SORTIR LA FINANCE DE LA NUIT CONCEPTUELLE, par Pierre Sarton du Jonchay

Billet invité

Zebu a témoigné de son adoption du concept d’option comme matrice du prix juste. Cedric Mas lui a emboité le pas en définissant le nominal de l’option d’économie juste. Pour parfaire cet édifice de la valeur réelle de la démocratie, il faut poser la règle d’évaluation de la prime d’option d’économie juste. Cette règle est le produit de la démocratie à la condition de différencier par la discussion la réalité conceptuelle de la réalité physique. La discussion de la réalité est un choix moral, c’est à dire une option, et non un fait donné indiscutable en soi.

L’effondrement en cours du système financier mondialisé est la conséquence d’une commode illusion conceptuelle construite sur les insuffisances de la démocratie. La finance hors la loi nationale convainc la démocratie de sa dépendance à une loi qui ne lui appartient pas. Or la réalité physique d’une nation souveraine est bien reliée et distincte de sa réalité conceptuelle à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières. La démocratie nationale peut être conservée dans une réalité financière internationale par la prime d’une option de change en monnaie internationale commune aux démocraties.

Il n’est qu’une seule possibilité de rendre la finance compatible avec la démocratie : instaurer un marché international transparent d’options pour calculer le prix variable de traduction incertaine de la réalité physique par les réalités conceptuelles nationales. A défaut d’unité de compte mondiale, la démocratie disparaîtra dans la spéculation financière et l’homme sera devenu esclave pauvre des propriétaires du calcul financier.

Production financière de nuit conceptuelle

Le système financier mondial construit sur la déréglementation des années quatre-vingts est fondé sur une erreur épistémologique : la confusion de la réalité conceptuelle avec la réalité physique. Cette distinction est évidente pour qui se place soit dans le conceptuel, soit dans le pratique. Elle ne l’est pas du tout pour le négociateur financier qui chevauche les deux réalités en même temps par la réunion du futur au présent. Si l’être humain a une réalité physique et pas seulement conceptuelle, un bien négociable sur un marché n’a de prix, c’est à dire de mesure quantifiable de sa valeur pour son acheteur et son vendeur, qu’à la condition d’être identifiable à un objet de réalité physique. Un bien a un prix s’il est possible de voir et toucher la réalisation d’un objet physique à une échéance du temps. Le prix d’un objet réel peut aussi être la dérivation, au sens courant et mathématique du terme, d’un autre prix qui soit lui-même objectivé d’un objet réel physique à une certaine échéance. Ainsi l’intérêt d’un crédit est l’existence actualisée du prix réel futur par le fait que le crédit est le prix à terme d’un objet réel promis au remboursement dans le contrat de crédit. La prime d’option d’achat d’un baril de pétrole est un prix de la garantie de réalité produite par le marché de New York ou de Londres d’une transaction de prix à terme échangeant un titre d’achat d’une certaine quantité de pétrole contre un paiement en monnaie.

Si l’objet conceptuel sous-jacent du crédit n’est pas différencié de sa réalisation physique, il n’est pas possible de penser la finalité du crédit dans la réalité physique ; au moment antérieur de l’anticipation où cette réalité n’a pas encore commencé d’être produite, la réalité conceptuelle remplace définitivement la réalité physique qui n’est plus accessible à la conscience. Le prix du crédit qui est la valeur prêtée avant que son objet soit physiquement visible et palpable n’a pas de sens dans la relation du prêteur à l’emprunteur s’ils n’ont pas en commun une réalité future physique distincte de la réalité présente conceptuelle. Le flux monétaire du prêteur à l’emprunteur à l’origine du crédit repose sur une réalité conceptuelle conventionnellement commune. Le flux monétaire de l’emprunteur au prêteur à l’échéance du crédit reposera sur une réalité physique commune qui est la réalisation effective visible de l’objet du crédit. Si la réalité physique future n’est pas distinguée de la réalité physique, dès l’origine de la transaction financière et jusqu’à son échéance, alors l’existence de la réalité physique hors du concept n’est pas la condition d’origine du financement. Si la réalité physique n’a pas d’existence distincte du concept financier, alors la condition de l’opération financière est l’esclavage de conceptualité du prêteur sur l’emprunteur ou inversement.

Annulation de la lumière publique

Jusque dans les années quatre-vingts, les autorités publiques sont garantes par défaut de la finalité collective du marché financier par leur présence directe en tant qu’autorité publique comme tiers certificateur dans les transactions. Quand un spéculateur crée un produit dont la valeur est fondée sur des externalités négatives, c’est à dire sur la destruction de valeur collective pour produire une valeur privée, l’autorité publique en tant que partie efficiente du marché ne peut pas arguer de son extériorité au marché pour ne pas débusquer la prise d’intérêt contre le bien commun. Quand un opérateur place des ordres uniquement pour faire varier un prix et non pour exprimer un intérêt réel, l’autorité publique est présente sur le marché comme partie formelle à l’offre ou à la demande. Elle subit directement la variation du prix. Elle est compromise par le marché, n’est donc pas en situation d’arbitre neutre mais a de ce fait la sensation intellectuelle objective et réelle de la manipulation de l’intérêt commun. La libéralisation change la place de l’autorité publique en ne lui laissant qu’un intérêt à la règle mais plus à la conséquence de la règle qui est d’intérêt public parce que relation entre intérêts privés.

La libéralisation opère une séparation par la règle entre la réalité conceptuelle et la réalité physique. Cela met en valeur la nécessité formelle de la règle dans le prix financier. Mais cette intelligibilité nouvelle du prix de marché par l’explicitation de sa règle financière indépendamment de l’objet négocié sert aussi à disjoindre l’intérêt public de l’intérêt privé. L’intérêt public n’est plus le lien concret entre les intérêts privés dans l’activité financière. La libéralisation est une déréglementation abusive de la connaissance du réel au sens où elle introduit une liberté qui ne peut pas exister dans la réalité physique et ne doit donc pas exister dans la réalité conceptuelle. La finalité réelle du marché est l’échange de bien réels. Or la déréglementation libérale oublie de définir dans la Loi et dans la régulation qu’elle induit la relation nécessaire entre la réalité physique et la réalité conceptuelle sur laquelle travaillent la banque et la finance. La réalisation du lien recherché par l’économie réelle entre un objet concret et son prix anticipé est laissée à la libre appréciation des opérateurs financiers. Ils se mettent donc à développer librement des produits qui leur permettent de jouer sur le prix de la relation non définie entre le prix de la réalité physiquement objective et le prix de la réalité financièrement objective. La non-réglementation publique des produits dérivés livre à l’intérêt privé de l’opérateur financier la règle de mise en relation de la réalité physique avec la réalité conceptuelle.

Lumière publique contre mystification financière

La stabilité conceptuelle de la relation de l’objet physique à son prix à terme en crédit n’est pas par essence un intérêt privé. L’exclusivité de l’intérêt privé ne peut porter que sur la réalité physique divisible et partageable. La réalité conceptuelle n’est pas divisible entre les individus qu’elle met en relation. L’intérêt public est impératif à la finalité des échanges à moins que l’esclavage soit le seul mode d’intelligence entre les individus. Dans une société de droit, le risque de non-réalité du prix à terme conforme au prix nominal n’est pas acceptable sans garantie par la collectivité conceptuelle publique. Si le futur n’a pas de certitude formelle, il n’est possible d’accepter la transaction non transparente de l’objet du prix à terme que d’un maître objectivement dominateur. Dans une relation d’égalité de droit, le risque, c’est à dire l’incertitude de la réalité future conceptualisée, ne peut pas venir du flottement des engagements juridiques dissimulés d’une attestation publique. La certitude de la réalité physique future ne peut venir que du témoignage public. La déréglementation opère finalement une dissociation paradoxale entre l’intérêt privé et la définition qui le protège dans l’intérêt public. Sans définition réglementaire de l’intérêt financier privé à l’intérieur de l’intérêt public, il devient possible à des opérateurs financiers de détourner sans limite l’intérêt public à la reconnaissance de tous les intérêts privés en égalité réelle de droit. L’intérêt public devient externe au marché qui n’est plus que le champ d’opacité de la compétition d’intérêts privés. L’égalité des droits est définanciarisée et ne peut plus s’exprimer sur le marché en tant qu’intérêt public.

Les autorités indépendantes de contrôle mises en place dans la déréglementation libertarienne n’ont pas vocation à identifier l’intérêt public dans les transactions mais simplement à vérifier la conformité des opérations à la règle. La valeur publique de la règle n’a alors plus de prix puisqu’elle est externe à chaque opération négociée entre des intérêts exclusivement privés. Pratiquement et contrairement à la finalité commune affichée par la réglementation, la libéralisation des marchés financiers fusionne l’observation de la réalité financière conceptuelle avec la réalité physique. Les deux manifestations physique et financière de la réalité sont mises sur le même plan : il suffit qu’un intérêt privé convainque un autre intérêt privé que le contrat financier reflète une réalité physique pour que cette réalité physique soit indépendante de toute vérification publique. Le témoignage du tiers non intéressé à l’objet du contrat mais à la seule objectivité du prix n’existe plus. La libéralisation financière supprime purement et simplement l’inclusion financière de l’intérêt public dans la négociation prétendue équitable des prix à terme.

Ambiguïté de la réalité mathématique et juridique

Le prix de la prime de risque du produit dérivé peut dans la finance libertarienne déterminer le prix nominal conceptuel d’une réalité physique sous-jacente. La réalité physique est captée par le langage des esclaves qui la produisent. Le prix exclusivement nominal de la réalité à terme détermine les décisions des opérateurs de la réalité physique noyés dans la liquidité produite par les spéculateurs financiers. Les intérêts spéculatifs exclusivement déterminés par un niveau de prix indépendant de tout équilibre réel de marché se mettent progressivement à diriger la production de la réalité physique. La demande réelle du consommateur final et l’offre réelle du producteur de biens et services sont asservies au calcul de la plus-value décidée par la spéculation hors de toute objectivité. Le prix financier à terme qui permet d’anticiper la rentabilité d’une production réelle et d’en emprunter la valeur par le crédit est déconnecté de la réalité physique par la conceptualité financière. A l’échéance du prix et du crédit produit par la finance, ce ne sont pas la potentialité de la réalité physique choisie en connaissance de cause par le consommateur et le producteur qui s’est exprimée mais la conséquence hasardeuse d’une spéculation conceptuelle détachée de toute réalité objective.

Le détournement financier spéculatif de la réalité est fondé sur une erreur épistémologique qui sert des intérêts exclusivement privés. L’erreur est-elle délibérée ? Ce détournement est particulièrement difficile à contrer par le fait que l’intérêt public n’a pas d’autre moyen de s’exprimer que par des intérêts individuels mus librement par le bien commun. Dans la négociation internationale entre des représentations nationales de conceptions différentes du bien commun, il n’existe pas d’autre réalité commune que la réalité physique en négociation par la réalité conceptuelle. Dans le champ international, il n’existe que des intérêts privés du fait de l’absence d’objet universel concret reconnaissable et représenté en dehors d’intérêts particuliers nationaux politiques et économiques. Même quand le représentant d’une grande démocratie prétend parler au nom du bien commun de l’humanité, il est nominalement dirigé par des intérêts particuliers nationaux et réellement dominé par des intérêts économiques dissimulés. Il n’existe pas actuellement de critère objectif universel de différenciation de la réalité conceptuelle et de la réalité physique. Les marchés mondiaux par lesquels s’échangent les matières, les biens, les services, les sciences, les technologies, les épistémologies et les lois ne contiennent aucun critère à la fois conceptuel et physique de séparation de l’intérêt privé et de l’intérêt public. Aucun critère d’inclusion de l’intérêt privé dans l’intérêt public ne protège concrètement l’universalité de la valeur produite par le travail humain.

Marché mondial de transparence des options de prix

Le monde anglo-saxon s’accroche le plus longtemps possible à son impérialisme conceptuel de négation d’un intérêt public spécifique dans la valeur ; il prolonge sa domination économique par la captation des marchés financiers. Il s’adresse dans le reste du monde à des élites intéressées qui profitent de l’anomie financière pour capter le maximum de valeur publique sous couvert de défense du bien commun prétendument dissocié de leurs intérêts privés. Le retrait de l’intérêt public de l’économie financière permet le pillage de la réalité par la conceptualité privée. Or la captation de la réalité physique universelle par la réalité conceptuelle privative peut être démasquée par le marché-même, si les collectivités humaines demandent simplement la révélation des choix individuels par un marché de prix transparents. Si la réalité physique est intégrée par une loi fondamentale dans un prix négociable publiquement sur un marché surveillé par l’intérêt public, il est possible d’attribuer un prix à l’égalité de traitement de tout intérêt privé aux objets de la valeur publique. Il suffit de déclarer publiquement la subordination réciproque de la réalité conceptuelle à la réalité physique par l’instrument financier de l’option négociable entre individus visibles et identifiés.

Le concept de l’option permet à la fois de penser l’intérêt privé dans l’intérêt public et la réalisation de l’intérêt public dans l’intérêt privé. L’option réalise la valeur du concept dans le prix en monnaie et monétise conceptuellement la réalité physique à terme. Le marché est la réalité de la cohabitation des intérêts privés dans l’intérêt public. Le marché est intuitivement le lieu d’application d’une loi commune entre tous les intérêts qui s’y confrontent. Les prix qui expriment les rapports de valeur entre la subjectivité et l’objectivité des intérêts matérialisent en monnaie l’équilibre des échanges produit par le marché. Il résulte de ces constats d’observation de la réalité conceptuelle et de la réalité physique à l’intérieur des expériences nationales d’échange de la valeur qu’il est possible de matérialiser par un marché international d’options la concordance d’intérêts privés dans un intérêt public universel conceptualisé par une monnaie internationale. Il suffit de nommer l’unité monétaire internationale comme élément comptable du prix sous-jacent de toutes les positions d’option en cours sur le marché mondialisé organisé par l’égalité des droits privés. La garantie que l’État de droit des démocraties existantes apporte à la distinction des intérêts individuels par la distinction de la réalité conceptuelle et de la réalité physique peut être généralisée à tout sujet international de droit même non résident dans les démocraties qui abriteraient le marché international d’option.

Calculer le prix de la certitude conceptuelle de la réalité physique

La règle fondatrice de ce marché international d’option est la réunion sur un espace juridique multinational commun de la réalité physique d’une échéance définie de tout objet de prix à toutes les chaînes de transactions financières qui permettent la conceptualisation de la valeur par le prix d’achat de toutes les causes objectivées d’anticipation financière. L’option est la clé impérative et obligatoire de mise en relation d’une réalité objective avec trois sujets de la valeur, l’un qui la vend, le second qui en achète la certitude à terme et le troisième qui en achète l’incertitude à terme. La réalité physique ou dérivée de la physique est produite par un sujet qui la vend pour un prix nominal de crédit. Le prix nominal de crédit permet à un autre sujet acheteur le paiement en monnaie ; et ordonne à un troisième sujet d’acheter la réalité incertaine à terme pour un prix en prime de réalité nominale. La prime garantit le prix nominal en crédit de la réalité physique à terme. A tout objet de transaction financière est attaché une prime et un prix nominal d’un réel sous-jacent. Tout objet sous-jacent est l’option de réalité à terme d’un nominal par une prime associé à un autre objet qui soit une option de l’objet physique livré à l’échéance. Tout intérêt privé doit être la relation matérialisée dans un état civil de marché d’un sujet identifiable à un objet identifiable d’option. L’intérêt public de ce marché transnational d’option est que tout prix soit attaché à la réalité d’un échange, c’est à dire la réalité optée donc garantie à terme de la réalité physique comptant à une échéance certaine.

L’option de la réalité physique livrable et visible à terme est la condition impérative de tout prix nommé réglé en monnaie. La fonction du marché est le traçage permanent de tous les engagements entre les objets et les sujets qui garantissent la réalité physique à terme, constituée de la réalité présente certaine en crédit et la réalité présente incertaine en risque. Tout engagement financier est l’expression objective d’un intérêt pour une réalité au comptant ou une réalité à terme optée par deux sujets vendeurs du concept, l’un garant de la réalité physique et l’autre de la réalité nominale mesurée par le prix d’un crédit. L’option de la réalité différencie bien le physiquement concret de sa dénomination financière afin de séparer absolument la réalité physique – qui n’existe pas encore – de la réalité conceptuelle qui permet seule d’anticiper dans le présent la réalité physique qui sera effectivement mais qui n’est pas actuellement.

Démocratiser l’économie

Le seul moyen qui a été trouvé de généraliser à toute personne à l’intérieur d’une souveraineté nationale la réalisation de l’énoncé conceptuel de la démocratie a été d’instaurer un marché nominalement transparent des options politiques. A tout citoyen a été alloué une voix exprimable lors des élections par lesquelles l’électeur achète à des représentants l’application d’un programme politique pendant une mandature bornée par une échéance électorale. L’option électorale transforme des projets politiques en représentation physique par des élus rendant périodiquement des comptes de leur action aux citoyens. Tant qu’un régime politique libéral qui reconnaît l’initiative individuelle se dispense d’élections transparentes pour matérialiser les options politiques à la disposition des citoyens, il se met à la merci de spéculations minoritaires qui imposent leurs intérêts privés derrière une conception non réalisable du bien commun. Les démocraties occidentales sont parvenues à un haut niveau de valeur publique à l’intérieur de leurs frontières de citoyenneté. La mondialisation financière a inversé le développement démocratique par la destruction des normes de comptabilité politique de la valeur. La délimitation politique des espaces démocratiques n’est plus opérante par la circulation déréglementée des capitaux qui contiennent la réalité physique par la réalité conceptuelle. L’émission incontrôlable de dollars abolit désormais les démocraties nationales par l’anarchie financière internationale indiscutable dans les espaces de valeur démocratique.

Une nouvelle étape se présente dans l’instauration de la démocratie, celle de la réconciliation conceptuelle par le marché de la réalité physique avec la réalité conceptuelle et celle de la mondialisation de cette réconciliation pour garantir la possibilité d’existence de la démocratie. Sans un marché mondialisé d’options financières sous le contrôle des démocraties nationales, l’empire ploutocratique mondial anonyme asservira les gouvernements démocratiques. Les pouvoirs politiques seront obligés de jouer avec les élections et de simuler des droits qui ne peuvent plus avoir d’existence dans une réalité physique détournée par des intérêts privés. Si les États nationaux et les banques qui en dépendent ne s’obligent pas à vendre leur option de change et leur option de crédit sur un marché d’équité internationale, la valeur de la réalité physique disparaîtra de plus en plus dans la réalité monétaire conceptuelle des dettes et déficits publics qui garantissent des droits comptés en monnaie non réalisables. La conclusion naturelle de ce processus sera la mise en faillite internationale des États de droit. Les échanges physiques s’interrompront. Les puissances militaires régionales se saisiront du maximum d’actifs réels en remboursement de leur créances impayées et en règlement de leurs engagements domestiques. Les États-Unis prendront un avantage à ce jeu de la guerre où ils sont incontestablement les plus puissants. Les autres feront semblant de se soumettre et les citoyens pourront se taire partout où la parole leur était encore accordée. Mais peut-être les élites mondiales découvriront-elles que leur responsabilité a un prix réel par l’option. Peut-être redécouvriront-elles leur intérêt à la valeur publique.

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  1. Ultra-dangereux… Je ne résiste pas à ma furieuse envie de faire partager les saloperies commandées là-bas par le gouvernement israélien…

  2. @ilicitano C’est cela, aller travailler pour gagner de l’argent pour acheter(à crédit) une maison dans la campagne et une voiture…

  3. @Otromeros Cela fait un mort pour 100 000 repas, soit 50 000 jours ou 125 ans, cela fait probablement que…

  4. Avec toujours (DORENAVANT…??? ) cette « vérité-duale » .. : https://www.rtbf.be/article/face-a-la-presse-et-malgre-les-enquetes-internationales-le-directeur-de-la-fondation-humanitaire-de-gaza-nie-toujours-les-violences-meurtrieres-11571186 …  » « En seulement un mois, notre organisation a distribué 55…

  5. Hors sujet, quoique… « Pour le ministre belge de la Défense, ces appareils sont sans rival : « Poutine n’a pas peur…

  6. @Julie ……. …….. et surtout (hélas) « ça » : https://trt.global/fran%C3%A7ais/article/461e0e7f05cd (source à consolider..? )

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