L’actualité de la crise: AUX SUIVANTS !, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE joue à l’équilibriste.

S’efforçant d’établir un cordon sanitaire devant le Portugal, elle cherche à préserver l’Espagne dont le tour d’entrer par la suite dans la zone des tempêtes était annoncé. Cultivant le mystère pour mieux montrer sa force, elle est intervenue sur un marché déserté où elle a triomphé sans gloire en achetant par paquets de 100 millions d’euros des obligations portugaises et irlandaises, afin d’en faire baisser le taux et de stabiliser la zone euro. Après avoir commencé ces achats durant la conférence de presse de Jean-Claude Trichet, elle a poursuivi au même rythme jamais atteint ce vendredi.

Mais elle s’est refusée pour autant à dévoiler ses intentions pour l’avenir, laissant planer l’incertitude et n’engageant pas – comme attendu par les marchés – une intervention massive du type de la Fed. Comme à l’accoutumée, rendez-vous est pris lundi matin pour plus de clarté sur le terrain.

En procédant ainsi, la BCE stoppe l’emballement de la crise, mais elle ne la résout pas. Elle renvoie la balle aux gouvernements. Deux options principales sont à leur disposition : soit accroître l’enveloppe de garanties mise à la disposition du fonds de stabilité (EFSF), soit s’engager sur la voie de l’émission d’euro-obligations, afin de commencer à concrétiser ce que Jean-Claude Trichet a appelé aujourd’hui à Paris, avant de rencontrer Nicolas Sarkozy, une « quasi union fiscale ».

Le surplace n’étant plus envisageable, la nécessité de redresser un dérapage conduisant à l’éclatement de la zone euro anime en coulisse les débats. Dénoncés pour avoir agité le chiffon rouge du défaut d’un Etat, suspectés d’avoir l’intention de faire bande à part une fois la zone euro démantelée, les Allemands réagissent en se disculpant et en proclamant que l’euro a pour eux un intérêt vital. Tant à l’intention de leur opinion publique que de leurs partenaires européens. Il est vrai qu’ils sont les seuls à proposer une politique.

En annonçant ce vendredi matin mettre également sous surveillance les banques portugaises, après l’avoir déjà fait pour l’Etat, l’agence S&P vient de faire sans tarder une piqûre de rappel. D’une manière ou d’une autre, il va falloir y aller… Les ministres des finances européens vont se réunir une nouvelle fois en début de semaine, mais ils devront en priorité boucler le plan de sauvetage irlandais, dont l’entrée en vigueur est toujours soumise au vote par le parlement irlandais du budget d’austérité de l’Etat, en janvier prochain. De quoi en soi alimenter d’ici-là la nervosité des marchés.

La BCE a comme on sait d’autres intentions. Elle maintient sans désemparer sa stratégie de réduction prioritaire des déficits publics et son refus que soit envisagé le défaut d’Etats n’y parvenant pas. Alors qu’au contraire le gouvernement allemand persiste et signe, expliquant qu’il serait nécessaire que des restructurations de dettes puissent intervenir en amont, dans l’intérêt même des créanciers ajoutent-ils.

Le débat sur le meilleur mécanisme permettant de refinancer la dette en l’étalant – en contractant d’autres dettes – est déjà l’occasion de nombreuses passes d’armes, qui ne sont pas terminées ; mais celui sur qui doit payer ne fait que débuter. Jean-Claude Juncker, le chef de file de l’eurogroup, croyant avoir trouvé une échappatoire en faisant campagne pour l’émission d’euro-obligations, estimant que les Chinois pourraient y souscrire. L’Europe prendrait en quelque sorte le relais des Etats-Unis afin de faire financer sa dette.

Jamie Dimon, le Pdg de JP Morgan, annonçait ce vendredi matin la couleur de son côté, en expliquant dans le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore que « si un Etat européen devenait insolvable ou s’il y avait un défaut sur sa dette publique, alors l’Europe se retrouverait à devoir sauver les banques détenant des titres de cet Etat ».

Résumons la brillante situation actuelle : la BCE ne monétise pas la dette ; sa mutualisation pose problème aux mieux lotis qui ne veulent pas payer ; même sous le parapluie d’un plan de sauvetage, les Etats les plus atteints donnent toutes les apparences de ne pas pouvoir assumer la leur et risquent de faire défaut ; les banques ne peuvent pas prendre leur part du fardeau et devront sinon être aidées par les Etats… Toutes les issues sont bel et bien bouchées.

Suivre la ligne de plus grande pente, c’est à dire de la facilité, est une grande tentation dans ces cas-là. Elle consisterait à accroître les plans de rigueur, avec en arrière plan le filet de sécurité de la BCE et la possibilité d’augmenter les moyens de l’EFSF. C’est ce que font les Espagnols actuellement. Elle implique de tenir, comme disent les politiques quand ils sont le dos au mur. Jusqu’à quand pourront-ils tenir comme cela ?

Autre problème et non des moindres: s’il est décidé, le renforcement de l’EFSF aura comme conséquence perverse d’augmenter l’aléa moral sur le marché obligataire, puisque les Etats attaqués auront la garantie implicite d’être sauvés, leur refinancement permettant d’honorer leurs créanciers. C’est tout le contraire que la menace d’une restructuration de dette.

La dynamique de la crise risquera de ne pas être interrompue ainsi…

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228 réponses à “L’actualité de la crise: AUX SUIVANTS !, par François Leclerc”

  1. Avatar de Vendez! Vendez!!
    Vendez! Vendez!!

    Lien très intéressant. Vue globale des taux à 10 ans…je ne savais pas que le Pakistan était passé à l’euro ;).

    http://www.tradingeconomics.com/World-Economy/Bonds.aspx

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      France -) 3.14 ;ça aurait pu être pis.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Piotr le Terrible.. 🙂

      Tu quadratures.. 😉

    3. Avatar de David
      David

      Super le lien merci beaucoup, il est dans mes favoris 🙂

  2. Avatar de yvan
    yvan

    Depuis l’Islande, de toute façon, je ne peux que constater que la faillite est interdite.
    Donc, oui.
    La dynamique est intacte et s’auto-alimente.
    Les mecs ont inventé le mouvement perpétuel.

    En parlant de ça, la lutte contre l’inertie, et sachant que des scientifiques sont présents ici, si l’un de vous pouvait m’expliquer la différence des moments de rotation et translation, je le remercierai beaucoup.
    Saint Coriolis me trouve en précession me disant qu’j’ Euler d’un con de lutter contre Lagrange.
    Et je n’aime pas qu’on me tourne en bourrique.

    1. Avatar de CHR
      CHR

      « Les mecs ont inventé le mouvement perpétuel. »

      ça vous étonne? pourquoi croyez-vous que les banques centrales ont été créées.. pour empêcher le systeme bancaire de faire faillite « en monetisant » lorsque que plus aucune autre solution n’est possible. Dans ce contexte il est impossible au système bancaire de faire faillite même lorsque des petites banques font faillites.
      Ceux qui espèrent que le système s’écroule risque d’attendre longtemps..au fond il n’y a que le personnel politique qui peut changer tout ça.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Ou le personnel peuple. Mais seulement à partir d’avril. Avant, j’ai des obligations.

      Sinon, pour mes questions de rotations, quelqu’un a une idée..???
      Parce que faire l’analogie entre une toupie, le sens d’un siphon, et la « science » économique actuelle réclame que l’on s’y mettent à plusieurs. Minimum.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Ha, au fait, Centre Hospitalier Régional.
      Le mouvement perpétuel est au « Grall » ce que la pierre philosophale est aux alchimistes.
      Une vaste connerie.

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Et le pire est que les financiers y croient.

      En sciences, nous avons parfois un réflexe un peu dingue. Mais qui fonctionne.
      La table rase.

      Il est clair qu’il faut oser. Mais les bénéfices sont parfois à la hauteur du courage.

    5. Avatar de CHR
      CHR

      « Ha, au fait, Centre Hospitalier Régional.
      Le mouvement perpétuel est au « Grall » ce que la pierre philosophale est aux alchimistes.
      Une vaste connerie. »

      Qu’est-ce que vous racontez?
      Le mouvement perpétuel dans l’univers existe depuis le nuit des temps (ex: la rotation de la terre autour du soleil tant que ces deux objets existent dans leur configuration actuelle)

    6. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Cela remonte à quand la nuit des temps ?

    7. Avatar de pablo75
      pablo75

      Et la matinée des temps, encore plus ancienne – et dont on parle jamais?

    8. Avatar de yvan
      yvan

      Chr, au moins une chose sûre.
      Vous n’avez jamais fait d’études de mécanique.
      Et encore moins céleste.

      Je vais être sympa, ça changera : posez-vous la question de savoir pourquoi la Lune s’éloigne irrémédiablement de la Terre (à 2 cms par an).
      Hé oui.. L’univers perd son énergie locale en corrélation avec son expansion.
      « Restez groupir.. »
      D’ailleurs, pour la Terre, ce doit être identique.

      Vous confondez production d’énergie avec extraction de celle de la matière. L’une est la conséquence de l’autre.

    9. Avatar de Joan
      Joan

      Le mouvement perpétuel n’existe pas en Physique, malgré les efforts d’une multitude d’inventeurs du dimanche et de « quadreurs » de cercles. Le fait qu’il existe en Economie, confirme que cette science est une science molle, très molle. Voire même une « science » de la manipulation des chiffres, à des fins politiques, plus ou moins avouées ou avouables. L’Economie, et en particulier l’école dite néo-libérale sert de caution intellectuelle à un système de domination capitaliste, basé sûr un marché où la concurrence est tout sauf non faussée, et encore moins loyale; et où les inégalités explosent. Rien d’étonnant à ce que les économistes maudits-par les médias- aient été d’abord et avant tout des physiciens, tel Maurice Allais ou Nicholas Georgescu-Roegen. Je pense que Mr Jorion me pardonnera, car il est d’abord et avant tout un anthropologue, et si je ne m’abuse il a une très bonne culture scientifique et ses prises de position en économie ne sont pas vraiment orthodoxe, par rapport à l’école dominante.

    10. Avatar de CHR
      CHR

      @yvan le terrible

      La relativité générale nous explique que la terre suit une geodesique resultat de la courbure de l’espace-temps du à la masse du soleil. C’est tellement vrai que si vous remplacez la terre par un petit pois celui ci aura exactement la même trajectoire autour du soleil que la terre! étonnant, non?
      Par definition le mouvement perpetuel existe puisque qu’un objet en mouvement constant dans un espace vide ne consomme et ne perd aucune energie, c’est le mouvement relatif d’où découle la notion de réferentiel inertiel.

    11. Avatar de Mianne
      Mianne

      La faillite est interdite ? Que se passe-t-il d’autre si un état, une banque, une entreprise, un particulier ne peut plus payer ni s’endetter ?

    12. Avatar de M
      M

      Et la matinée des temps, encore plus ancienne – et dont on parle jamais?

       » Tous les matins du Monde … »

      http://www.youtube.com/watch?v=pnriefsHKsQ

  3. Avatar de alainloreal

    On parle de plus en plus dans les « cercles politiques » de saisie des banques, ce qui me semble une meilleure solution que le défaut souverain qui, certe tue aussi les banques, mais nous avec !

    1. Avatar de yvan
      yvan

      C’est effectivement la base du raisonnement de Lordon. But…
      Il faut qu’elles aillent VRAIMENT très mal (comme en Irlande, et encore..) pour que cela se fasse.
      Et en Irlande, lorsque l’on constate que le peuple va en plus payer largement les rapaces qui ont vécu sur son dos (comme en Islande), on ne peut que se décider à monter chacun sa banque.
      Ca rapporte et sans risque.

    2. Avatar de dissy
      dissy

      Dans quels cercles politiques ?Certainement à l’ump ou au ps?

    3. Avatar de aliena

      @Yvan
      Les banques sont déjà en faillite.
      Aid pledged to Europe’s banks hits 4.5 trillion euros
      http://www.bbc.co.uk/news/business-11891832

      C’est ce qui est apparut avec la crise de la dette souveraine. La dette souveraine n’est pas un problème en elle-même.
      La dette privée est un problème, et si les États peuvent faire faillite, les banques aussi puisque les États ont garantis leur dettes.
      Ce que la BCE fait est un peu comme garder un mort en vie artificielle, le temps que le transfert de richesse se fasse des populations aux banques.
      Elle supprime le risque de défaut des états en injectant suffisamment de liquidité mais force l’austérité sur les populations.
      Elle n’utilise sa capacite fiscale que pour les banques, au lieu d’injecter des fonds directement dans l’économie productive (secteur public et privé), sous la forme de baisse drastique d’impôt pour la classe moyenne, de programme d’emploi et de projets publiques et privés (santé, énergie, technologies vertes, transports,…).
      Les gouvernements sont complices et directement responsable de cet etat de fait parce que, selon eux (et d’autre) « l’Etat n’a plus d’argent » alors qu’il EMET la monnaie. WTF!!!

      « The core issue here is not that the member states have unmanageable debt burdens – OK that may be a issue with Greece, which has a real (and enormous) problem collecting taxes, but in general the sovereign debt burdens of the PIIGS are neither too high nor unsustainable. Irish sovereign debt to GDP is less than that of the U.S., and also less than German debt to GDP.

      The issue is the private debt.

      Because all these member states are captives of their respective banking establishments, they have off-balance sheet liabilities that are enormous. 10xGDP for Ireland, for example. And many of those assets are not performing.

      The issue is that private banks, not just in the PIIGS, but also in the core, have enormous capital holes that need to be filled, and there is concern that the PIIGS governments cannot fill the capital holes of their own private debtors.

      There should be an equal concern that the core nations cannot either, and at some point the debt markets will pick up on those concerns.

      This isn’t just a liquidity problem, it’s a solvency problem.

      At the core, this is a fight over real resources – whether eurozone citizens will transfer funds to bondholders.

      If the citizens cannot be persuaded to do this and will not allow their governments to effect the transfer, then the banks will need to default, and as the EMU governments have effectively guaranteed the financial sector debt, then this corresponds to a sovereign default.

      That’s the source of the default risk, not an unmanageable debt to GDP ratio, and not excessively high interest rates.

      In all of this, you see the futility of demanding austerity. The more austerity is demanded, the worse the private debt performs, and the capital hole increases.

      But at the same time, even if no austerity was demanded, still a default is the only way out. Once a nation’s citizen’s go into debt by say, 3xGDP, then there is no way that the debt will perform. Private debt does not pay the risk free rate, and you do have sustainability issues. It must be defaulted upon, and quickly, as repayment of that debt is an enormous demand drain.

      Even should Ireland be currency sovereign, it would need to supply multiples of GDP in NFA to its citizens in order to restore their balance sheets – e.g. Japan – and there would be no benefit to doing this other than permanently shifting the relative wealth of bondholders vis-a-vis everyone else – e.g. also Japan.

      Such a transfer would turn Ireland into a feudal society, in terms of wealth inequality. That is why you are seeing street protests at austerity and why the IMF/ECB is demanding austerity. This is a real battle over a wealth transfer from the many to the few. Unless this transfer occurs, then the banks will be closed, and the ECB/IMF represents the interests of the banks, so they are demanding that the wealth transfer occur.

      The bond markets are skeptical that the transfer will succeed, and so are pricing the debt appropriately. The only power the ECB has here is to try to entice the member governments to guarantee the debt of their banks and then tied them over with liquidity until they beat the real resources out of their domestic populations. In my opinion, the ECB is not going to succeed, nor can it succeed. »
      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=12529&cpage=1#comment-13160

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Aliena, avec des ratios de fonds propres de 2 à 3 % pour certaines, vous ne m’apprenez rien.
      Mais merci de répéter cette vérité qui mérite d’être plus largement connue.

    5. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Aliena,

      Votre commentaire vient confirmer et expliciter le présent billet de François Leclerc. Financièrement, banques et États ont tellement d’engagements réciproques non performing qu’ils constituent un même paquet de risques inextricables non mesurables. Les pertes sont certaines et massives et il est impossible de dire qui en est responsable et qui doit les assumer. On procède donc à la fuite en avant en siphonnant l’économie réelle saisissable, c’est à dire les contribuables. L’Europe et les États-Unis font la même chose de deux manières différentes, mais les États-Unis plus insidieusement en adoptant la planche à billet qui dissimule aux citoyens le pillage financier de l’économie réelle. Les attaques spéculatives sont dirigées contre l’Europe qui affiche dans des plans d’austérité la destruction engagée de l’économie réelle. Des deux cotés de l’Atlantique, la déflation est à l’œuvre par la décrédibilisation de tout le système de financement de la croissance.

      Nous ne sommes pas face à des faillites de banques et d’États mais face à la faillite de la zone dollar et de la zone euro. Qu’est-ce que cela signifie ? Que le total des dettes accumulées publiques, bancaires et privées représente plus de trois fois le PIB des zones sans compter les engagements de hors bilan publics et privés. Ces niveaux d’endettement sont très approximatifs tant du point de vue nominal de la dette global que du PIB réel sous-jacent. Tout le monde convient que le seuil de crédibilité du niveau d’endettement par rapport au PIB est dépassé. Et même s’il est possible de construire des scenarios de reversibilité de la boule de neige, il n’y a plus assez de monde pour y croire.

      Plus fondamentalement, il y a un problème de répartition du capital pour garantir les dettes en cours. Le capital n’est pas entre les mains des entreprises et des salariés qui produisent la valeur réelle. Il est dans des paradis fiscaux et dans des fonds d’investissement qui vendent à découvert la croissance réelle en zone dollar et en zone euro. Comme la croissance ne peut être financée que par de la dette supplémentaire faute d’auto-financement par la demande, les positions spéculatives sur l’effondrement de la zone dollar et de la zone euro sont systématiquement gagnantes et accentuent l’évasion des capitaux.

      Les « marchés » connaissent la mécanique sur le bout des doigts et réclament un « juste » équilibre entre planche à billet et écrasement de l’économie réelle par l’austérité budgétaire. La planche à billet maintient la liquidité nécessaire aux transactions et l’austérité fournit la contrepartie réelle à l’évasion des capitaux dans les paradis fiscaux. La mécanique est obligatoire faute de quoi, les banques sont obligées d’afficher leurs pertes latentes et de se mettre en faillite avec toute l’incertitude que cela implique pour les déposants. La seule question que se pose tous les banquiers est : quels sont les confrères qui tomberont avant soi-même. Dès que la question devient trop pressante, tous se retrouvent à presser les dirigeants politiques pour améliorer les chiffres publics qui dispensent de comptabiliser des pertes. La machine infernale ne s’arrêtera qu’avec les premières émeutes menaçant de faire tomber les gouvernements.

      Schématiquement, une zone monétaire peut se voire comme une entreprise. Son PIB de l’année peut être vu comme le capital investi pour le remboursement de toutes les dettes inscrites au passif de son bilan global. Empiriquement, on considère que la dette financière d’une entreprise dépasse la cote d’alerte au-delà de 100% des fonds propres. Actuellement en dollar et en euro on est au-delà de 300%. Face à une telle situation, une entreprise vend des actifs pour réduire son ratio dette/capital. A l’échelle d’une zone monétaire, la vente d’actifs revient à exporter des capitaux dans d’autres zones monétaires. Les États-Unis et l’Europe se vident de toutes leurs activités délocalisables. La zone euro et la zone dollar tomberont quand la Chine et autres émergents cesseront leurs exportations pour ne plus être payés en monnaie de singe ou quand l’éclatement des bulles spéculatives provoquera des émeutes et la désagrégation politique.

      La seule manière d’arrêter la descente aux enfers du dollar et de l’euro est un processus d’évaluation objective de tous les débiteurs publics et privés quelle que soit leur taille et la répartition des pertes calculées sur l’ensemble des créanciers dans le monde entier en fonction de leur capacité contributive. Pour obliger les créanciers étrangers à assumer leur part de perte, il faut distinguer le marché international de la monnaie des marchés domestiques. Cela permettrait la dévaluation du dollar et de l’euro par rapport aux prix internationaux ; donc la dévaluation du capital financier émigrés dans les paradis fiscaux par rapport au capital réel encore présent aux États-Unis et en Europe. Un tel plan est celui de la fondation du bancor.

    6. Avatar de sylla
      sylla

      bonjour!
      la saisie des banques n’empeche pas une mise en place d’une réévaluation de actifs par un autre biais que les dollar/euro.

      mr du jonchay : je vous suis bien dans l’analyse de ce que décrit mr leclerc, mais votre conclusion m’intrigue :
      « La seule manière d’arrêter la descente aux enfers du dollar et de l’euro », la solution, puis « Cela permettrait la dévaluation du dollar et de l’euro » n’y a t il pas contradiction?

      de plus, si rejouer au même jeu financier avec une monnaie mondiale, et ce qu’elle suppose, reviendrait à la même chose, excepté que La banque centrale ne pourrait plus couler (sans compter la concentration de pouvoir que cela représente) : elle se contenterait (comme actuellement) de fabriquer plus de monnaie. pour moi, cela revient à ratiboiser 99,99% des gens, leur remettre un tapis roulant sous les pieds et leur redemander de courir, au nom de l’intêret de 90% des gens. rares ou idiots sont ceux qui ont tout leur capital totalement aux paradis, pour eux, ce sera les vases communicants (et en prime un marché unique mondial, qui comme en europe sera suivi d’une union politique, et comme en ue du « despotisme illuminé ».)
      pour le processus de réévaluation, il va bien falloir y passer (qu’il puisse être objectif me laisse dubitatif), mais la solution bancor (dont la structure devra bien être financée par des actionnaires, privés bien sûr, la moitié de la population mondiale vivant avec moins de 100$ mois, ce ne sera déjà pas eux dans ce cas de figure) ou je vois le mal où il ne faut pas?
      au plaisir de vous lire : j’y apprends très svt qqchose

    7. Avatar de aliena

      Pierre,

      Vous continuez d’assimiler la dette publique a de la « dette ». Ce n’est pas de la dette au sens privé du terme. C’est juste de la monnaie.
      C’est pour cela que je continue de dire, a vous et a Paul Jorion que votre cadre analytique est néo-libéral. Vous êtes coincés sur l’idée qu’un gouvernement est contraint dans l’émission monétaire comme au temps des monnaies accrochés a l’or. Il était, dans le passé, nécessaire d’émettre une obligation qui était payable en or pour couvrir le déficit budgétaire et les pays pouvaient faire faillite parce que dans l’impossibilité de fournir l’or nécessaire au payement.
      Et le mécanisme est le même quand une monnaie est accrochée a une autre monnaie. Le déficit et la dette émise sont de facto dénommées dans cette monnaie étrangère.

      Ce n’est plus le cas aujourd’hui, l’obligation d’une nation souveraine est de la monnaie payable dans cette même monnaie (sauf pour l’euro qui n’est pas une nation souveraine, vous l’aurez compris).
      Votre peur de la « planche a billet » est incompréhensible, dans le passé les découvertes d’or permettait l’expansion de la masse monétaire et ne protégeait pas les nations de l’inflation si trop d’or se déversait sur une économie a pleine capacité. Et inversement, si trop peu d’or était découvert, les économies s’enfonçaient dans la dépression.
      En résumé, une économie moderne a besoin d’une masse monétaire ajustable et non pas d’une masse monétaire fixe dont la variable d’ajustement est le crédit bancaire. Et c’est d’une évidence élémentaire.

      Du point de vue de la Modern Monetary Theory (MMT), le point principal est que les fonds (actifs financiers nets sous forme de réserves) qui sont a la source de la capacité a acheter la dette publique viennent en premier lieu de la dépense du gouvernement.
      Les fonds utilisés pour acheter la dette publique viennent du gouvernement!!!
      C’est l’équivalent MMT de «le déficit budgétaire se finance lui-même» – même si les partisans de MMT soulignent qu’un gouvernement souverain n’a pas besoin de financer ses dépenses nettes de toute façon (pas besoin d’émettre d’obligations, la masse monétaire n’étant pas limitée par un stock d’or ou une autre monnaie).

      Je répète:
      « Un gouvernement souverain dans sa monnaie n’est jamais contraint financièrement parce qu’il est l’émetteur en monopole de la monnaie. Il n’a ni besoin de taxer ou besoin d’emprunter pour dépenser et logiquement, il doit dépenser avant de pouvoir collecter les taxes ou emprunter des fonds. »
      Un État souverain n’est pas une entreprise ou un ménage. Il ÉMET la monnaie. C’est l’État qui fournit la monnaie a l’économie et non l’inverse.

      La monnaie n’a aucune valeur. Elle prend sa valeur par la taxation. Vous devez payer vos taxes dans une certaine devise et si vous ne le faites pas, vous allez en prison.
      Donc cette devise a de facto cours légal.
      La monnaie est un bien public, un moyen d’échange, pas un moyen de conserver la valeur.
      L’État émet continuellement la monnaie et n’a pas besoin d’avoir un surplus pour dépenser dans le futur. Nous sommes dans le présent et nous consommons tout ce que nous produisons dans le présent.
      La dette publique en euro n’est payable qu’en euro et augmenter la dette et le déficit est ce qui est absolument requis en cas de déflation pour éviter la dépression et la liquidation.
      Et la faillite des banques est un processus hautement déflationniste.

      Sur l’origine de la crise bancaire, les gens se sont endettes afin de dépenser au lieu d’utiliser leur revenus courants ou leur épargne, parce qu’ils sont insuffisants.
      Ce n’est pas la faute des consommateurs si, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la politique économique a limité la masse monétaire tout en encourageant l’utilisation du crédit pour maintenir la consommation de masse.

      Ces politiques ont créé un monde où la demande solvable implique forcement l’endettement de la population.
      Cette dépendance forcée a l’endettement pour consommer plutôt que d’accepter une baisse du niveau de vie ne s’est pas produit. Il a été orchestrée par les chercheurs de rente, et c’est la financiarisation. C’est le résultat du salaire réel qui ne suit pas le rythme des gains de productivité, qui ont été consacre aux profits.

      Le pillage des ressources réelles n’est faisable que parce que la masse monétaire est contrainte artificiellement. La monnaie est entre les mains des banques et des plus riches, vous pouvez appeler cette crise, crise de l’accumulation du capital, crise de la dette, ou crise de surproduction, ce n’est qu’une seule et même crise.
      C’est pour cela que MMT préconise la « planche a billet », mais pas en direction des banques ou des plus riches mais de la classe moyenne (productive) comme Keynes l’avait préconise et fait dans les années 30.

      Et les pressions inflationnistes ne démarrons pas avant que le plein emploi soit atteint. En d’autres termes, la création de nouveaux fonds ne créera pas d’inflation tant que les gens sont sans travail et veulent travailler.
      Toutes les preuves empiriques montrent que lorsqu’elles sont confrontées à une demande accrue, les entreprises embauchent avant d’augmenter les prix. Elles le font parce qu’elles se font toujours concurrence sur les prix, mais aussi parce que les parts de marché sont hautement souhaitable, et plus de production implique plus de parts de marché.
      Donc toute cette nouvelle monnaie plus une demande solvable accrue remettra tout simplement les gens au travail. La récession est finie!

      « We “inflated the debt away”, but with economic growth, not inflation. « 

      Concernant la Chine, le principe des changes flottants est qu’un pays qui importe beaucoup voit sa monnaie se dévaluer et un pays qui exporte beaucoup voit sa monnaie s’apprécier. Ce mécanisme permet le rétablissement des balances commerciales. Donc malheureusement, tant que la Chine gardera sa monnaie accrochée au dollar, elle souffrira d’inflation.

      Pour le bancor:
      Le mecanisme n’est valable que dans un systeme de change fixe entre les monnaie. Ca peut etre une solution pour l’eurozone.

      « What’s missing is a policy mechanism (think John Maynard Keynes’s “bancor” proposal) that would even out trade imbalances by “refluxing,” in a progrowth fashion, the current account surpluses of countries such as Germany, the Netherlands, and France to the deficit countries. The problem is that the tradesurplus nations in the eurozone are allowed to accumulate euros and avoid big government deficits, while trade-deficit nations like Greece must borrow euros, and tend to run large deficits in an effort to generate domestic demand–and thus are asked to adopt austerity. »

      ENDGAME FOR THE EURO? WITHOUT MAJOR RESTRUCTURING, THE EUROZONE IS DOOMED

      Ca n’est pas une solution au niveau international parce que les changes sont deja flottants.

      An international currency? Hopefully not!

    8. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Sylla,

      La fondation d’un étalon monétaire international par un marché unifié vise à fonder la monnaie sur l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, c’est à dire sur la responsabilité nominative réelle illimitée de toute évaluation de capital allouée à la garantie de tout crédit monétaire. Pour qu’il y ait constatation de l’existence de monnaie, il faut qu’un prêteur vende à terme un objet concret ce qui permet d’adosser le crédit qu’implique la vente à terme sur une réalité concrète ayant un prix. Et il faut que le vendeur à terme et l’acheteur à terme soient chacun garantis par un investisseur achetant le risque physique et le risque monétaire. Et il faut que le vendeur de garantie soit lui-même garanti sur le marché par un prix coté qui prouve la garantie et indique le prix du risque sous-jacent de la transaction à terme. Le capital est visible et déposé qui garantit le crédit par quoi la monnaie est émise.

      Dans un tel schéma, la banque centrale ne prend pas position sur le volume de monnaie qu’il convient d’émettre mais seulement sur la liquidité des transactions à terme garanties par le marché lui-même. La banque centrale n’a que le pouvoir d’anticiper la stabilité des prix, c’est à dire de perdre du capital quand elle sous-estime ou sur-estime la croissance réelle engagée et garantie par le marché lui-même. Sur le marché financier international unifié du bancor, la règle de stabilité de tous les prix y compris des actifs financiers en capital pré-existe à l’émission monétaire et implique des pertes financières automatiques à quiconque ne respecte pas la règle même quand il s’agit d’une grande banque ou d’un grand État. La liquidité se crée ou se détruit selon le prix de la réalité anticipée publiquement sur le marché et non selon des spéculations non garanties d’un opérateur ou d’une banque centrale.

      On revient au point de départ de toute civilisation : la volonté de vivre ensemble par une loi commune et non la prédation des faibles par les puissants. Le triomphe du capitalisme libertaire est d’être parvenu à faire croire que le bon sens est une utopie irréalisable. Or les conditions du bon sens de la civilisation sont posées depuis Aristote et ont été expérimentées à plusieurs reprise dans l’histoire.

    9. Avatar de aliena

      Je voulais juste indiquer cette plateforme de petition en ligne, c’est global, tout le monde peut creer sa propre petition. Je signe regulierement des dixaines de petitions tout les jours sur d’innombrables sujets.

      http://www.change.org/about

    10. Avatar de le plombier polonais
      le plombier polonais

      @Pierre Sarton du Jonchay : excellent commentaire, que je mets en ligne in petto sur mon modeste
      forum :

      https://www.boursorama.com/forum-m3753993-niouzes-404403154-1?id_message=404551039

    11. Avatar de Mianne
      Mianne

      On verrait revenir la BNP, la Société Générale, le Crédit Lyonnais dans le domaine public. Curieusement, elles ont été privatisées au moment où elles engrangeaient un max !!! Cela aurait pourtant bien arrangé les finances publiques mais hélas « public », » fonction publique », « bien public » sont devenus des mots sales .

    12. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Plombier Polonais,
      Merci de votre confiance. Vous me publiez sur un site professionnel. Jusqu’à quel point pensez-vous que la communauté financière professionnelle conçoive les nouveaux modèles de prix à terme et de prime de risque qui vont devoir remplacer les techniques actuelles ? Voyez-vous une sensibilité au principe de la responsabilité financière illimitée d’un gestionnaire de portefeuille d’options en contrepartie de la rémunération par bonus et plus-value sur portefeuille ? Quel pourcentage des professionnels de la gestion financière est prêt à modifier le régime de responsabilité des opérateurs du risque pour rétablir l’équité de la négociation financière ? Merci de votre opinion.

  4. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Emprunter de plus en plus , à des taux de plus en plus élevés ,tout cela pour rembourser ses dettes , comment peut-on espérer que ça se terminera bien ? Les états n’imiteraient-ils pas un certain Madoff ? Car même avec les plans d’austérité qui s’annoncent , les peuples ne pourront ni n’accepteront de payer cette énorme ardoise dont ils ne sont même pas responsables. Cela ne peut que très mal finir .

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Les peuples accepteront tout et n’importe quoi comme cela a toujours été le cas. Les peuples n’ont aucun pouvoir de décision. Ils ne sont que les otages des politiques, financiers et multinationales. Les peuples feront ce que les états leur commanderont parce qu’ils sont pleutres et qu’ils n’ont pas le choix.

    2. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Emprunter de plus en plus avec des taux d’intérêts de plus en plus élevés, ce n’est pas pour rembourser des dettes mais pour payer des intérêts jusqu’à ce que mort s’en suive.

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Pierre se trompe.
      Les peuples ont au contraire montré qu’ils finissent par se révolter.
      Sur tous les continents, à toutes les époques.

      Cette fois-ci, il est vrai qu’il ne faudra pas attendre que la pression montre pendant 10 ans.
      La crise aurait entrainé guerre comerciale, guerre tout court et destructions irrémédiables.

      Restent quelques années pour se débarasser des illusions électorales
      dont vivent les politiciens, s’organiser, résister, et mettre grand coup de balai.

    4. Avatar de methode
      methode

      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101204.OBS4160/espagne-le-gouvernement-declare-l-etat-d-alerte-face-a-la-greve-interieur.html

      « Le gouvernement, qui s’est réunit en séance extraordinaire ce samedi matin, a déclaré « l’Etat d’alerte », menaçant de prison les contrôleurs aériens qui ne se présenteront pas à leurs postes de travail. »

      http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h8wtshkWHiIDetxDOuUt0WeciQng?docId=CNG.da70ead09626e8bdb49304ce8d0a0d36.d91

      « La loi prévoit la fermeture de deux caisses privées, l’espagnole Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) et la suisse Zurich, qui géraient les retraites de 1,3 million de Boliviens, sur une population de 10 millions, pour un montant de 4,4 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros) de cotisations.

      Pour les mères de plus de trois enfants, l’âge de la retraite est abaissé à 55 ans. »

    5. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ Pierre

      « Les peuples accepteront tout et n’importe quoi comme cela a toujours été le cas. »

      Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il existe une discipline qui s’appelle l’Histoire et qui s’occupe d’étudier les événements du passé. Normalement ça se trouve à l’intérieur de ces objets rectangulaires faits en papier qu’on appelle les livres et qui s’ouvrent pour qu’on puisse regarder à l’intérieur. Je vous conseille d’en trouver un avec le mot « révoltes » ou « révolutions » imprimé à l’extérieur (ou même avec les numéros « 1789 » ou « 1917 » par exemple) et de jeter un coup d’oeil dedans. Vous allez apprendre des choses étonnantes.

      Sinon, plus simple, mettez ces mots dans Wikipedia et constatez que La Bruyère avait encore une fois raison: « C’est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique. »

    6. Avatar de methode
      methode

      à pierre

      Les peuples accepteront tout et n’importe quoi comme cela a toujours été le cas. Les peuples n’ont aucun pouvoir de décision. Ils ne sont que les otages des politiques, financiers et multinationales. Les peuples feront ce que les états leur commanderont parce qu’ils sont pleutres et qu’ils n’ont pas le choix.

      j’ai pu penser comme ça, mais ça ne tient pas la route. les peuples c’est beaucoup d’enfants, d’adolescents immatures, des femmes soucieuses, et des vieillards fatigués. ils n’ont pas intérêt à ce que règne la loi du plus fort. la société de consommation c’est la société des femmes et des fragiles.

      généralement les femmes sont bien moins critiques, tout en représentant la moitié du corps électoral. les pays sous-développés se battent pour nous imiter, pas pour la décroissance générale, qui pourrait les blâmer? mieux vaut connaitre l’opulence avant d’espérer pouvoir s’en priver.

      cdt

    7. Avatar de M
      M

      A Pablo 75, et d’autres …..

      Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il existe une discipline qui s’appelle l’Histoire et qui s’occupe d’étudier les événements du passé. Normalement ça se trouve à l’intérieur de ces objets rectangulaires faits en papier qu’on appelle les livres et qui s’ouvrent pour qu’on puisse regarder à l’intérieur. Je vous conseille d’en trouver un avec le mot « révoltes » ou « révolutions » imprimé à l’extérieur (ou même avec les numéros « 1789” ou « 1917” par exemple) et de jeter un coup d’oeil dedans. Vous allez apprendre des choses étonnantes.

      !!!
      je crois que j’ai parfois un petit faible pour Pablo ….
      petit extrait pour le plaisir :
      … »D’ailleurs, il y a deux grandes manières d’être esclave, celle de Spartacus et celle d’Epictète. L’un brise ses fers, l’autre prouve son âme. Quand l’écrivain enchaîné ne peut recourir à la première manière, il lui reste la seconde .
      Non, quoi que fassent les despotes, j’en atteste tous les hommes libres qui m’écoutent …non, il n’y a point d’asservissement pour l’esprit ! …. » / Victor Hugo à Bruxelles, après la publication des Misérables
      .16 septembre 1862.
      trouvé dans un objet rectangulaire en papier, qu’on appelle un livre …..

  5. Avatar de Ando
    Ando

    Décision de la BCE du 14 mai 2010 instaurant un programme pour les marchés de titres.

    « Article premier. Instauration du programme pour les marchés de titres
    Aux termes de la présente décision, les banques centrales de l’Eurosystème peuvent acheter: a) sur le marché secondaire, les titres de créance négociables éligibles émis par les administrations
    centrales ou les organismes publics des États membres dont la monnaie est l’euro; et b) sur les marchés primaire et secondaire, les titres de créance négociables éligibles émis par des entités privées
    immatriculées dans la zone euro ». http://www.ecb.int/ecb/legal/pdf/l_12420100520fr00080009.pdf

    Le résultat de ces interventions est comptabilisé à l’actif du bilan de l’Eurosystème rubrique « titres détenus à des fins de politique monétaire » (rubrique 7.1 de l’actif). Il comprend aussi les obligations acquises dans le cadre du programme d’achat d’obligations sécurisées annoncé par la BCE en mai 2009. http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2010/html/fs101130.fr.html

    Par ailleurs, les concours nets accordés par l’Eurosystème aux établissements de crédit sont en rubrique 5 de l’actif moins rubriques 2.2, 2.3, 2.4, 2.5 et 4 du passif. Comptabilisent les apports de
    liquidités de l’Eurosystème aux banques commerciales (opérations de repo). Evolution récente de ces deux poste:

    Semaine du 26 nov. 403 Mi (rubtique 5 en net) et 128 Mi (rubr. 7.1).
    Semaine du 12 nov. 431 Mi et 126 Mi.
    Semaine du 5 nov. 384 Mi et 125 Mi.
    Semaine du 30 avril. 492 Mi et 50 Mi.
    Semaine du 1er janvier 2010 587 Mi et 27 Mi.
    Semaine du 28 dec. 2006 441 Mi et néant.

    Les apports de liquidités se sont tassées en dessous même de leur niveau d’avant crise (?) et les achats d’obligations ont bien démarré en 2009, se sont accéléré avec la crise grecque. Bien qu’importants, les volumes en cause n’ont pas l’air énormes. A titre de comparaison, une note de la Banque de France estimait en juillet 2010 le marché obligataire mondial total à 36.000 milliards de dollars. http://www.banquedefrance.fr/fr/publications/telechar/rsf/2010/etude19-rsf-0710.pdf

    1. Avatar de Ando
      Ando

      Pour fixer un ordre de grandeur, les émissions d’obligations d’Etat (zone euro, marché primaire donc) tournent autour de 930 Mi/ an estimation 2010 et réalisé 2009 (2.500 Mi$ pour les Etats-Unis en 2009!).

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Merci Zébu.
      Je repensais aussi à Brel en lisant le titre de l’article.

      Génialissime.
      Pour autant que l’on écoute les paroles. Notamment « la voie des nations et la voie du sang »…
      Dire que l’armée a voulu me recruter comme cadre…

      Dommage que des hommes comme lui n’existent plus.

    2. Avatar de Pierre
      Pierre

      Mieux vaut être suivant que suivi……….

  6. Avatar de dissy
    dissy

    Voici encore quelques chiffres, car eux ne mentent pas.
    Sous la Présidence de Monsieur François Mitterrand
    En 1981, à son arrivée, la dette publique représentait 22 % du PIB.
    En 1995, à son départ, la dette publique représentait 55,5 + 23,5 % en 14 ans
    Sous la Présidence de Monsieur Jacques Chirac
    En 1995, à son arrivée, la dette publique représentait 55,5 % du PIB.
    En 2007, à son départ, la dette publique représentait 63,8 % + 8,3 % en 12 ans
    Sous la Présidence de Monsieur Nicolas Sarkozy
    En 2007, à son arrivée, la dette publique représentait 63,8 % du PIB.
    En 2009, à mi-mandat, la dette publique représente 78 1 % + 14,3 % en seulement 3 ans, et ce n’est pas fini. Pour le verdict, rendez-vous en 2012.

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-crise-quelle-belle-invention-85337

    1. Avatar de zébu
      zébu

      @ Dissy :
      Fait un focus entre 1981 et 1993 et 1993 et 1995.
      Pour voir …

    2. Avatar de bidarne
      bidarne

      les scores de Messieurs Mitterrand et Chirac ne doivent ils pas être pondérés par les périodes de cohabitation ?

    3. Avatar de béber le cancre

      Interpréter des pourcentages quand la plupart pensent qu’un résultat d’un sur deux équivaut à 50% …
      Restons en à l’augmentation en valeur , le % indiquant (à mon sens ) la relation entre création de pib et endettement .Les années nous démontrent le non sens d’un endettement non régulé
      ( par régulation, je parle de l’appétit des créanciers car au fond , dans l’affaire , certains s’enrichissent ) .

      Et pi, C’est vrai çà, comme dit ma poule, une fois pondéré, on constate qu’il n’y a pas pire gestionnaire qu’un ministre de droite .
      Ceci dit, quand le changement ( droite-gauche) se fait en milieu d’année , à qui attribuer les résultats ?
      A celui qui part ou à celui qui arrive ?.

      Tout à apparement démarré avec l’ami giscard , c’était notre destin….
      Il y a fort longtemps
      http://vazimonga.over-blog.com/article-6457705.html

    4. Avatar de béber le cancre

      Bidarne s’interroge , la censure fait le reste…

    5. Avatar de yvan
      yvan

      Bien vu, Béber pas cancre pour deux ronds.

      L’histoire sera peut-être seule révélatrice de la perte du pouvoir de l’argent par l’état français en 1973.
      Et de la privatisation des services de l’état mis en place par le CNR à la fin de la guerre par Monsieur Balladur en 1993.

    6. Avatar de Amsterdamois
      Amsterdamois

      Quand on affine les chiffres des présidences, en prenant en compte les cohabitations, on constate que c’est sous la droite que la dette s’est le plus accru; et sous Jospin, en revanche, elle diminuait…
      Il faut toute la puissance de la propagande des media au service de l’Argent pour faire croire au grand public que l’incurie est à gauche… La gauche a des tendances dépensières afin d’aider les plus démunis, certes, mais la droite, elle, creuse les déficits en sabrant les revenus de l’Etat au bénéfice des plus riches. Entre les deux, moralement, il n’y a pas photo, vulgairement dit.

    7. Avatar de Demain
      Demain

      La gestion socialiste est extrêmement rigoureuse. Pour qui ose en douter, il est recommandé de lire le livre de Zoé Sheppard.
      Heureusement, la morale s’est imposée : cette dénonciatrice de la gabegie des élus socialistes a été sanctionnée comme il se devait.
      Je ne parle pas des goûts de luxe, au frais du contribuable en PACA….
      C’est de gauche donc oui… mais… faut comprendre. On a l’impression que la société que nos âmes intègres veulent construire sera loin de faire rêver…

  7. Avatar de dissy
    dissy

    Dubaï: la finance mondiale flippe, mais chut! Les grands du monde se sont réunis à Dubaï début décembre. Lors des échanges, un scénario, hélas vraisemblable, de nouvelle crise financière, à partir des banques espagnoles, a circulé. Mais chut ! il ne faut pas que cela se sache…

    http://www.marianne2.fr/Dubai-la-finance-mondiale-flippe-mais-chut_a200329.html

    1. Avatar de liervol

      A Monaco, rien ne va plus non plus, mais chut ça ne se dit pas et pourtant j’en ai un exemple flagrant sous les yeux, même les riches n’arrivent plus à se refinancer.

  8. Avatar de pablo75
    pablo75

    Le monde à l’envers: en Espagne le socialiste Zapatero veut supprimer l’allocation de 426 € pour les chômeurs en fin de droits et le probable futur patron des patrons, Juan Rosell, la maintenir.

    http://www.eleconomista.es/espana/noticias/2653409/12/10/Rosell-cree-que-la-supresion-de-las-cuotas-a-las-Camaras-es-precipitada-.html

    Zapatero, d’ailleurs, devient chaque jour plus pathétique: il a déclaré hier à une TV américaine qu’en 2012 l’Espagne pourrait être l’un de pays de l’Union européenne dont le taux de croissance sera le plus fort.

    http://www.libertaddigital.com/economia/zapatero-cita-informes-del-fmi-espana-es-atractivo-para-los-mercados-1276408526/

    À part ça, le nouveau tour de vis sur les retraites en Espagne sera pour janvier 2011:

    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2654026/12/10/El-Gobierno-aprobara-la-reforma-del-sistema-de-pensiones-el-28-de-enero.html

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Dans le monde à l’envers, la droite finira par être de gauche puisque la gauche est déjà de droite …

      Attention quand même à bien voir qui sont ceux qui inspirent certaines idées d’action !

    2. Avatar de chris06
      chris06

      Zapatero a quand même reussi à mentir en direct sur CNBC.

      Il déclare que selon les prévisions du FMI, l’Espagne sera « un des pays de la zone Euro avec la plus forte croissance en 2012 »

      Quand on VERIFIE, les prévisions du FMI mettent l’Espagne en position #14 sur les 16 pays de la zone Euro pour le taux de croissance en 2012. Il faut vraiment prendre les gens pour des cons.

      S’ il pense que c’est avec de tels mensonges qu’il va redonner confiance aux investissseurs ?

      Entre Zapatero et Sarko j’ai du mal à décider de qui se fout le plus du peuple.

    3. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Chris06, vous avez une formation dans la finance, vous comprenez très certainement la raison pour laquelle les politiques adressent leurs interventions publiques en priorité aux financiers, qui vendent ou achètent dans la minute de la déclaration. Les vérifications… pfff, sont pas payés pour cela !

    4. Avatar de Moi
      Moi

      @Julien: D’ailleurs, les financiers s’en foutent que ce soit vrai ou pas. Il savent que les autres vont réagir à la déclaration et agissent en conséquence. Ils perdraient de l’argent en suivant la vérité au lieu d’anticiper la réaction stupide des autres. Tout ça est complètement irrationnel dans le sens où la réalité n’a plus grande importance (sauf si on s’y écrase comme dans un mur, là c’est la panique) mais dans un autre sens, c’est parfaitement rationnel (à très court terme). Cette rationalité est évidemment plus proche de celle du joueur de poker qui doit réfléchir au deuxième ou troisième niveau (je pense qu’il pense que je pense qu’il pense, etc) que de celle du scientifique.
      Même si j’aime bien le poker, je doute qu’une civilisation aille très loin avec une élite plus douée pour le poker que pour la science. 🙂

    5. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      En Espagne comme ailleurs, le capitalisme a toujours gardé au chaud des « socialistes ».

      Le rôle des socialistes est de maintenir le contrôle sur les travailleurs par le verbe,
      et des réformettes quand le système le permet (c’est pas le cas…)

      Quand la bourgeoisie a besoin de presser le citron (c’est le cas grave)
      elle leur offre un premier rôle dans la comédie « Des mots crassis » .

      Si le peuple gronde, il est bon de donner un second rôle à un PC ou un « populiste »….
      Même scénario, mais nouveau titre, par exemple : « La gauche solde d’hiver ».

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      A propos de la relance aux USA, le taux de chomage officiel, remonte

  9. […] avec le quotidien quasi-homonyme): ne pas détruire les banques, les saisir. Et c’est ça ou vivre en encore pire ce que nous voyons déjà maintenant en Belgique qui laisse tomber ses enfants les plus pauvres. […]

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Très bien, le testament de Maurice Allais, surtout l’interview avec Fakir. Vrais que les dirigeants Européens sont 100% dogmatiques, ça évite de réfléchir et ça donne bonne conscience. Sans compter qu’en faisant le jeu des lobbyistes, ils ont sans doute le sentiment d’être utiles, de faire du bon boulot, d’être au cœur du progrès et au centre de l’Histoire. Présomptueux, ces Européens ! Surtout le trio infernal Allemagne-France-UK ! (Mais bon, je dis ça comme ça…)

    2. Avatar de Moi
      Moi

      Sans compter qu’en faisant le jeu des lobbyistes, ils ont sans doute le sentiment d’être utiles, de faire du bon boulot, d’être au cœur du progrès et au centre de l’Histoire.

      Et puis, last but not least, c’est bon pour le compte en banque. 🙂

    3. Avatar de M
      M

      extrait du « testament » de Maurice Allais

      « Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent. Des intérêts qui souhaitent que l’ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu’il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d’un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu’il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale…. »

  10. Avatar de dissy
    dissy

    Quel plan B économique pour l’Europe ?
    Cette semaine, la crise économique européenne a pris une nouvelle tournure avec l’annonce d’un énième plan de rigueur encore plus brutal en Irlande ainsi qu’au Portugal. De plus, Lisbonne devrait également demander l’aide du fond de soutien de l’Union pour refinancer sa dette.
    Le cercle vicieux actuel
    Ce qui est assez incroyable, c’est que les dirigeants européens ne semblent même pas se rendre compte de l’impasse dans laquelle ils s’enferment. D’ailleurs, c’est bien le signal que leur envoient les marchés en faisant exploser la prime de risque de la plupart des dettes souveraines. Déjà que la croissance de la zone euro n’était pas bien vaillante, l’addition de plans d’austérité sauvages ne va pas améliorer la situation, contrairement à ce que soutient la BCE.
    En effet, comme l’a montré le FMI, l’austérité freine la croissance, et donc, par ricochet, les rentrées fiscales, limitant l’amélioration des comptes publics, ce qui, du coup, entraine de nouveaux plans de rigueur. L’Irlande le démontre parfaitement puisque les deux plans de rigueur précédents sont à peine parvenus à réduire le déficit de 14 à 12% du PIB et que la Grèce souffre d’une baisse de ses recettes fiscales qui menace l’atteinte des objectifs du FMI, ouvrant la porte à un nouveau plan…
    En outre, nous assistons également à un classique cercle vicieux auto-réalisateur au niveau des marchés financiers. La hausse des taux déséquilibre plus encore les comptes publics en augmentant le montant des intérêts versés au marché, ce qui pousse à plus de rigueur, et donc moins de croissance, et ainsi une moindre capacité des Etats à rembourser. Du coup, la peur des marchés s’auto-entretient et semble nous mener tout droit à une panique qui pourrait se rapprocher de celle de 2008…
    Quelles solutions pour en sortir ?
    Je ne vais pas prétendre ici donner les solutions absolues pour sortir de la crise actuelle. Je souhaite davantage lancer un débat sur les solutions à adopter. Ma première réflexion, très keynésienne, est de constater qu’à ce moment précis les plans de rigueur semblent plutôt contribuer à accentuer la crise qu’à la résoudre. L’austérité réduit la croissance et le PIB, accroissant le poids de la dette et rendant plus compliqué son remboursement par les Etats. C’est ce qui se passe en Grèce ou en Irlande.
    Clairement, la solution passe par une redynamisation de la croissance du continent qui réduira les déficits et allègera le poids de la dette. On pourrait même envisager une légère accélération de l’inflation (passer d’un objectif de 2 à 3/4% par an par exemple) pour alléger le fardeau de la dette sans dérapage inflationniste. Enfin, la solution d’une monétisation partielle de la dette (comme aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon) semble une évidence dans une période où la masse monétaire se contracte.
    En effet, en rachetant les dettes publiques comme le font la Fed et les banques centrales Britanniques et Japonaises, les pays de la zone euro pourraient maintenir les taux longs à un faible niveau et faciliter la transition financière. En outre, on pourrait imaginer un grand plan (coordonné ou pas) d’investissements publics dans des infrastructures pour relancer la croissance. Dans les circonstances actuelles, seul un financement par les banques centrales semble crédible.
    Si l’Europe semble avoir retenu les leçons de Keynes sur les banques, on peut se demander s’ils ne les ont pas oubliées concernant la croissance et les emplois. La rigueur qui s’empare du continent, outre le fait de casser une croissance peu vaillante, pourrait même être contreproductive pour les finances publiques

    http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Il faut donc tuer la droite.

      Individualiste et corrompue.

      Et éviter de se réclamer de De Gaulle qui mis en place l’intéressement ou la participation. Il pensait à son pays, LUI.

    2. Avatar de bible
      bible

      Un peu de pragmatisme et de réalisme :

      Supprimer l’impôt sur le revenu redonnerait un coût de fouet sans comparaison au pouvoir d’achat de chacun, avec pour conséquence une relance massive de la consommation, dont de la production et s’en suivrait une baisse du chômage significative … le tout enclencherait une dynamique positive pour la résolution des problèmes actuels. En greffant à celà une politique fiscale protectionniste adressée exclusivement aux produits de la zone euro.

      L’initiateur ou héros politique qui en prendrait la décision serait assuré d’être élu à la présidence et largement en 2012 et 2017.

      Enfin, cette politique ferait sans aucun boule de neige dans les pays de la zone euro.

    3. Avatar de liervol

      Quand ils auront détruit ce qui reste de nos sociales démocraties, vous verrez qu’ils la trouveront la solution. Pour l’instant, ils n’en sont qu’au début du beau ménage néo libéral.
      Cette crise les arrange bien, car elle ne touche réellement que les peuples, le vrai riche lui il a de la marge. Quand ils auront euthanasié tout le social, nettoyé tous les bilans des banques sur le dos des peuples par la mutualisation, ils feront marcher la monétisation de la dette, l’économie repartira avec encore moins à distribuer aux peuples si ce n’est des coups de bâton à la marche ou crève.

    4. Avatar de VB
      VB

      Ces gens là se réclament de De Gaulle qui n’aurait jamais marché la dedans : ce sont des usurpateurs, rien de plus.

    5. Avatar de Crapaud Rouge

      @dissy : d’accord avec tout sauf un « point de détail » : « on pourrait imaginer un grand plan (coordonné ou pas) d’investissements publics dans des infrastructures » : vœu pieu ! En France comme en Allemagne, les infrastructures sont au top. Hormis enterrer partout de la fibre optique ou refaire le réseau électrique, l’on voit mal où investir. A court terme, la seule « variable d’ajustement » est la consommation. D’ailleurs, ne fut-elle pas le premier réflexe des gouvernements comme l’a montré l’instauration provisoire de la « prime à la casse » ?

    6. Avatar de tomate
      tomate

      Il n’ya rien d’incroyable :
      – Une idéologie, élaborée par une minorité, tente de s’imposer!
      – D’autre idéologies tentent de se maintenir , mais elles sont déjà sérieusement blessées!
      – D’autres minorités, tentent de s’imposer, certaines avec d’autres idéologies, d’autres sans !

    7. Avatar de daniel
      daniel

      @ bible. 3 décembre 2010 à 19:46
      Un simple avis.
      L’espoir fait vivre… mais on peut avoir un autre point de vue.
       » Supprimer l’impôt sur le revenu  » n’est pas réaliste, ni pragmatique.
      Cette augmentation de revenu pourrait aussi bien se perdre
      dans le trou noir de la « finance ». Ses voies sont impénétrables
      et ses espoirs d’illusion sans remèdes…
      Il faut supprimer ses sources et ses flux avant de commencer
      par un affaiblissement des finances publiques.
      L’ établissement d’un impôt fortement progressif
      sur tous les revenus permettant une baisse drastique de la TVA
      me semble juste et nécessaire.
      Quant au reste, n’importe quoi qui brise la rigidité idéologique
      en cours et qui soit au pire inoffensif pour les finances publiques
      est souhaitable…

    8. Avatar de HP
      HP

      > Crapaud Rouge
      Il y a au contraire beaucoup à faire, énormément, pour préparer l’après-pétrole et une certaine autonomie énergétique. Et ce n’est pas de l’écologie bobo, c’est du moyen terme.
      Réouverture des mines de charbon, usines de transformation du gaz et du charbon en pétrole synthétique, isolation des maisons existantes et construction de maisons et bâtiments à faible conso, promotion de l’agriculture de qualité, et bien d’autres dans la même veine.
      S’il faut seulement 20 ans pour tout mettre en place on est déjà très en retard parce qu’on manquera de pétrole à prix accessible avant, et peut-être de pétrole tout court.

    9. Avatar de Crapaud Rouge

      @HP qui me répond : « Il y a au contraire beaucoup à faire, énormément » : certes, mais pas en termes d’investissements lourds, d’autant plus que beaucoup de choses à faire se heurtent, pour leur réalisation, à la loi des marchés« . Je pense en particulier à l’isolation de l’habitat, un domaine où toute aide étatique, (investissement), se fait manger par les intermédiaires et petits artisans peu scrupuleux qui en profitent pour tirer arnaques et prix à la hausse. Quant à l’alimentation, elle est aux mains du secteur agro-alimentaire : son soucis c’est le profit, pas une meilleure alimentation. etc. etc. etc.

    10. Avatar de Quidam
      Quidam

      Extrait de ce lien:
      http://www.marianne2.fr/Le-testament-de-Maurice-Allais_a198475.html

      Cette mondialisation, en même temps, elle profite à tous. Il suffit de remplir son chariot au supermarché…
      M.A: C’est vrai. Les partisans du libre-échange soulignent que grâce aux délocalisations et aux importations en provenance des pays à bas salaires, jamais les prix dans les hypermarchés n’ont été aussi bas. Mais c’est oublier que les consommateurs ne sont pas seulement des acheteurs. Ils sont également des producteurs qui gagnent leur vie et qui paient des impôts.
      En tant que consommateurs, ils peuvent acheter des produits meilleur marché. Mais pour ces consommateurs, la contrepartie réelle de ces importations à bas prix est finalement la perte de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, et des impôts accrus pour couvrir le coût social du chômage et de la politique de l’emploi.
      C’est également oublier que les consommateurs sont aussi des citoyens habitant dans les agglomérations urbaines, et qu’au fur et à mesure que le chômage et la pauvreté générés par la mondialisation augmentent, l’insécurité et l’instabilité des banlieues s’accroissent.
      On voit alors que les effets de cette idéologie libre-échangiste, aussi funeste qu’erronée, ne se bornent pas au développement massif du sous-emploi. Ils se sont traduits également par un accroissement des inégalités, par une destruction progressive du tissu industriel français, par un déséquilibre de toute la société.
      Cette invocation du « consommateur », de son bénéfice supposé, sert à masquer d’autres intérêts. Car les groupes dirigeants de l’économie sont devenus de plus en plus riches alors que les pauvres sont devenus de plus en plus pauvres.

      Comment expliquer, alors, que cette « idéologie libre-échangiste erronée » domine tant ? Que rares soient les intellectuels, et encore plus rares les économistes, à la dénoncer ?
      M.A: Une citation de Wells pourrait suffire : « Cette coutume qu’ont les hommes de se refuser à émettre des jugements critiques sur les points fondamentaux est un des plus grands dangers qui menacent, d’une façon générale, les facultés humaines de compréhension. »
      Toute la Construction européenne et tous les traités relatifs à l’économie internationale (l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce, la Convention relative à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, etc.) ont été viciés à leur base par une proposition enseignée et admise sans discussion dans toutes les universités américaines – et à leur suite dans toutes les universités du monde entier :
      « Le fonctionnement libre et spontané des marchés conduit à une allocation optimale des ressources. »
      C’est là l’origine et le fondement de toute la doctrine libre-échangiste. Son application aveugle et sans réserve à l’échelle mondiale n’a fait qu’engendrer partout désordres et misères.
      On pourrait conclure avec une autre citation, de Keynes cette fois : « Les idées exprimées ici sont extrêmement simples et devraient être évidentes. La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, elle est d’échapper aux idées anciennes qui ont poussé leurs ramifications dans tous les recoins de l’esprit des personnes ayant reçu la même formation que la plupart d’entre nous. »

      Mais à quelles « idées nouvelles », par exemple, vous songez ?
      M.A: Au protectionnisme, qui n’est pas une idée ancienne mais neuve.

      Le protectionnisme est généralement associé à l’isolationnisme, au nationalisme, à l’autarcie…
      M.A: D’abord, une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux ne me paraît possible, souhaitable, que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays au développement économique et social comparable.
      Ensuite, pour toute organisation régionale – et je pense bien sûr ici à l’Europe –, le choix n’est pas entre l’absence de toute protection et un protectionnisme isolant totalement l’économie de l’extérieur. Il est dans la recherche d’un système qui permette de bénéficier d’une concurrence effective et des avantages de nombreux échanges avec l’extérieur, mais qui protège également l’économie communautaire contre tous les désordres et les dysfonctionnements qui caractérisent chaque jour l’économie mondiale.

      Concrètement, comment vous imaginez cela ?
      M.A: Un objectif raisonnable serait que par des mesures appropriées et pour chaque produit ou groupe de produits un pourcentage minimal de la consommation communautaire soit assuré par la production communautaire. La valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de 80 %. C’est là, au regard de la situation actuelle, une disposition fondamentalement libérale.

  11. Avatar de maron
    maron

    il va y avoir des nouveaux stress tests
    pour la france c’est le 7 décembre

    1. Avatar de pablo75
      pablo75

      Et dans votre rue, tout va bien toujours?

  12. Avatar de izarn
    izarn

    Il y en a qui font des calculs réalistes, restructurer les dettes serait moins de pertes pour les créanciers que de leur fourguer de l’Euro dévalué à coup de « bail out » interminable…
    Mais bien sur, Morgan, Goldman et Cie ne sont pas d’accord!
    Ils se moquent de l’euro, si la dette est en dollars…
    Ce qui leur pends au nez: Restructuration et aussi fini la spéculation.
    Si on restructure, l’euro baisse, mais bien sur on impose le paiement en euro!
    C’est une évidence! Autre méthode serait haute trahison, suicidaire….
    J’explique: S’ils attaquent l’euro, ils l’auraient pour leur pomme!
    Bref on les tient, puisque la l3europe reste la premiere puissance économique mondiale.
    Mais nos dirigeants sont des traitres, des laches et des larbins, des imbéciles heureux…
    CQFD.

  13. Avatar de dissy
    dissy

    Dette: nos atouts contre les spéculateurs. (Belgique)

    Depuis mercredi, la pression sur la dette de certains pays de la zone euro, dont la Belgique, s’est un peu relâchée. On dit merci à qui ? A l’hypnotiseur de traders, Jean-Claude Trichet.

    Du coup, l’OLO belge se remet à respirer à plein poumon et la prime de couverture contre un défaut de paiement se ride après avoir touché un sommet de plus de 200 points de base.

    Rien de tel que cette accalmie pour prendre posément le pouls de notre économie et barrer définitivement la route aux barbares qui seraient à nouveau tentés de s’amasser à nos portes.

    C’est l’exercice auquel se sont livrés trois économistes d’ING Belgique : Philippe Ledent, Oscar Bernal et Julien Manceaux.

    Leur diagnostic est limpide : malgré quelques faiblesses, les fondamentaux de notre pays sont sains. « La Belgique reste au cœur de l’Europe et n’est pas en train de rejoindre la périphérie » assurent-ils. Les inquiétudes sont donc exagérées.

    http://blogs.lecho.be/lescracks/2010/12/dette-nos-atouts-contre-les-sp%C3%A9culateurs.html

  14. Avatar de sylvain
    sylvain

    en rueope contrairement aux usa ou les menages sont surendettes nous avons la lattitude pour sortir de cette crise par l inflation et donc la politique moneatire.
    C est uen tres bonne chose

    1. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ Béber

      🙂

  15. Avatar de Le Renard
    Le Renard

    l’or est a a 1406
    ça monte tout le monde a confiance tout le monde y croit
    tout va bien la reprise est de retour.

    1. Avatar de Boffer
      Boffer

      Bientôt à 1515, et serait-ce une nouvelle grande victoire?

  16. Avatar de ben
    ben

    nous allons rentrer dans une zone de turbulence,attachez vos ceintures!!!!

  17. Avatar de Crapaud Rouge

    Je suis surpris par : « le renforcement de l’EFSF aura comme conséquence perverse d’augmenter l’aléa moral sur le marché obligataire » : c’est-à-dire la propension à l’endettement avec des risques accrus, ce qui ne rassure pas les marchés. Alors, si même les moyens « rassurants » se révèlent « angoissants », il est quasiment sûr que l’euro ne passera pas l’hiver. A mon très, très modeste avis, c’est en janvier que tout va se jouer, après la « trêve des confiseurs ».

    1. Avatar de jeanpaulmichel
      jeanpaulmichel

      Je partage votre avis.
      Actuellement les  »investisseurs – spéculateurs » sont en train de faire des opérations d’habillage de bilan.
      Il s’agit de présenter des extraits de comptes positifs ou le moins négatifs possibles au 31/12/2010.

      A compter de début 2011, ils pourront se défouler, ils auront une année devant eux.

    2. Avatar de liervol

      Et si :

      Et si le défaut était déjà acté provisionné et vendu avec de multiples bénéfices ?

      Imaginons un fournisseur qui a un très bon client avec des difficultés financières mais que d’un autre côté ce très bon client a des actifs considérables en cas de redressement

      Ce fournisseur n’aurait il pas intérêt à continuer de le servir tout en augmentant ses prix intégrant de fait la dépréciation à venir de sa créance. Ni vu ni connu
      En fait avec le redressement et l’abandon dune partie de sa créance, il ne ferait que que retrouver le juste prix de ses ventes tout en se gardant un chiffre d’affaire important qu’il perdrait à ne plus servir le client.

      Appliquez donc cela aux banques et aux marchés financiers, la décote sur défauts ordonnés à venir implique seulement de retrouver des taux normaux par rapport aux états donc il n’y a pas de pertes à venir mais seulement une perte de plus value par rapport au jeu actuel. Après les années de folies soudain on nous joue les années de crises à fond. En attendant la finance se goinfre de commissions diverses dans incertitude que cela provoque, car pour la finance rien de pire qu’une situation calme, car le calme ne fait pas faire de pognon.

      De plus j’ajoute une chose sur les bulles immobilière irlande et espagne :
      d’un côté il y a les impayés des particuliers dont je ne connais pas le montant dans les comptes des banques
      de l’autre il y a les impayés des promoteurs et divers du secteur et c’est là qu’il faut faire attention car ces impayés sont des montants en prix d’achat et non en prix de vente
      ce qui laisse entendre que c’est moins grave qu’on veut bien nous le faire avaler pour nous imposer la rigueur.

      Donc à mon humble avis, le capitalisme n’est pas prêt d’exploser, car d’un côté les banques centrales peuvent en dernier recours arroser, d’un autre les peuples en général ne sont pas assez motivé pour car de plus on remplace ça par quoi ? car l’utopie c’est beau et j’adhère mais ça reste l’utopie, c’est d’ailleurs pour cela que je n’aime pas l’espèce humaine préférant les animaux qui sont bien moins bêtes …Tout ce qu’on peut attendre de l’espèce humaine c’est sa capacité à se diviser pas à se réunir et ça Sarkozy l’a bien compris et exploité.
      Et pour finir si cette montée des taux n’était rien de moins qu’une façon déguisée de se prémunir de décote à venir tout en ayant le remerciement des débiteurs alors que les coupes ne feront que rétablir des taux normaux, donc aucune perte pour la finance mais au passage
      mutualisation de tous les cadavres des placards et politique de rigueur pour tenir un peu plus le serf du XXI ème face à la peur entretenue des émergents.

  18. Avatar de jacques
    jacques

    Petite chanson entendue dans la stade des finances 🙁 Et y sont ou, les Goldman Sachs ? Y s’font du pognon .Et sur l’Irlande.Et sur les Portos.Et sur l’Espagne.)…..

  19. Avatar de HP
    HP

    Il y a ce qui se dit officiellement, d’éventuelles pertes pour les créanciers et pas d’éclatement de l’euro, ce qui se laisse dire dans la presse, puis ce qui se dit strictement en privé, parfois à demi-mot et qui surgit un samedi soir ou un dimanche matin en ordre de bataille.

    La toute grande priorité pour les banquiers et les politiques qui les écoutent c’est de sauver les banques, considérées comme la clé d’une reprise. Il est donc très douteux que la BCE provoque un armaggedon financier en coupant net les liquidités, ce serait couler la plupart des banques, c’est à dire obliger à les nationaliser, laisser disparaître celles qui portent trop de dettes, presque toutes, découper celles qui sont trop grosses et réorganiser tout ça pour que ça tienne debout.
    En passant, les états supprimeront une bonne partie de leur dette et de leurs soucis, au grand soulagement (fiscal) de la + grande partie de la population.
    C’est typiquement le genre de chose qui ne peut pas s’annoncer d’avance, ni même la possibilité, même pas celle d’y avoir pensé.
    Très douteux j’ai dis, arrêtez de rêver.

    Une autre possibilité + vraisemblable serait l’éjection hors de l’Euro de plusieurs pays, Espagne et Portugal bien sûr, avec peut-être l’Italie sur un strapontin, pour réduire le risque de devoir les renflouer. Pas d’éjection de la Grèce et de l’Irlande, déjà « sauvé » (pas de leur dette) par les mécanismes en place. Pour les pays restants pas de soucis d’argent, y en a si vraiment besoin.
    La Grèce et l’Irlande seraient toutefois « libre » de rejoindre le club des éjectés…
    Ça s’appelle une restructuration, les neo-libs aiment bien le terme.
    Ce n’est pas pour ce weekend. Ni sans doute pour le prochain.

    ‘tin on se les gèle, comment qu’on fera quand le pétrole sera trop cher pour se chauffer??
    Vais creuser une mine de charbon dans ma cave tiens.

    1. Avatar de CHR
      CHR

      La France a prêté à ces pays:

      Italie=511 milliards
      Espagne=220 milliards
      Grece= 75 milliards
      Irlande=60 milliards
      Portugal= 45 milliards

      Total=911 milliards

      Comment voulez-vous serieusement que ces pays sortent de la zone Euros sans ruiner la France?
      Personne ne sortira de la zone euro parce que tout simplement c’est impossible..à moins d’une révolution.

    2. Avatar de HP
      HP

      Faudra pourtant bien que quelque chose craque. Les Grecs et Irlandais ne pourront pas vivre comme des miséreux toujours + pressurés pour que les Allemands se la coulent douce. Ça fait un peu trop empire, avec une métropole qui oppressent les sous-citoyens étrangers à son profit.
      Une alternative serait qu’ils aillent s’installer massivement en Allemagne, z’ont le droit. Et pas question d’intégration, c’est une transplantation, pas une immigration.

      D’ailleurs si les chinois étaient malins, ils enverraient 100 ou 200 millions de chinois, les + pauvres, munis d’un viatique, aux E-U. Ça relancerait la conso et l’immo, et il n’auraient plus de soucis à se faire concernant les décisions politiques américaines…

  20. Avatar de yoananda

    On va tout droit vers une taxe européen et un FME. Et donc… faire payer les classes moyennes, essorer encore plus les peuples pour préserver la pompe à fric.
    Les avertissement du style bank run Cantona ne sont pas suffisants apparemment. Alors, les gens passeront eux aussi à la vitesse supérieure.

  21. Avatar de yvan
    yvan

    Dire que je n’ai pas le droit de dire trop de vérité alors que cette vérité sauverait peut-être mes enfants…
    Quelle horreur.

  22. Avatar de vigneron
    vigneron

    Toutes les issues sont belles et bien bouchées

    Ah non François, ça ne va pas ! Et ça fait doublement mal aux yeux, puisque non seulement les issues bouchées ne sont pas sensées être belles, mais encore une locution adverbiale – et là on comprend intuitivement pourquoi ! – est invariable, Jarnicoton ! On a pas toujours cette chance que le signifié conforte si élégamment la règle de forme du signifiant, et lycée de Versailles..

    Toutes les issues sont bel et bien bouchées.

    C’est y pas plus mignonnet comme ça ?

    A moins que, partisan fugace de la politique du pire, vous vous réjouîtes alors furtivement de ces issues belles car bien bouchées. On finirait presque par ce poser la question…

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Vigneron, pèt’bien que tu es aussi bourré que moi. Voire plus.

      Or, j’ai pris une résolution d’enfer : je ne prendrai plus qu’une cuite avec Julien, car sur toutes les bouteilles est noté : A consommer avec modération.

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Vous me la baillez bien bel !

    3. Avatar de pablo75
      pablo75

      Constatation: plus la crise s’aggrave, plus il y a de la bonne humeur dans ce blog.

      Étonnant, non?

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Vigneron, débouche, on causera orthographe après la première bouteille.

    5. Avatar de le plombier polonais
      le plombier polonais

      pour pablo75 : c’est nerveux peut être ? Enfin une banque à qui parler :

      http://www.youtube.com/watch?v=d9oeXUC6FwQ

    6. Avatar de Boffer
      Boffer

      @ Vigneron
      Rassurez-moi. Vous parlez bien toujours d’économie, là?

    7. Avatar de pablo75
      pablo75

      @Boffer

      Vous ne connaissez pas l’économie de l’orthographe?

      Elle se pratique pourtant de plus en plus… 😉

    8. Avatar de jacques a
      jacques a

      Étonnant, non?

      Non. C’est vital, tout simplement.

    9. Avatar de pfd
      pfd

      « on N’a pas toujours… » : plus joli aussi.

    10. Avatar de cedric7693

      On finirait presque par ce poser la question…

      Quelle envolée lyrique !
      Dommage, l’atterrissage laisse à désirer !
      Se poser… en douceur !

  23. Avatar de henry38
    henry38

    Bonne lecture :
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/38b6f25e-fe5d-11df-83d9-55e75714d428|0
    (vu dans Le Temps, Geneve)

    Bon week-end neigeux à tous !

  24. Avatar de maron
    maron

    @ pablo75
    quand j’ ai un coup de blues
    je regarde jp pernaut
    interviewer la ri lance sur la une
    et là c’est magique, tout va bien.
    qui à dit:
    le capitalisme est mort le 18 mars 2008 ?
    le jour ou la fed commença la monétisation ?

  25. Avatar de RIVA
    RIVA

    En réponse à YVAN

    Bonsoir

    Vous faites référence à la FRANCE. Hélas, mille fois hélas, DE GAULLE n’est plus.

    Pourquoi voulez-vous tuer la droite? De droite ou de gauche, ils sortent tous des mêmes écoles, se connaissent très bien et queque soit le spectacle qu’ils donnent sont en amitié. Je dirai même qu’il forment tous une grande famille puisqu’étant de la même ethnie. C’est le moindre des constats que l’on puisse faire, cela étant dit sans aucune arrière pensée. L’essentiel est d’occuper le terrain et c’est chose faite. Tuer la droite n’aura d’effet que de transmettre le bâton.
    Que faire?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bonsoir.
      Vous me poussez dans mes derniers retranchements. Et je ne peux que reconnaître le fondement de vos paroles.
      Certes, la gauche majoritaire n’est pas mieux que la droite. Par rapport au glissement vers la gauche de la gauche qui est souhaitable en ces temps de puissance d’argent.
      Redonner le pouvoir au peuple.
      Simplement, pourquoi pas, laisser quelques libertés aux plus riches de posséder des chateaux, des bateaux, avoir une vie luxueuse mais de manière RAISONNABLE.
      Soit, qu’ils paient simplement des impôts. Rien de plus.

      Sinon, expliquez-moi pourquoi aucun riche ne s’est jamais plaint entre 1945 et 1975.
      Alors que la concentration d’argent étant loin d’être celle actuelle.

      Si nous vivions sur les colonies, alors, oui. Il faudra qu’il y ait guerre.
      Mais nous avons l’habitude, non..??

      Ne faites pas trop de cauchemars. Oubliez-moi.

    2. Avatar de Amsterdamois
      Amsterdamois

      @ Riva : le PS fait partie de ‘la droite’, c’est tout le système UMPS qu’il faut sortir…

    3. Avatar de M
      M

      c’est tout le système UMPS qu’il faut sortir…

      oui,
      qui sait, peut-être, un jour viendra ….
      je vous propose : dans le rôle des Peuples : le Roi Arthur
      dans le rôle du capitalisme fou : le Chevalier noir

      http://www.youtube.com/watch?v=3g-g2yYR6Jk

  26. Avatar de yvan
    yvan

    Néanmoins, quelques nouvelles du front qui font toujours plaisir à entendre :

    En Irlande, quelques 40 000 chevaux (estimation du gouvernement) seraient abandonnés suite à l’engouement de cette marque de richesse encore récente.
    L’Irlande peut donc nous refaire le coup de la tremblante du mouton et du boeuf spongiforme de l’Angleterre grâce à Mme TasDeChair.
    Dire qu’elle a actuellement l’Alzeimer est presque un retour de manivelle.
    Toujours en Irlande, les viandes et poissons sont maintenant équipés d’antivols.
    Tout comme dans certaines bourgades pauvres d’Angleterre pour la viande…

    Ceci dit. J’avais été choqué de voir apparaître un vigile maître-chien au petit Leclerc d’une bourgade voisine, ici, en Bretagne.
    Mais bon…
    Nous souffrirons tous comme les autres, il n’y a pas de raison.
    Mais ça m’étonnerait que ça reste calme.

    1. Avatar de liervol

      Je vais vous dire, je connais des gens dans un paradis fiscal qui gagne 1me d’euros par an, ils sont entrain d’apprendre qu’ils font partie du peuple et non pas des autres les élus comme ils le pensaient, bien sûr ils peuvent toujours consommer se payer des vacances des voitures de luxe mais ils ne trouvent pas malgré un bon taux d’endettement de banque pour reprendre leur prêt relais et le transformer en in fine ou en amortissable.
      Même pour les riches, rien ne va plus…
      Ils se croyaient au dessus, les voilà au même niveau pour la finance que le peuple… une quantité négligeable…
      Et quant au paradis fiscal en question, ses maigres recettes sont en panne, parce la manne immobilière là bas aussi c’est tari.

    2. Avatar de louise
      louise

      En parlant d’antivol, j’en ai trouvé en France sur un magazine !!!!!

  27. Avatar de Hamza
    Hamza

    Il est très gentil Mr Paul Jorion, il dresse en « seigneur », une belle analyse de la situation, mais alors à aucun moment il ne se positionne… Il a critiqué dans une de ses vidéos l’appel au bank run d’Eric Cantonna, et là il nous dit : « si on va dans la rue et qu’on casse tout, on ne trouvera pas de solution », effectivement mais pire encore il dit, « il faut continuer à gueuler ».
    Je préfère tout de même la première option, même si je suis contre, car elle aura au moins le mérite de provoquer une réaction. Car je ne vois pas ce qu’il veut dire par « continuer à gueuler ».
    Si sa solution c’est de gueuler à travers des vidéos, des chroniques sur BFM et autres… Je le trouve un peu naïf… On a déjà un « Melenchon franc-maçon, ex-Trotskiste-Lambertiste » pure sucre, qui gueule et qui le fait bien, mais ça reste de l’entrisme .
    Nigel Farrage prend plus de risque (il a eut un accident d’avion, heureusement sans gravité) en agissant directement au parlement européen.
    Donc « continuer à gueuler », pour moi ça ne veut rien dire, il ne donne aucune solution, pire encore, il tend à résigner ses auditeurs avec ses discours.
    Ou alors il pense peut-être que ça peut se régler dans les urnes…? mais là il faudrait qu’il reprenne tout depuis le début alors.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Hamza, c’est bien simple : vous aviez l’espoir et je vous ai désespéré. Mais allez-y, dites-moi ce que je devrais faire, si c’est copier Nigel Farage, j’ai le sentiment que vous m’aimeriez un peu plus d’extrême-droite que je ne le suis.

    2. Avatar de pablo75
      pablo75

      Hamza: encore un enragé de la gâchette en pantoufles devant sa TV, les pieds sur sa table basse.

    3. Avatar de liervol

      Monsieur Jorion, vous n’êtes pas encore à mon goût très à l’aise devant la caméra.
      Ce que j’entends par là, c’est que je le trouve encore excusez moi du terme ce n’est que mon opinion elle vaut ce qu’elle vaut : timide.
      Il faut dire que c’est un métier et que les sujets que vous évoquez sont avant tout politique,
      car seule des décisions politiques peuvent nous sortir de là.
      Vous avez bien plus d’assurance et d’éloquence dans vos écrits.
      Mais question est donc : allez vous devenir l’anthropologue de la politique ?

      1. Avatar de Paul Jorion

        « Vous avez bien plus d’assurance et d’éloquence dans vos écrits ».

        Mais vous devriez voir comme mes brouillons sont timides !

    4. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      « Durch nichts bezeichnen die Menschen mehr ihren Charakter als durch das, was sie lächerlich finden. »
      (Johann Wolfgang von Goethe, Maximen und Reflexionen)

      Rien ne caractérise davantage les hommes que ce qu’ils trouvent ridicule. Ainsi que les amalgames qu’ils font, n’est-ce pas ? Tout le monde « gueule », et hurle au loup, à la lune, pas de quartiers et pas de distinction. On entend hou-houu, houuuuu, la nuit se rempli d’ululement sinistres, dès que Jorion sort du bois et va retrouver ses compères, Mélenchon et Dieu sait qui.

    5. Avatar de octobre
      octobre

      « La timidité, source inépuisable de malheurs dans la vie pratique, est la cause directe, voire unique, de toute richesse intérieure. »
      Cioran

      ;

    6. Avatar de octobre
      octobre

      Et pour faire écho à ce que dit Lisztfr :

       » On ne peut savoir si l’homme se servira longtemps encore de la parole ou s’il recouvrera petit à petit l’usage du hurlement. »
      Cioran

      Hurlez votre richesse intérieure !

    7. Avatar de CHR
      CHR

      Parler devant des cameras en direct à la télé et avec des interlocuteurs qui ne vous feront pas de cadeaux au moindre faux pas, ça ne doit pas être facile pour peu que l’on soit légérement timide même quand on maitrise parfaitement son sujet . Il faut beaucoup de courage et personnellement j’en serai incapable.

  28. Avatar de bible
    bible

    La seule solution reste le bon vieux pavé et en masse cette fois .. mais Internet et le virtuel de la modernité a cassé et dispersé la contestation offrant un boulevard aux pouvoirs de tout poil !

    Fermer vos ordinateurs une bonne fois pour toute et regroupez dans le vrai sens du terme et nos démocraties respireront.

    1. Avatar de liervol

      Bien dit : on manifeste quand ?

    2. Avatar de pfd
      pfd

      Ya plus de pavés, izont foutu du macadam partout.

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