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Les deux survivantes et les CDS – Blog de Paul Jorion

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15 réponses à “Les deux survivantes et les CDS”

  1. Avatar de Francois Pignon
    Francois Pignon

    Incroyables dérapages financiers que cette multiplication de produits nouveaux n’ayant comme finalité que d’accroître les possibilités de spéculation. Opaques, hors bilans, traités en OTC, dans des volumes sans mesure avec les volumes des sous-jacents, ils sont la création des banques d’affaires, ont fait leur fortune mais auront aussi finalement causé leur perte (eh oui il y a une morale).

    3 des 5 investment banks ont perdu leur indépendance. Les 2 dernières voient le robinet du crédit se refermer, ce qui dans le climat actuel ressemble à une condamnation à mort – sauf à trouver un partenaire solide.

    Les bases du système financier sont très sérieusement ébranlées et les maillons faibles risquent de tomber les uns après les autres dans des bras plus musclés. Espérons que ces derniers soient suffisamment solides pour empêcher que l’édifice ne s’effondre.

    Quelle est donc la facture réelle de la crise du crédit ? Qui osera avancer un chiffre crédible (1500 milliards de $ – Roubini) ? Quelles provisions encore nécessaires pour valoriser les actifs au mark-to-market actuel ?

    Certains analystes avaient également insisté sur les dangers du mois de septembre au cours duquel certains fonds spéculatifs (hedge funds) doivent « faire » des liquidités pour rembourser les investisseurs qui ne peuvent se retirer qu’en fin de trimestre. Un facteur technique qui amplifie encore le mouvement de panique.

    La période est noire mais sans vouloir délivrer un message lénifiant à l’image de la plupart des CEO des banques au cours du 2ème trimestre (« le pire de la crise est derrière nous » :)) , je dirais aujourd’hui que si nous ne sommes pas proches du climax \, la situation deviendra incontrôlable avec des conséquences dramatiques .

  2. Avatar de guillaume
    guillaume

    « Washington Mutual, la première caisse d’épargne des Etats-Unis, tente de se mettre en vente et discute activement avec des candidats potentiels » (reuters) ouf! Pas de faillite…

  3. Avatar de Paul Jorion

    J’ai vérifié à tout hasard si nous n’étions pas le 1er avril. Non : nous sommes le 17 septembre.

    Sept. 17 (Bloomberg) — Morgan Stanley est en pourparlers avec la banque chinoise Groupe Citic en vue d’une vente éventuelle, rapporte CNBC, citant une personne proche du PD-G de Morgan Stanley, John Mack.

  4. Avatar de sounion
    sounion

    Il faudrait un peu se projeter dans l’avenir ( le 1er avril prochain c’est un peu loin ). Je vous propose un peu de fiction (encore que…).
    La disparition de contreparties comme Lehman puis d’autres mises hors jeu, a pour effet de précipiter la liquidation des titres de crédit « assurés » par les banque d’affaires via des CDS. Ces titres ( CDO, oblig, crédits etc…) ne trouvent plus d’acheteurs. Le coût du crédit monte en flèche et la situation économique se dégrade à une vitesse incroyable. Les banques constatent l’illiquidité de plus en plus d’actifs, ce qui les conduit à contingenter les sorties de cash. Les OPCVM en France, ne sont plus en mesure d’honorer leurs engagements de liquidité.

    Pour éviter l’effondrement du système, deux mesures sont prises rapidement en France :
    les règles de sortie des OPCVM sont revues ( par quinzaine pour les monétaires, par mois ou trimestre pour les autres) et l’application des normes IFRS de valorisation des actifs bancaires à leur juste valeur dans les bilans est gelée sine die.
    Les actionnaires des banques vendent leurs titres en masse, sacrifiés pour sauver le système ( les autres créanciers) et les épargnants ( au moins en partie)….Une grande réforme des banques et des marchés financiers voit le jour.

  5. Avatar de Jacques
    Jacques

    On assiste à un effondrement du rendement des bons du trésor americain. Donc la demande en bons du Trésor est forte. Ceci traduit une fuite des liquidités vers le Trésor. Ce meme Trésor prete à la FED. La FED prete aux entreprises financières en manque de liquidités à la suite du départ des capitaux (qui ont peur des CDS et de tous les actifs) qui se portent vers les T-bills. Pique-nidouille c’est toi l’andouille……..

    Une pensée émue pour Donald Uderitz (Comme on dit en Provence avé l’assent « Tous les matins, il y a un couillon qui se lève »). Levons-nous !

  6. Avatar de Pignon françois
    Pignon françois

    Jacques, tu as bien raison mais le raisonnement a un côté rassurant : les liquidités existent et c’est la confiance qui manque et nécessite l’intermédiaire de l’etat entre prêteurs et emprunteurs.

    Quant au scénario de Sounion, il n’est pas dénué de sens (évidemment ce n’est pas ce qu’il faut espérer) ; ceci dit face au problème du mark-to-market des produits illiquides, je lisais hier que Paul Volcker (ancien président de la Fed) proposait la création d’un fonds public qui racheterait aux banques tous ces actifs illiquides. Une mutualisation hélas nécessaire, l’Etat pouvant sans doute se permettre de porter les positions jusqu’à un moment de réalisation plus propice.

  7. Avatar de sounion
    sounion

    Oui une gigantesque defeasance, c’est une idée géniale, bien sûr. Comme ça , après on met les taux au plancher, on prend les mêmes et on recommence !

  8. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    Je viens de lire que l’organisme chargé de la régulation des marchés en UK vient d’interdir la pratique de la vente à découvert. C’est sans doute une bonne mesure pour prévenir le saccage et la mise à mort de certains titres financiers mais certains zélotes de l’économie de marché crient déjà à la dictature empêchant le marché de suivre son sacro-saint cours naturel. A les entendre, si on ne peut plus aller à la baisse, la notion de marché perd son sens.

  9. Avatar de Jacky
    Jacky

    le montant total des produits derivés dans le monde est supérieur à 600.000 milliards de dollars.
    Largement plus que les prêts accordés par les banques centrales qui ne suffiront pas à colmater les breches.

    JP Morgan 87 000 milliards de produits dérivés à elle seule.

    Il est evident qu’un tel système va à la catastrophe. On ne voit pas ces chiffres dans la presse

    http://www.rense.com/general81/trill.htm
    http://www.wakeupfromyourslumber.com/node/6014

  10. Avatar de Paul Jorion

    @ Jacky

    Vous connaissez mon opinion sur les dérivés : positifs comme outil d’assurance pour ceux qui sont réellement exposés à un risque, négatifs, s’il s’agit d’un simple support à la spéculation.

    Ceci dit, il faut se méfier des chiffres quand on parle de dérivés : ne pas mélanger les vrais chiffres avec les chiffres portant sur le « notionnel », parce que le notionnel est uniquement une base de calcul et ne reflète pas du tout un risque réel auquel quelqu’un est exposé.

    Disons un swap de taux d’intérêt. Notionnel de 1 million d’euros. L’un paie à l’autre le taux fixe, l’autre paie au premier le taux variable. Disons pour simplifier que les paiements sont annuels. A la fin de l’année, le fixe est resté de 5 %, le variable est passé à 5,5 %. Versement du différentiel par celui qui paie variable = (5,5 % – 5 %) x 1 000 000 = 5 000 euros. On est loin de 1 million €. Disons que le mouvement de taux maximum sur un an est de 3 %, l’exposition maximale aurait été de 30 000 €. C’est ce chiffre là qu’il faut prendre en considération, pas le 1 000 000 €. Si on additionne ces millions notionnels on obtient des chiffres sans signification.

  11. Avatar de François Pignon
    François Pignon

    Et si le scénario de la semaine n’avait pas été improvisé ?

    1. La Fed et le Trésor ont besoin d’une victime de marque dans les banques, suffsamment importante et emblématique pour frapper l’opinion mais pas trop quand même pour éviter le risque systémique . Le « choix » se porte sur Lehman.

    2. La débâcle Lehman constitue un test en grandeur nature. Je pense que l’impact sur le marché (particulièrement sur les cours des obligations des entreprises financières et leurs implications sur les fonds monétaires) a dépassé les anticipations des autorités.

    3. Le climat noir qui règne alors rend inéluctable le sauvetage d’AIG.

    4. La leçon est tirée : le marché ne parviendra pas à s’autoréguler ; le risque systémique est gigantesque ; on n’arrivera pas à sortir de la crise par des fusions et des faillites.

    -> le plan est « annoncé » par la carte blanche de Volcker dans le WSJ

    Le timing est opportun en pleine spéculation à la baisse sur les prochaines institutions à tomber.

    On ajoute un argument de poids : la limitation brutale du shortselling.

    Le principe de la liberté des marchés a reçu quelques coups de poignard, l’adage « privatisation des profits et mutualisation des pertes » se vérifie malheureusement encore mais je suis profondément persuadé qu’à ce stade, il n’y avait pas d’autre solution que l’intervention publique massive.

  12. Avatar de Laurent S
    Laurent S

    Pourquoi ces quatre grandes banques américaines s’écroulent-elles maintenant ? La crise a éclaté publiquement en février de l’année dernière, Northern Rock n’a pas passé l’été 2007, Bear Stearns a disparu en début d’année. Pourquoi cela a-t-il duré si longtemps alors que ce destin était scellé d’avance ? Peut-on trouver dans ces longues agonies des enseignements généraux ou sont-elles à chaque fois le fait de circonstances particulières ?

  13. Avatar de Bizz
    Bizz

    Je suppose qu’il y a des echeances de prets et puis la mecanique de notation qui progressivement attaque le livre comptable…

    Qu’il y ait une mise en scene ou pas pour l’intervention, le plus important sont les decisions qui vont venir pas a pas retablir la stabilité des marchés mais pour que la situation ne se reproduise pas. C’est bien beau d’affoler et de faire payer tout le monde pour repartir de plus beau dans un schema qui a des causes politiques et pas seulement economiques. S’il n’y a pas d’analyse globale au fait qu’on a endetté la population à outrance (en acceptant une repartition deraisonnable des profits) et que ce n’est pas seulement la deregulation qui est à l’origine de la crise, celle-ci a juste permis d’aller plus vite et plus durement vers le mur !

    Des banques ont payé, des employés, des dirigeants ont payé (sans doute pas à la hauteur de leur faute pour les plus responsables) mais quid des hommes politiques qui ont participés à l’etablissement de ces règles. Un méa-culpa ? ou alors entendra t-on, hourra, j’ai reussi à redresser la barre et ca peut repartir presque comme avant sans que personne ne bronche ?

    Si oui, à ce moment la, on pourra dire qu’il y aura eu une belle mise en scène qui a detruit bcp de choses mais surtout des gens modestes qui auront du mal à redresser leur situation, qui a assaini l’espace de jeu dans lequel les grandes sociétés jouent et ont dépouillé toutes les ressources (en ayant gagné et perdu) sans avoir plus bcp de perspectives, mais qui repart quasi tel quel sans prise de conscience que des fondements doivent etre serieusement changés. Ceci pour ne pas revoir de facon un peu plus controlé mais tout aussi desastreuse, le meme schema d’accaparemment des richesses avec un poil plus de partage pour eviter une nouvelle faillite globale du système.

    Sinon, on pourra dire que le système s’est auto-régulé contrairement à toutes les analyses si on intègre la dimension politique. Celle-ci faisant partie du jeu (du système) et remettant tout le monde dans le droit chemin mais le meme que le precedent !

  14. […] La deuxième raison, ce sont les Donald Uderitz de ce monde. J’ai évoqué ce monsieur dans Les deux survivantes et les CDS où je citais un article du Wall Street Journal qui expliquait la chose suivante : Donald Uderitz, […]

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