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L’argent destructeur – Blog de Paul Jorion

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54 réponses à “L’argent destructeur

  1. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Qu’est-ce qu’un « économiste structuraliste », Paul, qualité que vous prête l’introduction de l’interview (on ne sait pas qui parle)? Pour le reste, je crois être suffisamment familier de votre pensée et des sujets que vous avez abordés dans le passé (récent) pour ne pas poser de questions oiseuses!

  2. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » Lorsque l’argent est réparti inégalement dans un système économique, cette répartition inégale s’accentuera avec le temps toujours davantage.  »

    Non seulement cela mais aussi autre chose,

    Comme le fait de pouvoir donner davantage de moyens d’influence médiatique à une minorité
    de personnes dans le monde, à vrai dire plus je possède des richesses et plus je recherche bien évidemment à REGULER et à Contrôler davantage le monde selon mes seules valeurs de plus moi et mes ami(e)s d’abord, saupoudré quand même de temps en temps d’une petite dose de démocratie, de salaire de pains et des jeux du cirque pour la populace.

    « La valeur d’une maison pour une famille en était venue à correspondre à trente années de revenu disponible. Un prix véritablement astronomique. »

    Autrefois il y a de cela bien longtemps avant même l’invasion de la Gaule par la Culture romaine, aussi bassement matérialiste et très vulgaire aussi sous d’autres aspects rarement dénoncés par les romains de l’époque encore aujourd’hui hélas avec Berlusconi, la terre de Gaulle n’appartenait à personne mais ça bien sur on se garde bien encore de le faire entendre aux enfants à l’école c’est comme autrefois avec les indiens d’Amérique.

    Nous avions en effet autrefois une Ame, un Esprit et une culture plus différente en Gaule mais
    ça on l’a bien oublié et rejeté de nos jours depuis d’ailleurs que nous honorons plus guère nos ancètres avec respect et mémoire, par dessus tout principalement le divertissement et le commerce de masse partout sur terre, le monde des marchands et des politiciens romains …

    1. Avatar de Domend
      Domend

      A Jérémie,
      Un peu d’air, d’espace, d’altitude, de cœur et de lumière:

      http://www.amazon.fr/gp/product/2742789111/ref=ord_cart_shr?ie=UTF8&m=A1X6FK5RDHNB96

  3. Avatar de Joan
    Joan

    Un sage amérindien a dit:

    “Lorsque l’homme blanc aura tué le dernier animal, coupé le dernier arbre et empoisonné la dernière rivière, c’est seulement là qu’il réalisera que l’argent ne se mange pas”

    Il me semble en effet que la crise écologique et environnementale qui se profile à l’horizon est
    hautement plus redoutable que la crise spéculative actuelle, qui pourtant « porte en elle la guerre comme la nuée l’orage » comme disait Jaurès. Il suffisait de voir l’émission de FR3 hier
    soir sur la qualité de l’eau, où d’écouter l’information selon laquelle il pourrait ne plus y avoir de poissons dans les océans à l’horizon 2050, si l’on continue à exploiter sans vergogne les ressources marines. Je ne parle même pas du sort des abeilles qui est préoccupant et de bien d’autres sujets qui devraient nous interpeler.

    Il faut avoir le courage de le dire : la voracité, la cupidité qui animent « l’homo capitalistus » sont
    les symptômes d’une grave maladie mentale, à soigner comme telle !

    Je ne sais plus qui disait le capitalisme c’est une maladie qui consiste à personnifier des choses, et à chosifier des personnes.

    1. Avatar de Papimam
      Papimam

      En ce qui concerne le document sur l’eau je suis resté un peu sur ma soif car il était franco-français mais nous posait des questions préoccupantes, nul besoin d’entendre les réponses de certains interviewés, leur mine était explicite à la découverte des résultats d’analyses.
      Décidemment il est indispensable de disposer d’organismes indépendants de contrôle en complément de la puissance publique et surtout industrielle. Les liens entre l’industrie et le pouvoir politique national, régional ou même local ne sont pas toujours neutres.
      L’Europe est une garantie supplémentaire forte pour le respect des normes environnementales, de santé et de sécurité.

      Pour les abeilles le documentaire diffusé ce soir sur ARTE était particulièrement éloquent, instructif et surtout plus qu’inquiétant, où allons nous ? Je comprends aussi pourquoi certains arboriculteurs ou viticulteurs acquièrent des compétences en apiculture.
      http://www.arte.tv/fr/3218794.html
      Je me souviens de prévisions à 30 ans de Hubert Reeves, très sombres, il est plus que temps de se bouger, ça commence à mal faire !!

    2. Avatar de octobre
      octobre

      Joan,

      « Contre la liquidation programmée de la singularité, de l’amour et de l’éperdu, Annie Le Brun appelle chacun au sursaut. Tout le monde s’inquiète désormais de la déforestation et de la fonte des glaces. L’intense brindille en noir veut croire qu’un jour ils seront aussi nombreux, ceux qui se préoccupent du massacre de la vie intérieure. » Aude Lancelin

  4. […] This post was mentioned on Twitter by Bruno Généré. Bruno Généré said: L'argent destructeur : http://www.pauljorion.com/blog/?p=11828, la crise pour les nuls. […]

  5. Avatar de TSA7516
    TSA7516

    Si j’ai bien compris, il y a quelques décennies, les politiques se sont agenouillés devant les prêtres de la déesse finance et lui ont érigé des cathédrales à New York, à Paris, à Londres, etc… au sein desquelles plus de règles (ou presque) ne s’appliqueraient et où l’on vouerait un culte total à l’autorégulation. Leur foi a ensuite su convertir de plus en plus de fidèles dans une évangélisation mondiale et comme souvent dans ce cas, le clergé s’est enrichi et les nobles ont vu leur patrimoine grossir et grossir encore sans besoin de nouvelles prisons. Les fidèles n’avaient qu’à sacrifier leur temps et leur force de travail sur l’autel et Dieu leur donnerait une maison, une belle voiture et un métier propre pour les enfants. ça a marché…
    Et puis patatra, patatra et repatatra! Dieu a menacé. Dieu avait toujours plus faim, Dieu en voulait encore. Les fidèles ont dû encore plus se serrer la ceinture pendant que le clergé et les nobles amoncellaient les richesses aux paradis (oui, dans cette bible là, y a plusieurs paradis). Les fidèles voulaient crier qu’ils n’en pouvaient plus, mais ils savaient plus s’unir et étaient de toute façon bien démunis. « Attention, fidèle, prend garde,dis Dieu puis ses relais, tu dois craindre ma colère, ta voiture m’appartient, ta maison m’appartient, peut-être même ton hôpital et ta centrale nucléaire et bientôt ton école et tes musées. Tu doute encore, fidèle, regarde la cette montagne » et il montra la dette colossale cumulée des Etat « tu m’a vendu tes enfants, repris Dieu, et peut-être même tes petits-enfants, alors reste à genou, fidèle, baisse la tête et file tout droit, sinon, SINON…!!! »

    Sinon, quoi? ai-je demandé donc à Dieu. Mais il savait pas trop, alors je lui ai donné mon numéro de tél au cas où il se rappelle sinon quoi.
    En attendant, si j’ai bien compris les déclarations des présidents américains et français depuis 2008 (qui eux rendent ont à rendre des comptes de temps en temps à la voix du fidèle et même de l’infidèle dans son isoloir), sans parler de moralisation (celle là, perso, elle est dans mon top3), ils évoquent leur souhait de remettre de l’ordre, donc des règles, donc des lois dans tout ça. Il s’agirait donc, en gros si j’ai bien lu, de brûler la déesse, les prêtres, les cathédrales, fermer les paradis et de revenir tout simplement au bon vieux temps? C’est ça? Il n’y a donc rien de très inconnu dans de telles perspectives. Ni chômage de masse, ni pénuries alimentaires, ni guerre civiles, ni retour d’Attila dans les plaines d’Europe, ni croisades meurtrières, ni les 7 sept plaies sur le monde, etc… Comme à chaque fois, on s’est foutu de ma gueule et à la fin je découvre que le Dieu, il existait pas et que c’était l’homme qui se faisait peur tout seul, non? Et même si jamais il y avait vraiment des paramètres inconnus dans cette équation, c’est pas grave, si? J’ai noté que lorsqu’ils ont mis en place la dérégulation, ils ne savaient pas ce qu’ils se produirait non plus (c’est pas ça la politique?)
    Bon, bref, maintenant, on sait que dans le système là il y a 1% qui se régale et 99% qui galère. Mais comme les 99% ont encore le droit de vote, moi je dis ça y est c’est bon, la loi doit recouvrir tous les territoires (et pas seulement les hall d’immeubles) et hop on passe au plan suivant, histoire de trouver une formule un peu plus équilibrée.
    Monsieur JORION, à nouveau merci, vous m’inspirez au moins des idées qui égayent mon quotidien.

  6. Avatar de Crapaud Rouge

    « La firme américaine Enron, aujourd’hui disparue, est un bon exemple de ce changement de paradigme. » : Puisqu’il y a eu « changement de paradigme » initialisé par l’invention des stocks options, on est logiquement en droit d’espérer qu’un autre est possible… Le bancor ?

    Le texte citant l’ordolibéralisme, j’en profite pour signaler cette présentation relativement succincte qu’en fait Pierre Bilger sous le titre : L’école de Fribourg, l’ordolibéralisme et l’économie sociale de marché. Je citerai seulement ce passage, amusant comme tout :

    Si l’ordre social a la primauté sur le système économique au plan des finalités, celui-ci est à son tour prioritaire par rapport à la politique sociale au plan des moyens. La croissance économique assure automatiquement le progrès social en accroissant la richesse moyenne et en améliorant de ce fait la capacité des personnes à assurer leur propre bien-être, leur sécurité et la solidarité avec leurs proches. Elle constitue donc par elle-même la toute première et la meilleure politique sociale.

    Autrement dit, pour l’ordolibéralisme, la politique sociale peut être sacrifiée pour que le système économique continue à garantir… la politique sociale ! C’est fou tout ce que l’on peut faire automatiquement de nos jours !

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Peut-on voir le bancor comme une façon d’allier la classe des salariés et des entrepreneurs? Si c’est le cas, il m’étonnerait que les capitalistes restent les bras croisés à regarder faire.

  7. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Citation :

    Mais l’inflation, c’est incendier la plaine, c’est un processus qu’il est impossible de maîtriser.

    Commentaire :

    La déflation a contrario, se maitrise davantage ?

    L’autre jour, on m’a demandé de dépanner un lecteur VHS, j’ai dit : nettoyez les têtes de lectures… résultat : « Ein volltreffer » : réussite totale. On m’a demandé comment j’avais eu l’idée de ce qu’il fallait faire. J’ai dit, c’est parce que c’était la seule chose qu’il était possible de faire.

    Même chose aux échecs, on demande à B. Fisher combien de coup il envisage à l’avance : réponse, 1 seul, mais le bon. Il n’y a parfois dans la vie qu’une seule possibilité. Pourquoi ? parce qu’il n’y en a pas d’autres !

    L’inflation ne se maitrise pas, en effet parce qu’on y prend gout, parce qu’elle s’institutionnalise, sous forme d’indexation des salaires sur les prix, ce qui s’est déjà vu, et personne n’est mort. En revanche c’est lorsqu’on a arrêté ce système qu’il y a eu des dégât. La preuve aussi qu’on peut le maitriser !

    Pire que ça, raréfier l’argent en refusant l’inflation, est renforcer le côté immoral de l’argent, puisque tout le monde en manque davantage.

    L’inflation est un indice indirecte d’une consommation en hausse et donc d’une activité économique. Vous n’en voulez pas ?

    1. Avatar de octobre
      octobre

      Lisztfr

      Je trouve vos commentaires truculents.

    2. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Bravo lisztfr, étant plus terre à terre, nous font marcher sur la tête.

  8. Avatar de Pierre
    Pierre

    Ordolibéraliste, je ne connaissais pas cette nouvelle variété d’oiseau, Professeur.
    Des néo-ordo-mondialistes séclorum peut-être?

    1. Avatar de NaOH
      NaOH

      Les ordo-libéraux :

      colloque Walter Lippmann : Paris 1938 (ça date !)
      Société du Mont-Pèlerin : http://www.montpelerin.org/

    2. Avatar de Pierre
      Pierre

      Cher hydroxyde de sodium merci d’avoir déssavonné ma planche.

  9. Avatar de daniel
    daniel

    Vue de loin, l’opinion publique allemande semble
    accepter les prédicats du « main-stream », avec ses propres
    nuances: équilibre du budget,rigueur sociale, efforts en faveur
    des entreprises – et non du marché, un simple détail-
    et exportation à tout va. Au surplus, un trait répressif:
    sanctions positives , « pour apprendre à tenir ses engagements « ,
    envers ceux qui ne respectent pas les saintes règles.

    Comment cette opinion reçoit-elle le message de Paul ?
    Il doit bien exister des esprits allemands capables
    d’évaluer le danger de leur jeu solitaire.
    Ou bien l’ autosatisfaction de l’ excellence industrielle
    (et morale) emporte-elle toutes les opinions ?
    Avez-vous eut des réactions ?

    1. Avatar de Alain V
      Alain V

      Bonjour de Strasbourg.

      Le DGB principal syndicat allemand, en congrès ces jours-ci, rejette toutes les mesures de rigueur prises par Schroeder, SPD (!), depuis 10 ans, et exige l’instauration d’un SMIC à 8,50 Euros. Il refuse la retraite à 67 ans à l’horizon 2023, etc.
      Y a-t-il un article à ce sujet dans la presse française ?

    2. Avatar de Crapaud Rouge

      @Alain V : c’est nouveau tout ça ! L’opinion allemande ne serait donc pas aussi monolithique qu’on veut nous le faire croire. Des failles se dessinent.

      @daniel : il est tout à fait vain de s’intéresser à l’opinion ! De toute façon, on ne sait pas dans quel état elle est réellement. Cf. réponse d’Alain V. Je me rappelle fort bien de la campagne présidentielle de Barak Obama : à en croire Libé et les autres, toute la France était en extase pour le candidat noir. Mais qu’en était-il en réalité ? Je n’ai trouvé aucun sondage disant ce que les Français en pensaient. Libé et Cie se contentaient de répéter que « les Français adorent » Obama mais seules leurs manchettes l’attestaient. Pour ma part, cet Obama ne m’a jamais « fait […] », et j’ai trouvé qu’il n’était pas judicieux de s’enthousiasmer sans savoir ce qu’il ferait exactement une fois en poste.

  10. Avatar de Jean Pouget
    Jean Pouget

    Paul Jorion @
    « Et les masses monétaires M1, M2 fondaient soudainement comme neige au soleil. Où est passé l’argent, se demandait-on naïvement ? La monnaie liquide est toujours là, mais tous les crédits et reconnaissances de dettes ont disparu. ………
    Mais les économistes se sont trompés, on ne peut pas simplement additionner ces deux types de quantités. L’un des chiffres est réel, l’autre est virtuel…… »

    Virtuel n’est pas le qualificatif approprié à mon humble avis.
    Fictif est le terme juste (dans le sens de viser).
    La fictivité du capital est une « consanguinité » économiquement dangereuse comme cette crise le démontre. Or cette tare est connu depuis longtemps.
    En consolidation on connaît bien cette fictivité et les états financiers consolidés neutralisent cette dangereuse « fictivité » que le juriste connaît.
    Pas étonnant si on songe que P. Jorion a étudié semble t-il dans son cursus universitaire les liens de parenté dans un groupe social. Or la méthode de calcul des pourcentage d’intérêts permet semble t-il de déterminer très élégamment les degrés de consanguinité entre tous les membres d’un même groupe, exactement comme pour un calcul comptable dans un groupe à consolider.
    Pour la démonstration comptable: « Participations réciproques et circulaires, rachat par une société de ses propres actions, fictivité du capital » Les Petites Affiches 18 janvier 1982, 20 janvier 1982, 22 janvier 1982
    Paul Jorion revient donc à ses premières amours dans un autre contexte sous une autre forme et dimension.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      « Virtuel n’est pas le qualificatif approprié à mon humble avis.
      Fictif est le terme juste (dans le sens de viser). »
      : que nenni !

      1) Contestation de « fictif » : S’emploie en économie pour une valeur qui tire… sa valeur d’une convention, d’une fiction. Et mon dictionnaire fétiche de citer :  » Valeur fictive de la monnaie fiduciaire. » Seulement voilà, en ce qui concerne la « monnaie fiduciaire », le caractère conventionnel a depuis longtemps disparu, il est totalement oublié, de sorte que son caractère fictif a disparu aussi. En effet, pour savoir que telle valeur est « fictive », il faut savoir qu’en « réalité » elle est autre.

      2) Confirmation de « virtuel » : mon dictionnaire fétiche dit : « Qui n’est tel qu’en puissance, qui est à l’état de simple possibilité. » : c’est exactement ce qui passe avec une valeur sur compte en banque : elle ne peut se concrétiser que si vous faites une opération de retrait en liquide.

    2. Avatar de Jean Pouget
      Jean Pouget

      Crapeau rouge @

      Votre dico est incomplet !
      Faudra demander aux auteurs de le compléter, notamment au niveau de:

      Fictivité du capital : se dit du capital d’une société légalement constituée qui n’est pas effectivement libéré par suite d’opération financière sur titres et ne constitue donc plus une garantie pour les tiers.

      Vente à terme position nue: opération de vente à date fixée portant sur des biens valeurs ou titres fictifs qui ne peuvent donc pas représenter une garantie pour les tiers.

      Achat à terme position nue: opération d’achat à date fixée portant sur des biens valeurs ou titres sans disposer des fonds à terme qui ne peuvent donc pas représenter une garantie pour les tiers.

  11. Avatar de yvan
    yvan

    Que dalle, Monsieur Jorion.

    Même si hier j’ai écrit que l’argent nous tuait, je suis trop revanchar pour ne pas vouloir un effondrement total, définitif, absolu, inhilateur, vierge, fertile, cultivable, riche, humain, réfléchi de ce « put.. fout…bord..religio… » de système corrompu jusqu’à la moelle.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Allons, allons, yvan, vous allez vous rendre malade… Lisez plutôt En route vers la Grande Dépression ? de Frédéric Lordon : on va droit dans le mur, la finance est en train de se suicider. Donc tout espoir n’est pas perdu.

    2. Avatar de octobre
      octobre

      Yvan,

      Alors ça, dites donc.
      Ce soir vous êtes comme un nouveau-né. Bienvenu dans les limbes.

    3. Avatar de louise
      louise

      Mais oui, yvan, mais oui, on est avec vous !

  12. Avatar de Rumbo

    C’est bien ça, Maurice Allais prix Nobel dÉconomie, est carrément largué, volontairement.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Oui, et ce ne sera pas le seul ! Le cimetière des théories géniales mortes de ridicule va devenir plein à craquer. Faudra d’ailleurs songer à l’agrandir.

  13. Avatar de Vincent
    Vincent

    L’enchainement des deux articles :

    18 mai 2010
    L’argent destructeur
    Qui conclu par : …plaide pour l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix….

    et le suivant
    18 mai 2010
    Interdiction des prises de position à découvert « nues » en Allemagne.

    Un vrai bonheur intérieur.

    Une première brèche est ouverte

    A nous citoyen de tous pays, de contacter nos représentant politique pour faire connaitre cette information et faire pression pour que cette premier résolution soit prise au niveau international des ce matin.

    Il faut, si j’ai bien compris, que tous les pays prennent la même résolution :
    Interdiction des prises de position à découvert « nues »

    Lecteur citoyen, à vos courriel ou courrier.

    Note : Si vous connaissez des adresse internet pour trouver les mails de nos représentants en fonction des pays et des régions, merci de le mettre en réponse.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Le mot brèche est particulièrement bien approprié, car « la finance » constitue un véritable édifice, ( « Ensemble vaste et organisé. » dit mon dictionnaire fétiche), et cet ensemble forme un mur entre nous, braves citoyens, et eux.

  14. Avatar de yann
    yann

    Très beau, très sage.
    On aime.

  15. Avatar de Peak.Oil.2008
    Peak.Oil.2008

    Un ptit encart dans Métro ce matin « Le taux d’inflation annuel de la zone euro a été de 1,5% en avril 2010, contre 1,4% en mars. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne a été de 2% en avril contre 1,9% en mars. La hausse est principalement due aux prix des produits pétroliers selon Eurostat. »

    Petit cours d’arithmétique de la croissance. A raison de 2% de croissance annuelle, quelle est la période nécessaire au doublement des prix ? Il suffit de diviser 70 par le pourcentage pour connaître le temps de doublement. En divisant 70 par 2 et on obtient 35 ans. Grâce à ce calcul on peut déterminer que dans 35 ans les prix auront doublé (sans tenir compte du fait que notre pouvoir d’achat baisse ou pas ou même que l’on en ait encore).

    Mais bon, ce petit 2% ne va plus durer très longtemps, ce que nous savons tous n’est-ce pas ?

  16. Avatar de Sam
    Sam

    « Mais les économistes se sont trompés, on ne peut pas simplement additionner ces deux types de quantités. »

    Je crois qu’il y a un grand malentendu dans le débat sur la nature de la monnaie scripturale bancaire, et que ce malentendu repose sur le fait que l’économie est une science politique. Un économiste ne se déshonore pas prenant acte du contexte institutionnel et politique pour fonder ses analyses, il le fait lorsque il oublie que ce contexte n’est pas une fatalité, une loi naturelle ni une règle éternelle.

    Or, je lisais récemment dans le rapport d’un ancien banquier français : « Comme Phillips (1995) le remarquait, jamais aucun économiste n’a osé produire une réfutation en règle et globale du ≪ 100% Money ≫, soutenu par ailleurs, sous des formes diverses, par une kyrielle d’économistes parmi les plus grands (Ricardo, ≪ Currency School ≫, Walras, Von Mises, Hayek, Knight, Viner, Simons, Fisher, Machlup, Stiegler, Friedman, Allais, et, sous la forme du ≪ Narrow Banking ≫, Tobin et Minsky…) »

    Je traduis que cette kyrielle d’économiste, à l’instar d’une flopée de « pères fondateurs » de nos républiques, n’a jamais admis le fondement même de notre système monétaire et financier. Il s’agit là d’un jugement moral, politique, et même d’économiste dans la mesure où tout ce beau monde avait bien compris que ce régime, au-delà de son injustice et de son caractère proprement anticonstitutionnel, est structurellement désastreux et est une bombe à retardement.

    Il n’en demeure pas moins que, lorsqu’il s’agissait d’analyser la situation contemporaine, comme tout le monde, ces économistes étaient bien contraints de composer avec l’ordre institutionnel établi. Ne pas le faire aurait constitué un déni de réalité ridicule et cela aurait évidemment retiré tout caractère scientifique à leur travail. Mais cela n’a rien à voir non seulement avec une caution politique mais avec une « caution intellectuelle » qui consisterait à considérer que l’équivalence entre reconnaissance de dette et monnaie est autre chose qu’une convention politique… et une donnée contingente, autrement dit une convention d’équivalence qui peut être (et qui sera tôt ou tard — qui le nie ?) remise en cause complètement par la situation (de crise).

    Le fait est que nous vivons dans un monde où le pouvoir, depuis des siècles, a permis aux banques et, ce faisant, nous a imposé par la loi, de traiter la monnaie scripturale comme de la monnaie fiduciaire. Le traitement des contre-parties, dans ce système, depuis le milieu du XVIIe siècle, a placé les banques au-dessus du droit commun, leur donnant même, souvent, un pouvoir que je qualifierais de totalitaire puisque, en définitive, le défaut privé est assumé par l’État, qui met tout le monde à contribution.

    Le bon sens voudrait que toute création monétaire vienne de l’État, puisque le système du crédit est en soi une bonne chose, une chose devenue essentielle pour nos sociétés, et puisque, en définitive, la contrepartie vient de l’avenir et implique, si je puis m’exprimer ainsi, la constitution du peuple et de l’État.

    Conclusion qui n’empêche pas, bien au contraire, d’exiger beaucoup de séparation (et de décentralisation) des pouvoirs et de contrôle démocratique — la vérité historique, c’est qu’on a toujours baissé les bras devant la difficulté d’assurer et de maintenir cette nécessaire démocratie et que c’est bien pour cela qu’on a admis de laisser le « contrôle » (et une bonne part du bénéfice) de la création monétaire aux banques et, au présent, à des marchés internationaux, à commencer par les marchés obligataires, qu’on a délibérément établis, précisément dans une tentative désespérée et désespérante d’établir un gendarme miraculeux qui sanctionnerait toute l’action des gouvernements. Tout cela a créé un dogme plus encore qu’il n’en a été le produit. Mais tôt ou tard, ce genre de grand bon en avant totalitaire, une fois qu’il a presque tout détruit, se heurte au bon sens et à la colère du peuple. La récréation macabre est terminée.

    Et cela ne peut manquer de se produire, pour une raison simple : le système bancaire ne crée pas la monnaie nécessaire pour payer les intérêts. D’où, inévitablement, un accroissement constant et même exponentiel de la masse monétaire. Et une captation toujours plus intensive de cette masse par toujours moins d’agents, par le jeu cumulé des intérêts. Etc. Inutile d’élaborer ici sur les conséquences de ce mécanisme morbide.

    Le crash général ne peut manquer d’arriver. A moins, peut-être, que les agents qui empochent l’intérêt associé à la création monétaire le remettent rapidement en circulation. Ce qui suppose qu’ils le fassent en consommant. S’ils l’épargnent ou, même, s’ils réalisent, avec, des investissement productifs, ça ne va pas car ils tireront intérêt de ces placements et cela ne fera que déplacer ce problème fondamental. Voudrait-on essayer de leur imposer de consommer plutôt que de placer, la loi nous l’interdirait évidemment : puisque on a fait de ces agents privés les propriétaires légaux de cet argent, on ne saurait leur imposer la manière de l’employer. On pourrait vouloir les taxer à 100% sur ce revenu : tôt ou tard, ils hurleront à l’injustice pour la même raison. Ne reste plus qu’à nationaliser les banques. CQFD.

    Pour en revenir au point central et principal de mon message, le même raisonnement m’amène à constater qu’en fait, Paul Jorion semble prôner la même chose que tous ces « économistes [qui, d’après lui] se sont trompés » ! A savoir, précisément, l’établissement d’un régime monétaire et financier dans lequel il sera hors de question de traiter une reconnaissance de dette comme de la monnaie… Génial, Paul Jorion est lui aussi pour le « 100% money », pour la même raison qui le conduit à penser que les autres se trompent ! Très fort…

    Mais il y a un hic : pourquoi, alors, ces réflexions sur l’inflation ? Je passe sur le feu de plain incontrôlé : dans la plupart des pays on n’a jamais vu d’hyperinflation — je soutiens le beau message de Lisztfr.

    Il y a deux choses à distinguer :

    – d’un côté, le 100% monnaie, ça veut dire la couverture intégrale des crédits bancaires. A l’échelle de la France, par exemple, cela suppose l’émission publique de quelque chose comme 3 000 milliards d’euros. Mais cette monnaie ne serait évidemment pas balancée dans le circuit en supplément de celle qui y est déjà : elle serait immédiatement immobilisée pour servir de contrepartie aux crédits bancaires ;

    – d’un autre côté, puisque nous partons d’une situation non seulement injuste mais intenable, qui s’apparente clairement à un état de surendettement généralisé (des ménages, des entreprises et des États), avec une poignée de bénéficiaire et une masse d’agents lésés odieusement, il est évident qu’on devra en passer par une vaste opération de désendettement généralisé. Nous avons en outre à affronter une situation de récession. Etc. En pareil contexte, prêcher contre l’inflation revient à pisser dans un violon. Au mieux, ça fera plaisir aux dominants, mais ça ne durera pas : on n’y coupera pas. Ils n’y couperont pas.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Pour en revenir au point central et principal de mon message, le même raisonnement m’amène à constater qu’en fait, Paul Jorion semble prôner la même chose que tous ces « économistes [qui, d’après lui] se sont trompés » ! A savoir, précisément, l’établissement d’un régime monétaire et financier dans lequel il sera hors de question de traiter une reconnaissance de dette comme de la monnaie… Génial, Paul Jorion est lui aussi pour le « 100% money », pour la même raison qui le conduit à penser que les autres se trompent ! Très fort…

      Pourquoi n’avoir pas commencé par nous dire ce que ce « 100% monnaie » signifie pour vous au lieu de nous faire d’abord avaler vos trois siècles d’histoire monétaire pour en arriver à cette conclusion qui montre que vous n’avez rien compris ?

    2. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      A défaut de lire « L’argent, mode d’emploi », faites un tour sur les billets « monnaie » du blog et vous constaterez que le 100% money a été débattu et réfuté des dizaines de fois.

    3. Avatar de Sam
      Sam

      @ Crapaud rouge, Julien Alexandre,

      Ce ne sont pas des arguments. Expliquez-vous donc. Je n’ai rien contre les gens avares en parole pourvu qu’ils ne vous prennent pas de haut. Question d’égalité dans le temps passé à s’instruire. J’ai passé assez de dizaines d’heures à lire les pages « monnaie » de ce blog pour ne pas vous laisser le loisir de la flemme. Allez, réfutez, réfutez donc.

      Mais je crois que vous n’avez pas saisi le but premier de mon message, qui est de demander à M. Jorion ce qu’il veut, finalement, en matière de régime monétaire.

      C’est d’après ses propres explications que je conclus que la seule monnaie qu’il reconnait est celle dont la contrepartie est un engagement de l’État. Je dis : très bien, moi aussi. So what ?

    4. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Je n’ai malheureusement pas le loisir d’engager systématiquement un nouveau débat avec tout nouveau lecteur remettant le couvert sur la monnaie. Je le ferais volontiers toutefois si vous avanciez des arguments qui n’ont pas été longuement débattus sur ce blog. Ce n’est pas le cas, et c’est la raison pour laquelle pour ce qui concerne le 100% money, je vous renvoie aux billets et commentaires précédents sur la monnaie.

      Je réponds néanmoins à votre question, si Paul m’y autorise puisqu’elle lui est adressée :

      Mais je crois que vous n’avez pas saisi le but premier de mon message, qui est de demander à M. Jorion ce qu’il veut, finalement, en matière de régime monétaire.

      Réponse : ne pas assimiler les reconnaissances de dette à de la monnaie.

    5. Avatar de Crapaud Rouge

      @sam : « Mais je crois que vous n’avez pas saisi le but premier de mon message, qui est de demander à M. Jorion ce qu’il veut, finalement, en matière de régime monétaire. » : il vous fallait 3 pages pour poser cette question ?

      Ma réponse : à ma connaissance, Jorion n’a préconisé aucun « régime monétaire ». Il se contente de dire que ce que l’on appelle « monnaie scripturale » est en fait une reconnaissance de dette. Dans son livre, il pousse plus loin, on y trouve des tas de choses sur les masses monétaires, mais ça me dépasse.

  17. Avatar de izarn
    izarn

    Le « bancor » est issu d’une pensée, qui pour le coup me semble dépassée.
    Contre 1929 il y eu trois méthodes: Fachisme, Communisme, et la pensée Saint-Simonienne.
    Toutes les trois sont globalisantes et donc totalitaires.
    Aprés guerre, ce n’est pas tellement Keynes, mais saint-Simon auquel on a eu droit. Cette forme d’élitisme hégèlien n’ayant pas confiance en les peuples, bardé de « rationalisme » et de « chacun à sa place selon ses compétences », « d’évaluation », etc…Sorte de Big Brother virtuel, qui cette fois-ci n’est pas incarné par un dictateur ou un parti, mais tire les ficelles des politiques comme à guignol.
    Des guignols comme Obama, Sarkosy, Berlusconi, Merkel, et j’en passe…:Barroso, Junker, Trichet, Bernanke, Geithner….J’en oublie?

    Quand une grosse météore fonce sur la Terre, pour éviter la catastrophe finale il y a deux solutions:
    -Soit dévier le bolide et en prendre le controle: C’est la solution du « gouvernement mondial » d’Attali et visiblement de Jorion. Ca n’a jamais marché et ne marchera jamais, heureusement.
    Ce fantasme Saint-Simonien à la vie dure.
    -Soit faire exploser la comete en milles morceaux moins dangereux. C’est bien plus réaliste et la seule solution. Si le systeme globalisé est dangereux, il faut le détruire. Détruire la suprématie du dollar et de l’euro, de toute monnaie impérialiste. Empecher au contraire toute monnaie internationale, et laisser toutes monnaie flotter ou s’échanger en liberté. A condition qu’aucune ne prenne le dessus.
    Ce n’est pas du « libertarisme », car celui-ci n’interdit pas les impérialismes « naturels »: Que le meilleurs gagne et on écrase les autres. Non, c’est de l’Anarchie bien pensée, celle de la Nature.
    De toute manière les économistes sont tellement nuls et les politiques au raz de terre, que c’est justement ce qui va arriver en leur corps défendant. Dans leur bétise ils sont en fait géniaux, la Nature fait bien les choses!
    Ni chinois, ni américano-latins, ni indiens, ni japonais ne veulent de « bancor », ce qui signifie que cette option est totalement irréalisable. Il vaut mieux ne pas perdre son temps avec ça et réflechir à une économie totalement déglobalisée, qui par contre aura justement besoin de règles.
    Je ne comprends pas que des gens intelligents ne réalisent pas qu’une réglementation est nécessaire dans des économies déglobalisée, pour que tout le monde soit sur pieds d’égalité. Alors que reglementer un monde globalisé n’est que la définition parfaite du totalitarisme.
    Tous le monde voit bien que les flux financiers échappe aux nations et se concentrent dans les banques apatrides « mondialisées ». On voit bien bien que cela n’a rien à voir avec la liberté, et que la globalisation est la porte ouverte à toutes sortes d’impéralismes, dont le but et d’écraser les faibles, les petits, car est telle la loi du rapace. C’est un totalitarisme pur jus qui se met en place sous notre nez.

    Peuples, on veut vous enfermer, on vous ment! Mais l’Anarchie vaincra…

  18. Avatar de Jim
    Jim

    @ Izarn

    Bravo pour votre plaidoyer.
    Cela me rapelle le projet OpenMoney ou MetaCurrency qui appelle de ses voeux à l’émergence de millions de monnaies à l’échelle mondiale. Qu’elle soit affectées ou non, ce pluralisme, à l’instar de la biodiversité, stopperait tout impérialisme monétaire ou privilège de la monnaie. Les grand machins ne servent qu’à nourrir une bureaucratie toujous plus totalitaire et à satisfaire des appétits expansionnistes. Demain, les « grands pays » disparaitront aussi car ils ne sont utiles que pour satisfaire des idéologie expansionnistes. Il est vital également de voir de nombreux territoires obtenir leur indépendance totale pour mener une politique centré sur les besoins des populations.

    Small is beautiful !

  19. Avatar de Paul Jorion

    Small is beautiful… et facile à avaler en une seule bouchée…

    Il faut un système généralisé de protection. Sans cela, les petits seront bouffés par les gros en un rien de temps. Vous ne tirez vraiment aucune leçon de l’actualité de ces quelques dernières années ?

    1. Avatar de louise
      louise

      Oui, mais s’il n’y a QUE des petits , çà ne peut donc pas marcher ?

      Des petits ayant enfin pris conscience que croissance, compétitivité et compagnie ne sont que foutaises ?

      Oui, bon je rève encore là !

    2. Avatar de Peter Hoopman
      Peter Hoopman

      Peut être je me trompe avec mon interprétation de vos mots. Mais ça l’air de dire: La système est comme il est, mais si on contrôle mieux tout va pour le mieux?

      C’est aussi que j’ai plus ou moins lu dans l’argent, mode d’emploi.

      Pour moi un peut trop attalien, sans analyse de l’origine de la crise.

      ps j’a apprécié votre chapitre sur Silvio Gesell, probablement une analyse assez réaliste.

    3. Avatar de Pierre
      Pierre

      Menace de dissémination globale de l’atomisation délirante car il n’y a pas de monnaie sans armée pour garder le coffiot….

    4. Avatar de fujisan

      @Paul Jorion
      Oui, mais que pensez-vous de la théorie de Bernard Lietaer ? En gros résumé : système monétaire = « système en réseau complexe qui n’est viable qu’a condition qu’il y ait ni trop peu, ni trop de diversité et d’interconnectivité. Un système avec trop peu de diversité sera peut-être très efficace, mais il devient aussi de plus en plus fragile.. En revanche, si l’on va trop loin dans la diversité, le système stagne par manque d’efficacité et de directivité. »

      @Louise

      « Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire. » Elder Camara

      Mais comment éviter de passer de l’égoïsme individuel à l’égoïsme communautaire/régional/national ? Surtout avec des dirigeants/autorités/élites qui ne pensent qu’à défendre leurs privilèges, au besoin, en lâchant juste un peu de lest pour se maintenir en place.

      @ Peter Hoopman
      Paul Jorion a écrit d’autres livres… Vous ne voudriez tout de même pas qui écrive toujours le même livre ?

    5. Avatar de Peter Hoopman
      Peter Hoopman

      Fujisan, je ne pense pas sur le même sujet il a chaque fois une opinion complètement différent? 😉

  20. Avatar de octobre
    octobre

    Un papillon s’est posé sur mon papier et l’a fait vibrer
    Un violon a serré mon âme et l’a fait tremblée
    Mon royaume est un univers de couleurs et de fumée
    La vie s’est enflammée et les vies ont brûlées.

    Kogan plays Shostakovich (Op.99)

  21. Avatar de galapiat
    galapiat

    merci pour cette traduction, c’est très instructif 😉

  22. Avatar de Peak.Oil.2008
    Peak.Oil.2008

    Quand le diagnostic Limits to Growth mène au Bancor

    From a Failed-Growth Economy to a Steady-State Economy

    http://thesolutionsjournal.com/node/556

  23. Avatar de desbordes pierre
    desbordes pierre

    merci et encore merci Paul Jorion et ce blog qui pense si juste.
    J’espère de tout mes veux que vous soyez entendu.

  24. […] Sisyphe Just another Edublogs.org weblog en vacances Mais la machine infernale tourne toujours […]

  25. Avatar de Gu Si Fang
    Gu Si Fang

    « une concentration de plus en plus forte de l’argent en peu de mains » : oui

    « il faut alors se le procurer par le crédit » : pas nécessairement

    Cause ou conséquence ? Pour certains, le recours excessif à la dette résulte des inégalités. Pour moi, la causalité est inverse : la création monétaire accroît les inégalités. Les Etats sont les premiers à en bénéficier, et les intermédiaires financiers ne sont pas loin derrière. C’est cela qui provoque une concentration artificielle des richesses.

    On le voit empiriquement avec le cas de l’Islande : les inégalités y étaient-elles plus importantes qu’en Allemagne ? Pourtant, l’endettement battait tous les records.

  26. Avatar de le Matelot …
    le Matelot …

    … à lire qu’on voit dans la société trois classes sociales maintenant, retombe dans sa perplexité coutumière.
    Le grand-père ne lui avait pas appris ça. Mais c’est vrai que ce grand-père avait bourlingué dans toutes les ports de révoltes et navigué sur les mers des révolutions. Pour lui, que des capitalistes et des prolétaires. Les uns et les autres plus ou moins bien unis, mais chacun devait choisir son camp. La grand-mère qui allait à la messe ne parlait que des riches et des pauvres, les gens comme il faut et les va-nu-pieds, et en plus les bonnes gens qui se faisaient respecter parce que les premiers les estimaient et que les seconds les couvraient d’insultes.
    C’est aussi vrai que l’oncle, dans son commerce, rappelle son propre père quand il se met en rogne contre son rapace de banquier : pas possible de faire tourner l’épicerie sans les crédits de la banque. On a beau courir les autres usuriers, il faut toujours rembourser plus d’intérêt et plus de capital aux dépens de son revenu et de la paye du commis.
    Mais moi, quand je m’embauche dans le dépôt de l’armateur, se dit le matelot, qu’est-ce que je vois ? Le lieutenant lit son journal, assis derrière l’écrivain. Il me regarde et il hoche la tête quand le gratte-papiers se tourne vers lui, ou il la secoue quand je demande plus que la dernière solde. Où sont les classes sociales ?
    Il y a là le lieutenant qui fait l’indifférent, le gratte-papiers qui me regarde d’un air mauvais en surveillant ses tas de pièces, et moi qui ai besoin de cette prime d’engagement. Et dans l’argent posé sur la table en piles il y a l’armateur et son banquier. Pas présent mais terriblement là.
    On va partir, l’équipage avec gabiers, soutiers, coq et bosco, les trois lieutenants et le commandant, et aussi l’écrivain, à l’autre bout du monde. L’armateur a proposé le voyage, le banquier y a mis ses conditions, et c’est nous qui partons sur la mer. Si nous coulons l’armateur peut prendre le bouillon dans cette affaire, et le banquier enregistrer des fuites à sa comptabilité, mais la mer c’est nous qui la boirons.
    Et au bout du compte, si nous ne coulons pas, quoi ? S’il s’agissait de se partager la cargaison, les marins n’auraient pas besoin d’argent. Mais on ne vit pas que sur la cargaison, et puisqu’il faut vivre aussi d’autre chose, l’argent est utile au matelot.
    S’il s’agissait, après s’être débarrassé de la cargaison, de se répartir le fruit de la vente, les marins pourraient attendre leur argent. En attendant on vit chacun de son pécule et on met au pot commun, entre matelots.
    Mais ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Il s’agit pour les matelots de trouver de l’argent qu’on dépense dans les îles, aussi bien lège à l’aller du navire que plein au retour. Et de faire vivre sa mère, sa sœur ou sa femme et ses enfants, et de payer leurs loyers et de rembourser les dettes et les ardoises. Et tout ça. On est bien loin de partager un bénéfice et son investissement.
    La cargaison est achetée là-bas avec l’argent de l’armateur pour qu’il la revende ici avec son profit en tête. L’argent il l’a, ou il l’emprunte à son banquier, ou il s’associe pour en trouver. L’armateur peut emprunter à son banquier ou pas, pour armer le navire, mais pour conclure mon contrat il n’attend pas :je ne serai payé au juste qu’au retour, sauf un peu à chaque escale pour me dégourdir, et un peu en attendant sur le compte de ma mère, mais le solde quand la cargaison sera sur le quai prête à être vendue. Et le commandant s’il a sa part de l’affaire, ou même s’il n’y est d’aucune, c’est la cheville ouvrière de l’entreprise sans être l’entrepreneur lui-même. Il commande, dirige et mène les négociations à l’autre bout du monde. Il a les instructions.
    Le matelot ne voit pas de grande différence pour ce qui concerne la solde, puisqu’autrement l’armateur reste à terre et le commandant est à bord pour faire régner la discipline, distribuer les tâches et répartir la nourriture embarquée pour tous.
    C’est en l’occurrence l’argent et son emploi qui partagent les classes sociales. La fonction de chacun à bord ou à terre divise les hommes et peut les affronter, mais elle peut s’échanger quand l’un est malade, tombe du mat, ou se perd à la mer. Quant à l’argent, on l’a ou on l’a pas. Soit on est investisseur et on n’attend pas autre chose de l’argent que plus d’argent, soit on n’a rien pour l’être. C’est aussi simple que ça. Et si on ne l’est pas, on est forcément sous la coupe de ceux qui se réservent de l’être. Même si cette dépendance a des degrés divers selon la fonction dans l’équipage, et avec des allégeances diverses. Et le plus d’argent que rapporte chaque voyage nous permet à nous matelots de signer pour un autre voyage. Et de monter à la coupée du bateau en saluant le lieutenant, et sur la dunette, le commandant.
    Le grand-père n’avait-il donc pas raison, si ?

  27. Avatar de Arvid Kron
    Arvid Kron

    « L’argent n’est pratiquement jamais là où il est nécessaire, ni dans la production industrielle, ni dans la consommation. On doit toujours se le procurer via le crédit. »
    L’idée est séduisante mais probablement ne correspond pas à la réalité. Chacun a pu observer des gens pauvres qui avaient pourtant des économies et des gens comparativement aisés qui étaient endettés en permanence. L’endettement d’une personne dépends moins de ses ressources que de son train de vie. Sinon comment expliquer le fait que les Chinois, étant beaucoup plus pauvres que les Français, sont néanmoins beaucoup moins endettés?

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