Un contrat social cognitif, par zébu

Billet invité.

Suite au billet « Une civilisation cognitive », de nombreuses remarques se sont fait jour, en particulier sur la seconde partie de l’article qui se voulait prospective et qui en lieu et place d’avoir circonscrit un périmètre d’étude est directement passé à la description des fonctionnalités possibles, sans passer par la case conceptualisation, ce qui ne rend bien évidemment la lecture ni aisée ni compréhensible.

Pour rappel, le paradigme de la mécanisation apparu avec la révolution industrielle est en train de s’écrouler, de par son extension logique : produire plus, signifiant consommer plus, d’où une société de consommation ‘de masse’, consommant de plus en plus ses propres ‘éléments’.

Ainsi du travail (en particulier le salariat), base sociale de ce paradigme, mais aussi de l’argent, devenu dans une économie financiarisée et libéralisée ‘totalement’ l’élément en passe d’être le plus produit et consommé sur terre avec l’énergie, qui elle, est de moins en moins produite.

Les États, qui ont joué une fonction de cheval de Troie pour l’économie financière et jusque là garants du contrat social, se retrouvent actuellement dans une double impasse.

Impasse financière, puisqu’ils ont financé par l’emprunt le fonctionnement d’un État social déclinant (du fait de la modification de la répartition des richesses produites, au détriment du salariat) et puisqu’ils ont apporté les garanties (sonnantes et trébuchantes) nécessaires à un capitalisme financier failli.

Impasse politique car cette même dette à l’égard de créanciers privés (ceux-là même qu’ils ont ‘sauvés’) les rend dépendants des ‘marchés’, les plaçant dans une position de faiblesse politique pour agir.

En d’autres termes, les États ont été et se sont abusés, ‘à l’insu de leur plein gré’. Mais la propagande que l’on a servi pendant des dizaines d’années aux citoyens pour qu’ils continuent à ‘jouer’ aux mêmes règles du jeu n’a pas connu, elle, de failles majeures, jusqu’à ce que la Grande Crise n’émerge dès 2007 et produise la rupture que nous connaissons actuellement, rupture que l’on ne pourra ressouder par les mêmes simples emplâtres employés jusqu’ici : il n’y aura pas de retours en arrière car la crise suit sa propre dynamique.

Or, les différents mouvements de résistance face à la révolution industrielle montrent qu’un luddisme (destruction des machines), même ‘rénové’, ne permettrait guère de faire face à cette situation. De même, une révolution sans idéaux et sans paradigme risque fort d’accoucher dans ou de la terreur, ou du chaos.

Reste que certains, au sein du capitalisme ont bien analysé l’impasse en vue et ont commencé à produire une tentative de nouveau paradigme : le ‘capitalisme cognitif’. Bien que son avatar européen, la Stratégie de Lisbonne, ait été un échec dès 2004, ce paradigme là reste d’actualité car il permettrait non seulement de sauver la mise à un capitalisme empêtré dans ses contradictions mais de récupérer la dite mise pour rejouer au casino, même joueurs, cartes neuves.

Un tel ‘capitalisme cognitif’ ne serait qu’une ‘extension du domaine de la lutte’ (chère à Michel Houellebecq) au cognitif et ne résoudrait pas de toute évidence les injonctions paradoxales qu’un tel ‘paradigme’ pourrait produire : concurrence/coopération, lucrativité/gratuité, productivisme/qualité, utilitarisme/préservation, etc.

C’est pourtant ce que d’aucuns, comme Yann Moulier-Boutang dans « L’abeille et l’économiste », nous prédisent comme avenir radieux, en s’appuyant d’ailleurs … sur le capitalisme financier, celui-là même qui est la cause de nos soucis actuels !

Autant dire un retour à la case départ, en prenant plusieurs millions de milliards d’euros, une erreur de la banque en sa faveur.

Afin d’éviter ce cercle infernal, il est alors nécessaire de définir un nouveau contrat social car celui en cours ne porte plus suffisamment en lui-même, aux yeux des citoyens, de courage et de volonté politique, de confiance partagée. L’État, en particulier, a promu depuis les années 70 des politiques publiques néo-libérales, celles-là même qui ont conduit à remettre en cause la stabilité d’un système social basé sur le travail, sur lequel un certains nombre de droits sociaux se fondaient, afin de généraliser une société de chômage de masse et la financiarisation de cette société (notamment par la dette), venant à saper les pouvoirs politiques de ces mêmes États.

Or, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les États avaient basé leur légitimité sur la protection qu’ils offraient des droits sociaux naturels, que la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948 avait consacrés.

Pire, l’assujettissement de ces mêmes États aux politiques financières remet en cause les droits naturels politiques acquis depuis la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, en rendant inopérants les choix souverains opérés par les citoyens à certaines occasions, notamment en 2005 lors du Traité européen ou même en proposant de ‘constitutionnaliser’ des choix de politiques économiques relevant de cette même souveraineté populaire.

C’est donc l’ensemble des héritages politiques, en France notamment (CNR, 1936, 1789) qui sont remis en cause mais aussi les droits naturels obtenus lors de ces combats politiques : droits politiques, soumis à la prépondérance du droit à la propriété privée, droits sociaux, soumis à la prépondérance du droit du créancier sur son débiteur.

Denis Kessler, vice-président du MEDEF, n’avait-il pas écrit le 04 octobre 2007 un éditorial dans le journal ‘Challenges’ intitulé « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! » et annonçant le détricotage du programme du CNR par Nicolas Sarkozy ?

C’est donc l’ensemble du contrat social qui est remis en cause, quelle que soit la philosophie du contrat social par ailleurs. Car la préservation, libérale, de Locke des droits naturels par l’État se réduit de plus en plus, par l’extension sécuritaire de l’État, à la propriété privée. Celle de Rousseau, à fortiori, de souveraineté populaire, est démontée, tant l’État est devenu une instance de représentations des intérêts individuels, à l’encontre de l’intérêt général prôné par l’auteur. Enfin, le « Léviathan » de Hobbes que les citoyens craignaient ne s’est pas révélé être celui que l’on attendait : en lieu et place de l’État, nous avons eu celui ‘des marchés’.

Il est donc temps de se remettre à l’ouvrage philosophique afin de redéfinir un nouveau contrat social, dont l’objet ne serait pas ‘que’ une ‘simple’ préservation des droits naturels définis tels qu’actuellement mais bien par l’extension de ces droits naturels, qui seuls permettront d’étendre la lutte contre les dangers qu’avaient pu déjà identifier les philosophes des Lumières, à savoir le totalitarisme, l’intérêt particulier et le non respect de la liberté individuelle.

De la même manière que ceux qui conquirent les nouveaux droits politiques sur la base des travaux réalisés pendant le Siècle des Lumières et de ceux qui conquirent les nouveaux droits sociaux sur la base des luttes sociales menées au début du 20ème siècle pour fonder ou refonder le contrat social, il est nécessaire d’étendre les droits naturels pour refonder le contrat social.

C’est à mon sens avec de nouveaux droits, cognitifs ceux-là, qu’un tel contrat social peut voir le jour. A la fois pour lutter contre ceux-là mêmes qui prétendent utiliser la cognition pour refonder le capitalisme et à la fois pour lutter contre les effets engendrés par le capitalisme.

Plus profondément même, il s’agit de lutter contre ce qui fonde le capitalisme : la machinisation, le productivisme, la concurrence, la lucrativité sans limites, l’accumulation de la propriété privée comme seul horizon et comme seul véritable droit naturel. Scientifiquement, le paradigme capitalistique se fonde aussi sur un rationalisme transformé en positivisme, alimenté par un technologisme indépassable, seul moteur apte à réaliser la nécessaire dialectique entre le savoir et la réalité.

Or, affirmer que la cognition devient la base du contrat social, c’est affirmer que la raison et la conscience ne sont pas les seules ‘capacités’ de l’être humain, que l’affect fait partie intégrante de sa dimension. C’est affirmer que le concept falacieux ‘d’Homo oeconomicus’ est et doit être limité, que la ‘science’ économique telle que conçue actuellement est et doit être limitée, que l’économie doit revenir à la place qui lui est due : un outil, non une fin en soit.

Affirmer que le contrat social est fondé sur la cognition, c’est affirmer que la concurrence seule est inapte à atteindre l’objectif de l’accès à la connaissance car cette connaissance ne peut être que partagée. C’est affirmer que la coopération peut aussi bien sinon mieux atteindre cet objectif, que le productivisme matérialiste est désormais ‘relatif’ puisque l’objet n’est pas de produire plus de biens ou de services mais bien de mieux connaître.

C’est aussi affirmer que la propriété privée ne peut pas à elle seule permettre la connaissance car elle limite de fait son développement : l’accumulation et la lucrativité ne sont que des ‘outils’, parmi d’autres, comme la circulation et la vitesse ou l’échange et le don, tout aussi sinon plus ‘performants’.

C’est enfin affirmer qu’il existe des savoirs ‘communs’, à la fois exogène et endogènes à l’être humains, conditions du développement des savoirs humains, comme l’air, l’eau, l’espace, les patrimoines génétiques et culturels, la biodiversité et la paix, savoirs irréfragables, tant collectivement qu’individuellement.

C’est affirmer que puisque chaque individu possède les capacités cognitives à sa naissance, il ne peut être dépourvu de sa souveraineté sur celles-ci, à la fois pour les reconnaître comme pour les faire reconnaître : c’est donc affirmer que la souveraineté populaire réside aussi dans une souveraineté directement gérée par ces mêmes individus en ce qui concerne ce droit naturel nouveau que serait la cognition et que la souveraineté indirecte (déléguée à des représentants) n’est pas suffisante pour éviter l’arbitraire et l’intérêt particulier.

C’est aussi se donner la possibilité de faire asseoir un système social sur une autre base que le travail tel que défini actuellement, base remise en cause de manière croissante par celui-là même qui l’instaura comme fondement social, soit le capitalisme. Les droits sociaux ne seraient donc plus assis sur le travail utilisé pour la production mais bien sur l’utilisation des savoirs dans cette production, en fonction de l’objet de la production (lucratif ou non) et de la nature de la propriété de ces savoirs (‘communs, ‘publics’ ou ‘privés’). Toute production, même (et surtout) celles n’utilisant pas ou peu le travail humain, génèrerait ainsi des ressources financières sous forme de cotisations, qui permettront de financer un autre système social, notamment par la mise en place d’un revenu universel, auquel viendrait s’adjoindre les revenus, qu’ils soient d’activités ou de remplacements. Ces mêmes ressources permettraient aussi de protéger les savoirs ‘communs’, notamment en rendant ‘visibles’ les utilisations de ces savoirs par les productions à but lucratifs et en soumettant leurs utilisations à cotisations.

Enfin, affirmer que la cognition est le fondement du contrat social, c’est affirmer que les seuls savoirs théoriques ne sont pas suffisants à définir la réalité du monde humain et que les savoir-faire, autant sinon plus que les savoirs théoriques permettent de réaliser ce qu’Hegel définissait comme la dialectique : du savoir au réel, il est nécessaire aussi de ‘faire’ pour appréhender ce réel et en retirer un savoir. C’est affirmer que ceux qui produisent sont aussi nécessaires et ‘utiles’ que ceux qui conçoivent, c’est lutter contre l’établissement d’un modèle social hiérarchique où les savoirs théoriques dominent les savoir-faire, où ‘l’éducation’ n’a plus pour objet d’apprendre à apprendre mais bien de transmettre les savoirs comme outils de pouvoir et de reproduction des hiérarchies sociales.

Le doute quant à l’évolution du capitalisme actuel se réduit de jour en jour. La mécanisation, base de son expansion, est en train de se réduire au fur et à mesure que l’environnement naturel réduit les potentialités d’exploitation et la ‘machinisation’ s’est introduite dans les différentes facettes de la vie. Les ressources naturelles étant atteintes d’entropie ou en voie de l’être, ne reste plus que les nanotechnologies (l’infiniment petit) et l’espace (l’infiniment grand) comme ‘réserves’. L’argent, quant à lui, s’est tellement démultiplié qu’il génère un autre type de risque : l’effondrement gravitationnel ou la démonétisation. Enfin, l’énergie, nécessaire au mécanisme est elle aussi atteinte de déplétion et à moins que le positivisme ne sauve encore le capitalisme par la fission (qui mettra quelques dizaines d’années à naître en tant qu’énergie stable, utilisable et ‘privatisée’), il n’y a aucun espoir de ce côté-là non plus.

Reste alors les savoirs, tant le capitalisme a besoin d’une ressource inépuisable à exploiter, sans ‘externalités’ par trop contraignantes et privatisable évidemment, grâce à une propriété intellectuelle étendue à toute ‘chose’. En clair, le cognitif reste le seul horizon, le seul ‘Far-West’ possible, lui permettant en outre d’échapper éventuellement aux lois thermodynamiques, notamment celle de l’entropie, pour produire un système ‘néguentropique’, où, enfin, l’accumulation et la lucrativité, privatisées, seront sans limite, avec des taux improbables de productivité.

En ce sens, construire un contrat social cognitif est aussi affirmer, dès maintenant, que la cognition ne sera pas la prochaine ‘frontière’ à outrepasser du capitalisme mais bien qu’elle en sera sa limite et l’instrument de son ‘containment’. Car au ‘jeu’ d’endiguement, le capitalisme joue avec les blancs, soit toujours un coup d’avance : à supposer que l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix, voir l’interdiction des taux d’intérêts pour les prêts (dans une vision utopique que ne renierait pas Thomas More) ne se mettent en place, ce sera toujours identique à ce qui se produit actuellement, soit pas assez et toujours trop tard.

Le ‘capitalisme 2.0’ sera entretemps passé à autre chose, au ‘capitalisme cognitif’. Par exemple.

C’est donc de demain qu’il s’agit mais c’est à aujourd’hui d’agir.

Pour ceux qui doutent (groupe auquel j’appartiens) de la possibilité qu’une telle ‘tectonique des plaques sociales’ rende possible l’émergence d’un tel ‘continent’, il est nécessaire de citer Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles ».

(Suivra, si nécessaire, une pompeuse et très imparfaite proposition de Déclaration des droits cognitifs de l’Homme).

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111 réponses à “Un contrat social cognitif, par zébu”

  1. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Cogito , ergo cognosco , ergo sum .

    Reste à conjuguer à la première personne du pluriel .

    1. Avatar de logique
      logique

      Excellent ..

      PS:désolé pour les fautes, doijes le rappeler, je ne suis vraiment pas doué pour la langue française. Bien que … 🙂 🙂

      PS: ont ne revient jamais en arrière, nous n’avons qu’un seul choix, celui d’avancer (copyriht 🙂 🙂 )

  2. Avatar de bruno frandemiche
    bruno frandemiche

    trop tard,cher zebu
    la chine devait produire,pas concevoir
    la ma-chine fera de meme
    pour l’état,la taxe est là(tva de 0 à EXPONENTIEL)
    mais quid des revenus???

  3. Avatar de laurence
    laurence

    « c’est à aujourd’hui d’agir » … Curieux.

    Tous les moyens sont bons pour éviter d’impliquer NOTRE responsabilité.
    La tienne, la mienne.
    Celle de tous ceux qui Savent.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Qui savent et qui ne savent pas quoi faire de leur savoir ?

    2. Avatar de zébu
      zébu

      C’est une licence, laurence, qui n’a certes pas beaucoup de sens mais j’ai au moins la décence de reconnaître ma responsabilité.
      Je voulais dire que l’on impute beaucoup de choses à ‘demain’, comme si c’était une personne dont on charge son sac à dos, avant de cheminer. C’est pourquoi j’ai parler d’aujourd’hui comme une personne.

  4. Avatar de alainloreal

    Texte aussi riche et passionnant que la première mouture .

    « les différents mouvements de résistance face à la révolution industrielle montrent qu’un luddisme (destruction des machines), même ‘rénové’, ne permettrait guère de faire face à cette situation. De même, une révolution sans idéaux et sans paradigme risque fort d’accoucher dans ou de la terreur, ou du chaos. »

    Pour « réussir » une révolution il faut plus que des idéaux et de nouveaux paradigmes.
    Il faut des gens. Des gens dans la rue, qui prennent d’assaut les lieux du pouvoir, qui mettent à l’écart les officiels, maitrisent la communication, s’assurent de la neutralité des forces armées (y compris extérieures au territoire). Des gens qui remplacent à l’instant les noeuds organisationnels et, outre de déclarer l’avènement de la Révolution, l’organisent, remettent en place l’essentiel…
    C’est donc de deux types de personnes dont il est question :
    – l’un, est celui des citoyens excèdés, qui descendent dans la rue pour manifester et qui peuvent être appuyés par les « casseurs » de nos banlieues (n’oubliez pas qu’on tire à balles réelles sur la police à Grenoble).
    – l’autre, minoritaire, est celui des « révolutionnaires » qui ont minutieusement préparés l’évènement et « prennent le pouvoir » réellement avec des personnes identifiées à chaque poste clé et sur l’ensemble du territoire.
    Pour que le premier type se manifeste il faut beaucoup plus que les manifestations actuelles d’un capitalisme qui survit et de ses séides politiques hypnotiseurs de foire : imaginez 2 mois sans salaires ni pensions et le compte est bon !
    Le second n’existe pas (en France du moins).
    Donc tout « mouvement », même violent, ne peut conduire qu’à une ressucée de 68 et de ses « évènements ».
    On a donc bien affaire à de la tectonique, c’est à dire que l’avènement que vous appelez de vos voeux peut prendre des siècles….

    1. Avatar de eza
      eza

      Une vision claire et précise de la situation actuelle. La peur de l’inconnu et le fatalisme médiatique contribuent aisément à pourrir les conditions nécessaires au changement. Bloquer l’économie reste le seul maillon qui peut nous donner du pouvoir sur le pouvoir. Mais soyons clairs, les hommes politiques en présence ne nous seront d’aucune utilité, la bourgeoisie & la franc-maçonnerie veillent au grain.
      Robin des bois, Zorro, Batman, Superman où êtes-vous ?
      Dans la rue…

  5. Avatar de laurence
    laurence

    ‘l’éducation’ n’a plus pour objet d’apprendre à apprendre mais bien de transmettre les savoirs comme outils de pouvoir et de reproduction des hiérarchies sociales’ ???

    Peut-être aussi cesser de voir les choses en termes d’opposition mais plutôt de complémentarité.

    1. Avatar de Fab
      Fab

      laurence,

      « l’éducation’ n’a plus pour objet d’apprendre à apprendre mais bien de transmettre les savoirs comme outils de pouvoir et de reproduction des hiérarchies sociales »

      C’est un constat indispensable à la phase de déconstruction. Et donc primordial pour la reconstruction. Imaginez les perspectives révolutionnaires si ce constat était fait par tous.

    2. Avatar de Papimam
      Papimam

      « Apprendre à apprendre », j’adore, c’est pour moi la première mission de l’école.
      Dans notre monde en perpétuelle mutation rapide il est essentiel soit d’appendre les nouveautés, soit de les freiner. Au préalable il faut aussi apprendre les fondamentaux, l’ABC.
      Et aussi : comprendre, raisonner, conceptualiser, vivre, aimer, donner, partager, …..

    3. Avatar de fujisan

      Inculture(s) 2: « Et si on empêchait les riches de s'(instruire plus vite que les pauvres »
      … ou une autre histoire de l’éducation…

      http://www.scoplepave.org/conf_incul_2_vid.php

    4. Avatar de Bidouille
      Bidouille

      « apprendre à apprendre » … Des mots qui résonnent ! La plus belle surprise offerte par la titulaire de classe lors du premier jour d’humanités générales, une déclaration comme une claque, le sens proposé aux six ans d’études ardues qui nous attendaient. On ne parlait pas encore d’adéquation de la scolarité au marché de l’emploi en ces temps pas si lointains.
      Apprendre à apprendre, c’est aussi apprendre à comprendre (com-prendre, prendre avec soi, faire siennes l’Histoire et les découvertes de ceux qui nous ont précédé pour aller plus loin, en mieux si possible), apprendre à connaître (con-naître, naître ensemble). Vaste projet qui ne semble plus être une priorité pour grand monde malheureusement.

      http://humanite.fr/19_07_2010-sauver-l%E2%80%99enseignement-du-grec-et-du-latin-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9cole-publique-450033

      traduit en « populo » : C’est quand qu’on va où ?
      Tu dis que si les élections
      Ca changeait vraiment la vie,
      Y’a un bout d’temps, mon colon,
      Qu’voter ça s’rait interdit !
      Ben si l’école ça rendait
      Les hommes libres et égaux,
      L’gouvernement décid’rait
      Qu’c’est pas bon pour les marmots!

      Ben oui, Renaud en ’94 déjà 🙂

      Peut-être que pour les quelques dinosaures rescapés, le chantier le plus urgent à mettre en oeuvre n’est pas la finance… Parler de cognitif ou n’importe quel autre grand mot à une jeunesse que certains ont volontairement et systématiquement décérébrée n’apportera pas de révolution, à peine une révolte dans le meilleur des cas. Au pire, on recréera une société d’élites, du savoir cette fois.
      Est-ce cela le but ?

    5. Avatar de Bidouille
      Bidouille

      PS : j’ai ici envie de faire le parallèle avec 1789, où des bourgeois se sont servis de la révolte des paysans pour renverser la noblesse. On constate aujourd’hui ce que ça a donné…
      Qui a envie de recommencer en remplaçant bourgeois par érudits et noblesse par finance ? Où cela nous menerait-il ?

  6. Avatar de scaringella
    scaringella

    Auriez vous l’amabilité de nous donnez votre définition de:
    cognition?
    cognitif?
    connaissance?
    Définitions que je n’ai pas trouvé dans vos deux billets. De même on pourra tjrs les chercher dans les textes de la foultitude d’auteurs qui utilisent ce mot, on ne trouvera pas de définition.
    C’est comme les droits universels de l’homme; universels déjà quelle blague et surtout quel ethno centrisme occidental; quand à homme évidemment nulle-part on ne défini ce que c’est.
    Quand à conscience, la raison , de même , des définitions.
    A partir d’un langage on pourra développer un nouveau paradigme, pas l’inverse. C’est une question de bonne methoodo.
    Je dois humblement avouer que je n’ai pas compris grand chose a vos deux billets.
    Ce qui me gene aussi c’est de rester au niveau philosophique, ce niveau étant celui de tous les paradigmes de l’histoire occidental. Un nouveau paradigme ne peut plus etre philosophique.
    D’où vient le rapprochement affect et cognitif?
    Quand a droits cognitifs? Qu’est-ce donc?

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Sur l’ethnocentrisme occidental, c’est effectivement quelque chose qui me parle, ayant la chance d’avoir un point de vue différent en complément.
      C’est je pense une des faiblesses de la conception des droits naturels, que d’avoir été réalisée en milieu occidental, sans avoir intégré un certain nombre de droits ou d’avoir restreint la conception des droits naturels aux droits des individus (liberté, propriété), forcément privée, forcément individuelle.
      Les droits patrimoniaux, les droits collectifs, que ce soit des communautés ou de l’environnement ont été mis de côté. Ce qui préexiste à la société avant le contrat social n’est pas forcément une multitude d’individus en pleine possession de leurs libertés individuelles dans d’autres sociétés que les sociétés occidentales (je pense notamment aux sociétés asiatiques, comme en Inde ou en Chine).
      Et la notion même de ‘contrat’ n’est pas présente universellement : la société (quelque soit sa forme) peut aussi être ‘attribuée’, par des ancêtres fondateurs ou par les dieux ou même ‘dérobée’ (Prométhée par exemple).
      Il y a effectivement un défi à relever sur ce point.

    2. Avatar de scaringella
      scaringella

      –>>C’est je pense une des faiblesses de la conception des droits naturels, que d’avoir été réalisée en milieu occidental, sans avoir intégré un certain nombre de droits ou d’avoir restreint la conception des droits naturels aux droits des individus (liberté, propriété), forcément privée, forcément individuelle.

      Le droit ne peut pas etre naturel, il n’y a de droit que culturel. Le droit aussi doit se reformer. Le droit existe dans toute societe humaine car il est une des capacite de base de l’humain.

      –>>Les droits patrimoniaux, les droits collectifs, que ce soit des communautés ou de l’environnement ont été mis de côté. Ce qui préexiste à la société avant le contrat social n’est pas forcément une multitude d’individus en pleine possession de leurs libertés individuelles dans d’autres sociétés que les sociétés occidentales (je pense notamment aux sociétés asiatiques, comme en Inde ou en Chine).

      De meme avant la societe il n’y a que les animaux. Pour qu’il y ai environnement il faut bien des societes humaines. Le naturalisme la encore frappe. Ce naturalisme est une des plaies a eradiquer. Ramener de l’humain a son equivalent animal est au coeur de l’ideologie regnante a dépasser.

      –>Et la notion même de ‘contrat’ n’est pas présente universellement : la société (quelque soit sa forme) peut aussi être ‘attribuée’, par des ancêtres fondateurs ou par les dieux ou même ‘dérobée’ (Prométhée par exemple).Il y a effectivement un défi à relever sur ce point.

      Il n’ y a pas de societe sans contrat en pairs, pas de societe sans les metiers (faire a la place de l’autre). Le culte des ancetres existe dans toute societe humaine sous une forme ou une autre. Même en droit français le contrat est valide, légal dès l’accord verbal entre deux pairs (cours de droit des affaires, 2eme année de licence), reste le probleme de la preuve evidemment, qui n’a rien a voir avec la definition du contrat.

    3. Avatar de zébu
      zébu

      Je pense que vous avez un problème de définition avec ‘droits naturels’ … qui n’a rien à voir avec le droit. Quant au naturalisme, je ne sais pas de quoi vous parlez car l’environnement naturel existe avant l’espèce humaine. Il est la condition sine qua non de son développement et de son existence tou court. Reconnaître des droits naturels à l’environnement, c’est reconnaître des droits aux conditions préalables à l’existence de l’homme et à sa vie en société. Rien de ‘naturalisme’ là dedans. Enfin, il me semble …

  7. Avatar de eza
    eza

    Récupérons la boîte noire du capitalisme et du communisme pour voir si il n’y a pas que mensonges & intérêts personnels. Ce post utopiste me plait bien, comme utopistes levez-vous !
    Qui de l’homme ou de l’argent a créé le pigeon.
    L’équilibre entre le néguentropie et l’entropie dépend de la capacité de chacun a être de bon funambule.
    La cognition politique semble être comme : « ce sera toujours identique à ce qui se produit actuellement, soit pas assez et toujours trop tard. »
    L’homme forge de belles théories cognitives, mais l’univers n’est pas figé.

    (Wikipédia) La théorie du chaos traite des systèmes dynamiques rigoureusement déterministes, mais qui présentent un phénomène fondamental d’instabilité appelé « sensibilité aux conditions initiales » qui, modulant une propriété supplémentaire de récurrence, les rend non prédictibles en pratique sur le « long » terme.
    Merci Zébu !

  8. Avatar de fnur
    fnur

    Tout ça me parait largement aussi abordé par Jean Zin, le passage de l’entropie à l’information.

    En consultant son site, vous y verrez bien des propositions.

    1. Avatar de Paul TREHIN

      Commentaires et développements inspirés par le texte de Jean Zin :

      La mutation informationnelle (informatique, réseaux, biotechnologies…)

      Première observation : Jean Zin exprime une critique de l’œuvre de Georgescu Roengen

      Jean Zin :Il faudrait tordre le cou à cette assimilation de l’entropie à l’énergie, confusion qu’on trouve chez de nombreux écologistes comme Georgescu-Roegen.

      Paul Tréhin : Cette critique ne se justifie pas à la lecture des textes originaux dans lesquels Georgescu Roengen dénonce au contraire la confusion faite entre énergie et entropie par de nombreux économistes et écologistes

      http://jeanzin.fr/ecorevo/sciences/ereinfo.htm

      Jean Zin :Le passage de l’ère énergétique à l’ère de l’information se manifeste en premier lieu à travers l’émergence de technologies informationnelles mais aussi par toute une série de phénomènes en rupture avec les anciennes logiques économiques et sociales, ouvrant à des économies plurielles et nécessitant de nouveaux indicateurs de richesse. Ces différences ont leur fondement dans les caractéristiques de l’information telles que nous les avons dégagées, et dans leur opposition à celles de l’énergie.

      Paul Tréhin : Si l’on reprend le sens du mot information dans son acception scientifique de réduction de l’incertitude (Brilloin 1962, Moles 1965) l’ère de l’information a commencé dès que l’homme a été capable de faire ce que Böhm-Bawerk appelle un « détour de production, c’est-à-dire d’accepter une augmentation temporaire de son incertitude, par exemple en fabricant un outil avec tous les efforts et dépenses d’énergie de haute qualité se dégradant en énergie de basse qualité (augmentation de l’entropie) que cette fabrication exige, dans l’espoir d’une réduction future plus grande de son incertitude (réduction locale de l’entropie). Bien entendu ces comportements n’étaient certainement pas exprimés en ces termes ni probablement perçus de manière consciente il demeure qu’il ont permis le développement de techniques dont a bénéficié l’humanité.

      Jean Zin :Pour la première fois, les humains traitent la matière et les objets qu’ils fabriquent par l’intermédiaire de codes, de mémoires, de signaux, associés à des langages ;

      Paul Tréhin : Là encore, point n’a été besoin d’attendre le développement de l’informatique et des réseaux télématiques pour que les humains se servent de codes (de mémoires, même primitives), de signaux associés à des langages. Les recherches paléo anthropologiques montrent que le niveau de technologie auquel étaient arrivés les humains du paléolithique impliquait qu’un niveau de langage suffisant ait existé pour assurer la transmission des savoirs. (Corballis 2002, Leroi-Gourhan, 1964) par ailleurs bien des signes abstraits retrouvés sur les parois des grottes du paléolithique auraient pu avoir un sens symbolique porteur d’information.(pour le moment l’interprétation de ces signes reste inconnue des paléo anthropologues.) Plus tard bien sur, l’invention de l’écriture devait augmenter les moyens de communication, plus tard encore, l’invention de l’imprimerie allait bouleverser la transmission des savoirs. L’informatique et la télématique participent bien entendu de l’accélération des transmissions de données, parfois mais rarement la transmission d’information (peu de données transmises sont réellement porteuses d’information…)Et encore moins de savoirs (A. Newell 1982)

      Jean Zin :Les manipulations de la matière s’opèrent de moins en moins par des moyens matériels, et de plus en plus par des moyens immatériels.

      Paul Tréhin : En fait la matière organisée sous forme de produit est souvent en elle même porteuse d’information: un outil techniquement adapté permet de réduire l’incertitude de son utilisateur quant au résultat des opérations qu’il veut exécuter avec cet outil
      En fait tout produit apte à réduire l’incertitude de son utilisateur est porteur d’information. La relation de l’utilité de l’objet à l’information, prise au sens de facteur de réduction de l’incertitude, est semblable à celle utilisée par la philosophie Taôiste dans la relation de l’utilité de l’objet au vide ; « L’argile est employée à façonner des vases. Mais c’est du vide interne que dépend leur usage »

      On pourrait paraphraser ce texte extrait du Tao To King de Lao Tseu en termes informationnels :

      Les biens résultant de l’industrie ou de l’artisanat sont faits de matière, mais c’est des leurs capacités à délivrer de l’information (réduction de l’incertitude) que dépend leur usage…

      Jean Zin :Les règles de « l’échange » des biens et des services entre les humains sont transformées : dans l’ère de l’information
      http://jeanzin.fr/ecorevo/sciences/ereinfo.htm 30/07/2010 énergétique, le partage d’un bien s’effectue par séparation en plusieurs parts de ce bien ; dans l’ère informationnelle, chacun garde la totalité de l’information.

      Paul Tréhin : Dans le sens évoqué précédemment, le partage informationnel peut impliquer et implique souvent un échange matériel de biens (produits ou services) dans lequel chacune des parties prenantes de l’échange va se séparer d’une partie de l’information contenue dans le bien (produit ou service) en sa possession et dont il procède à l’échange au profit de la récupération de l’information portée par le bien (produit ou service) qu’il reçoit de l’autre.

      Paul Tréhin : Dans un texte publié sur mon site web (http: //www.autisme-prehistoire.com/) , Je propose une « Tentative de théorie informationnelle de la valeur » où j’assimile la valeur des biens et services à leur potentiel à créer de l’information, c’est-à-dire à réduire localement l’incertitude des usagers de ces biens donc à réduire l’accroissement de l’entropie générée par toute activité humaine ou plus généralement du monde vivant : rappelons que la diminution de l’entropie ne peut être qu’un phénomène local car dans un contexte global il ne peut y avoir qu’accroissement de l’entropie, c’est-à-dire dégradation de la qualité de l’énergie disponible. L’énergie restant après utilisation par un être vivant pour maintenir son intégrité ne pouvant se faire que par apport d’énergie extérieure à son propre système.

      Le rôle de la production d’information ne peut pas être une diminution globale de l’entropie mais tout au plus une réduction de la rapidité de son accroissement, ce qui serait déjà un grand succès… Pour le moment, l’emballement que provoque une course à la croissance économique telle que définie par les économistes conventionnels arrive exactement à l’opposé de ce but c’est-à-dire à une augmentation de la vitesse d’ accroissement de l’entropie globale en augmentant exponentiellement l’utilisation d’énergies de haute valeurs qui se dégradent en énergies de faible valeur telles que le dégagement de chaleur ou de résidus non récupérables sauf à utiliser des quantités énormes d’énergies de haute qualité de telle manière que malgré une récupération locale d’énergie de haute qualité, on assisterait à nouveau à une augmentation globale de l’entropie.

      Mesurer, comme je le propose la valeur des biens et services en terme d’information (réduction de l’incertitude, permettrait me semble-t-il d’éviter de tomber dans ce piège d’une fausse récupération locale d’énergie de haute qualité au détriment d’une disparition d’énergie de haute qualité au niveau global.

      Voici pour finir une proposition de définition de l’économie :

      Dans cette analyse dont je viens de parler l’économie concerne toute activité humaine “Créant, produisant, stockant et échangeant de l’information”, c’est à dire réduisant l’incertitude à laquelle les humains doivent faire face dans un monde où les causes d’incertitudes naturelles ou engendrées par nos activités sont multiples and générales.

      En ce sens la création et la production d’un bien (produit ou service) aidant à rendre la vie moins incertaine, plus prévisible doit être considérée comme de la création d’information and comme une production de valeur. L’échange de ce genre de valeur pouvant se faire sous forme de troc ou en passant par une conversion monétaire. Notons qu’en ce cas la monnaie n’a de valeur que parce qu’elle constitue un moyen de réduction d’incertitude généralement accepté par les membres d’une même société. Si le produit ou le service que je veux échanger a une valeur informationnelle pour moi il est probable que ce service ou ce produit n’ait qu’un faible contenu informationnel pour l’autre personne prenant part à l’échange. En revanche avec une « monnaie à valeur informationnelle socialement acceptée, l’autre pourra se procurer un bien (produit ou service) lui permettant de réduire sa propre incertitude.

      Références

      Georgescu Roengen, »Energy and Economic myths », in « Valuing the Earthn Economy, Ecology, Ethics », edited by H. Daly and K Townsend, The MIT Press 1993, pp 89-112
      Georgescu Roengen, »The entropy law and the Economic Problem », in « Valuing the Earth, Economy, Ecology, Ethics », edited by H. Daly and K Townsend, The MIT Press 1993, pp 75-88
      Georgescu Roengen, »The entropy law and the Economic Process », Harvard University Press 1971
      L. Brilloin, « Science and Information Theory », NY Academic Press 1962
      A. Moles, « Théorie Structurale de la Communication et Société », in « Le Concept d’Information dans la Science Contemporaine », Les Cahiers De Royaumont, Gauthier Villars, 1965
      A. Leroi-Gourhan, « Le geste et la parole I : Technique et langage », Albin Michel, Paris 1964

      M. C. Corballis, « From Hand to Mouth, The Origins of Language », Princeton University Press, Princeton 2002
      A. Newell , « The Knowledge Level », Artificial Intelligence, N. 18, 1982

    2. Avatar de Paul TREHIN

      Je demande à Jean Zin de bien vouloir m’excuser pour mes commentaires de ce jour, à propos de ses travaux. Je n’ai pas trouvé le moyen de les lui envoyer directement… Je suis à sa disposition pour répondre à toutes ses questions et remarques sur mon intervention à propos de son travail

      Paul

  9. Avatar de Vincent 1er Jedi
    Vincent 1er Jedi

    46 guillemets !
    Excellent.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Pour le nombre de guillemets je suppose …

  10. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    « cognitif » : qui est capable de connaître, par exemple faculté cognitive
    et dans les temps modernes : qui concerne la connaissance, par exemple l’activité cognitive.
    (Informations fournies par le dictionnaire le Grand Robert)

    Après le fameux « connais toi toi-même » et les affirmations sans cesse répétées depuis les Lumières que l’avenir de l’homme est dans la connaissance des lois qui régissent le milieu où il vit mais aussi les rapports avec ses semblables, on voit réapparaître cette affirmation de la connaissance comme étant un facteur d’émancipation.
    Compte tenu de tous les obscurantismes enseignés qui occupent le paysage depuis plusieurs siècles, obscurantismes qui ont envahi, « relookés » ou non, depuis quelques décennies – la fin de l’histoire, le présent éternel, l’argent devenu le nouveau dieu – notre paysage, il y a quelque chose de sympathique dans le retour d’un désir renouvelé de connaissances.
    Que ces connaissances puissent remplacer les marchandises qui ont envahi la quasi totalité de nos vies, marchandises parmi lesquelles les divers produits de l’industrie du divertissement sont en pointe, ne pourra se faire qu’en détruisant la base matérielle historique qui a permis la prolifération incontrôlable de ces leurres, la production de valeur par l’appropriation du travail humain et sa transformation en valeur pour les détenteurs de capital.
    La première connaissance nécessaire à la libération est bien celle du mouvement historique qui a tout transformé à son image : le capitalisme, ce système qui repose sur l’accumulation du travail et qui pour réaliser son profit doit acheter de la force de travail, et ce faisant accumule de l’argent.
    Au moment où la part de travail humain devient de moins en moins importante dans la production (quand le travail mort des machines remplace le travail vivant des hommes) la surproduction se généralise et le taux de profit baisse.
    Quand le travail des hommes, qui reste une obligation ontologique, prend une part de moins en moins importante dans la production de la richesse concentrée en peu de mains, ceux qui détiennent la richesse font travailler l’argent.
    Et quand le mouvement d’accumulation réel devient purement une illusion, il n’ y a plus rien.
    Nous y sommes.

    Il ne faut pas oublier que ce système a vécu uniquement par l’appropriation privative (les intérêts privés) aux dépens de la collectivité (l’intérét commun).

    Il n’y a plus d’avenir sans la collectivisation (sous des formes qui reste à préciser) de tous les biens et de toutes les productions humaines.

    La classe au pouvoir (bourgeoisie propriétaire, managers de haut vol, politiciens, bref : les marchés) fera tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas rendre les armes : voila la connaissance essentielle dont nous devons nous persuader que sans elle, et donc sans les armes pour renverser le cours de l’histoire en notre faveur, nous ne serons rien.

  11. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    « Stabilité d’un système basé sur le travail »
    Il faudrait déjà par commencer par l’instauration d’un contrat entre salariés et patronat. On demande aux gens de la mobilité, d’accepter des baisses de salaire, des contrats de travail promettant instabilité et insécurité. Le contrat de travail classique devient de plus en plus un privilège. Le phénomène du salarié pouvant compter sur une situation stable, un salaire régulier, une ascension sociale compris dans le programme, c’est du passé, ca ne reviendra pas, en tout cas pas sous sa forme ancienne. De nombreux jeunes gens sont prêts à jouer le jeux, compte tenu de la mondialisation et du monde du travail qui change radicalement, mais il se demandent où est la contrepartie. Il n’y en a pas. Comment fonder une famille, acheter un logement à crédit si la banque demande une situation d’emploi stable et remunératrice? C’est sur ces questions concrètes qu’il faut agir et faire pression sur le milieur politique, car la classe politique n’agit que sur pression, et la pression la plus efficace est (en ce qui concerne la France) la rue.

  12. Avatar de VB
    VB

    S’il vous plait, arrêtez de mettre du « cognitif » partout, cela facilitera les choses pour tout le monde.
    Par exemple : « contrat social cognitif », « Déclaration des droits cognitifs de l’Homme » !!! Le contrat social est ou n’est pas, point ; de même que la Déclaration des droits.
    Réapprenons, s’il vous plait, à parler franc, clair et net, pas de jargon, pas de qualificatifs inutiles. En un mot, ne vous cachez pas derrière votre ombre.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      C’est vrai qu’un petit élagage ne ferait pas de mal…

  13. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Dans le constat nous serons tous d’accord,

    Dans les propositions nous les étudierons tous chacune,

    Sans rechercher systématiquement à vous donner tort, mais dans l’idée d’aller plus loin plus loin encore que tous ces mots pour vous comprendre.

    Je n’ai jamais rien compris au contrat social de Rousseau, surtout au regard du social mis en place de nos jours dans les esprits et dans beaucoup de bureaux (bureaucratie) et pourtant j’aime bien la nature, les petits oiseaux, les ruisseaux et les femmes de grandes vertus.

    On en revient souvent à 1789 en ce moment pourtant l’univers n’a pas non plus été créé à cette période à ce que je sache on ne devrait pas toujours se référer à cette tragique période je pense.

    Une période beaucoup trop ensanglantée selon moi, même le sang coule encore lorsque j’entends le chant de la Marseilleuse et pourquoi pas le nouveau chant révolutionnaire de la Strasbourgeoise en chaleur pour la prochaine coupe du monde pendant qu’on y est.

    Je me demande parfois si c’est vraiment le social qui est le plus important à défendre en priorité dans la vie d’une société humaine, j’espère que oui sinon ce serait un double piège tendu à l’homme.

    Pourra-t-on sortir un seul jour dans l’histoire de ces mêmes vocabulaires de mots surtout dans l’utilisation quotidienne de ces mêmes mots modernes souvent employés à l’usage de bien faire.

    Et si les lumières n’avaient pas bien vu toutes choses à savoir le grand désir de l’homme moderne à vouloir faire principalement le bien selon ces deux seuls termes souvent entendus dans les plus grandes mégapoles du monde :  » social ou marché »

    Ce qui fonde le capitalisme ce n’est pas seulement le vocabulaire du capitalisme c’est aussi les divers goûts culinaires du socialisme, la peur de l’un entretrenant continuellement la peur de l’autre

    Ce n’est pas non plus parce que le monde manque de social que le monde n’est pas encore différent, c’est parce le social a aussi pris beaucoup d’importance dans l’esprit et le coeur des êtres faute de mieux que le marché.

    Les ressources humaines continuellement inépuisables des idéologies modernes, repose souvent sur les mêmes bases d’enseignements aux mêmes vocabulaires de penser comme d’expression.

    Et si en agissant trop aujourd’hui comme les gens du marché, nous nous priverions davantage la possibilité de pouvoir mieux passer spirituellement à autre chose demain.

    Il n’y a d’ailleurs pas une seule personne sur terre ayant la même conception de la liberté, du social et du marché pareillement identique à un autre.

    Demandez donc à une dizaine de personnes à quoi ressemble une chose et vous entendrez alors une dizaine façon de voir les choses à travers ces dix personnes différentes.

    Je me demande parfois si cela ne serait pas toutes ces choses écrites un peu partout qui ne pousseraient pas autant les êtres à fonctionner sur le mode automatique et sans conscience.

    D’ailleurs si un plus grand contrat social était mis en place dans le monde, comment tant de personnes différentes pourraient-elles vraiment bien en respecter les termes du contrat pour les autres.

    Sans aucune mauvaise intention de nuire à votre démarche, au contraire je la salue mon cher monsieur, bien à vous cordialement.

  14. […] This post was mentioned on Twitter by kemar, akemoi. akemoi said: #BlogPaulJorion Un contrat social cognitif, par zébu: Billet invité. Suite au billet « Une civilisation cognitive … http://bit.ly/ccVzpg […]

  15. Avatar de babypouf
    babypouf

    Bonsoir,

    premier droit dans une société de la cognition :

    un nouveau droit opposable aux mensonges des hommes politiques !

    Par ailleurs, le terme « cognition » dans « société de cognition » me gêne car pour moi c’est un terme générique pour parler des fonctions supérieure de l’être humain : les fonctions et processus du cerveau qui fondent l’entendement et les habilités manuelles de chacun d’entre nous. Un explication plus approfondie du choix de ce terme pour nos sociétes serait la bienvenue.

    Cordialement

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      La cognition sine qua non…

    2. Avatar de Thomas

      Crachez ce noyau de pêche,
      on ne comprend plus rien !

  16. Avatar de Adomissile
    Adomissile

    Bonjour à tous,
    Je trouve que l’article rédigé par Zébu contient des parties intéressantes … pour autant, l’idée de fond n’est pas évidente à entrevoir.
    Pourriez-vous essayer de traduire dans les faits, dans la « vraie vie » loin des formules bien huilées, à quoi pourrait ressembler le « capitalisme cognitif »?
    Vous remerciant par avance.
    Bien cordialement,

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Euh, non, justement, pas le ‘capitalisme cognitif’. C’est l’inverse de ce que je souhaiterais voir être mis en place.

  17. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    La cognition n’est pas l’affect, – voir les thérapies cognitives… : on essaie de changer un comportement.

    De plus le cognitif pourrait être une vertu compatible avec le capitalisme, il s’agirait d’un aspect du travail humain, ni plus ni moins…

    Ce système ne se soutient que d’une frénésie de consommation et je crois que nous avons dépassé la limite de cette hystérie collective.

    Le contrat social, à l’origine, ne comporte pas grand chose : Chacun renonce à sa part de violence individuelle pour la remettre à l’Etat, c’est l’idée de Hobbes. Du contrat social émerge la souveraineté populaire…

    1. Avatar de zébu
      zébu

      C’est vrai que la cognition n’est pas QUE l’affect : c’est aussi la raison.
      Et c’est effectivement compatible avec le capitalisme, tant que les contradictions internes d’un tel attelage ne rejaillissent pas. D’où l’intérêt du dit capitalisme à exploiter ce filon.
      Pour le contrat social, il n’y a pas que celui de Hobbes que vous citez mais aussi celui de Locke et de Rousseau, qui n’ont pas les mêmes conceptions philosophiques.

  18. Avatar de Slkdji
    Slkdji

    Belles idées, mais qui semblent bien difficiles à réaliser. Entre le bourgeois et le citoyen, pour reprendre une récente intervention de Paul, l’histoire ne semble pas montrer beaucoup d’exemples où le citoyen aurait dominé. Le citoyen n’est pas assez entré dans l’histoire 😉

    Votre analyse me fait penser à celle de Douglas qui, dans les années 1920, dénonçait déjà un mécanisme économique qui ne peut que générer la pauvreté générale, alors que physiquement nous pourrions tous vivre dans l’abondance.

    Il n’a pas été entendu, pas plus qu’un Guy Debord, lorsqu’il écrit en 1967: « Partout se posera la redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles: comment faire travailler les pauvres là où l’illusion a déçu, et où la force s’est défaite. » (La société du spectacle)

    Et pendant ce temps, le ventre d’où est sorti la bête immonde est encore fécond ? Cela a déjà commencé, même ici, sur ce blog, où je vois un commentaire qui laisse entendre que les francs-maçons sont responsables. Quel aveuglement.

    Une prise de conscience de l’envergure de celle que vous appelez de vos vœux ne peut être obtenue qu’au prix d’une barbarie encore inimaginable.

    Des bouleversements scientifiques pourraient aussi être à prendre en compte, en plus des nanotechnologies que vous mentionnez.

    L’autre est l’évolution extrêmement positive de la connaissance du cerveau humain. Le jour n’est peut-être pas si loin où l’on pourra expliquer scientifiquement, et éventuellement modifier, ce que jusqu’ici on appelle la foi. Les crises mystiques étant en réalité une forme particulière d’épilepsie. Une telle découverte serait de nature à saper les fondements des religions, ce qui nous promet des débats intéressants 🙂

    Tout cela dit (pardon pour la longueur de ce message, je ne pensais que placer la citation de Debord, et puis…), point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer 🙂

    1. Avatar de Betov

      « je vois un commentaire qui laisse entendre que les francs-maçons sont responsables »

      Ils ne sont, je pense, pas assez importants pour être vraiment responsables, mais il ne fait aucun doute qu’une réunion « d’élite secrète et pensante » est un crime, et qu’à ce titre, ils sont *coupables*.

      « Les crises mystiques étant en réalité une forme particulière d’épilepsie »

      C’est justement ces « crises » (pauvre de toi) que nous, les quelques rares mystiques qui existent, cherchons à atteindre. Et effectivement (et ironiquement), l’enstase a probablement quelque chose à voir avec l’épilepsie, mais bon… ce n’est pas le lieu.

      Pour ce qui est de saper les fondements des religions, oui, c’est certain, la mystique est la mort assurée de la religion, par les deux bouts. D’une part, à l’origine de la religion, il y a le phénomène mystique et s’attaquer à la forme par le fond est la meilleure chose à faire. D’autre part, la mystique, bien qu’à sa racine, est radicalement incompatible avec le religieux. Celui qui expérimente n’a pas besoin de croire qu’il expérimente.

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » Belles idées, mais qui semblent bien difficiles à réaliser.  »

      Avec de mauvais ouvriers de l’esprit comme il difficile de pouvoir élever un peu plus nos esprits en société.

       » Votre analyse me fait penser à celle de Douglas qui, dans les années 1920, dénonçait déjà un mécanisme économique qui ne peut que générer la pauvreté générale, alors que physiquement nous pourrions tous vivre dans l’abondance.  »

      Est-ce vraiment mieux pour l’homme de pouvoir toujours vivre dans la seule abondance physique des choses et qui ne gènère souvent en fait qu’une plus grande peur de tout perdre et une plus grande misère spirituelle en retour pour le monde, comme pour d’autres peuples de plus.

       » Et pendant ce temps, le ventre d’où est sorti la bête immonde est encore fécond ? Cela a déjà commencé, même ici, sur ce blog, où je vois un commentaire qui laisse entendre que les francs-maçons sont responsables. Quel aveuglement.  »

      L’aveuglement comme on préfère souvent le voir chez les autres qu’en soi même, encore plus si entre gens de bonne compagnie on ne se sent jamais responsables de rien, la preuve un franc-maçon n’a jamais pondu une seule chose foireuse depuis que la franc-maçonnerie existe.

      « Une prise de conscience de l’envergure de celle que vous appelez de vos vœux ne peut être obtenue qu’au prix d’une barbarie encore inimaginable. »

      Oui encore plus avec les propos que vous préférez prononcer ensuite à l’égard d’une certaine catégorie de personnes j’y viens, merci encore à leur égard.

       » Des bouleversements scientifiques pourraient aussi être à prendre en compte, en plus des nanotechnologies que vous mentionnez. L’autre est l’évolution extrêmement positive de la connaissance du cerveau humain.  »

      Quand la grande illusion visible captive beaucoup de gens, à quand le nouvel homme fort et cybernétique du système, à croire que l’homme aujourd’hui ne se résume plus qu’à une plus grande somme de matière grise, ne voir et ne réduire la vie qu’à tout cela.

      « Le jour n’est peut-être pas si loin où l’on pourra expliquer scientifiquement, et éventuellement modifier, ce que jusqu’ici on appelle la foi.  »

      Quand on aime plus son prochain on préfère toujours modifier l’autre avec sa tête, et pourquoi pas refaire l’univers entier si c’était possible, comment emprunter de nouveau les paroles de Jérémie prononcés hier sur la façon d’envisager la recherche autrement, à chacun sa foi mon cher monsieur en tous cas la votre je vois déjà mieux ce qu’elle prend, emprunte, montre et montre surtout pas dans une société.

      « Les crises mystiques étant en réalité une forme particulière d’épilepsie.  »

      Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre.

      On ne parle jamais assez de la grande crise matérielle et épileptique frileuse des gens en société.

      Comme également pour tous les grand sages, philosophes, saints et prophètes méconnus ou pas qui nous ont précédés dans l’histoire,

      Mais c’est vrai pourquoi on enfermerait pas davantage tous ces gens là en leur mettant une camisole chimique, comme pour mieux les refaire aussi au niveau du cerveau.

      Comme ça mon cher monsieur, vous et vos ami(e)s les plus commercants sur terre pourraient vivre bien plus tranquillement et confortablement entre vous, décidément qu’est-ce qu’il ne faut pas faire entendre de nos jours pour être plus positiviste.

       » Une telle découverte serait de nature à saper les fondements des religions, ce qui nous promet des débats intéressants  »

      Ben voyons en êtes-vous vraiment bien sur ?

      Vous savez tous les chercheurs n’ont pas forcément un meilleur esprit de recherche au coeur comme à l’esprit pour les autres, pourquoi par exemple les premiers adorateurs de la matière ne poussent pas toujours mieux la recherche dans une autre direction ? Ou préférez-vous voir plus longtemps qu’un seul pendant de la réalité, possible encore faut-il l’admettre en soi.

      Ce n’est pas parce que certaines religions ont dérapés dans la mise en place de certaines choses, comme d’ailleurs avec beaucoup d’autres institutions humaines qu’à la base il n’y avait rien d’inintéressant à entendre et à prendre en compte au commencement.

      Ca serait tellement mieux pour tous de pouvoir mieux vivre sur le mode automatique et machinal.

      On veut bien découvrir des choses, mais que ces choses ne bouleversent pas trop quand même nos mêmes de vie cartésiens et marchands en société, c’est tellement plus confortable de pouvoir toujours réduire la vie à son aspect le plus confortable et physique qui soit, comme ça arrange tellement plus de monde en d’autres termes nous voulons bien découvrir d’autres lois, plus invisibles encore sur l’univers et les choses, mais surtout laissez nous encore bien tranquillement vous saper les fondements les plus spirituels qui soit sur la vie et les choses.

      Oui quel bel esprit de recherche et de gratitude pour beaucoup de nos jours.

    3. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      La citation de Debord est tout à fait bienvenue.
      Cette phrase a été écrite il y a une cinquantaine d’années et depuis des éléments importants ont modifié le paysage économique.
      Le principal événement est l’accroissement de la productivité due au développement technologique permanent et de celui de l’informatique en particulier.
      Aussi je propose une modification de l’idée debordienne ; « Comment faire travailler les pauvres là où il n’y a plus de travail pour eux », tant il est devenu évident que la production des marchandises peut être assurée par un faible pourcentage des habitants de la planète et qu’il faut nourrir et occuper les autres à défaut de pouvoir s’en débarrasser (version bleue) ou avant de s’en débarrasser (version noire).
      C’est à cela que servent les industries du divertissement.
      La contradiction fondamentale du capitalisme à notre époque est sa capacité à produire beaucoup plus de marchandises que la population ne peut pas, et ne veut pas, acheter et que le retour massif au crédit, vague promesse de bénéfices à venir, a mis à mort le système en créant des richesses illusoires.

      marlowe@orange.fr

    4. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      Les francs-maçons sont certainement persuadés de faire partie d »une « élite pensante », mais ils sont certainement les seuls à en être persuadés.

      Pour en avoir fréquenté quelques-uns, je peux vous affirmer que le pourcentage d’éclosion d’idées originales et brillantes dans ce groupe est égal à celui du reste de la population. Ni plus, ni moins. Le simple désir d’appartenance à une telle fratrie me semble relever du plus haut comique.

    5. Avatar de Verywell
      Verywell

      « Pour ce qui est de saper les fondements des religions, oui, c’est certain, la mystique est la mort assurée de la religion, par les deux bouts. »
      Effectivement, cf par exemple la querelle du pur amour entre Mme Guyon, Fénelon et Bossuet. Toutes les Eglises le savent bien.

      « La mystique, bien qu’à sa racine, est radicalement incompatible avec le religieux. »
      Discutable, au moins au niveau de l’étymologie. Salim Michaël ne dit-il pas notamment qu’il s’agit de se « relier à son être céleste. » 😉

  19. Avatar de soi
    soi

    Peut-être y a -t-il 2 « pistes » pour former la « route »: celle de la cognition et celle d’un « contrat social ».

    Peut-on penser que le pouvoir (ou capitalisme romain?) romain a atttendu en réprimant la possibilité d’investir la cognition nouvelle du christianisme naissant ▰ c’est quand l’empereur romain s’est fait baptiser que les pouvoirs « suprèmes » ont investi le christianisme en tant que pouvoirs « suprèmes »: les mêmes aux mêmes « places », reprise de l’ancienne structure dans la ouvelle cognition.

    Le « contrat social » serait un texte qui assurerait la légitimité d’une orchestration reconnue par tous des « pouvoirs » ou (je préfère) des compétences , de tous à tous les niveaux dans l’intéret de tous (ou de tout, si on inclut les facteurs écologiques) ▰ la valorisation de tous (ou tout), et donc la prise en compte de l’ensemble du cognitif qui a apporté de nombreux développements depuis les derniers « contrats sociaux », dans la conception tel ,par exemple, le respect, la prise en compte et la mise en valeur des différentes capacités des différents âges des humains, ou la finance comme facteur d »quilibre (et non pas de déséquilibre).

    Ainsi, la route serait, peut-être, déviter l’écueil de la reprise à l’identique telle celle du temps du passage de l’empire romain à l’empire chrétien et de se servir de la nouvelle cognition pour l’élaboration d’un « contrat social » satisfaisant pour tous.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Euh, il me semble au contraire que c’est plutôt le christianisme qui a investit l’empire romain et non l’inverse et que le premier a contribué à la chute du dit empire (remise en cause de l’esclavage, de la religion des ancêtres, du pouvoir temporel).
      C’est à mon sens ce qu’il adviendra aussi pour le capitalisme s’il compte ingérer la cognition, dont le fonctionnement est à mon sens antithétique au sien.

  20. Avatar de Paul Jorion

    J’ai profité de la position stratégique dont je bénéficie pour m’adresser directement à Mr. Zébu. Je lui ai dit : « Cher maître, vos disciples nagent dans la confusion. Qu’est-ce que la cognition pour vous ? »

    Voici sa réponse :

    « Pour moi, la cognition signifie la capacité à acquérir des connaissances, qu’elles soient théoriques ou pratiques, par la raison ou par les émotions.

    Une société cognitive signifierait une société qui valorise ou aurait pour objectif de valoriser cette acquisition de connaissances, qui serait fondée par et pour cet objectif.

    Un contrat social cognitif serait un contrat qui relierait les hommes pour préserver le corps social créé (la société ‘cognitive’) en échange d’une partie de leurs connaissances et de leurs libertés. L’Etat ainsi créé aurait pour fonction à la fois de préserver les libertés individuelles et l’intérêt général mais aussi les savoirs communs au travers des lois ».

    Merci, cher Maître, pour ces précisions.

    1. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      @ Paultaquin:

      Je sens que le billet du vendredi va être enlevé!

      Entendrons-nous mugir dans nos campagnes ou seront-ce les oiseaux qui garderont la main ?

      Révolution de velours avec piques de fer ou percolation aviaire ?

      Ici, à l’orée, les poules et moi-même vous attendons avec émotion.

      Cordialementaquin

    2. Avatar de babypouf
      babypouf

      Bonjour,

      Ce serait donc une société qui reconnaitrerait (récompenserait) les êtres qui la compose plus en fonction de leurs acquis que en fonction de leur lignée ou de leur capital, finis les transmissions de propriétés entre generations fin du phantasme de lignée familiale, abolition donc des classes sociales. A chaque generation les compteurs serait remis à zéro et vive l’éducation égales et parfaites pour tous.

      Certainement beaucoup d’implications de ce principe sur la vie économique des entreprises et la rémunération des actionnaires.

      Cordialement

    3. Avatar de zébu
      zébu

      Arf …
      Je ne maîtr-ise rien. Quant aux disciples, ils en savent plus que moi.
      Vous m’avez devancé dans mon intention d’écrire un post à la fois pour transmettre cette ‘définition’ et mes excuses pour avoir si mal présenté la chose.
      Merci.
      PS : que les cognicistes évitent de me cogner sinon je me réfugie dans le cognassier.

    4. Avatar de scaringella
      scaringella

      ayant remplacé cogni…. par connaissance je repose la question en changeant de mot:
      c’est quoi la connaissance, c’est quoi une connaissance ??? La polysémie du terme est en elle-même une autre question?

    5. Avatar de Betov

      Eh oui, taotaquin, Les poules. Je me sens comme une poule avec un couteau. 🙂

      Je fais des efforts pour comprendre ce que Zébu veut dire… soit il est trop intelligent pour moi, soit, comme je l’ai souvent suspecté, je suis trop bête. Pas assez cognitif, quoi. 🙂 Autre possibilité: La mise en forme de sa pensée n’est pas assez aboutie pour descendre dans l’arène. Au mieux, j’ai compris qu’il s’agissait de faire peser la charge de la solidarité sociale sur l’usage des savoirs. Bofff… je ne possède pas de balance des savoirs…

    6. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Le problème n’est pas le manque de connaissances, le problème est celui de l’emploi des connaissances.
      Ce problème d’emploi, si évident pour les humains, ne peut être résolu sans se poser la question de l’emploi de la vie.

    7. Avatar de zébu
      zébu

      @ Betov :
      Autre possibilité, qui chemine actuellement : que zébu soit trop con.
      Sinon, oui, entre autres choses, la possibilité d’asseoir les cotisations sociales sur les savoirs et donc de pérenniser le dit système de ‘sécurité sociale’ bien mieux qu’avec le système actuel, basé sur le travail (en voie de raréfaction).
      Quant à la balance, en tant que mystique, vous devez certainement savoir que nous l’avons tous en nous, indépendamment de la conception que chacun peut se faire de celle-ci.
      Et que nous sommes donc aptes à ‘balancer’.

    8. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je vais joindre mon propos à celui de Betov et Scaringella , pour désespérer Zébu ( que j’adore pourtant ) .

      Non , cognition n’est pas somme de raison et d’ »affect » .

      Non , cognition n’est pas somme d’esprit de finesse et de géomètrie .

      Cognition est un aveu d’incapacité de nommer cette somme qui est en fait cet être hybride d’autant plus compliqué qu’il peut être féminin ou masculin , et qui est la vie .

      Tous les termes en co- sont à multifacettes .

      Zebu se mesure à Descartes et Pascal réunis ( pour ceux où j’ai le mieux appris) , sans parler des avancées des neuro-sciences .

      Je me contenterai , pour moi , de rappeler que co-nnaître , c’est naître avec ( comme René-e c’est naître deux fois ) et avec Descartes , que le « cogito » nous enseigne que l’existence de la conscience se confond avec la conscience d’exister .

      C’est dire si l’accès possible au savoir , à la connaissance , est une des clefs de la dignité et du respect de l’être sujet et non pas objet .

      Plus que de donner un prix a posteriori aux savoirs , je réclame d’abord comme un droit fondamental que chacun ( égalité) puisse y avoir accès ( liberté) selon ses capacités ( fraternité ); ça n’est pas une idée neuve mais elle reste révolutionnaire dans ce monde marchandisé où cet accès devient de plus en plus inégal selon la « fortune » ou « l’infortune » de naissance .

      PS : j’en profite pour corriger mon premier post de tête de file : coNjuguer et non pas cojuguer .
      J’ai été pollué par tous ces co and co .

    9. Avatar de HARD ROC
      HARD ROC

      L’homme en société ne vit que par et pour la reconnaissance de Soi (avec une grande majuscule), très probablement issue du vieil instinct de domination qui anime toute nature animale. Etre le chef de la horde et s’en réserver les privilèges…
      Et la valeur accordée aux marchandises est en grande partie fonction de leur capacité à éblouir le voisin, quelque soit le niveau dans l’échelle sociale.
      La société (occidentale) d’abondance, permise par le rente énergétique, a poussé à son apogée la transformation de l’être en avoir, et maintenant de l’avoir en paraître. (Debord), aboutissement du fétichisme de la valeur qui imprègne tout le système capitaliste.
      Dès lors, pour prendre le problème à la racine, ce qu’il faut changer, faire évoluer, c’est non le besoin instinctif de domination, mission impossible, mais la référence sociale associée à la reconnaissance.
      Faire de la connaissance, de la puissance de l’esprit, du renoncement aux biens somptuaires, l’objet de désir de toute la société, l’échelle de valeur, la référence existentielle, le terrain des rivalités, serait un beau projet.
      C’est à ce niveau qu’il est possible d’envisager une vraie révolution, une nouvelle économie, mais qui peut y croire ?

    10. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      @ Zébu:

      Un individu capable de se réfugier dans un cognassier pour faire « arf » mérite d’être écouté avec attention.

      J’attends avec impatience votre « Déclaration des droits cognitifs de l’homme », parce qu’il me semble que le savoir, la connaissance vont de pair avec une certaine tristesse (ce qui est rappelé dans le Talmud, si je ne m’abuse). La lucidité, toujours cette fichue lucidité, enfin passons. Ou dépassons avec le vieux lao mais ce n’est pas si simple…

      Je pense que la majorité des gens préfèrent faire ce qu’ils aiment (ou ne rien faire du tout) au moment où l’envie leur prend. On n’a donc pas fini de chercher un système pour satisfaire tout le monde.

      Oui au revenu universel et au droit inaliénable à la paresse, la rêverie et la méditation!

      Rappelons sans cesse la culpabilisation à outrance qu’on veut à tout prix fait porter à celui qui fait néant (L’âme qui s’ennuie vite et n’achève jamais rien, qui est de toutes peut-être la moins emmerdante, selon Samuel Beckett), alors que beaucoup des malheurs du monde proviennent de l’agitation démente d’une poignée (grosse poignée) d’arrivistes exaltés prompts à définir la notion de bonheur à la place des autres.

      D’un autre côté,

      Ca y est, la saison des apories recommence, heureusement on est vendredi!

      @ Betov:

      Il y a encore quelques années, j’affirmais, péremptoire: « Mes poules ne mangent pas de vers luisants. »

      Avec le temps et la multiplication (divine?/diabolique?) des doutes, je me sens de plus en plus en empathie avec cet animal inquiet/serein devant la complexité/simplicité de son environnement !

      Alors, j’ajoute: « Ca dépend » ou « Quoique » pour me donner contenance… 🙂

    11. Avatar de zébu
      zébu

      @ scaringella :
      Je ne sais pas … 😉
      Mais plutôt que de LA connaissance, je préfère définir la cognition en DES connaissances, ce qui répond en partie à votre question.
      A mon sens, LA connaissance est l’ensemble des connaissances mais elle renvoie à la notion d’absolu (ce que d’aucuns pourrait appeler la révélation en religion) car sous-entendrait la totalité des connaissances. Quant à définir ce qu’est UNE connaissance, il me semble qu’on peut la définir comme en lien avec la réalité : mes capacités cognitives me permettent d’identifier telles caractéristiques de ce que je perçois comme étant la réalité. Si ces caractéristiques sont définies comme réelles, ces caractéristiques peuvent être alors reconnues comme des connaissances sur cette réalité.
      Enfin, il me semble, mais je possède aussi mal la philosophie que les sciences cognitives.

    12. Avatar de icare
      icare

      Beau billet, pour un voyage où peu comprennent, il me semble. Cognitif ?!
      Connaissance et savoir : ne pas confondre.
      Je pense à tous ces visages vus,… en voyages : mendiants en Inde, ou devant chez moi …
      Manger est leur but du jour. Eux connaissaient la faim et nous parfois.
      Un peu de poésie et de musique, serait bien venu : eux et nous connaissons.
      Oublier quelques heures est déjà bien. La souffrance nous la connaissons tous, dès la naissance.
      Alors savoirs ! C’est gouter avec ses sens. Amasser ces techniques et s’en servir !
      Pour l’instant cela mène à ces désastres : alors non coopération active.
      En étant au coeur de système, il nous reste la sédition et l’éducation de la mauvaise graine. La violence est inutile, mais elle viendra.

    13. Avatar de zébu
      zébu

      @ Juan Nessy :
      zébu se mesure à zébu et il a déjà du mal. Alors Descartes et Pascal réunis …

      Pour le reste, quand vous parlez d’accès au savoir, c’est justement ce dont je parlais : un droit naturel. D’où contrat social.
      Enfin, concernant la connaissance, dès lors que l’on veut la nommer, cette dénomination est fausse car le dénominateur fait lui même partie de l’équation. 😉

    14. Avatar de zébu
      zébu

      @ taotaquin :
      Merci mais je crains que la dite Déclaration soit superfétatoire.
      Oui, le revenu universel : pour être mis en place, il faut bien pouvoir définir les conditions de sa mise en place et de sa pérennisation. D’où une nécessaire redéfinition du contrat social, me semble-t-il.

    15. Avatar de VB
      VB

      @ Zébu,

      « Sinon, oui, entre autres choses, la possibilité d’asseoir les cotisations sociales sur les savoirs et donc de pérenniser le dit système de ‘sécurité sociale’ bien mieux qu’avec le système actuel, basé sur le travail (en voie de raréfaction). »
      =>
      De façon très prosaïque, avant d’asseoir quoique ce soit ou de taxer quoique ce soit, il faut déjà rémunérer ladite activité (je me répète mais comme on ne peut que se répéter ou se contredire en ce bas monde, j’opte temporairement pour la première branche de l’alternative).

      Par ailleurs, on ne vous suit pas sur le fond de votre pensée : voyez-vous le droit naturel d’un œil plutôt favorable ou plutôt défavorable ? Il y a, sur ce blog, des gens violemment opposés au concept de droit naturel (vigneron êtes vous là ?), mais il y a aussi des gens, dont je fais partie, qui pensent que le droit naturel est le point de départ auquel il faut revenir.

      Qu’est-ce que vous racontez sur le contrat social ? Je répète qu’il est ou n’est pas, c’est tout. Vous ne prétendez quand même pas imposer un type de contrat social (cognitif ou autre) à des gens qui ne veulent que retrouver leur liberté de vivre perdue ?

      Vous mélangez des concepts juridiques avec ce que vous croyez être une philosophie naissante du « savoir », mais vraiment, permettez moi de vous qualifier d’utopiste autoritaire. Je crains que vos quelques bonnes idées ne soient noyées dans un amoncèlement de postulats idéologiques porteuses d’un avenir qui risque de déchanter sérieusement.
      Il serait, à mon sens, préférable de partir du postulat de l’humain (qui ne varie pas dans l’histoire) tel qu’il est : bon ou/et mauvais mais très rarement tout l’un ou tout l’autre. Bâtir un avenir ne pourra se faire que par l’organisation harmonieuse de ce postulat, sans aucune contrainte superfétatoire. L’ordre contre le chaos, mais aussi la liberté contre l’oppression ; le bien être de demain, comme celui hier et d’aujourd’hui ne tient qu’au dosage subtile et équilibré des éléments précédemment décrits.
      Et puis, je le répète : le fait politique (rien à voir avec les partis politiques) est indépassable.

      Cordialement,

    16. Avatar de zébu
      zébu

      @ VB :
      « De façon très prosaïque, avant d’asseoir quoique ce soit ou de taxer quoique ce soit, il faut déjà rémunérer ladite activité » : vous ne lisez pas ce que j’écris, notamment quant au revenu universel. Et vous ne résonnez que dans le cadre actuel. Difficile dès lors d’échanger.

      « voyez-vous le droit naturel d’un œil plutôt favorable ou plutôt défavorable ? » : bis répétita. Vous ne lisez pas ce que j’écris. Si j’écris ‘contrat social cognitif’, d’après vous ? Quand au fait qu’il y ait des gens violemment opposés au concept de droit naturel, c’est leur droit et je ne suis pas sûr que vigneron soit opposé à la philosophie du contrat naturel de Rousseau et même de Locke, pour faire vite.

      « Je répète qu’il est ou n’est pas, c’est tout » : répétez ce que vous souhaitez, c’est votre droit. L’adjonction de ‘cognitif’, tel que définit par la suite, signifie tout simplement que le type de contrat social a un objet spécifique, de même que les philosophie des différents types de contrats sociaux sont différentes, entre Hobbes, Locke et Rousseau.
      « Vous ne prétendez quand même pas imposer un type de contrat social (cognitif ou autre) à des gens qui ne veulent que retrouver leur liberté de vivre perdue ? » : je ne prétend rien mais vous feriez bien de lire un peu plus sur ce que signifie le contrat social.

      « Vous mélangez des concepts juridiques avec ce que vous croyez être une philosophie naissante du « savoir » » : je ne mélange rien, vous mélangez par contre allègrement concepts juridiques et philosophie. Quant au fait que je crois à une philosophie ‘naissante’ du savoir, vous êtes risible.

      « Il serait, à mon sens, préférable de partir du postulat de l’humain (qui ne varie pas dans l’histoire) tel qu’il est : bon ou/et mauvais mais très rarement tout l’un ou tout l’autre. Bâtir un avenir ne pourra se faire que par l’organisation harmonieuse de ce postulat, sans aucune contrainte superfétatoire. L’ordre contre le chaos, mais aussi la liberté contre l’oppression ; le bien être de demain, comme celui hier et d’aujourd’hui ne tient qu’au dosage subtile et équilibré des éléments précédemment décrits. » : incompréhensible. Au mieux, ce que vous décrivez comme ‘utopie autoritaire’.

      VB, je n’avance pas dans l’ombre si vous savez lire, à l’inverse de vous qui ne voyez pas cette part, d’ombre, en vous.

      Brisons là.

  21. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Un autre conditionnel mis en place, branchez-vous davantage sur le cordon ombilical de la matrice en échange par exemple du mieux boire et manger principalement en société comme d’un meilleur échange de données sur votre prochain comme sur vous même, la matrice obtiendrait alors plus les pleins pouvoirs de pouvoir mieux asseoir le tout confort social que beaucoup rêvent encore de posséder ou d’avoir dans une société.

    La vie de l’homme dans une société ce n’est d’ailleurs plus que principalement de nos jours, par ailleurs ne vivons pas déjà un peu dans une société cognitive et qui ne valorise pas toujours mieux l’émergence d’autre chose déjà à l’échelle de ce propre blog.

  22. Avatar de Zébullon
    Zébullon

    Merci. C’est vrai que quand on peut donner un sens aux mots, ça va tout de suite mieux !

    En règle générale, pour tous les billets de conceptualisation, un glossaire en fin de texte serait bienvenu.

  23. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Enfin Vendredi …

    De la société cognitive il faudrait exclure tous les arriérés mentaux ?
    Les ermites, stylistes, les saints et les saintes ? Et ceux qui ne font rien, ne pensent à rien, les cancres…

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Pas d’accord. Je fais partie des arriérés mentaux (cf. mon billet).
      Plus sérieusement, la cognition intègre les émotions (affects), pas uniquement la raison.
      Les mystiques sont aussi acceptés, s’ils s’essuient les pieds sur le tapis avant d’entrer.

    2. Avatar de octobre
      octobre

      Très bien dit. Merci

    3. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi Caïn en voulait toujours autant à Abel encore aujourd’hui !
      Pourtant la mémoire d’Abel n’est plus du tout honoré de nos jours par les premiers descendants de Caïn. Ah si seulement on ne recherchait pas toujours à tuer les Abel de ce monde le monde serait certainement plus autre, mais attention des Cain on en trouve toujours autant en même proportion dans la plupart des partis, des mouvements religieux ou pas, nos autres idéologies modernes.

      Ils prennent, ils volent, ils emprutent et vous oublient tout aussitôt ensuite c’est bien évidemment toujours les premièces places qu’ils veulent dans les coeurs, capitalisme ou pas d’ailleurs.

  24. Avatar de Un pauvre pèlerin
    Un pauvre pèlerin

    Un contrat social cognitif, c’est pas parce que c’est difficile qu’il ne faut pas commencer tout de suite, mais c’est parce que c’est difficile qu’il faut commencer tout de suite.
    Ma première contribution au contrat social cognitif, sera d’aborder le difficile.
    Et actuellement, pour le pèlerin la chose la plus difficile est de visualiser tous les banquiers du monde entassés les mains ficelées, l’esprit englué dans leurs mensonges, (les mains dans le sac, alors qu’ils y sont encore plongés et protégés) les enfermés dans un grand sac à « patat » et les jeter à la mer sans aucun procès.
    C’était ma première contribution visuelle et quotidienne. A chacun sa façon d’imaginer où de réinventer sa révolution, le tout étant de passer à l’acte. Simple et efficace, lorsque l’on connaît la puissance de la pensée. NON?

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Un grand, alors, de sac à patates.

  25. Avatar de Un pauvre pèlerin
    Un pauvre pèlerin

    Enfin c’est une idée qui en vaut bien une autre, comme le disait Plutarque :
    « Une idée est un être incorporel, qui n’a aucune existence par lui-même, mais qui confère une forme à la matière informe et devient la cause de la manifestation ».
    Tiens cela me rappelle quelque chose, pas vous?

  26. Avatar de Un pauvre pèlerin
    Un pauvre pèlerin

    Enfin c’est une idée qui en vaut bien une autre, comme le disait Plutarque :
    « Une idée est un être incorporel, qui n’a aucune existence par lui-même, mais qui confère une forme à la matière informe et devient la cause de la manifestation ».
    Cela me rappelle quelque chose, pas vous?

  27. Avatar de lechat
    lechat

    Dans le sens de ce que demande Scaringella:
    Cognition, économie cognitive, ces mots connotent une pensée savante, alors que les mots savoir et connaissance nous tiennent plus près de notre nature sensible, avec notre capacité d’intelligence( démultipliable à l’ère de l’information ?). Ce qui veut dire être capable d’inter- legere : recueillir et-ou choisir parmi les signes visibles ceux qui nous conviennent soit comme particularités individuelles d’une connaissance ( dans un domaine spécifique par exemple en arts plastiques) ou soit ceux à reconnaître comme conformes aux conventions d’un collectif ( incontournables conventions des langages, grammaire, ou mathématique).
    Comme les oiseaux picorent sur un buisson pour saisir ce qu’ils peuvent de nutritif écrivait St Augustin, l’intelligence travaille sur le Texte pour recueillir ce qu’elle peut de compréhensible au lecteur.
    Le changement de paradigme souhaité peut se définir au niveau conceptuel, dans le vocabulaire de la philosophie, mais ne doit-on pas plus tôt l’abstraire au niveau originel des mutations ressenties dans la vie pratique ? La mutation la plus évidente actuellement ( certains l’on décelé à partir des années 1970) c’est le rôle déterminant de l’information, de l’informatisation, de la communication numérisée, qui modifient les rapports de production, donc les rapports sociaux par voie de conséquence. Ces techniques, par leur efficacité démultipliées, obligent à donner la primauté, s’agissant en effet de nos connaissances, aux rapports entre des qualités (sens littéral du mot éco-logie) plutôt qu’entre des aspects quantitatifs ( sens littéral du mot éco-nomie).
    «… le principe de précaution ne dit pas autre chose, écrit Jean Zin : Ce que nous ne savons pas, il n’y a aucune chance qu’on s’en préserve. Et pour s’en préserver nous avons besoin de régulation et de la circulation des informations vitales »
    http://jeanzin.fr/ecorevo/politic/ecolinfo.htm
    Aux anciennes sociétés « mécaniciennes » voire « mécanistes » organisant depuis le néolithique l’énergie et fondées sur la transmission et le développement des savoir-faire, se superpose une société où il apparaît nécessaire de s’informer et de diffuser l’information sur les conditions de la vie, avec nécessité surtout de les faire savoir, et de les rectifier selon l’évolution des connaissances Il me semble que nous ne changeons pas de paradigme fondamentalement avec le passage au cognitif, mais que les paramètres sont modifiés par cette superposition du paradigme de l’information, à celui de la mécanisation. Car le développement de l’immatériel na aucune raison de remplacer la production matérielle mécanisée dans des domaines où elle restera efficace. La future économie ne sera pas cognitive, mais une économie plurielle, prenant en compte la complexité et reconnaissant une diversité des possibles.
    Cordialement

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Exact. Jean Zin l’a bien analysé dans sa critique de Moulier-Boutang et son ‘capitalisme cognitif’.
      Sauf qu’à terme, l’attelage tire à hue et à dia et finit dans le fossé.
      Le passage au cognitif n’est effectivement pas suffisant pour mettre un terme ou mettre sous le boisseau le productivisme matérialiste. Mais il me semble que s’en est la condition nécessaire pour commencer à le faire.
      Cordialement.

  28. Avatar de yvan
    yvan

    En parlant de connaissance, un article qui devrait ouvrir les yeux de certains :
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/finance-mondiale-pourquoi-rien-n-a-79099

  29. Avatar de Senec
    Senec

    Tout cela est stupide, simplement. On voit bien qu’il reste là des rêves de gens qui ont fait des études et qui croient qu’ils ont droit en fonction de cet acquis (les études) à un travail bien rémunéré et accompagné des droits acquits espérés). Je le répète, tant pis, si c’est trop sommaire pour ce blog, c’est simplement stupide et inepte !
    Quand il n’y a pas d’offre de travail, il faut créer ce travail ! Le reste est du verbalisme sans intérêt.

  30. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Je vois ce billet comme un manifeste. Vous tracez à grands traits les contours les conditions de possibilité de la nouvelle civilisation. Je trouve que vous allez à l’essentiel, que vous forgez un concept nouveau — la civilisation cognitive — qui tout en désignant tout ce que le monde capitaliste n’est pas offre un terrain dégagé pour la réflexion et du même coup pour l’action, via l’affect, car comme il a été précisé il n’y a pas de connaissance possible sans affect de même que le nouveau concept est lui-même porteur d’un nouvel affect, celui qui nous propulse pour transformer notre monde. Il est important de nommer ce qui n’existe pas encore, c’est la seule façon d’affecter les esprits.

    Oui il faut des droits nouveaux, dont celui du revenu universel que cette fois vous n’évoquez pas seulement comme une possibilité, mais comme faisant partie intégrante de la « civilisation cognitive ».
    Par la même occasion vous me répondez à propos de la dimension politique de la civilisation cognitive en évoquant cette fois un contrat social cognitif.

    Ma seule réserve concerne le modèle d »économie mixte que vous proposez, pour les raisons que j’ai invoquées dans le commentaire qui figurait sous votre précédent billet.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      « Comme la société de la connaissance pour tous est un leurre, je suis obligé d’admettre que la société de la connaissance sera limitée à quelques uns.
      C’est bien, pour une civilisation née autour de la Méditerranée, un retour aux sources. »

      Ces mots n’ont pas été écris, mais je sens leur présence dans plusieurs commentaires.

      Pourquoi ne pas en faire un sujet de débat ?

    2. Avatar de zébu
      zébu

      Merci pour l’analyse : je vois ( 😉 ) que vous me comprenez mieux que moi-même …
      Concernant l’économie mixte, sans doute un souci d’équilibre. Une économie planifiée étatique, ou ‘de marché’ privée ou non marchande ne peut à elles seules suffire à explorer la diversité nécessaire à la cognition. Mais chacune ‘à sa place’, néanmoins, de la même manière que Montesquieu parlait de la séparation des pouvoirs.
      Cordialement.

    3. Avatar de zébu
      zébu

      Personnellement, je ne suis pas d’accord sur ce sujet. Je pense qu’en accroissant les droits naturels en intégrant la cognition, le premier des droits cognitifs est de déclarer que tout homme naît doué de cognition. Et que le second est un accès libre et gratuit aux savoirs.
      Que les conditions d’accès limitent l’effectivité de ces droits, on est bien d’accord, Marlowe. Mais ces conditions ne conditionnent pas l’existence même de ces droits.
      De même, je pense qu’au sein des droits naturels, il devrait être inclus la définition des conditions permettant l’accès à ces droits, en particulier les modalités de financements de cet accès.
      Sinon, effectivement, ce serait un retour aux sources méditerranéenne de la civilisation occidentale, basée sur la souveraineté censitaire, gendrée (hommes) et acceptant l’esclavage comme fonctionnement normal de la société. Ce n’est pas le contrat social que je souhaite.
      Cordialement.

    4. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Zébu,

      Je ne pense pas que la partition économie capitaliste / économie non lucrative relève ici de la question de l’équilibre des pouvoirs. Pourquoi l’économie non lucrative, ou pour le dire plus crument, non capitaliste, devrait-elle voir son pouvoir contrebalancé par celui de tout un pan de l’économie qui serait restée capitaliste ? Si effectivement le capitalisme est voué à s’effondrer sous le poids de ses propres contradictions pourquoi vouloir préparer les conditions de sa restauration, même par la bande ? Cela me semble absurde et surtout affaiblit votre concept de civilisation cognitive.

      Je résume l’argumentation que je vous soumettais dans ce commentaire : une économie des savoirs communs axé sur le contributif pourrait en toute hypothèse avoir sa propre logique d’innovation au lieu que comme dans votre hypothèse elle ne fasse que récolter l’innovation de l’économie capitaliste une fois celle-ci tombé dans le domaine public. J’admets que votre hypothèse a l’avantage de s’avancer en terrain plus connu, mais ne faudrait-il pas justement couper le cordon ombilical pour penser plus loin le nouveau modèle ?

    5. Avatar de zébu
      zébu

      Je viens de lire votre commentaire sur le précédent billet.
      Je vais essayer d’y répondre.

      « c’est lorsque une civilisation ne transmet plus bien les savoirs ni ne les valorise comme il faudrait, précisément en permettant leur appropriation collective, qu’elle est proche de sa fin. » : exactement. J’ai pris pour exemples la civilisation chinoise impériale, avec le mandarinat mais aussi la civilisation arabo-andalouse, flamboyante jusqu’à ce qu’on ferme ‘définitivement’ les portes de l’ijtihad.

      « Mais peut-être désignez-vous comme civilisation cognitive une civilisation qui se donnerait sciemment pour projet de conditionner le développement de tous ses aspects, et pour tous ». C’est la définition que j’en ai donné concernant la société cognitive : société ayant pour objet de se développer pour et par l’acquisition des connaissances. C’est légèrement différent de toutes les civilisations qui ont toutes dû se fonder, à un moment ou à un autre, sur l’acquisition de connaissances et plus fondamentalement, sur l’intégration de la cognition comme un des éléments de leurs développements. Je pense en particulier aux civilisations Mayas mais aussi aux aborigènes et à la culture tibétaine, par exemple. Une société cognitive aurait pour objet PRINCIPAL cette acquisition de connaissances, non comme outil permettant d’analyser le réel et d’adaptation (ou d’explication, de représentation) mais bien comme moteur.

      La question de la profusion des connaissances pose la question de la reconnaissance. Le capitalisme, lui, pose la question sous la forme de la valorisation, ce qui est différent selon moi, en termes d’utilitarisme (d’où l’importance des savoirs communs, non valorisables car non privatisables).

      Pour l’économie de contribution, j’ai mieux compris en lisant votre question. Mais je continue à penser que seule la diversité de production et donc de rapports au réel peut permettre la diversité dont a besoin le développement de la cognition.
      Néanmoins, l’économie de contribution pourrait être aussi un point de vue intéressant et innovant : la création d’un espace de production issu de savoirs communs … produisant eux-mêmes leurs propres productions !! En lieu et place (ou en complément, dans le cadre d’une économie mixte) d’une cotisation assise sur l’utilisation par la production à but lucrative de ces savoirs communs, ces mêmes savoirs seraient mobilisés par les citoyens pour produire par eux-mêmes les produits et services ‘communs’ dont ils ont besoin, par une ‘contribution’ de temps de travail en échange ou en contre-don du revenu universel. J’avais aussi évoqué le basculement possible d’une telle conception avec le billet de M. Friot, en particulier sur l’habitat, où, en lieu et place de répartir es allocations logements qui de toute façon reviendraient au secteur lucratif (et contribuent donc à l’entretenir), il serait plus ‘intéressant’ que es mêmes sommes servent ‘en nature’ : l’investissement dans la construction de logements sociaux, qui seraient ensuite fournis à titre gratuits ou presque, comme droit social, comme pour le chômage par exemple.
      J’imagine que votre économie de la contribution y serait proche. Mais ceci poserait la question de la souveraineté sur ces moyens de production, basés sur des savoirs communs, qui appartiennent à tous et à chacun. Soit, de gigantesques coopératives où chaque citoyen est membre de droit des dites coopératives, où les revenus sont identiques (mais variant dans le temps) et où le travail est bénévole. Pas facile à mettre en place et à faire perdurer je pense …

      « Autrement dit sous couvert de reconnaissance des dispositions cognitives, sont validés certains comportements plutôt que d’autres, et même sans doute à l’exclusion d’autres. La question politique resurgit alors imanquablement : selon quel principe et qui décide ce que doivent être les savoir-faire et connaissances qui devront être retenus dans la nomenclature générale devant servir d’étalon pour l’évaluation des parcours individuels ? Une question politique ne risque-t-elle pas de devenir une question simplement technique ? » :
      Sur ce point, rapidement. D’abord, la reconnaissance est facultative : la liberté individuelle sur ce plan là est préservée (et ce droit garantit). Ensuite, la reconnaissance est effectuée par des tiers, quelqu’ils soient : il n’existe pas de définition ‘sociale’ de ‘l’utilité’ ou non de telles ou telles connaissances. Enfin, pour que cette reconnaissance soit ‘générique’, soit reconnue socialement, l’individu doit en faire la demande (et personne ne peut le forcer à le faire) devant un jury de validation, dont les membres sont tirés au sort (de la manière que les jurés d’assise). C’est la seule manière démocratique à mon sens de régler la question, technique, de la validation : seule la souveraineté populaire DIRECTE, exercée par les citoyens eux-mêmes, choisis de manière aléatoire, peut se préserver de l’arbitraire.
      Ces dispositions ne figurent pas explicitement dans le billet mais dans une proposition de déclaration des droits cognitifs.
      Enfin, j’ajoute qu’actuellement l’arbitraire règne car la reconnaissance et la validation des connaissances s’effectue sur la base d’une norme non souveraine : c’est le cas des diplômes et des qualifications professionnelles (idem pour la VAE). Pire, ce n’est pas la force de travail qui s’échange contre la rémunération mais bien le niveau de connaissance (le plus souvent théorique) qui détermine le niveau de rémunération, à tous niveaux de la carrière professionnelle !! C’est l’acquisition (et les capacités d’acquisition que l’on reconnaît comme telles) par un individu de connaissances qui détermine son ‘niveau social’, dans une société hiérarchiquement dominée par les ‘sachants’.
      Pour la partie ‘inconnue’ de la cognition, elle est préservée car elle n’a pas besoin ni est obligée d’être reconnue et même validée : chaque individu reste unique propriétaire de ce qu’il reconnaît comme son savoir. Si rémunération il y a, c’est au niveau ‘social’ que cela se joue, avec la validation d’un savoir reconnu.
      Je partage donc votre analyse sur le revenu universel, qui doit être intégré, nommément, dans le contrat social : il permet justement cette part d’inconnu, de préservation de la liberté individuelle.
      Il en est un élément essentiel, la part visible de ce que représentent l’utilisation des savoirs communs, du patrimoine, auquel chacun accède et que chacun alimente.

      Bien cordialement.

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