Le temps qu’il fait, le 19 mars 2010

19 mars 2009 : Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme
20 mars 2009 : L’annonce de la mort du capitalisme est-elle prématurée ?
Le temps qu’il fait, le 20 mars 2009
21 mars 2009 : Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?

Anselm Jappe, Crédit à mort.

19 mars 2009 : Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

En portugais.

La date d’aujourd’hui, le 18 mars 2009, sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.

Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !

Le dollar cessa de valoir de l’or quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed d’imprimer autant de dollars qu’elle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de l’arrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui n’a pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !

Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans l’Asia Times d’aujourd’hui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que l’on ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que l’on sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !

Ah oui, j’oubliais : la bourse de New York, considérant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, a clôturé en hausse.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

20 mars 2009 : L’annonce de la mort du capitalisme est-elle prématurée ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Certains me demandent : « Fin du capitalisme ? Vous n’exagérez pas ? » La réponse est non : je ne fais jamais dans l’alarmisme. Et je suis très prudent quant à mes titres.

Souvenez-vous de mon premier blog intitulé Le déclenchement de la crise du capitalisme américain, il faisait suite à un courrier que j’avais envoyé à mes amis du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) quelques jours auparavant. Regardez bien la date : le 28 février 2007. Croyez-vous que j’aie eu à regretter depuis mon titre « tonitruant », voire « alarmiste », ou même la date que j’avais choisie ?

Le « quantitative easing » de 300 milliards $, accompagné d’un relèvement du plafond des achats de Residential Mortgage-Backed Securities (RMBS) émises par Freddie Mac et Fannie Mae de 500 milliards $ à 1.150 milliards $ et l’achat possible de 200 milliards de leur dette (tous produits dont les Chinois continuent de se délester rapidement dans un contexte où l’immobilier résidentiel américain poursuit sa plongée), c’est bien entendu la guerre ouverte avec ceux qui possèdent dans leurs coffres des quantités énormes de dollars : en particulier la Chine, le Japon, le Corée et Taiwan.

Mais ce n’est certainement pas une mesure prise de gaieté de cœur, car le moment n’est pas bien choisi – c’est le moins qu’on puisse dire ! – pour les États–Unis de déclarer la guerre à la Chine, c’est tout simplement parce qu’avec des taux courts déjà à zéro, on est bien obligé de passer de la très mauvaise arme qu’est la manipulation des taux d’intérêt à une arme pire encore : créer de l’argent non pas parce que de la richesse a été créée mais simplement parce qu’on en manque : parce que trop de reconnaissances de dettes étaient des serments d’ivrogne. C’est une mesure désespérée, et c’est pour cela que j’évoque la « fin du capitalisme » : on brûle la dernière cartouche. Une fois constaté que le « quantitative easing » n’a rien donné (ou a donné le contraire de ce qu’on espérait), il n’existe plus de stratégie de rechange.

Les États–Unis auraient pu emprunter la voie d’un New Deal, et l’on serait resté dans le cadre d’une « posture C », au sens de Granier : le système ancien se serait métamorphosé en un nouveau système. Au lieu de cela, l’Amérique tente en ce moment (merci Mrs. Geithner et Summers) de sauver le navire d’un capitalisme pur et dur, mais le bateau sombre à vive allure, et les premières mesures du Président Obama sont, il faut bien le constater, un cafouillage affligeant bien que d’un montant faramineux. En s’accrochant au rêve de la « posture B » (le système retrouvera, bien que difficilement, sa forme originelle) grâce au recours promis aux armes secrètes que sont la suppression de la « cote-au-marché » (on inventera désormais de toutes pièces les chiffres comptables) et l’interdiction de la vente à découvert (qui permettra aux prix de se contenter de grimper), l’administration Obama, capitulant devant le monde des affaires, assure le succès de la « posture D » : le système actuel est irrécupérable et sera remplacé par quelque chose d’entièrement neuf. Notez bien : ce n’est pas moi qui suis en train de changer d’opinion et de passer de C à D : c’est le monde, avec l’aide bienveillante – et j’en suis sûr, sonnante et trébuchante – de la US Chamber of Commerce.

La Chine laissera tomber le capitalisme quand ça lui chante (d’où les avertissements récents portant sur des velléités d’un nouveau Tien-An-Men) et reprendra d’un bon pas sa marche vers un collectivisme plus déterminé que jamais. L’Europe elle, contrainte et forcée, repart à cent à l’heure vers la social-démocratie… qui se fera sans les socialistes bien entendu, qui n’ont toujours pas compris ce qui est en train de se passer !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

21 mars 2009 : Qu’entend-on par « capitalisme », et pourquoi sa phase finale est-elle amorcée ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le capitalisme est un système social caractérisé par l’existence de trois classes principales : celle des « rentiers », détenteurs de capital (= « investisseurs » = « capitalistes »), celle des « entrepreneurs » (= « chefs d’entreprises ») et celle des « travailleurs » (= « salariés »), et par la domination au sein de ce système de la classe des « capitalistes », d’où son nom.

Le rapport de force entre rentiers et entrepreneurs détermine le partage entre eux du surplus créé par le travail des travailleurs : les rentiers obtiennent les intérêts et ce qui reste du surplus revient aux entrepreneurs comme profit, à charge pour ces derniers de redistribuer à leur tour ce profit entre eux et les travailleurs dans une proportion que détermine le rapport de force existant entre ces deux classes.

L’introduction des stock options à la fin des années 1970 permit aux rentiers et aux entrepreneurs, dont les intérêts coïncidaient dorénavant, de s’allier contre les salariés, dont la part dans le partage du surplus ne cessa pas de diminuer depuis.

Les banques centrales, dirigées dès leur origine par les rentiers ou capitalistes (officiellement aux États–Unis et officieusement en Europe), ont toujours travaillé à leurs ordres et aujourd’hui plus que jamais. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les nations ont délégué une part toujours grandissante de leurs pouvoirs à leurs banques centrales qui sont devenues soit un État dans l’État (comme aux États–Unis) soit un État par-dessus les États (comme en Europe).

Capitalistes et entrepreneurs, désormais alliés, encouragèrent la création d’un abysse de dettes contractées par les entreprises et par les travailleurs. Le processus était condamné à s’interrompre aussitôt qu’ils seraient tous insolvables, stade qui fut atteint en 2007. Plutôt que d’enrayer la crise de la seule manière possible, c’est–à–dire en redéfinissant la donne entre rentiers, entrepreneurs et travailleurs, les gouvernements ont choisi d’encourager entreprises et travailleurs à s’endetter encore davantage, produisant ainsi de nouveaux intérêts dont bénéficient les rentiers, tandis que les banques centrales se voient confier parallèlement la tâche de créer de toutes pièces la montagne d’argent qui sera déversée dans l’abysse toujours plus profond de la dette. Captif désormais d’une rétroaction positive, autrement dit auto-renforçante, le capitalisme est entré dans une phase d’autodestruction.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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193 réponses à “Le temps qu’il fait, le 19 mars 2010”

  1. Avatar de André
    André

    @Paul Jorion

    Allez-vous bientôt sortir un nouveau livre qui reprendrait et développerait les idées de vos trois billets, et poursuivrait la chronique de la Grande Crise depuis votre dernier livre sur le sujet ?

  2. Avatar de PAD
    PAD

    Des solutions solides existent mais nous revenons toujours à la même chose: le courage politique !

    C’est généralement les grands évènements qui forgent les grands hommes !

    1. Avatar de octobre
      octobre

      De grâce, arrêtez d’abuser du mot « grand », tellement cela devient obscène.
      Votre regard surplombe le monde.

    2. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Il faut laisser une chance aux petits hommes, ceux qui sont petits non par la taille mais par leur statut social, c’est-à-dire aux homme ordinaires, et parmi eux il faut compter aussi les femmes.

    3. Avatar de PAD
      PAD

      L’aventure c’est l’aventure C.Lelouch 1972

      Le prof : Staline, né en 1870, mort en 1953. Il a dirigé la république des Soviets après la mort de Lénine en 1924. Et au prix de millions de morts. Imaginez un type qui n’a pas son permis et qui conduit une Ferrari à 300 à l’heure. Il écrase forcément dix personnes par jour. Staline, c’est pareil, c’est un chauffard de la révolution. Pour Trotsky, le poète armé, la révolution est permanente. Staline l’a bien compris, il l’a même trop bien compris : il est allé le faire tuer au Mexique !
      Aldo : Oui, et il l’a écrasé avec la Ferrari.
      Lino : Aldo ! « Chauffard de la révolution « , c’est une métaphore …
      Aldo : Je me disais bien aussi, Staline et la Ferrari … 🙂

  3. Avatar de reveil
    reveil

    Monsieur Jorion,

    Quand vous faites le constat que nous sommes incapables de préconiser la moindre idée embryonnaire pour remplacer ce système qui a gérer aujourd’hui le monde entier …. je vous pose la question :

    Dans une telle impasse, est-ce que le mot « GUERRE » dans votre bouche est tabou puisque vous ne l’écrivez et ne prononcez jamais ? en d’autres termes, est-ce une issue possible selon vous ?

    Merci

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Pas de mot tabou sur ce blog ,à part les gros mots bien entendu.
      Ps reveil -) n’oubliez pas le changement d’heure/amicalement.

    2. Avatar de Joan
      Joan

      La guerre n’est pas la solution, c’est une solution de facilité que les puissants
      ont souvent utilisé lorsque leur domination était remise en cause. Car il est bien
      connu qu’il est plus facile de diviser les gens, de les dresser les uns contre les autres,
      que de les convaincre qu’ils auraient intérêt à coopérer et à s’entendre.
      Ceci dit cette « solution », n’a jamais rien résolu, souvent une guerre prépare les
      guerres suivantes. C’est d’autant moins la solution, qu’avec les techniques dont
      nous nous sommes dotés, ce serait sans doute la fin de l’humanité.
      Que cela nous plaise ou non, nous les humains de toutes les nations, sommes « condamnés »
      à nous entendre, ou alors nous disparaîtrons ensembles. Il n’y a pas d’autre alternative.
      Et donc il faut proposer une nouvelle organisation des relations entre les humains, entre les groupes d’humains. Nouvelle organisation qui devra ne plus être fondée sur l’exploitation sans limite des « ressources humaines » ( bien que je n’aime pas cette expression) et environnementales.
      Utopie peut-être, mais cela vaut mieux que les horreurs de la guerre.

    3. Avatar de reveil
      reveil

      Pas de mot tabou peut-être, mais toujours pas de réponse de notre sorcier poivre et sel !

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Toujours très bon, Piotr.

      A priori, il faut suivre ce qui se passe aux US. Ils s’auto-coincent comme des couvercles avec une pression de cocotte minute.
      Et comme il n’y a pas de sifflet. 🙂

    5. Avatar de Bob
      Bob

      Personne n’en parle mais tout le monde s’y prepare , voir les depenses d’armements:
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/collin/2010/02/01/depenses-militaires-production-et-transferts-darmes-dans-le-monde/

    6. Avatar de yvan
      yvan

      Joan, j’ignore ce que vous voulez vendre.

      L’ « écologie », peut-être…???

      Si vous êtes né dans un pays du G7, vous devriez savoir que tout doit être fait pour exploiter les autres pays de sauvage comme nous l’ont toujours appris nos coutumes.

      Sinon, vous avez aussi le droit d’être franc et honnête sur ce blog. Ce n’est pas interdit.

  4. Avatar de Fab
    Fab

    Enfin !

    Je reprends, en espérant que suite au message de Paul les oreilles soient dorénavant prêtes à entendre, à écouter ce que l’autre a à dire sans poser a priori le filtre de ce que l’on veut soi-même y entendre.

    Nous (quel que soit la tribu, le groupe, la société…) avons les dirigeants que nous méritons. Il faut accepter cette idée, même si ça n’est pas facile et je pousse la concession à dire même si c’est faux ! A savoir, ce ne sont pas nécessairement nos caractéristiques les meilleures, qui sont malheureusement très souvent les plus enfouies, que l’on retrouve chez nos dirigeants, mais un condensé de nos peurs et de nos faiblesses. Même si nous ne nous voulons pas les avouer, ces peurs existent.
    Et nos dirigeants, c’est bien pour ça à la base qu’ils existent, se doivent avant tout de garantir la survie du groupe : tant en le protégeant d’éventuels agresseurs ou prédateurs, qu’en le protégeant de lui-même en maintenant la paix sociale. Pas un seul dirigeant ne peut transgresser ces deux fondamentaux. C’est donc à nous et à nous seuls de leur montrer que nous voulons un changement. Et la seule manière suffisamment sérieuse pour qu’ils acceptent de tenter l’aventure est qu’il y ait un consensus le plus général possible autour d’un nouveau projet.

    C’est ce projet qu’il nous faut bâtir : c’est l’idée fondatrice des inventeurs de la démocratie.

    Que voulons-nous ? Un exemple pour lancer le débat : attention, il ne faut pas écarter le problème d’une pichenette sous de faux prétextes.

    Voulons-nous continuer avec un système où la principale caractéristique du travail est d’être devenu la meilleure garantie que le système ait trouvée pour assurer sa survie ?

    Notre système actuel est un système de consommation. Cette consommation est nécessairement expansionniste, en vase clos qui plus est : (Voir à ce sujet le message de Listzfr : http://www.pauljorion.com/blog/?p=9160#comment-65216) : la production et la capacité-désir de consommation doivent être en continuelle augmentation. La stagnation c’est la mort dans ce mécanisme. L’asservissement au travail est une nécessité. Il permet non seulement la production, mais également la consommation et aussi il diminue le temps disponible pour une réflexion autonome, indépendante du système. Cette réflexion ne pouvant mener qu’au désintérêt pour le système, ce qui dans son cadre est impensable.

    On peut compléter la réflexion dans ce sens avec les notions de loisirs et de « temps-libre ».

    Le travail est une grande valeur humaine : c’est une grande valeur du vivant en général, et probablement même du minéral qui « pousse » jusqu’à atteindre une organisation optimale ! Mais nous en avons fait notre propre prison par facilité, par peur, pour que ce système dans lequel nous avons placé tous nos espoirs survive. Il est maintenant temps de s’avouer que ce système a failli et que nous avons trop longtemps fermé les yeux. Et que partant nous avons également fermé les yeux sur les dégâts collatéraux qui touchent la nature, les autres espèces, nos frères humains inclus.

    Au travail !

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Que faire quand il se dévoile que les dirigeants sont les prédateurs ?

    2. Avatar de krym
      krym

      L’expansionisme en vase clos c’est à s’en relever la nuit pour surveiller son pot ! 🙂

    3. Avatar de Fab
      Fab

      Marlowe,

      C’est qu’il est grand temps d’accepter que nous sommes ou que nous avons été des prédateurs.

      krym,

      Oui : ça ne peut que déborder. C’est bien le problème du système actuel. Et le nôtre donc.

  5. Avatar de Thomas

    Avec beaucoup de considération pour votre analyse, en effet, vous permettez à des imbéciles comme moi de croire un instant qu’ils y comprennent quelque chose : Merci !

    Je n’arrive pas à considérer le capitalisme sans le lier étroitement à l’action de transformation qu’il opère sur notre planète.

    Ni à séparer l’accroissement de la pression de l’humanité sur les ressources des difficultés de notre système économique.

  6. Avatar de Amaury
    Amaury

    La tonalité alarmiste que vous employez dans chacun de vos billets s’oppose à chaque fois aux commentaires « banalistes » de nombreux présentateurs radio/télé. Et c’est la raison pour laquelle je suis votre blog au quotidien.
    Vous le dites vous-même, vous avez acquis une notoriété qui ne cesse de croitre. Pourquoi ne pas proposer un rapports, un peu comme celui de M. Attali, que vous construirez sur la base de vos idées et des idées des commentaires des visiteurs du site ?
    Vu comme c’est parti, la situation ne risque pas de s’améliorer d’ici Mai 2012. Vous, M. Leclerc et la quasi totalité des commentateurs du site êtes les Think Tanks de ce nouveau système. 2 ans, c’est à la fois beaucoup et peu de temps…
    La constitution pour une nouvelle économie est une bonne idée. L’étoffer, la rendre la plus accessible au grand public.
    Sur une base d’un an et demi, 78 semaines, 78 chapitres ou 18 mois, 18 chapitres?

    En tout cas, votre vidéo m’a rappelé mes cours de chimie (c’est idiot mais bon…) « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » et que pas grand chose ne se transforme aujourd’hui…

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Je crois qu’il n’est plus temps de songer à soigner le capitalisme, il faut l’aider à mourir.

    2. Avatar de Piotr
      Piotr

      Euthanasie passive ou active ?

    3. Avatar de Piotr
      Piotr

      A noter que le Kit-euthanasie est disponible en Belgique …

    4. Avatar de Simorg
      Simorg

      Pour le présent il s’agit de « s’éteindre » sans anesthésie et de quitter le voyeurisme qui consiste à se placer à l’extérieur de cette extinction (trop commode).

  7. Avatar de schizosophie
    schizosophie

    Ci-dessous une phrase extraite de la page 11 du « Crédit à mort » de Jappe (dont la diffusion aurait pu occasionner un « tags » de plus pour « Karl-Marx », mais c’est anecdotique) :

    « Pour sortir de la situation, il faut un si grand bond dans l’inconnu que tout le monde – et on le comprend ! – s’y refuse d’abord. Mais le fait de vivre à une telle lisière d’époque est aussi une chance inouïe, malgré tout. »

    Je commente :
    Intéressant ce « d’abord » ! Parce qu’il pose deux questions :
    1) Peut-on sortir d’une situation sans en construire une tout autre ou bien s’agit-il de plonger dans la certitude que l’avenir n’adviendra pas de lui-même, comme sans nous ?

    2) Par « lisière d’époque » faut-il comprendre « lisière entre époques » ?

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Bonjour :

      J’ai pris cette fois ci le temps de bien vous relire .

      Sur le point 2 , et si je l’ai bien compris , ma réponse personnelle se trouve dans mes références favorites à Tostoï et Michel Serres . Il n’y a pas de lisières . Comment pourrrait il y avoir une lisière avec quelque chose qui n’existe pas . Il y a des « rameaux » nés à la fois de la nécessité d’apporter une réponse à une impasse mortelle , et de la créativité intemporelle qui est notre seule chance « humaine » de survivre .

      Sur le point 1 , je comprends sans ambiguïté la première moitié de phrase , mais je n’ai pas la même certitude sur la deuxième moitié . Je me demande ,en fait si vous ne souhaitiez pas écrire « …que l’avenir adviendra de lui même… » . Si c’est cette version qui la est bonne , ma réponse est la même que ci dessus .

      @ Paul Jorion :

      Sur la difficulté à apporter des solutions concrètes et immédiates à l’écroulement annoncé et dont on fête même l’anniversaire , du capitalisme :

      1 – Je ne suis pas sur ( à part ,paradoxalement, dans les états majors pensants des partis ) que la fin du capitalisme soit bien évidente pour une immense majorité des citoyens de la communauté « Monde » . Petit exemple : ce matin Le Pen était l’invité de France Inter . Parmi les auditeurs , l’un lui a posé la question de savoir si le FN pouvait préciser sa position sur un canevas Droite capitaliste , Droite non capitaliste , gauche capitaliste , gauche non capitaliste . Il a eu le malheur d’ajouter une remarque sur le fait que le FN ne faisait des pourcentages assez élevés que lorsque l’abstention était forte . Le Pen n’a répondu qu’à cette part de l’interpellation , ce qui pourrait être normal . Ce qui l’est moins c’est que le journaliste vedette n’a pas cru devoir remettre en relance le principal de la question posée .

      2- La difficulté d’apport de réponse à une remise en question aussi forte , doit nous rendre plus « indulgents » vis à vis des partis . Je perssite à penser que quelques uns, qui ne se baptisent que  » mouvements « , commencent à faire des propositions encore très embryonnaires et mal ficelées , mais qui amènent sur l’agora politique les vrais enjeux et les bonnes interpellations collectives et personnelles . C’est pour ça que je vote , pour les conforter . Et c’est mon seul « reproche » à l’abstention : en ne votant pas , on se contente de dire soit qu’on ne croit pas au politique ( qui ,pour moi ,est la seule façon d’éviter la guerre, y compris civile, jusque dans le plus petit village ) , soit qu’on ne croit pas aux projets proposés ( et c’est alors une attitude de consommateur qui vient chercher une solution « prête à l’emploi » pour guérir son besoin du moment )

      3- Quand un sytème s’écroule , la première interpellation est de savoir si le nouveau monde doit être un « système  » . Pour ma part je réponds oui et j’ai déjà cité les quatre  » niveaux » nécessaires à la vie commune que j’ai fait miens à ce jour ( en attendant mieux ?)

      4- Je ne dévore pas autant de bouquins que vous ( ou d’autres ) , mais dans cette recherche de « sytème nouveau » , j’avais bien repéré la tentative faite par Attali au titre de  » la voie humaine » en 2004 .Jje ne peux que constater que les partis ne s’en sont pas vraiment emparé au moins jusqu’à ce jour , à son dépit apparemment . Je suis preneur de renvois à d’autres auteurs aussi tentaculaire ( mais structuré ) que celui là .

      5- La confusion que vous aviez tenté de réduire entre capital , libéralisme , « économie de marché  » subsiste très largement dans l’expression politique des petits et grands partis ou mouvements . Comment se comprendre quand le vocabulaire n’est pas partagé?
      C’est pourquoi je préfère parler de  » marché » pour désigner tout ce qui se crée , se conserve et fialement s’échange , sans préjuger de la nature et de la qualité de l’outil qui peut être le capitalisme ( mais pas par obligation stricte et ,dans ce cas , il peut s’écrouler sans me laisser sans espoir d’autre chose )

      6- dans cette vision ( utopie ?), les repères de discussion pour faire avancer un nouveau monde  » systèmisé » , me semblent alors s’appeler:

      marché , liberté individuelle , liberté collective , démocratie ( pas de démocratie ,déléguée , participative , directe), droit ( dont la nature « sujet » de droit) , la force au service du droit , grands équilibres naturels , contrôle citoyen  » ante » / »in itinere »/ » post » , évaluation , voix française , Europe , instances mondiales .

      Derrière tout ça ( on préfèrerait devant ) il y a Constitution ( qui , soit dit en passant est pour moi la carte  » d’identité nationale  » ).

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je suis consterné d’avoir omis dans ma liste : formation et accés au savoir .

    3. Avatar de zébu
      zébu

      Intéressant.
      Il me semble que le futur ne peut advenir hors nous : nous n’y ‘couperons’ pas.
      Un futur sans que nous en soyons transformé ne me semble pas un futur, ou alors un futur hors de l’humanité (c’est aussi une possibilité, avec l’avènement des machines et leur autonomisation progressive mais encore relative). Le futur est une borne du temps. Ce temps est délimité, définit par l’homme, pour l’Homme. Depuis que le temps n’est plus un temps cyclique, mythique ou sans bornes, depuis l’âge historique en fait (à opposé à la pré-histoire), le futur ne peut advenir sans transformations de l’Homme. Et s’il n’y a pas de transformations (même celles qui sont en dehors de ce que l’on peut constater en l’Homme, sur son environnement physique par exemple, hors cataclysmes, sont produits par l’Homme), il n’y a pas de futur.
      Sur la ‘lisière’, cela ne signifie pas la limite forcément commune des deux époques déjà existantes. Ce peut être tout simplement la fin d’un monde connu, où il n’y a rien au-delà. Et où seule le passage de cette lisière pourra permettre de ‘produire’ une autre époque.
      La ‘transgression’ comme acte de destruction/création.
      Chez les indiens d’Amérique du nord, il me semble que le ‘trickster’ est un animal mythique car il transgresse régulièrement les règles et les limites connues, afin de détruire l’ancien et produire le nouveau.
      Cordialement.

    4. Avatar de Simorg
      Simorg

      « un futur hors de l’humanité » zébu
      Nous avons vécu dans une organisation fantomatique, déconnectée de la matière. Le risque serait de rester dans une « construction » fantomatique. Le corps, la matière doivent être retrouvés autrement que par leur consommation. On a consommé du pétrole mais on a surtout consommé le corps de l’autre. Notre responsabilité se situe probablement là où l’on constate que l’on a fait que gloutonner (pour ne pas dire vampirisé), tout en zappant notre propre corps (matière).

  8. Avatar de yvan
    yvan

    Du solide. J’écrivais juste hier que ce qui nous rassemblait ici que nous en avions marre du subjectif et de la propagande qui nous est livrée chaque jour.

    Les plus puissants ayant tout à perdre dans la remise en cause de leur cher système, (et vous reconnaissait par vous-même la différence qui peut exister entre une modification de ce système « voulue » vs « contrainte »), il faudra attendre de « grands » évènements pour que les choses changent.

    Koikil en soie, tant que la religion de l’argent existera, au sens stricte de religion avec adoration des gourous (traders), apôtres (banquiers et riches propriétaires), icônes-demi-dieux-vivants (milliardaires), nous recommencerons des 1870, 1929, 2007,…

    Dire qu’une partie de mes ancêtres a dû vivre la crise des tulipes… J’espère qu’aucun d’entre eux n’en a été responsable.

    1. Avatar de Moi
      Moi

      En tous cas, c’est plutôt les pissenlits, et en particulier leurs racines, qui ont actuellement la cote pour vos lointains ancêtres. 🙂

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Rappelles-moi de souscrire des CDS à la baisse sur la croissance des racines, Toi.

      Koike…

      Je dois les prendre dans quel sens..?? Parce que les racines descendent comme celles des vignes qui vont jusqu’à (de façon estimée) jusqu’à 27 mètres sous le sol,…

      Ou dois-je parier sur leur simple sacro-sainte croissance … ?

      De quoi avoir, comme moi, horreur du vin, non?

  9. Avatar de reveil
    reveil

    La solution ne va sortir d’un seul tenant et d’un chapeau ou d’un esprit soudainement éclairé.

    La solution se construira par petites touches sur plusieurs années conséquentes à des évènements géo-politiques et populaires et revendicatives successives.

    Comme un puzzle qui se construite, c’est l’Histoire du monde sur les dix prochaines années qui indirectement imposera un nouveau modèle de société et économique.

  10. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    On pense au constat de Michelet, historien francais du 19e siécle, selon lequel il y a des périodes où le présent est déjà obsolète, mais le nouveau n’est pas encore trouvé. Mais ce ne seront pas les économistes qui trouveront des solutions, ni les grand manipulateurs de la bourse. Ils sont trop impliqués dans leurs propres jeux. Le problème: l’argent est devenu purement virtuel, il ne correspond plus à rien, ce sont des chiffres que l’on manipule, que l’on vend et que l’on achète. Mais quelle valeur est derrière tout ca? On vit dans une époque où des illusions de tout genre foisonnent; correspondent-elles à des valeurs réelles? ll y a un autre problème: tant la scène de la finance internationale sera peuplé par des spéculateurs et tireurs de ficelles sans scrupules, égomaniaques voire sociopathes (il y en a un tas dans ce milieu, je vous l’assure), rien ne changera si vite, d’autant plus que ce types ont le bras long. Le capitalisme sauvage, tel qu’il est pratiqué actuellement, pourrit de l’intérieur, lentement mais sûrement. Je suis convaincu de sa mort prochaine, mais je n’irai pas à son enterrement.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Il est clair que l’argent doit redevenir un pur équivalent marchandise et qu’il ne doit plus rapporter à quiconque en étant prêté ou accumulé.

    2. Avatar de Moi
      Moi

      « mais je n’irai pas à son enterrement »

      Je peux vous dire que l’entrée sera payante.

  11. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    @ Paul Jorion

    Je suis très satisfait de vous voir renvoyer à cet article de Anselm Jappe doté d’un beau titre et fort intéressant pour sa critique de la valeur, elle même inspirée par Marx.

    Comme Anselm Jappe est un fin commentateur de Guy Debord allez vous aussi renvoyer aussi à celui qui écrivait en 1992 : « Quand l’économie toute-puissante est devenue folle, et les temps spectaculaires ne sont rien d’autre, elle a supprimé les dernières traces de l’autonomie scientifique… » (Commentaires sur la société du spectacle. Editions Gallimard) et en 1989 : « …à la présente idéologie de la démocratie : c’est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché… » (Avertissement pour la troisième édition française. La Société du Spectacle. Gallimard) ?

    Le point très intérerssant, qui avait été envisagé par Karl Marx, est que ce n’est pas sous les assauts des révolutionnaires que le capitalisme s’effondre mais sous le poids de ses contradictions.

    La question, pour ceux qui veulent changer la société, est maintenant de saisir cette opportunité historique.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. »
      Winston Churchill

  12. Avatar de Bruno Généré
    Bruno Généré

    Bonjour Paul,

    Il me semble que parmis les philosophes qui ont prévu la fin du capitalisme depuis longtemps il y a Cornélius Castoriadis.

    Non pas pour des raisons purement économiques mais bien aussi parce que la croyance à la toute puissance de l’homme et en des ressources inépuisables (fondement du capitalisme et du communisme) se heurte au mur de nos ressources limitées.

    Je vous recommande la lecture de

    http://www.amazon.fr/carrefours-labyrinthe-Fait-%C3%A0-faire/dp/275780796X

    « Fait et à Faire » de Cornélius Castoriadis qui me semble proposer des pistes de travail sérieuses concernant en particulier la mise en place d’une vraie démocratie et l’auto limitation de la société.

    Un auteur qu’il est urgent de lire et de relire.

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Cet entretien du 25 novembre 1996, réalisé par Daniel Mermet avec Cornelius Castoriadis à l’occasion de la sortie de « La montée de l’insignifiance » a été retranscrit aux éditions de l’Aube sous le titre « Post-scriptum sur l’insignifiance ».
      http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1039&var_recherche=Corn%E9lius+Castoriadis

    2. Avatar de krym
      krym

      castoriadis a pensé la fin des ressources naturelles ? dans quel ouvrage ?
      Je me souviens qu’il s’est planté dans les années 80 en croyant fermement et farouchement à une guerrre entre USA et URSS – et sur le « théatre » européen – c’était au temps des manoeuvres reaganiennes à propos de l’installation de missiles offensifs en Allemagne. C’était une énorme erreur sur l’état de l’urss y compris au niveau militaire.

  13. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Défaire ses certitudes, démonétiser l’avenir,

    Qu’est-ce qui ne passe toujours pas dans l’esprit de nos élites ?

    Les années passent comme les idéologies ne tiennent jamais bien longtemps,

    Les marchands, les politiciens, les acheteurs ont l’esprit toujours plus ou moins occupé,

    L’homme insensé recherche continuellement à jeter l’encre et l’enclume quelque part,

    Pour assurer sa tête pour se remettre à fonctionner machinalement comme hier,

    Pourvue que l’humanité ne se fasse pas de nouveau mener à l’abattoir,

    On manque toujours de quelque chose pour se sentir en sécurité,

    Qu’est-ce qu’il y a donc de plus concret que le matériel ?

    Et toujours la même plainte de Jérémie,

    Comme je vous plains aussi,

  14. Avatar de Bourdon
    Bourdon

    Capitalisme ou pas capitalisme ?

    je ne sais si c’est la bonne manière de poser le problème, peut-être devrions nous d’abord tenter de comprendre comment un monde pourrait fonctionner…

    Nous devons manger, la nourriture doit-elle nous être donnée, un peu le communisme et semble-t-il, il a été démontré que la déresponsabilisation des masses amenait le système à la faillite…

    Faire gagner son pain à chacun, c’est un peu le système dans lequel nous nous trouvons actuellement, et mis à part une autre forme de distribution des gains de ce système, j’ai du mal à envisager une autre solution.

    On parle bcp de Keynes, de l’école autrichienne ou de Chicago, de Marx, mais peu de Malthus…

    J’ai l’impression et au delà de la crise financière basée sur le Casino, que fondamentalement nous atteignons les limites qu’avaient envisagées cet économiste.

    La vraie question : le système du développement des humains, on peut bien sûr parler de la société de consommation mais cela me semble un peu puéril , je pense que, sous toutes ses formes, la terre a atteint un stade où il faut cette fois-ci parler de répartition des richesses de notre planète… entre les 6 ou 9 milliards humains.

    Je sorts sans doute du cadre de ce blog basé sur l’économie et sur la crise financière, sauf que je considére que cette crise est la conséquence d’une crise plus importante qui est celle de la richesse de notre planète, et sur cette question particulière du partage du gâteau, juste penser égalité comme cela semble être la majorité sur ce blog, la réponse est simple, notre gâteau français ou européens doit se réduire de manière drastique dans les années à venir…

    Dans sa marche forcée, la Chine ne cherche qu’à s’approprier sa part du gâteau, l’erreur des pays du G8 était de croire qu’ils pouvaient conserver leur acquis fasse aux pays émergents, et là nous rejoignons Malthus, comment garder sa part de gâteau lorsque celui-ci ne s’agrandit pas et que le nombres des convives augmente de manière importante…

    Dans les solutions, je ne vois pas bcp d’idées, annuler tout ou partie la dette des états ou ramener l’intérêt de la dette à zéro et rembourser la dette…

    Pour le différentiel des balances commerciales, imposer des handicaps comme sur les champs de courses, imposer des droits de douanes correspondant aux différentiels des coûts salariaux entre pays , ces taxes étant restituées aux entreprises des pays aux charges trop lourdes pour les remettre à égalité de concurrence avec les entreprises des pays émergents voir de l’allemagne…

    Ce me semble en raisonnant ainsi, je reviens à la terre unique, nous sommes tous dans le même navire, ou ces solutions sont prises en commun, un gouvernement terrien en quelques sortes, le rendez vous de Copenhague démontre que c’est une utopie, ce faisant c’est par la force que se fera ce partage du gâteau, la guerre réelle, actuellement nous sommes déjà en guerre mais elle est économique…

    Ce me semble les pays occidentaux auraient désormais besoin de dirigeants avec de la poigne, je rêve à des De Gaulle, Churchill, c’est vrai ils ont émergé en période de guerre, bref la guerre viendra lorsque nous choisirons des dirigeants de ce type, en attendant nous compterons les morts de cette guerre économique…

    Ma conviction est que nous sommes dans cette guerre économique depuis 30 ans et la fin de la convertibilité sur l’or, les bulles un énorme moyen de transférer les richesses des uns vers la terre du dollar, la Chine est trop forte pour les USA, voilà le vrai bouleversement, en ouvrant les robinets pour relancer, les états ont tenté de créer une nouvelle bulle, elle doit exploser bien évidemment comme les autres, jusqu’à présent les victimes étaient les états trop faibles ( Japon, Corée du sud…) ou les particuliers, les USA veulent continuer cette guerre, l’Europe est leur prochaine victime, ensuite seulement ils se tourneront contre la Chine, il sera trop tard, celle-ci constitue actuellement avec la zone Asia, une force telle qu’elle viendra à bout du dragon Dollar, à moins que d’ici là et faute de pétrole nous retournions à nos vélos…

    Elle est pas belle la vie, je commençais à m’ennuyer…non je déconne, j’ai peur de l’avenir et très peur, et ce site me permet de me dire que je ne suis pas seul à le penser, cela ne me sécurise pas trop mais au moins je me dis que je ne suis pas le seul à avoir peur, cela tranche tellement avec la guéguerre actuelle des régionales, bref on a pas de chance, pas bcp de futur De Gaulle dans le tas de ces grandes personnalités…

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Quand la taille du gâteau diminue et que le nombre et l’appétit de ceux qui en veulent plus augmentent c’est la guerre.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Pourquoi avoir peur…?? Du vélo..??

      Ce que vous prônez est du protectionnisme. C’est à dire ce qui est mauvais pour les … affaires.
      Protection, tiens, rien que le mot m’amuse.
      La Justice, qui se fait flinguer partout sur terre actuellement, n’a-t’elle pas le rôle de défendre le faible…??
      (« la Justice n’est pas là pour défendre les pigeons » m’a un jour sorti un Juge de proximité…)(vous dire comme il voulait contribuer à SA justice…)

      Sinon, si quelqu’un pouvait nous dire comment s’est terminé la crise de 1870, on pourrait faire des comparaisons intéressantes.

  15. Avatar de octobre
    octobre

    Je croyais que le capitalisme tiendrait cahin-caha, que ce machin débile finirait ça course lentement en abandonnant de plus en plus de monde derrière lui. C’était naïf de ma part, mais je suis trop révolté pour dire que tout va très bien dans le meilleur des mondes possibles. Les pressions sont tellement fortes que les digues vont lâcher subitement. C’est la grande leçon du jour, comme d’autres nous parlent de la grande crise. « …un rien et tout le monde se retrouve à poil !… » comme la si justement dit Louise. Il y a bien quelque chose de désolé dans le regard des autres, dans leur voix ou dans leurs mots. Continuer, apprendre, rire, goûter, vivre tout en sachant. Des solutions pas forcément et surtout pas forcément.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      « …un rien et tout le monde se retrouve à poil !… »
      Louise dit des choses comme cela ?
      Que fait le modérateur ?

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Piotr.
      Mine de rien. A ne pas confondre avec gisement épuisé.

      Louise est peut-être quelque part dans le vrai.
      Car se retrouver à poil est globalement n’avoir ni richesse, ni signe ostentatoire de cette religion.

      D’ailleurs, j’ai appris très récemment que nous naissions tous à poil. Mais n’ébruites pas l’info : c’est à priori confidentiel.

    3. Avatar de louise
      louise

      J’ai dit çà moi ?
      Ce blog est vraiment stupéfiant !
      De toute façon c’était ce que je voulais dire, avec d’autres termes sans doute.

    4. Avatar de louise
      louise

      Merci octobre
      il y a des jours où je ne me retiens pas !
      quelle forme ce jour là !

  16. Avatar de PAD
    PAD

    – Deux intellectuels assis vont moins loin q’une brute qui marche –

    Audiard

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      J’avais aussi :

       » Il y a autant de cons dans les bistrots qu’à la Sorbonne.

      Mais leur conversation est souvent plus divertissante .

      Et , parfois, plus instructive . »

      Yvan Audouard .

    2. Avatar de Thomas

       » …..oui, je crois que l’homme de Néanderthal est en train de nous le mettre dans l’os »

      (il me semble que c’est la suite, de mémoire…)

  17. Avatar de Michel MARTIN

    Bien que vous l’ayez publiée comme article invité, vous n’avez jamais écrit le moindre commentaire sur ma proposition d’état providence participatif qui vise à réduire le chômage, voire le réguler, tout en développant l’offre sociale qui manque tant de bras, alors que le « stock » de temps disponible est important. Prenez-vous le temps de vous « faire une opinion », ou bien la classeriez-vous dans les utopies sans landemain, voire dangereuses, ou bien même sans intérêt?
    http://solidariteliberale.hautetfort.com/archive/2005/04/29/le_contrat_de_travail_mixte_co.html

  18. Avatar de donnot
    donnot

    Allez donc voir La Fontaine pour connaitre la suite: Les grenouilles qui demandent un roi!

  19. Avatar de PAD
    PAD

    « Si la rencontre entre le court terme de la crise économique et le long terme du défi climatique est un facteur nouveau, à l’issue incertaine, la rencontre entre récession et énergie est un grand classique, aux déroulements et leçons bien connus. Certes, par le passé, ce sont les problèmes énergétiques qui ont précipité la crise économique, alors qu’en 2008 les liens de causalité ont été plus équivoques.

    En 1973, l’embargo décrété contre certains pays -notamment les USA-par les pays arabes exportateurs de pétrole suite à la guerre du Kippour, entrainant un quadruplement du prix du pétrole, avait brutalement sonné la fin des -trente glorieuses-: en 1974, les pays industrialisés connaissent tous une récession, et par la suite leurs taux de croissance se stabilisent à un niveau inférieur à celui des premières décennies de l’après-guerre.
    A partir de 1978-1979, la révolution islamique en Iran puis la guerre enIrak-Iran -1980-88-font monter le prix du baril de pétrole aux alentours de 100$-en monnaie d’aujourd’hui-, niveau qui ne sera franchi à nouveau que pendant la -bulle-spéculative de la fin de 2007 à la mi-2008. Il en résulte une stagnation économique en Europe et, pour des raisons intérieures américaines, une récession aux USA-1982-83-, le tout sur fond d’inflation : c’est ce que l’on a qualifié à l’époque de -stagflation-.

    En 2007-08, la montée en flèche du prix du baril-culminant à 147$ en juillet 2008-coïncide avec les débuts de la crise financière, cependant que le prix du brut commence à plonger avant même la tempête boursière de septembre-octobre 2008. Il est impossible ici de démêler l’ordre des facteurs:la crise économique a pu être aggravée ou hâtée par la montée en chandelle des prix du pétrole:c’est cependant la crise des subprimes et son extension à l’ensembles des services financiers qui a déclenché la Grande récession……..Une crise peut en cacher une-ou plusieurs autres-François HEISBOURG »

  20. Avatar de François78
    François78

    Dans le droit fil « du tempsqu’il fait », ce constat implacable sur dedefensa :

    http://www.dedefensa.org/article-la_bataille_derriere_le_desordre_du_monde_18_03_2010.html

    Nota : c’est un peu difficile à lire pour qui n’a pas l’habitude du style d’écriture de l’auteur, aussi, je vous recommande de commencer par les deux derniers paragraphes, avant de lire posément l’intégralité.

    Sur le blog de Marc Candelier, d’autres visions (les mêmes en réalité, mais à mon avis à ne pas manquer), plus tournés vers l’avenir (?), mais pas moins lucides …

    http://www.marc-candelier.com/

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      J’ai lu .

      Quel pataquès .

  21. Avatar de Roland
    Roland

    Sur le fond du discours, pas de grosses divergences, mais il faudrait tout de même arrêter de véhiculer les sornettes tel que « l’alternative socialiste/communiste a échouée, donc.. », ça, c’est de la propagande « droitière », comme tout un vocabulaire forgé a mesure dénaturant le sens commun des mots et expressions. Tout un travail fait pendant 50 ans par les néo … de tout poil, afin de tromper les populations sur le réel et « les politiques mises en place ». An choix et non limitatif : la liberté (de renard dans le poulailler), charges (cotisations), penser par soi même (Pour Joan dit : 18 mars 2010 à 10:22 : Où sont les pêcheurs à la ligne ? accord avec votre réponse, j’avais pris soin de dire – re confronter-) etc … Non, ce qui a échoué, c’est le totalitarisme Stalinien. Mais il faudrait revisiter la réalité, et ne pas se contenter des propagandes pro ou anti qui ont allègrement travesti les faits pour les plier a leurs convenance (la révolution d’URSS était un échec patent des idées de Marx (émises pour une société industriel – pour faire très cour-) et ne pouvait déboucher que sur l’échec (annulation) ou imposer (totalitaire) — Mais c’est plus facile de le dire après coup que sur le moment.

    Il n’y a jamais eu de société « socialiste » — J’aime bien la formule de F. Leclerc : « sociétés qui se réclamaient du socialisme ». En effet, s’en réclamer, n’est pas être !

    Et je reprends le début dans un billet précédent : Roland dit : 18 mars 2010 à 17:25 « Or, de cette sortie du capitalisme, qui est l’époque que nous vivons à présent et qui est au centre de toutes nos préoccupations, les partis qui briguent les suffrages des électeurs français aux élections régionales, n’en parlent pas.»
    C’est faux : Il suffit de taper http://www.dailymotion.com/ et au choix Mélenchon, Généreux etc.. Les vidéo parlante ne manquent pas sur le sujet et sans « révolution sanglante » ni « grand soir » ni « et que c’est le complot – ça, ça m’agace grave » etc… arguments de tout les conformistes, conservateurs (droite & gôôche voir même gauche » etc… Ni, et que voila un programme (système) tout fait a prendre ou a laisser – Non, a construire.
    Seulement voila, faut il prêter l’oreille a autre chose que les tradi UMP, PS, Modem, ou EE libertaire, tous pro oui oui. C’est difficile de sortir du conformisme ! Et il faut ‘’’travailler’’’ — pour les mal comprenant, se renseigner, regarder le réel pas ce que l’on voudrait voir, etc…

    Quelques vidéos pour la route, non limitatives, clic, clic, clic : http://www.dailymotion.com/video/xaey9a_la-nouvelle-emancipation_news
    http://www.dailymotion.com/relevance/search/+Jacques+G%C3%A9n%C3%A9reux/video/x5ihyo_16-jacques-genereux_news
    http://www.dailymotion.com/relevance/search/+Jacques+G%C3%A9n%C3%A9reux/video/x9buea_jacques-genereux-lhistoire-du-capit_news
    http://www.dailymotion.com/relevance/search/+Jacques+G%C3%A9n%C3%A9reux/video/x9buyt_jacques-genereux-europe-mondialisat_news Cordialement

    1. Avatar de Claude L
      Claude L

      @ Roland,
      Depuis l’âge de 18 ans, (j’en ai 62) j’étais toujours allé voter. Après la ratification du traité constitutionnel, contre l’avis exprimé du peuple français, j’avais décidé de ne plus aller voter. C’est en écoutant et en lisant Jacques Généreux que j’ai repris espoir en la politique. J’ai moi-même proposé des liens sur ce blog qui renvoient à certaines de ses interventions. Blog où j’interviens très peu, mais que je lis beaucoup. D’une part, l’humanisme et l’optimisme de Paul Jorion sont un bon remède à mon désillusionnement, et d’autre part, beaucoup d’intervenants de qualité m’instruisent et me font réfléchir.

  22. Avatar de avionnette
    avionnette

    Cher Paul,
    les solutions ne sont elles pas toutes présentes dans l’inventaire de demain, rubrique de votre blog ?
    tout est prêt, il y a des idées par milliers, chez de nombreux auteurs. ce qu’il faut, c’est qu’elles soient connues et que les citoyens y adhèrent. car eu égard aux standards actuels, il y aura régression, puisqu’il faut la décroissance et non le développement durable qui est le plus populaire des oxymores. l’adhésion, si toutefois l’obligation ne vient pas toute seule, imposée par la situation, ne viendra que si l’on travaille sur l’idée des moyens d’accéder au bonheur, mot qu’on commencera par remplacer par sérénité, moyens qui sont de nature intrinsèque à l’individu, non de nature externe et liés aux biens matériels. je propose pour ce faire une ré-étude du stoïcisme, en rééquilibrage de la philosophie moderne, complexe et de fait fragile, à l’instar du capitalisme moderne.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Un rééquilibrage ?
      J’ai du mal à donner un avis honnête.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Piotr.
      Relis et reviens me dire.
      Rien ne peut être honnête dans ce « discours ».

      Et c’est là où la vieille garde que nous sommes avons bien adhéré au blog et nous méfions des opportunistes.

      Et c’est là où les financiers prêts à faire couler des pays se connaissent bien aussi… Même si eux se tapent dessus. A celui qui aura la plus longue.. fortune.

      Finalement, même combat.

  23. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Allons, ça ne peut pas être la fin du capitalisme, avec la quantité de prix Nobels que nous avons, depuis que ce prix existe…

    Et que dit Ricardo ? Revenons aux fondamentaux, il existe énormément de théoriciens patentés du libéralisme, de chercheurs et de Think-tank libéraux. Moi je ne crois pas à la faillite de tous ces grands intellectuels libéraux, depuis le 18 – siècle.

    Allons ils avaient tous de belles, d’énormes théories qui nous assuraient une croissance indéfinie, ils ont tous été loués, prisés, encensés, adoubés des emblèmes de l’excellence et de la sagesse, ces prophètes du marché libre.

    Allons bon, moi mon préféré c’est Ricardo, et pourtant l’on dit qu’Adam smith avait un style classique excellent. Un grand économiste et écrivain.

    J’ai confiance dans la communion des Saints du libéralisme, j’attends leurs idées, leurs saintes idées, aussi infaillibles que celles du Pape.

    Il n’y a que 2 personnes infaillibles sur terre, le Pape et Friedman..

    Dans le « Meilleur des monde » l’on jure par Ford, et la croix s’est transformée en « F ». Erreur, il faut prier Friedman, Says, et j’en oublie. Infaillibles prix Nobels d’une science infaillible…

    Il faut passer leurs effigies à la gomme…

    Nous avons quantité de prix Nobels d’économie, qui apparemment, je suis désolé de le dire, ne nous aident pas beaucoup en ce moment, sauf les 2 derniers, mais tous les autres, que sont-ils devenus ? Je ne comprends pas trop. Il y en a 1 par an.

    Y aurait-il un phénomène d’évaporation du prix Nobel d’économie…? Je songe…

    En 2006, l’heureux récipiendaire était :

    # 2006 – Edmund S. Phelps

    Du genre : il faut revaloriser le travail, synonyme d’accomplissement individuel… etc. très sympathique, solide gaillard…

    http://nobelprize.org/nobel_prizes/economics/laureates/

    Il y a quantité de Nobels sur cette page, j’espère qu’ils vont trouver la solution.

    * 2009 – Elinor Ostrom, Oliver E. Williamson
    * 2008 – Paul Krugman
    * 2007 – Leonid Hurwicz, Eric S. Maskin, Roger B. Myerson
    * 2006 – Edmund S. Phelps
    * 2005 – Robert J. Aumann, Thomas C. Schelling
    * 2004 – Finn E. Kydland, Edward C. Prescott
    * 2003 – Robert F. Engle III, Clive W.J. Granger
    * 2002 – Daniel Kahneman, Vernon L. Smith
    * 2001 – George A. Akerlof, A. Michael Spence, Joseph E. Stiglitz
    * 2000 – James J. Heckman, Daniel L. McFadden
    * 1999 – Robert A. Mundell
    * 1998 – Amartya Sen
    * 1997 – Robert C. Merton, Myron S. Scholes
    * 1996 – James A. Mirrlees, William Vickrey
    * 1995 – Robert E. Lucas Jr.
    * 1994 – John C. Harsanyi, John F. Nash Jr., Reinhard Selten
    * 1993 – Robert W. Fogel, Douglass C. North
    * 1992 – Gary S. Becker
    * 1991 – Ronald H. Coase
    * 1990 – Harry M. Markowitz, Merton H. Miller, William F. Sharpe
    * 1989 – Trygve Haavelmo
    * 1988 – Maurice Allais
    * 1987 – Robert M. Solow
    * 1986 – James M. Buchanan Jr.
    * 1985 – Franco Modigliani
    * 1984 – Richard Stone
    * 1983 – Gerard Debreu
    * 1982 – George J. Stigler
    * 1981 – James Tobin
    * 1980 – Lawrence R. Klein
    * 1979 – Theodore W. Schultz, Sir Arthur Lewis
    * 1978 – Herbert A. Simon
    * 1977 – Bertil Ohlin, James E. Meade
    * 1976 – Milton Friedman
    * 1975 – Leonid Vitaliyevich Kantorovich, Tjalling C. Koopmans
    * 1974 – Gunnar Myrdal, Friedrich August von Hayek
    * 1973 – Wassily Leontief
    * 1972 – John R. Hicks, Kenneth J. Arrow
    * 1971 – Simon Kuznets
    * 1970 – Paul A. Samuelson
    * 1969 – Ragnar Frisch, Jan Tinbergen

    ========

    Donc laissons les gens sérieux réfléchir…

    1. Avatar de Thomas

      Cela me rappelle Saint Ex, dans pilote de guerre, qui veut épater un fermier en lui demandant combien de cadrans il a sur le tableau de bord de son avion.

      Et le fermier lui répond : « Surement pas assez pour gagner la guerre. »

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      « Il n’y a que 2 personnes infaillibles sur terre, le Pape et Friedman. »

      Méfiez-vous ma chère de la parole si flatteuse et pleine de miel du Pape, surtout au regard de la position de chacun si ça se trouve il n’est guère plus infaillible que vous et moi, personne sur terre n’est infaillible aussi bien cet autre Poncif rusé et lettré ce grand « rat » de bibliothèque quand bien même il serait richement plus paré et vêtu qu’un autre de pierres précieuses lors des cérémonies les plus pontificales.

      Dieu que c’est beau pourtant au temps des premiers apôtres, personne ne recherchait à se croire plus investi qu’un autre que veut dire cela ? Et bien relisons les écritures sans l’aide de ce Berger Allemand.

       » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres.  »

      Et oui au début ils étaient bien douze, étonnant n’est ce pas ? Au pied, couché, tais-toi, il n’y a que moi aussi au Vatican qui sait mieux prier le ciel, n’est-ce pas St Pierre ?

      Parole de Jérémie le faux prophète.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Prophètes…

      Il y a « pro », mais surtout, il y a « faites ».

      Conseil à tout le monde urbi êtes orbi : il ne faut pas faire de révolution en Europe. Ne bougeons surtout pas car d’autres vont le faire surtout à notre place.
      Qu’ils le fassent, chacun son tour.

      Et même mieux: à chaque fois que nous essayerons de choisir un camps, c’est l’autre qui nous tapera dessus.

      Signé : parti suisse. (les protégés)

    4. Avatar de Papimam
      Papimam

      @Jérémy
      Je crois bien que ce pape est un vrai chef et sous son sourire de circonstance se cache une poigne de fer et qui maintient sa crosse.
      J’ai déviné cela en écoutant un intervenant à C dans l’Air cette semaine dont le sujet concernait les scandales des prètres. « Quand il n’était pas encore pape il s’occupait des moindrs détails, rien n’était laissé au hasard ». « Il était au courant mais son subordonné à pris ou a du prendre à son compte »
      Je vous rejoins dans la critique des hiérarchies. Cette Eglise est organisée archaïquement, militairement.
      Quels sont donc ses objectifs, ses buts profonds voir inavoués.
      J’avais tout de même une nette préférence pour Jean-Paul II allant même jusqu’à le lire comme j’ai lu St Augustin.

  24. Avatar de Logico
    Logico

    Premières idées pour un monde meilleur !!

    Je m’étais fait la remarque, un jour, que les hommes semblaient avoir « Visiblement » colonisé l’ensemble de leur espace vital :en survolant différentes régions du monde prises au hasard sur Google Earth, il apparaissait nettement que des traces de l’homme y étaient présentes un peu partout, sans que l’on ne puisse plus observer quelque endroit de vaste dimension réellement vierge.

    Je me suis donc posé la question suivante : quelle part de la planète revient finalement à chaque terrien, en moyenne, et sans considération de territoire, mais dans une vue globalisée ? J’ai donc pris la surface totale de notre planète et je l’ai divisé par le nombre d’individus actuels : on trouve alors le chiffre de 7 hectares environs ! Ceci qui peut paraître beaucoup pour les citadins, et peu pour la campagnard. Quand je dis 7 hectares, il faut naturellement comprendre cette surface dans toutes ses caractéristiques : soit 2/3 de mers et d’océans (5 hectares), et un tiers de terre (environ 2 ha) avec ses petits coins de déserts, dont seuls 7% sont fertiles. 2 hectares à partager aussi avec tous les animaux de la forêt.

    Lorsque tous les matins je reçois environ 500g de prospectus dans ma boite aux lettres qui passent directement en « classement vertical », c’est à dire aux ordures, je viens d’une certaine façon entreposer ces déchets dans un petit coin de mon espace de 2 ha. En 80 ans d’existence (environ 30000 jours), ça fera un sacré tas que je vais laisser derrière moi. Je me dis alors que pour durer des milliers d’années, il faudrait que chaque homme laisse une trace a peu près nulle sur Terre. Je me dis alors que si ces papiers avaient eu la propriété d’être véritablement recyclables, par exemple transformables directement en compost, j’aurai là de quoi entretenir mes plantes vertes.

    Les systèmes politiques durables (quelques qu’ils soient et parce qu’il en faudra) devront nécessairement faire une part belle à l’écologie, car ce sera le seul à durer

    Nous sommes de véritables japonais : nous consommons sans rationnement et par culture les derniers thons rouges sans penser que nos enfants en seront du coup définitivement privés.
    Quant à ceux qui croiraient encore qu’il faudra à l’espèce humaine une autre planète à coloniser pour s’en sortir, il faudrait 5000 ans pour parvenir à rejoindre l’étoile la plus proche dans l’état de nos connaissances (les lois physiques ayant peu de chances d’être modifiées fondamentalement par la suite), alors nous constaterions que nous ne pourrions probablement envoyer que quelques ovules fécondés et congelés, sans grand espoir de succès, et que l’énergie pour les envoyer là-bas ruinerait alors définitivement toutes les ressources restantes de notre planète.

    Pourtant, la science peut aider. Que penser de la Z-machine par exemple, dont les médias ne parlent jamais. Cette machine créée en 2006 pour des besoins autres pourrait peut être pour la première fois nous indiquer la voie d’une énergie électrique inépuisable

    Il nous faudra être vraiment imaginatif.
    Et en économie aussi !! Ça oui !

    Inventons la science économique durable !!

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Je ne suis pas certain que les japonais soient les hyper-consommateurs que vous décrivez.Ils se font simplement de la bile pour leurs sushi .

    2. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Les sushis à la bile de jap. (et de thon rouge) j’ai essayé..
      Dégueu!
      Proposez autre chose.

    3. Avatar de Piotr
      Piotr

      En effet j’en suis resté au Tartar de saumon.

  25. Avatar de François78
    François78

    Pardonnez-moi, sur le second lien, le sujet à voir selon moi est « discussion sur la sortie de crise » (attention plus de 70 minutes, un peu teintées sans doute Europe-Ecologie, mais de bon aloi).

    1. Avatar de Grosjean
      Grosjean

      l’un n’empêche pas l’autre !

    2. Avatar de Grosjean
      Grosjean

      … et on peut retrouver cette discussion filmée ici :
      http://vimeo.com/9851201

      indubitablement marquée Europe Ecologie puisque ce sont les candidats EE qui échangent « au coin du feu ».

      Intéressant, et pour moi particulièrement le point de vue de Stephane Hessel, que je trouve lumineux.
      L’engagement de cet homme admirable me fait chaud au coeur

  26. Avatar de BA
    BA

    Le recours au FMI pour la Grèce n’est pas humiliant, dit Barroso.

    Le recours au Fonds monétaire international (FMI) pour aider la Grèce dans sa situation budgétaire difficile n’est pas une question de prestige, estime le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

    Après l’avoir initialement exclu, assurant qu’ils voulaient régler eux-mêmes le problème grec, les responsables de l’Union européenne écartent de moins en moins la piste d’une aide du FMI, qui a d’ailleurs fait des offres de service.

    « Ce que je veux rappeler, c’est que la Grèce et tous les Etats membres de l’UE sont membres du FMI », a dit José Manuel Barroso dans une interview diffusée vendredi sur France 24.

    « Donc ce n’est pas une question de prestige, c’est une question de voir quel est le meilleur moyen de répondre à la situation », a-t-il ajouté, en précisant que l’UE travaillait avec le FMI « en très bons termes » et que lui-même n’avait jamais considéré qu’il serait humiliant d’y faire appel.

    Le président de la Commission européenne a jugé « absurde » la possibilité d’exclure un Etat membre de la zone euro, comme l’a envisagé mardi la chancelière allemande Angela Merkel.
    « Actuellement, ce n’est pas possible, c’est absurde », a-t-il dit en estimant que ce serait « même contre le traité ».

    Il a refusé de faire des commentaires sur les divergences entre la France et l’Allemagne sur l’aide à apporter à la Grèce.

    « Je crois qu’on va trouver une solution. C’est normal qu’il y ait différentes positions au départ, nous sommes 27 Etats membres », a-t-il expliqué sur France 24.

    « Mais je crois effectivement que maintenant nous devons remplir nos obligations, la Grèce est en train de faire un grand effort mais il faut aussi penser à la stabilité de la zone euro dans son ensemble », a-t-il poursuivi.

    L’idée du fonds monétaire européen est selon lui « intéressante, mais c’est une idée pour le moyen et long terme puisque probablement cela exigerait une révision des traités » qui prendrait plusieurs années.

    « Donc, l’idée est intéressante, mais je crois qu’on ne peut pas attendre le fonds monétaire européen pour avoir une réponse à la situation plus urgente que nous avons maintenant. »

    De même, le « gouvernement économique » de la zone euro prôné par Nicolas Sarkozy ne peut selon José Manuel Barroso aller au-delà de ce qui est actuellement possible.

    « Nous n’aurons pas un gouvernement économique en Europe comme nous en avons dans un Etat membre parce que nous sommes 27 Etats, il y a différentes situations et il y a différents niveaux de responsabilité », a-t-il conclu.

    Boursorama

    1. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Ces gens sont paumés.
      Barroso emploie des termes qui sentent l’inquiètant amateurisme.
      Je ferais moins le malin à sa place, mais voilà, moi je n’ai pas postulé.

  27. Avatar de yvan
    yvan

    Nous étions dans un tunnel…???

    De dieu, personne ne me dit jamais rien, ici.

  28. Avatar de Thomas

    Puisque je ne suis pas tout seul, je reviens à la charge.

    Je prétends que si les ressources étaient toutes largement disponibles, le système tel qu’il fonctionnait encore récemment n’aurait connu aucune difficulté notable.

    Comme disait Liszfr à un autre sujet, pour qui veut bien voir, le problème est là, devant nous, bien visible quotidiennement :

    Quand je peux bruler, pour un usage futile comme une soirée au cinéma, une énergie dont plus jamais personne ne pourra disposer, il y a un os.

    Voilà comment je résume l’histoire :

    Le système capitaliste est basé sur le versement d’intérêts, et donc sur cette idée que le monde au jour J+1 « vaut » un peu plus cher que le monde au jour J.

    Cela marche très bien tant que le monde connu et exploité connait une expansion.
    Le PIB ne comptabilise que les flux, ne prennant aucun compte des vides qui se forment dans les gisements, des pollutions de sols etc etc
    Le système économique enregistre donc joyeusement les fruits de la vente des stocks de la planète, sans se préoccupper une seconde de leur état.

    Mais un jour, le tour de la planète achevé, le débit de la ressource donne des signes de fatigue. On tente alors par divers artifices de faire durer la fête, mais la réalité est têtue, et nous rappelle que les ressources sont la base de tout.
    C’est seulement à ce moment que l’on se penche sur le stock. Nous en sommes là.

    http://www.youtube.com/watch?v=oMIfeP4hE1A

    Première déception les stocks sont visiblement en mauvaise état.

    Deuxième déception, le premier élan d’une grande majorité n’est pas de remettre en question un système basé sur la capacité à piller les ressources, mais de rechercher par tous les moyens possibles à prolonger son fonctionnement.

    La vidéo date de plus d’un an, le patron de l’agence internationnale de l’energie y avoue que c’est la première fois que son service effectue un état des lieux champ par champ, des réserves pétrolières de la planète..

    1. Avatar de Thomas

      Merci, l’enfoiré…!

  29. Avatar de BA
    BA

    AFP le 19/03/2010 à 15:36

    Grèce : l’hypothèse FMI grandit, mais l’Europe est divisée.

    Premier grand test pour la cohésion de la zone euro, la crise grecque sème la zizanie entre pays européens sur l’opportunité d’aider ce pays et sur l’hypothèse d’un recours au FMI, qui gagne du terrain.

    L’Allemagne a indiqué clairement vendredi 19 mars qu’elle « n’exclut pas le recours aux ressources du Fonds monétaire international » pour aider la Grèce si elle en a besoin.

    Et Berlin n’est pas isolé. Les Pays-Bas, la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni ou même l’Italie envisagent la possibilité d’un recours, au moins partiel, au FMI, dans le cadre d’un dispositif de soutien financier.

    « Nous sommes partisans de suivre la route du FMI », même si elle « ne suffira pas » et qu’ »une solution parallèle doit émerger de la région » européenne, a indiqué le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager.

    « Il serait bien que le FMI fasse partie » d’un mécanisme de soutien à la Grèce, reposant sur des aides « bilatérales », a jugé son homologue finlandais Jyrki Katainen.

    Quant au ministre italien des Finances Giulio Tremonti, il s’est montré récemment ouvert à cette hypothèse, à condition que le FMI intervienne « comme une banque, avec ses capitaux », et non « comme une institution externe, qui arrive dans un désert politique ».

  30. Avatar de paul
    paul

    Vous dites que les craquements survenus dans le système sont apparus sans cause immédiate. Ne pensez-vous pas que la très forte augmentation du prix du pétrole a été un élément déclenchant déterminant. Quelle explication peut-on lui donner sans invoquer une brusque pénurie à laquelle les spécialistes du secteur ne pouvaient pas croire ? A qui profite cette séquence qui semble avoir dépassé les objectifs des initiateurs? A moins que….

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