Sortir l’Europe du piège grec, par Jean-Pierre Pagé

Billet invité.

Décidément, notre monde a perdu ses repères. Joseph Stiglitz a brillamment démontré dans son dernier ouvrage (1) combien le corpus théorique qui avait fondé son fonctionnement économique avant la crise était défaillant. Aujourd’hui, tout est à repenser.

L’affaire de la dette grecque est, à cet égard, éloquente. Comme on pouvait s’y attendre, la population accepte difficilement le regain de rigueur demandé par les instances européennes mises en demeure par les marchés financiers. Et l’on ne saurait l’en blâmer. Certes les autorités grecques ont « fauté » dans le passé en maquillant leurs comptes… avec l’aide de la banque américaine Goldman Sachs. Mais qui ne l’a pas fait, d’une manière ou d’une autre ! Et surtout comment accuser spécifiquement l’Etat Hellène quand, depuis une trentaine d’années, au nom de la recherche du profit, il est implicitement admis que tous les coups, même les moins licites, sont permis et que l’on a fermé les yeux sur des pratiques, allant du recours généralisé aux paradis fiscaux pour échapper aux règles en matière de fiscalité au montage de « pyramides financières », en passant par la spéculation à travers la titrisation et les produits dérivés, tout autant ou davantage répréhensibles que la « cuisine grecque ».

Dans ces conditions, les cris d’orfraie des bons apôtres à l’égard des turpitudes grecques sonnent comme hypocrites. Plutôt que de surenchérir dans la rigueur, il vaudrait mieux laisser au nouveau gouvernement grec le temps nécessaire pour mettre de l’ordre dans ses affaires et prouver qu’il est capable d’imposer le plan de redressement drastique qu’il a élaboré. Au lieu de quoi, les commentaires méprisants et les exigences rajoutées ne peuvent qu’exacerber les tensions. Aurait-on oublié les émeutes passées ?

Et il serait dangereux et irresponsable de considérer qu’il s’agit de l’affaire des seuls Grecs, comme certains pays-membres de l’Union européenne – en particulier l’Allemagne – pourraient être tentés de le penser. C’est là que l’on peut pointer certaines des lacunes les plus graves de la construction européenne qui devrait être conçue comme une communauté d’intérêts et non comme une coalition de nations. On ne peut pas se permettre de « laisser tomber » un membre de la zone euro sauf à risquer d’engendrer un processus de « dominos » selon lequel tous les autres pourraient être menacés de proche en proche, y compris l’Allemagne en bout de chaîne. Les « marchés », laissés libres de spéculer à leur guise et à l’affût de gains « juteux » n’attendent que cela.

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’usage que l’on fait du nom du FMI, à la fois Père La Rigueur et Père Fouettard. Il y a un grand aveuglement à présenter cet organisme comme détenteur infaillible d’un savoir universel. Il suffirait donc de faire appel à lui : « le FMI sait faire » ! Il ne s’agit pas ici de dénier à ses collaborateurs leurs qualités professionnelles, mais il ne faut pas oublier à quelles conséquences désastreuses ont conduit les plans d’ajustement des finances publiques (leur domaine de compétence privilégié) dont ils ont dirigé la mise en œuvre pour guérir les pays malades, à commencer par les expériences catastrophiques menées en Asie du Sud Est et en Amérique Latine, sans omettre la lourde responsabilité de cet organisme dans la débâcle russe au cours des années 90. La « machine » FMI, trop sûre d’une technique standard qui est le reflet de l’idéologie dont la crise a révélé les failles, a tendance à négliger les composantes politiques, sociales et culturelles des situations des pays qu’elle traite. En outre, par un trop rapide oubli du contexte actuel, on recommence à mettre l’accent sur les dérives de la dette publique, comme si l’on ignorait que, dans de très nombreux pays (notamment de l’Europe de l’Est), c’est le gonflement de la dette privée qui les met en difficulté et comme si l’on oubliait que, il y a près de deux ans, la consigne était d’ouvrir les vannes de la dépense publique pour sauver la planète de l’asphyxie.

Par ailleurs, il paraît prématuré de penser que – tirant les leçons du passé – le FMI aurait significativement changé ses méthodes et sa doctrine. Ses interventions en cours en Europe de l’Est montrent que, malgré les discours novateurs de son Président, les méthodes appliquées par ses praticiens n’ont guère évolué. Les Lettons comme les Hongrois peuvent en témoigner. Et il serait présomptueux de croire que les Grecs sont prêts à endurer ce que ceux-ci connaissent actuellement. Enfin, l’on peut relever une contradiction entre les propos que se permet l’économiste en chef du FMI, à juste titre d’ailleurs, sur la nécessité d’un assouplissement des normes que se fixent les banques centrales en matière d’inflation et les recommandations que continuent à dicter ses collaborateurs. Comme pourrait l’écrire Joseph Stiglitz, ceci témoigne de la difficulté de passer d’une approche macroéconomique à une approche microéconomique, ainsi que du désarroi qui règne aujourd’hui dans les esprits en matière de théorie économique, alors même que l’on constate que les « bonnes vieilles méthodes » sont de moins en moins applicables.

Alors, que faire ? Ceci peut se décliner en trois temps.

En premier lieu, laisser au Gouvernement grec le temps de réussir son programme, en stoppant (s’il n’est pas déjà trop tard) la surenchère d’exigences à son égard.

En second lieu, sans faire de la réussite de ce plan une condition, assurer celui-ci d’une véritable solidarité financière européenne comportant l’engagement de lui venir en aide si nécessaire, quitte à trouver des moyens transitoires compatibles avec les Traités. La situation est particulièrement grave et l’on ne peut pas se contenter de demi-mesures et des errements passés.

En troisième lieu – faut-il le redire ? – entamer réellement et significativement une action en vue de combattre la dictature des marchés (certains commentateurs n’ont pas hésité à parler de « guerre des marchés contre les Etats » !). Certes, une telle action est rendue très difficile par le fait qu’elle nécessite des accords au niveau international (les accords du G20 n’en sont qu’une pâle préfiguration) et prendra beaucoup de temps. On en connaît les principaux points d’application : réglementation stricte et limitation des activités portant sur la titrisation, les ventes à découvert et les produits dérivés (par exemple, interdiction des CDS sur les dettes souveraines), réforme du système des agences de notation… Mais il convient de la mettre en œuvre tout de suite avec vigueur. Jusqu’à quand laissera-t-on les hedge funds mettre en danger impunément la santé des Etats et de l’Union européenne ? Faut-il souligner combien il est amoral d’obliger, pour satisfaire l’appétit de quelques uns, les pouvoirs publics des pays attaqués par la spéculation à imposer au plus grand nombre des mesures d’ordre budgétaire et monétaire préjudiciables à leur bien être ? Jusqu’où ira-t-on avant de réagir ? Nous ne sortirons pas de la crise actuelle sans une profonde transformation de notre système économique.

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(1) Le triomphe de la cupidité, Joseph Stiglitz, Editions Les Liens Qui Libèrent, Paris 2010. On pourra se référer aussi à : Les trous noirs de la science économique, Jacques Sapir, Albin Michel, Paris, 2000 ; La trahison des économistes, Jean-Luc Gréau, Le Débat Gallimard, Paris, 2008 ; Penser l’après crise. Tout est à reconstruire !, Jean-Pierre Pagé, Autrement, Paris, 2009.

(2) Ce dont témoigne l’article du Wall Sreet Journal du 26 février – dont des éléments ont été repris dans Le Monde du 27 février – relatant comment les dirigeants des « plus grands et plus célèbres hedge funds » se seraient réunis au début du mois de février à Manhattan pour évoquer une stratégie permettant de « faire glisser l’euro jusqu’à un niveau de parité avec le dollar », dans le dessein de « faire beaucoup d’argent ».

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146 réponses à “Sortir l’Europe du piège grec, par Jean-Pierre Pagé”

  1. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Mais les fautes du FMI n’en ont pas été pour tout le monde ! à chaque fois, certains en ont profités, notamment les détenteurs de capitaux qui ont pu transférer l’argent hors de leurs frontières et alimenter la spéculation à WallStreet. Le FMI fonctionne donc très bien.

    Stiglitz le montre dans « la grande désillusion ».

    Il montre aussi que le pays qui s’en est sorti le mieux est la Pologne, qui n’a pas appliqué les recettes du FMI. Le FMi est un repère d’escrocs ou d’incapables, au choix.

    On ne répète pas 2 fois la même erreur, eux si; Avec l’ouverture du marché financier systématique et taux d’intérêts à 25%, l’avenir du pays était vite vu. Avec des taux aussi élevé, l’économie était asphyxiée. C’est sans doute à quoi sert Harvard…

    Car le FMi agissait pour le compte de WallStreet. Voilà la vérité, Stiglizt ne le dit pas aussi franchement mais il dit que le FMI agissait « comme si »…

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Je comprends votre courroux envers le FMI. Je ne suis pas tendre non plus à son égard? Mais ne dîtes pas qu’il est composé d’incapables. Seulement leur « science » est imprégnée d’idéologie néo-libérale, ce que l’on a appelé le « Consensus de Washington » et ne s’interprète que dans le cadre (et en faveur du) du système qui a abouti à la crise. Ce qui est inquiétant aujourd’hui est que l’on s’en remet comme sauveur au FMI, alors qu’il semble évident qu’il continue largement à être sous l’influence de la doctrine qui a conduit à la crise.

    2. Avatar de Roland
      Roland

      En accord avec vous, également avec J P Pagé, plus précis et Emmanuel Haydont

      Dans ces années -70- il y a eu Prise de pouvoir par les néolibéraux, les néo-con – et, Chicago-boys- des grandes instances BM- FMI-OCDE organisation ultra sophistiquée, ainsi également de l’OMC-ORT par tout ce qui compte comme lobby (le commerce sans aucune restriction), la dérégulation financière a outrance, ….. Enfin tout ce qui fait « le renard libre dans le poulailler libre ». Ensuite, restait a plumer la volaille (nous) , voila le résultat

      Et au FMI, etc.. Ils sont toujours présent, et « roule ma poule », pourquoi se priver ?

    3. Avatar de charles
      charles

      En complément, un article intéressant sur les ‘pratiques’ de la Banque Mondiale:

      RD Congo: la Banque Mondiale au coeur des ‘affaires’

  2. Avatar de Emmanuel Haydont

    La difficulté c’est que les économistes libéraux (beau pléonasme je vous l’accorde) sont convaincus de l’utilité de la dictature des marchés. Sans eux et sans leurs attaques, il aurait été difficile de faire passer politiquement les réformes que la Grèce à finalement adopté. La peur d’une faillite présenté comme éminente ont rendu le peuple et des travailleurs dociles, et d’une certaine façon a convaincu le peuple qu’il n’y avait pas d’autre solution. C’est une guerre sans merci que les marchés financiers mènent contre les peuples, pour les asservir et faire passer toutes les politiques qui les servent. Pour réduire le rôle social des états, pour réduire la part salarial dans la redistribution des richesses générées par les Travailleurs, etc…

    Une guerre perdue d’avance si les états, de droite ou de gauche, cèdent devant les marchés. Comme en Argentine, comme au Canada dans les années 90, comme en Angleterre demain ou en France après-demain…

    Les marchés sont la pour créer et diffuser la peur, puis pour que les financier/rentier puissent en tirer profit. Les CDS et autres outils maléfiques, sont leurs armes.

    Ces gens là ont pris le pouvoir au milieu des années 70 en enlevant la souveraineté des états sur leurs banques centrales, et sur la création monétaire. Les rendant depuis sujets des banquiers internationaux.

    1. Avatar de Mortimer
      Mortimer

      Je ne crois pas que le peuple grec soit si docile que cela !

    2. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Vous avez assez bien décrit le processus qui a abouti à la domination des marchés. La responsabilité des économistes (du moins une certaine école : celle qui a sévi au cours des trente dernières années) est grande, car elle a fait croire au caractère autorégulateur des marchés. De là, il était possible de passer à la dictature des marchés (« le marché a dit… », « le marché veut… », selon les termes employés par de nombreux commentateurs dans les media) et de faire croire que les Etats étaient inutiles (du moins en économie). Mais je suis moins pessimiste que vous et je crois que l’on assiste aujourd’hui à un début de prise de conscience. Et puis, je pense aussi que le peuple grec est moins docile que vous ne le croyez.

    3. Avatar de zadig
      zadig

      « Les marchés ont pris le pouvoir »sur les Etats; oui bien sûr, mais ces derniers les ont laissés faire.
      Si j’ai bien compris, les hedges fonds agissent en toute légalité.
      Et aujourd’hui on a le sentiment que les Etats découvrent les effets de leur politique coopérative avec la finance, qu’ils peinent à appréhender les mouvements de cette énorme masse de liquidités qui enfle et produit encore plus de masse monétaire.

    4. Avatar de Joan
      Joan

      En Islande, hors de la zone euro la démocratie règne encore un peu. Les Islandais vont
      voter lors d’un référendum pour savoir s’il acceptent de payer pour les « frasques » des banquiers.
      En zone euro on ne vote pas où plus (de toute façon on n’a que le droit de répondre OUI). En zone
      euro la démocratie n’existe plus ou presque ( en tout cas elle est vraiment emmochée), la commission fait la politique des banquiers et des multinationales.
      Ce n’est pas tout à fait surprenant: la commission est composée de gens non élus, et quotidiennement au contact des lobbies de la finance et des multinationales. L’Europe fonctionne de plus en plus comme la défunte URSS. A part que la politique économique imposée aux peuples, n’est pas collectiviste, mais libérale ( au sens de la liberté du renard dans le poulailler ). Pour le reste les apparatchiks, la nomenclatura, la mise au pas des nationalités récalcitrantes c’est kifkif. Tant qu’il n’ouvrent pas de goulags, c’est moindre mal …

    5. Avatar de Joan
      Joan

      La politique de « laisser faire » économique de type anglo-saxon, qui est appliquée par les néo-conservateurs de la commission Barroso (avec l’appui des chefs d’Etat), nous a mis dans le pétrin actuel: les déficits privés, ceux des banques ont été pris en charge par les états qui maintenant se trouvent à leur tour lestés de déficits publics exhorbitants. Et les peuples sont maintenant à cause de ces déficits sommés de se serrer la ceinture. Après le « laisser faire » anglo-saxon, la cure d’austérité germanique. Tout cela pour sauver les rentiers qui vivent de nos dettes. Dans quel état va sortir l’UE de cette histoire ? Plus prosaïquement comment « We the people » allons nous sortir de ce cauchemar ?

    6. Avatar de Roland
      Roland

      zadig dit : 4 mars 2010 à 17:21
      « Les marchés ont pris le pouvoir »sur les Etats; oui bien sûr, mais ces derniers les ont laissés faire.

      Légère erreur, les états non pas laissés faire, ils ont aidés, accompagnés, organisés, cette prise de pouvoir.
      Sans les lois de dérégulation financière votés par « les politiques » il aurait été plus difficile aux « marchés » de prendre le pouvoir. Mais ce que des lois ont permit, d’autres lois peuvent le faire dans l’autre sens, faut il encore le vouloir ! Hors, ce ne sont pas les tenants « politique » actuels (tous et toutes) qui vont le faire, donc, aux peuples de changer les têtes (pas couper) , mais oseront ils , les peuples ? Quand je vois pour la France ceux qui sont en tête des sondages (avec toutes les réserves sur les dit ..) Fillon, Strauss machin, Aubry/Delors, … l’imagination ne brille guerre ! C’est pas gagné. (Sans imaginer le parfait ailleurs, mais moins mal, c’est possible.

  3. Avatar de Joan
    Joan

    Autrefois dans les mines de charbon on mettait un canari pour prévenir les coups de grisou.
    Aujourd’hui dans la mine « zone euro » le canari grec se trouve mal, il y a beaucoup de grisou.
    Est-il déjà trop tard pour prévenir l’explosion: vu que dans le cas présent on ne peut évacuer la
    mine ? Enfin si, les volatiles du type rapace ont déjà évacué la mine, et placé leurs proies financières dans des paradis fiscaux (Chypre, la Suisse etc … pour les riches grecs). Mais les canaris de la « zone euro », eux ils sont dans leurs cages, et risquent de sauter à la première étincelle.

  4. Avatar de Bourdon
    Bourdon

    Rien à dire sur ce billet, sauf et comme pour la crise des subprimes, pourquoi en est-on arrivé à ce stade de folie…

    Qui sont les plus responsables et fautifs, les états qui ont dépensé sans compter, le déficit de la Grèce serait de 13% sur PIB, j’ai la conviction que cela représente quasiment l’équivalent des recettes budgétaires de ce pays, en d’autres termes le gouvernement grecque dépenserait deux fois ce qu’il reçoit…magie des chiffres, pour la France le déficit rapporté aux recettes est aussi très surprenant, je vous laisse faire ce petit calcul, surprenant de voir comment alors que nous devons faire attention à nos dépenses et comment les états se montrent aussi laxistes, et encore je suis gentil sur l’adjectif…

    Qui est fautif, ceux qui montrent du doigt ces déficits plus qu’excessifs, donc les spéculateurs ou les gouvernements successifs de la Grèce qui ont dépensé sans compter finalement !!!!

    Comment expliquer que l’Espagne ait construit pendant des années autant de maisons que la France et l’Allemagne réunies !!!

    Comment faire subsister sous la même monnaie, une Grèce archaïque et une Allemagne surpuissante, ce me semble la crise actuelle met le doigt sur ce qui fait mal, ce qui fait mal c’est ce laxisme des hommes, cet inconséquence qui nous caractérise…

    Je n’accepte pas le comportement des financiers actuels, mais sont-ils pire que nos hommes politiques, il faut est une prise de conscience collective du respect de l’autre et de la reconstruction de la responsabilité humaine…nous avons tous des droits c’est un fait mais nous avons le devoir de protéger ce système qui nous a tant donné, la démocratie…

    L’interdiction des paris, c’est comme interdire l’accès des financiers au Casino mondial, juste car l’homme ne sait pas s’autolimiter…c’est l’homme qui est en cause, voilà ce qu’il faut reconstruire, je ne suis pas croyant mais je crois que l’Eglise défendait les valeurs humaines, comment reconstruire les valeurs humaines … déjà en faisant que les hommes qui nous dirigent respectent les règles les plus élémentaires, le respect et l’acceptation de la sanction, hors ce me semble les hommes politiques ne sont jamais sanctionnés, comment alors pourraient-ils sanctionner leurs alter-égos que sont les financiers !!!!

    Bien évidemment ce n’est pas l’objet de ce blog, quoique, quel est le titre du dernier livre de M Stiglitz , à oui  » le triomphe de la cupidité « , ce me semble c’est aussi ce que dit M Jorion, nous sommes au bout de l’inconséquence humaine, par une conjonction surprenante, toutes les crises arrivent avec la même échéance quasiment, pollution, retraite, éducation, extinction des espèces, désertification des océans, pic de pétrole, j’ai aussi découvert avec surprise que les centrales nucléaires avaient une durée de vie de 40 ans, et que la très grande majorité des centrales de ce monde arrivaient à cette échéance et pour l’instant pas bcp de projets de renouvellement de ces centrales, ah oui EDF a besoin d’argent pour en construire alors Proglio va nous augmenter nos tarifs, ironique sans doute, quoique …!!!

    Bref l’être humain est une cigale, nous nous approchons de notre hiver, image bien évidemment, ce faisant M Jorion veut il créer ce mouvement de reconquête de la responsabilisation de l’homme…cette nouvelle église qui porterait sa parole, que l’homme retrouve le respect de l’autre…

    1. Avatar de ghost dog
      ghost dog

      Salut Bourdon

      Je comprends votre interrogation quant à l’attitude du gouvernement grec, mais moi la question que je me pose, c’est…à combien estimez-vous le Parthénon ? l’Antigone de Sophocle ou l’Ethique à Nicomaque d’Aristote ?

      Sérieux, ils fabriquent pas de bagnoles, de flingues, de centrales nucléaires ou d’airbus donc ce sont des gueux ?

      Et ensuite vous venez nous faire une tirade sur le respect ?

      Bon sang , mais vous avez lu les ouvrages de Paul ?

      C’est quoi votre charabia moralisateur à deux balles ?

      C’est pas la fautes aux spéculateurs, ni aux banques mais aussi aux états, mais nan en fait c’est parce que les hommes y sont pas responsables et pas respectueux…

      « Nous avons le devoir de protèger ce système qui nous a tant donné, la démocratie »…

      Ah,Ah,Ah, ben ouais, c’est sûr, surtout quand tu t’appelles Mohamed, que t’es né à Aubervilliers et que malgré ton DESS, tu te retrouves à faire le vigile à la FNAC.

      Je te raconte même pas si t’es né à Bamako ou à Dakar…

      Quant au fait que l’être humain est une cigale…pardonnez-moi d’être sceptique quant à votre définition anthropologique et l’argumentation s’y rapportant.

    2. Avatar de Alain V
      Alain V

      @ Candide
      « Une Grèce archaique et une Allemagne surpuissante »
      Ces clichés permettent d’ignorer les fautes de gestion des gouvernements grecs (approuvés cependant par la Commission de Bruxelles) et occultent les efforts allemands de « saine » gestion (baisse du salaire moyen de 10% en 8 ans, grâce aux 8 millions de ‘Minijobs’ payés 400 Euros par mois et exempts d’impôt et de cotisations sociales).

      Revenons au sens des responsabilités des dirigeants allemands (je devrais aussi parler du Canada à ce propos, mais je manque de compétences).
      Selon une info du spiegel online, tombée ce 4 mars 2010 à 14h46, l’autorité allemande de régulation financière, ‘BaFin’ a décidé qu’à partir du 25 mars 2010 la bourse allemande, la Deutsche Bank et un grand nombre de banques allemandes d’investissement devront effectuer une déclaration préalable quand elles auront l’intention de procéder à des ventes d’action à découvert non sécurisées (‘Netto-Leerverkaufsposition’), ce qu’elle avait fait pendant 18 mois, avant d’y renoncer début février.
      La source en allemand :
      http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,681763,00.html

      La BaFin prend ainsi les devants, alors que le ministre des Finances annonce un projet de loi en ce sens pour le début de l’été :
      http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,681610,00.html

      A-t-on des informations sur ce que les autorités françaises réaklisent en ce domaine?

    3. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Je suis assez d’accord avec ce que vous dîtes concernant la responsabilité des hommes. Mais je suis moins d’accord quand vous accusez ls Etats dépensiers. Si les déficits sont excessifs, c’est parce que nous avons tous trop dépensé (pour la Sécurité Sociale, par exemple) et que les Etats n’ont pas su jouer leur rôle de régulateurs et aussi de répartiteurs des ressources (ce qui met en jeu la fiscalité). Et ne donnez pas un trop beau rôle aux spéculateurs ce qui pourrait revenir à justifier la spéculation dans ce qu’elle a d’excessif. N’oubliez pas que, il y a près de deux ans, la consigne était de dépenser à tout va pour éviter que la machine s’arrête. Non. C’est le système selon lequel fonctionnait le monde qu’il faut changer.

    4. Avatar de Emmanuel Haydont

      @ Bourdon

      Apriori, vous êtes comme une très grande majorité, encore convaincu que les états sont irresponsables. Vous n’avez pas encore compris l’effet qu’ont eu sur la France, comme sur tous les pays développés, les changements qui ont eu lieu dans les années 70. L’effet des intérêts composé associés aux crédits fait aux états pour leur fonctionnement et leur développement. Vous n’avez pas conscience que sans la charge toujours plus lourde de ces intérêts composés les états n’auraient pas de dette, que la charge des intérêts seule est supérieure au budget le l’éducation nationale. Vous ne comprenez donc pas que cette dette croissante ne pourra jamais être remboursée, et que le service des intérêts est un prélèvement toujours plus lourd sur les forces vives de la nation, sur l’état, sur les citoyens, sur les travailleurs créant toute la richesse de la nation. Et que cette dette croissante sert de justification pour justifier toutes les privatisations, toutes les régressions sociales.

      Et comprenez-bien qui sont ceux qui ont intérêts au système mis en place en France par VGE 1er ministre de Pompidou. Ce ne sont pas les travailleurs, les producteurs de richesses. Ce sont les rentiers, une toute petite minorité d’entre eux qui ont pris le contrôle sur les états du haut de leurs positions dans les banques centrales. Les familles Rothschild, Rockefeller, Morgan, Lazard, Warburg, … et leurs marionnettes, les politiques…

      A mon humble avis…

  5. Avatar de François Le Sombre
    François Le Sombre

    Bonjour,

    Les exigences ont quelque chose de stupéfiant par leur surenchère, et leur déphasage de la réalité grecque. Même ceux qui ont un langage normalement classique s’en étonnent. Ci-après un extrait du blog de Georges Ugeux dans Le Monde :
    « ….Les engagements de la Grèce hier à Bruxelles me font sourire. George Papandreou met tout sur le secteur public grec. Mais c’est le secteur prive et les millionnaires grecs qu’il faut maintenant mettre au pas par la voie fiscale. Et la Grèce doit substantiellement diminuer ses dépenses militaires exorbitantes dues à un lobby des Armées dont on sait que la démocratie n’a pas toujours été un exemple…. »

    On se demande apparemment du côté Grec si la potion du FMI ne serait pas, à tout prendre, préférable à celle de l’UE, car au moins le FMI prête de l’argent, alors que l’UE exige tout et ne promet rien.

    La seule hypothèse optimiste qui me vienne à l’esprit est la suivante : ce plan de rigueur serait fait avant tout pour être énoncé et non pas réellement appliqué. Elle servirait à calmer les marchés à court terme, espérant que la pression se relâche petit à petit. Ce serait assez dans la ligne du comportement dilatoire général de l’UE…

  6. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Sans interdire leur activité nuisible, les fonds spéculatifs continueront leur offensive contre les Etats. C’est aussi simple que cela; leur récente réunion à New York le démontre. Face à ces assauts, l’UE n’a que peu de moyens conventionnels à sa disposition. Il faut déclarer les hedge funds personae gratae et leur interdire l’accès au marché obligataire et monétaire. Qui osera le faire? Car il y aura toujours des agences de notation mondiales pour dégrader la note des dettes souveraines, grecques ou autres, et renchérir d’autant le taux des obligations d’Etat. Le FMI, quelle qu’ait été sa politique passée, n’a rien à voir dans cette affaire. Et c’est un contresens que de présenter le FMI comme une simple « antenne » de Wall Street: la proposition de créer un nouveau système monétaire adossé à un panier de monnaies, dépréciant du même coup la valeur du dollar comme monnaie universelle d’échange, le montre. Croit-on vraiment que DSK et Olivier Blanchard soient favorables à un démantèlement de l’Union européenne?

    L’appel à la « solidarité » de l’UE envers la Grèce (et demain envers l’Espagne, le Portugal ou l’Italie) est assez vain. La question doit être posée franchement: êtes-vous, autres Etats-membres, favorables au démantèlement de l’UE? Non? Alors prenez les mesures drastiques qui s’imposent (cf. supra).

  7. Avatar de Blake
    Blake

    Qu’est-ce qu’on doit aux Grecs, pour leur venir en aide ? Un exemple de ce que peut être un grain de sable …

    On leur doit les quelques semaines en 1941 qu’a coûté l’invasion allemande de la Grèce et de la Crète pour venir en aide à leurs alliés italiens. Ces quelques semaines, la conséquence d’une défense héroique de la part d’une armée grecque inférieure en hommes et en équipement contre l’invasion italienne. Ces quelques semaines de retard prises par l’armée allemande sur l’invasion prévue de la Russie, lancée seulement le 22 juin, et qui ont fait que les forces allemandes se sont arrêtés à 8 kilomètres de Moscou le 8 décembre, stoppées net par le froid. Et jamais n’ont fait un mètre de plus.
    La Grèce devrait demander de l’aide financière aux Russes – et j’espère que la Russie s’offrira la joie de nous couvrir, allemands et européens, de honte en la leur accordant.

    1. Avatar de hema
      hema

      @blake
      merci de rappeler ce fait historique

  8. Avatar de Enrique
    Enrique

    Jacques Marseille est mort :
    un parcours typique de conversion au libéralisme en partant du communisme…

    1. Avatar de arkao
      arkao

      Et un poste à pourvoir à Paris 1 en histoire économique et sociale. ça intéresse quelqu’un ?
      Humour de mauvais goût, mais je n’ai pas pu m’empêcher.
      Mea culpa.

    2. Avatar de kerema29
      kerema29

      Jacques Salvi , dans c’est dans l’air, va être obligé de trouver un économiste remplaçant, je propose Messieurs Jorion ou Lordon, ça changera un peu……

    3. Avatar de krym
      krym

      @ Kerema : Le Monsieur s’appelle plutôt Yves Calvi, mais Michel GODET est prêt à travailler plus, alors pas trop d’espoir les autres, oh c’est trop bête!

    4. Avatar de Enrique
      Enrique

      Voici le lien du Monde.

    5. Avatar de Enrique
      Enrique

      @ kerema 29

      Je suis d’accord avec vous pour les propositions, mais je ne suis pas sûr que ces deux personnes soient intéressées. Quoique…

  9. Avatar de Etienne
    Etienne

    Selon que vous serez…

    Ces quelques lignes de Chomsky me semblent décrire assez précisement la situation et le traitement que les puissants infligent au peuple grec:

    « Il est assez frappant de voir que le consensus sur la manière de combattre la crise dans les pays riches et presque diamétralement opposé au consensus sur la manière dont les pays pauvres devraient lutter contre de semblables crises. Ainsi, lorsque les pays « en développement » affrontent une crise financière , les règles du FMI sont : relevez les taux d’intérêt, limitez la croissance économique, serrez-vous la ceinture, remboursez vos dettes, privatisez et ainsi de suite. C’est le contraire de ce qui est prescrit chez nous. Ce qui est aujourd’hui prescrit c’est abaissez les taux d’intérêts, injectez de l’argent plublic pour stimuler l’économie, nationalisez ( sans prononcer ce mot), et ainsi de suite. Alors oui, il y a bien des règles à l’usage des faibles est d’autres à l’usage des puissants. Il n’y a là rien de nouveau. »
    Understanding the crisis, Foreign Policy in Focus, 18 Feb. 2009.

  10. Avatar de Clemence DAERDENNE
    Clemence DAERDENNE

    « Ce dont témoigne l’article du Wall Sreet Journal du 26 février – dont des éléments ont été repris dans Le Monde du 27 février – relatant comment les dirigeants des « plus grands et plus célèbres hedge funds » se seraient réunis au début du mois de février à Manhattan pour évoquer une stratégie permettant de « faire glisser l’euro jusqu’à un niveau de parité avec le dollar », dans le dessein de « faire beaucoup d’argent ».

    ça me fait penser aux même type d’energumenes qui se sont reunis il y’a quelques années dans un pub chic de Reykjavik et qui, sur un coin de table, avaient ecrit un plan possible et rapide pour ruiner l’Islande

  11. Avatar de Mortimer
    Mortimer

    JP Pagé propose « l’Interdiction des CDS sur les dettes souveraines ».

    Je crois avoir lu qu’il existait des CDS sur les emprunts d’Etat américains et là je rigole :

    1 – les USA imprimeront toujours assez de dollars pour rembourser les dettes de leur gouvernement; il n’y aura donc jamais défaut, même si la valeur de ce remboursement est dérisoire. Le vendeur du CDS ne sera pas inquiété;

    2 – et si par hasard je me trompe, je pose la question : si les usa font défaut y aura-t-il encore un état de droit dans le monde pour contraindre le vendeur à remplir ses obligations, et des outils monétaires qui lui permettront de verser de l’argent à son client pour le dédommager ?

    Vendre un CDS sur les USA c’est comme vendre une assurance contre les dégâts causés par une guerre nucléaire totale. Si elle se déclenche, la probabilité pour que les deux parties existent encore après et qu’il existe un moyen pour que l’assureur dédommage l’assuré est à peu près nul.

    Sur ces marchés je suis vendeur pour des sommes illimitées !

  12. Avatar de Enrique
    Enrique

    Vous dites :

    Nous ne sortirons pas de la crise actuelle sans une profonde transformation de notre système économique

    Je pense qu’il est à changer radicalement, pas à transformer ; ou alors, pour reprendre un concept d’Edgar Morin, à métamorphoser ce qui peut sembler moins violent mais pas moins abouti.

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      C’est une question de sémantique. Quand je parle de « transformation profonde », quelle différence voyez-vous avec un « changement radical » ? Le tout est de commencer le changement. Après, on peut aller très loin.

    2. Avatar de Enrique
      Enrique

      Il faut changer de système, pas le transformer.

    3. Avatar de kerema29
      kerema29

      Comme disait Lavoisier : »rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme….. »

    4. Avatar de Enrique
      Enrique

      @ kerema29

      Ou se déforme et se reforme sous une autre forme. Attention alors à l’avatar…de capitalisme.

  13. Avatar de au bal des debts !
    au bal des debts !

    si les états ne payent plus comment le particulier continuera à payer ses crédits ?

    comment peut on exiger d’un individu ce qui qui ne peut plus l’être d’un groupe d’individus (état,entreprise) ??

    la crise aura des effets « fractaux » ,les conséquences seront les mêmes en microéconomie qu’en macroéconomie puisque les banques se comportent vis à vis des états commme si c’étatit de vulgaires acheteurs de berlines ! !

  14. Avatar de charles
    charles

    Un exposé très précis sur la théorie chère à Francois Leclerc:

    « The situation has the makings of an Aeschylean tragedy. If help isn’t forthcoming, little Greece–whose economy is just 3 percent of Europe’s GDP–could, against its will, set off a chain reaction that pulls down Portugal, Ireland, Spain, perhaps even Italy, and thereby throws Europe’s, and then America’s and the rest of the world’s, fragile recoveries into reverse… »

    Athens-first domino ?

  15. Avatar de ybabel
    ybabel

    Pourtant Adam Smith l’avait dit : le capitalisme, c’est le système qui permet d’équilibrer les « égoïsmes » individuels, grace à la main invisible du marché, qui remplace, par sa neutralité l’état, qui lui s’est montré corruptible à de multiples reprises.
    Comment se plaindre alors aujourd’hui du triomphe de la cupidité alors que la recherche du profit est écrite en lettre d’or dans la définition du capitalisme.
    Comment se plaindre alors aujourd’hui de la lutte acerbe des marchés contre les états alors que le marché lui même a été crée en tant que contre pouvoir pour limiter les abus du premier. Le succès du libéralisme est tout de même lié a un passif historique qu’il ne faudrait pas oublier impudemment.
    Adam Smith l’avait dit aussi : le danger pour le capitalisme, c’est le corporatisme (cf The Corporation : http://video.google.com/videoplay?docid=1643050067177891440#). Hors, la notion de « personne morale », socle de l’entreprise moderne, est synonyme d’absolution totale pour le corporatisme.

    Alors, comment encore s’étonner de la situation actuelle ? On pouvait en douter pendant les 30 glorieuses, comme on peut douter devant un feu de paille sur sa capacité a nous réchauffer. Mais aujourd’hui n’est-il pas évident qu’il faut aller plus loin dans la remise en cause que « moraliser » le capitalisme ou autres mesurettes. Sans forcément tomber dans le collectivisme, ou le communisme (l’individualisme permet un épanouissement personnel sans précédent), il va tout de même falloir se poser de sérieuses questions sur la manière dont on s’y prends pour partager les richesses de manière juste (plutôt qu’accumuler, comme le fait la communauté Open Source inspirée par Richard Stallman), comment coopérer collectivement de manière efficace (plutôt que la concurrence).

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Je suis d’accord avec vous. Adam Smith ne voulait certainement pas le monde tel qu’il est aujourd’hui. Dans son cadre idéologique protestant, il ne l’imaginait pas. Je n’aime pas beaucoup l’expression « moraliser le capitalisme ». Tel qu’il est parvenu, il n’est pas moralisable : il faut le transformer profondément.
      En outre, je voudrais ajouter que ce qui se passe aujourd’hui était tout à fait prévisible. La crise de 1929 et des années 30 en était la répétition. Il suffit de lire l’ouvrage de Karl Polanyi : « La Grande Transformation ». On dit que « l’Histoire ne repasse jamais les plats ». Et pourtant….

    2. Avatar de Claude Rochet

      Adam Smith n’a jamais dit cela.
      Il serait temps que libéraux et gauchistes, dans une émouvante communion, daignent le lire au lieu de lui prêter des choses qu’il n’a pas dites ni encore moins écrit.
      Au contraire, Smith ne concevait pas une société sans Etat faisant prévaloir son devoir de justice sur les intérêts particuliers.
      Il ya bien des erreurs dans ses travaux, mais cette histoire de « main invisible » lui a été collé par William Pitt le jeune.

    3. Avatar de ybabel
      ybabel

      Ok, merci pour la précisions, ceci dit, ca ne change pas le fond du raisonnement … puisque le rôle du marché (qu’il ai été justifié par Smith ou un autre ne change rien) est considéré comme essentiel.

    4. Avatar de claude roche
      claude roche

      @ encore et toujours adam smith
      Mesurons bien une chose : officiellement tout le monde considère que notres avoir économique est né d’A Smith, tout le monde dit des choses définitives sur A Smith sans prendre la peine de le lire et de le comprendre. Mais on ne peut avancer comme cela !

      A SMITh n’est pas protestant mais anglican ( c’est à dire une dogmatique plus proche du catholicisme que du protestantisme) : quand on travaille sur l’économie ce n’est pas une simple nuance
      A SMITH n’est ni un auteur libéral ni un auteur « capitaliste « si tant est que ce mot ait un sens Philsosphiquement il est cartésien , ce qui explique qu’il cherche à déduire purement sa théorie économique de la rationalité des individus (il appelle d’ailleurs « sympathie » cette capacité que l’on a de comprendre le raisonnement des autres individus) . Les libéraux de l’époque sont adeptes de la démarche newtonienne qui lie la raison à l’expérience

      A Smith n’est pas un partisan du capitalisme – à lépoque cela voulait dire capitalisme industriel – , mais à minima un adversaire du parti industriel. Toute sa théorie économique vise à montrer que les propriétaires fonciers sont les vrais défenseurs de l’intérêt général.
      @ A pagès
      A SMITH a effectivement fait référence à la thèse de la main invisible et les citations que l’on fait – le boucher etc.. – sont le plus souvent exactes. Mais on oublie de dire qeue cette main joue un rôle marginal dans sa théorie économique. En fait la main invisible apparait dans le livre V pour une fonction précise : défendre la liberté des banques ‘ écossaises’ contre la régulation monétaire confiée à l’ »époque à la Banque d’Angleterre qu’il qualifie de « système de M Locke » .
      Cela veut dire qu’à l’époque les libéraux défendaient la régulation et la rigueur monétaire contre les souhaits de libération et de concurrence des monnaies issus des banques écossaises
      Cette histoire selon laquelle A SMITh serait un libéral partisan de la main invisible est une histoire moderne qui reflète le basculement de la « doxa » économique. On veut à tout prix associer libéralisme et dérèglementation des marchés financiers et casser l’image de rigueur monétaire qui lui était associée .
      Toute ressemblance avec des débats que nous avons ici n’est bien sûr pas fortuite
      Mais pour l’amour du ciel, avant d’enrôler SMITH ou les autres dans nos discussions :lisons les et ne prenons pas pour acquis ce qu’en dit aujourd’hui la doxa .
      Car derrière la doxa c’est toujours le point de vue des USA qui pointe son nez

      amicalement

      s

  16. Avatar de scaringella
    scaringella

    Comment la loi a longtemps interdit les paris financiers tant decries par Paul et comment un beau jour elle les a permis. Pas besoin de constitution. La loi suffit largement.

    http://www.latribune.fr/opinions/20100224trib000480339/l-etat-schizophrene-promoteur-de-la-speculation.html

    Comment appelle-t-on un regime politique ou gouvernement et affairistes sont partenaires de business??? Au detriment de ceux qui ne sont pas partenaires???

    1. Avatar de bernique
      bernique

      Moi j’aime bien le néologisme « oligocratie ».

    2. Avatar de Etienne
      Etienne

      Benito le nommait ainsi:

      « Corporatisme serait une expression plus appropriée que Fascisme, dans le sens où il s’agit d’une union de l’État et du pouvoir économique » in Encyclopedia Italiana

    3. Avatar de Parpalhol
      Parpalhol

      Au choix:
      Voyoucratie
      Ploutocratie
      Médiocratie
      Kleptocratie
      Expertocratie
      Bancocratie

  17. Avatar de Nayko
    Nayko

    Bonjour,

    Cette situation est vraiment désespérante. L’être humain est vraiment malade. Malade de son ambition, malade de sa cupidité, malade de son aveuglement.
    Je suis issu d’une génération (né dans les années 80), qui n’a connu pour ainsi dire, qu’une grande période de crise. J’ai l’impression d’entendre ce mot depuis toujours, du moins, depuis que je suis en mesure de suivre l’actualité. Au début, j’ai pris sur moi, je me suis dit qu’en fournissant des efforts, en passant des diplômes, les choses finiraient par s’arranger. Mais non, tout continu tel quel. Le quotidien pour beaucoup de jeunes en 2010? : Rmi, Pôle emploi, intérim, Smic, précarité. Les perspectives : aucune. Et malgré cela, la génération de nos parents s’attend à ce qu’on suive le même chemin qu’eux. Incompréhension… On nous demande d’intégrer un système qui nous rejette et, surtout, détruit. Destruction de la biosphère, destruction de l’humain.
    Et l’avenir là dedans? Où est il passé? Que pouvons nous espérer? Des fins de mois à bout de bras, l’angoisse du mois d’après, la certitude que la retraite ne sera pour nous qu’une légende passée. Et il faudrait que l’on soit motivé et docile?
    Je fais parti de ces jeunes pour qui vivre avec 500 euros par mois est la norme. Pour qui accéder à la propriété d’un logement est un mirage publicitaire. Pour qui avoir un CDI chez McDo est une chance! Le vieux monde s’écroule, mais il s’écroule sur nos épaules. Quel est ce système qui se fout à ce point de ses enfants? Qui leur envoie les CRS quand ils montrent leur mécontentement?
    Et le pire dans tout ça, c’est la stigmatisation. Fainéants, assistés, délinquants. Les milliards circulent au dessus de nos têtes, et nous, tout ce qui nous reste, ce sont des dettes. Et le nombre d’offres d’emplois qui continue à fondre. L’an passé à la même période, sur le site de pôle emploi : 250 000 offres. Aujourd’hui : 145 000. Et le nombre de chômeurs continue à augmenter! S.O.S., c’est par où l’issue de secours?
    Voilà, c’était juste un petit coup de gueule pour vous rappeler que votre jeunesse crève de ne plus pouvoir rêver.
    Je remercie ce blog qui m’a permis d’ouvrir les yeux sur les rouages de notre système. Continuez ainsi mais n’oubliez jamais que derrière les chiffres et statistiques, il y a des gens, pour qui le quotidien se détériore à une vitesse vertigineuse. Et que nous, jeunes générations, nous payons la folie d’un système que nous n’avons pas choisi.
    Merci à ceux qui auront lu jusqu’au bout.
    Paz

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Vous avez raison. Ce monde, par beaucoup de côtés, est désepérant. Je connais des cas, tels que vous les décrivez, dans ma propre famille. Mais c’est justement à cause de cela que le monde ne peut pas continuer comme il va. La pression que vous pourrez exercer pour que cela change, pour nous aider à faire en sorte que cela change, malgré l’aveuglement général, sera utile.

    2. Avatar de coucou
      coucou

      Bien sût les jeunes sont les laisser pour comptes, mais les seniors le sont aussi de plus en plus.

    3. Avatar de xavier24
      xavier24

      Nous sommes nombreux à être dans un situation précaire ou délicate. Je lis comme tout les autres commentaires de ce blog avec attention, alors, courage, et bon vent.

    4. Avatar de louise
      louise

      C’est pourquoi je n’encourage plus mais alors là plus du tout ma dernière fille à chercher un emploi !
      C’est ma manière à moi de dire non au système.
      Je n’ai pas compris assez tôt ce qui se passait, tant pis pour moi; mais je trouve que pousser tous ces gosses dans la « vie active » comme on dit est un véritable crime !
      Il vaut mieux les garder à la maison sans rien faire !
      Et ne me dites pas qu’il faut avoir les moyens pour çà, j’ai pas une thune !
      Mais quand il y en a pour deux il y en pour trois, surtout quand le trois est votre propre enfant.
      Et qu’on ne vienne pas me bassiner avec tous les poncifs, comme quoi il faut travailler, gagner sa vie, que les jeunes sont des fainéants, que ce n’est pas comme çà qu’ils s’en sortiront etc, etc……….
      Quand elle aura 25 ans, je l’encouragerai à demander le rsa et surtout de tout faire pour ne jamais trouver le moindre travail !
      Je pense que nos jeunes seraient capables de monter toute une économie parallèle stupéfiante (et non à base de stupèfiants!) si ils n’étaient pas pollués par la vision faussée du monde que nous leur proposons.

    5. Avatar de Papimam
      Papimam

      C’est désastreux ce gâchis de la jeunesse, suicidaire.
      Garde à vue non justifiée pour des adolescentes et la formation des maîtres qui est mise à mal comme je viens de le redécouvrir dans la lettre hebdo « La toile de l’Education » du Monde :

      http://journaldecole.canalblog.com/archives/2010/03/01/17086948.html
      Plus de formation réelle.
      Nouveaux enseignants : génération de sacrifiés sur l’autel des économies et par voie de conséquence nos jeunes, quel gâchis

      http://philippe-watrelot.blogspot.com/2010/03/accueil-des-enseignants-stagiaires.html
      Parodie de formation et régression incroyable.
      Le pire est que tout cela s’effectue dans l’indifférence générale.

      http://blog.educpros.fr/claudelelievre/2010/03/02/les-concours-agregation-capes-etc-et-apres/
      Compagnonnage, un simple abus de langage, du bluff quoi !

      C’est ça le progrès ?
      Nayko, les papis & les mamis vous soutiennent comme ils sont soucieux de l’avenir de leurs petits-enfants.
      Quelle chance nous avions dans les années 50/60, je dois tout à mes instits.

    6. Avatar de Clémence DAERDENNE
      Clémence DAERDENNE

      @nayko
      il y’a le même taux de chomage chez les jeunes et les seniors, donc ce n’est pas une affaire de generation , pour autant ces 2 spécificités françaises sont une veritable honte, un vrai scandale.

      votre texte et la situation des chomeurs, dont les EPT (dont parlait Louise il y’a qques jours) me touche, me revolte, me mettent en rage d’impuissance. Pourtant des richesses , il y’en a, et il y’en aurait même pour tous si elle etait répartie autrement.

      A quand le salaire maximum ???

      je suis comme Laurence qui trépigne et réclame regulierement de l’action pour changer les choses.

      @ Louise
      je me demande si Louise avec sa fille ne propose pas une piste de solution : cesser de stigmatiser celui qui n’a pas de travail, ne plus adherer au modéle, organiser sa vie autrement même avec peu, ne rien lacher sur la dignité, proner la ccoperation et la solidarité comme Louise chez qui 1+1 font 3, sortir de la doxa où tu n’es rien si tu ne travailles pas …

      la sociologue, Dominique Meda, a une theorie qui va dans ce sens : exister en tant que personne et non en reference au travail qui se raréfie. elle propose donc le revenu de subsistance (rien à voir avec le RSA) pour tous.

      allez courage et continuons le débat, la résistance est entrain de s’organiser.

    7. Avatar de liervol
      liervol

      Qui ici se souvient des années 80 et des contrats TUC ou SIVP pour les jeunes à 1200 francs ou 2600 francs par mois ? Ne croyez pas que tout était rose pour ceux qui avaient 20 ans dans ces années là.
      Et que dire de l’époque de ma grand mère en 1928, ce n’était pas facile non plus.
      Je ne dis pas cela pour défendre la situation actuelle loin de là, je dis qu’elle n’est pas si nouvelle que cela. Et j’ajoute qu’il faut garder espoir et qu’il faut vous battre vous les jeunes, ne pas vouloir le conformisme boulot écran plat petit couple tranquille comme objectif premier : il vous faut vouloir votre reconnaissance et vous rassembler pour manifester contre l’avenir défaitiste qu’on cherche à vous imposer.

  18. Avatar de François78
    François78

    On sait bien que ce sont nos politiques et leurs relais dans les organismes d’état et dans les organes et organismes Européens qui nous ont amenés là où nous en sommes, en cédant leurs prérogatives aux capitalistes dont les financiers.

    L’élément principal a été d’abandonner une politique industrielle digne de ce nom au profit des interêts immédiats des prédateurs ordinaires de la pensée économique « libérale ».

    Ce document Natixis résume parfaitement la situation (ne pas s’arrêter au titre qui est quelque peu trompeur) : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52020.

  19. Avatar de EOMENOS
    EOMENOS

    La rigueur de l’Allemagne en cette affaire tient également à l’importance de sa communauté turque, ne jamais l’oublier.

    La guerre de la finance contre les états, ce sont les états qui l’emporteront à condition de le vouloir : Moins de blabla G20, plus d’actions Mi5 et M16.
    Au bout d’un temps, lorsque l’injustice est patente, flagrante, organisée, systématisée et injustifiée, le devoir de
    l’armée est de sortir de ses casernes et mettre bon ordre là où des civils oublieux des vraies libertés ont trahi.

    Last but not least, voyons voir ce que vont , ce samedi- en principe-, décider les Islandais.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bonjour.
      « La rigueur de l’Allemagne en cette affaire tient également à l’importance de sa communauté turque, ne jamais l’oublier. »
      Pourriez-vous m’en dire plus…??
      (Je suis curieux comme une pie lorsque je ne comprends pas tout…)

      A propos de l’Allemagne, un complément qui pourrait être intéressant :
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100304trib000483874/forte-d-une-nouvelle-marge-de-manoeuvre-la-bce-maintient-ses-taux.html

      « selon laquelle les ministres des Finances de l’Union européenne presseraient la BCE de développer son propre système de notation pour les pays de la zone euro. Le journal cite un haut fonctionnaire qui estime que la zone euro s’affranchirait ainsi des agences de notation internationales – Standard and Poors, Moody’s et Fitch – dont les arbitrages « dépassent les jugements de Dieu », selon les termes d’Ewald Nowotny, membre du conseil de la BCE, qui estime cette situation inacceptable. »

      Proposition à l’initiative des Allemands.

  20. Avatar de gracques
    gracques

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=6df03df72e080be66dd7c4450147cbfe

    Et voila le tour est joué : un placement à 6.40% pour les heureux créanciers et un peu de sueur sous le burnous pour les grecs……
    Au fait , a combien il est votre Livret A ? et combien avez vous pu souscrire à l’emprunt Grec ?
    Ben voilà vous avez la réponse a tout ce binz.

  21. Avatar de ezambre
    ezambre

    Les énergies fossiles vont manquer et le système industrielle et la distribution des produits fabriqués va profondément changer. A terme, les marchés de proximités seront réellement utiles (coopératives etc..). Nourrir la population est le prochain défi (si la démographie n’est pas contrôlée, bonsoir les dégâts), mais l’autre défi côté entreprise et de changer les usines à énergie fossile en ???. Alors peu-être autant tout torpiller, récupérer le maximum de ses billes en attendant Godot.

    Je ne crois pas un seul instant que les choses puissent changer, les choses sont tellement bien emmaillotées, les consciences tellement guidées (médiatisation) que le mur avance
    à grands pas. Les politiques ne feront rien puisqu’ils sont incapables d’aller contre leurs alliances de longue date.

    La contre information passe pas des sites comme celui-ci, mais au dehors les gens n’ont pas envie de croire que le monde de consommation qu’ils connaissent va s’effondrer. La politique de l’autruche prédomine et la Grèce n’est qu’un domino.

    A qui de jouer déjà !

  22. Avatar de diesel
    diesel

    De nombreuses voix s’élèvent (enfin, nombreuses sur ce blog ;-)) pour demander l’interdiction des CDS, ventes à découverts et autres outils très utilisés par les spéculateurs actuels (avec les résultats que l’on sait quant à la stabilité des marchés).

    Mais, je pose la question. Il existe parait-il de plus en plus de DARK POOLS, qui sont si j’ai bien compris des espèces de bourses totalement opaques et incontrôlées.
    Et donc, si on interdit ces produits dérivés dans la plupart des bourses officielles, cela ne va t-il pas faire la fortune des Dark Pools et autres marchés noirs qui vont permettre au monde financier de continuer à spéculer comme il l’entend ?

    Dans ce cas, l’interdiction de ces produits, telle quelle, serait à rangée dans la catégorie des bonnes intentions dont l’enfer est dit-on pavé, avec la prohibition et l’interdiction des maisons closes (finalement c’est la même problématique).
    Je pose donc la question.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      J’aimerai avoir confirmation mais, si la finance se cache de plus en plus, ce n’est pas forcément mauvais signe.

  23. Avatar de zébu
    zébu

    Les protagonistes : Lagarde + BCE

    « Le Président de la République,
    Sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi,
    Vu la Constitution, notamment son article 38 ;
    Vu le code civil ;
    Vu le code de commerce ;
    Vu le code général des impôts ;
    Vu le code monétaire et financier ;
    Vu le code de la sécurité sociale ;
    Vu la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie, notamment le g et le h du 1° de son article 152 ;
    Vu l’avis de la Banque centrale européenne en date du 8 décembre 2008 ;
    Vu l’avis du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières en date du 13 octobre 2008 ;
    Le Conseil d’Etat (section des finances) entendu ;
    Le conseil des ministres entendu,  »

    http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C22E79E23207529C4A22068E20A03886.tpdjo10v_1?cidTexte=JORFTEXT000020052506&dateTexte=20100304

    « Le 8 décembre 2008, à la demande du ministère français de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, le Conseil des gouverneurs a adopté un avis sur la modernisation du cadre juridique applicable aux instruments financiers (CON/2008/85). Cet avis peut être consulté sur le site Internet de la BCE. »
    http://www.ecb.int/press/govcdec/otherdec/2008/html/gc081219.fr.html

    Pas de surprises …

  24. Avatar de DB
    DB

    En lisant juste votre dernière phrase, je serai tentée de vous répondre : »donc nous ne sortirons jamais de la crise actuelle »…

  25. Avatar de quid34
    quid34

    La Grèce est devant un tribunal dont le jugement doit remplir plusieurs critères :
    1/ L’exemple pour dissuader les politiques trop dépensières….versus de saines reformes et donc il faut faire peur aux peuples qui accepteront ces reformes souvent en dédouanant les politiques : c’est pas nous c’est UE, les spéculateurs…
    2/ Préparer les peuples payeurs à payer…on est bien obligé…sinon cela sera pire…
    3/ Faire de ce bourbier une justification pour une autre gouvernance européenne, plus intrusive et consensuelle. Un prétexte pour avancer vers les états-unis d’Europe ?
    4/Et donc un message pour tous les PIG+UK+…

    Sur les CDS, ce sont juste des thermomètres, un accord entre vendeur et acheteur, qui ne change pas la fièvre. Si certain on parié contre l’euro d’autres on forcement fait l’inverse!! Donc attention à ne pas être trop manipulé nous même par le premier bouc émissaire …

    Par contre, l’opacité et le poids des agences de rating est problématique. D’un autre coté, en empirant les choses, cela pousse à agir plus vite !! Le darwinisme de la finance est normal et sain. Ce qui ne l’est pas, c’est l’incompétence des instances de régulation nationale et internationale à définir un cadre « antisystémique » et anti paradis fiscaux pour que la finance contribue complétement à sa part de redistribution.

    D’un certain coté, si l’on considère un département français qui reçoit plus de ressource qu’il n’en produit et ce au nom de la cohésion nationale(Corse, outre-mer, cantal(?)), quel devrait être les structures européenne pour appliquer ce raisonnement à la Grèce ? Ou encore, quel fonctions régaliennes devront nous encore délocaliser à Bruxelles pour se sentir autant européen que français ?

    Encore des jeux olympiques où les médailles européennes n’ont pas été comptabilisé ensemble alors que l’Europe arrive No1 de très loin !!! Il faut bâtir une fierté européenne !!

    Mais le californien est-il complétement américain ?

  26. Avatar de fujisan

    Article 38 de la Constitution du 4 octobre 1958

    Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

    Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis du Conseil d’Etat. Elles entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse.

    A l’expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif.

  27. Avatar de charles
    charles

    Malgré les propos de Sieur Trichet aujourd’hui sur la nécessité de procéder à des réformes structurelles-fidèle à lui-meme- énigmatiques , un « high five » mercredi sur la Grèce.

    ‘ The European Central Bank hasn’t been very effusive in its praise of Greece lately – which makes Wednesday’s statement that the ECB “welcomes the convincing additional and permanent fiscal consolidation measures” taken by Athens practically a high-five.’

    ECB’s high five to Greece

  28. Avatar de claude roche
    claude roche

    Je suis partagé sur votre article car il est imprécis dans sa critique de la pensée économique.
    Plus exactement il ne va pas au fond des chioses, n’explique pas assez les comportemens. Et ceci commence à devenir gênant car de facto il fonctionne sur une sorte de consensus implicite selon lequel « les décideurs » fionctionneraient de la même manière alors que ce n’est plus du tout le cas .
    En fait vous confondez deux choses :
    – les doctrines économiques , auterement dit le CONTENU direct des positions des uns et des autres , ce qui vous permet de parler indifféremmentt des libéraux ou du libéralisme
    – et la science économique, c’est à dire la structuration d’espirt qui fonde l’analyse des exeprts. Ce qui est a une portée autrement plus profonde.
    Ce faisant vous manquez deux choses .
    La première , c’est l’immense responsa bilité de la SCIENCE économique dans les actions des uns et des autres . Dans cette crise c’est d’abord la SCIENCE économique ,et sa façon de voir erronée, qui est à mettre en cause , car c’est elle qui a aveuglé les acteurs ( ainsi en est-il du FMI dont le corps est composé ed fonctionnaires formés par les universités avant d’être des libéraux et d’ailleurs, beaucoup sont kéynésiens)
    La deuxième c’est le conflit entre le FMI et la BCE dans lequel nous sommes angagés institutionnellement. Ce conflit est pour le coup un conflit de doctrine – assez mal compris ici . La BCE est une institution fondée sur des principes politiques dont le premier est la responsabilité eds Etats memebres merci à Alain V de le rappeler . Responabilité est d’ailleurs un mot qui actuellement ne peut pas se traduire en anglais
    Et manifestement c’est cette question de la responsabilité qui sépare Strauss Kahn et sa clique d’experts et les dirigeants européens.
    ,
    amicalement

    Barvo d’ailleurs à Alain V de dire la réalité et d’empl

    1. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Merci pour votre commentaire qui a l’avantage d’obliger à aller au fond des choses. Mais permettez-moi de vous dire que je ne suis pas d’accord.
      D’abord, concernant l’opposition que vous faîtes entre « doctrines économiques » et ce qui serait une « Science économique ». C’est le mérite de Bernard Guerrien, dans « L’illusion économique » (Sophia Antipolis, Omniscience, 2007) d’avoir montré qu’il n’y avait pas une science économique avec des « lois » économiques » au sens où on l’entend en mathématiques, par exemple. Je cite : « Ces lois sont en réalité la résultante d’autres lois qui relèvent de la psychologie et de la biologie en ce qui concerne les personnes, mais aussi de la physique et de la chimie pour ce qui est de la production.. ».
      Il faut rester très humble quand on veut parler de « Science économique ». On est plutôt en présence de « doctrines » imparfaites et incomplètes. C’est quand l’une de ces doctrines l’emporte sur toutes les autres et devient hégémonique que le danger est le plus grand. C’est ce qui s’est passé avec l’ultralibéralisme interprétant de façon absolue la théorie de l’équilibre général fondant le modèle « néo-classique » et conduisant à l’illusion selon laquelle le marché serait « autorégulateur ». C’est alors que l’imposture est devenue la plus manifeste et pernicieuse, car Joseph Stiglitz, entre autres, a démontré que les hypothèses sous-jacentes à cette théorie n’étaient pas vérifiées.
      Le problème vient de ce que cette théorie a servi de prétexte pour justifier des pratiques économiques perverses et prédatrices au profit d’un petit nombre d’individus qui se sont scandaleusement enrichis au détriment du plus grand nombre. Certes, les praticiens écnonomistes ont pu avoir des formations différentes, mais tous – et plus encore les décideurs non économistes – ont été intoxiqués par ce que l’on peut appeler une forme de « pensée unique ».

    2. Avatar de claude roche
      claude roche

      @ a pagès
      J’ai été mal compris , c’est donc que je me suis mal exprimé. Excusez donc que je vous reprenne sur deux ou trois points. Ce que je veux dire est simple mais lourd de conséquences.
      D’une part il existe UNE science économique qui s’appuie sur un corpus homogène, et qui a donné quelques sous-courants dont celui de STIGLITZ d’ailleurs
      D’autre part il existe DES doctrines politiques et économiques, le LIBERALISME en est une – de loin la plus importante en occident. Le libéralisme a aussi produit des sous-courants différents dont le néo-libéralisme qui traduit la conception américaine qui se déploie à partir des années 80
      Ce que je dis part de deux constats simple : c’est la SCIENCE économique – et non pas le libéralisme – qui est enseignée « dans les écoles et les universités », et si la crise est arrivée à ce point de gravité, si donc les experts se sont à ce point trompés c’est elle qui est en cause . « votre » STIGLITZ est de ce fait aussi coupable que les autres, et même plus car il n’a pas le courage d’assumer les risques du discours orthodoxe
      Je constate par ailleurs qu’il y a conflit et depuis longtemps ( plus de 15 ans !) entre les autorités monétaires européennes et les représentants des politiques monétaires anglo-saxonne. Mais c’est d’abord un conflit de doctrine à l’intérieur du libéralisme qu’on gagnerait à travailler..
      Enfin notez que l’ultra-libéralisme n’existe pas : personne ne s’en réclame. C’est un mot polémique qui a cette conséquence d’empêcher de comprendre en finesse comment se pensent les choses. Et dans un monde – encore – dominé par la pensée anglo-saxonne – tout ce qui est imprécis fonctionnera contre l’Europe

      Cordialement

    3. Avatar de Jean-Pierre Pagé
      Jean-Pierre Pagé

      Je réponds à votre réponse.
      Décidément, nous aurons du mal à nous mettre d’accord ! Je ne me retrouve pas dans votre classification et vos sous courants. Vous dîtes : il ya « UNE Science économique », comme s’il s’agissait de la « Grande Science économique » qui est enseignée dans les universités. Comme je vous l’ai déjà dit, je ne partage pas ce point de vue. J’en suis désolé. Il y a certes ce que l’on appelle une science économique. Mais celle-ci, comme toutes les sciences – et particulièrement les sciences humaines qui ne sont pas des sciences exactes -, évolue constamment par un processus d’essais-erreurs. On a enseigné les bases du modèle néo classique, un peu comme si c’était l’évangile, sans prendre conscience (ou sans sans vouloir reconnaître) les failles de ce modèle. Je pense que, tôt ou tard, on enseignera différemment. L’enseignement de l’Ecole de Chicago n’est pas le même que celui d’autres écoles.
      Cordialement.

    4. Avatar de claude roche
      claude roche

      @m pagès
      Lorsque je dis qu’il existe une science économique – grande ou petite – je n’effectue aucun jugement . Je fais un simple CONSTAT : il existe un savoir enseigné comme tel. Que cela plaise ou non. Et lorsqu’une profession est en cause c’est son savoir qui est en question TOUTES tendancdes confondues

      Je constate aussi que vous défendez la science économique, malgré votre bonne fois
      Et je vous mets en garde sur un point . Ce n’est pas la première fois que la science économique est en crise . Et à chaque fois on a le même discours en deux temps. Dans un premier temps c’est le syllogisme
      1. C’est un courant précis ( nécoclassique, chicago, néonéoclassique … ) qui a tort et non la science
      2. Mais on va corriger cette erreur
      3. D’ailleurs la science progresse toujours par essai erreur ( je reconnais là un crédo amériain)
      Et cela recommence car d’ailleurs le courant néoclassique retombe tgoujours sur ses pates .
      La suite est connue et si vous n’y prenez garde c’est elle que vous allez suivre ?
      Ne la cherchez pas c’est
      4. la science progresse ( on oublie les erreurs .. )
      5. Et c’est à la corporation de dire le vrai en matière d’économie
      Fermez le ban

      Non désolé c’est la SCIENCE qui est en question et rigoureusement parlant le projet scientifique en matière d’économie.
      Littéralement la science économique est une métaphysique qui a voulu se présenter comme science . La critique en a d »ailleurs été e depuis 20Oans. On y reviendra

      sans amenité aucune

  29. Avatar de laurence
    laurence

    C’est bizarre, je n’arrive pas à m’habituer à la déférence avec lequel vous traitez ces problèmes d’escroqueries.

    Je n’arrive pas à vous comprendre dans votre souci d’être bien obéissants et de mettre votre énergie à satisfaire une exigence qui s’appuie sur la peur et les sanctions pour obtenir ‘des-sous-encore-plus-de-sous’ au détriment de nos vies ET de l’avenir de la planète.

    Que ne mettez-vous toute cette créativité à mettre en lumière toutes les entorses faites aux lois, les manipulations de ces mêmes lois à leur profit, les manipulations en tous genres, les escroqueries et les collusions infectes qui sous-tendent le bien-être et la folie de ces parasites

    Ce serait une oeuvre de salubrité publique.

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