Vidéo – Epstein, Chomsky, Woody Allen, Summers et le bitcoin

Aujourd’hui, je vous propose de relier deux phénomènes qui semblent n’avoir aucun rapport :
— d’un côté, Noam Chomsky fréquentant Jeffrey Epstein ;
— de l’autre, le Bitcoin qui fléchit dès que l’avenir politique de Donald Trump s’assombrit.

Pourquoi mêler ces deux étrangetés ?
Parce que je suis psychanalyste — et que mon métier consiste à repérer les liens que tout le monde refuse de voir.

L’économiste cherche des causes.
Le politologue des structures.
Le crypto-enthousiaste un miracle.
Le psychanalyste, lui, regarde le désir, l’aveuglement, la part d’inconscient qui organise le théâtre.

Et que voit-on ?
Chomsky, Summers, Woody Allen gravitant autour d’Epstein après que son ignominie était publique.
Trump abaissant les droits de douane sur la Suisse juste après avoir reçu des cadeaux en or dignes d’un pharaon.
Le Bitcoin, enfin, qui monte ou tombe au rythme du climat psychique de Trump.

Pris séparément, ce sont des bizarreries.
Pris ensemble, c’est une structure.

C’est ici que Hegel intervient : la « ruse de la raison ».
Les individus croient agir librement, mais ce sont leurs passions, leurs failles, leurs désirs inavoués qui produisent des motifs plus vastes qu’eux.

Chomsky pense chercher des informations sur Israël ; Summers, une validation auprès d’un fixeur douteux ; Trump, une compensation libidinale dans l’or ; Allen, un lieu où la honte n’a plus d’emprise.
Et derrière eux, la Raison tisse un motif qu’ils n’avaient pas prévu.

Même le Bitcoin joue sa partition : non pas un simple actif spéculatif, mais un sismographe de l’inconscient américain — tantôt euphorique, tantôt anxieux, tantôt messianique.

La question n’est donc pas : « Pourquoi Chomsky a-t-il vu Epstein ? »
ni : « Pourquoi Bitcoin suit-il Trump ? »
La question est :
Quelle logique inconsciente organise ces comportements apparemment absurdes ?

Freud dévoile les désirs.
Hegel dévoile la logique.
Et ensemble, ils nous montrent que le XXIᵉ siècle est devenu un vaste théâtre où la géopolitique possède — enfin — un inconscient.

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