Tout comprendre, le 6 décembre 2021 – Retranscription

Retranscription de Tout comprendre, le 6 décembre 2021.

Bonjour, nous sommes le lundi 6 décembre 2021. Le 6 décembre, comme vous le savez si vous habitez le Nord, l’Est, la Belgique, la Hollande, une partie de l’Allemagne, c’est la Saint Nicolas, c’est la fête des petits enfants. La fête des petits enfants, ce n’est pas la Noël, c’est le 6 décembre. Alors, bonne fête les petits enfants ! 

Ce n’est pas de ça que je voulais parler. J’ai donné le titre le plus ambitieux du monde à ma vidéo : « Tout comprendre », voilà, vous allez comprendre pourquoi. Et il y aura un peu de tout là-dedans : de la situation politique, des galaxies, de mon parcours professionnel. Ça pourrait s’appeler : « Le temps qu’il fait le 6 décembre 2021 », mais non : « Tout comprendre » parce que je vais vous parler en particulier d’un chercheur. 

Mais je ne vais pas commencer tout de suite là-dessus. D’abord un petit mot d’excuse si vous voulez. J’en ai déjà parlé rapidement. Pourquoi est-ce qu’à l’âge de 6-7 ans il m’est venu cette idée d’ambition dans la vie de tout comprendre ? Et là, je l’ai compris, j’ai déjà raconté rapidement que dans des discussions avec une cousine germaine, à la fois cousine germaine et un peu plus puisque nos mères étaient cousines et nos pères étaient frères. Et ma cousine avait quelque chose qui la tarabustait en particulier, un évènement de son adolescence qui faisait écho à un évènement quand elle avait 3 ans et une fois de plus, elle voulait en parler. J’écoutais ça d’habitude d’un air distrait et cette fois-là, je suis revenu vers elle avec une question, un peu plus tard – je ne sais pas, 3 semaines plus tard – avec une question et sa réponse à la question a éclairci quelque chose, c’est-à-dire que quand moi j’avais 7 ans, on nous a caché quelque chose dans la famille et c’est l’âge où j’ai dû prendre cette résolution de comprendre. 

Je ne savais pas ce qu’il fallait comprendre, je n’avais pas une vision très précise qu’on nous cachait quelque chose. Ça m’est apparu il y a un an ou deux mais je me suis mis en quête. Et apparemment, il y a un autre personnage qui avait ce même type de préoccupations. Et je regardais hier une vidéo de 3h38 de M. Lex Fridman qui est un chercheur en intelligence artificielle et qui interroge Stephen Wolfram. 

Stephen Wolfram, c’est un physicien. Il a un parcours un petit peu parallèle au mien dans la mesure où il s’est toujours intéressé à des questions à ce point générales qu’il a été possible de ne jamais le nommer nulle part parce qu’on disait : « Oui mais de quoi il parle exactement ? Est-ce qu’il est sociologue ? anthropologue ? ». Dans son cas, c’était : « Est-ce qu’il est physicien ? biologiste ? etc. » et du coup, eh bien, finalement, il a fait carrière essentiellement ailleurs : dans une entreprise. Il a inventé un outil qui m’a été très très utile, qui s’appelle Mathematica, un ensemble de logiciels qui permettent des représentations graphiques extrêmement poussées. 

Dans les premières années 1990 – 92 où j’ai travaillé dans la finance, j’ai utilisé énormément les outils de M. Wolfram intitulés Mathematica. Mais j’ai commencé à m’intéresser tout de suite – et je m’intéressais déjà à cela avant de faire de la finance – à l’époque où je faisais de l’intelligence artificielle, je m’intéressais déjà beaucoup à ses travaux. 

Alors, je vais vous montrer, voilà, un livre. C’est le premier que j’aie acheté sur ce sujet. C’est un livre sur les automates cellulaires de Toffoli et Margolus. 

On parlait beaucoup bien entendu de M. Conway qui avait inventé le Jeu de la vie, qui est un automate cellulaire, et là, on commençait à avoir des bouquins sur les automates cellulaires et le rôle que Wolfram jouait dans la découverte de comment ça marche. 

Alors voilà, le bouquin que je vous ai montré, moi, je l’ai acheté en 1990 et c’était un livre de 1987. Donc, c’est à peu près cette époque-là. Pourquoi est-ce que je sais que je l’ai acheté en 1990 ? Parce que j’ai toujours fait comme on faisait à l’époque – j’ai découvert ça quand j’ai acheté mes premiers bouquins chez des bouquinistes – les gens mettaient leur nom et mettaient la date et j’ai toujours fait ça. C’est bien pratique maintenant : ça me permet de comprendre dans quel ordre j’ai parcouru, exploré, un certain nombre de choses. 

Donc, un premier livre que je lis en 1990 sur les automates cellulaires et le rôle que joue Wolfram. 

Alors, un livre à lui, voilà, c’est un recueil de ses articles. Ça doit paraître en… moi, j’ai acheté ça en 1991 et c’est paru en 1986 à l’origine, un recueil des choses qu’il avait écrites là-dessus. 

En 1994, j’achète un livre que je suis en train de relire parce que c’est vraiment très très bien fait. Ça parle des réflexions de von Neumann sur les robots qui se reproduisent eux-mêmes, qui s’auto-reproduisent et des projets de stations lunaires où il n’y aurait que des robots qui feraient tout. Donc ça, c’est un livre par un vulgarisateur, M. Steven Levy. C’est un livre de 1992, je l’achète en 1994. 

Pourquoi je dis ça ? Ça montre qu’au moment où ces livres sortent, je m’y intéresse à une ou deux années près et donc, je suis la carrière de ce M. Wolfram de très très près. Il y a un livre récent à lui. C’est un livre qui est paru l’année dernière. Ça s’appelle Stephen Wolfram : A project to find the fundamental theory of physics. 

Ça fait des années qu’on dit que c’est trop ambitieux d’avoir un projet global qui explique toute la physique, qui explique toute la chimie, qui explique toute la biologie, qui explique toute l’économie, qui explique le fonctionnement des êtres humains, mais lui, il l’a fait au fil des années. 

Donc, il l’a fait sur un grand nombre d’années. Il commence à travailler là-dessus apparemment dans les années 80. On fait un recueil de ses articles en 1986. Il continue à travailler et j’ai regardé, donc, il y a une vidéo de lui de 3h38 et il parle de tas de choses. 

Il est interviewé par M. Lex Fridman, chercheur en intelligence artificielle, et il parle non seulement de choses qui sont au centre de ses bouquins mais Fridman est un type très intelligent, il lui pose des tas de questions et donc, il parle en particulier aussi, comme ça en passant, il y consacre quelques phrases, de l’intelligence artificielle, de la conscience : qu’est-ce que c’est que la conscience ? Il parle aussi, là aussi quelques phrases ici et là, du fondement des mathématiques. 

Et pourquoi je mentionne l’intelligence artificielle, la conscience et le fondement des mathématiques, c’est bien entendu (si vous suivez un peu mes vidéos), des questions sur lesquelles je travaille en tant que chercheur en ce moment. 

Et là, moi, je me suis convaincu… j’étais déjà très près de le penser mais en regardant cette vidéo de 3 heures et demie – je ne l’ai pas regardée d’un seul coup – je me suis convaincu que oui : il est dans le bon. Il est dans le bon : il a trouvé une théorie générale absolue en tout. Et ce qui m’a rassuré moi, très modestement, c’est que ce que je dis dans le domaine de l’intelligence artificielle, ce que je dis à propos de la conscience, ce que je dis à propos du fondement des mathématiques va dans le même sens que ce que Wolfram dit, même si c’est des phrases comme ça, en passant, on comprend suffisamment. 

Alors, il y a une petite objection qu’on peut faire à Wolfram et quelqu’un l’a faite d’ailleurs, un commentateur l’a faite immédiatement hier quand j’ai fait allusion au fait que je regardais cette vidéo sur mon blog : il suppose que le monde est « discret » mais discret pas au sens de la discrétion, c’est-à-dire qu’il est fait d’unités élémentaires : il y a une unité la plus petite dans l’espace et il y a une unité la plus petite dans le temps qui permet qu’on envisage les choses comme le font les automates cellulaires, c’est-à-dire qu’à chaque instant, chaque particule, chaque cellule en fait sur un automate cellulaire regarde dans quel état sont les autres et modifie son propre état en fonction de l’état des voisins. 

Alors, comme chacun le fait, bien entendu, les voisins se modifient aussi et à l’état suivant, on évolue aussi ou pas si les voisins n’ont pas évolué cette fois-là. Et ce que ça produit, vous connaissez ce Jeu de la vie de Conway a mis au point dans les années 60, ce sont ces petites formes qui évoluent sur un écran comme si elles bougeaient. Elles bougent en fait parce que la petite structure se reconstitue à d’autres endroits et ça donne comme des petits planeurs (gliders), ça donne comme des espèces de missiles, ça donne des structures qui se modifient sans bouger, des choses de cet ordre-là. 

Pourquoi c’est important ce truc-là ? Parce que voilà, parce que si on veut comprendre le processus de la vie, il faut penser comme ça, en particulier, la gastrulation, le [second] stade du développement d’un embryon, chaque cellule évolue en fonction de ce que les cellules autour d’elle font ce qui permet qu’on puisse encore couper par exemple tout au départ ces toutes petites bulles de cellules et que ça reproduise quand même le tout. 

Il y a là quelque chose qui va dans le bon sens. Alors, on peut mettre en question le fait que M. Wolfram aurait trouvé une théorie tout à fait unifiée d’absolument tout en disant : « Oui, mais ça, c’est arbitraire. C’est l’idée d’instants élémentaires dans le temps et de cellules élémentaires dans l’espace ». Ce qu’il y a, c’est qu’involontairement – et il ne le dit pas comme ça mais moi, je vais le dire pour lui – involontairement, il nous donne une raison de réfuter cette objection. C’est la chose suivante : c’est qu’il nous explique bien que dans l’Univers, il existe des tas de dimensions et lui, il imagine même que le nombre de dimensions soit en train de se reconstituer sur d’autres bases en permanence. Nous, nous vivons dans un monde à 4 dimensions comme vous le savez : 3 dans l’espace (le devant, l’arrière, la gauche et la droite et le dessus et le dessous) et une dimension supplémentaire qui est celle du temps qui se déroule. 

Chez Wolfram, il insiste bien là-dessus : ce ne sont pas 4 dimensions de la même qualité. Celle du temps est quelque chose de tout à fait spécial par rapport aux autres. S’il n’y avait qu’une seule chose, je dirais, l’Univers, c’est le temps. Ce qui n’est pas du tout compatible avec certaines autres représentations de la physique qui disent par exemple que le temps n’existe pas du tout et que, voilà, le devenir dans lequel nous vivons, qui est notre vie, est une sorte d’illusion. C’est comme ça que l’on fait pour comprendre des choses de cet ordre là. 

Alors, l’objection au caractère granulaire du temps et de l’espace, Wolfram, en fait, en donne la réfutation lui-même, je vais le formuler comme ça, lui ne le formule pas comme ça : nous sommes conçus, nous, mammifères supérieurs, êtres humains, nous sommes conçus de telle manière que nous aurons le sentiment de tout comprendre le jour où on donnera une explication cohérente et complète du monde en termes de petits grains de temps et de petits grains d’espace. Lui, il dit « C’est comme ça ! ».

Il dit « C’est comme ça » et là, c’est peut-être encore une faiblesse dans son système. La manière dont je le formule moi est satisfaisante : « Nous ne pourrons jamais mieux comprendre que de la manière dont Wolfram a compris : ça couvre effectivement tout ». 

Qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien, là, je vais passer à autre chose, mais qui est en réalité la même chose : c’est mon étonnement qu’à l’âge de 6 ans, 7 ans, on se donne pour but dans la vie de tout comprendre, et c’est quand même assez extraordinaire que je puisse avoir le sentiment… avant d’être mort – encore que Wolfram imagine qu’il n’est pas tout à fait exclu que nous puissions encore faire des choses après que nous soyons morts mais enfin ça, je n’entrerai pas là-dedans aujourd’hui – pour moi, il est tout à fait remarquable que je puisse avoir ce sentiment qu’on a une explication globale qui couvre absolument tout. Ça n’entre pas tout à fait dans les détails bien entendu. Il a fait un gros livre, un livre de 800 pages, et il y a encore des choses à expliquer dans le détail. Mais qu’il ait donné le cadre général pour tout comprendre. 

A ce propos-là, j’ai eu la tristesse hier de voir que M. Naftali Tishby, un professeur dans une université en Israël, très grand physicien, spécialiste de l’optique mais aussi à mon avis la personne qui a compris véritablement ce qui se passe dans un réseau neuronal artificiel et qui nous donne une bonne compréhension aussi, sans doute, de ce qui se passe dans un réseau neuronal naturel comme celui qui me permet de vous faire une vidéo en ce moment, j’ai découvert qu’il est mort à l’âge de 68 ans. 

Je regardais parce que je regarde une fois tous les mois à peu près, je regardais s’il n’y avait pas une nouvelle vidéo de lui et j’ai appris malheureusement sa mort. J’ai regardé alors sa notice Wikipédia et il n’est absolument pas question du fait, ni qu’il se soit intéressé aux réseaux neuronaux artificiels, ni surtout au fait qu’il ait à mon sens compris comment ça marche à l’intérieur et voilà. J’ai bien regardé, depuis l’époque où j’étais chercheur officiellement en intelligence artificielle (1987-1990), je n’avais pas trouvé d’explication comme la sienne, voilà. Donc, là aussi, là, je vous l’avais dit au passage, j’ai l’impression qu’il y avait quelque chose de très important qui avait été compris. 

Donc, j’arrive à l’âge de 75 ans et je me convaincs dans la journée d’avant-hier et hier qu’on a la théorie qui nous permet de tout comprendre, du moins dans le cadre général. Par ailleurs, à 75 ans, je n’étais pas trop loin quand même du moment où j’aurais pu mourir sans avoir ce sentiment d’avoir tout compris et en parallèle – et ça, je m’en suis déjà étonné avec vous – d’avoir ce sentiment que peut-être ma génération est la génération qui s’est rendue compte que, pour l’espèce humaine, c’était terminé. 

Il y a encore des gens de bonne volonté – j’en ai encore vu hier sur mon blog – qui disent : « Oui, mais il y aura bien des poches de toute manière d’humanité qui survivront ici ou là ». Je n’en suis pas sûr du tout. Vous le savez, je suis convaincu moi que dans l’effondrement généralisé, les grandes puissances qui ont des armes nucléaires, thermonucléaires, en quantité considérable ne pourront pas résister à la tentation de les utiliser à partir d’un grand théorème que dès qu’un problème un tout petit compliqué se présente dans l’histoire humaine, les êtres humains ont toujours résolu ça par la guerre, et nous avons la chance, voilà, qu’on n’ait pas encore utilisé ça de manière massive. 

Oui, bien sûr, il y a Hiroshima, Nagasaki mais on n’a pas encore utilisé de manière massive les armes nucléaires dans les guerres qui ont eu lieu depuis. C’est quoi ? 1945 [6 août et 9 août], mais je doute que ça n’ait pas lieu dans l’effondrement généralisé. 

C’est le paradoxe. Comment je vais caractériser ce paradoxe ? ce sentiment de savoir que je peux continuer à lire des choses qui m’expliquent tout et que je peux continuer moi à réfléchir dans ce cadre-là. Donc j’ai le sentiment que c’est un cadre qui explique tout : demain ma fin prochaine et la fin prochaine peut-être de l’humanité. Et ça, ça me renvoie à un thème que vous connaissez peut-être. Qu’est-ce qu’il y a de commun entre ces 4 livres que je vous montre voilà [je montre quatre livres de poche américains] ? Ce sont des livres des années 50, des années 60 [1955, 1959, 1964, 1970]. 

Qu’est-ce qu’ils ont de commun ? Vous le voyez peut-être. Il y a [dans chacun] une nouvelle de Philip K. Dick. 

Pourquoi j’ai sorti ces bouquins ? Parce que je recherchais hier si je n’avais pas le recueil de nouvelles dans lequel se trouve cette nouvelle, cette petite histoire de Philip K. Dick qui s’appelle : « We can remember it for you wholesale », « Nous pouvons nous en souvenir pour vous à un prix de gros ». C’est beaucoup plus connu sous le nom des films qui ont été faits à partir de cette nouvelle qui s’appellent « Total Recall ». 

« Total recall », pourquoi est-ce que j’y ai pensé ? J’y ai pensé hier avec ce sentiment que Wolfram a compris ce qu’il fallait comprendre, d’avoir une représentation tout à fait globale de ce que nous sommes à l’intérieur d’un univers qui est biologique, chimique au niveau inférieur et qui est physique au niveau encore inférieur de ça, qu’il ait compris tout ça. Ça m’a donné un sentiment de « Total recall », c’est-à-dire d’en avoir vraiment eu pour mon argent !

Si vous n’avez pas vu le film, si vous n’avez pas lu la nouvelle, je vous rappelle ce que c’est. Il y a donc un personnage joué au cinéma dans la première version par M. Schwarzenegger et je crois que c’est Colin Farrell [correct] dans la seconde version que je n’ai pas vue. Et voilà, il voit une annonce qui dit : « On peut vous donner des vacances de rêve sans que vous ne deviez bouger. On va vous faire simplement un implant de souvenirs ». Et il se laisse tenter, il se laisse tenter mais au moment où l’opération a lieu, il y a tout à coup un accident. Il y a des bandits qui arrivent et il faut interrompre l’opération et à partir de là, il lui arrive des aventures extraordinaires. Il va se retrouver à la tête d’une rébellion sur la planète Mars. Il va être la personne qui va déclencher la terraformation de la planète Mars en lui donnant une atmosphère. 

Et donc la question qui se pose tout le temps, à nous spectateurs bien entendu aussi – c’est ça l’astuce de Philip K. Dick – c’est : est-ce que l’opération de transplantation de mémoire a réussi ? et que, donc, il rêve tout ça et c’est le truc qu’on lui a implanté, c’est-à-dire qu’on a fait de lui un héros de la galaxie, ou bien, bon, l’opération a véritablement échoué et non, ce sont les choses qui lui arrivent [véritablement]. 

Pourquoi je mentionne ça ? Parce que je n’y crois pas : je ne crois pas que je sois dans un truc implanté. Mais cela dit, des gens pour lesquels j’ai beaucoup de respect considèrent qu’ils sont à l’intérieur d’un jeu vidéo. Je pense à Nick Bostrom, un excellent philosophe, un certain M. Elon Musk à ma connaissance, M. Ray Kurzweil, des gens qui jouent un rôle important dans le transhumanisme, sont convaincus que nous sommes à l’intérieur d’un automate cellulaire, que nous sommes des héros d’un jeu vidéo. Je ne le crois pas personnellement mais il y a quand même des faits, cette rencontre d’avoir le sentiment que nous disposons des outils pour tout comprendre, que j’arrive en fin de vie et que, malheureusement, au même moment, c’est mon espèce toute entière qui arrive en fin de vie, tout ça donne quand même un sentiment, comme le disait Freud, d’inquiétante étrangeté, voilà, l’Ange du bizarre chez Edgar Poe. 

Voilà, je vous laisse sur cette réflexion. A bientôt ! 

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Une réponse à “Tout comprendre, le 6 décembre 2021 – Retranscription”

  1. Avatar de timiota
    timiota

    Vers un monde allegro, ma non anthropo ?

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