moins que … la limite ne soit pas très claire.
@ Paul
» Dans notre cas (la crise) ce qui entretien la cupidité des uns, c’est bien la convoitise des autres … tout reste à définir qui est qui . »
Oui voulons nous bien changer de conduite en société ou recherchons nous quelques autres réaménagement de surface supplémentaires. Oui changeons le monde mais pas trop difficilement quand même car sinon cela ne saurait mieux plaire et séduire au plus grand nombre.
C’était une boutade…
Désormais nos élites légitiment par leurs actions les futurs historiens qui ne feront plus la différence entre les trafics comptable d’une SARL du cac 40 et ce qui était le budget d’un Etat comptant plusieurs millions d’habitants … Cette crise signe une fin de l’histoire !
266 messages en 24 heures !
S’agit-il d’une bulle de connivence boostée par ceux qui spéculent sur la fin de l’histoire ?
PS Sans blague, et sans nier la situation critique et exceptionnelle que nous vivons en direct grâce à ce blog, je reste persuadé que l’opinion est très loin du sentiment d’urgence et d’imminence qui règne ici.
C’est pour cette même raison que la plupart d’entre nous se casse le nez dès lors qu’il souhaite partager la réflexion menée ici durant des dizaines d’heures, lors d’une conversation de quelques minutes avec un collègue de travail ou un parent.
En plus, je crois que la capacité à ressentir ce qui se passe dans le monde en ce moment n’est pas qu’une question de raisonnement et de réflexion, mais aussi de vécu, de hard ware. Le changement à opérer, même si il se résume en quelques mots est suffisamment profond pour être hors d’atteinte d’un certain nombre.
Alors même si on a pas le temps d’attendre, nous allons y être obligé. Il faut que la réalité rattrape le raisonnement de Paul. Et « la réalité c’est quand on se cogne »….
Le travail de communication que vous faites tous ici est formidable, et mon propos un peu taquin est juste là pour rappeler que tout cela risque de durer longtemps.
Et mon propos un peu taquin est juste là pour rappeler que tout cela risque de ne pas durer longtemps…
L’aviez vous avez lu, quand je vous ai indiqué qu’un crapaud commun de chez nous, peut vivre près de quarante années ?
Quand au temps que « ça » va durer, ça dépends de quoi on parle. Si c’est le feu de brousse qui courre sur la terre économique, il va vite, effectivement. Par contre la grande prise de conscience dont on devine l’espérance ces jours ci de façon assez aigüe sur le blog….là, je suis plus dubitatif.
Bonjour à tous,
Merci Paul pour votre engagement dans l’ACTION.
Les analyses de la GRANDE CRISE sont terminées!
Il faut du GRAND CHANGEMENT…
Ils (oligarques,politiques,technocrates) ne se rendent pas comptent de la situation…
voir:
Champagne, Caviar et Foie gras…
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/champagne-caviar-et-foie-gras-70603
et
Les retraites en or de l’Europe
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-05-19/revelations-les-retraites-en-or-des-hauts-fonctionnaires-europeens/916/0/344867
c’est UN SCANDALE!!!
(Comme le disait si bien Georges Marchait)
Selon leurs » logiques pyramidal » de la société…
on pourrait commencer par des restrictions au sommet de la pyramide
plutôt que de commencer par la base (ce qui pourrait rendre INSTABLE l’édifice…)
Voyons la suite….
Bonjour à tous
N’est il pas temps de répliquer aux agences de notation en créant une échelle de notation des pratiques financières dont l’unité de mesure serait le madoff ?
Tous nous avons désormais conscience qu’il est tombé non en raison de sa malhonnêteté mais parce ce qu’il jouait « petit bras »
Une telle échelle serait désormais intuitivement comprise par tous et sa signification claire!
L’insolence rigolarde mais franche et ciblée fut une arme efficace et assez bien maniée par D Cohn Bendit vers la fin des trente glorieuses!
Cordialement.
@Pierre-Yves D
Cher Pierre-Yves D
« Bien entendu il ne s’agit pas de relayer l’info à tord et à travers, mais de cibler les personnes dont on pense qu’elles pourraient être réceptives »
Entièrement d’accord avec ces remarques. Mais il se trouve que je fréquente des réseaux divers avec parfois des « habitus » très différents, tant urbains que ruraux. Autant il est intéressant de convaincre autour de soi des gens que nous savons sensibilisables, autant il est intéressant de constater où résident les blocages auprès de groupes situés plus loin de ces réalités.
Après de certains groupes, peu versés dans les choses sociologiques, politiques ou économiques, il faut en particulier trouver les mots pour le dire et pour parfois expliciter des notions comme les CDS, qui, mon enquête qualitative me l’a montré (car il s’agit bien de cela, un certain nombre d’entretiens ciblés menés auprès de membres typiques de groupes sociaux et professionnels différents, c’est mon métier) ne sont pas maîtrisées et apparaissent à certains comme des concepts issus de la planète Mars.
Il faut quand même se rappeler ici comment des gens culturellement évolués, se font vendre des assurances-vie par leur banquier sans même savoir sur quels supports elles sont assises.
Malgré tout, je reste persuadé que seul un cran supplémentaire, dans le mécontentement des populations européennes ou mondiales, cristallisé comme dans tout évènement grâce à un détail insupportable (une grosse bourde des banques et gouvernements), peut permettre au »mouvement » de prendre son essor
et pourquoi ne pas PROVOQUER cette grosse bourde ?
Très cher Paul, vous concluez votre interventions sur BFM par ceci:
« Il est temps, Messieurs, Dames, d’envisager l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.
Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.
Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche ! »
JF répond plus prcisément ceci:
1) « interdire les paris sur les fluctuations des prix » est sans doute une mesure nécessaire et pourrait ramener un peu plus de calme et de sérénité. Il s’agit donc, pourrait-on dire, d’une mesure NECESSAIRE pour que cessent des spéculations qui fichent par terre des zones économiques entières. Vous avez raison, ce n’est pas si compliqué.
2) Vous anticipez cependant une objection qui ressemble à celle que je vous oppose (j’aimerais avoir tort, mais je n’ai pas tort!): « ça va affecter la liquidité ». Il faut le dire plus précisément. En effet, les spéculations gigantesques que nous observons qui consistent en des « réalisations massives » par des ventes subites opèrent un replacement liquide, sans doute peu de temps, afin de permettre au spéculateur de refaire un autre achat avantageux, revendre à nouveau et ainsi de suite, dans le but de lui générer toujours davantage de cash. Ces opérations sont effectivement très nocives, je e pense comme vous, car il s’agit déjà, de fait, d’un retrait liquide massif de l’économie réelle. Mais vous avez tort de dire que « cela n’aurait aucune importance », car les conditions de crédit s’orientent au rendement espéré, et l’économie réelle ne pourra pas suivre et produire des rendements comparables aux rendements spéculatifs, alors toujours davantage de cash ira vers la spéculation.
Interdire les spéculations comme vous le préconisez, sans changer pour autant quelque chose au niveau du fonctionnement même du signe monétaire (qui reste thésaurisable et susceptible d’être retiré massivement de la circulation monétaire comme le prouve le rapport de la Bundesbank de juin 2009 : 90% des euros liquides en valeur -toutes les grosses coupures et beaucoup de petites coupures mêmes- ne circulent déjà plus), aggraverait instantanément la crise économique et le chômage.
Alors, à mon sens, il me semble que les spéculateurs, gros détenteurs de cash, ne pourront faire qu’une seule chose, s’il veulent agir « rationnellement » selon leur avantage à eux: Rien faire, autrement dit, rester assis sur un tas de liquidités que, dans une expression qu’un jour d’inspiration heureuse DSK avait qualifié à juste titre de « liquidités gelées », autrement de liquidités pus du tout liquides.
Autrement dit, la disparition massive de liqidités, pour le temps d’une glaciation plus ou moins longue, va affecter profondément la circulation monétaire dans son ensemble comme nous l’observons au Japon. Je rappelle aussi que la grande déflation allemande entre 1930 et 1933 avait pour effet que des liasses de billets avaient été retirées des banques dès 1930. Et ces mêmes liasses, entourées des mêmes rubans de papier, ne revenaient en banque que deux ou trois années plus tard, sans opérer aucune transaction dans l’intervalle. J’ajoute que toute injection suplémentaire de monnaie liquide par la BC, comme nous l’observons au Japon depuis vingt ans déjà, et ici depuis fin 2008, ne peut alimenter que les « liquidités gelées » où cette monnaie liquide thésaurisable arrive rapidement, en ayant effectué OU NON un parcours spéculatif ou un petit nombre de transactions seulement. Car quand l’ambiance est déflationniste pour l’économie réelle, du fait des rendements faibles affectant la solvabilité et la capacité d’emprunter des entreprises et des ménages, OBLIGE quasiment les détenteurs de cash, qui sont rationnels pour EUX-mêmes, de refuser des prêts trop faiblement rémunérés dans l’économie réelle, trop faibelement rémunérés sur les comptes ‘épargne.
Car, n’oublions pas qu’une déflation générale signifie un accroissement mécanique de la valeur du signe monétaire, et je pourrai acheter plus avec un euro dans quelque temps quand les prix baissent. Pour les actifs, actions et obligations, les maison et les terrains, ce serait la même chose. Or, en interdisant les paris sur la fluctuation des prix des actifs et des matières premières qui demeureraient dans ce cas très supérieurs au « marché », spéculatif « à la baisse », on aggraverait très certainement la logique déflationniste à l’oeuvre dans l’économie réelle.
Car, en dernière analyse, speculare veut bien attendre tout simplement pour saisir une opportunité.
Croire que cela augmenterait le pouvoir d’achat des salariés est naïf et débile, même si on lit ce genre de commentaires dans les journaux. Car le fardeau de la dette deviendrait alors totalement ingérable, du fait que l’économie ralentirait à mesure que la circulation monétaire se ferait moins: on attendrait tous pour obtenir des baisses de prix demain.
En situation déflationniste sévère, le commerce et la production deviennent mathématiquement et techniquement impossibles. Cela serait bien la GRANDE DEPRESSION.
Proner un retour à l’inflation autour de 4% serait un début de réponse de la part des autorités monétaires, mais nous observons que les BC n’ont pas les moyens de leur volonté, car le signe monétaire durable (le SMD), leur création, échappe du système, et les BC n’ont absolument pas les moyens de leur volonté.
C’est bien pourquoi votre exigence légitime de l’interdiction des paris sur les fluctuation des prix est au mieux une condition NECESSAIRE, mais elle n’es absolument PAS SUFFISANTE!
Dire, comme vous dites: « la liquidité, on s’en fiche » ne peut donc certainement pas me satisfaire.
Si votre désir d’en finir avec le capitalisme me semble sincère, il me semble que le logicien et le mathématicien que vous êtes ne peut pas rester insensible à cet écueil que je ne me lasserai pas de vous pointer.
Quand on dit A, il faut sans doute dire B aussi, et la réforme de l’émission du numéraire, du signe monétaire en émettant un signe monétaire marqué par le temps, le SMT, qui a la particularité de ne pas pouvoir « geler » – le marquage du temps est un antigel- est la mesure complémentaire INDISPENSABLE à votre proposition, sans quoi, votre proposition échouera, et nous nous prendrons cent ans de capitalisme de plus.
En plus, il me semble que les sommes gelées sont déjà si importantes que le dégel devrait être entrepris avec beaucoup de précautions, notamment celle de ne pas dégeler trop vite.
Cela m’amène à maintenir les SMD existant en place, par contre, les autorités monétaires ne devraient, dès maintenant, plus en émettre. Elles devraient émettre désormis seulement des SMT en petites coupures (de 5 à 50 euros) qui circulent le mieux.
Naturellement, les autorités honoreraient leur parole en reprenant autant les SMD qu’ils leur reviendraient, en les créditant ou en les remboursant par des SMT. Dès lors, les détenteurs de cash pourraient continuer à « stocker » comme bon leur semble les SMD sans plus jamais pouvoir exercer le chantage que représente sa tendance à geler sur place.
Le retour d’une alimentation liquide suffisante de l’économie réelle suivrait automatiquement cette mesure.
Les remboursements des dettes seraient facilités par cette substantielle amélioration et stabilisation de la circulation monétaire. De ce point de vue, même les épargnants retrouveraient leur compte, car les insolvabilités réculeraient instantanément et massivement, et les épargnants seraient mieux rassurés pour leur capital.
L’épargne, dans un climat de prix stables sans inflation ni déflation, corollaire du SMT, deviendrait, au contraire, très très sûr, mais je reprendrai e point dans un autre message.
Alors, prenez garde, ne vous contentez pas d’une mesure nécessaire mais insuffisante pour en finir avec le capitalisme, cela avait déjà été le problème du communisme, car cela « légitimerait » le capitalisme cent ans de plus comme « le moins mauvais des sytèmes », ce que je ne pense pas, et vous non plus, évidemment.
@ johannes
» le capitalisme cent ans de plus comme « le moins mauvais des sytèmes », ce que je ne pense pas, et vous non plus, évidemment. »
Tout système qu’il soit plus ou moins Capitaliste ou Socialiste finit tôt ou tard par nous montrer les mêmes abus de pouvoir et de position. Il n’y a pas de système parfait il n’y a que des systèmes
qui font parfois rêver un temps, quelques décennies et puis après lorsque cela ne fait plus rêver personne on y croit plus, et on recommence de nouveau à rêver principalement à la seule gloire supplémentaire de l’homme moderne sur terre. Changeons le monde oui, mais pas trop difficilement quand même pour le plus grand nombre sinon qui donc voudra encore me suivre ?
Le grand conformisme du monde !
@johannes
Surtout, ne vous lassez pas de défendre votre position, je n’y comprends pas (encore) grand chose, (ceci dit j’ai mis quelques semaines à comprendre sur le fond la position de Paul sur l’interdiction des paris), mais j’ai l’impression que vous insistez sur un point sensible (vital? je ne sais dire) et ceci, même sans vouloir remettre en cause le capitalisme.
Je rejoins Jérémie, je pense que tout système est dynamique, donc aucun n’est parfait éternellement.
Par contre, je pense toujours aux transitions et si nous voulons mettre les (éventuels?) problèmes de liquidités sous le tapis, il se trouvera beaucoup de « beaux esprits » parmi ceux qui ont les manettes pour serrer le frein « à mort » sur la proposition de Paul.,
Et celle là, je souhaite vraiment qu’elle passe, ce n’est pas de l’économie, c’est de la morale (ou du simple bon sens).
Amicalement
juste pour signaler rapidement que dans le WSJ d’aujourd’hui un article nous signale que les plus gros Hedges funds auraient organisé un diné à Manhattan, pour parler de stratégie anti Euro et sans doute par extension anti Pays du Sud (Piigs ?).
Monsieur Jorion en plus de votre proposition contre les Paris, il serait peut être bon en plus de rajouter un acte de responsabilité économique et un article impliquant la responsabilité pénale contre ce genre de comportement qui n’apporte rien aux peuples.
En effet ce genre de réunion permet de s’entendre pour faire bloc face à une devise, jouer sur la dette souveraine et autre ….
Je classerai ceci comme un ACTE DE GUERRE (économique) et j’attends de nos Hommes politique une action forte contre ce genre de chose.
@Corinne LEPAGE, @Paul, @Tous
Je soutien Sébastien à 100%
Est ce idiot? utopique? envisageable?…
La loi anti-cartel peut-elle s’appliquer?
La cour de justice européenne est-elle compétente ?
Qu’en pense Madame Eva JOLY?
Madame Eva JOLY connait elle ce blog?
Quelqu’un connait-il Madame Eva JOLY pour lui envoyer un message personnel (c.a.d qui sera lu) ?
Cordialement
analyse catastrophique et totalement fausse, mais qui va dans le sens du vent. ce ne sont pas les hedge funds spéculateurs et autres démons de la finance ou d’ailleurs qui ont poussé la Grèce et d’autres au bord du gouffre de l’endettement. Alors pourquoi les accuser aujourd’hui de tous les maux?! ces gens ne font qu’observer les erreurs et errements des uns ou des autres et expriment leur désagrément au moment qui leur parait le plus propice. Cela vous choque? Où étiez vous quand les banques (Bear Sterns, Lehman etc.) et les Etats (la Grèce bien sur, mais la France aussi, lorsqu’on consolide toutes les dettes, c’est à dire aussi les retraites, la sécu etc. est à 500% de dette/ PIB, et les USA sont au même niveau) pour dire qu’il fallait que cela cesse d’urgence? Que nous pouvions pas continuer à rechercher à toute force (c’est à dire grâce au ‘miracle’ de la dette) une croissance irréaliste ce que personne ne veut accepter encore aujourd’hui de dire?
De toutes façons les chateaux de cartes s’effondrent au premier courant d’air, et c’est une illusion totale doublée d’un refus d’assumer ses responsabilités que d’accuser ‘les marchés’ lorsque l’effondrement inévitable se produit. Par contre, tant que l’on cherchera à discipliner les marchés c’est à dire l’aval, les conséquences, plutôt que les Etats et les consommateurs, c’est à dire l’amont, c’est à dire les causes, alors on continuera à produire et des bulles et des cracks, avec la même régularité que ce qu’à fait l’humanité depuis toujours, sans avoir eu besoin produits dérivés, de CDS ou de ce que vous voudrez. Regardez en 1929 : aucun de ces instruments n’existaient et pourtant la bulle et le Grande Dépression (mondiale) ont suivis. La meilleur chose qui fut faite alors fut le Glass-Steagall act, aux US, qui séparait banque de détail (importante pour l’économie et les particuliers) des banques d’affaires (qui font les introduction en bourse etc et peuvent se casser la figure sans conséquence majeur parcequ’elles ne sont pas liées aux épargnants). C’est ça la bonne direction, traiter le problème en amont, pas en aval.
Le Glass-Steagall act fut abandonné en 1999 par Bill Clinton pour permettre la fusion de Citigroup (banque de détail) et de Salomon Smith Barney (banque d’affaire) et Travellers. Depuis, John Read, alors vice président de Citigroup, a reconnu que c’était une erreur et qu’il avait milité dans ce qu’il pensait être l’intérêt de ses actionnaires mais que c’était contraire aux intérêts de la Nation et qu’il fallait remettre cette loi en place.
Puis, toujours aux US, en 2004, le levier maximum autorisé pour les banques d’affaires sur leur bilan fut remonté de 20 fois à 40 fois (2,5% de pertes conduisent alors à la ruine!). Devinez qui était endetté à 40 fois les fonds propres? Lehman brothers! Pas la peine d’accuser les spéculateurs : à 40 fois les fonds propres, Lehman ne pouvait que faire faillitte un jour ou l’autre. C’était une bulle à la recherche d’une aiguille, une catastrophe en devenir. Que ceux qui pensent le contraire essayent d’investir avec 40 de levier, ils ne tiendront pas longtemps. Peu importe quel fut le catalyseur du jour, la messe était dite.
Enfin, Soros est loin d’être un enfant de coeur, mais il a été le premier à dire qu’il fallait interdire les CDS et qu’il fallait rendre les banques ‘ennuyeuses’ (dull en anglais) pour être sur qu’elles ne feraient pas faillitte. Il connaît et comprend les règles du jeu dans sa forme actuelle, et les dénonce, tout en continuant à investir suivant les règles, jusqu’à ce qu’elles changent. Mais contrairement à beaucoup, les changements qu’il propose ne sont pas destinés à faciliter son enrichissement personnel, auquel il reste clairement attaché par ailleurs. Ni ange ni démon, désolé pour tous les colporteurs de caricatures.
Pour vous répondre simplement si un trou dans une loi me permet de nuire contre vous et de ne pas être punis en retour est-ce que moralement j’ai le droit de le faire, et si cette nuisance en vient au fait de vous ruiner définitivement, qu’elle est ma responsabilité ?
votre explciation est : pas vu pas pris…
Pour ajouter autre chose, vous dites que John Read avait regretté son lobbying après acte ? c’est d’un cynisme sans nom, la responsabilité est avant pendant après, il est trop simple de faire de la merde et de venir dire après: « ho excusez moi j’ai détruit l’euro, je suis désolé mais vous pouvez me remercié je vous ai aidez a combler ce trou de loi, sans rancune ? »
Un patron de pme est responsable devant la loi de son entreprise et de son livre de compte la moindre tentative de fraude est punis sévèrement par l’état, les grosses entreprises jamais en comparaison… identiquement pour le peuple…
Alors les « l’économie c’est trop complexe pour l’expliquer au peuple », « trop précieux pour la laisser aux politiques » ou encore à la FED: nous n’avons pas a publié nos actes vous ne comprendrez rien, c’est beaucoup trop simple comme excuse, cela permet surtout d’avoir des bilan truqué, des cadavres pleins les placards et surtout d’appliquer une politique de profit industriel sur tout ce qui est exploitable.
L’économie doit être au service des hommes et des femmes qui veulent faire avancer la société, et non pas de spéculateur égoïste qui n’ont d’attache nationale que quand cela les arranges, et venir dire que la retraite la sécu et autre domaine du même genre est vivre au delà de nos moyens, est une sombre connerie si les caisses de l’état avait été géré correctement, et que l’on avait commencé par levé des impôts juste et proportionnel aux gains de chacun et muselé la finance a son rôle: permettre un financement de la vraie vie et non pas de la finance casino.
je n’ai rien contre vous mais vouloir dire c’est exclusivement la faute de l’état et dédouané de leur action les banques et les hedge funds n’est pas non plus la solution, chacun ses responsabilités.
@Antistene : 26 février 2010 à 09:44
Je suppose que Paul Jorion prendra le temps de vous répondre de manière infiniment plus compétente que moi.
Si je l’ai bien compris, sa préconisation de l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix est la mesure qui s’attaque, en amont, à la cause de la spéculation … à tel point qu’il n’est même plus nécessaire de rétablir la séparation entre banques d’affaires et banques commerciales.
Merci, c’est ce que je pensais mais je ne savais pas l’exprimer.
N’empêche que la spéculation est à bannir …
Je suis d’accord avec Sebastien: s’il était légal que je vous vole, et que je le faisais, les trois propositions suivantes sont vraies:
1) je suis un salaud immoral
2) le législateur du passé est un paresseux, un imbécile ou est immoral
3) le législateur actuel a intérêt à changer la loi, et fissa…
On n’a pas besoin de choisir!
Si feu en la demeure il y a, Jorion, Harribey, Lordon, Gadrey, devraient être capables de produire une synthèse commune bien charpentée à publier dans le Monde Diplomatique, Alternative Economique … suivi de tribunes dans le Monde, Libération, Les Echos … puis faire en sorte qu’une organisation comme ATTAC par exemple, possèdant encore une capacité de mobilisation citoyenne, s’empare du sujet…
Cela me parait un excellent canal.
Jorion + Lordon : explosif et ajoutons Jancovici, ensemble ils ont une excellente capacité de com.
Il faudra sans doute publier également une mini synthèse dans le Monde et un ou 2 hebdo.
Pour ma part je vais tâcher de lire 2 bouquins que j’ai sous le coude :
. Le capitalsime contre le monde de Emile H. Malet (il avait été introduit par un résumé dans un jo et m’avait séduit)
. La prospérité du vice de Daniel Cohen
Cela alimentera ma réflexion.
En passant, j’ai communiqué le lien commenté à 2 élites, un sénateur et un député (que je juge super honnêtes hommes) du grand Est avec commentaires.
Un jour un homme tomba dans un piège qu’on lui avait tendu comme un autre pour se faire plus d’argent à son insu, pour mieux prendre sa vie, son temps, son corps, son Ame, sa foi, son esprit.
Dans la fosse l’eau montait progressivement, l’homme se dit alors quel guêpier et dire que je ne suis plus le seul : Mais si je crie à l’eau, à l’eau, merde, merde, qui viendra encore me lancer une échelle ou une petite bouée pour me sauver ? Voilà bien mon erreur dit l’homme d’avoir encore crié à l’eau ou au feu, pourtant je n’invente rien, ça fait de plus en plus mal il y a bien péril en la demeure, surtout à partir d’une certaine position j’en ressent même de plus en plus l’odeur du souffre dans les narines.
Quand la réalité des plus touchés par la crise se heurte encore à la croyance tenace et marchande des plus riches et puissants de ce monde, cette réalité est évidemment perdante et c’est alors qu’on en vient encore à le reprocher à des personnes d’être guère peu pris en compte, surtout si les événements prennent un cours plus dramatique, c’est juste qu’on préfère encore mettre le volume un peu plus fort, pour les oublier, leur faire la leçon, surtout de morale les premiers, à taisez-vous vous les réprouvés de la terre ne voyez-vous donc pas que nous éprouvons de plus
en plus de difficulté à capter l’attention des hommes, à endormir le monde, non surtout ne vous retournez pas, n’écoutez pas surtout pas les autres mises en garde venant des prophètes de sinon les prophéties s’autoréaliseront encore à cause d’eux, à mort, à mort les prophètes de malheur, non ne regardez surtout pas en arrière, avancez au contraire toujours plus vite comme ça même s’il y a le feu en la demeure, la souffrance, la douleur, la fourche, ne vous rattrapera pas davantage, c’est juste que nous courons pas encore assez vite pour échapper à la grande douleur de plus de cette folle civilisation commerciale … la fin d’un monde à petit feu, souffrez, souffrez …
Ainsi parlait Jérémie
@Antistene
Message très intéressant, mais est ce vraiment contradictoire avec les positions de PJ ?
Pas évident qu’il y ait un amont » et un aval dans cette affaire : si les états et particuliers s’endettent, difficile de voir cela comme une volonté délibérée de leur part, où l’offre commerciale des institutions financières n’aurait aucune influence, tout contrat est un évènement entre deux parties (ou davantage).
@ Jean Luc
26 février à 3:21
Vous avez tout à fait raison comme je vous l’ai posté ailleurs :
ma grand-mère disait « Si ils font de la réclame, c’est qu’ils ne doivent pas en vendre beaucoup »
Sous entendu « çà ne vaut pas un clou ! »
Je ne l’ai jamais oublié.
…et moi aussi, je vous ai répondu ailleurs.
à bientôt Louise!
Merci pour cet exposé court, brillant et désolant.
Merci pour vos interventions et j’espère qu’elles porterons
Excusez-moi, mais ces écrits ne peuvent QUE me faire réagir.
Pourquoi désolant…??
Est-ce le fait de voir la réalité en face qui désole…??????????
Est-ce le fait d’avoir été TROP habitué aux écrans de fumée, aux paillettes, à la vie facile, aux discours politique rassurants, à la télé qui fait tout pour éviter de réfléchir, à cette envie que tout aille bien comme pendant les trente glorieuses, à un sur-confort dans des maisons cossues et sur-équipée en gadgets électroniques de derniers cris dont les ados sont friands au point que leur chambre en soit remplie, à la possibilité de s’offrir des voyages sur la planète entière (surtout dans les usines à touristes), à des voitures de 2 tonnes dans lesquelles vous êtes seul et qui consomment l’équivalent pétrolier d’un minibus,…
Koikil en soie, (le koikil est un vêtement hors mode qui habille toute personne d’indifférence)(différent du térébenthine qui permet des mouvements amples par son aisance (de térébenthine))
Koikil, donc, en quoi se trouve la source de votre malaise face à cette rupture annoncée, prévisible et profonde…???
Et un référendum d’initiative populaire ?
Ne peut-on trouver quelques députés de tous bords qui soutiendraient cette position et permettrait de forcer la main de notre gouvernement, amateur économique total ?
Les référendums ? Vous voyez que que cela donne en Suisse, notemment avec l’histoire des minarets. C’est une fausse solution.
Il y a les anti-démocrates de droite et puis les anti-démocrates de gauche. Ils veulent décider pour le peuple. Ils savent ce qui est bien et bon.
et tout cela vient de ce que c’est avant tout : crate.
Un référendum sur la proposition de Paul Jorion?
Pourquoi pas?
Est-il vrai qu’en Suisse, lorsqu’il y a référendum, les temps de parole et d’antenne dans les médias sont partagés équitablement?
Les partisans de chaque camp ont alors exactement le même temps d’expression.
(quelqu’un peut vérifier?)
Cet espace de parole de chaque côté (oui / non) est alors partagé par tous les partis qui défendent chaque camp.
Ainsi, lors du référendum sur les « minarets », le parti qui avait obtenu les signatures pour le vote a eu, presque à lui-seul, la moitié du temps d’antenne, alors que ses adversaires (presque tous les autres partis ce me semble) avaient l’autre moitié.
Si c’est vrai, c’est un système qu’il me paraîtrait bon d’importer de ce côté-ci des Alpes. Il est en effet antidémocratique que lors de nos référendums, il arrive qu’un des camps est la majorité de la parole (par l’équilibre qui est fait chez nous entre tous les partis représentés).
Nous avons pu observer cet accaparement des temps d’expression par un des camps, au cours de tous les derniers référendums.
Les « perdants » du dernier en date (mai 2005. Constitution Européenne), nous en on même fait une démonstration absurde. Ils ont noté que, malgré que la majorité des partis étaient pour le « oui » (sous-entendu: la majorité du temps d’expression), les français avaient voté pour le « non ». La conclusion était donc que les partis avaient eu « un déficit de pédagogie » (délices de la novlangue)!
Y a-t-il eu aussi « déficit de pédagogie » en Suisse?
Ou bien, puisque le peuple ne veut pas changer, faudra-t-il changer le peuple?
TRES bien vu, Toi.
Les Grecs anciens, inventeurs de la Démocratie, dédommageaient les paysans, venant à l’Agora pour voter les lois, de leur journée de travail perdue aux champs.
Quelle leçon. A coté, nous sommes des romains décadents.
C’est le commencement de la fin ?
à Jérémie,
Merci pour votre réponse. Il me semble que je ne suis pas un homme de « sytèmes », même si le capitalisme a viré, parce que pervers, à la spoliation automatique via le signe monétaire durable (le SMD).
Pragmatique, il me semble,dans un premier temps, qu’il suffirait que la BC change cela en émettant un signe monétaire marqué par le temps (le SMT), car il me semble que la BC doit bien enfin obtenir les moyens de sa politique, moyen qu’elle n’a pas avec le SMD.
Très interessant, mais un peu simpliste.
@ Jean Luc
Heu, z’auriez pas de la Nautamine ?
J’ai attrapé le mal de mer en montant et descendant dans les commentaires !
Bonsoir,
vous ne pensez pas que supprimer les CDS risque de coûter trés cher au systéme et ainsi provoquer une nouvelle crise financiére ?
Cordialement
…. »noooobody knooooows the trououououble i seeeeeee…..
noooobody knooooows…. »
Ca, Babypouf, c’est intéressant comme remarque d’incompréhension et d’ignorance.
Car le système financier a failli s’effondrer complètement et il a fallu que des gros banquiers et tous les plus grands politiques se concertent un week-end afin que le lundi une riposte soit trouvée pour le « business as usual »
Messieurs Jorion et Leclerc : il me semblerait INDISPENSABLE de créer une rubrique « historique succinct de la crise » afin que les lecteurs puissent découvrir TOUT ce que l’on a voulu leur cacher.
CECI ME SEMBLE INDISPENSABLE.
» Si vous ne trouvez plus rien, cherchez autre-chose »
« L’enfance de l’art est un levé de soleil »
http://www.dailymotion.com/video/x75ojx_l-europe_music
Bonsoir
Bon courage dans votre engagement Paul Jorion. Il faut en effet interdire les paris sur les fluctuations de prix des actions, des obligations,des devises
Et ce serait déjà la solution pour sauver l’euro au delà de la crise financière plus globale.
Je pense que vous commençez à faire évoluer la vision des gouvernements en Europe
En tant qu’européen je souhaiterais que l’Europe sorte renforcée de cette épreuve , même si contenu de la situation je ne fais pas trop d’illusions.
Peut être faut-il penser, au delà de la bataille europénne immédiate, aux efforts supplémentaires futurs pour circonscrire la spéculation aux EU et au RU ?
http://www.youtube.com/watch?v=zeFvALCiJtI
« En attendant que les Shadoks se lassent de pomper et que le plan Shadok rate, les Gibis sont partis en vacances à la campagne… Et les Gibis s’amusaient. Tandis que pendant ce temps-là, les Shadoks, eux, pompaient … pompaient … pompaient. Ils pompaient le matin. Ils pompaient le midi. Ils pompaient le soir. Et quand ils ne pompaient pas, ils rêvaient qu’ils pompaient, ce qui revient exactement au même car la Cosmopompe avait été spécialement étudiée. Mais plus ils pompaient, plus il n’y avait rien qui sortait. Et le Professeur Shakoko était inquiet. D’autant plus que la planète Shadok recommençait à se déformer et donnait des signes de désaggrégation imminante »
On s’y croirait !
Chers Shadoks.
Je devais être dans la phase la plus importante d’apprentissage des valeurs (5/6 ans) lorsque je les regardais à la télé.
Je ne m’étonnes donc plus d’avoir des facilités pour reconnaître une pompe à finance…
Par contre, mes parents ont souvent été surpris par mon langage restreint : ga zu bo meuh
Je viens d’envoyer le lien de l’appel de P. Jorion en date du 25/2 aux députés de Loire Atlantique, je pense que chaque lecteur peut le faire pour son département, la manipe est très simple, on recueille les noms sur le net, on se rend sur le site de l’assemblée, on y trouve l’adresse courriel de l’assemblée voir une autre car les députés ont presque tous un blog. Je vais faire la même chose pour les députés européens du 44 et si j’ai du temps, les membres de la commission des affaires économiques.
Un modeste citoyen parmi d’autres
Je ne voudrais pas casser l’ambiance sur un article qui totalise plus de 300 commentaires, (ce qu’onc ne vit de mémoire de crapaud rouge), mais dès lors que l’on promeut l’interdiction de parier sur les fluctuations de prix, se pose la question de savoir comment éviter que les spéculateurs se rabattent sur les « dark-pools ». Dans cet article, Laurent Pinsolle écrit: « On y voit bien l’intérêt des institutions financières, qui y gagnent un nouvel instrument de spéculation, protégé et secret, échappant à la réglementation. » Mais il dit aussi qu’il « est hallucinant que rien ne soit fait pour fermer les dark pool par exemple. » Est-ce vraiment si simple ? Cela dit, tant qu’à mordre la poussière sous le diktat des financiers, autant que ce soit en leur faisant la guerre…
« La paix universelle se réalisera un jour non parce que les hommes deviendront meilleurs mais parce qu’un nouvel ordre, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique. » Anatole France.
Un peu d’espoir pour Pôle Emploi 😉
@ Paul Jorion
Je vous lis aujourd’hui sur le fil « On a reçu ça »: http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-61303
Votre définition de l’extrème droite est-elle donc tellement restrictive que vous ne lui faites même pas le crédit de l’intelligence?
Je constate, comme vous le savez, quelques coupes dans certains de nos commentaires. L’astucieux caviardage de l’une de mes dernières réponses à frédéric sur le fil présent, où je lui parlais justement de cette intelligence de l’extrême droite, me pose aussi problème. Certaines coupes sont bien sûr acceptables, et même nécessaires -quand elles concernent des outrances verbales-, car elles permettent à votre blog de rester un lieu sérieux).
Pour en avoir sûrement déjà été victime vous-même, vous savez qu’une coupe dans l’expression d’une pensée ou même dans mon cas d’une simple opinion, est une violence faite à la personne. Dans les exemples que j’ai dit avant, j’aurais préféré voir mes mots sans outrance publiés devant tous et recadrés par vous en commentaire, plutôt que de les voir disparaître. Je ne me serais même pas justifié ou défendu; vous êtes chez vous sur ce blog et il est normal, en tant qu’hôte, de se plier à vos règles.
Vous n’avez pas bien sûr à vous faire le porte-voix de ceux que vous souhaitez combattre. Cependant, mésestimer leur intelligence, ou vouloir rester sourd à leur parole est une erreur. Je le dis d’autant plus facilement que je me sens très proche des combats que vous menez. C’est une erreur d’utiliser les armes que certains utilisent contre vous. Lorsque je cite certaines personnes, ou que je pointe leur intelligence, je ne pense pas non plus en être le porte-voix. Mon idée est de les mettre à jour, dans un combat honnête.
Je me trompe peut-être: derrière la radicalité ( http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17202 ), vous semblez pourtant très souvent jouer les violons du centre. Si c’est vrai, pourquoi pas. Si c’est faux, je vous ai mal lu (et puis bien sûr, comme une alouette ne fait pas toujours le printemps, une Corinne Lepage – que vous accueillez ici depuis peu- ne fait pas toujours le centre). Mais pourquoi une extrémité a alors le droit à l’expression chez vous ( http://www.pauljorion.com/blog/?p=8350#comment-59772 entre autres), et pas l’extrémité inverse (montrez moi où pour me convaincre un peu)?
L’intelligence est partagée par beaucoup, en petits morceaux émiettés. Je continue à venir chez vous en trouver une part. Nous essayons tous de recoller les morceaux épars. Derrière les noms que vous citez (le lien que j’ai mis en tête), derrière les noms qui signent chez nous les extrêmes, ou bien la gauche, ou la droite, ou le centre, il y a surtout des hommes et des femmes qui ne cherchent qu’à comprendre. Le mot de « réconciliation » ne doit pas nous faire peur en ce moment de crise, car il pourrait être l’arme puissante et pacifique que nous recherchons tous, au delà des clivages politiques aveuglants et stériles.
N’est-il pas intéressant d’essayer de faire de votre blog un endroit où réunir ces morceaux, plutôt que d’entretenir la commune ignorance qu’ils ont les uns des autres?
PS: prenez s’il-vous-plaît le temps de me répondre comme vous le faites pour d’autres. En quelques mots rapides s’il le faut. Que vous publiiez ce commentaire ou non, dans son intégralité ou non, m’importe peu. Ce qui m’importe c’est la réponse que vous pourrez m’apporter. Merci encore pour votre travail. J’aurai toujours plaisir et avantages à vous lire.
L’intelligence dans l’extrême-droite est un paradoxe, c’est aussi un danger : des esprits faibles se laisseront séduire précisément par elle. J’ai suffisamment parlé du philosophe H, l’un des plus grands et qui apporta la peste non seulement à la philosophie mais à l’ensemble du monde autour d’elle. C’est pourquoi les thèses de l’extrême-droite n’ont pas leur place ici.
Vous citez pour justifier votre proposition de « réconciliation » avec l’extrême-droite, les propos d’un commentateur se faisant l’apologue du communisme. Votre exemple est mal choisi : ce commentateur s’est plaint de l’exclusion d’un trop grand nombre de ses commentaires et a annoncé qu’il n’interviendrait plus. C’est la peste en général qui n’a pas sa place dans le monde de demain. Ne perdons pas notre temps avec elle ici.
@Paul,
Votre proposition « pas de paris sur la fluctuation des prix » sera considérée comme extrémiste par le milieu financier ! De là, vous risquez de vous faire traiter de gauchiste par cette engeance ! D’ailleurs quand l’oligarchie financière cataloguera ses détracteurs de cette manière pour cette proposition, il ne devrait plus faire aucun doute pour les gens que le capitalisme était un système pensé et légitimé scientifiquement par des extrémistes. Le problème des extrémistes est qu’ils peuvent aussi écrire des choses intelligentes, mais la matière de leur travaux, ici l’économie politique dans son sens libéral aboutit, les conduit forcément à confondre un être humain avec un agent économique pour finir par nier toute humanité en dehors de ce cadre.
« L’intelligence dans l’extrême-droite est un paradoxe » : je le sais par expérience, pour avoir vécu 20 ans sous l’autorité d’un père d’extrême-droite et catho intégriste. Dans la maison on trouvait Minute, Rivarol et l’Homme Nouveau. C’était un brave type mon père, affable, humain, et en avance sur l’opinion de son temps quant aux méfaits du progrès. Des gens dans le besoin venaient souvent le voir, il les aidait de son mieux. C’était un homme responsable et avisé, pas prétentieux pour deux ronds, et de très bonne compagnie envers ses invités. Rien à redire, finalement, sauf que ses opinions étaient exécrables. Le pétrole des Algériens ? « Ils n’en avaient pas besoin ! » Le Front Popu ? « Il a foutu la m…! » La torture en Algérie ? « Ils n’avaient qu’à pas désobéir ! »
Mais ce n’est pas pour raconter ma vie que j’ai écris ce commentaire. J’ai lu celui de Jean-Luc où il dénonce « la grande machine à produire du Même » : en quelques mots, il s’est placé au cœur de l’idéologie anti-œcuménique d’extrême-droite. Ce qui est terrible, c’est qu’il exalte les différences comme je le fais moi-même, mais en niant qu’elles puissent coexister dans le même espace sous peine d’en venir à se fondre dans « le Même ». Mais du point de vue humaniste, tous les humains sont déjà « le Même » de par leur nature, une nature qui les conduit à produire des cultures diversifiées. « Le Même » est donc déjà là. Ce n’est pas une conséquence des idéologies gauchistes, mais une donnée première de l’expérience, au demeurant facile à vérifier pour peu que l’on connaisse quelques étrangers. Aussi, quand l’interlocuteur n’accepte pas une prémisse aussi fondamentale, il n’y a pas de « conciliation » ni de « dialogue » possible.
Comme le chante le groupe Zebda : « Non, il n’y a pas d’arrangement ». Toutes les idées ne se valent pas. Certaines sont pourries et Paul a bien raison de le souligner et de préserver ceux qu’il appelle les « esprits faibles ».
Je tiens ceci de mon père, déporté résistant Falkensé:
Il faut de « tout » pour faire une société, mais cette même société doit faire qu’un de ses « tout » ne puisse devenir pensèe unique ou dogmatisme.
Ce blog, faisant société, il est normal que Paul mais aussi l’ensemble des intervenants veillent, notre démocratie laïque est à ce prix.
Ce n’est pas la peste qui nous délivrera du choléra.
Une bonne hygiène nous prévient contre les deux, merci Mr Jorion pour ce difficile travail de prophylaxie ; attention cependant à l’extrême-centre (lol)…
@ Crapaud Rouge
Je suis d’accord avec vous …et vous ne l’êtes pas avec moi …il doit y avoir un malentendu quelque part.
Attention: je dis « d’accord avec vous », sauf en ce qui concerne l’endroit où vous dites que je me suis placé! Ce n’est pas d’une grande importance, mais pour faciliter les échanges sur le blog je préférerais qu’on me situe ailleurs. Et plutôt nulle part, si cela est possible.
Le premier malentendu:
Pour les questions que je posais à Jorion, il s’agissait pour moi d’éclaircir un sujet qui me chiffonnait depuis peu. Dans les débats politiques, j’apprécie la position qu’avait Voltaire: « Je hais vos idées, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez les exprimer ». Je ne suis pas pour la mise au ban. Comme j’avais repéré une parole extrémiste parmi nous, et que je voyais qu’on ne rendait pas la pareil à l’autre extrême, je posais mes questions honnêtement, sans arrières pensées. Je suis pour la réconciliation des hommes, contre la victoire des extrémismes.
Jorion m’a répondu. Rideau. Sujet suivant.
(J’ai eu droit à une petite gifle avec « votre proposition de réconciliation avec l’extrême droite » -alors que je parlais de celle avec les gens qui pouvaient être séduits par elle- mais ce n’est vraiment pas grave, et surtout c’est de ma faute; j’aurais dû être plus clair.)
Face à Voltaire, on peut lui préférer Saint-Just: « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Disons que je prends le risque de me ranger derrière Voltaire, pour laisser s’exprimer Saint-Just.
Je comprends en vous lisant que cette position peut amener bizarrement de l’ostracisme sur celui qui veut combattre l’exclusion.
C’est un risque à prendre, hélas, si on veut tenir ferme cette ligne de conduite de l’ouverture aux autres.
Le deuxième malentendu:
Je me relis: « Moi, ça me plaît toujours quand j’entends des gens fiers de leurs origines et du lieu qui les a vu naître (ou qu’ils se sont choisi), et prêts à les défendre contre la grande machine à produire du Même (que cette machine soit « mondialiste » -même marché économique-, ou « altermondialistes » -même humains, égaux et sans différences de culture ou de race).
Quand l’autre sera moi, quand il n’y aura plus d’ »étrangèreté » à découvrir ailleurs, le monde sera tout petit. Et il sera encore plus petit, quand je serai seul, dupliqué à l’infini de six milliards de mêmes (et non pas « 6 milliards d’autres », ce projet proprement orwellien de Yann Arthus-Bertrand sur le site du même nom – YAB se fait, par les photos de ces gens souriant du même sourire, l’idiot utile de ce système qui écrase l’autre que moi-même). Ce jour-là, quand YAB aura fini son recensement, il ne me restera que mes yeux, mes six milliards d’yeux pour pleurer sur la « diversité » que me chantaient les altermondialistes, sur une « musique du monde » signée Manu Chao ou Youssou N’Dour, et moulinée façon Real World Records par Peter Gabriel. »
Je parle de tout cela avec d’autant plus d’aise que Manu Chao (et avant la Mano), Youssou N’Dour (et surtout Zebda, que cite ensuite Enrique) sont dans ma discothèque depuis très très longtemps, qu’il me reste un souvenir de Peter Gabriel en 1980 à l’Hippodrome de Pantin et que j’apprécie le travail de YAB.
– Je ne dis pas que ceux-là sont la « machine », je dis qu’ils la servent sans s’en rendre compte.
– Je ne dis pas que cette « machine » résulte d’une volonté d’un groupe d’agir contre l’humanité, je dis que c’est une « machine » sans chauffeur.
– Je ne nie pas que les différences « puissent coexister dans le même espace », puisque mes questions à Jorion prouvaient tout le contraire.
Je crois comme vous à l’humanisme, et que cette nature humaine qui est ce que nous avons en partage a, comme vous le dites bien, produit des cultures diversifiées. Ce « Même » dont je parle n’a rien à voir avec cela (et si je reprends sans le savoir des termes utilisés par d’autres que je combats, tant pis; je n’ai pas l’intention de leur abandonner les mots, pour me priver d’argument face à eux). J’explique.
Il y a un « mondialisme » qui ne devrait même pas être discuté. C’est ce tropisme instinctif des hommes qui, depuis au moins notre ancêtre Lucie, cherchent à se rejoindre et à se mélanger sur toute la surface du globe. L’ »altermondialisme » de ce phénomène naturel à l’homme serait le replis sur soi et la xénophobie.
Et puis il y a un autre mondialisme, qui est la volonté de « mondialisation » des échanges marchands. Pour faciliter cela, il est nécessaire que se fabrique un consommateur unique. C’est contre ce phénomène que s’élèvent les altermondialistes.
Ce que je remarque, c’est que l’hommage à la différence, chez les altermondialistes, passe souvent par une traduction des cultures humaines, et par leur folklorisation. C’est un moyen pour eux de faire entendre ces cultures, mais qui a son revers.
J’ai un exemple précis. Petit, je suis allé à un concert d’un jeune breton qui avait décidé de faire le travail magnifique de sauvegarde de la culture de ses ancêtres. Il s’appelle Alan Stivell. Ce travail n’a commencé à être entendu, et à obtenir le succès que lorsqu’il a décidé de le mettre au goût de l’époque. Gros succès …et grosse trahison, dont il a toujours été conscient. La culture bretonne est devenue audible lorsqu’elle a été transformée en « World Music », destinée à ce consommateur unique qui se fabrique.
Ce qui fait le prix d’une culture, c’est qu’elle n’est pas compréhensible directement par tout le monde. Il faut faire le travail d’aller vers elle pour la comprendre. Une sorte de respect à lui rendre.
Les différences sont de la richesse, à la seule condition de rester des différences.
La contradiction est qu’il y a une autre richesse à aller chercher dans le mélange des cultures, dans la réunion des hommes.
Voilà où se place le dilemme, dans notre monde où mondialisme et mondialisation s’accélèrent de façon incontrôlable (pour le mondialisme) et incontrôlée (pour la mondialisation). C’est la question éternelle de moi face aux autres, de la communauté face au monde. Comment toujours préserver les deux parties? Comment faire que l’une ne gagne pas sur l’autre? (je rejoins Jeannot14 et Dup ci-dessus).
C’est sur ce terrain que je plaçais ma défense de la parole de la jeune polonaise, dans la suite de mon texte.
J’aimerais que nous en reparlions un jour ici, si ça n’a pas déjà été fait (peut-être est-ce un débat clos?)
Je signale à tout hasard que ContreInfo a repris l’article sous le titre: Europe, la maison brûle.
à ce propos, ici aussi il y a des similarités :
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2010/03/05/turquie-in-grece-out/
« Europe, réveille-toi, ta maison brûle ! »
@ Paul Jorion
J’ai la réponse à ma question (mon exemple était finalement bien choisi …jusqu’à ce qu’il s’exclut de lui-même, par manque d’intelligence). Merci.
Vous avez raison, ne perdons pas notre temps.
Mise au point faite, je vous suis.
Faut il avoir peur des paradoxes?
Genre , un type souriant qui annonce le pire 🙂
http://www.dailymotion.com/video/xc8psv_j-stiglitz-la-crise-et-les-bulles-e_news
Décidément, où ne vont-ils se cacher, tous ces foutus paradoxes :
http://www.dailymotion.com/video/xcbq5u_on-bosse-ici-on-vit-ici-on-reste-ic_news
[…] 28, 2010 Interrogée sur les CDS (Credit Default Swaps), des instruments financiers utilisés par les investisseurs pour se couvrir contre les risques des […]
Bonsoir
Serait-il possible que ce soit encore plus grave : le néolibéralisme économique dans sa course folle ne serait-il pas en train de s’emparer de pays entiers?
Jusqu’à présent, il s’abritait ou se cachait derrière la façades de gouvernements plus ou moins conscients, complices ou non. Mais c’était encore trop pour ceux qui veulent tout financiariser.
Quand on entend des hommes politiques et des journalistes connus et reconnus découvrirent en 2010 le terme de « Credit Default Swaps », ça laisse rêveur….
Heureusement qu’il existe des gens compétents sortant des sentiers battus qui s’expriment sur le net.
A la lumière d’un tel blog, par la parodie, on peut raisonnablement dire:
« Finance sans conscience n’est que ruine de l’Humanité »
Sur mon blog j’ai des posts qui sont écrit dans le même esprit: qui et où sont le 3,4 ou 5 petits cochons capitalistes?
Ceux-ci sont 3 :
http://blogs.lesoir.be/ketpaddle/2009/01/08/3-petits-cochons-anticapitalistes/
M.Jorion,
Que pensez-vous de « l’enquête » de l’Expansion de février (que je n’ai pas lu…) qui affirme que le « naufrage des finances publiques de la GRECE ne saurait avoir lieu avant 2019, celui de l’ESPAGNE entrevu pour 2022 et celui du PORTUGAL en 2067 » (cf. l’article ahurissant « un naufrage financier est-il imminent en Europe » du 13/02 lu sur investir.fr)
Veuillez m’excuser si cette question a déjà été évoqué dans l’un des 365 commentaires ci-dessus !
http://mediaroom.bankofamerica.com/phoenix.zhtml?c=234503&p=irol-newsArticle&ID=1618829&highlight=
Défaut probable de la Grêce en Avril 2012 nous annonce aujourd’hui bank of america, comme s’ils savaient quelque chose que nous de savions pas…
[…] aux commentaires sur la situation en Europe, faits sur le blog de Paul Jorion appelé – Feu en la demeure, qui parle des Credits Default Swaps […]
Hélas, nombre de pompiers sont pyromanes…
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/03/01/en-europe-goldman-sachs-recrute-des-hommes-de-pouvoir-pour-asseoir-le-sien_1312818_3234.html
Merci Paul de crier haut et fort.
Je lis ici et là sur le net, ailleurs aussi (depuis peu) des relais de tes efforts pour faire entendre que rien n’est terminé, ni de la supercherie des menteurs ni des effets dominos qu’impliquent la surenchère des faux-semblants, des manipulateurs et des profiteurs.
Où faudra-t-il que tout cela s’échoue pour que la prise de conscience rende possible l’inversion de l’inéluctable ? Existe-t-il des raisons de croire que rien n’est impossible ? Je voudrais tellement y croire…
Merci Paul de crier encore plus haut, nous serons plus forts.
Ceci n’a rien à voir avec la discussion mais
Pourquoi avez-vous choisi « l’ami de Loba » comme pseudo ?
Sur Trends.be : Les discours sur le retour de la rigueur cachent des choses peu avouables…
« Par conséquent, l’empressement actuel à réduire les dettes publiques des Etats est suspect, voire très suspect.
Et l’anthropologue d’aller un peu plus loin encore en se demandant si les ultralibéraux ne cherchent pas leur revanche en imposant la diète forcée aux gouvernements »
Accélération de la privatisation complète…???
Cela irait dans leur sens de pensée démente de pouvoir financier total.
Ou guerre.
Ils se savent protégés par le fameux besoin créé du « nerf de la guerre ».
Dans tous les cas, comme la sphère financière n’a qu’un et unique but, et aucune coordination par individualisme obligatoire, ils seraient capable de faire sauter la planète pour un dollar de plus.
Je reformule pour être précis :
Ils ont DEJA failli faire sauter la planète pour un dollar de plus.
U.S. Said to Tell Hedge Funds to Save Euro Records (Update1)
By Katherine Burton and David Scheer
March 3 (Bloomberg) — The U.S. is asking hedge funds not to destroy trading records on euro bets, according to a person with knowledge of the requests, as Europe and the U.S. step up scrutiny of the funds’ role in the Greek debt crisis.
[…]
Pipeau politique, as usual.
‘scuse me, old lad (I speak english, so, those words must keep the right sence), but…
I think you see like me that nothing is really do to change a politic view :
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/la-menace-d-un-bon-exemple-25410
[…] en novembre puisqu’on l’entrevoyait déjà en février. J’écrivais le 25 février dans Feu en la demeure : « Vous ne sauverez pas la Grèce en lui enjoignant de baisser le salaire de ses fonctionnaires. […]
[…] House is on Fire! Author: Paul Jorion | Filed under: Economy, Finance An English translation of Feu en la demeure !, posted on my French blog on February […]
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