Espirito Santo : UNE ODEUR DE DÉCOMPOSITION, par François Leclerc

Billet invité.

Ricardo Salgado, pivot du groupe et membre de la famille Espirito Santo, a été arrêté dans le cadre d’une enquête portant sur un blanchiment d’argent qui traînait en longueur et vient d’être accélérée. Reflet de la décomposition du groupe, pas moins de 23 administrateurs des différentes structures du groupe ont démissionné de leurs fonctions depuis mars dernier, selon un décompte de l’hebdomadaire Expresso. L’écroulement se poursuit de jour en jour. On a appris hier soir qu’Espirito Santo Financial Group, l’actionnaire direct de la banques BES, avait demandé que sa cotation reste suspendue, avec comme commentaire qu’il voulait approfondir son exposition au groupe, au lendemain de l’annonce que Rioforte, son actionnaire, demandait à bénéficier d’un règlement judiciaire à son tour. Le titre de la BES a un peu repris en bourse, à l’annonce de l’entrée à son capital de Goldman Sachs (2,27%), qui a senti avec Desco la bonne affaire en profitant de la chute du titre et en pariant sur le redressement de la banque sous les auspices de la Banque du Portugal et du gouvernement. C’est lors des guerres et des crises que les affaires prospèrent.

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