Le pourrissement des situations
Pourquoi ne pas inciter aux paniques bancaires
Le « foreclosuregate » aux États-Unis
Le G20 et la guerre des monnaies
Il faut vous préparer, Clémentine… pardon : Madame la Présidente !
*Godot est mort !*
Le pourrissement des situations
Pourquoi ne pas inciter aux paniques bancaires
Le « foreclosuregate » aux États-Unis
Le G20 et la guerre des monnaies
Il faut vous préparer, Clémentine… pardon : Madame la Présidente !
Au niveau mondial nous sommes quasiment tous (habitants du G7) parmi les 10 % les plus riches, consommons 50 %…
@arkao Autrement dit en 3 ans de 1942 à 1945 c’était plié, Mais que se passe-t-il donc depuis 2022 ?…
Pas encore! https://youtu.be/6ZQAWN8TSq8?si=cPFrBzp3Ew2gEsvj
Pas tout a fait, il y a de l’inertie. Si on arrete tout, on ne montera pas à +4°, mais…
Le Japon sera un des premiers dominos qui tombera : voila ce qui arrive lorsqu’on achète trop de bouquins d’…
En attendant la fille de Rochebin, nous avons le fils de Sarko! A ce rythme là, c’est pas gagné. L »est…
Exit! Fin de la révolution. Vous pouvez ranger votre faitou et reprendre une activité normale. 😊
Les élections de mi-mandat seront truquées : comme chez Poutine. Faut suivre Gaston! 😊
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319 réponses à “Le temps qu’il fait, le 15 octobre 2010”
Merci beaucoup pour votre blog encore une fois.
Pourtant, je continue a ne pas comprendre votre position, mais sans doute parce que j’ai du mal a savoir quel est le public de ce blog; vous nous dites : « il faudrait que les politiques ecoutent la voix de la raison ». Vous entendez donc vous adresser a ceux parmi les politiques qui ne font pas partie de ces 2 categories :
1) ceux qui sont deja de votre avis
2) ceux qui comprennent votre position, mais decident de faire passer leur interet particulier (et/ou celui de leur groupe) avant l’interet general
Du coup j’ai le sentiment que vous entendez vous adresser a des politiques ingenus, elus « par hasard ». J’ai des politiques l’image d’hommes (essentiellement) qui ne vivent que par et pour la competition pour le pouvoir. Je crois profondement que notre systeme politique n’est tout simplement pas prevu pour servir l’interet general, et, du coup, n’en est pas capable.
C’est pourquoi j’aimerais comprendre (c’est une interrogation honnete de ma part) – et ce parce que je ne vous crois pas naif – que pensez vous exactement quand vous dites : « pas de reaction exageree, il faut attendre et proposer jusqu’a ce que les politiques daignent nous ecouter » ? esperez vous sincerement qu’ »ils » finissent pas vous/nous ecouter ? qu’ils disent un beau jour : « allons mon cher Paul, je vois que vous avez raison : je vais volontairement diminuer l’influence de ceux qui me financent – peu m’importe la prochaine election dans 2/5 ans – et je vais de ce pas m’employer a affaiblir ma position dans un jeu de pouvoir auquel je me voue depuis ma naissance. » ?
Sincerement je ne les vois pas faire cela. Et personne d’autre n’y croit, ni Cantona ni tous ceux qui defilent en ce moment.
Leo
PS: desole pas d’accents, mon clavier ne le permet pas facilement.
Bonne question.
Je crois également que nous sommes au delà de toute « campagne d’information ». C’est le vécu des responsables qui doit changer, et cela ne se fera pas en deux ou cinq ans :
Le changement évoqué ici s’étalera sur une ou deux générations, l’impatience n’est pas de mise.
Ma réponse à la question que vous posez est celle-ci. Dans mes billets, dans mes vidéos, je ne me contente pas de faire des analyses, je fais parfois des propositions. Ces propositions peuvent être mises en application par des décideurs particuliers. Il m’arrive de m’adresser à ces décideurs directement, il m’arrive de leur dire : sur tel problème, il faut intervenir maintenant, si vous ne le faites pas maintenant, la situation va évoluer de matière dramatique et deviendra immaîtrisable. J’ai fait cela par exemple au printemps à propos de le Grèce.
Vous me dites : « De mon côté j’ai déjà désespéré des politiques, pourquoi pas vous ? » Parce que moi pas encore. Mais je procède à ce sujet de manière si l’on peut dire « scientifique » : je teste telle ou telle personnalité politique, ou les politiques en général, ou la Commission européenne, etc. Il m’arrive de dire : « Il faut impérativement résoudre telle question maintenant ». Si la ou les personnes en cause résolvent la question, l’hypothèse que l’on peut continuer à lui ou à leur faire confiance a été validée. Sinon, elle a été invalidée. Et je procède à partir de là en fonction des conclusions auxquelles j’aboutis. Comme dans un raisonnement.
Exemples : l’hypothèse que l’on peut faire confiance aux politiques pour réglementer l’activité financière a été récemment invalidée aux États-Unis ; l’hypothèse n’a pas encore été testée pour l’Europe mais le pronostic est exécrable. L’hypothèse que le G20 sert à quelque chose sera testée de manière définitive le mois prochain à Séoul.
Blackberry?
Vous avez raison : M.Paul Jorion CROIT aux politiciens, pour lui il ne s’agit pas de l’émanation d’une classe qui possède le monde : ce sont des individus, plus ou moins concupiscents, plus ou moins honnêtes. C’est que M. Jorion ne sait pas ce que classe veut dire, ou plutôt, il préfère ne pas le savoir : peuple c’est bien plus pratique, plus flou, plus démagogique aussi.
La crainte fondamentale souvent exprimée par M.Paul Jorion, c’est la mise à bas du mode de production capitaliste par la classe qui est à même de le détruire et le dépasser.
Le dépassement -des classes, de l’état, de l’argent, de l’exploitation- c’est le spectre qui hante M.Jorion (et beaucoup de commentateurs de ce blog), surtout pas de panique du populo, car le risque c’est celui-là.
M.Paul Jorion explique, assez doctement, qu’il faut savoir où l’on va pour y aller; mais ce qui paraît un truisme, une évidence raisonnable, est loin du compte. Tout mouvement se construit des buts en avançant, et en dépassant les buts antérieurs; il n’y a pas de schéma, plus de programme concocté à appliquer pour obtenir tel ou tel autre résultat.
Le mode de production capitaliste est un tout : il est le problème. Les solutions politico-économiques sont le problème, comme la politique est le problème, non à résoudre, il n’a de solution qu’en lui-même pour lui-même, c’est-à-dire en vue de sa propre préservation.
M.Eric Cantona n’est pas très loin de M.Jorion, il dit ce qu’il faut faire, reste à appliquer.
La résolution de la crise n’est pas politique, financière, économique, éthique ou morale.
La classe capitaliste existe et entend bien continuer à exister, elle ne reculera pas devant les moyens nécessaires. Que ceux-ci puissent s’avérer brutaux, voire criminels, ou d’un mode plus soft ne change pas la donne, en fait les deux facettes coexistent, c’est la carotte et la bâton, comme d’habitude, l’état et les politiciens (sans oublier les faire-valoir médiatiques) sont faits pour ça.
Quel gros mot. Non?
Au-delà des hypothèses à invalider, ne trouvez-vous pas déjà un tantinet dégradant (pour vous, et pour nous, qui ne sommes pas des décideurs) d’être dans la situation du baron Grégoire Ponceludon de Malavoy?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ridicule
Intéressante confrontation entre gens qui se veulent également généreux et altruistes , et qui partageant peut être les mêmes buts ( j’ignore ceux de communisation qui affirme ne pas en avoir besoin ), divergent sur la méthode .
Pour avoir eu professionnelement à exercer une responsabilité sur le travail de groupes de personnes assez importants ( jusqu’à 300) , et à les faire évoluer jusqu’à parfois changer de nature de métier , j’ai appris qu’on ne peut réellement progresser au bénéfice de chacun que s’il y a accord majoritaire sur l’horizon visé , quitte à actualiser ensemble cet horizon assez souvent . Ce qui donnerait la faveur à l’approche Jorion .Gouverner c’est prévoir (au moins demain)
Je reconnais, par contre, que dans les cas ( économie – système financier- pouvoirs en place …) qui nous occupent , il peut aussi s’agir pour le groupe , non seulement de redéfinir son projet mais aussi de se débarasser des anciens responsables ( pas aussi doués et supermen que moi , mais c’est normal parce que je suis le responsable que je préfère ).
Pour ce deuxième objectif ( ou moyen ?), les débats restent ouverts sur les méthodes .
Mais pour moi je n’en démordrai pas :
Touche pas à mon vote !
Jamais trop,
Payes de ta personne,
De l’audace , encore de l’audace , toujours de l’audace,
Je pense donc je suis,
Liberté , Egalité , Fratternité,
Survivre et vivre le plus longtemps possible , avec le plus de monde possible , dans les meilleures conditions matérielles et psychiques possible,
Touche pas à mon vote !
Touche pas à mon vote !
Touche pas à mon vote !
Ahhhhhhhhhhhhh
On se sent moins seul d’un coup. Merci Léopard blanc pour ce rappel à la lucidité. Je suis aussi en phase avec la vision du cadre dans lequel s’inscrirait un « bank run » donnée par Le Clown Gris plus bas.
Effectivement ils sont encore peu à croire à la fable du politique volontaire sur de tels sujets. Cela signifie, point positif dans ce méandre, que les choses progressent donc dans le bon sens. Pour changer les choses une des conditions majeures est d’être lucide sur la situation.
Je ne vois pas encore, à l’aune de très nombreuses expériences, qui pourrait avoir confiance dans le personnel politique en France.
M. Jorion aurait t-il déjà oublié le fameux épisode du Traité Constitutionnel Européen ? Celui ci fut ratifié par le gouvernement contre la volonté clairement exprimée de celui qui devrait se rappeler être le seul et légitime souverain, le Peuple.
Comment pouvez vous encore avoir confiance dans ce pouvoir à la solde des coquins. Je pourrais malheureusement multiplier les exemples pour prouver qu’attendre que la classe politique, française et européenne d’ailleurs, soit un des éléments moteur du changement n’est qu’une douce utopie. Au mieux.
Dois je rappeler aussi à certains brillants esprits içi que les choses ne se décident plus au niveau de la Nation. C’est désormais dans les instances européennes que tout se joue. En particulier depuis la ratification du TCE. C’est d’ailleurs pourquoi une personne aussi animée que M. Chouard, un des plus farouche combattant du TCE, a désormais laissé ses illusions au placard. Il a compris, avec cette amère expérience, que les dés sont pipés.
Je serai très curieux de connaître, suivant ce raisonnement scientifique, combien et quelles hypothèses ont t-elles pu être validées par notre hôte ?
Combien de temps souhaitez vous encore perdre M. Jorion ? Dans tous les cas merci pour la note d’humour avec la fin de votre commentaire:
« L’hypothèse que le G20 sert à quelque chose sera testée de manière définitive le mois prochain à Séoul. » Je ne savais pas qu’il y avait encore besoin d’un nouvel échec pour prouver au monde entier l’inutilité de cette instance.
@grandghana :
Je n’ai pas plus perçu vos buts que ceux de communisation ou de clown gris , à moins qu’ils ne se résument à guerre civile .
Etienne Chouard est assez grand pour sortir du placard tout seul
Paul Jorion n’a pas oublié ( ni moi ) le TCE puisqu’il a explicitement cité ce viol démocratique comme raison de colère cumulative de fond , dans son intervention sur Europe 1 .
Accuser d’inanité est une chose , la montrer et démontrer en est une autre.
De quoi et de qui avez vous été et êtes vous responsable ?
Le gestionnaire ( politique, public ou privé) prend une décision .Cette décision implique une action de mise en oeuvre.Cette action débouche sur un résultat. Ce résultat est visible par tous.Si le résultat est mauvais ,c’est que le gestionnaire est mauvais.Or , les mauvais gestionnaires , politiciens ou banquiers sont inamovibles.Les décisions sont prises par influence,prévarication, déni démocratique au profit de l’interet particulier.Quelle autre solution que la destruction créatrice de tels systèmes?
Moi je suis responsable de moi-même et de mes enfants. J’espère n’être responsable de personne d’autre.
Question: Un adulte est-il responsable s’il a des responsables? S’il est responsable, pourquoi lui faut-il des responsables?
« j’ai appris qu’on ne peut réellement progresser au bénéfice de chacun que s’il y a accord majoritaire sur l’horizon visé »
Ceux dont vous étiez responsables, ils votaient à main levée ou à bulletin secret? S’ils votaient, pourquoi dire que vous étiez responsable puisque c’est la majorité qui décidait?
@Moi :
Pour une raison bien simple .
S’agissant des réunions en vue d’une prise de décision , il y a , quand on veut être compris par et honnête avec ses collabirateurs au moins quatre type de érunion :
– d’information : la responsabilité de la décision qui est annoncée aux collaborateurs est bien sur cele du » responsable » qui se fait par contre obligation d’entendre les réactions et d’explquer sa volonté aux collaborateurs qui doivent accepter et appliquer la décision . Cest apparemmment le mode de ciommunication du pouvoir ( et pas que de l’actuel ) .
– de concertattion : la décision n’est pas encore prise . Elle appartiendra au « responsable » et à lui seul et il assume seul sa décision . Les collaborateurs ont le droit de faire des propositions qui seront retenu ou pas .
– de participation : la décision n’est pas encore prise . Les collaborateurs ont le droit de faire des proposition.à l’intérieur du cadre avnacé par le responsable . Ils prennent la décision . Ils en sont responsables . Ils ont le devoir de l’appliquer .
– de délégation : la décision n’est pas prise . Le groupe prend la décision , accepte que le « responsable » le soit devant la hiérarchie au nom du groupe , assume la décision vis a vis du responsable .
Je vous passe les réunions de créativité ,de cohésion et de réalisation où la décision n’est pas le sujet premier .
Mon mode d’exercice de la responsabilité a été d’abord d’annoncer clairement dans quel type de réunion on était , soit pratiquement toujours en ce qui me concerne » de concertation ,quelquefois d’information simple , et parfois quand je me sentais assez fou ou masochiste , » de délégation » .La définition du processus de la réunion définit ipso facto le mode d’expression des avis , les avis n’étant d’ailleurs pas forcément obligatoires , mais les devoirs étant toujors d’appliquer la décision quelquesoit son mode d’accouchement .
Vous remarquerez que je n’ai jamais affiché des faux semblants ( ou des ambiguîtés) de participation , considérant que , lorsqu’on prétend au rôle de manager ( d’élu ? ) , le moins que l’on puisse faire c’est d’être porté pour responsable au risque normal de se faire éjecter ( ça m’est arrivé une fois ) quand » ça va mal » . Je ne suis pas sur que les réunions dites participatives de » désir d’avenir » par exemple , répondaient vraiment à tous les critéres d’un tel processus sur lesquels je pourrais revenir éventuellement .
C’est , pour le bien commun, la principale supériorité de l’organisation hiérarchique et sa seule justification .
A propos , dans ce blog , à quel type de réunion sommes nous conviés ?
Leo
Savoir et politique sont deux choses distinctes: Les politiques, contraints à se contenter de ce qui est réalisable et praticable sur le terrain, tout en servent les lobbys et sponsors appartenant à leur camp, n’écoutent que rarement les intellectuels et ne lisent pas d’ouvrages savants. Il y a quelques exceptions, des intellectuels qui trouvent une place en tant que conseiller, tels que Jacques Attali, ancien collaborateur de Mitterand, parce que c’est un touche-à-tout en matière de thèmes et parce qu’il est extrêmenent habile pour faire en sorte que l’on parle de lui. Il faut faire partie du « star-system » pour avoir l’opportunité d’être écouté par un important personnage politique.
@juan nessy: je comprends, au vu de ce que vous me dites, que vous étiez un bon responsable dans un mauvais cadre institutionnel. Pour moi, un bon cadre est participatif et vous n’y auriez pas risqué d’être éjecté (puisque vous n’y auriez pas été « manager » mais tout au plus « expert » et que d’ailleurs la seule éjection possible aurait été l’échec de l’entreprise).
@Moi :
J’ai appris aussi autre chose .
Ce n’est pas vraiment le cadre , ou l’institution , ou le manager , ou le président , qui décident du mode de réunion . C’est la nature et la gravité du sujet à traiter . C’est pourquoi je considère comme un leurre ( dans le meilleur des cas ) la réunion de participation , dans l’immense majorité de nos activités .
Elle devient par contre bienvenue et nécessaire ( et d’ailleurs elle s’impose alors d’elle même ) :
– quand il n’y a pas d’enjeux majeurs : savoir quel cadeau on va faire au pot de départ de la standardiste .
– quand l’enjeu est existentiel et énorme : abandon de certaines tâches de travail , remise en cause profonde de la raison d’être d’une société , révolution ( on y est peut être ) ….
A part dans le cas de peu d’enjeux , ou Mai 68 , je n’ai jamais vécu de véritable réunion de participation .Dès qu’on y regarde d’un peu plus près ( j’ai cité le cas de « désir d’avenir » ), on s’aperçoit qu’il y a toujours un invitant , un lieu choisi , des thèmes même larges prédéfinis , un ou des animateurs , des conclusions hâtives , des forts en gueule ignares , des » hands in » , des » hands out » , des « hands on », des » hands up » . Bref ce sont toujours des réunions de concertation et au mieux de délégation .
La vraie réunion participative utile et saine suppose la conjonction de la raison et de l’affect le plus » débridé » au sens premier .
Donc rarissime et précieuse .
Léopard blanc,
Vous avez raison, il n’est plus aucune parole qui soit désormais neutre. Soit on veut éclairer les réalités soit on veut les obscurcir. Pour savoir avec qui on est, ce n’est plus ce que les gens disent qui compte mais ce qu’ils font concrètement par rapport à ce qu’ils disent. Ceux qui ne font pas ce qu’ils disent sont dangereux parce qu’ils brouillent la réalité aux autres. Ceux qui font ce qu’ils ne disent pas sont dangereux parce qu’ils dissimulent le bien ou le mal qu’ils produisent. Seuls ceux qui font ce qu’ils disent sont dignes d’intérêt. S’ils font du bien, on peut les aider. S’ils font du mal on peut les dénoncer preuve à l’appui. Il nous faut donc généraliser la méthode de test que Paul Jorion applique aux personnalités politiques.
Bonjour M. Jorion,
qui est l’artiste qui a peint le tableau situé derrière vous ?
En ce qui concerne M. Cantona, j’ai pensé à cette citation de Cioran :
« On ne peut goûter la saveur des jours que si l’on se dérobe à l’obligation d’avoir un destin. »
Je suis pataphysicien.
L’artiste, je ne sais plus. Il signe d’un Z inscrit dans un carré. Si quelqu’un peut m’aider…
Zorro?
@ Paul Jorion,
Lorsque vous aurez cinq minutes, pourriez-vous faire une photo du tableau, et l’afficher ici ? Les recherches pour connaître le nom de l’artiste pourraient alors commencer dans de bonnes conditions (les limiers amateurs d’art et d’énigmes piaffent déjà je suis sûr).
Cela m’étonne énormément, que de l’artiste vous vous défiez!
Je n’avais pas encore cette crainte, avec vos discours…
Mais ,la création en général, la « poiesis », elle ne peut pas ne pas s’ignorer en économie.
Il faut dire que le jour où j’ai eu affaire à des banquiers pour jauger un « projet de création », j’ai su que nous étions aujourd’hui.
Cela ne date pas d’hier, mais cela n’est pas très ancien: Disons de la génération de ceux qui évaluant, après Miss Reagan & Mr Tatcher, ont eu des parents qui avaient tellement la tête dans le guidon, que leurs grand-parents qui avaient connu la guerre, n’ont guère pu transmettre à leurs petits enfants.
@Juan nessy ,@Grandghana ,@Carla , @Mr jorion
1) je sais bien que Mr Jorion a dis sur europe1 cette semaine , que la signature du TCE etait une violation du droit des peuples , mais Mr sarkozy avait dis tres explicitement lors de la campagne presidentiel qu’il ferait ratifier un mini traité , donc ceux qu’on voté pour lui , on voté pour le mini traité , ne vous en deplaise !!!
2) d’accord plus plus plus avec vous Mr Nessy : chaque vote est inalienable , il faut que chacun en soit conscient , il faut donc interdire absolument le vote electronique , foi d’informaticien , c’est la porte ouverte a toutes les arnaques . cf le beau film de nanni Moretti : le porteur de serviettes
3) etes vous vraiment democrate Mr Grandghana , etes vous ok avec le point numero 2 , parce que si c’est pour plonger d’un systeme capitaliste didactoriale , a un autre systeme dictatoriale , franchement ca vaut pas le coup , Mr jorion semble appeler a la juste raison, faites vous de meme ?
4) Excusez moi de vous contredire Carla , mais mon experience personnel , m’ emmene au constat juste inverse , je ne goute la vie , que si justement j’en affronte les difficultes
@ Perceval 78
Sur votre premier point, le traité qui a été imposé n’a rien á voir avec un mini traité : c’est la copie identique de celui qui a été rejeté par référendum. Demandez donc au Président Giscard d’Estaing !
@julien
pour memoire :
http://www.observatoiredeleurope.com/Traite-europeen-que-s-est-il-passe_a830.html
Ok c’est pas un « mini traité » Julien il n’en reste pas moins que les electeurs qui ont voté
pour sarkozy ont voté pour un « package » et que dans ce package qu’on le veuille ou non il y avait le mini traité .
La problematique des electeurs est binaire au second tour :
– soit je vote pour sarko (et dans ce cas on signe le « mini traité »)
– soit je vote pour segolene
On ne peut pas reprocher a sarkozy de ne pas faire ce qu’il dis :
– je suis pour le mini traité
– je prefere les riches
– j’aime bien Bush
– je suis pour les subprimes
Le drame c’est que les gens votent quand meme pour lui !!!
« Lusophone »… et vous avez oublié « bretonnant » ou « brittophone » (une guerre sémantique sévit) ! 😉
je dirais plutot « B » retonnant ou « A » rmoriquanophone
…Time…
« Pendant ce temps, l’euro grimpe par rapport au dollar, ce qui fragilise nos exportations. La hausse récente de la devise européenne va t-elle se poursuivre selon vous ? Que peut faire la BCE dans ce contexte ?
Hervé Goulletquer (responsable de la recherche des Marchés Fixed Income au Crédit Agricole CIB) : Cette appréciation n’est effectivement pas une bonne nouvelle. Nous nous attendons à un point bas, à 1,42 dollar pour 1 euro entre la fin de l’année et la fin du premier trimestre 2011. Une large part des mesures de QE est déjà intégrée dans la parité actuelle et ce passage à vide du billet vert devrait cesser quand les anticipations seront stabilisées. Le marché va s’apercevoir que les perspectives de croissance en Europe sont encore plus ternes, ce qui devrait soutenir une remontée du dollar à partir du printemps prochain. »
http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?num=8518265
Outre qu’il s’agit là d’une nouvelle analyse au doigt mouillé, les banques semblent optimistes, c’est bien…
On voit toujours le mauvais coté quand l’euro monte (baisse de compétitivité), mais si le terme technique qui qualifie cela est « renforcer », il doit bien y avoir des aspects positifs ?
– baisse du coût des importations (ça tombe bien, on est déficitaire)
– possibilité pour nos entreprises d’acheter moins cher des entreprises étrangères
– autre ???
Que dire, sommes quasi dans une course du 100 mètres où certains athlètes ont entre 20 ans et 25, une seconde série, les anciens champions ont entre 40 et 50 ans.
Une image bien évidemment mais qui résume la crise actuelle, les USA qui ont 45 ans, prennent et se gonflent d’EPO, ils ont le monopole de cette cure de rajeunissement, sauf que l’un des jeunes, les chinois et qui ont 20 ans ont aussi cet EPO.
Alors les USA se gavent au delà de la raison de cette drogue, mais le chinois est toujours le plus rapide, voir plus il carbure désormais à l’EPO lui aussi.
Cette crise n’a que deux solutions, mettre sur le dos des jeunes, chinois en particulier un poids pour l’handicaper et le ralentir, réévaluation ou frein au commerce mondial sont les 2 seules solutions…
En attendant, les USA tentent la prise de contrôle du monde par la finance interposée et là tous les coups sont permis…
Reste que tous ont compris que le pays USA va dans le mur tant que des mesures de restriction de la Chine ne sont pas prises, personne n’ose lui prêter, comme la Grèce in fine, reste à se prêter à soi-même, la force de la monnaie de référence mondiale qu’est le dollar…
Et là la finance US n’a pas envie de jouer, le risque est trop grand, alors emprunter en dollar, le transformer aussitôt en une monnaie autre que la livre ou monnaie des pays de l’est, dans 2 ou 3 mois on fait le contraire et on empoche la différence de taux à la hausse.
Mais aussi et au delà de la création monétaire, tout simplement la réalité économique, lorsque vous créer de la monnaie, sans augmenter la richesse qui lui donne sa valeur alors la taux unitaire de la monnaie baisse mécaniquement.
Reste que la finance US est forte et à de nombreux alliés, alors lorsqu’on le décidera, on fera une attaque sur l’europe, histoire de faire un peu peur et alors par peur on se réfugiera sur le dollar qui remontera.
In fine les fondamentaux on s’en tape, aujourd’hui l’information sert juste à faire aller dans un sens ou dans l’autre le cours sur lequel on a choisi de jouer.
Je dirai qu’un certain nombres de personnes sur cette planète joue au poker en utilisant tout ce que la science économique, la science humaine, l’informatique, la communication leur permet.
Bref je ne lis plus la presse, toute information voit aussitôt l’information contraire sortir, et les cours quant à eux font ce qu’ils veulent, ce n’est plus la main invisible qui agit mais une main intelligente qui a décidé de confisquer la richesse de notre planète.
Sans doute M. Jorion à raison, seuls les politiques ont le pouvoir de se mettre en travers de cette main agissante, sauf qu’aux USA qui savent qu’ils sont très mal sans se l’avouer, personne n’a les « c….. » pour agir.
Ne nous y trompons pas, les deux pays qui surnagent dans ce temps présent, l’Allemagne et la Chine, ce sont des décideurs politiques qui en sont les responsables, le PC en Chine et Schroder en allemagne, le coût de la réunification allemande en fut très certainement l’allié de cette volonté allemande de réduction de ses coûts pour absorber la partie de l’Est et sans doute aussi une vision qui lui faisait entrevoir la montée en puissance de la chine.
Que va t il se passer maintenant, crash non, trop d’intérêts en jeu, nous allons comme le Japon entrer dans une phase infernale de déliquescence, fermeture d’usines, disparition de production et la grande crise sera in fine le Pic de pétrole.
Dans combien de temps la production ne suivra pas la consommation, telle est la question, voilà ma divergence de vue avec M. Jorion et Leclerc, la finance est maître du jeu financier c’est un fait, mais fondamentalement la montée en puissance de la Chine, Inde, Brésil, dans un monde fermé comme la terre se traduira forcément par un transfert de richesse…
Les USA ont pensé que possédant le Dollar il possédait la planète, cette fois-ci la Chine est plus forte que le dollar, attendons donc la suite de cette guerre en sous-sol, quant aux fondamentaux européens, c’est juste bon à nos hommes politiques et aux discussions de salon, tant dans notre pays, je crois bien que nous ne sommes définitivement pas de bons économistes…
Hum… le bank run est doté d’intérêts stratégiques certains. La guerre civile Paul (parce qu’il faut appeler un chat un chat), ce n’est jamais en premier lieu et directement la recherche de l’intérêt général mais d’abord un effort pour accroître sa propre puissance. L’intérêt général vient ensuite seulement. Et dans ce cadre, le bank run est un calcul stratégique très intéressant, ne serait-ce que parce-qu’il pousse à la radicalisation et à une bipolarisation du conflit (avec le risque d’une réaction populaire hostile bien sur). Bien sûr la nécessité d’intervenir pour l’Etat peut également générer un début de nationalisation de facto… pour ceux qui sont favorables à cette option. Ect etc… C’est très intéressant au contraire comme démarche pour des activistes anti-système.
Pour le reste, quand une minorité est écrasée par une majorité, ou plutôt l’inverse, et que les procédures démocratiques leur sont systématiquement défavorables, c’est un moyen de pression légitime (« si nous n’avons pas de travail/revenu, personne n’aura rien »). Mais c’est clair qu’il s’agit alors d’une rupture avec l’idée de gouvernement démocratique et qu’on est là dans le registre d’une guerre civile d’un nouveau type, disons de G4G civile…
Clown gris,
Quand on m’écrit, en général je réponds sauf en fin de conversation, mais je réponds toujours quand on m’écrit que je dis des conneries, car ma connerie m’intéresse.
Je lis par votre absence de réponse que ce n’est pas votre choix.
@ Le Clown gris 2 octobre 2010 à 14:15
Je ne retrouve pas le message. Si vous avez le lien, n’hésitez pas.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=16395#comment-112069
Rosebud1871 , je me permets d’intervenir dans le debat passionant que vous entretenez avec Clown Gris , j’ai regardé votre non echange du 2 Octobre et effectivement vous faites une déduction qui n’est pas a proprement une connerie , mais un manque de sagacité .
vous dites en effet dans votre post scriptum :
P.S. Votre style m’incline à croire qu’un mâle écrit
Si vous aviez été sagace vous auriez deviné au nom de l’auteur de la reponse « Clown Gris » qu’il s’agissait d’un mâle .
Donc pour resumer , vous ne dites peut être pas des conneries , mais vous n’êtes pas Sagace
perceval78 16 octobre 2010 à 15:38
Je manque vraiment de sagacité car je ne comprend pas votre remarque.
ou alors vous tentez de me faire remarquer que le pseudo clown gris est du genre masculin DONC clown gris est un mâle.
Sur ma porte il y a écrit : « attention au chien » . Je n’ai pas de chien, mais les gens tombent dans le panneau, encore plus quand j’aboie derrière la porte.
Vous me suivez cette fois ?
Ou souhaitez vous ouvrir un fil sur la valeurd’un panneau ?
Rosebud , c’est carrement stupide de mettre un panneau « attention au chien » sur votre porte si vous n’avez pas de chien !
Perceval, oui vous avez tout à fait raison, mais il faut que vous sachiez que la DRAC m’a interdit d’enlever ce panneau à l’entrée de mon château car il est inscrit au patrimoine mondial en tant qu’émail de Limoges du 16ème siècle, (à ne pas confondre avec la correspondance électronique anglaise qui ne prend pas d’accent aigu sur le « e »). La DRAC ne m’a pas obligé pour autant à acheter un chien pour respecter l’indication du panneau. J’ai par contre acheté un éléphant, mais comme tout le monde sait qu’un éléphant ça trompe énormément, j’ai pensé que personne ne croirait un nouveau panneau : « Attention à l’éléphant ». Mais je me suis trompé.
Merci. Je n’avais pas vu que vous m’aviez répondu. Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous allez au feu avec un bel enthousiasme. Je vous répondrai, mais moi qui pensais que ce serait l’affaire de 10 minutes… je me suis trompé (c’est pas le genre de post qu’on clarifie en 10 minutes). C’est vrai que j’avais été assez elliptique, le post manifestant surtout un certain agacement de ma part.
Eh bien moi aussi, parfois, Monsieur Jorion, j’ai du mal à vous suivre. Les populations ne sont-elles pas ainsi faites (si « merveilleusement faites », du point de vue de ceux qui les exploitent) ; qu’elles ont une capacité à encaisser les coups assez extraordinaire ?
Les raisons en sont multiples : ignorance du phénomène, pas de vision personnelle du monde où l’on vit, chacun a déjà ses propres problèmes, … et puis surtout, malgré tous les coups que l’on a déjà dû encaisser à cause de cette attitude « basique » : nous avons tendance à faire confiance aux gens que nous choisissons (que nous élisons) pour nous conduire.
Alors, les « masses populaires », c’est un peu comme le Titanic, il faut du temps pour que cela se mette à bouger. Et quand elles commencent à bouger, c’est souvent par du n’importe quoi. Et ce n’est certainement pas la raison qui motive les premiers qui s’y collent. Mais l’inertie a ses limites. Ensuite, si l’on voit que « la mayonnaise prend », viendront ceux qui tenteront de conduire … ou de récupérer. Et si l’idée de Monsieur Cantona n’est pas une bonne idée, effectivement, elle a ceci de bon : elle vient de Monsieur Cantona. (La preuve : tout le monde en parle !)
Quels acteurs aujourd’hui jouent à déplacer de l’argent d’un marché à un autre, d’un pays à un autre, d’une monaie à une autre, uniquement de faire chanter le monde, d’en orienter la législation pour des intérêts qui ne réprésentent en rien l’intérêt général de l’humanité …. ??
De là, ne peut-on regretter de Cantona que s’il nous propose de boycoter les banques, il n’en reste que là, soit sans avancer plus avant, sur l’idée d’en créer une autre à notre goût, …?
Bonjour,
Tentative d’expliquer ce qu’on entend par « guerre des monnaies »
A l’intérieur d’un pays, la guerre monétaire est liée au fait que la création monétaire entraîne une redistribution des richesses. L’inflation fait des gagnants et des perdants. Il peut donc y avoir une « guerre » politique, du lobbying pour obtenir une politique monétaire qui sert vos intérêts particuliers. On peut en partie se protéger contre cette redistribution, mais pas complètement, parce que la monnaie a COURS LEGAL, il est interdit de la refuser dans les échanges et dans les contrats. Quelles que soient les mesures préventives au sein de la population, l’émetteur de la monnaie légale a le pouvoir de s’enrichir au détriment du reste de la société, quoi qu’il arrive. En dernier ressort, l’ultime défense consiste à renoncer complètement à la monnaie et à revenir au troc. En pratique, c’est si coûteux, si pénalisant, que les gens n’en viennent presque jamais à une telle extrémité, sauf en cas d’hyperinflation. Dans ces situations, on voit généralement de nouvelles monnaies émerger spontanément (cigarettes, cognac, or).
Entre pays, les monnaies n’ont pas cours légal et la notion de guerre des monnaies prend un sens différent. D’un certain point de vue, le dollar avait cours légal dans le système de Bretton Woods, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un pays étranger qui achète une devise le fait volontairement, à ses risques et périls. C’est vrai des acteurs privés comme des acteurs publics. Il est donc possible de TROMPER un pays étranger qui a acheté votre devise, mais il n’est pas possible de le FORCER. La manière pour un pays de s’enrichir au détriment des autres consiste donc à mener une politique inflationniste « par surprise. » L’inflation doit surprendre pour être efficace. Cela marche très peu de temps, surtout sur les marchés financiers où les investisseurs sont maintenant aguerris et réagissent rapidement en se débarrassant d’une devise dès qu’ils jugent qu’il y a un risque. Les gouvernements et les banques centrales sont moins rapides, mais ils finissent quand même par apprendre. Si le pays A augmente son stock de monnaie et déprécie sa devise, le pays B subit des pertes. Il peut alors anticiper l’inflation de A et réduire ses réserves en devises. Pour refaire le coup une deuxième fois, A doit alors accélérer son inflation à un rythme supérieur à ce que B a anticipé. etc. etc. On voit où cela mène.
Mais il ne faut pas oublier le principal. Dans cette guerre, la plupart des victimes sont civiles. C’est avant tout une guerre civile car l’essentiel des encaisses monétaires de A sont détenues par les habitants du pays A. C’est donc à ses propres citoyens que le gouvernement de A fait le plus de mal en menant une telle politique. Les exportateurs sont subventionnés temporairement, et les importateurs sont pénalisés comme s’ils subissaient une taxe – temporairement, le temps que les prix s’ajustent. L’expression « guerre des monnaies » ne rend pas compte de cette réalité, et laisse entendre que A réalise un gain au bénéfice de sa population, et au détriment de la population de B. Or, ce n’est pas le cas.
Cdt,
GSF
Je comprends bien votre propos du jour consistant à moins inciter aux paniques bancaires, vous faites bien de ramener les gens à la raison et à la prudence d’une action, je me
demande néanmoins si c’est vraiment trop tard,
Et si cela serait vraiment aussi dangereux et inefficace, si cela ne concernait par exemple qu’une toute petite minorité de personnes dans un premier temps et malgré votre argumentaire, je ne sais pas.
Tout devient si interdit de nos jours sauf pour les banquiers bien évidemment où tout leur
est permis sauf à nous, quand bien même dans un plus grand civisme de vie, c’est pourquoi votre propos du jour me gène un peu Paul,
Et si je peux me permettre de vous contredire, je ne crois pas non plus qu’ Eric Cantona soit aussi anarchiste et irréfléchi que cela, je peux bien sur me tromper à son sujet, surtout que l’autre jour vous nous avez laissé croire et penser un moment que vous approuviez ces propos, surtout au sujet de la vidéo qui circule en ce moment, je vous remercie néanmoins d’avoir clarifié votre position ou votre point de vie à ce sujet.
Et même si vous y avez mieux réfléchi ces derniers jours, je pense en effet qu’il y a en chacun de nous un grand dissident et révolutionaire du système qui se cache, qui donc dans cette société et un jour ou l’autre n’a pas non plus envie parfois de pousser un grand coup de gueule à l’égard de nos élites politico-bancaires mondiales.
Pourquoi tous ces changeurs d’argent ? Pourquoi tous ces banquiers intouchables encore aujourd’hui et auquels on devrait continuellement baiser les pieds, vous aimez vous aussi vous faire mettre tout le temps comme Obama mais à quoi ça rime tout ce cirque politico-médiatique. Il est vrai que les banquiers et les changeurs de monnaie sont encore très nombreux et très influents de nos jours.
Non là paul je ne vous suis pas, quand bien même vous recherchiez à me ramener au calme et à la raison par votre argumentaire du jour, non pardonnez-moi, mais ça c’est plus fort que moi, faut voir comme beaucoup de choses passe au second plan aussi de nos jours, non je vous assure ça bouillonne vraiment de plus en plus, dans les bas enfers bureaucratiques de ce monde, et croyez moi j’ai vraiment envie de mettre moi aussi en colère mais jusqu’à quand on va les laisser faire et nous pourrir continuellement la vie en société.
Bien sur ca ne serait pas mieux de précher l’anarchisme, mais qui en pousse le plus aussi à l’irresponsabilité de nos jours, des pauvres gens comme moi, pensez-donc ? Allons, allons un peu plus de courage quand même, si nous voulons vraiment nous faire entendre, n’est-ce pas un peu le combat de toute vie Paul, car si aujourd’hui plus personne n’ose leur foutre la trouille, qui pourra encore le faire demain si tout devient plus mécanisé et automatisé encore ?
De toutes façons vous avez raison quoi que l’on recherche à faire tout est si bien verouillé, le cruel dilemme et pourrissement du moment, de toutes façons si le système s’auto-détruit, les banquiers du monde ne pourront pas éviter les lamentations et la panique du monde à venir,
je sais c’est un peu dur à avaler mais ça devient quand même de plus en plus de l’ordre du possible dans un tel monde de fous sur les marchés.
Non je ne me sens vraiment pas plus différent d’Eric Cantona, ces responsables sont-ils vraiment responsables ? Ne devraient-ils pas plutôt encourager chacun à marcher vers d’autres meilleures valeurs de vie, de grandeur, de noblesse, de courage, entrer davantage
en relation avec l’autre et pas non plus toujours pour une question d’argent et de commerce supplémentaire ?
Au rythme où vont principalement les choses, je ne crois pas d’ailleurs que l’on pourra retenir et contenir le mécontement grandissant des opinions publiques, il n’y a pas de honte non plus à perdre parfois son calme et sa patience envers tous ces gens là.
@ Jérémie
Une panique bancaire est très facile à étouffer. Il en sort donc rarement des changements importants, car les autorités peuvent l’étouffer dans l’oeuf avant qu’elle ait des conséquences.
En cas de panique indésirable, on peut décréter la suspension des paiements comme mesure d’urgence. Pendant une période « temporaire » les clients des banques n’ont plus le droit de convertir leurs dépôts en billets, ou alors des sommes faibles. Tandis que les banques sont libérées leurs obligations, elles restent autorisées à fonctionner tout en exigeant de leurs débiteurs qu’eux remplissent toutes leurs obligations contractuelles. C’est la seule industrie qui a droit à un tel traitement en cas de faillite. Comme il y a très peu de monnaie légale en réserve, tenter de reprendre ses dépôts par la violence a très peu d’intérêt.
Ce que dit Cantona n’est pas exact : déclencher une panique bancaire ne permet pas « d’écrouler le système » aussi simplement qu’il le pense.
Cdt,
GSF
1° »…vous faites bien de ramener les gens à la raison et à la prudence d’une action,..
» je vous remercie néanmoins d’avoir clarifié votre position ou votre point de VIE à ce sujet. »
« Eric Cantona soit aussi anarchiste et irréfléchi… »
1°Les GENS sont vraiment étrangement idiots, heureusement, vous (eux, les éclairés et leurs pédagogies) les (nous, les GENS)ramenez au bercail de la Raison (d’état, de classe, naturelle…), merci que serions-nous(les Gens) sans vous, eux, les décideurs et leurs conseillers, bons ou mauvais, ce sont nos bons maîtres, n’est-ce-pas ?
2° Une amusante faute de frappe VUE/VIE; c’est très, mais alors vraiment très profond…un hasard objectif. Point de vue : point de vie. D’où l’on regarde plutôt que vers quoi l’on regarde, car c’est de là vers un autre point. Simplement on ne regarde pas de la même vie, de la même vue, selon qu’on soit VIP ou GENS.
3° Anarchiste Et irréfléchi, irréfléchi parce que anarchiste, ou vice versa, on sent un mépris pour les anarchistes, et qu’est-ce qui vous le permet ? Que je sache, les anarchistes ne sont pas responsables des guerres mondiales, du massacre de la nature, etc…Ce sont des opérations très réfléchies planifiées par des spécialistes, payés pour ce faire…
De toute façon M.Eric Cantona n’est pas réellement anarchiste, à peine anarchisant.
@ Gu Si Fang
Vous avez tout-à-fait raison, à force de vouloir exprimer clairement et ouvertement nos intentions de vouloir faire bouger les choses, ces gens là auront toujours une bonne longueur d’avance sur les pauvres damnés de plus de la terre,
Sans être trop parano non plus comme les grands de ce monde, qui éprouvent de plus en plus la pétoche et qui surveillent hélas de plus en plus leurs populations à défaut parfois de savoir mieux les écouter, je me demande aussi s’ils ne seraient pas déjà en train de nous mitonner un meilleur plat conditionnel pour les peuples,
Comme ça des idées à la Eric Cantona ou pas et bien demain, couic plus du tout possible pour l’homme en société. Vous savez je ne crois pas être aussi révolutionnaire que ça, c’est-à-dire rechercher systématiquement tous les jours l’écroulement du système financier capitaliste, car je sais bien que la plupart des gens de nos jours et sur la planête ne pourraient pas même imaginer ou concevoir cela un seul instant déjà dans leur vie d’homme, tant au niveau psychologique que spirituel.
Je prie même le ciel voyez-vous que davantage de gens quittent au plus tôt ces fausses valeurs de vie en société, déjà en elles-mêmes et cela afin de pouvoir mieux s’y préparer, car vous imaginez le tableau mon cher monsieur, si grand patatrac ? Oui mieux vaut pas trop y penser et en parler aux gens, ce que dit Cantona n’est pas non plus tout à fait déraisonnable, si je suis la logique de votre propos, dans le sens que même si c’était envisagé cela ne pourrait permettre au système de s’écrouler, néanmoins si cela pouvait permettre à nos décideurs de mieux prendre en compte le point de vue des gens d’en bas, cdt.
@ communisation
1° les gens c’est plus court à la frappe que les personnes ça prend moins de lettres, je reconnais que c’est moins respectueux, si c’est bien ce que vous avez voulu me dire, vous avez également une étrange manière de vous exprimer, battez-vous plutôt avec moi que contre moi, car la partie est loin d’être gagnée, je ne voudrais pas trop non plus me battre pour des gens comme vous si vous voyez ce que je veux dire et à mes dépends, c’est déjà assez bien dure comme ça !
2° c’est amusant en effet, je dirais même que votre propos me laisse sur le cul tant la profondeur de votre commentaire me laisse sans voix, je me demande en quoi aussi votre commentaire me fait perdre mon temps à vous répondre, j’attends le prochain il est vrai
que j’ai peu égratiné paul aujourd’hui.
3° Si c’est ce que vous pensez, vous savez je ne suis pas non plus toujours comme ça, à vrai dire je n’aime pas du tout cataloguer et étiquetter les gens, je ne suis pas comme ça, vous savez la plupart des gens les plus radicaux dans notre histoire non pas toujours été des enfants de choeur, un mal peut en cacher un autre.
@Gu Si Fang
Un petit bémol tout de même: Le temporaire dont vous parlez est amplement suffisant pour produire des effets désastreux sur les populations les plus modestes, pour des résultats qui comme vous le faites remarquer son plus qu’improbables.
Ce qu’on pourrait résumer simplement par l’idée de « sacrifice inutile ».
@ Gu Si Fang
Peut-être en effet avec les nouveaux moyens modernes mises en place, mais il y a une chose dont je suis sur c’est qu’ils ne pourront pas toujours maîtriser le climat et l’emploi premier
des êtres sur terre, peut-on toujours étouffer et maîtriser les choses sans même provoquer davantages de dégats supplémentaires en retour, vouloir toujours tout plier et subordonner
à cela et de manière plus rigide encore dans la peur de tout perdre, mais quelle folie !
Vaste chantier aux innombrables ramifications partout, vous vous rappelez peut-être de ce film dans l’associé du Diable, que sommes-nous donc pour ces gens là ? Rien strictement rien !
Certes mais il en a surpris plus d’un et ça c’est déjà beaucoup je trouve, surtout lorsque tout le monde préfère se coucher et attendre que le dérèglement climatique vienne brutalement nous réveiller de notre beau monde artificiel. Mais d’où vient-elle la plus grande violence de nos jours ? Jusqu’à quand l’humanité pourra-t-elle supporter cela sans rien dire et sans rien faire ?
@ Jérémie
Mancur Olson énonce alors cette hypothèse (paradoxe d’Olson) :
« Les grands groupes peuvent rester inorganisés et ne jamais passer à l’action même si un consensus sur les objectifs et les moyens existe. »
Plus précisément, plus le nombre de membres constituant un groupe est élevé, plus la probabilité qu’il passe à l’acte est faible car la contribution marginale d’un membre à la réussite du groupe est décroissante :
« Comme les groupes relativement petits sont fréquemment capables de s’organiser sur la base du volontariat et d’agir en conformité avec leurs intérêts communs et que les grands groupes ne sont pas dans l’ensemble en mesure d’y parvenir, l’issue du combat politique qui oppose les groupes rivaux n’est pas symétrique… Les groupes les plus petits réussissent souvent à battre les plus grands qui, dans une démocratie, seraient naturellement censés l’emporter. »
– Mancur Olson, Logique de l’action collective, PUF
http://gigapedia.com/items:description?eid=hopQmXe4WjlHXHb3tlWTndW3WS7JtUi5wm8htFM8jCI%3D
Olson utilise un peu de maths pour sa démonstration, mais il ne faut pas se laisser rebuter. Le raisonnement peut très bien se passer de maths, et la plupart des chapitres sont très lisibles.
Cdt,
GSF
Rep. Alan Grayson explique le « foreclosuregate » :
Merci David Hume de remettre les pendules a l’heure avec cette video qui montre Alan Grayson expliquant a ses administrés de Floride comment les banques, non contentes de les avoir floué avec les prêts des surprimes, utilisent maintenant des organismes voyous pour les expulser de leur propriétés. Alan Grayson, un democrate, ne fait pas parti des ‘anarchistes de droite’ ni le vice président des US Biden*, pourtant ils supportent tout deux l’arrêt des centaines de milliers d’expulsions en cours aux USA. Expliquez moi Mr. Jorion en quoi ceci serait catastrophique et pour qui? Certainement pas pour les familles d’expulsés…
(*)http://www.businessweek.com/ap/financialnews/D9IL4PM80.htm
Le Blog de Paul Jorion est un ami de Mr. Grayson. J’ai souligné qu’il ne faut pas mettre trop d’espoir dans le fait qu’un vice de forme pourrait sauver les ménages qui ne paient pas leurs traites. J’ai également attiré l’attention sur l’identité des personnes qui croient avoir trouvé ici une stratégie. Comme on dit en anglais: soyez attentif à qui sont vos compagnons de lit.
Grayson supporte un moratoire des expulsions, en fait les démocrates auraient dû supporter ce moratoire sans attendre que ce soit les ‘tea partis’ qui se l’approprient. Il me semble que c’est une idée qui non seulement est socialement responsable, dans la mesure ou elle ne s’appliquerait que pour les familles touchées par la crise, mais aussi économiquement viable pour les préteurs qui pourraient attendre une meilleur conjoncture. Les démocrates risquent de payer chère aux élections leur atermoiement sur cette question mais aussi sur bien d’autres: Régulation des banques, couverture santé, guerres etc…
Il y a des livres qui sont comme de petits, voire de gros électrochocs, en voici quatre sur lesquels je « travaille », et que je recommande pour comprendre le changement qui s’annonce, il y en a d’autres…:
– Nietzche, « Humain, trop humain »
– Ivan Illich, « La convivialité »
– Marilyn Ferguson, « De aquarius samenzwering – Personnlijke en sociale transformatie in de tachtiger jaren »,( « The Aquarian Conspiracy », « Les enfants du Verseau ») . Un livre visionnaire.
– Christopher Lasch, « The Revolt of the Elites and the Betrayal of Democray »
Ces livres annonçent tous à leur manière ce qui est en train de se passer. Comment, pourquoi, alors qu’une certaine élite en avait sans doute déjà pris connaissance, notre société a-t-elle pris exactement la direction contraire? Est-ce que quelqu’un peut me l’expliquer? Où sont les intellectuels honnêtes, intègres et désintéressés? Que s’est-il passé dans les années 80 pour que l’intelligenstia médiatique ait pu être aussi peu scrupuleuse? Certains devraient venir nous l’expliquer.
Sur ce blog, nous réfléchissons au pourquoi du comment. Cet exercice me plaît. Mais pour y voir plus clair dans ce chaos, pour proposer des solutions, pour chercher des issues de sortie de crises (il y a plusieurs crises!), il faut pouvoir comprendre qui a fait quoi; les évènements ne se produisent pas comme ça. Une fois que la critique du système est engagée, il est évident que l’analyse s’impose, et pas seulement par de simples blogeurs, ou des intellectuels dans leur tour d’ivoire, les médias doivent se mettre de la partie, alors le véritable changement devient possible, sinon nous continuerons à tourner en rond…
« L’éveil de la conscience se produit aussi tout d’un coup. La majorité silencieuse aujourd’hui adhère totalement à la thèse de la croissance, mais nul ne peut prévoir son comportement politique lorsque la crise éclatera. Quand un peuple perd confiance dans la productivité industrielle, et plus seulement dans le papier-monnaie, tout peut arriver. L’inversion devient vraiment possible » Ivan Illich, « La convivialité », ed. du Seuil, 1973, p. 148.
A suivre…
»
– Nietzche, « Humain, trop humain »
– Ivan Illich, « La convivialité »
»
Vous devriez ajouter à votre liste « une saison en enfer » et « les illuminations » de Rimbaud, tout Nietzsche en plus condensé d’une certaines manière, (et à peu près à la même époque d’ailleurs), et bien sûr on ne peut plus actuel.
« —————–
Démocratie
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! – au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n’importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant, route ! »
»
« ———————-
Soir historique
En quelque soir, par exemple, que se trouve le touriste naïf, retiré de nos horreurs économiques, la main d’un maître anime le clavecin des prés ; on joue aux cartes au fond de l’étang, miroir évocateur des reines et des mignonnes, on a les saintes, les voiles, et les fils d’harmonie, et les chromatismes légendaires, sur le couchant.
Il frissonne au passage des chasses et des hordes. La comédie goutte1 sur les tréteaux de gazon. Et l’embarras des pauvres et des faibles sur ces plans stupides !
À sa vision esclave, – l’Allemagne s’échafaude vers des lunes ; les déserts tartares s’éclairent – les révoltes anciennes grouillent dans le centre du Céleste Empire, par les escaliers et les fauteuils de rocs2 – un petit monde blême et plat, Afrique et Occidents, va s’édifier. Puis un ballet de mers et de nuits connues, une chimie sans valeur, et des mélodies impossibles.
La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera ! Le plus élémentaire physicien sent qu’il n’est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brume3 de remords physiques, dont la constatation est déjà une affliction.
Non ! – Le moment de l’étuve, des mers enlevées, des embrasements souterrains, de la planète emportée, et des exterminations conséquentes, certitudes si peu malignement indiquées dans la Bible et par les Nornes et qu’il sera donné à l’être sérieux de surveiller. – Cependant ce ne sera point un effet de légende !
»
« —————-
Mouvement
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve,
Le gouffre à l’étambot,
La célérité de la rampe,
L’énorme passade du courant
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le comfort voyagent avec eux ;
Ils emmènent l’éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce Vaisseau.
Repos et vertige
À la lumière diluvienne,
Aux terribles soirs d’étude.
Car de la causerie parmi les appareils, – le sang, les fleurs, le feu, les bijoux –
Des comptes agités à ce bord fuyard,
– On voit, roulant comme une digue au-delà de la route hydraulique motrice,
Monstrueux, s’éclairant sans fin, – leur stock d’études ; –
Eux chassés dans l’extase harmonique,
Et l’héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus surprenants
Un couple de jeunesse s’isole sur l’arche,
– Est-ce ancienne sauvagerie qu’on pardonne ? –
Et chante et se poste.
»
Entre autres …
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Jorion, celui dont vous reprenez un poème était un homme d’affaire spécialisé dans le commerce d’esclaves.
Ceci dit, il va falloir que vous me donniez votre avis sur les économistes atterrés.
Yvan,
Il fut poête-adolescent fragile, puis ce que vous dites …certains peuvent avoir plusieurs vies radicalement différentes …
Cela n’enlève rien à la beauté de sa poésie.
Peut-être étant guéri d’une blessure , est-il devenu d’une triste normalité .
@ Yvan
« celui dont vous reprenez un poème était un homme d’affaire spécialisé dans le commerce d’esclaves. »
Vous confondez les légendes et la réalité. Lisez une bonne biographie de Rimbaud et vous verrez qu’il était un médiocre homme d’affaires et qu’il n’a jamais commercé avec des êtres humains.
Même Wikipédia est au courant: « la légende faisant de Rimbaud un négrier est infondée : il est seulement vrai qu’il demande, en 1889, un couple d’esclaves à un ami « pour son service personnel » et qu’il ne reçut jamais. »
Il n’a jamais été autre chose que le plus grand poète français, capable d’écrire à 15 ans !! un poème comme celui-ci:
Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Le manuscrit de « Sensations »:
http://2.bp.blogspot.com/_utbE-5MV7t4/SDPC7enXnLI/AAAAAAAAAVY/YM-0Qzgv–Y/s1600-h/rimbaud_sensation.jpg
@M
« Peut-être étant guéri d’une blessure , est-il devenu d’une triste normalité . »
lol, qu’est ce qu’il ne faut pas entendre … (comme c’est mignon)
Est-ce qu’il serait possible que les personnalités des différents pays qui animent une réflexion sur le système monétaire et financier international comme vous le faites et dont vous parlez ce vendredi organisent un contre-G20 duquel ressortirait des propositions style Bancor, interdiction des paris sur la fluctuation des prix etc…? Une telle réunion aurait le grand avantage de percer le dôme de verre médiatique qui font que vos propositions demeurent dans un cadre d’initiés. Les politiques, qui vous connaissent mais font la sourde oreille, pourraient se sentir encouragés à agir en ce sens sur un sujet alors devenu porteur pour eux.
Tiens, chouette idée !
Fraîcheur et efficacité, ce serait bien.
Cela existe :
http://economistes-atterres.blogspot.com/
Yvan, « les économistes atterrés » sont Français pour l’essentiel, ce qui limite leur impact, je pensais d’emblée à un groupement plus large. Autre limitation, on ne sait pas très bien d’où ils parlent ni exactement qui ils sont. Pour ma part, je n’oublie pas que l’opposé de « libéral » en politique est « autoritaire ».
Il semble qu’Attac noyaute ce groupe et je me pose toujours des questions sur la très prometteuse et fulgurante ascension d’Attac à ses débuts suivie d’une relative marginalisation. Crise interne de direction? Qu’est devenu l’altermondialisme dont ils étaient un fer de lance?
Erreur, Michel.
Pour connaître Lordon, je sais que les gars (atterrés) flippent un max et réagissent car tous les signaux sont au rouge.
Attac est un parti politique de gens qui peuvent être assimilés à des communistes mais simplement parce qu’ils voient un peu clair face au système actuel. (voir chapitre « terrorisme » dans le dico libéral)
Que les critiques se rejoignent est une chose, que la maîtrise du trop argent soit corrigée en est une autre.
La solution non communiste d’un monde viable étant le juste choix d’un milieu, je réitère ma proposition d’équilibre du déséquilibre.
Soit, lorsque 20 % de la population a plus de 80% de richesse ou capte plus de 80% des flux d’argent, on leur coupe les vivres.
Ceci est une loi naturelle d’équilibre que l’on retrouve partout.
(si quelqu’un veut négationner la crise actuelle ou celle de 1930, qu’il n’hésite pas. Mais il aura du mal)
Yvan, petite rectif, désolé, j’ai parlé un peu vite, la liste exhaustive des atterrés est disponible pour tout le monde sur leur nouveau site:
http://atterres.org/
Daniel Cohen et Thomas Picketty qui sont plus Socio-démocrates seraient en train de préparer une initiative concurrente. La preuve que d’où on parle (c’est à dire où on veut aller si on n’est pas conservateur) est primordial.
L’opposé de libéral …est autoritaire …..
Ce fut le cas …Etant donné la catastrophe provoquée depuis 2007,et en germe depuis longtemps, les mots n’ont plus le même sens … =) il convient de les réexaminer sans arrêt , en considérant le réel ..et, en ne restant pas « bloqué » sur de vieilles lunes …c’est ainsi que l’extrême droite monte partout …
Alors là, aucun équilibre à attendre . Et, ça, c’est le réel observable en Europe un peu partout.
Il suffit de regarder l’UE, sa structure hyper rigide et autoritaire, n’acceptant pas le moindre doute, ( la gestion nullissime de la pseudo-grippe est dûe au travail acharné des lobbies pharmaceutiques, d’une part, et au côté peu regardant des personnes en charge de, et , d’autre part, la souplesse d’organisation digne du KGB …vous pouvez choisir tout autre société totalitaire du vaste monde suivant les époques:)
on suit la procédure, parce que c’est la procédure, même si la procédure est mauvaise, et, surtout on ne change pas d’avis ! ( sans tenir compte des avis autrement éclairés des professionnels de santé, qui n’ont pas été « achetés », et qui savent que la vie est plus nuancée …
Moralité, si cette « grippe » avait été une grippe maligne – type « grippe espagnole », en 1918 : mort par fibrose pulmonaire, cela aurait produit une hécatombe !
ex. : les personnes « à risque » – j’en fais partie – ont reçu le convocation du ministère , et le lieu de vaccination , lorsque le réseau sentinelle déclarait l’épidémie terminée !
Efficacité nulle, pour un coût exorbitant …Pas pro. pour deux sous !
Or, l’UE, droit dans ses bottes, est plus neo-libérale que jamais.
Conclusion, Libéral et liberté ne sont pas associées …Libéral et autoritarisme le sont plus que jamais .
C’est là que le bât blesse, je pense, dans votre raisonnement, cher Paul. Vous dites d’ailleurs vous-même, dans le début de votre intervention qu’ »ils [G20 and co] ne s’en rendent pas compte », qu’ils [les mêmes] ne prennent aucune décision et laissent les choses pourrir.
« Ils ne s’en rendent pas compte » (parce que, trop sûrs d’une logique obsolète, ils sont dépassés par les évènements) ou « ils refusent de s’en rendre compte » (parce que leur propre survie – et leur pouvoir – dépend de leur logique obsolète et qu’ils ne veulent ni mourir ni surtout perdre leur pouvoir).
Vous optez, vous, Paul, pour une stratégie assez optimiste : sous la pression populaire ou sous celle de personnalité lucide, ils VONT finir par s’en rendre compte et agir en conséquence.
Or tout nous montre le contraire, à commencer par l’histoire des hommes, que ce n’est JAMAIS le cas. Passé un certain stade de délitement et de déclin, ils ne se rendent plus compte de rien, adopte des postures proprement suicidaires (dictature, guerre…) et le cycle de leur histoire s’achève dans la confusion et le chaos.
C’est vers ce chaos que le système se dirige tout droit. Les responsables politiques en faillite ne sont désormais plus des interlocuteurs crédibles. Ils vont mourir avec leur système financier en charpie, leur organisation économique en miette.
A-t-on, comme M. Cantona, le devoir de précipiter cette chute ? Franchement, je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que cette chute et la période de chaos seront plus terribles encore si certains ne préparent pas tout de suite les bases d’un nouveau système, de la nouvelle organisation.
Pour ma part, j’essaie d’agir sur deux axes :
– dresser une mise en perspective de l’état du système pour décrédibiliser l’action des politiques en poste et les idées toutes faites (la croissance ou le travail comme bases inéluctables de toute organisation économique, par exemple).
– participer à l’esquisse des futures fondations (mon petit programme en 8 volets).
Pour autant, ce n’est pas à des Cantona que j’ai envie de jeter des pierres.
Dans une période de troubles, il vient nécessairement le temps où chacun doit choisir son camps.
Il faut prendre Troie ou la défendre.
Je crois que l’heure est venue pour chacun de choisir pour le meilleur et pour le pire.
N’oublions pas que ne pas choisir c’est aussi choisir.
Un blog est au mieux un lieu d’analyse et d’échanges puisqu’il ne peut pas être « insurrectionnel ».
Nous nous en sortirons pas, nous aimons bien tous nous dire et échanger davantage à ce propos, analyser même si c’était possible le plus longtemps la chose capitaliste dans ces moindres faits et gestes, détails et autres supplémentaires, mais quand il s’agit de renverser les tables des changeurs de monnaie, et bien bizarrement les petits vieux et les intellectuels frileux du socialisme ils ne sont plus du tout là pour nous soutenir.
On aime bien parler de révolution mais lorsqu’il s’agit de poser réellement un acte qui puisse davantage bousculer l’emploi du temps des banquiers du monde sur le moment présent et bien alors tout le monde se met alors à trembler de la tête aux pieds, oh mais vous vous rendez compte mon cher monsieur si tout le monde se mettait à penser comme vous, oui en effet je vous raconte pas le tableau, oh la la mais quel grand anarchiste d’un bord ou d’un autre celui là, en fait on veut surtout penser le progrès de l’homme avant les autres, faire quelques petits réaménagements içi ou là, en prétendant même que cela pourra éviter le système de s’autodétruire,
Oui continuons à manifester dans les rues, dans la pleine, dans les villes qui nous empoisonnent et conditionnent tant déjà l’esprit et les corps, mais tu te rends compte Jérémie si tout le monde se mettait à montrer son petit derrière tout en haut de la montagne, en fait on est surtout bien devenu de nos jours des ni-ni, des ni chaud, ni froid, des gens tièdes comme tant d’autres, des gens comme Jacques Attali par exemple, la belle sagesse des gens de ce monde, qui en fait ne changent jamais rien à rien sur le fond comme en surface d’ailleurs.
Vous voulez que je vous dise un jour ou l’autre, ils mettront encore en place quelque chose
de bien plus automatisé, cela ne pourra plus guère permettre à l’homme de s’en défaire, et là croyez-moi vous aurez beau discutailler sur faut-il être plutôt gentil ou pas avec les méchants, que ça n’aura pas plus d’effet que le simple pet d’une mouche à trifouilles les oies, oui donnons nous encore un peu de temps à discutailler, à analyser le monde, à vrai dire
leur parole passera mais pas la votre. Je ne dis pas ça non plus pour précipiter la chute du système qui emprisonnent déjà tant les esprits et les corps, car je peux déjà très bien vivre plus longtemps dans cette acceptation des choses spirituellement, c’est-à-dire ce même état
de fait pourissant avant le cataclysme final du climat contre l’homme, ainsi soit-il, amen .
choisir, c’est aussi légiférer
Bonjour,
… Euh, je vous trouve aussi, Monsieur Jorion, beaucoup plus clair sur ce que vous déconseillez que sur ce que vous préconisez…
On sent, et c’est heureux, qu’on entre dans une situation d’exaspération et que le temps s’accélère.
De quels moyens disposons-nous pour faire entendre notre rage ??
Y aura-t’il une ‘bonne manière’ ?? Nous disposons de si peu de moyens…
Que nos prédateurs et les politiques distinguent un signal fort est l’objectif.
Si il y a d’autres idées tant mieux mais ‘attendre’ de voir si le prochain G20 sera efficace……… Hum.
Il y a la rue en ce moment en tout cas.
Je n´ai pas l´intention de laisser le débat continuer à tourner autour du vrai problème en se focalisant sur les retraites. Oui, les retraites c´est important (surtout par répartition, cette anomalie d´un point de vue capitaliste et qui prouve qu´on peut financer tout un pan de l´économie sans accumulation). Ces retraités qui parviennent dans un état de santé correct et avec des revenus suffisants pour penser à autre chose que survivre, avec une conscience pas trop abîmée pour penser à autre chose qu´à eux seuls et qui animent la quasi totalité des milliers d´associations qui militent ou qui pansent les plaies des plus faibles (pour citer quelques exemples ATTAC, COPERNIC, les RESTOS DU COEUR, ….). Ces gens là sont quasi autogestionnaires sans le savoir (vont pas aimer…mais c´est pourtant vrai)
La vraie question est le partage des richesses.
La vraie question est d´en finir avec le libéralisme. Cette utopie monstrueusement appliquée systématiquement et méthodiquement.
La vraie question est sur le constat que tout pouvoir tend naturellement à se protéger et à se préserver au détriment du bien commun.
La vraie question est aussi la finitude de notre modèle de développement actuel (ou passé plus exactement).
Vous demandez quel moyen nous avons, et bien le moyen que nous avons eu tendance à oublier ces derniers temps, le moyen qui fait peur (à juste titre hélas car tout ne sera pas simple et juste) mais qui débloquera la situation et suscitera un questionnement général qui sera relayé dans toutes les couches de la société française, européenne et mondiale.
J´ai nommé : la lutte des classes.
¡El pueblo unido jamàs serà vencido!
Alors unissons nous et soyons déterminés.
Le prochain G20 efficace…j’ai entendu cela, comme de l’humour à froid ! … ?
Paul, votre amie Janet Tavakoly a des mots beaucoup plus « carrés » que vous sur le « foreclosuregate »…
Oui, on se partage les rôles entre bon flic, flic mauvais 😉
Intervention passionnante,pull rouge incontournable,nul besoin d’EPO.
Un appel à la prudence qui va frustrer ceux qui n’ont plus rien à perdre.
En vérité nous avons du mal à situer la position de M.Jorion, qui à la fois nous propose une réforme du système et dans le même temps nous soumet des propositions plus révolutionnaires telles celles de M. Bernard Friot.Réformateur ou révolutionnaire?
Jean Anouilh.
@ Martine Mounier
En écrivant sa petite tirade, Anouilh exprimait sans doute plus sa propre trouille qu’une vraie réalité.
Il y eut des révolutions douces par le passé (la révolution des œillets au Portugal, par exemple). Il y eut des révolutions plus ou moins meurtrières, c’est vrai. Mais toujours bien moins que les guerres, les émeutes, les dictatures qui les remplacent au pied levé quand rien n’est fait pour mettre un terme au chaos.
Aujourd’hui, la Grande Crise (j’ai piqué l’expression à l’ami François Leclerc) nous conduit tout droit et inéluctablement au chaos. Fasse le ciel (et surtout les humains) pour qu’une révolution en limite la casse.
@ Yeti
C’est ne satisfaire ni les impatients ni les nihilistes que d’agir ainsi, et il faut une bonne dose de courage et d’abnégation tout au contraire pour continuer à vouloir convaincre par l’intelligence et le dialogue plutôt que par la force.
@Martine Mounier: Ne soyez pas dogmatique, il y a aussi des cas où continuer à vouloir convaincre s’appelle de la lacheté. Je ne dis pas qu’on en est là, pas encore, mais écarter par principe le recours à la violence, c’est du dogmatisme.
@ Martine Mounier
Mais de quelle force parlez-vous ? Il n’y a pas que la force PHYSIQUE qui existe.
Si une nouvelle équipe au pouvoir imposait tout à fait légalement des mesures comme la suppression des paris sur les fluctuations de prix et une limitation de l’échelle des revenus de 1 à 20, ce serait vécu comme une révolution très violente par les autorités financières du système libérale.
La force (violence) physique peut être hélas un recours à envisager, mais n’est pas une nécessité en soi pour mener une révolution.
« Convaincre par l’intelligence et le dialogue », moi je veux bien. Mais un peu angélique, tout de même dans certain cas, non ? Demandez donc à feu martin luther King et à Nelson Mandela ce qu’ils en pensent.
On ne peut qu´adhérer Martine, mais chacun a un rôle à jouer.
Il faudra que certains aillent mettre un coup de pied aux fesses de ceux qui ne veulent pas entendre pour leur dire : « Eh, Oh, y´a un type qui vous parle là. Ecoutez-le s´il vous plaît (on peut être révolutionnaire et poli). D´ailleurs écoutons le ensemble, ça alimentera le débat »
Par ailleurs, les morts sont surtout à compter dans les rangs des révolutionnaires que dans ceux des contre révolutionnaires. C´est qui les extrémistes ?
Un petit mot aux forces de l´ordre. Ils y en a peut-être qui lisent ce blog.
Demandez-vous à quelle classe vous appartenez. Si vous vous reconnaissez comme appartenant à l´oligarchie au pouvoir, alors tapez nous dessus. Sinon, laissez nous passer et parler. Vous apprendrez des trucs intéressants forcément.
@ Moi
Cantona est un ange en comparaison de Paul Jorion… Paul Jorion c’est lui le vrai violent !
Contrairement à ce que vous semblez croire, je suis pour la plus grande violence possible.
Peut-être, chercher une solution, ou un mélange de solutions, en envisageant plusieurs cas de figure, en proposant, en tâtonnant …, d’où l’invité Bernard Friot, qui m’a presque « choquée » sur le moment,- si le travail détruit beaucoup actuellement / OST sans marge de manoeuvre, le travail construit aussi ! et, c’est retrouver une forme de liberté, et que faire de sa liberté, aliénés que nous sommes ?- et dont j’ai lu un livre depuis …et dont je trouve le projet intéressant, d’autant plus que, plus assez de travail pour tous, c’est le cru du réel, …à
moins d’accepter l’inacceptable , une mince oligarchie toute-puissante, entourée de quelques courtisans et éminences grises, et un peuple de gueux désarmés ( dans le sens, n’ayant plus les moyens physiques, psychiques et intellectuels de résister ) …
« … N’ayant plus la force de résister »
–> C’est la « misère symbolique » de Stiegler, tout ça, non ?
timiota,
En effet, misère symbolique …et, oui, B.Stiegler …nouvelles technologies et pharmakon …
Mais, je trouve que plusieurs « mouvements » de pensée se rejoignent, pour nous « tirer » de là …
( de cette misère symbolique, de cet état de sidération .)Je sens une différence sensible ces 2 dernières années …une réflexion a redémarré …le désespoir total est derrière nous. L’espoir – même s’il faut une génération, pour remonter le courant – est là, petite lumière fragile.
Je pioche au hasard, dans ce qui me parait nourrissant – je ne suis pas une intellectuelle –
Une initiative trés heureuse a eu lieu l’an dernier à la Maison de la poésie, à Paris.
A partir d’une phrase de Jaurès : « L’Humanité n’existe point …ou à peine », une proposition de libres déclinaisons par des personnalités trés différentes : philosophes, poêtes, psychanalystes.. : Bernard Stiegler, Hélène Cixous, Michel Deguy, Roland Gori, et Armand Gatti ( magnifique personnage, d’une générosité totale …) …
Ces personnes éminentes dans leur domaine, se présentaient sur une scène nue, assis derrière une table d’écolier, et parlaient simplement…La modestie de l’intelligence.
Conformisme impossible. Neurones et sensibilité en éveil …
Mais, il est vrai que B. Stiegler a analysé trés vite le danger de la situation, et, par le biais des nouvelles technologies, ouvre une autre voie possible vers le futur …
Il y avait, il y a peu, en première page de son site « ars industrialis » une video, de Robin Renucci
parlant du métier de comédien : dans le sens profond du terme…
Ces travaux divers, me semble-t-il, se rejoignent, avec le mouvement « l’appel des appels »,
qui interroge le sens profond des métiers du Soin, de l’Education …ce qui peut rejoindre B. Friot…
ex. comment une norme comptable, par le biais de cost-killer, et d’OST pure et dure, peut-elle se permettre de saisir tout se qui se joue dans la relation au patient, par ex. …tout ce qui est de la relation, au sens fort du terme, car face au nu de la vie, ou de la mort, de l’indicible, de l’essentiel, donc de l’intemporel . Comment mettre cela sur un tableau exel ?!….
Bref, tout biais qui peut nous dérobotiser, ou, si nous avons su résister, mais dans un grand épuisement, nous permettre de résister encore et encore, le temps qu’il faudra…
Bonjour!
Et encore merci pour votre blog!
Récemment, Russe et Chine ont conclu un accord dans lequel le commerce entre les 2 pays serrons désormais payé en rouble/yuan. Et sans passé par le dollar.
A votre avis, si la guerre des monnaie perdure, y a t’il un risque que ce type d’accord soit de plus en plus (et rapidement) conclu entre divers espace commerciaux?
Est-ce un début de l’abandon du dollar comme monnaie internationale?
Le dollar est de moins en moins utilisé comme monnaie internationale, même s’il reste majoritaire dans les réserves. Mais aussi en diminution.
Depuis deux ans, vous avez aussi pu constater une accélération fulgurante des mouvements de liaison entre pays, copiés sur le principe de l’Europe de l’Euro, soit :
– le BRIC
– l’ESEAN,
– l’accord SUCRE
– la banque communautaire des Pays du Golfe,
Soit, une volonté claire de fuir un risque d’effondrement d’un pays qui, comme j’en avais parlé en 2002 avec une auteur d’un livre de ma famille, s’est pris pour un empire romain.
@ Yvan,
S’est pris tellement pour un empire romain qu’il va probablement subir le même destin.
Le soucis, c’est que nous faisons partie des satellites de cet empire et que dans de semblables situations, les dits satellites ont été les premiers à être sacrifiés pour tenter de retarder l’implosion du centre.
Enquête réalisée par la BRI : les transactions sur le marché des changes se montent à 4000 milliards $ chaque jour – 83% des transactions sont en US$ – 39% en € (on raisonnes sur 200% puisqu’il y a deux échanges) source page 18 du dernier numéro d’Alternatives Économiques
Fin du $ ?.
C’est bien, c’est à chaque fois plus audacieux. Prochaine étape, suppression de la sécurité sociale et légalisation de l’euthanasie. Tout problème trouve une solution.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/15/le-rapport-attali-prevoit-de-ramener-le-deficit-public-sous-les-3-du-pib-en-2013_1426440_3234.html#ens_id=1426449
Le jour de la manifestation du 12 octobre, le Figaro avait abattu sa carte maîtresse : http://www.lefigaro.fr/retraite/2010/10/12/05004-20101012ARTFIG00450-partir-plus-tot-en-retraite-peut-nuire-a-la-sante.php
Comme le soulignait un ami, « Bienvenue à Groland ! »
légalisation de l’euthanasie …..
pour les pauvres, n’étant pas en mesure d’augmenter la croissance du Pays, mais faisant rien que coûter ! …[ après une dure vie de labeur, mais, quand le citron est pressé, faut bien le jeter !]
des humanistes, ces neo-lib.!, on vous le dit !
Mais, comme il n’y aura plus de sécu, et qu’ils seront usés d’avoir trimés, passeront l’arme à gauche, tout seul comme des grands ! …finalement, pas besoin d’euthanasie ….
« Quand j’aurai du vent dans mon crâne
Quand j’aurai du vert sur mes osses
P’tet qu’on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse … » / Boris Vian
L’humour noir, personne ne peut nous l’enlever !
« Tout problème trouve une solution ».
Il en va ainsi de la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale) qui sera donc prolongée jusqu’en 2025 au lieu de 2021. Ils sont forts à l’UMP.
http://www.lexpansion.com/economie/le-gouvernement-arrache-un-accord-sur-la-dette-sociale_240605.html
« Au total, ce sont près de 130 milliards d’euros de déficits cumulés qui doivent lui être transférés. Pour ce faire, le gouvernement a choisi de retarder à 2025 l’extinction de la caisse, en lui apportant 3,2 mds de ressources nouvelles ».
Un article du Monde du 13/10 cite des extraits du débat à l’Assemblée qui fut « un moment rare ».
http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2010/10/13/les-deputes-reportent-a-2025-le-remboursement-de-la-dette-sociale_1425517_823448.html
Cela représente plus de 50 milliards d’euros d’intérêts pour 130 milliards d’emprunts
Ce serait de la cavalerie aux dires du député UMP Jean-Luc Warsmann !
A propos des appels au bank run, j’en ai longuement discuté avec un internaute faisant passer l’un de ces appels. Les documents auxquels il se référait semblent indiquer que ce soit en fait l’une des options envisagées par le nouveau laboratoire d’idées du front national, incarné par Mr Alain Soral et son site « égalité et réconciliation » pour accéder au pouvoir. Mme Lepen l’a récemment avoué publiquement d’ailleurs: Elle « veut que le système implose », annonçant ainsi une volonté de mouvement révolutionnaire d’extrême droite.
Un danger se profile: Le discours fasciste (assumé comme tel par Mr Soral qui parle de la doctrine qu’il a fondé comme d’un modèle « national et socialiste » – je cite) a gagné en profondeur et en crédibilité en parant les ressorts habituels de l’extrême droite (xénophobies de toutes sortes à peine dissimulées) d’une analyse économique relativement plus solide que ce qu’elle a pu être par le passé.
Je ne vous cache pas mon inquiétude face à cette évolution que je n’ai vu venir que tout récemment.
Tout le monde recherche à récupérer la crise aussi bien les extrémistes de droite que les extrémistes de gauche, certains même s’en frottent davantage les mains de voir davantage les petits jeunes à aller sur le terrain, vous avez déjà vu vous un extrémiste de gauche récupérer d’abord la crise pour un extrémiste de droite et vice versa, je ne vous cache pas également mon inquiétude de voir progressivement des gens nous dire, non ce n’est du tout nous aussi qui avons éprouvés le besoin de temps en temps de mettre quelques petites brises de plus sur le grand bûcher des vanités de ce monde.
Allons, allons les ami(e)s un peu d’honnêteté quand même qui donc à l’extrème gauche n’a parfois voulu voir un peu que le système capitaliste implose, annonçant pareillement une autre forme de mouvement révolutionnaire.
Je partage malheureusement la même crainte!
Ce qui rend d’autant plus URGENT la définition d’une nouvelle économie assortie d’un projet de société.
Dans un cadre politique élargi/offert à toutes les bonnes volontés: Un « Front de Gauche pour sortir du libéralisme » par exemple!
Il n’est ul besoin d’être un sympathisant de Mr Soral, des Lepen, ou d’être atteint de xénophobie chronique pour refuser de se laisser affamer, emprisonner et plumer plus longtemps par la collusion entre les gouvernements tant avides qu’ autistes et les banquiers.
C’est un réflexe de survie.
Tant que le portefeuille des politico-banksters n’est pas menacé, aucun argument ne les atteint . Aujourd’hui, après quelques appels au « bank run », on dirait qu’ils commencent à entendre, mais encore trop faiblement, la plainte du peuple qui souffre .
Dissonance,
Un parti d’extrême-droite (et encore plus que tout autre parti) est toujours intéressé par la récupération d’une situation catastrophique.
Tout comme la mafia qui a fait des profits sur le dernier tremblement de terre notable en Italie.
On peut donc facilement assimiler les politiques extrêmes aux sociétés financières, ainsi qu’aux pires organisations tout comme aux religions : vivre sur le malheur des autres.
@Jérémie
Vous aviez peut-être déjà pleinement conscience de l’existence d’un mouvement révolutionnaire d’extrême-droite mais pour moi désolé, c’est une grande nouveauté. Et cette nouveauté me paraît inquiétante dans la mesure où elle allie le populisme traditionnel de l’extrême droite à la radicalité de l’analyse économique de l’extrême gauche.
Concrètement, un type qui parvient à me citer Marx et Maurras au sein d’un même discours et qui confère à l’ensemble une apparence de cohérence m’inquiète nettement plus que les gesticulations outrancières d’un Le Pen père ou d’un Besancenot.
Dissonance…
Je te rappelle aimablement que ce « Le Pen » a failli être Président de la République face à un Chirac alors reconnu comme justiciable…
Certes, le fonctionnement de Le Pen est maintenant connu car en tant que tribun exceptionnel, il se place en victime et utilise les pires arguments possibles.
Mais…
Je ne reviendrais pas sur le négationnisme, mais dire que ce genre de personne est inoffensive est se placer, de facto, dans leur camps.
@mianne
Prenez connaissance de ceci, on en rediscute ensuite si vous voulez.
@yvan
Tu te trompes d’une génération. Le Pen père n’est plus une menace de par son âge et son histoire.
Sa fille en revanche, munie d’un logiciel politique rechappé par Soral, c’est tout autre chose.
@ Dissonance
En toute bonne foi et pour vous répondre honnêtement, non vous me l’apprenez, je comprends mieux le sens de votre intervention, comprenez aussi le mien il peut même se rejoindre avec votre premier propos, cdt.
@yvan (si la modération veut tout recondenser en un seul post, ça ne me dérange absolument pas)
Si je te dis par exemple qu’on retrouve des éléments d’analyse de Jorion chez Soral, tu commences à voir le soucis ou pas du tout?
On retrouve des éléments de base de ma réflexion chez Pareto qui est classifié (car récupéré) dans l’extrême-droite…
Certes, je suis un fachiste anti-capitaliste… mais pas complètement communiste.
Alors, maintenant, non, je ne connais pas Soral. Et je laisse Jorion te répondre sur ton point de vue.
Je vous suis sur ce point (j’espère ne pas vous compromettre). De façon très objective, il y a une montée, mesurable électoralement des mouvements d’extrême-droite. On y trouve en général des discours très sommaires, « anti-capitalistes », comme ceux des « tea-party » qui dénoncent Wall Street. Et qui sont soutenus par ce qu’il y a de pire en matière d’affairisme… Misère de la colère…
Ils me font l’effet de gardes rouges qui n’ont pas encore trouvé leur Mao. Pour peu que certains se saisissent de l’occasion pour élaborer des théories d’accompagnement ad-hoc et présentables, l’affaire prendrait une tout autre envergure.
@ Dissonance,
Dans ce que vous dites (la découverte de parenté d’analyse entre tel ou tel), je ne vois de soucis à se faire que chez les partisans d’une politique de chapelles, chez ceux qui ne sont bons qu’à traquer l’ennemi intérieur et qui n’ont qu’une crainte pour leur petit commerce idéologique : que des jonctions populaires se fassent en dehors de leur boutique.
Seul des gens mal informés (ou dont l’information s’est limité, en France, à la lecture des numéros du journal Libération de mars 1981 à mars 2007, et à celle des Inrockuptibles depuis lors) peuvent être troublées par le fait de découvrir soudain que le FN est depuis longtemps le premier parti ouvrier de France par la constitution de son électorat, qu’il est un parti clairement « altermondialiste » et « socialiste », ou que Soral (qui répète souvent qu’il n’a jamais eu sa carte du FN, alors qu’il a eu plusieurs années celle du PC) partage des « éléments d’analyse » avec Jorion.
Pour les autres, qui savent faire la part des choses et n’hésitent pas à s’informer partout, même là où c’est interdit, l’aspect « révolutionnaire » ou « socialiste » des partis d’extrême droite est connu depuis longtemps et n’est pas pris à la légère (parlez-en à Crapaud Rouge, il a des anecdotes familiales sur le sujet). Pas moins en tous cas que les mêmes aspects chez les partis d’extrême gauche.
A ceux qui, à gauche, se bercent de révolution à venir, on peut donner ce conseil : réfléchissez un peu, informez-vous, lisez la presse de « l’ennemi » ; vous découvrirez que cette révolution que vous chérissez comme un Saint Graal est en passe de vous échapper, et qu’elle pourrait très bien être faite par le camp d’en face.
…vous la voulez toujours ?
Quand Yvan ne nous ressasse pas à l’envie son job (ou je confond, auquel cas je m’excuse?) il nous ressasse sa formidable famille… Franchement on s’en fout que l’auteur soit de votre famille… Ajouté à ça un troll en règle sur « les religions qui vivent du malheur des gens », et sur sur le blog d’un anthropologue en plus, ça commence à faire beaucoup…
Pour le reste l’extrême gauche n’a effectivement aucune chance face à l’extrême droite dans les temps sombres qui s’annoncent, la guerre monétaire n’étant qu’un avatar parmi d’autres de l’hypercompétition qui se radicalise chaque jour davantage depuis 2008 ( autre terrain de jeu: la sécurité de l’approvisionnement en matières premières dans un contexte de raréfaction des ressources). Le climat délétère est évidemment propice à tous les excès nationalistes, dans un pays de tradition jacobine qui plus est. Ou bien l’extrême gauche saisit sa chance maintenant, ou bien elle n’aura pas le temps de tirer ne serait-ce que la première cartouche.
@Jean Luc
Pour que les choses soient très claires, voici ce que j’ai pu formuler à propos de l’idée de révolution:
Clown gris, merci de me critiquer. Cela me corrige.
Pense que quand il s’agira de juste manger, tu auras le choix entre :
– la droite, soit aller cambrioler ton voisin pour piller son stock de nourriture,
– la gauche, soit aller lui demander s’il peut faire en sorte que tu évites de mourir de faim.
Choisis ton camps.
@ Dissonance,
Ainsi, les choses sont claires, mais elles l’étaient auparavant car je vous lis régulièrement.
Pour être clair de mon côté, j’aurais dû ne mettre à votre attention que mes deux premiers paragraphes (sans les fautes d’orthographe), qui poursuivaient votre commentaire.
Ensuite, mon dernier paragraphe ne vous était pas destiné, Dissonance. Désolé pour le malentendu.
@Jean Luc
Je craignais de m’être exprimé de manière à ce que mon propos soit mal interprété: Ça n’a pas loupé.
Il ne s’agit pas d’un problème de parenté entre telle et telle analyses, ou d’un « problème de chapelle » comme vous le dites. Le problème est celui de la crédibilité: Les travaux de Jorion – mais je pourrais tout aussi bien évoquer Lordon, Sapir, Généreux et quelques autres, ce n’est pas un problème de personne – sont « socialement crédibles ».
Mais la mise en relation de ces travaux avec les rengaines nauséabondes de l’extrême droite rend l’ensemble du débat politique extrêmement confus, pour ne pas dire inaudible. Je ne vous cache pas que l’idée que l’extrême droite puisse employer un argument crédible ne me réjouit pas beaucoup de manière générale. Mais encore moins dans la mesure ou j’ai l’intuition que les deux idéologies s’excluent en fait l’une l’autre, sans que je sois encore capable de formuler précisément selon quels termes.
De manière triviale je pourrais toutefois résumer la chose ainsi: Il me paraît pour le moins surprenant qu’une idéologie fondée sur la haine de l’autre (quel qu’il soit) puisse en même temps prétendre parler « du mieux être de la population » et du « vivre ensemble ». Cela me parait fondamentalement incohérent.
Et je crains que ce mélange des genres ne pousse quantité de gens à opérer de mauvais choix sur la base d’un brouillage total de l’échiquier politique.
@ Dissonance,
S’apercevoir que les extrêmes utilisent des « arguments crédibles » ne peut pas nous réjouir en effet. Par contre, qu’elles le fasse n’est « pour le moins surprenant » que pour ceux qui se faisait de ces extrêmes une image caricaturale. L’intelligence et la bêtise sont partout. Disons que l’intelligence aux extrêmes ne doit pas être prise à la légère.
Vous craignez que la reprise par les extrêmes politiques d’une « analyse économique relativement plus solide », ou d’un discours sur le « mieux être de la population » et sur le « mieux vivre ensemble », n’amènent un brouillage de l’échiquier politique, et pousse quantité de gens à opérer de mauvais choix. Il me semble que cela est fait depuis longtemps à l’extrême droite et à l’extrême gauche, et que la seule chose nouvelle est que les classes intellectuelles et médiatiques de « l’extrême centre » s’en rendent enfin compte. Pas facile de sortir du schéma de pensée qui caricature les extrêmes avec le couteau entre les dents, ou le bras tendu. Pas rassurant de s’apercevoir que l’adversaire a un cerveau aussi.
Vous ne pouvez pas raisonnablement croire que la « haine de l’autre » est le programme politique des extrêmes. La haine ou l’exclusion de l’autre est le moteur principal, mais ce n’est pas d’aujourd’hui que les extrêmes se servent de certaines théories des meilleurs auteurs pour bâtir leurs visions de la société. Hélas, cette haine fait ensuite litière de ces théories. Le chemin de l’Enfer est toujours pavé de bonnes intentions. Et ceci n’est pas de découverte récente.
bonjour,
les politiques qui vont faire quelque chose ?
mais quels politiques, les chinois, les Américains, les anglais, les russes ?
parce que si c’est seulement des politiques Français que l’on parle
autant dire qu’on est foutu.
on voit bien que l’or monte et que le dollars il est a agonie
ils vont parler de quoi au g20 ?
de remplacer le dollars par autre chose.
on assiste a la fin de la suprématie des usa.
on sait que dans les réunions de g20 il n’y a rien de bien qui se fait
et la seule façon de régler les problèmes
c’est par une guerre, mais la vraie guerre.
Mr Jorion la couleur rouge vous va bien et très joli tableau.
@Le Yéti :
Et à qui adressez vous votre petit programme ?
Je l’ai envoyé à tous les partis de gauche d’Europe Ecologie au NPA (mais pas au PS).
Ce petit programme a également été intégralement publié sur Rue89.
Maintenant si vous connaissez d’autres moyens, d’autres opersonnes, d’autres partis…
(Je précise que ce petit programme est totalement libre de droit, que je n’en revendique même pas la paternité exclusive, et que chacun peut le reprendre, l’amender, le trifouiller, le signer de son nom comme il l’entend).
Mr Jorion, quand j’avais 10 ans, j’allais à l’école avec un Pull qui ressemblait étrangement au votre, avec sa rangée de boutons, sauf qu’il était bleu. Pourriez-vous l’enlever la prochaine fois que vous faites une vidéo car je ne vois que lui, et je n’arrive pas à me concentrer sur ce que vous dites. Je serais d’ailleurs étonné d’apprendre que ce pull soit encore fabriqué de nos jours tellement il m’a gratté dans ma jeunesse (perso, je parierais que vous l’avez récupéré dans une vieille malle, est-ce que je me trompe ? ).
Gainsbourg
Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour mieux vous concentrer sur sa voix, pas évident à trouver des pulls de couleur différente pour les hommes de nos jours, le rouge c’est très proche du Père Noel avec la petite barbichette ça va très bien avec, bientôt novembre puis décembre, on n’aura peut-être droit à un petit sapin de Noël si on a été bien sage comme des images.
Piotr, je crois que la phrase exacte de la chanson de Gainsbourg écrite pour Régine est : « Ouvre la bouche, ferme les yeux , tu verras ça glissera mieux … »
http://www.youtube.com/watch?v=LOKfFXThdtw
Merci Didier.
Cher M. Jorion,
Etant interdit d’ADSL par le Sévice public à la française, je ne peux prendre connaissance directement de vos billets, seulement en deviner le contenu via les commentaires.
Il se trouve que j’ai fait moi-même quelques « expériences scientifiques » avec certains « décideurs »: après m’être échiné dans mon coin à faire prendre conscience du risque climatique, avec conférences, action auprès des élus etc… je me suis rendu compte que rien ne serait fait qui risque de pénaliser la sacro-sainte croissance et le flot de pognon que les privilégiés en extraient.
Nous ne sommes pas vraiment en démocratie, ou alors une « démocratie-causetoujours », mais en ploutocratie oligarchique; je vous recommande la lecture des ouvrages récents de Michel et Monique Pinçon (les Ghettos du Gotha ; le Président des riches) : une classe dirigeante parfaitement organisée et consciente d’elle-même a pris le pouvoir, avec l’objectif de s’y maintenir et de se servir, et pour seule limite de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin dans l’exploitation de ses « domestiques ».
L’expérience montre que, tant que ces derniers ne sont pas acculés à la dernière extrémité, donc qu’il leur reste quelque chose à perdre, tant qu’il reste assez d’allocations de survie ou d’activités illégales tolérées permettant de s’en sortir à peu près, aucune révolution n’est à craindre, au pire quelques émeutes sporadiques dans des coins plus mal lotis que les autres.
Bien entendu, la plupart des dirigeants du PS appartiennent à cette oligarchie. Quant aux partis qui pourraient peut-être vraiment tenter de changer les choses en touchant aux privilèges de cette classe dirigeante, tout est fait pour qu’ils n’aient pas les moyens de parvenir au pouvoir.
Souvenons nous que c’est la faillite financière compliquée de mauvaises récoltes qui ont fait chuter Louis XVI. Tout se présente donc très bien de ce côté-là : faillites et catastrophes climatiques seront au menu avant 2020, avec une crise énergétique en prime au cas où ça ne suffirait pas (remarquez que le pétrole a gentiment renchéri de 10 % depuis juin, qu’il monte à chaque signe de reprise et baisse à chaque signe de récession). Ce qui me semble manquer pour l’instant, c’est un groupe social prêt à ramasser le pouvoir lorsqu’il sera à prendre, l’homologue de la bourgeoisie de la fin du 18ème siècle s’appuyant sur les encyclopédistes et leurs continuateurs. Et pas seulement dans l’hexagone, cette fois-ci.
Nos systèmes politiques négligeant par construction le long terme, un effondrement de cette civilisation ne pourrait être évité que par des miracles technologiques et climatiques que l’on ne voit pas venir. Il vaut donc mieux le considérer comme inéluctable, et préparer la suite.
Vous y contribuez, par vos livres surtout (en route vers le Nobel d’économie ?) : l’important est de continuer, mais vous ne suffirez pas à la tâche. Il vous faudrait constituer un groupe avec des chercheurs d’autres domaines partageant ces préoccupations, afin de définir les objectifs d’un nouveau système, ses constituants et comment transiter vers lui sans trop de dégâts (et sans refaire le coup de la dictature du prolétariat). J’espère que vous le faites-vous déjà sans le crier sur les toits.
Pouvoir, politique : tout est là. Tant que la masse des humains non obnubilés par l’ambition et la cupidité n’aura pas mis en place les moyens de détecter les malades du pouvoir et de leur interdire l’accès aux postes de direction, le même schéma de naissance, prospérité, décadence et mort des civilisations se reproduira.
En Grèce Antique, un homme qui prenait trop de pouvoir était banni…
En gros, depuis 2500 ans, nous n’avons que régressé.
Merci la propagande…
voilà qui mériterait explication ? Orange, Free, SFR, Darty, ….. enfin les fournisseurs d’accès sont privés non ?
encore une phrase qui mériterait explication
Ici on essaie d’argumenter, on n’affirme pas !
A Didier :
Faut-il argumenter des faits historiques que chacun peut facilement vérifier ? Le fil est assez long comme ça.
Pour l’ADSL, c’est le poseur de fils, France-Telecom, qui est en cause : les promesses du sieur Breton de connecter les villages dont au moins 100 foyers s’engageraient à souscrire un contrat ADSL chez Orange n’ont pas été tenues par ses successeurs (au non de le rentabilité et au mépris du l’obligation de service public). Si certains employés de cette boîte ont des envies de suicide, il y a des clients qui ont des envies de meurtre ! J’ai droit à 44 kbits/s maximum, dans les bons jours, et 2 semaines de coupure totale par an, en moyenne (les installations sont pourries).
Vous nous expliquez qu’en déposant notre argent à la banque, nous le lui offrons contre une reconnaissance de dette , il lui appartient et elle nous le rendra si elle le veut bien, au moment qui lui plaira. Or, c’est la loi qui, depuis une cinquantaine d’années, nous oblige à percevoir notre salaire, le produit de notre travail, sur un compte bancaire de dépôts, en général privé . Ce serait donc un vol organisé des modestes revenus des salariés par la collusion entre le gouvernement républicain qui édicte les lois et les banquiers aux bonus exorbitants.
D’après vous, les salariés, contraints par la loi, devraient continuer à mettre leur salaire à la disposition des banquiers sans pouvoir le récupérer quand ils le veulent et ne pas réagir de peur de provoquer une panique bancaire .
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises sans le moindre écho , et maintenant Mr Cantona semble en arriver à la même conclusion, il y a une triple raison qui justifie qu’un salarié retire la totalité de son argent de la banque le jour où il est versé pour tout payer en liquide :
1- C’est contre notre volonté, contre nos principes moraux et sous la contrainte que nous mettons notre salaire à la disposition d’une banque privée qui inonde de fric sa direction et ses traders en nous ponctionnant tant et plus par des manoeuvres illégales et c’est la moindre des choses que notre argent y reste le moins de temps possible .
2- Protéger nos maigres ressources de ce vol organisé, c’est amoindrir le butin des « zélites » et c’est par conséquent notre seul moyen de pression pour nous faire entendre de cette association gouvernemento-financière avide et autiste qui s’auto-réélit antidémocratiquement en finançant les campagnes, qui jette des salariés à la rue ( les fameux « SDF qui travaillent ») et qui prive la moitié du pays des moyens de s’alimenter correctement jusqu’à la fin du mois .
3- Nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas avoir d’économies et à redouter que les ponctions de frais bancaires injustifiés ne nous mettent dans le rouge. Rien à perdre .
Et la proposition de Mr Cantona de retirer notre propre argent des banques est finalement très gentille . Que se passera-t-il quand les surendettés refuseront de rembourser ou ne pourront plus rembourser leurs crédits revolvings devenus actuellement purement alimentaires? Une catastrophe « subprime » à la française ?
Votre post semble montrer que vous découvrez aujourd’hui l’ampleur d’un risque qui s’est effectivement installé depuis que les salaires sont obligatoirement oirés sur un compte bancaire .
C’est effectivement ce jour là que le pouvoir politique ( ici et ailleurs) a abandonné les clés de la cité au pouvoir financier , car non seulement vous n’êtes pas maître réellement de l’argent que vous avez déposé , mais si tant est que vous puissiez , comme certains le croient naïvement , retirer tout votre dépôt actuel en » liquide » , l’écroulement du système bancaire vous condamnerait à ne pas réalimenter la pompe de vos revenus avant longtemps sinon jamais .Et contre qui se retournera ( fera-t-on retourner) la colère du commune des mortels ?
C’est un des aspects du dossier banque de dépôt/banque d’affaires , mais on pourrait effectivement en profiter pour n’injecter les revus salariaux que dans des banques de dépôts nationalisés.
Cet aspect des comportements bancaires et étatiques ( services fiscaux ) est une des raisons qui m’a toujours conduit à refuser les prélèvements automatiques ( quand j’en « avais le droit » ) , même quand on m’en vantait le confort psychologique ( mais pas les escomptes) .
J’aime bien souffrir quand on me pompe du fric .
Pour les rentrées automatiques pas de problème .
On imagine mal par contre en revenir à des échanges en liquide , ne serait -ce que pour les échanges liés à la sécurité sociale qui occasionnenet un nombre astronomique de » mouvements » .
C’était une illustration de la nécessité de réfreiner les » allons y , on verra bien » , pour éviter que les plus motivés et violents pour agir ne soient en fait les premiers à s’offusquer du merdier et à se jeter dans les bras de plus grands salopards .
Ce qui n’interdit pas de , et encourage au contraire à , préparer des solutions de remplacement aux échafaudages qui commencent à s’effondrer .
Comment pouvez-vous récupérer des petites sommes de plus qui vous grapillent içi ou là, sur des années et des années lorsque vous étudiez beaucoup plus cela à la loupe, quelle honte !
@mianne
Il y a aussi d’excellentes raisons de considérer Mr Cantona pour ce qu’il est: Un irresponsable qui devrait ne s’occuper que de sport et de peinture.
A mon avis, ces raisons prévalent, par un bête effet de simple bon sens:
La proposition de Mr Cantona aboutit sans la moindre espèce de doute à ce que Paul Jorion appelle « panique bancaire ».
Or ce que cache cette expression est simple et connu: Dès lors que la panique bancaire est avérée, les guichets de toutes les banques ferment. Vous ne disposez plus dès lors pour vivre que de la monnaie que vous avez en poche, et strictement rien d’autre (à part peut-être les quelques provisions dont vous disposez chez vous).
Une fois que vous avez dépensé vos différentes ressources c’est fini. Vous n’avez plus d’autre choix que d’aller voler votre nourriture au supermarché (s’il reste encore quelque chose dans les rayons à ce moment là) ou pour les plus chanceux, compter sur la production de votre potager.
A l’échelle nationale, toute l’économie se fige. Les salaires ne peuvent plus être versés, et de toute façon ne sont plus accessibles (puisque je vous le rappelle les banques sont closes).
Au niveau international c’est à peu près la même chose: Privé de l’intermédiaire bancaire, tout échange économique devient impossible; Les exportations comme les importations sont bloquées faute de pouvoir être payées. D’où un chômage « technique » pour tous.
La question de bon sens à ce niveau étant la suivante: A votre avis, une fois que l’ensemble de l’économie du pays est bloquée, quels peuvent-être les conséquences pour la population? Est-elle simplement « libérée » de l’emprise bancaire ou y a-t-il autre chose d’un peu moins réjouissant, voir de carrément mortel dans sa situation?
@ Jérémie,
Justement, en retirant immédiatement notre argent et en payant tout en liquide, on se prémunit contre les frais bancaires injustifiés . Plus de carte bleue, plus de prélèvements automatiques, plus de chéquier . On laisse 5 euros au cas où …
Depuis un mois, en délégations, on s’organise entre copains pour aller régler en liquide à l’agence locale des grosses boîtes qui ont licencié du personnel pour se faire régler par TIP à l’autre bout de la France . Comme plus aucun employé n’est prévu localement pour y encaisser du liquide, on fait constater par écrit à une personne assermentée ou à un policier appelé sur les lieux que la société en question a refusé l’argent que nous lui apportions et nous en envoyons une copie au rappel suivant .
Mes parents n’ont jamais eu de compte en banque jusqu’à l’arrivée de cette loi . Nous étions pauvres, mais au moins aucune banque ne nous enfonçait encore plus . Quelle est l’utilité des banquiers pour les pauvres, de plus en plus nombreux, qui ne peuvent s’offrir le moindre crédit et qui n’ont pas d’économies ? Pour eux, les banquiers ne sont que des prédateurs à éviter .
@ Dissonance
Vous pensez donc que le simple fait que si les petits salariés, tous ceux qui ne bénéficient pas du moindre avantage offert par les banques sauf celui de se faire ponctionner sans fin, retirent leur salaire ou leurs indemnités de chômage dès qu’ils sont versés, cela entraînera une panique bancaire de la part des grosses boîtes qui opèrent d’énormes mouvements financiers internationaux . Fichtre, je ne nous savais pas si puissants !
Apparemment, banquiers et spéculateurs entraînent déjà le monde entier dans une catastrophe sans nous demander notre avis .
Ceci dit, du temps où les ouvriers comme mes parents étaient payés en liquide et n’avaient pas de compte en banque, il y avait quand même un commerce international et des banques prospères . La différence, c’est que le marché ne faisait pas la loi, et les banquiers n’étaient pas au-dessus des gouvernements .
Comme ils nous traitent par le mépris et nous précipitent , contre notre gré, dans le mur, si au moins nous pouvions, nous les petits que vous dites si puissants, les contraindre par notre action à reprendre leur modeste place de banquiers utiles et non de prédateurs !
mianne,
D’après ce que j’ai compris, je pense que vous êtes dans les conditions « requises », pour pouvoir vivre ainsi( mais, c’est un choix) …un petit réseau organisé et solidaire …déjà une maison (?), même petite, avec un jardin, permettant de faire ses légumes, avec des amis qui font d’autres légumes =) échanges complémentaires, quelques poules …vous avez raison.
Vous êtes en économie de guerre. Et, cela vous permet de prendre votre vie en mains, sans rien demander à personne.
Mais, les citadins peuvent difficilement vivre ainsi, même si face à la Crise, des jardins partagés (sur l’exemple des jardins ouvriers) naissent de ci de là, même à Paris …ou bien,en région, certains maires proposent un terrain communal, pour que les chômeurs longue durée puissent retrouver une dignité , de quoi s’alimenter, et une place dans la société.
Ceci dit, avec les trés faibles retraites, style minimum vieillesse, que nombre d’entre nous aurons, il faudra essayer de faire ainsi . Vous êtes donc un exemple réussi de vie autrement.
Merci .
@mianne
Je vous renvoie à ce qu’en dit Gu Si Fang plus haut, et au bémol que je lui adresse ensuite. En résumé le simple « risque » d’une panique bancaire suffit à déclencher certains dispositifs de protection du système, mais ces dispositifs sont déjà bien trop dangereux pour que les franges les plus modestes de la population puissent en assumer les conséquences sereinement.
J’ajoute que je souscris totalement au propos de M: Songez que tout le monde n’a pas forcément la chance d’être entouré, et que ce genre d’évènements imaginés comme moyen de lutte contre le système se retournerait en fait à coup sur contre ceux qu’ils prétendraient défendre.
@ Dissonance,
Vous dites que tout le monde n’a pas la chance d’être entouré. C’est un choix d’être entouré ou non. Je n’ai plus aucune famille autre que mes enfants qui habitent à l’autre bout de la France, là où se trouvent encore des emplois , surtout qu’une de mes filles a repris des études après un divorce et élevé seule ses deux enfants sur une bourse d’étudiante plus des petits boulots .
Mon entourage, je l’ai créé à partir des copains du syndicat et c’est à plusieurs familles que nous avons acheté collectivement, pour presque rien par famille, le matériel et un terrain non constructible au bord d’une adorable petite rivière, assez près de la sortie de la ville : week-ends de jardinage et de pique-niques, des enfants en liberté au grand air, des vacances vertes sous la tente avec d’agréables baignades gratuites, de bons légumes, des fruits et maintenant les oeufs du poulailler . Un copain licencié depuis peu a évité la déprime en travaillant au jardin comme un forcené .
C’est pendant ces agréables week-ends laborieux que nous décidons d’actions collectives à mener pour essayer, à notre modeste niveau, de nous tirer des griffes monstrueuses de la haute finance internationale qui dévore l’humanité toute entière : retirer par exemple de la banque son salaire, sa pension, ses indemnités le jour où l’argent arrive sur le compte que la loi nous impose d’ouvrir et tout régler en liquide, au besoin en se rendant en délégations auprès des agences locales des grosses boîtes qui se font payer par prélèvements automatiques, chèques ou TIP. Pour l’instant nous n’avons pas trouvé d’autre méthode, en plus de la grève et des manifestations, pour résister à l’hydre de la finance et à ses serviteurs gouvernementaux trop zélés .
Si vous connaissez une autre méthode plus efficace de résister, applicable au niveau des gueux que nous sommes, j’aimerais la connaître .
C’est bien la première fois qu’une action banale du petit peuple, susceptible de faire boule de neige, semble effrayer nos princes . Et pourtant qu’y a-t-il de plus normal que de vouloir disposer à sa guise du peu d’argent qu’on a durement gagné ?
C’est de ce postulat à mon avis erroné que provient notre divergence d’opinions. Je ne crois pas que tout le monde choisisse son contexte social, son environnement familial, etc. En l’occurrence le propre des relations sociales, c’est qu’elles sont le fruit d’un choix « collatéral »: Les deux protagonistes de la relation doivent être d’accord.
C’est ainsi que vous n’avez pas « créé votre entourage » par votre seule volonté. Vous vous êtes en fait soumise au jugement d’autres personnes qui ont acceptez de vous reconnaître. C’est précisément cette acceptation de vous par les autres qui aurait pu ne pas être, et vous vous seriez alors retrouvée dans ce que M décrit.
Je trouve d’ailleurs étonnant que quelqu’un comme vous qui évoquez « le collectif » en ayant apparemment bien compris ses enjeux puisse formuler une telle conception des relations sociales, que je qualifierais sommairement d’égocentrique. Comprenez bien ici que ce n’est pas vous-même que je qualifie ainsi, vous êtes certainement le contraire de cela, mais c’est le caractère de la formulation que vous produisez ici, sans doute sans vous en rendre compte.
Bonjour M. Jorion,
Mes élèves,lycéens,ont brûlé une poubelle ce matin devant le lycée.
Immédiatement, le lycée fut bloqué , les pompiers arrivèrent en trombe …et les cours furent annulés.
Dommage, je perds ainsi l’avance gagnée depuis la rentrée dans mes cours.
Tant mieux pour les lycéens qui, dépassés par le problème de retraites, ont gagné une avance sur vacances.
Quoi? je suis mauvaise langue? mais pas du tout, c’est ce qu’ils m’ont avoué récemment!
Il faut que jeunesse se passe.Et c’est bien ainsi.
J’ai moi-même défilé lors de la loi Devaquet,sans rien y comprendre à l’époque mais
on était tellement mieux dans la rue à 19 ans que dans une salle de cours avec un prof ( très compétent ) nous expliquant les phénomènes de rétroaction en électronique.(très intéressant par ailleurs)
Avec du recul, je pense que M. Devaquet avait anticipé l’état de délabrement des universités Françaises.
Tout ça pour dire que, oui les jeunes ont besoin de se dégourdir les jambes, mais pitié, qu’on ne nous dise pas que c’est pour leur retraite!
merci pour votre blog
Cordialement
ps: en salle des profs ce matin , personne ne se plaignait de ne pas avoir d’élèves,moi le premier…
Mais chuuuuut !
Il me serait loisible de savoir quelle est votre matière d’enseignement…
Car, à priori, vos élèves semblent avoir dépassé le maître du point de vue de la pertinence.
Je n’ai quitté les bancs de l’école que depuis 6 années et vous auriez eu un élève, en moi, un élève qui vous aurez fait une critique positive à chacune de vos erreurs…
Nous nous sommes loupés de peu… dommage.
La vôtre s’est visiblement mal passée ;
Moi aussi j’étais dans la rue contre les lois Devaquet, et je savais pourquoi. Vous ne le saviez pas, eh bien c’est typique d’un hurluberlu.
L’éducation civique ,je suppose.
Si les jeunes inquiètent tant c’est que depuis toujours la majorité de la jeunesse et une jeunesse issue des couches pauvres ou modestes de la société et épouse donc les préoccupations de ses parents et en reflète les luttes.
Les jeunes ne pensent pas mais ils s’appuient sur ce qu’ils comprennet de ceux en qui ils ont confiance. Pourquoi non plus ne pas supprimer la jeunesse. La jeunesse à toujours été à la pointe de la révolte ou pour une autre partie à la pointe de la soumission au système. Pourquoi d’ailleurs ne pas reconnaître à cette jeunesse une maturité évidente qu’on lui reconnait seulement depuis peu si elle commet un delit.
Votre intervention est d’autant plus remarquable que vous parlez pour certains ‘élèves de 19 ans c’est à dire en age de voter et donc reconnus comme parfaitement adultes.
Je ne peux que remarquer que vous n’avez pas évolué depuis la loi Devaquet
Piotr… 🙂
Tu es un terrible.
Vous dites que s’ils manifestent, ce n’est pas pour les retraites mais pour se dégourdir les jambes et sécher les cours en prenant de l’avance sur les vacances.
Je pense que d’une part, vous n’êtes pas dans la tête de vos élèves, et combien même certains d’entre eux expriment ce que vous dites, vous ne savez pas ce que chacun d’entre eux pense. Donnez leur la possibilité de se poser pour rassembler un peu les pensées et émotions qui se bousculent en eux devant cette situation, demandez-leur comment ils envisagent leur avenir. Vous seriez surpris de constater les observations qu’ils font du monde dans lequel ils vivent, du point de vue de leur réalité sociale, matérielle et scolaire, et du point de vue de la réalité de leur famille et amis.
D’autre part, ce n’est pas parce qu’ils ne comprendraient pas l’enjeu que représente la retraite qu’ils ne sont pas pour autant concernés.
De plus, il en est des élèves comme de la société, certains sont plus émancipés que d’autres dans leurs conscience citoyenne. Que ceux-là mobilisent leurs camarades contribue à développer cette conscience dont on se plaint tant qu’elle fasse défaut dans cette société de consommation.
Enfin, c’est aussi en faisant qu’on apprend à utiliser les outils démocratiques: la manifestation et la grève en font partie. C’est aussi l’occasion de prendre la parole en public en prenant la responsabilité de ses propres mots, c’est aussi se confronter à l’utilisation du vote, c’est aussi apprendre à rédiger un tract, à organiser sa pensée et les finalités du tract pour le faire, c’est toutes sortes de choses de ce genre. Sans compter que de se retrouver dans une manifestation c’est aussi aller à la rencontre des autres, qui ne sont pas forcément élèves, qui ne sont pas forcément jeunes, et qui appartiennent à différents corps de métiers, à différents syndicats, à différentes associations et que c’est aussi l’occasion d’en découvrir plus sur eux.
Je donne juste un exemple qui ne concerne pas une élève de 16 ans mais une étudiante infirmière complètement dépolitisée que j’ai emmenée en manif le 2 octobre: en voyant le drapeau d’ATTAC, elle s’est écriée, comme quelqu’un qui reconnaît quelque chose de familier dans un environnement inconnu: « ouais regardez, y’a ED! » Elle a confondu le discounter alimentaire DIA, qui affiche le même logo qu’ATTAC. J’avoue que sur le coup je ne comprenais pas ce qu’elle me disait. Passé la surprise ça a été l’occasion d’expliquer pourquoi ATTAC avait pour logo ce pourcentage. Un détail… Mais c’est aussi par ce genre de détail que se forme la conscience politique.
Vivre tout ça pour éviter que l’horizon des grèves et manifestations ne se confonde avec celui des vacances.
Pardon pour les maladresses de style. Cetossi cetossi!
Je ne crois pas plus à cette réforme des retraites, qu’à la dernière réforme de l’assurance maladie, s’il s’agit comme il en est prétendu, de rétablir les comptes de la sécurité social à l’équilibre,
Je comprendrais beaucoup mieux, les mesures annoncées, si le motif des réformes était celui de légiférer non pour sauver l’assurance maladie, sauver le régime des retraites, mais au contraire pour avancer dans l’objectif calculé à terme de la grande braderie de la sécurité sociale,
(de mon point de vue, le hyatus, entre l’emballage du discours et les mesures préconisées d’être prises s’exerce dans la même pratique, peut-on dire avec le même cynisme, que celle mise en oeuvre contre la crise économique … )
Après chaque grève, chaque manifestation, la réaction affichée du pouvoir en place, mass-médiatisée sur les chaines TV , émissions de radio, est celle du mépris.
Je déteste cette manière dont le pouvoir, aussi bien de Woerth, que Mariton, et j’en passe, s’autorise à se gausser ainsi du peuple, de cette foule de petites gens qui manifeste par le nombre pour exprimer son mécontentement dans la rue …
pour moi, il n’est pas là dans son rôle, celui attendu d’un pouvoir démocratiquement élu ..
cela d’autant plus qu’il en est déjà emprétré dans plusieurs affaires douteuses sinon de malversations comme de Bettencourt, ou Karaschi et co ..
J’ai deux lycées à côté de chez moi : un à 50m à gauche, l’autre à 100 m à droite. Hier matin les lycéens ont ramassé TOUTES les poubelles de l’avenue. Ils les ont mises devant les portes des deux lycées. A 13h, ils ont replacé les poubelles au carrefour et les concierges sont allées les chercher – épisode de la vie parisienne de ce moment.
@ yvan
Prétentieux!
@k abouli
Relisez-moi s’il vous plaît. Je n’ai jamais dit que mes élèves avaient 19 ans…
Et puis on n’est pas sérieux à 19 ans…
« La voix de la raison »
Je ne crois pas que le bancor ou une version adaptée de cette idée trouve preneur, à cause du nationalisme/protectionnisme – exubérant par endroits, je pense par exemple à la Chine – des pays concernés. Je suppose que la proposition que le président de la République Francaise a l’intention de faire au prochain sommet ne sera pas retenu. Un système monétaire universel suppose un entendement généralisé, une sorte de gouvernance mondiale monétaire, ce qui paraît utopique. Les différences politiques, économiques et donc sociales incluses, entre les pays sont exorbitantes. Une politique obéissante à la « voix de la raison », ce serait une nouveauté spéctaculaire. De plus, la déconcertation des acteurs politiques est tellement générale, chronique et grave, que l’on arrivera même pas à une vision constructive commune.
Il est vrai que les gens se révolent de plus en plus, surtout quand il y a un prétexte comme la réforme des retraites en France, les élections le 2 novembre aux USA, ou des détails tels qu’une modification de la gare de Stuttgart en Allemagne, où il y eu une manifestation citoyenne importante, caractérisée par une rare violence, du jamais vu dans cette région. En réalité,les gens protéstent contre les conséquences de la mondialisation, contre la dictature de l’économie financière, contre le fossé entre la classe politique et le peuple, et – last but not least – contre le langage du « politiquement correct » ordonné par certains groupes sociaux dominants
mr PERNODO
ils ne faut pas généraliser le comportement des gens.
sinon tout les barbus sont des terroristes.
si vous trouvez que vos élèves sont cons
arrêtez d’être prof faites-vous éboueur.
Laisses répondre le prof de droite, Le Renard. Laisses..
Les jeunes ne sont pas si idiots que lui ne croit.
La révolution globale n’est pas chose aisée, mais il faut absolument la faire. C’est vital !
@ Le Renard,
Je n’ai pas lu chez PERNODO qu’il prenait ses élèves pour des cons. D’ailleurs, le penserait-il, ce serait une raison supplémentaire pour persévérer dans son métier de prof.
@ yvan,
J’envie votre vision binaire du monde 😉 . Suivons le conseil du Renard : « il ne faut pas généraliser le comportement des gens ».
Sans rire, ça doit être reposant votre façon de voir (je rigooole). Un prof de droite est donc un prof qui pense que ses élèves ont encore des choses à apprendre ; un prof de gauche étant un prof qui pense que ses élèves savent tout, et agissent toujours en connaissance de cause – une sinécure donc.
Rappelez-vous, yvan. Jeune, aviez-vous autour de vous des jeunes camarades aussi intelligents que vos souvenirs le croient ?
Merci pour les éboueurs…
Effectivement, je ne géralise pas: tous les élèves ne vont pas dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites;seule une minorité le fait!
{Pardon pour la faute.(géralise…)}
Merci pour les éboueurs…ça leur fera plaisir!
Effectivement, je ne géNEralise pas: tous les élèves ne vont pas dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites;seule une minorité le fait!
Vous avez dit « populaire », merci de nous avoir épargné le terme « populiste » qui s’emploie aujourd’hui, dans notre microcosme, à toutes les sauces.
Ainsi, par exemple, l’exploit de Ruth Elkrief qui en toute modération et respect pour Jean-luc Mélenchon, déclare sur I-télé, contre Philippe Cohen, que son attitude « c’est du populisme, c’est pareil que Le Pen ». Et comme Cohen interloqué lui dit « vraiment? Vous pensez vraiment que c’est pareil ? » Elle répond : « oui c’est la même chose! Et je ne fais pas la différence entre les deux ! ».
Vous évoquez aussi, pour votre part, « l’anarchie », pour faire juste mesure sans doute……
Il serait peut-être temps monsieur Jorion que vous nous éclairiez sur le sens que vous donnez à cet amalgame, qui personnellement, me terrifie.
Votre « popularité », et votre expertise « scientifique » ne pourrait qu’y gagner en crédibilité et en efficacité.
Puisque nous en sommes maintenant à la couleur de votre pull qui a fasciné nombre de commentateurs ,permettez moi une hypothèse :Vous avez tenté ,M. Jorion de nous hypnotiser avec ce bouton qui clignote en bleu . Ou alors est-ce un message pour dire que tous les clignotants sont au bleu ?
Wauquiez nous informait récemment que pour l’emploi ils étaient tous au vert. (Pauvre homme)
Pour la SNCF quand les feux clignotent en vert c’est pour signaler au conducteur que le train va trop vite…
Bleu… je ne vois pas.
Manque que la sirène…
En fait Auguste, c’est un système de communication extrêmement élaboré qui relit notre hôte avec des entités extra-terrestres. D’ordinaire on ne voit rien, mais aujourd’hui il y avait une sorte de champ luminescent particulier tout autour de la Bretagne, de sorte que nous avons pu voir ce drôle de bouton bleu qui clignotait sur le pull marin de Paul Jorion.
Mais chut, motus et bouche cousue.
Je ne veux pas te contredire Martine mais je crois que c’est du à la radioactivité naturelle.
@ Piotr
Vous étiez donc au courant. Je me disais bien aussi : un garçon avec un tel humour… !
Bravo Piotr
Il y avait bien la sirène et on l’apercevait, elle vit sous le bleu de la mer.
Dont le pastel se reflète sur le bouton le plus près du cou de Paul.
Ce serait plus net à Copenhague bien sur.
Et pourquoi elle était triple, hier, l’activité radioactive naturelle ?
A cause…. de la communication entre Jorion et les druides extra-terrestres !!! 🙂
Personnellement, et pour faire suite au premier commentaire, il me semble que P Jorion est (un peu comme tout le monde), pris dans une « contradiction » (enfin ça n’en est pas une) fondamentale et irréductible : relancer l’économie c’est peut-être bien, mais à notre époque cela veut aussi dire accélérer le crash du à l’épuisement des ressources.
Après, mettre en place des règles du type interdiction de faire des paris sur l’évolution des prix (sans engagements directs sur les marchés) sans doute bien, même essentiel, ne serait-ce que d’un point de vue moral, et il est clair que les financiers ponctionnent aujourd’hui beaucoup trop d’argent en termes relatifs.
Cependant cela n’adresse en rien la « contradiction » mentionnée plus haut : volonté de développement confrontée à la finitude des ressources.
Si solutions il y a elles sont dans un changement radical de notre « infrastructure » au sens large (habitats, transport, modes de vie, etc), investir dans une infrastructure limitant les couts d’opérations (et carburants:énergie associée)
Bonjour Paul,
Fidèle à votre résumé de l’actualité.
Au sujet, des lycéens qui jouent aux « vieux », je dirais ceci. Qui a poussé à le faire? L’employeur avec les retraits de salaires à la source pour la caisse pension, les banques (avec les l’épargne à long terme) et le secteur publique. Il y a une connivence comme je l’avais écrit ici.
Ils mangent la même soupe. L’un protège l’autre.
Rama Yade m’a fait souvent sourire quand j’ai assisté hier en fin de l’émission sur France2.
Chabot que je n’aime pas trop, était elle-même surprise par le discours de la jeune ministre des sports. Elle allait dans un sens et dans l’autre sans s’en rendre compte.
C’est un peu ce qui se passe avec tous les jeunes qui réagissent au quart de tour comme je le faisais il y a bien longtemps,
Les derniers Nobel de l’Economie jouent aux trouble fête. J’en parle en fin de cet article.
Canton ne sait pas ce qu’il risque. Masochiste? Il se tire une balle dans le pied ou c’est par suite au coup de Jarnac dans un dernier soubresaut avant de sauter?
Je suis très pragmatique. Pas folle la guêpe…
Avoir un coffre à la maison au lieu de la banque?
Et bien ce n’est plus vraiment possible. Je ne sais ce qui se passe en France, mais les titres sont dématérialisés en Belgique.
Le luxe, yes Sir. Et le bas de gamme.
De foreclosuregate, je ne connaissais pas le terme. Je n’en dirai donc rien.
Que le peuple se réveille, j’en suis fort aise. Je n’ai fait que le répéter. On a été trop longtemps en zombieland.
Les lobbies. Voilà un morceau de choix bien connu chez nous. C’est un dessert, peut-être.
J’en ai fait les <"Lobsterbies".
C'est le middle class qui disparait.
Si vous venez encore à Bruxelles, le bas de la ville, ce sont les produits de consommation rapide. L'avenue Louise, ce sont des prix qui casse les envies.
L’Enfoiré, où avez vous vu que les jeunes jouent les vieux ?
Didier,
C’était une boutade.
Je vous poserai une autre question.
Est-ce que à l’âge des jeunes qui manifestaient, vous seriez-vous retrouvé dans une manifestation pour les pensions?
A cet âge, on considère avoir toute la vie devant soi.
La pension, c’était pour les vieux.
Mais peut-être, je souffre d’Alzheimer comme je l’écrivais de manière humoristique dans mon article du jour.
@ L’enfoiré
Les jeunes savent où est leur intérêt . Les jeunes se disent que si les vieux occupent leur emploi plus longtemps en partant plus tard à la retraite, cela fera autant d’emplois en moins pour eux, les jeunes . Il y en a déjà si peu . Les jeunes voient les soucis de leurs parents quand les grands-parents sont dépendants et désargentés . La plupart des jeunes ne peuvent pas compter sur un réseau de relations familiales pour leur trouver un emploi . La majorié des étudiants que je connais font des petits boulots pour vivre, y compris des lycéens le week-end quand les parents sont chômeurs en fin de droits. Bref, la plupart des jeunes ne se sentent pas protégés dans une petite bulle. Ils ne sont pas tous de Neuilly, quoi .
Personne n’est dupe de cette hypocrisie de la prolongation de la durée d’activité : les seniors ne trouvent plus d’emploi après 50 ans dans la plupart des secteurs . » Mais vous n’y pensez pas . A votre âge, il n’en est pas question » devient le leitmotiv des entretiens d’embauche.
Il n’y a donc que les chefs d’entreprise, les cadres supérieurs pas encore licenciés sous un prétexte ou sous un autre, les politiques et les intellectuels qui pourront satisfaire aux critères d’une retraite à taux plein
Moralité : des seniors qui quittent un emploi épuisant par usure ou qui se font virer quand ils ont moins de rendement , des seniors qui ne retrouvent plus d’emploi dix ou quinze ans avant le nouvel âge de départ à la retraite sans décote, ce sont des seniors qui ne pourront pas rester au travail plus longtemps qu’aujourd’hui mais qui vont se retrouver avec des pensions de retraite minables. Diminuer précisément le montant des pensions de retraite des vieux qui, sans relations ni famille fortunées et influentes, ont déjà gâché leur vie dans des travaux ingrats et mal payés, c’était donc cela, l’unique but de la réforme des retraites .
Le but de la contre-réforme des retraites, étant donné que plus assez de travail pour tout le monde, entrée difficile dans l’emploi pour les jeunes, et départ fracassant des quinqua,
est, bien sûr, d’avoir des pensions si petites, que vont pointer leur nez les groupes d’assurance,
et leur retraite par capitalisation …sont déjà sur les starting block .
Le seul et unique but de toute cette intox. est de nous aligner sur les régimes US, et non de préserver notre système par répartition …
En plus, ils nous prennent pour des buses.
Bonjour Mianne,
Nous avons connu un Pacte des générations en Belgique.
Il n’y a pas vase communicant. Les emplois des « vieux » n’ont pas été récupéré par les jeunes. C’est expérience contre jeunesse et l’un ne va pas avec l’autre.
Les « vieux », il faut savoir qu’ils continuent à aider les enfants et petits-enfants.
Je l’ai dit depuis longtemps. Vous n’avez pas suivi. Nous allons devoir diminuer le travail vu que les automatismes ont remplacé les travaux des hommes. Ce qui veut dire que le travailler plus pour gagner plus est non seulement irréalisable mais une connerie. La minute de travail effectif va devoir être réévaluée si l’on veut éviter une révolution des classes ouvrières aidées par les classes moyennes.
Diminuer le montant des pensions de retraites?
Avez-vous la moindre idées de ces montants?
Les pensions ne tiennent pas compte de l’endroit où vous vivez. Les villes ne sont pas au même niveau de vie que les campagnes dans lesquelles on peut faire pousser ses propres légumes.
Mais je parle en tant que Belge, bien sûr.
Les « Lobsterbies »
J’y pense. Désolé pour ceux qui n’aiment pas les liens annexés à un commentaire.
Je n’aime pas répété, ce que j’ai écrit précédemment.
Donc, toutes mes excuses.
Monsieur Jorion…
Il faudrait tout de même arrêter de parler de G20… Et de politiques dans l’espoir que ceux qui ne sont pas vraiment de gauche puissent préférer le bien commun à leur intérêt narcissique.
Quelle est votre opinion sur les économistes atterrés..??
N’essayez pas de ne pas me répondre… vous connaissez la punition…
Yvan,
Je ne sais ce que Paul vous répondra ou non.
Perso, je ne suis ni de gauche, ni de droite. Parfois centriste. Parce qu’il ne faut pas être en face d’un papier de vote sans avoir écouté ce qui se dit aux entournures.
Dans n’importe quel parti, je me sentirais à l’étroit.
Sinon, j’aurais peut-être fait de la politique.
Je ne suis pas économiste. Un simple informaticien qui sait qu’il a joué parfois au mercenaire.
Un mercenaire du « système » qui ne s’est rendu compte que progressivement.
La punition?
Oufti, comme on dit chez nous.
C’est une question de poule et d’oeuf. On ne sait jamais où est le départ.
C’est une question en boucle, en cycles parfois concentriques.
Bon weekend 🙂
le rapport Attali rendu public ce jour, suggère pour » résorber la dette » des coupes dans les dépense sociales ainsi qu’une mise à contribution financière des malades atteints de pathologie de longue durée. Attali est un de ces sinistres conseillers du prince, humaniste et bien entendu , dit il, de gauche.
Attali est un Straus-Kahn. Rien de plus.
Inutile d’y accorder la moindre importance.
Pour les malades de longue durée, c’est Alain Minc qui a eu l’idée en premier.
L’euthanasie passive des vieux pauvres, fallait y penser !
Cela mérite un prix nobel d’économie.
http://www.youtube.com/watch?v=NH1c-18wxas&feature=related
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-48-est-disponible-Crise-systemique-globale-Anticipation-LEAP-E2020-de-39-risques-pays-2010-2014-Plongee_a5292.html
L’optimisme les perdra…
vous pourriez peut-être, monsieur Jorion, commenter ce rapport vendredi prochain ?
Ce serait du temps perdu. Il n’a aucune valeur contraignante – d’ailleurs dès que Jacques Attali est interrogé à ce sujet, il sort une feuille sur laquelle il a coché au crayon gris toutes les recommandations qui ont été suivies. Et ce rapport a avant tout pour but de diffuser quelques idées – ici « Austérité, brave peuple, Austérité » – et de voir comment l’opinion réagit. Le caractère oecuménique de la commission Attali est censé donner du poids aux recommandations publiées dans le rapport, elles seraient dès lors moins idéologiques…
Petit rappel assez terrible : http://www.dailymotion.com/video/x9ljja_attali-croissance-3_news
On ne peut que rester perplexe… Il fut parmi les premiers à lire Paul Jorion mais l’a-t-il compris ?
Jorion cherche,
Attali trouve ! ….
Comment ? Attali trouve, …sans chercher !
Oui, c’est la force d’Attali …Attali plus fort que Jorion !
Attali en communication directe avec l’entité …trouve !
Sa « trouvaille » inspirée le mène-t-il au juste ?
Non, mais c’est pas le problème
Même quand il a tort
Et, c’est là sa force
Attali a raison !
Point !
De LA PUISSANCE DU DON.
Comme l’écrivait Jacques Ellul dans « L’homme et l’argent », il faut « enlever le caractère sacré de l’argent », un peu plus bas il ajoute: « Or, cette profanation est au premier chef le résultat d’un combat spirituel, mais celui-ci doit aussi se traduire dans un comportement. Et certes, il est un acte par excellence qui profane l’argent, celui qui va directement à l’encontre de la loi de l’argent, celui pour lequel l’argent n’est pas fait: LE DON. » Comme Jacques Ellul s’inspirant de l’Évangile, il nous faut prendre conscience que seul » la pénétration de la GRATUITÉ dans ce monde de la concurrence et de la vente » peut nous aider, pour ne pas dire, nous sauver. Il écrit aussi: « Le don à Dieu fait entrer l’inutile dans l’univers de l’efficacité, et c’est un des témoignages essentiels de la foi, dans le monde actuel ». « Et de ce fait, c’est seulement si notre vie appartient à ce maître, qu’est Jésus-Christ, que nous pouvons vraiment désacraliser l’argent et le donner ». (p. 149) Je crois qu’on ne peut être plus clair.
L’aumône est effectivement utile pour deux choses :
– maintenir un pauvre dans sa subsistance,
– se donner bonne conscience et, encore mieux, en en faisant de la « publicité » (rendre public)
Hors, en chassant les marchands du temple, un bonimenteur n’a pas oublié de glisser que « charité bien ordonnée… »
Ne peut on pas envisager un don non référencé à Dieu ou au fils de Dieu?
Anne ,je pense que nous sommes arrivés à un degré de déchristianisation tel ,que tes citations ne font plus sens.C’est là qu’est ton côté subversif,aussi dérangeant que les interventions de M. Sarton du Jonchay.
Cette croyance à l’avenir de la gratuité (dans une extension de ce qui se passe sur internet) est pour moi quelque peu une « niaiserie » (il y aurait beaucoup à dire là dessus, à commencer par l’homonymie en anglais du terme « free », associé à lemploi dévoyé du terme virtuel, le premier facteurde cout pour Google étant le prix du charbon et de l’énergie), et surtout je n’assimilerais en aucun cas l’ »inutile » au gratuit !! Des statues frontispices en dessus de portes sur des immeubles 18 ou 19eme peuvent être considérées comme inutiles, le tailleur de pierre lui avait aussi besoin de manger.
(sans compter que le don , c’est souvent dans un cadre de Potlach)
Le vrai gratuit ou don lui, oui bien sûr,
J’ai lu un livre d’une psychanalyste sérieuse qui affirme que le don n’existe pas, que le fait de donner créé automatiquement une reconnaissance de dette comme dirait M. Jorion et que d’une manière ou d’une autre, un don entraine un contre-don, il y a donc échange et pas don.
D’après elle, le seul véritable don qui est l’exception confirmant la règle est le don de la mère à son enfant, et encore, car la mère attend toujours un signe de reconnaissance de son enfant comme un sourire par exemple.
Piotr, bien sûr que le don n’est pas forcément à référencer, comme vous dites, à Dieu ou au fils de Dieu, bien sûr que non. Mais je pense que d’essayer de nier Dieu, de ne pas vouloir voir le merveilleux exemples d’humanité qu’ont donné Jésus Christ et la Vierge Marie est une grande, très grande erreur de la modernité. Ne pensez-vous pas que la « déchristianisation » occidentale soit un problème très grave auquel est confrontée notre société? Pensez-y et réfléchissez-y très sérieusement. J’attends votre réponse.
@ Didier
Avez-vous entendu parler du potlatch?
François Leclerc, merci pour le lien
@Didier
Et quand on fait don de sa vie, qu’est-ce qu’on reçoit en retour?
Didier, vous ne pouvez pas vous imaginez combien vous me faites plaisir en écrivant ces mots.
Il n’y a que les mères en effet qui puissent véritablement connaître ce qu’ EST le DON. Elles donnent la vie. Et voilà, le grand drame que nous venons de vivre, la société « déchristianisée » s’est trouvée tellement « éclairée » qu’elle a jugé bon de faire l’impasse sur le SENS PROFOND de ce miracle, qui est le don de la vie. Le problème est que pour en parler, il n’y a que les femmes, dont la maternité est symbolisée par Marie, la mère de Jésus, pour le faire. Or, non seulement, notre société moderne a refusé de reconnaître cette merveilleuse source d’inspiration, ce merveilleux exemple de bonté, de compassion, d’amour désintéressé, mais, en plus, on a demandé aux femmes de ressembler aux hommes, quitte à devoir renier leur féminité, leur maternité, leur POUVOIR DE DONNER. Ce drame, nous le payons aujourd’hui avec ces crises. Nous allons le payer très cher. J’espère pouvoir revenir sur la place de la femme dans la société, car, à mon avis, là est bien le coeur du problème de notre modernité « ‘émancipée » et « éclairée ». Je reparlerai du rôle des femmes dans le changement de paradigme qui nous attend et ce n’est pas compliqué…
L’homme et l’argent est un essai théologique de Jacques Ellul, paru la première fois en 1954 aux Editions Delachaux et Niestlé à Neufchâtel.
On peut faire une lecture anthropologique de ce livre, sans être horripilé par les références bibliques. Le questionnement posé par Jaques Ellul est à mon avis toujours pertinent aujourd’hui :
Quelles sont les composantes de notre relation avec l’argent ?
>>> Peut se traduire par la question suivante :
Quelle est notre relation au monde, aux autres éléments qui forment la société ?
>>> Peut encore se traduire par une autre question :
L’argent ne serait-il que le seul élément structurant de nos sociétés contemporaines ?
Pour moi, la lecture de ce livre m’a amené à la conclusion suivante :
– le don représente un acte de folie dans nos sociétés basées sur la rationalité et le calcul
– c’est le (seul ?) chemin pour retrouver une liberté dans ce système
Je vous livre également quelques autres références de penseurs qui ont également réfléchi sur cette notion qu’est le don :
http://www.dailymotion.com/video/x5fc3a_appel-dedgar-morin-pour-les-biens-c_webcam
http://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_sur_le_don
J’encourage vivement la lecture de ce livre à tout le monde, et d’une manière plus large toute l’œuvre de Jacques Ellul, connu d’abord pour son travail de sociologue sur la société technicienne. En particulier, j’aurai voulu soumettre « l’homme et l’argent » à l’oeil expert de Paul en la matière anthropologique.
Je vous remercie Walli pour votre commentaire. Nous allons y arriver…
@ Anne
« Ne pensez-vous pas que la « déchristianisation » occidentale soit un problème très grave auquel est confrontée notre société? »
La déchristianisation ou la « despiritualisation »?
Je crois que les politiques capables d’avoir le courage de renverser la table sont peu, très peu nombreux et pour l’instant peu susceptibles d’êtres élus avec suffisamment de pouvoir.
On s’achemine donc vers, de plus en plus de de propos et de réactions « pas raisonnables » qui peuvent et risque de nous conduire au chaos, parce que l’inertie, les mauvaises décisions prises ou l’absence de décisions de nos dirigeants politiques laisseront de plus en plus la place à des trublions qui tout en disant des choses vrais n’auront que de mauvaises solutions à proposer.
Sous peu un Arnaud Amaury se lèvera et advienne que pourra……………
Détail technique…
Mais physique, donc, ayant son importance.
Faut-il espérer une ‘ giant wave », ou serait-ce un raz de marée ?
La probabilité de rencontrer sur son chemin une giant wave, est une des solutions de l’équation de Schrödinger. Question de superposition des ondes.
Quand beaucoup de cailloux tombent à la flotte en même temps, on superpose aussi pas mal, surtout si on vise. Et nous nous trouvons plutôt dans ce cas de figure.
Faut-il rajouter d’autres cailloux à la vague en train de se former, afin de nettoyer plus clean le terrain où reconstruire. Y-en a que ça ne va pas arranger, mais, ma foi, s’il fallait deviner l’intérêt d’une majorité;
après le double-oedipe , le foreclusegate fait écho à la forclusion -concept cher à Lancan s’il en fut .
le symbolique ( à cause de la spéculation ) ne permet plus de décrire pere-tinemment la réalité .
il y a une hémorragie du signifiant ( obligation ,inflation , monétarisation ) pour essayer de rendre compte d’une réalité toujours plus evanescente ( notez par exemple que certain nom de monnaies ou de rentes ne sont pas ininterressants : le réal ( royal) , les royalties ( royauté )) …
le découplage finance spéculative /economie réellel semble typique d’un épisode psychotique !
Tiens, un (ou une) adepte du jargon E.N.S. (Ecole Normal Sup)…
« Après le double-oedipe, le foreclusegate fait écho à la forclusion », c’est joli, ça…
« Le symbolique (à cause de la spéculation) ne permet plus de décrire pere-tinemment la réalité »… Et « mère-tinemment », à votre avis?
Quant à « l’hémorragie du signifiant », ça me rappelle le « référentiel bondissant » (ballon), le « référentiel bondissant aléatoire » (ballon de rugby), les « géniteurs d’apprenants » (parents d’élèves), la « formation présentielle » (cours donné par un professeur), la « tentative de remédiation » (cours particulier) et le « espace interstitiel de liberté » (cour de récréation).
Vous n’avez pas compris qu’ici ce n’est pas « un espace de jargonnement »?
« Que dites- vous ? Comment ? Je n’y suis pas; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid : que ne dites-vous : « Il fait froid » ? Vous voulez m’apprendre qu’il pleut ou qu’il neige; dites : « Il pleut, il neige. » …. Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde? Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables… c’est l’esprit. Ce n’est pas tout : il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien… »
(La Bruyère. Les Caractères, chapitre V, De la Société et de la Conversation, § 7)
Faites gaffe, à tenir des propos pareils, vous allez aller croiser un jour un pro qui va vous placer à l’IPPP.
@ Pablo75
Vous avez donc remarqué que le mot « remédiation » est toujours précédé de « tentative de », montrant à quel point on croit peu à l’efficacité de ces cours collectifs censés compenser à la fois les lacunes résultant de l’absence de redoublements ( un redoublement, ça coûte), l’hétérogénéité de groupes pléthoriques issus du regroupement d’élèves de différentes classes pour des raisons budgétaires afin de ne pas supprimer davantage d’heures de cours dans les disciplines fondamentales . Le coefficient heures/élève et par conséquent « l’enveloppe horaire » qui est accordée à un établissement du secondaire diminue dramatiquement chaque année et les proviseurs les plus imaginatifs ont maintenant épuisé tous les tours de passe-passe pour économiser les heures d’enseignement . C’est le résultat du mépris gouvernemental, depuis plus de vingt ans, pour les jeunes qui n’ont pas les moyens de fréquenter une école privée bien préservée de cette démolition programmée .
Houlaa..
Ca bouge en Bretagne. La vague monte.
(@ Fab aussi !)
Bonjour Paul, et l’Inde dans tout ça? On entend jamais parler de l’inde, plus d’un milliards d’habitants..Comment vois tu le cas de l’Inde dans cette problèmatique.?
amitiés
L’Inde est un pays de système de castes.
Et ils ne sont pas à une mort de pauvre près.
Tant que les milliardaires vivent sur la pauvreté, comme à peu près partout, tout va bien.
Il y a eu une fenêtre. Mais les multinationales françaises n’ont pas vraiment osé. C’est une erreur monumentale. Cameron a rectifié le tir et les anglais sont en train de verrouiller leurs positions. Trop tard…
Les indiens sont entrain de revoir le cadre de leur alliance avec les USA, qui se sont bien foutus d’eux en leur présentant cette narrative à laquelle ils ont naïvement cru, qui mettait l’accent sur le risque chinois (concurrence pour les matières premières, entre autres). Entre temps, le BRIC est passé par là… et les américains ont fait n’importe quoi au Pakistan…
L’Inde sauvera le monde : ils en sont persuadés, et si vous leur demandez pourquoi ils vous répondront: parce-que nous somme l’ultime pôle spirituel et que le spirituel, à la fin, a toujours le dernier mot.). Et je ne sais pas pourquoi, par romantisme sûrement, j’aimerais que ce soit vrai.
1789 a eu lieu en France, et il n’y a rien à attendre de l’étranger. C’est nous qui montrons le chemin et personne d’autre. La France est la lumière du monde, le peuple français plutôt, car les élites sont la lie des élites.
Le rôle économique des BRIK est virtuel. Si nous n’achetons pas leurs produits, ils coulent.
Colombani : « La mondialisation a sorti des millions d’êtres humains de la pauvreté ».
J’espère qu’on a gravé ces paroles sur Voyager, dans la plaque d’iridium portant le message de l’Humanité pour la fin des temps
Par ailleurs je n’ai pas vu de livres de P. Jorion dans ma libraire; Ils ne sont pas visibles. Il y a les derniers Badiou, et autres…
Il me semble que la ‘proposition Cantona’ a plus une valeur de symbole qu’autre choses mais il est sans doute important d ‘exposer les conséquences d’une telle démarche. Soit.
Ce qui me semble étrange, c’est, Monsieur Jorion, votre souhait d’attendre encore et toujours de voir se manifester la bonne volonté des politiques, du prochain sommet-machin etc, etc, etc…
Je suis le blog depuis un an à peu près… Votre discours reste le même : » ils ne font pas ce qu’il faut mais… attendons le prochain truc, brol, bidule…. et alors -seulement-(!!) nous serons surs de leur inaptitude ».
C’est systématique.
Un peu curieux. Etrange. Suspect ?
Ah oui bravo!
Je ne doute pas de l’intelligence de Monsieur Jorion qui je pense à une vision des choses sur le financier.
Cependant je confirme les dires de Lau quant au discours.
Je déplore votre manque d’ouverture sur la vie humaine en général, et tous les rouages, vous bornant seulement sur le financier.
Je vous répète encore une fois, et ce n’est pas le complot dont vous m’avez accusé une fois, rien ne sera résolu par le système fiancier et ceux qui le dirigent.
Les médias ne remettront pas en cause car ce sont les laquais du systeme, ni les haut fonctionnaires, ni les syndicats.
Chacun doit évoluer sa propre conscience, et c’est par soi même que tout changera.
Extrait de 1984, de Georges Orwell : « La guerre, c’est la paix » (maintenant: guerre préventive)
« La liberté, c’est l’esclavage »
« L’ignorance, c’est la force »
‎ » Plus il y a d’interdits dans le monde, et plus l’esprit du peuple s’appauvrit. ….
Plus on publie de lois et de décrets et plus il y a de voleurs et de brigands » (lois contre le peuple mais pas pour eux)
(Lao Tseu)
Arnaud Amaury ou Arnaud Amalric (†1225), abbé de Poblet, de Grand Selve, puis de Cîteaux (1200-1212), archevêque de Narbonne (1212-1225), il est chargé, en tant que légat du Pape, de réprimer l’hérésie cathare durant la Croisade des Albigeois.
…….
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »
…..
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Amaury
Je lis ce blog depuis quelques mois et toujours avec beaucoup d’intérêt, je voudrais signaler que je ne parviens plus à voir les vidéos du vendredi, est-ce le fait de ne pas pouvoir contribuer financièrement ? J’espère que ce n’est pas cela. J’ai fait le choix d’entrer dans la mouvance « décroissance », ne travaillant plus qu’à mi-temps dans une école, un travail précaire et très peu rémunéré mais qui me laisse un peu de temps pour réfléchir et pour être utile à d’autres. J’ai ainsi l’impression d’avoir un peu tourner le dos à la furie consommatrice et de me rapprocher de l’essentiel…Je ne manque jamais de recommander ce blog à des proches ou des amis, c »est pourquoi je souhaiterais pouvoir continuer à visionner les vidéos. Grand merci de votre réponse et merci pour votre blog !
Le blog – y compris les vidéos – est gratuit. Voir mon explication dans Donation : pourquoi ? : « Je refuse d’opérer parmi vous une sélection par l’argent : je veux que l’accès à mes textes reste gratuit parce que j’entends continuer de m’adresser à ceux pour qui tout ce qui n’est pas gratuit est trop cher. »
Il y a eu récemment quelques incidents techniques sur le blog avec difficultés d’accès, et nombre d’entre nous y compris votre serviteur se sont crus ostracisés.Considérez vos problèmes de lecture comme purement techniques.Nos hôtes ne sont pas mesquins. Je puis vous l’assurer.
Je suppose que vous devez avoir microsoft (comme tout le monde) et qu’il vous faudra acheter la dernière version pour voir la video. J’utilise les logiciels libres qui ne coutent rien, pour le moment, (ubuntu 10.04 lucid) que j’ai installé sur des vieilles machines et ça marche. Il faut se mettre les mains dans le cambouis informatique pour la mise au point, mais ça vaut le coup. On trouve sur internet des »tuto » bien faits, utilisables par des amateurs. C’est ma façon à moi de lutter contre la domination du monde informatique par microsoft. Il y a dans les sous sols des administrations des tonnes d’ordinateur rendus artificiellement obsolètes par la politique commerciales, parfaitement rodée de microsoft, que l’on pourrait parfaitement utiliser. Bien peu dans le public savent que d’autres systèmes d’exploitation existent, et dailleurs bien plus performant que microsoft.
Vivanco, n’oubliez pas l’accès via Dailymotion : http://www.dailymotion.com/pauljorion
Monsieur Jorion,
Depuis plusieurs mois, je suis vos analyses correspondantes à l’aggravation exponentielle de la crise du Capitalisme Financier à laquelle il semblerait évident qu’il nous faille répondre de toute urgence sous peine de sombrer dans une Crise de Civilisation telle qu’on ne peut la concevoir, visiblement même et surtout au sein des cerveaux les plus « éclairés »du moment. Alors que nous venons d’apprendre la disparition de notre seul prix Nobel d’Economie,je veux parler de Mr Maurice Allais,il serait certainement temps de prendre la mesure de ses nombreux avertissements concernant l’aveuglement idéologique et clinique dans lequel sont plongés nos élites politiques et économiques face au Chaos Monétaire actuel.Nous n’avons plus le luxe ni le temps d’accepter que nos politiques soient en réalité et uniquement là pour combler les déficits et dettes de jeux d’intérêts particuliers rapportés illégitimement à nos Etats et que le dogme libéral basé sur la dualité »douleur/plaisir » soit le fondement « Sarpinio-Smithien »de nos politiques culturelles,sociales et économiques.Aussi il me parait évident qu’une refonte totale du système financier international s’impose et devrait être au coeur de toutes les réflexions et propositions afin d’annuler toutes ces dettes illégitimes et de mettre sur pied,au plan international,un système réellement destiné à servir l’Intérêt Général et non pas, à celui des serviteurs zélés du Commonwealth et de leurs associés dans le Monde. Aussi au sortir de la crise dite des »subprimes »,il me semble bien que la Joute Oratoire de nos « dirigeants »tournait autour d’une « moralisation du Capitalisme ». A ce sujet ,il me semble que le Capitalisme en tant que tel reste l’état naturel pour la production et les échanges à travers le Monde,le problème restant le partage des richesses produites,aussi il me semble surtout important de re-situer ce système dans un cadre républicain sous contrôle citoyen,redirigé vers une réelle production physique lavée de tout dogme mettant au centre le « Dieu Argent ».Dans ce sens,il me semble urgent de réinstaurer les lois « Glass-Steagall »(incluant les caisses d’assurances)au plan international,ainsi que de nouveaux accords pour un vrai nouveau Bretton-Wood.En ce sens,il nous faudrait certainement créer une monnaie « polytechnique » d’échange international pour faciliter la mise en route de grands projets d’infrastructures continentaux et inter-continentaux,qui ne soit pas celle hégémonique d’une seule Nation évidemment,mais en revanche qui soit totalement sous contrôle démocratique et citoyen de l’ensemble des Nations participants à ces efforts.Cela devrait se coupler de plus, avec une monnaie Nationale au service et sous contrôle uniquement de l’Etat face aux besoins réels de celui-ci et de sa population.Il s’agirait là de mettre en place un véritable système de Crédit Productif Public(à taux faible) au service,par conséquent,de l’Intérêt Général. Aussi pour cela,nous devons impérativement nous re-situer dans un temps long et abandonner une fois pour toute ce dogme du « court-termisme »que Margaret Tacher,à la fin des années 80,avait imposée à l’ensemble du Monde via ce fameux et dévastateur « Big Bang de la City »,tout cela avec toute l’approbation de G.Bush père et de F.Mittérand. Comme vous pouvez le constater,tout ceci posé d’une manière largement expéditive j’en conviens ,ne me parait pas pour autant relever des calculs les plus complexes provenant d’un de ces « esprits géniaux » issu des plus hautes sphères intellectuelles. Aussi il me semble en réalité,que les solutions techniques aux problèmes que nous rencontrons aujourd’hui existent bel et bien.
Donc maintenant la question que je me pose est:
Voulons-nous vraiment créer les conditions pour qu’un futur à la survie réussie de l’Humanité soit possible,ou sommes nous en définitive,parqués,tel des animaux devant l’abattoir,dans l’illusion fermée et spectatrice que d’hypothétiques solutions salvatrices provenant de nos cercles dirigeants aux ordres,soient enfin adoptées?
Crépel,
Je ne sais ce que Paul pourra vous répondre.
J’en parlerai un peu plus tard. En primeur, je vous proposerai d’aller voir un peu ce qui s’est passé au Brésil.
La différence? Lulla n’a pas attaqué le monde de la finance, le monde des riches.
Il l’a utilisé et cela pendant 8 ans. Tout le monde en a profité. Le pouvoir d’achat a augmenté pour tout le monde. Rien n’est évidemment parfait.
Je ne vais pas parler de la Chine, c’est trop tarte à la crème et c’est encore moins parfait.
Mais il y a des défenseurs farouches pourtant.
Si vous n’avez pas tout compris, je peux vous en donner quelques indices.
Salut à l’enfoiré(où se cache Coluche?)
Tout d’abord,mon propos est de s’adresser à vous de la manière la plus directe possible,sans ambages ni langue de bois et j’aimerais que cela ne soit pas perçu comme une pure agression,selon moi l’existence de de Blog devrait être le relais des avis certainement les plus contrastés qui soient.Aussi pour revenir à notre sujet concernant l’avenir des êtres humains sur cette planète,non je ne pense pas que le Brésil de Lulla soit ni une solution, ni une parade à la crise du capitalisme financier.Au préalable,peut on faire une équivalence entre le niveau de développement du Brésil avec celui de nos pays dit « développés »?
On ne peut nier que pour une grande Majorité des Classes Sociales Brésiliennes les plus défavorisées ,il n’y ai pas eu un plus ,encore faut il voir dans quelles proportions (par rapport aux nouvelles bulles crées)et dans quelles réelles possibilités de développement(il ne faudrait quand même pas oublier le développement criminel des carburants verts,entre autre!). Ce que je vois,c’est qu’il s’agit surtout quand même de développer une nouvelle base pour la City de Londres via le groupe Inter-Alpha Bank d’étendre son empire sous une nouvelle mouture Sociale-Libérale du libre-échangisme via le BRIC. Lorsque l’on voit que c’est Banco Santander qui a soutenu et est toujours conseiller privilégier de LULLA ,nous sommes vraiment en droit d’être inquiet quand à l’avenir de cette partie du monde et de la solidité réelle de ce système.
Vous l’avez compris,tout ceci me paraît être de la poudre aux yeux, aux vues des réels problèmes auxquels nous devons faire face.Alors que nous sommes pris dans la spirale infernale du « Q.E »(encore merci Bernanke!),c’est à dire d’une hyperinflation à la Weimar puissance « Monde » , engagé soit disant pour relancer l’Economie,vous voudriez me faire croire que les 8 petites années de Socialisme Libéral,d’ailleurs plus libéral qu’autre chose de LULLA puissent nous servir d’exemple ,voir de support pour sortir de la Crise?
Monsieur,si nous voulons sortir de la crise,ne croyez vous pas plutôt opportun d’en finir une fois pour toute avec cette logique infernal de l’Empire Britannique rapporté à la Globalisation?
Salut Crépel,
Ne craignez rien l’esprit enfoiré n’est pas perdu chez moi. Il suffit d’aller lire mon dernier sur mon blog. Je parviens à parler de choses très graves avec humour.
Je n’ai pas pris vos propos comme agressif. Loin de là. Excusez-moi si j’en ai donné l’impression. Je suis très pragmatique qui doit dépendre du côté très numérique de mon ancienne profession.
Pour ce qui est de Londres, « Vertiges d’une société dynamique » devrait vous éclairer.
Qu’il y ait de la poudre aux yeux. Je dirais « mais c’est bien sûr ». Nous sommes dans un monde de semblants, de publicité,
La globalisation?
Si vous n’êtes pas satisfait avec çà?
On va encore dire, que je fais de la pub pour mon blog, mais je n’aime pas répéter.
Bonne journée
Sinon toujours en réaction au premier commentaire, ce serait sans doute pas mal si le blog de Paul avait aussi maintenant une partie plus « statique », c’est à dire un item du genre « propositions clefs » dans la barre horizontale (à côté de « à propos » « formatage », etc,) et donnant accés à une page avec ses propositions principales.
Alors dans ce cas en voici déjà une,
qui sans faire de mal à TOUT le monde peut faire du bien à quelques uns (qui en ont bien besoin) :
je suggère de soutenir FINANCIEREMENT et même modestement tout ceux qui vont au charbon des mouvements sociaux actuels pour que ce ne soit pas eux qui payent une troisième fois cette crise.
1=payent par leur tavail le confort des « nantis » ; je n’aime pas ce mot mais je n’en trouve pas d’autre.
2=leurs impôts servent à payer la roulette russe des banques ; tiens, les miens aussi d’ailleurs
3=leurs sacrifices salariaux : nos grèves sont la garantie d’un manque à gagner.
Et que tout cela n’empêche personne d’aller dans la rue demain.
Ciao.
C’est la journée des nouvelles peu réjouissantes sur la marche de la planète.
Un article du toujours très pertinent Hervé Kempf paru dans Le Monde du 13/10 nous alerte « La destruction de la nature s’accélère sous les tropiques.
« La santé de la planète ne s’améliore pas, indique le rapport Planète vivante, rendu public le mercredi 13 octobre par le WWF (Fonds mondial pour la nature)
« L’empreinte écologique mondiale, qui a doublé depuis le milieu des années 1960, excédait de 50 % la biocapacité de la planète en 2007 (dernières données disponibles). Cela signifie que l’humanité consomme les ressources naturelles plus rapidement que les écosystèmes ne peuvent les régénérer et produit plus de CO2 qu’ils ne peuvent en absorber. En 2007, elle a ainsi utilisé l’équivalent d’une planète et demie. Cette évolution est en grande partie imputable aux émissions de gaz carbonique ».
http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2010/10/13/la-destruction-de-la-nature-s-accelere-sous-les-tropiques_1425502_3244.html
Un autre article du 13/10 de Charles Kupchan, professeur à Georgetown (Washington) nous livre une vision US sur l’Europe.
« L’érosion de l’idéal européen est préoccupante, même pour les Etats-Unis ».
« L’Union européenne est à l’agonie – pas une mort spectaculaire ni soudaine, non, mais une agonie si lente et si progressive qu’un jour prochain, nous Américains, en portant nos regards de l’autre côté de l’Atlantique, découvrirons peut-être que ce projet d’intégration européenne qui allait de soi depuis un demi-siècle a cessé d’être »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/13/l-erosion-de-l-ideal-europeen-est-preoccupante-meme-pour-les-etats-unis_1425557_3232.html
Ce matin je viens de feuilleter le hors-série remarquable d’Alternatives Economiques N° 86 « Les chiffres 2011 – L’économie et la société en 30 thèmes et 280 graphiques ».
Plusieurs dossiers nous livrent des diagnostiques synthétiques, pertinents, chiffrés comme :
. « L’Europe et la crise » en 6 chapitres
. « Planète » en 8 chapitres
. 3 dossiers plus franco-français : emplois et revenus, politiques publiques, société.
Bref, un hors-série référent & décapant.
Et pour terminer dans la joie et l’allégresse, le bulletin d’anticipation 2010/2014 du LEAP N° 48 « Plongée collective mais contrastée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale ». Pas rassurant du tout, brrrr.
Pour terminer par une note optimiste et aborder le WE en vert, le N° d’octobre d’Alternatives Economiques, exceptionnel du fait des 30 ans du magazine :
« Chômage : comment s’en sortir » et aussi un dossier « Nourrir le Monde sans épuiser la Terre » et un cahier rétrospectif : « 1980/2010 Ce qui a changé »
Bon week-end et bonne lecture.
Merci Monsieur Jorion pour votre réponse, je suis également pour davantage de gratuité dans le sens où il y a des choses qui de toutes façons ne peuvent pas faire l’objet d’une transaction financière, j’espère pouvoir très bientôt accéder à nouveau aux vidéos.
C’est tout à son honneur si Mr Jorion ne veut pas de « panique bancaire »
Il se bat à arme LEGALE et il faut des gens comme ça…. RESPECT…
Toutefois…. je pense qu’il faut aussi des gens qui se battent avec des armes non LEGALES…
par exemple:
aux années de la seconde guerre, ou les résistants qui dynamitaient les lignes de chemin de fer étaient considérés comme des « terroristes » et d’autres qui résistaient plus légalement, ce qui est tout aussi noble…
NE FAUT-lL pas un mixte des deux? N’est-il pas nécessaire, lorsque la gangrène va s’étendre sur toute la main de couper le petit doigt infecté ?
Vraiment je ne sais plus quoi penser….
Je me sens perdu, en ce moment…. Vraiment…
M Jorion je vous prie de me croire.
et la chose qui me viens à l’esprit est de me construire mon petit cocon bien à moi et de regarder la tempête passer….
Mais dans ce cas, pour en revenir aux années 40, je ressemblerai alors à cette « majorité (?) » de Français qui fermait leur fenêtre et laissait les nazis faire leur besogne… NON?
Je veux bien vous faire confiance, signer toutes les pétitions que vous pourrez mettre soumettre aux autorités, ce sera un premier pas…
Mais AU BOUT DE COMBIEN DE TEMPS ESTIMEREZ VOUS que cela aura assez duré?
panique bancaire, faux problème ou vrai constat, de toutes les façons, la masse fiducière doit représenter 5% de la masse scripturale, donc si vous possedez 100, le banquier ne peut vous en donner que 5. Celà vaut-il la peine de se battre pour si peu, surtout que rien ne vous dit que vous trouverez un clampin qui voudra troquer son bien matériel contre votre papier même rare.
Allez bonne manif à tous et advienne que pourra.
BLA BLA BLA!
J’aimerais bien qu’on allie le financier avec les autres mouvement de la vie…
Ce système financier à lui tout seul tue la Vie!
Il faut en prendre conscience!
On sait d’où vient le cancer, on maintient l’Homme par la peur pour ne pas qu’il y ait création.
Et ceux qui ont la connaissancele le savent bien, s’il n’y a pas de création, il y a mort.
Ce systeme est sclérosé, et tout le monde s’attend à ce qu’il reparte comme si de rien n’était…
Où sont les consciences???
Bien si l’idée d’Eric Cantona ne remporte pas tous les suffrages et cela pour plusieurs raisons bien argumentés jusqu’içi, je vous en suggère plusieurs autres dans la modération :
On apprend dans le même temps à se satisfaire de son sort, de la vie, de la météo,
On ne recherche plus à agir avec une grande prise de risque pour l’homme,
Et si le risque est trop grand on ne pense plus à se plaindre tous les jours,
Se dire que quoi qu’il arrive la crise ça me fait pas tant de mal que ça,
Apprendre à se dire c’est pas grave ils viennent encore de me prendre ceci et cela,
Apprendre quelque soit les circonstances à garder intacte sa capacité à être heureux,
Pas toujours gratter la terre en quète de vers, d’insectes, de banquiers pour plus de sécurité,
Ne jamais trop courir le risque de mettre en pratique ce que je prêche il y a aussi l’autre,
Ne plus chercher à vendre le meilleur parapluie pour l’homme, le vent peut changer,
Accepter d’entendre que toutes nos belles paroles dans le pays n’y changeront rien,
Ne pas vouloir toujours parler de la crise à son prochain déjà tant épprouvé par cela,
J’étais si à occupé à vouloir changer les choses que j’en perdis peu à peu courage,
Si tu n’es pas capable de franchir cette rivière ne me parle pas de changer la société,
Quand l’orage approche ne franchit pas tout de suite le gué écoute d’abord les autres,
Non revient à nos cotés pour mieux échafauder quelque chose de plus sur pour changer,
Avant de sortir de certaines valeurs recherche à t’adresser à un professionnel du risque,
Et si ça te semble trop risqué ne le fait pas cela ne saurait être plus prudent pour l’homme,
SI tu veux changer le monde pense aussi à toules les choses que tu pourrais perdre,
Si nous pouvions à la fois changer le monde et garder toutes ces choses à la fois,
Si tu veux changer la société recherche d’abord à suivre l’action qui te fera le moins peur,
On rencontre même en période de crise des gens très prudents qui échafaudent le futur,
Avant d’agir en période de crise vérifie si la pensée du futur excerce toujours son emprise,
Mais comment faire afin que la crise du monde moderne n’est plus aucune emprise sur moi,
On peut lire le Manuel d’Epictète …( pour soi-même )
et, tenter de se bouger les doigts avec d’autres ….
Epitecte que ça va s’arranger!
HiHi !
merci à Mr Jorion et à tout les intervenants
Comment se fait il que dans un système ou l’humain est remplacer par la technique on continue à raisonner profits?
des usines ,des banques fonctionnent par ordinateurs avec un minimum d’employés..
Les heureux bénéficiaires de ce système existent ?
Bientôt .
Excusez moi ,mais je pense que les ET sont la..
A mon humble avis, la réponse est dans votre question, la technique permet le profit, l’humain est un coût contre productif, ce n’est qu’un problème de répartition. Ou doit ton poser le curseur de la répartition. L’individualiste pronera vers le zèro, le mutualiste vers……… et c’est ce qui sauve le Medef, leur caisse noire est là pour en témoigner, tous unis disent-ils.
Deux hommes se tiennent près d’une source, ils débattent de la nature et des propriétés de cette eau. Un troisième passant par là salue les deux autres, s’accroupit et plonge ses mains dans l’eau claire. Il boit, se redresse et continue sa route.
Et le lendemain, il tombe malade ?
…pas des amibes, dans une source claire, quand-même ! ou alors, ça va encore plus mal que je ne pensais …ah bon, la source était près d’une centrale nucléaire, vous m’en direz tant !
C’est vrai, il y a des soirs, on a envie dire, arrêtez de nous parler finance, de nous faire tourner en rond, parlez-nous de la VIE, comme la chanson » Life is life » d’Opus que mon fils passe souvent: http://www.youtube.com/watch?v=EGikhmjTSZI . Bon week-end à tous!
Toujours un plaisir de visionner ces vidéos de synthèses. Vous dîtes souvent que l’on est en 1788 et je ne partage que partiellement ce point de vue. On est également en 1847 et en 1931-1932. Je ne sais pas s’il faut accueillir positivement l’arrivée au congrès du tea party movement qui me semble extrêmement dangereux, une sorte de mouvance fasciste. Et puis 1847, parce que j’entends beaucoup de gens dire que l’on est proche d’un nouveau mai 1968 (un peu comme ceux qui pensaient refaire 1789 en 1848) mais également par le spleen de notre jeunesse (un peu comme à l’époque où les jeunes romantiques furent dépités par le célèbre « enrichissez-vous » de Guizot). C’est une époque qui a sa propre singularité. Autant dans les époques antérieures, il y avait encore des mondes à découvrir, on a aujourd’hui l’impression que notre horizon est bouché; ce sentiment est accentué par les crises écologique et du pic pétrolier qui nous font prendre conscience que les ressources sont limitées.
« No future » ?
En pensant à la déclaration de Cantona, il me vient à l’esprit que le pire des terrorismes serait de pirater les réseaux bancaires et d’effacer tous ces chiffres qui correspondent à de la monnaie scripturale…qui paralyserait tout le système bancaire. La seule solution serait une réforme du SMI avec la prise de conscience que la prospérité ne peut être fondé sur le crédit; il faut donc un SMI qui restreigne l’expansion du crédit, peut-être l’étalon-or ?
Voilà ce qu’il vous faut :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Impulsion_%C3%A9lectromagn%C3%A9tique
Une petite remarque simplement:
L’abandon de la couverture or de 1971 (Nixon) a pour conséquence que la quantité de monnaie peut être étendue, tant que l’on veut.
Face à l’ambiance déflationniste général, ce sera le scénario japonais qui prévaudra.
Quant au rôle domoinant du dollar, il me semble de plus en plus évident que les USA n’en tirent plus aucun avantage, et il sont en train de l’abandonner comme si de rien était, et ils s’en fichent!
En plus, ils ont raison, car cela sera une chance pour eux de se rétablir industriellement.
Saviez-vous Paul que votre modération pourrait remporter suffrage ? Et qu’il suffirait d’une communication encore plus efficiente pour faire de vous un noble représentant du peuple ?
J’ai lu quelques-uns de vos livres, et j’en apprends d’avantage en vous écoutant : Faites relayer votre parole aux dernier politiciens qui daignent prêter une oreille attentive à la logique. Merci, nous, on ne pourra pas faire ce ‘travail’.
Bonjour ou plutôt bonsoir,
Je lis également ce blog depuis plusieurs mois, et je ne suis pas loin d’avoir précédé les conseils de Mr Cantona, puisque j’ai sorti mon argent de la Société Générale.
Pas de panique, il est toujours dans le circuit, puisque j’ai filé au Crédit Coopératif pour ouvrir un livret NEF ; je suis contente que cet argent serve à des placements plus éthiques, pour un monde de demain plus conforme à ce que je désire, et devant la tête de mon banquier, j’étais encore plus contente.
Je fais également suivre les vidéos de Monsieur Jorion à mes contacts, en les dirigeant vers ce blog (source du blog mise, et non celle de Dailymotion).
@ Vivanco : vous devriez regarder au niveau d’Adblock Plus pour « désactiver la page » ; je rencontre moi-même ce problème pour les vidéos depuis quelques temps.
Bonne soirée.
On peut encore rigoler non ?
Ainsi donc, même Paul Jorion prêche de courber l’échine, travailler, payer, crever et demander poliment si son cadavre décharné ne dérangera pas trop au pied des devantures de verre des banques.
« S’il vous plaît Monsieur le politique, pourriez vous gentiment déconstruire le système que vous et vos alliés avez mis une génération à bâtir? »
D’autres moyens plus raisonnables ? Et bien le temps n’est plus à être raisonnable pour beaucoup de citoyens. C’est pour cela qu’il est trop tard, pour être raisonnable….sortez plus…et plus prêt du quidam.
Vu ce jour : manifestations, blocage des voies de circulations, queue aux stations essence…
Et croyez vous que ce système l’est? raisonnable?
Quelle influence subissez vous Monsieur Jorion?
Exprimer la volonté de transformer le système avec une vision plutôt que de faire tomber le système et « advienne que pourra » sont 2 options radicalement opposées, mais cela ne signifie pas que l’une soit moins révolutionnaire que l’autre.
L’influence de la raison ?
à Julien Alexandre
Vous allez vous faire piquer votre attaché-case, vous 😉
« Paul Jorion prêche de courber l’échine ».
Diable ! diable ! Vous avez raison : le monde a vraiment bien changé, et en quelques jours seulement !
Néo,
La contestation, ce n’est pas dans la rue que cela se passe et commence.
C’est sur votre lieu de travail.
J’ai écrit « Taire le silence »
On m’a eu à l’usure, pas derrière un simple acquiescement de la tête à chaque fois qu’une nouvelle stratégie se présentait et qu’on devait se plier à de nouveaux diktats.
@ Neo
« Depuis l’Evangile jusqu’au Contrat Social, ce sont les livres qui ont fait les révolutions. »
(Louis de Bonald. Mélanges littéraires, politiques et philosophiques)
@julien alexandre
je pense que vous mettez le doigt exactement sur la question principale, mais je voudrais, si vous me permettez, reformuler votre question :
la quelle des deux options est la plus probable ou bien la plus réaliste ? (et non pas la plus révolutionnaire qui est une question plus subjective):
1. transformer le système suivant une vision
2. casser le système et advienne que pourra
Parfois il m’arrive de garder espoir sur les capacités des humains à realiser l’option 1 sans passer par une période extremement pénible et violente. Malheureusement l’histoire ne semble pas indiquer que cela soit trés probable.
Les humains ne sont décidemment pas en majorié des êtres raisonables.
Euh oui, mais est ce qu’il y a beaucoup d’exemples dans l’histoire ou la raison l’a emporté sur tout le reste?
Monsieur Jorion,
Je suis très déconcerté par l’attitude de Monsieur Jacques Attali, et notamment des préconisations du rapport portant son nom qu’il vient de remettre au Président Français,rapport visant à faire des propositions pour redresser l’économie Française.
Je pensais Monseur Attali fervent soutien de vos réflexions, notamment sur la nécessité de redistribution des richesses, sur le fait qu’il ne fallait pas faire d’austérité maintenant au risque au contraire d’aggraver la croissance…
De toutes ces dispositions, il n’ y a aucune dans le rapport Attali! C’est tout le contraire! De la rigueur qui va peser encore davantage sur les plus faibles!
Je suis vraiment très troublé, et je m’aperçois que le masque concernant Monsieur Jacques Attali est tombé! Certains diront, c’est une commission, ce n’est pas lui seul qui s’exprime! Certes! Mais dans ce cas là on n’associe pas son nom à un rapport qui préconise le contraire de ce que l’on pense ?
Chris
La pensée de Jacques Attali est si vaste, médiatisée, partagée, riche de choses et d’observations faites, que je ne suis pas bien sur qu’il préconise souvent le contraire de ce qu’il pense, le mardi du lundi ou alors du jeudi par rapport au mercredi, tant il en pense bien des choses très justes sur le monde actuel, bien sur sa pensée est souvent assez déconcertante, renversante, déroutante, variable et consensuelle selon les circonstances du moment, déjà bien embarassant pour lui-même, comme s’il cherchait souvent à s’en justifier,
Mais attendez faut cherchez aussi un peu à le comprendre, vous savez le monde est ainsi fait comme ça partout, le pauvre homme, l’esclavage de l’homme, des enfants, des femmes ne dâte pas non plus d’hier. Il est comment dire dans le premier rôle spécial et médiatique des intellectuels de son temps, un double langage de vie, commerce et social à la fois continuellement adressé à l’homme de son temps, on adore faire le bien et si possible de manière plus humaniste et distante de l’autre à l’image, mais voilà il y a parfois une plus grande déchirure et rupture qui s’opère entre les gens de la haute et les gens d’en bas,
suis-je vraiment en train de faire le bien du monde ?
Encore une fois il est dans son rôle, celui d’essayer jusqu’au bout de satisfaire toutes les exigences du monde à la fois, un DSK en Europe ne fera pas mieux demain qu’un autre Obama de plus en Amérique ou au Sahel, pour sauver le monde de la famine, de la faillite, de la guerre, de la noyade. Vous savez ils font quand même partis des meilleurs orateurs placés de ce monde, faut pas donc trop pousser envers Mr Attali quelqu’un sans doute de très charmant et aimable à fréquenter, très cultivé aussi, connaissant beaucoup de choses, sachant très bien se tenir à la télévision aussi comme tant d’autres partout d’ailleurs, ne représente-il pas alors la fine fleur intellectuelle et socialiste de son temps, de notre siècle,
là à mon avis ça va passer ce commentaire.
Bon l’essentiel c’est d’avoir quand même des gens comme ça pour nous guider, pour mieux nous rassurer à l’antenne, nous réconforter, nous expliquer les plus graves choses se faire avec eux, vous à coté d’eux, vous vous jouez toujours bien sur avec aux billes dans la cour de récréation, allons, allons les enfants soyaient encore un peu gentil envers Mr Attali, dites lui Bonjour Mr le professeur, déjà qu’il en pense bien des choses à votre place, à vrai dire c’est bien simple lorsque j’écoute Mr A moi je ne pense plus, sa parole est déjà si porteuse de lucidité, de social, de vérité, prometteuse de promesses, mais bien porteuse d’autre choses
à la fois.
Veuillez également m’excuser mais à force cela commence à me troublé pareillement moi,
et pourtant croyez moi je l’aimais beaucoup ce monsieur il n’y a de cela pas si longtemps,
mais les rapports de plus sur les êtres et les sociétés, ça va comme ça on n’est pas non
plus des cobayes et des animaux de laboratoire.
@ Chris22
Pourtant il a écrit sur son blog:
« Le gouvernement semble vouloir défendre tous les grands privilèges, pendant que la gauche semble vouloir préserver tous les petits. Dans notre pays, qui décline sans vouloir l’admettre, l’alliance des grosses fortunes héritées et des petits avantages acquis fonctionne à plein ; la connivence des grands et petits rentiers (docker, professeur, journaliste, chef de service à l’hôpital ou chef d’entreprise), impose sa loi à tous. Tous ces gens là se liguent avec succès pour éviter que la rigueur ne touche à leurs privilèges.
Les autres, tous les autres, (pauvres, sans relations, jeunes ou étrangers), n’ayant aucun avantage acquis, sont les victimes désignées du déclin qui commence. Le tour des autres viendra. Mais il sera alors trop tard pour éviter la catastrophe. »
http://www.attali.com/ecrits/articles/macro-economie/la-rigueur-evidemment
C’est l’histoire d’un monde qui avait graduellement mis en place beaucoup de choses rassurantes pour se chauffer, se protéger, se déplacer, s’éduquer, se complaire tant pour le confort du corps et de l’esprit, afin de pouvoir continuellement avancer sans trop de risques ,
mais voilà un jour vint ou le vent et la météo devinrent de moins en moins favorables aux mêmes desseins de vie et de plus en plus enferrants des êtres sur terre,
Bien évidemment au fur et à mesure toutes ces choses finirent par faire de plus en plus mal aux petits comme aux grands, tant dans la triple dimension de l’homme, ne parlons pas non plus de toutes les espèces vivantes, comme pour le plus grand nombre qui ne comprenaient plus guère le sens premier du travail et de l’esclavage marchand de plus en ce temps là, était-ce déjà cela aujourd’hui, le même vécu hier du monde, ou la préfiguration du monde à venir ?
Hélas plus les hommes en éprouvèrent de la peine, de la souffrance et le souci de toutes ces choses et plus certains en profitèrent jusqu’au bout le besoin d’en rajouter une couche de plus à l’image, voire même le plus étonnant parmi les plus humanistes d’entre-eux et qui malgré tous leurs beaux écrits pour faire le bien du monde se souciaient en fait bien plus de leur propre confort de vie dans l’échelle sociale de ce monde, et bien loin des autres ou de ceux n’étant même plus en mesure de les suivre dans ces principales valeurs très terrestres,
C’était la très grande contradiction de conduite des premiers de ce monde et de tous bords condondus, on veut à la fois passer à autre chose intellectuellement, socialement, économiquement, libéralement ou pas, mais garder aussi à l’esprit le même langage habituel et conventionnel du monde en tête, quel vaste chantier économico-social pour le monde, en espérant quand même que les meilleurs intellectuels socialistes ou libéraux de ce monde n’y passent pas trop de temps à échafauder le meilleur plan possible, combien déjà de rapports expérimentaux sur les êtres de plus sur terre ?
On pourrait d’ailleurs continuer à lire tous les meilleurs manuels de la prudence humaine du capitalisme, du libéralisme, du socialisme et du communisme à la fois, afin de pouvoir mieux franchir le gué ça ne changera pas mieux l’esprit de peur supplémentaire, oui pourquoi pas tenter de se bouger un peu plus les doigts avec d’autres sur la même rive.
Surtout que le cours d’eau prend de plus en plus de la vigueur, et il n’est pas dit que les êtres puissent toujours le traverser, surtout pour moins se mouilller les pieds, oui on aimerait bien tous avancer sans trop prendre de risques quand même pour nos méchants petits maîtres de plus, comme pour le monde de plus en plus écoeuré, accablé et empressé comme ça, progresser oui, mais sans perdre à la fois tous nos autres bagages de plus.
En tous cas moi je vous aurais prévénu, préfère encore traverser l’océan à la nage ou à pied,
je trouve même cela beaucoup moins risqué à court terme comme sur le long terme et contrairement à tant d’idées reçues. Vous verrez le climat ne nous attendra pas, aussi surréaliste que cela puisse paraître pour l’humanité moderne, sans trop perdre non plus notre temps et notre vie à attendre les premiers de ce monde qui ont déjà bien du mal à se décider entre-eux, les grandes poules mouillées, vous savez les plus habiles de ce monde que ce soit d’ailleurs des gens comme Alain Minc ou Attali d’ailleurs, sans doute les meilleurs professionnels pondus du risque humain, les belles étoiles rassurantes du ciel, pourvu que ça dure le même petit manège du monde à l’antenne. Des gens si déconcertants à la fois, que vous ne savez même pas vers quoi ils préfèrent vous conduire le plus, dans leur continuel double langage de vie et de conduite en société, pressentez-vous déjà cela venir vous aussi ?
Oui restons bien ensemble afin de pouvoir tout juste se bouger les doigts, se réchauffer autour du feu, parce que se mouillait un peu trop les pieds ah ça non alors sans eux, en plus l’hiver ou le grand hiver nucléaire approche, de toutes façons que nous le voulions ou pas la nature ne nous fera pas de cadeaux, alors autant déjà s’y préparer à travers des petits gestes simples.
Attention Julien avec l’emploi du mot « raison », on nous a vendu tellement de choses avec la « raison ». Parce que c’est quoi « être raisonnable »? Je peux vous dire que l’époque ne demande plus de raisonner, elle demande d’humaniser. Nous ne voulons plus être raisonnables, nous voulons être des humains capables de ne plus être raisonnables justement, nous voulons être des humains capables d’enthousiasme, de spontanéité, capables de donner, capables d’amour. La raison a eu son temps, arrêtons de vouloir toujours raisonner. Les Lumières peuvent s’éteindre, La Lumière peut se rallumer.
J’ai rien dit : donc pas de point Godwin.
Je ne vois pas le rapport. Mais alors pas du tout.
Vous ne voyez pas le rapport ? Vous m’inquiétez encore davantage.
Lisez Le péché de complication de Louis Carette (devenu Félicien Marceau). Je l’ai lu dans un exemplaire offert par l’auteur à mon père au moment de sa publication. Le nazisme à ses débuts est très séduisant (un de mes oncles a un moment succombé à cet enchantement) : Vive l’enthousiasme, Vive la spontanéité, Adieu la raison ! Vivent les sentiments ! Le paradis sur terre est à notre portée. On a jugé à l’autopsie.
Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, tant qu’à écouter l’extrait que P Jorion a mis, je vous conseille vivement de voir ou revoir « Cabaret » un film formidable sur la montée du nazisme.
Monsieur Jorion n’oubliions pas pas que la raison ruse parfois du moins selon Hegel et toujours selon lui et Wikipédia « la passion est le moteur de la raison, rien de grand ne se fait sans elle. » L’on ne peut donc l’opposer à la raison . La raison n’est pas le raisonnable.
il me semble qu’a tout attendre des crises économiques comme les anciens sociaux démocrates conduit à trop privilégier le calcul.
J’en parlais plus haut.
Mais ce lien peut être intéressant.
Les commentaires aussi.
Sûr qu’en cherchant un peu on trouverait quelques penseurs ou philosophes carburant à la raison qui furent de bons supports du … vous savez quoi !
La raison c’est comme les frites et la bière : c’est bon, mais il ne faut pas en abuser. Ça devient vite une maladie. Transgénérationnelle qui plus est. Et cet abus en vient à ne faire passer que le temps, pendant que le manque de sentiments tue et détruit autour de nous…
Vous rendez-vous compte que certains se sont félicités (j’ai lu ça quelque part sur ce blog) que les affects aient enfin été pris en compte par la « science » économique !
N’y a-t-il pas dans l’histoire de l’humanité des expériences basées sur les sentiments dont nous pouvons être fiers en tant qu’humains ?!!!
« Nul effet provenant de la raison ne peut durer toujours, parce que les désirs des hommes changent suivant les influences du ciel. » La divine comédie, Dante.
Allez, bon dimanche !
@ Anne
Si quelqu’un croit que ses actions sont bonnes « parce qu’il le ressent, » s’il se laisse guider uniquement par ses émotions, alors qu’est-ce qui compte le plus : ses émotions à lui, ou mes émotions à moi ? En cas de désaccord, la raison, la logique, l’expérience de la réalité empirique nous permettent de communiquer. Sinon, qu’est-ce qui l’empêche d’user de la force et d’imposer son idéologie par la contrainte, « pour notre bien » ? Si notre homme sait qu’il est dans le vrai en raison de ses émotions, alors il ne peut attribuer les erreurs des autres qu’à leurs émotions mal placées. Charge à lui de les corriger.
Je ne connais pas Le péché de complication de Louis Carette, merci P. Jorion pour la référence.
Dans le même genre, je recommande The true believer. Thoughts on the nature of mass movements, de Eric Hoffer.
Cdt,
GSF
Les nazis étaient souvent de grands mélomanes, Amateurs d’art, aussi. Au nom de la raison s’est forgé le scientisme, et le totalitarisme communiste s’est réclamé de la science pour rejeter toute référence au spirituel. Poutant, on ne peut renoncer à la création artistique comme mode d’être ni a la raison sous forme de sens commun pour nous diriger dans la vie. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Est-il possible que la conscience comprenne la raison accompagnant la vision? D’où la nécessite irrénonçable du processus de maturation.
Les rangées de gauchistes venus entendre ce qu’il avait à dire tendaient le cou, les yeux brillants, attentifs. Emmett était prêt. Il avait relu son discours la veille, et dans l’après-midi il l’avait longuement répété et mis au point. Quand le maître de cérémonie de ce symposium de « Libération » ou Dieu sait quoi eut présenté Emmett comme « un Digger, un hippy, un mythe et une légende vivante », Emmett s’avança dans un tumulte d’applaudissements.
Lorsque l’ovation s’apaisa, il se mit à parler au micro, d’une voix claire et forte, comme un acteur qui récite un monologue, et les révolutionnaires en mie de pain écoutèrent ce qu’ils voulaient entendre :
« Nous sommes tous convaincus, à l’unanimité, que la force ne trouve pas son expression dans une armée, dans des chars d’assaut et des canons, mais s’exprime finalement dans la volonté commune du peuple ! La volonté qui unit nos groupes et qui nous fait comprendre que les hommes et les femmes doivent apprendre le sentiment communautaire afin de se défendre contre l’esprit de classe, la lutte des classes, la haine des classes !… Nous allons bientôt vivre en commun notre vie et notre révolution ! Une vie communautaire pour la paix, pour la prospérité spirituelle, pour le socialisme ! Nous devons réveiller le monde et détruire les illusions ! Afin que, lorsque les peuples seront enfin réveillés, jamais plus ils ne retombent dans le sommeil ! La révolution n’aura pas de fin ! Nous devons lui permettre de se développer, d’engendrer des milliers d’autres révolutions… L’histoire jugera notre mouvement non pas selon le nombre de porcs que nous aurons éliminés ou emprisonnés, mais selon la réussite d’une révolution qui aura rendu le pouvoir au peuple, qui aura fait régner sur le monde entier la volonté du peuple !… Le pouvoir au peuple ! »
Le discours entier dura plus de dix minutes et, quand Emmett se tut, toute l’assistance se leva pour lui faire une extraordinaire ovation. Il fallut au moins deux minutes pour que le tumulte se calme enfin. Alors Emmett approcha sa bouche du micro et parla posément.
– J’apprécie votre enthousiasme, je comprends vos applaudissements sincères, mais, pour être franc, je ne puis les prendre à mon compte. Je n’ai pas écrit ce discours, et je ne suis pas le premier à le prononcer. Je ne sais pas au juste qui l’a écrit, j’en ai une vague idée, mais je n’en sais rien. Cependant, je puis vous dire qui l’a prononcé le premier. Il s’appelait Adolf Hitler, et ces mêmes phrases sont sorties de sa bouche au Reichstag, en 1937, je crois. Je vous remercie. Au revoir, et merci encore.
Pendant au moins trente secondes, un silence de mort plana dans l’immense salle. Personne ne bougeait. Et puis, tout à coup, la colère explosa, la rage d’un millier de gens prenant conscience qu’ils avaient été possédés, refaits, doublés !
Extrait de l’ouvrage d’Emmett Grogan, Ringolevio.
Gu Si Fang,
Permettez, mais je pense que Anne doit encore avoir la nausée.
Si quelqu’un croit que ses actions sont bonnes « parce que sa raison le lui dit », s’il se laisse guider uniquement par sa raison, alors qu’est-ce qui compte le plus : sa raison à lui, ou ma raison à moi ? En cas de désaccord, les sentiments, l’expérience de la réalité empirique et affective nous permettent de communiquer. Sinon, qu’est-ce qui l’empêche d’user de la force et d’imposer son idéologie par la contrainte, « pour notre bien » ? Si notre homme sait qu’il est dans le vrai en raison de sa raison, alors il ne peut attribuer les erreurs des autres qu’à leur raison mal articulée. Charge à lui de la corriger.
Cdt,
Fab
Je me permets d’intervenir dans cette discussion, en y apportant une petite pierre à l’édifice de cette réflexion.
En partant de deux constats: ce ne sont pas les politiques qui feront changer les choses, car de droite comme de gauche, les hommes politiques sont étroitement associés à la « haute bougeoisie » qui domine le monde dans tous les domaines (voir à ce sujet « Sociologie de la bourgeoisie », de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot).
Deuxièmement, si l’on veut espérer pouvoir changer quoi que ce soit, il faut s’attaquer au véritables responsables de la crise, et là encore, on retombe sur la « haute bourgeoisie » qui détient les grosses entreprises (qui décident donc des salaires, des dividendes, des stock-options et autres parapluies), qui spécule à tour de bras pour faire fructifier le matelas de richesse sur lequel elle existe ( au détriment de ceux qui ne sont pas de cette classe), qui connait et développe toutes les ficelles lui permettant de se soustraire au nécessités de partage des richesses pour le bien-être de la communauté: paradis fiscaux, niches fiscales, transfert des bénéfices vers les zones plus conciliantes d’un point de vue fiscal, etc.
Donc, je pense que nous n’avons pas le choix. Nous devons nous orienter vers une action populaire permettant d’enrayer ce phénomène de suprématie, une sorte de résistance au système actuel. Il faut que chacun, à son petit niveau agisse contre les façons de faire actuelles qui procurent aux nantis encore plus de pouvoir.
En partant du bouquin déjà mentionné ci-dessus, voici quelques exemples illustrant les pistes que je propose:
1 – favoriser les circuits courts pour les achats courants: acheter son poisson au pêcheur, ses légumes et ses fruits au producteur, son pain au boulanger, …
2 – limiter ses achats de gros matériels, et favoriser l’entretien de celui-ci plutôt que son changement (évidemment, cette action aura des répercussions sur le chomage), …
3 – à nouveau, favoriser les circuits directs: si j’achète une maison, j’évite les agences qui pour la plupart appartiennent à des gros groupe du CAC40
4 – intervenir directement dans la vie économique: au lieu de placer mes économies dans la bourse ou la banque (qui vous propose des placements « sans risque » du type Natixis!), je vais directement investir chez ma voisine commerçante en lui finançant son fond de roulement (économie pour elle des intérêts de la banque), ou chez mon voisin artisan en lui fianançant son matériel (économie pour lui des mêmes intérêts). Une sorte de micro-crédit direct.
Voila donc quelques exemples pour lesquels il est facile d’agir à son propre niveau. Mille idées peuvent être imaginées. Une reflexion dans cette direction permettrait, à mon avis d’influencer, pierre par pierre, une économie plus directe et plus conviviale.
Je suis tout à fait d’accord avec vous, j’en ai parlé ici
http://www.pauljorion.com/blog/?p=15787
précision sur Cabaret :
La montée du nazisme est en toile de fond dans le film, dont l’intrigue concerne en fait une histoire entre un homme et une femme, et la vie d’un cabaret Berlinois dans les années 30.
Mais en fait, ce qui m’a le plus marquée, c’est cette montée insidieuse du nazisme que l’on constate, lors des plans extérieurs du film.
C’est comme la montée insidieuse du populisme et des thèses de l’extrême droite dans des couches populaires, peu critiques, simplistes, bercées par des infos partielles voir même de la propagande. Inquiétant.
Mal informées, à l’écoute du café du commerce, sous des airs parfois sympas ils peuvent déraper.
Un gros effort de pédagogie est à faire et c’est un rôle majeur que nos médias doivent assumer.
@Papimam
Vos propos me rappellent certains prêches entendus en 2005 lors du referendum sur le TCE.
@souvarine
Aucun rapport, réflexion issue de simples observations de terrain.
Toute proposition pour enrayer cette tendance actuelle est la bienvenue.
Pour ma part je préconise par exemple :
. d’analyser objectivement les thèses et arguments développés en se basant sur des info vérifiées
. de s’interroger sur les raisons cachées, les objectifs, les enjeux
. de privilégier le rationnel au passionnel
. de parler, d’échanger avec l’autre que l’on craint et de se mettre à la place de celui-ci.
Pour ce qui est de la propagande il suffit par exemple de relever certains mails non signés mais dont l’origine se devine. Il ne faut pas négliger l’impact de ce type de billets. Encore un simple constat.
@Papimam
Aucun rapport? Ce mépris affiché pour les classes populaires, forcément irrationnelles et irresponsables (malgré « des airs parfois sympas »; vos « observations de terrain » ressemblent à une visite au zoo), devant être guidée par la doxosophie patentée pour comprendre ce qui est bon pour elles. Vous devriez vous relire.
@souvarine
Merci de me corriger, le terme « couches populaires » est très mal venu, surtout suivi de …….
D’origine modeste j’appartiens encore à la « classe populaire » ou en tous cas moyenne et je le revendique haut et fort.
Je vous assure que je n’ai aucun mépris pour mes pairs, bien au contraire et je réserve mon mépris aux seuls qui le méritent.
Le constat que je faisais peut être fait sans doute au sein d’autres classes que je ne fréquente pas ou peu.
Il concerne des personnes à vue réductrice, simpliste, et que la peur de l’autre ou la crainte d’une quelconque régression poussent vers la xénophobie.
Aucun lien avec la connaissance ou la culture mais bien plus avec la capacité d’empathie et d’altruisme.
D’autre part je suis parfois sidéré par la capacité d’intuition de gens simples, généreux et ouverts de la classe populaire, qui décryptent l’essentiel sans passer par des lectures « savantes ».
Mon cher Paul,
Restons calme. Mes propos sont assez clairs je crois, je ne vois pas ce que vient faire ce film quand je fais une petite remise en question, comme tout bon postmoderne, de l’héritage des Lumières, héritage qui remonte d’ailleurs au XVIème siècle avec la Réforme. Ceci étant dit, j’associe le mot « enthousiasme » avec le mot « koinônia », qui réfère à la communauté, communion, inspiration, enfin plein de belles choses, qui sont le contraire de détachement, froideur, indifférence (Petit Robert).
P.S: au dernière élection j’ai voté « groen links », mais je pense que la religion en général, le christianisme, le catholicisme, en particulier, ont encore de très beaux messages à nous transmettre. Je suis un esprit libre (Nietzsche), critique, mais je n’ai pas envoyé les BELLES VALEURS par dessus bord. Je me situerais dans la lignée de René Guénon. Toutes les religions se valent. Mais je n’y peux rien j’aime le catholicisme, ce qu’il représente, et vous le savez maintenant je suis bien décidée à redonner à la Vierge Marie la place qu’elle mérite. Les femmes, surtout à l’époque actuelle, ont besoin d’être inspirées. Votre blog me permet de communiquer cet enthousiasme, que vous le vouliez ou non. Encore merci. L’histoire continue…
@ Anne
« Je suis un esprit libre (Nietzsche), critique, […] et […] je suis bien décidée à redonner à la Vierge Marie la place qu’elle mérite. »
Et comment conciliez-vous Nietzsche et la Vierge Marie?
À part la musique, moi je ne vois pas:
http://www.youtube.com/watch?v=zRbYF1deQGU
http://www.youtube.com/watch?v=93UxlbHQalE
Eh bien, pour moi l’un n’empêche pas l’autre. On peut aimer réfléchir et être inspirée…. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, qui ne se raisonnent pas.
Pablo75, un grand merci, j’adore, vous connaissez mes goûts. J’aime aussi ça:
http://www.youtube.com/watch?v=EEU_hnPwcg0
Il y a aussi le Nisi dominus:
http://www.youtube.com/watch?v=uMPoNM601qg
http://www.youtube.com/watch?v=Cn4D5qT8nY8
El l’auteur de ces musiques « hyper-sublimes » (comme aurait dit Baudelaire), que seul un croyant peut écrire, est mort en 1741 à 63 ans à Vienne, seul, dans la misère, « dans un tel dénuement, dans un tel abandon que cet abbé musicien si longtemps célébré à Venise fut enterré le même jour et jeté dans la fosse commune du cimetière de l’hôpital. Funérailles à l’économie pour un montant de 19 florins 45 kreutzers, six porteurs et six enfants de choeur, dont un jeune garçon de neuf ans qui se prénommait Joseph Haydn. » (Claude Samuel. Diapason nº 569)
@ pablo75 dit :16 octobre 2010 à 19:30
« … cet abbé musicien si longtemps célébré à Venise fut enterré le même jour et jeté dans la fosse commune du cimetière de l’hôpital. Funérailles à l’économie pour un montant de 19 florins 45 kreutzers, six porteurs et six enfants de choeur, dont un jeune garçon de neuf ans qui se prénommait Joseph Haydn …)
C’est un scandale ! : « Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent … » (titre du dernier roman d’Eric Emmanuel Schmitt – 2010)
Pour moi des faits comme l’inexistence des tombes de Vivaldi, Mozart ou Cervantes définissent notre civilisation, pour ne pas dire l’être humain, mieux que les tonnes de discours des philosophes.
Bonjour !
Je remercie Mr JORION de poursuivre la réflexion abordée, il y a quelque jours, suite au billet de Mr LECLERC !
Je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires… Cependant, je réaffirme :
– que ceux qui n’ont pas compris la démarche de P.JORION, n’ont pas compris grand chose…Il faut reprendre les billets des mois et années passées.
-Vouloir opposer telle vision à telle vision est stérile, en tant que telle. Il faut élever le débat, les consciences, les réflexions…
– Vouloir confronter telle méthode/telle méthode est constructif, dès lors que l’objectif final est le même pour chacune des parties… La modélisation, et les paramètres pris en compte permettent, en partie, de dessiner, désigner des tendances, projections préditives ( je sais…c’est un terme plutôt utilisé au niveau médical), prédictibles…. mais également leurs contraires!
– Vouloir débattre, alors que , à la lumière des billets/ commentaires des uns et des autres, j’en conclus que certains considèrent que nous ne sommes pas en guerres, alors que d’autres ne le considèrent pas, est un premier point à déterminer…et fixer. Certains utilisent plus ou moins abondamment ce terme de GUERRE, pour désigner à tort ou à raison l’affontement de volontés sur des secteurs définis ( le plus récent concerne la désignée « la guerre des monnaies »). Il en ressort une cacophonie …et un débat, des réflexions qui ne sont pas saines…
Après, chacun agit selon ses convictions, perceptions, raisonnement, Objectifs, réseau(x), le droit de réserve auquel il s’astreint, les actions, combats, qu’il mène….
Bonne journée!
Paul,
Je crois que paradoxalement vous minimisez la crise en parlant dans votre vidéo d’un problème d’inégalité de répartition des richesses. Le problème des retraites non financées en France, des déficits publics non financés, des dettes internationales non financées traduisent une perte profonde des repères de la valeur, de ce qui peut satisfaire les attentes humaines. L’insuffisance de la demande par rapport à l’offre, qui a provoqué l’explosion du crédit pour soutenir la croissance économique, montre que la richesse n’est plus vue comme satisfaction de besoins humains mais comme accumulation de signes monétaires indépendante de toute réalité. Nous nous heurtons aux limites ontologiques de la chrématistique (qui se rapporte à la production des richesses). Si seules les quantités comptent en elles-mêmes, alors les hommes sont obligés de se détruire pour continuer l’accumulation des quantités au-dessus de ce qu’ils ont déjà nominalement produit par eux-mêmes.
La crise des subprimes a fait basculer le monde d’une ontologie analogique à la domination d’une ontologie numérique. Le mouvement est venu de l’émergence numérique de la civilisation chinoise dans l’économie mondiale. Les Chinois pensent la société et la civilisation en dehors de notre concept occidental de démocratie. Comme ils représentent une grande masse qui n’est pour nous que quantitative et que nous ne pouvons pas assimiler comme nous l’avons partiellement fait avec les autres pays extrème-orientaux, ils créent un vide ontologique dans l’association conceptuelle que nous faisons entre démocratie (discutabilité des droits de l’homme) et prospérité économique. Ce vide ontologique est perceptible dans l’attitude de nos élites politiques et économiques qui sont tétanisées devant les problèmes monétaires et financiers. Elles répètent inlassablement les raisonnements anciens qui ne sont plus opérationnels dans notre monde bi-civilisationnel.
Le forclosuregate illustre le bug civilisationnel que la Chine crée dans la civilisation occidentale, spécialement aux États-Unis qui n’ont pas d’antériorité civilisationnelle (à peine quatre siècles). Manifestement, les juristes et financiers étatsuniens sont en plein délire nominaliste. Ils sont prêts à affirmer absolument n’importe quoi du moment que cela produit du chiffre monétaire, c’est-à-dire du signe indépendamment de la valeur réelle qu’il signifie. Ce phénomène ne connaît plus de limite aux États-Unis à cause de l’utilisation internationale du dollar. L’économie mondiale et spécialement l’économie chinoise absorbe une fraction croissante de la liquidité émise aux États-Unis sans que les opérateurs étatsuniens puissent mesurer la contrevaleur qu’elle représente. Une contrevaleur qui sort de leur champ de vision puisqu’elle apparaît hors des États-Unis. Le monde des affaires étatsunien est drogué à la production frénétique de liquidité pour le reste du monde qui croît à leurs dépens sans qu’il ne puisse s’en rendre compte. Les États-Unis sont plongés dans un délire de puissance dont l’actualisation dans la réalité ne leur est pas perceptible.
L’Europe de l’euro est emportée dans le délire de puissance des États-Unis à cause de sa monnaie unique qui la déconnecte de sa diversité politique, culturelle et économique. Par sa masse numérique, l’euro est une monnaie refuge (comme le yen) sans rapport avec la puissance économique réelle et hétérogène des pays européens. La seule manière de rendre transparents ces phénomènes est de changer de modèle conceptuel de la valeur. D’abandonner le modèle platonicien pour revenir au modèle aristotélicien qui intègre le changement et la multiplicité.
La notion de valeur doit revenir au centre du débat car c’est le seul outil qui permette de penser la différence entre le prix et la réalité effective du prix. Le prix peut exprimer des réalités sans valeur et la réalité peut avoir une valeur qui n’ait pas de prix. Tant que le monde a été sous domination civilisationnelle occidentale, le concept de la valeur pouvait ne pas être explicitement discuté parce qu’il était commun, partagé au moins implicitement. Dans le nouvel équilibre bi-civilisationnel, la communauté de valeur ne peut se faire que dans le numérique et pas dans l’analogique. Le monde auto-détruit sa valeur en ne la discutant pas. Plus exactement le monde peut se donner l’illusion de créer de la valeur par la production de signes nominaux sans rapport avec une réalité dont le sens n’est pas mesurable.
La quadri-causalité aristotélicienne permet de penser la valeur dans les deux dimensions de la fin et de l’effet en plus de sa fondation dans la matière formée, c’est-à-dire dans le nombre. Est valeur le nombre, forme de la matérialité, qui a une fin mais aussi un effet ou un effet mais aussi une fin. En passant des trois causalités platoniciennes aux quatre causalités, la valeur devient négociable, discutable entre sa fin et son effet. Si occidentaux et chinois ne raisonnent pas sur les mêmes fins, ils peuvent négocier des effets communs qui motivent leurs échanges. Nous retrouvons le concept d’étalon international de la valeur qui ne peut être ni seulement formel ni seulement matériel, mais formel et matériel dans un effet commun à tout système de valeur.
L’effet commun de la valeur ne peut pas venir de la matérialité inégalement répartie dans le monde physique et donc inégalement réparti entre les hommes. Il ne peut venir non plus de la formalité différente selon les langues et les cultures. L’effet commun de la valeur ne peut venir que du marché où s’échangent les formes et la matière différentes entre les hommes. C’est la liquidité de la forme et de la matière dans l’espace et le temps qui peut créer une communauté de valeur entre les hommes, la communauté minimale qui leur permette de cohabiter dans les limites de la matière physique sans s’éliminer les uns les autres. C’est la raison pour laquelle je vous ai proposé cette hypothèse supplémentaire aux propositions de Zhou Xiaochuan : l’étalonnage de la valeur par le marché où les fins sont différentes et négociables.
La négociabilité de la valeur par les fins sur un marché international, c’est concrètement un marché des CDS (options de garantie de crédit, credit default swap) sur dette publique ou sur zone monétaire (option de change). Une dette publique est le crédit d’un système de valeur national. Une dette publique peut quantitativement dépasser sa valeur intrinsèque internationale hors du système de valeur qui la génère. Le CDS international (coté en monnaie internationale) permet de mesurer le dépassement par un État de sa solvabilité intrinsèque. Pour que la mesure internationale de la solvabilité publique ait un effet quelle que soit son sens, il faut une cotation des monnaies sous-jacentes par un CDS de zone monétaire qui dirige la parité de change (option de change en monnaie internationale). La parité comptant et à terme s’ajuste pour que, et la prime du CDS public et la prime de change soient positives, c’est-à-dire significatives d’une dynamique de croissance de la valeur à partir de l’évaluation objective du présent. C’est le prix universel de la liquidité de l’étalon universel de la valeur qui donne le prix du temps et de la certitude du prix en valeur universelle.
Avec l’application d’Aristote en finance, nous entrons dans la relativité générale de la valeur universelle. Une relativité qui transcende les inégalités humaines au présent par une dynamique de croissance et de convergence de la valeur humaine quels que soient les systèmes de pensée.
Tous mes billets ont été jusqu’à présent dans cette logique de conceptualisation de la valeur. Vous avez bien reconnu que nous sommes dans une révolution de nos conceptions de la valeur. Comme vous le dites, nous sommes au début mais en même temps pas si loin de la fin d’un travail très profond de l’intelligence humaine. Je crois que nous avons dans votre Blog beaucoup de valeur sous le pied qu’il nous faut libérer.
Amicalement.
C’est vrai ils sont différents, mais sincèrement pensent-ils vraiment la société au rythme fou du monde actuel, et l’homme comment le pense-t-il chez eux ou dans une société ?
Certes vous avez raison l’Amérique n’est plus très belle à voir. Vous savez je n’ai rien de spécial contre les chinois et dans leur autre approche de l’homme au travail, mais je me demande quand même en quoi le monde des affaires Chinois sera-t-il plus différent que ne l’est aujourd’hui le monde des affaires Américain, alors que l’empressement du monde touche déjà de plein fouet la plupart de tous les pauvres damnés de la terre.
Vous savez cela ne concerne plus la grande Amérique, je me demande si la Chine ne serait pas aussi tombé la tête la première dedans, comme l’inde d’ailleurs et autres grands pays émergents en vitesse du monde, l’idéal de tout puissance économique de l’homme sur l’homme. Cela me bouleverse, sans doute que nous avons pas encore tout vu de l’empressement de l’homme de plus ! La belle grâce du nombre et des banquiers.
La multiplicité de quoi ? N’y a-t-il pas déjà suffisament de marques comme ça dans le monde ? Comment démultiplier davantage la conformité d’un monde par le changement.
Est-ce vraiment bien un nouvel équilibre qui s’installe sur le fond de nos jours, s’il y avait bien réellement plusieurs civilisations différentes, le monde ne serait-il pas plus autre ?
Quel plus grand déterminisme alors dans le nombre, c’est aussi un grand nombre, est valeur le nombre de gens qui pense et se conduise comme vous dans le faire, et plus il y en a qui vous suivent sur la valeur du nombre et mieux c’est pour l’homme, comme pour le marché.
Le marché nous colle déjà tant à la peau, le grand conditionnement du monde où s’échangent continuellement sur le marché des nouvelles marchandises encore et encore, pour nous remplir continuellement la panse, nous éblouir, nous charmer, nous complaire, nous rassurer, nous assurer tous ensemble ainsi, mais qui sur le fond n’apportent pas réellement de meilleures valeurs matérielles différentes aux êtres.
Le pauvre Aristote, si ça se trouve il n’aurais pas cautionné que l’on se serve de son Nom pour mieux réfréner pendant quelques temps le monde de la finance.
Ne serait-ce pas plutôt la convergence d’un plus grand matérialisme terrestre se mettre en place, et cela pour une plus grande dynanique de la croissance, fuite en avant, et cela quels que soit les propos qui pourraient encore se faire entendre pour mieux nous en alerter,
Je sais pas monsieur, vous semblez également parlé le même langage des affaires. j’aimerais bien vous croire, vous suivre, mais voilà tout cela me semble si …………
Jérémie,
Que voulez-vous dire ? Qu’il faut cesser de penser, de parler et d’agir ? Mourir tranquillement et silencieusement dans son coin ?
@ Pierre Sarton
« Le forclosuregate illustre le bug civilisationnel que la Chine crée dans la civilisation occidentale, spécialement aux États-Unis qui n’ont pas d’antériorité civilisationnelle (à peine quatre siècles). Manifestement, les juristes et financiers étatsuniens sont en plein délire nominaliste. »
« La quadri-causalité aristotélicienne permet de penser la valeur dans les deux dimensions de la fin et de l’effet en plus de sa fondation dans la matière formée, c’est-à-dire dans le nombre. Est valeur le nombre, forme de la matérialité, qui a une fin mais aussi un effet ou un effet mais aussi une fin. En passant des trois causalités platoniciennes aux quatre causalités, la valeur devient négociable, discutable entre sa fin et son effet. « .
Votre texte est très intéressant. Votre style aussi, mais du point de vue de la « pathologie stylistique », le « mallarméisme » étant une maladie si française, pour ne pas dire si parisienne. Et pas nouvelle… (j’ai cité plus haut La Bruyère à ce propos).
Jules Rénard disait: « Mallarmé, intraduisible, même en français ». Dommage que vous ne puissiez pas vous auto-traduire en français « pauljorionesque » ou « françoislecleresque »…
@ Pierre Sarton du Jonchay
Vous savez vous n’êtes pas non plus évident à saisir, rasurez-vous je ne vaut guère mieux que d’autres dans l’échelle sociale de ce monde, je peux même carrément me tromper au sujet de votre pensée et vos propositions pour la société, peut-être que j’en finis par trop voir le mal partout, c’est tout votre mérite de proposer néanmoins quelque chose pour redonner un peu d’espoir aux gens.
Ce que j’essaie de dire plus ou moins maladroitement et à certains moments, c’est que
le vocabulaire du monde actuel est une véritable souricière, auquel plus grand nombre ne réchappe, aussi bien les plus lettrés que les moins lettrés de mon espèce en voie de disparition sur terre,
Plus le nombre augmente, et plus cela semble être la valeur du nombre qui s’impose partout, et pour tous, avec par dessus tout, un plus grand sentiment de toute puissance offert à l’homme, qui en possède le plus, la valeur du nombre, d’un système, d’une matrice, celui d’un très grand nombre d’homme, pour être plus clair mon cher monsieur je me demande si nous avons vraiment tout vu de l’histoire,
Quand bien même ce que nous serions déjà en train de vivre en premier serait déjà assez grave à voir comme ça, et dans certains aspects de la société, c’est juste une question que
je me pose, lorsque nous nous influençons et conditionnons de davantage les uns aux autres
pour plus de sécurité encore. Je sais bien que l’homme ne peut pas vivre totalement en autotarcie sur la montagne, mais lorsque l’homme se perd trop dans les idées du monde,
que devient la société, que devient l’homme ou la femme, que devient même l’éducation de l’homme dans un tel monde et où la peur d’échouer est partout présente dans les esprits !
Bien sur que non il ne faut pas cesser de vivre, de penser, de parler, d’échanger, de réfléchir, de méditer, d’agir, de s’arrêter, de ralentir, de faire un temps mort, de partager, de donner, de pleurer, de rire, d’y croire, de gravir, de descendre en rappel ou pas, de s’accrocher, de chercher, telle ou telle interstice de plus qui pourrait encore nous permettre de moins dévisser de la falaise surtout en ce moment.
Nous avons voulu jouer avec le feu, le tout commerce mondial en pensant même qu’il serait encore possible de rattraper le coup intellectuellement ou pas, en y mettant même les plus compétents de ce monde à la tête des autres, histoire quand même de pas trop perdre la
face, et puis voilà que toutes les choses du marché et qui étaient sensés nous libérer et nous permettre de mieux grandir dans nos rapports humains, finissent paradoxalement par nous posséder et envahir totalement, la valeur du nombre, cette valeur, que le marché recherchera bien évidemment constamment à faire perdurer le plus longtemps possible et cela sous une forme plus ou moins contrainte et conditionnelle de plus,
Le pire c’est que l’environnement du monde actuel nous laisse encore croire et penser que l’homme a encore toute sa place pour agir, pour penser, pour être différent en société, alors que si ça se trouve l’homme n’a en fait plus du tout son propre mot à dire qu’il soit d’ailleurs le plus riche ou pauvre de ce monde, comme si nous devrions toujours adorer et glorifier principalement tout ceci et cela et pour l’humanité déjà bien éprouvé comme ça, avoir encore en tête la même influence de conduite partout et ou d’ailleurs le nombre en atteste et en confirme bien qu’il n’est plus guère possible de faire autrement,
Enfin bref, vous l’aurez compris j’ai pas trop le coeur à la joie sur ce sujet, et comme j’interviens déjà trop souvent sur le blog et au détriment des autres, comme pour vous, non il faut que je me retire pour quelques jours maintenant …
Pablo75,
Pensez-vous qu’il soit vain ou impossible de s’approprier le sens de notre langage selon ce que nous voulons vraiment obtenir les uns par les autres ? Un langage qui permette de communiquer existe-t-il pour vous ?
Le monde des affaires étatsunien est drogué à la production frénétique de liquidités pour le reste du monde qui croit à leurs dépenses, sans qu’il puisse s’en rendre compte.
Pierre Sarton du Jonchay ,
Je salue votre modération : « vous minimisez la crise en parlant dans votre vidéo d’un problème d’inégalité de répartition des richesses ».
Je dis que c’est confondre cause et conséquence et que l’histoire nous a montré à quel point ce n’était pas gagné d’avance avec l’humain d’espérer voir la cause changer en bidouillant la conséquence…
(Votre lien sur la crème artistique ne fonctionne pas). La notion de valeur doit effectivement revenir au centre du débat. Valeur : ai-je besoin ? Valeur : mon prochain a-t-il besoin ? Valeur : me nuis-je, nuis-je à mon prochain, nuis-je à la planète ? Etc. La chine et les chinois nous ressemblent sur un point au moins : nos sociétés seraient bien embêtées si elles réalisaient que la principale valeur de leur production était de leur garantir une activité. C’est – et là je pense être encore plus aristotélicien qu’Aristote ! – la toute première finalité de la production, tant du côté chinois qu’ailleurs. Nous nous heurtons donc à nos propres limites ontologiques : c’est une crise de civilisation, et nous refusons de la regarder en face : nous ne voulons pas voir les parois du bocal, le mal vient nécessairement d’un détail technique…et ne dépend donc pas de nous ! C’est humain me direz-vous, trop humain vous répondrai-je, avec une énorme pensée pour Anne qui doit encore avoir la nausée.
@ Pierre Sarton
Je ne comprends pas vos deux questions, qui me semblent mal formulées. Dans la première, que voulez-vous dire avec « les uns par les autres »? Obtenir « les uns des autres »? Ou tout simplement « selon ce que nous voulons vraiment obtenir des gens qui nous lisent »?
Quant à votre deuxième question, formulée comme vous l’avez fait, elle est bête, puisque vous l’écrivez. Si le langage ne permettait pas de communiquer, l’auriez-vous écrite?
Si avec votre première question vous voulez dire: est-ce qu’il est vain ou impossible d’inventer un langage pour obtenir des choses qu’on ne peut pas obtenir avec le langage normal? ma réponse est: impossible, non, puisqu’il y en a qui s’amusent à le faire, mais vain et inutile, pour des domaines comme l’économie, la politique, la philosophie ou la littérature, oui, bien sûr. Pour moi tout langage obscur démontre les carences de son auteur, la confusion de sa pensée, son manque de lucidité.
Et si avec votre deuxième question vous voulez dire: le langage permet-il de tout communiquer?, ma réponse est non, bien sûr – et c’est pour ça qu’existe la poésie, l’art ou le zen.
Mais étant convaincu depuis longtemps qu’on peut faire dire aux mots tout ce qu’on veut, et détestant perdre mon temps à couper les cheveux en quatre, je préfère constater que discuter.
Et je constate qu’un P.Jorion (et c’est l’une des choses que j’admire le plus chez lui), après avoir « exploré » des domaines aussi férus de jargon que les maths, la philo, l’économie et la psychanalyse, il explique des choses compliqués avec un langage très clair, sans aucun jargon. Vous êtes-vous posé déjà la question de pourquoi?
Et à votre avis, pourquoi Shakespeare, Cervantes, Montaigne, Pascal, Saint-Simon, Voltaire, Diderot, Stendhal, Baudelaire, Schopenhauer, Nietzsche, Pessoa, Kafka, Tolstoi, Unamuno, Proust, Valéry ou Borges entre centaines d’autres grands écrivains ou penseurs, non seulement ne jargonnent pas mais écrivent avec le plus de clarté possible? Et pourquoi les cas d’un Góngora en Espagne ou d’un Mallarmé en France, qui ont besoin de traduction dans leur propre langue pour être compris, ne sont que des exceptions qui confirment la règle?
Pour finir, quelques citations à méditer:
Chaque progrès dans l’art d’écrire ne s’achète que par l’abandon d’une complaisance.
(Gide)
Rien ne pousse à la concision comme l’abondance des idées.
(Rémy de Gourmont)
Les vrais grands écrivains sont ceux dont la pensée occupe tous les recoins de leur style.
(V.Hugo)
Il ne faut pas jeter un déluge de mots sur un désert d’idées.
(Buffon)
Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire.
(Boileau)
Mon Dieu, donnez-moi la simplicité du style.
(Tolstoi)
Pour une chose bien conçue, les mots s’offriront et couleront d’eux-mêmes.
(Horace. Art poétique)
Il faut d’abord savoir avec exactitude: «c’est comme ceci et comme cela que je le dirais, que je l’exposerais oralement» – avant d’avoir le droit d’écrire.
(Nietzsche)
Le style doit prouver que l’on croit à ses pensées et qu’on ne se contente pas de les penser, mais qu’on les ressent.
(Nietzsche)
Entre deux mots, il faut choisir le moindre.
(Valéry)
@ Fab
« le mal vient nécessairement d’un détail technique…et ne dépend donc pas de nous ! »
Vous contestez que l’économie puisse être un levier sans réellement comprendre pourquoi ceux qui s’opposent à votre vision parcellaire s’y oppose. Vous n’entendez toujours pas que je m’oppose à votre discours parce qu’en refusant comme vous le faites d’appréhender la technique comme une et indivisible de l’homme, vous entériner, même à contrario, la science comme théologie qui s’ignore. Or la science et l’économie ne sont pas des techniques. Il n’y a pas la technique d’un côté et de l’autre le sens. La technique c’est nous. Votre argument critique quant à un positionnement qui préférerait s’occuper des détails rate donc complètement sa cible : c’est précisément en s’occupant de déboulonner les Ayatollahs de la neutralité de la technique que nous nous occupons de la crise du sacré. Vous comprenez ?
Pablo75,
Vous répondez à mes questions par vos questions sur le sens de mes questions. Je suggère que nous ne sommes pas prisonniers du sens que nous avons l’habitude de donner à notre discours politique, économique, philosophique, religieux. Et vous me répondez que cette suggestion n’a pas de sens. Vous penchez donc pour une détermination insurmontable de notre pensée par le langage. Il nous serait impossible de donner aux mots un sens élargi par rapport à celui qu’ils ont actuellement aujourd’hui. Il nous serait impossible d’imaginer ce que nous voulons et que nous n’avons pas en mettant d’autres réalités possibles dans notre langage. Nous serions enfermés dans la religion de notre langage. Nous n’aurions accès à rien d’autre que ce que nous disons actuellement. Donc l’espérance est une folie incompatible avec la rationalité.
Votre position est on ne peut plus clair. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes économique, politique, philosophique et littéraire…
Martine Mounier,
« Vous contestez que l’économie puisse être un levier… » : non. C’est un levier. Êtes-vous certaine qu’en le manipulant vous ne risquez pas de ne rien changer sur le fond, ou de me broyer ?
La suite, j’avoue ne pas être certain d’avoir tout bien compris. Mais je pense que vous non plus, concernant mon message j’entends ! Notamment sur un point-clé que vous laissez de côté : « nos sociétés seraient bien embêtées si elles réalisaient que la principale valeur de leur production était [est] de leur garantir une activité. »
Musique !
@ Pierre Sarton
Voilà l’illustration parfaite de ce que je disais plus haut: « on peut faire dire aux mots tout ce qu’on veut… » Et surtout le contraire de la réalité, comme votre conclusion le montre – et avant vous les idéologies, théologies et autres châteaux de cartes verbales dont le cerveau humain est si friand. Je disais aussi plus haut: « et détestant perdre mon temps à couper les cheveux en quatre, je préfère constater que discuter. » Et je constate que vous ne répondez pas à mes questions (surtout à celle de pourquoi P.Jorion – qui poursuit les mêmes objectifs que vous, « décoder » la crise – écrit si clairement). Je constate aussi que vous traduisez mal ce que je dis. Pour moi le langage est un instrument très insuffisant pour décrire la réalité autant extérieure qu’intérieure de l’être humain; et ça vous le traduisez par: « Nous n’aurions accès à rien d’autre que ce que nous disons actuellement. » Je vous dis: nos voitures ne pourront jamais rouler à 2 000 kms/h et vous me répondez: donc, on ne pourra pas fabriquer des voitures de 8 portes, ou avec de nouvelles couleurs, ou avec des formes inédites.
Vous pouvez dire avec notre langage des choses nouvelles, si vous en êtes capable (moi je crois que tout a été déjà dit mille fois depuis plus de 6 000 ans – lisez les Anciens, mais pas que les grecs ou les latins: les babyloniens, les égyptiens, les chinois et les hindous aussi – et vous verrez…), vous pouvez faire de nouvelles variations sur des vieux thèmes, mais vous ne pourrez jamais décrire la totalité de la Réalité avec lui. Il faut être vraiment naïf pour croire qu’avec 5 sens et 1,5 kg de cerveau vous pouvez tout comprendre.
Je constate aussi que votre traduction de mon « pour moi tout langage obscur démontre les carences de son auteur, la confusion de sa pensée, son manque de lucidité » en « votre position est on ne peut plus claire: tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes économique, politique, philosophique et littéraire » est très étonnante. Passer du problème de la forme à celui du fond aussi vite relève de la magie – sauf que là le tour vous le faites trop lentement et il devient trop visible. Relisez « Candide » et vous verrez le style « transparent » avec lequel Voltaire écrit (et si mes souvenirs sont bons, sans parler du manque de lucidité des gens qui écrivent avec un style obscur).
En conclusion: si vous croyez qu’en changeant de style, en devenant tarabiscoté, obscur, incompréhensible pour 99 % des lecteurs on peut mieux comprendre le monde et contribuer à le changer, comme vous avez l’air de le croire (ce qui est très français, pour ne pas dire très parisien), il faudra m’expliquer pourquoi alors un Heidegger, par exemple, le dernier grand jongleur de mots, a si mal compris la réalité dans laquelle il a vécut (il a parlé de « la grandeur du national-socialisme » et était un grand admirateur d’un personnage aussi sinistrement grotesque que Goering) et en quoi son verbiage (ce « nouveau dialecte de l’allemand », comme disait Borges) a changé notre monde.
Pour finir, quelques citations à méditer:
Stupide époque! Le latin des clercs s’est reformé. Tous les théoriciens sont rapprochés par leur doctrine de classe, celle dont ils n’ont pas pris conscience. Ils parlent un langage clos.
(Joe Bousquet. Notes d’inconnaissance)
Kant […] il est l’homme qui a ruiné le langage philosophique […]. Après Hegel, les philosophes allemands qui lui ont succédé, puis les philosophes français d’après la Seconde Guerre mondiale, ont abandonné le langage ordinaire et ont écrit comme on le ferait sous l’eau, de façon obscure.
(Isaiah Berlin. En toutes libertés)
Notre monde succombe à la séduction des fausses complexités. Ça vous pose un chercheur, ça lui donne l’air scientifique.
(René Girard. Quand ces choses commenceront… )
Pablo75,
Notez que PSDJ dit des choses intéressantes ! Un exemple :
Comment expliquez-vous que l’on se concentre systématiquement sur des histoires de spécialistes qui ont pour principal (seul ?) avantage de permettre à la discussion de se poursuivre (sans fin ?) ?
L’abus est dangereux. En particulier celui de l’usage de la raison.
Pierre Sarton du Jonchay,
Vous n’avez pas répondu à mon précédent message…J’essaie autrement !
Seules les quantités comptent. Seule l’assurance que tous soient occupés – et ne lèvent donc pas la tête – a du sens pour la société, par définition. Ainsi, le système actuel est-il la meilleure évolution possible : la société de consommation, la financiarisation, la monnaie qui ne fait plus sens, les ponctions « inutiles » (j’en ai déjà parlé et suis prêt à recommencer), etc., tout va dans le même sens ! Quel succès : le monde entier s’active et produit de la quantité.
J’aimerais vraiment une réponse : pourquoi ne pas s’asseoir sur ce postulat ?
Merci.
Fab,
Vous n’avez pas répondu à l’objection que vous fait Martine Mounier.
C’est pourtant un point fondamental.
Vous n’avez de cesse de vilipender toute approche qui consiste à penser le système et à agir sur lui, pour le transformer, voire le remplacer compte tenu de la connaissance que nous en avons.
Le « mal » pour vous c »est l’activité à laquelle nous serions condamnés au sein du système.
Mais si le système mue, l’activité demeure-t-elle identique ? Il me semble pourtant que c’est bien de cela dont il s’agit ici. De transformer le système pour que les activités des humains deviennent autres qu’elles ne sont aujourd’hui parce que le milieu dans lequel ces activités aura changé.
Pierre-Yves,
Martine m’a demandé si je comprenais et je lui ai répondu, en espérant un éclaircissement de sa part.
La compréhension du système est simple, mais elle ne le paraît pas pour deux raisons. La première est que nous préférons, par facilité et par sentiment de sécurité, une société « à la Platon » où une minorité éclaire les autres. La deuxième raison, qui ne pourrait exister dans une société « à la Aristote », vient de l’influence des spécialistes qui après avoir complexifié leur (pseudo) science se débattent comme de beaux diables pour détricoter leur belle oeuvre afin de pouvoir émettre un discours audible du plus grand nombre, discours que par ailleurs la majorité connaît de manière intuitive et basique (non complexifiée) depuis l’an pèbre !
La forme du blog est plus importante que le fond. Son contenu a pour avantage premier de faire prendre conscience au plus grand nombre que la compréhension est non seulement possible mais surtout autorisée. Le pas suivant est la prise de conscience que la compréhension est avant tout salutaire. Or si des remèdes étaient choisis par les dirigeants, ils traiteraient un mal et pas le malade. Ce serait la continuité de l’éclairage « à la Platon », et le confort et la sécurité dont je parlais ci-avant reprendraient le dessus, l’histoire nous en ayant à maintes reprises donné la preuve : l’esclavage est devenu servage puis salariat, les guerres chaudes sont devenues froides puis terrorisme, la Pachamama est devenue un libre-service-poubelle, le règne animal est devenu viande…bref, la société n’a cessé d’être sous le signe de Platon malgré tous les efforts « médicamenteux » !
Pourquoi alors ne « m »‘accorderiez-« vous » pas le bénéfice du doute ? Ne serait-ce que pour éventuellement « vous » sentir déchargé de toute responsabilité au cas où « votre » méthode ne soignerait finalement que le mal..? Pourquoi s’acharner à mettre tous ses oeufs dans le même panier ?
L’étape suivante serait alors de nous mettre face à notre responsabilité : pourquoi travaillons-nous pourrait être (vite !) une question à diffuser, une réflexion à initier.
Si vous ne le faites pas pour moi, faites-le au moins pour les chinois, qui eux n’ont pas la même liberté d’expression et qui de par leur nombre et la puissance qu’ils représentent risquent d’obliger de fait le reste du monde à poursuivre ce jeu aveugle, et aveuglant.
Musique !
@ Fab
La vie est activité. La vie, c’est l’activité par excellence. Penser, réfléchir, grandir, agir, chanter, boire de l’eau fraiche l’été, tendre ses muscles, ouvrir la paume de ses mains, rêver la nuit, s’étirer le matin, danser, sourire, écouter, pleurer, parler, aimer, sont des activités. C’est en rendant l’activité à l’activité, la vie à la vie, que nous rendrons ce monde plus vivant, plus intéressant, plus joyeux. Nul ne sait ce qu’est le travail. Vous pas davantage que moi. Nous sommes perdus dans des définitions stériles et fatigantes qui ne sont que des formes d’injonctions spécifiques à souscrire à la perversion du monde. Etre pour ou contre quelque chose en s’accordant sur une définition viciée de la chose ne me semble pas la façon la plus subversive pour parvenir à sortir de ces agrégats (divertissement, pouvoir, compétition) que l’on substitue au travail. Le mal n’est pas le mal, il n’est que vide : c’est sur ce point très fondamental que nous divergeons.
Martine,
Vous n’allez pas vous aussi vous la jouer à la jd’oùvoussavez en jouant sur les mots ! Manquerait plus que vous me positionniez comme opposant de l’accouchement ! Vous êtes semble-t-il d’accord avec PJ&Co quand ils parlent du trio capitalistes-patrons-salariés, non ? Bon, pour simplifier si vous le voulez bien, nous allons nous limiter aux salariés, au salariat.
Je ne comprends pas ! A moins qu’en luttant contre les dérives de la finance vous ne luttiez contre le bien…et donc pour le mal…à moins que vous ne luttiez contre du vide…ou pour combler un vide ??? Non, sérieusement je ne comprends pas le sens de votre message, surtout que je suis persuadé que nos points de vue sont proches : vous focalisez votre attention sur un seul point précis en espérant que « ça suffira », et je vous propose simplement d’élargir votre vision des fois que « ça ne suffise pas ».
Faites le test, c’est édifiant : imaginez un monde où les rappels de ce qu’est la vie seraient fréquents dès le plus jeune âge, où chacun aurait conscience que la vie c’est « Penser, réfléchir, grandir, agir, chanter, boire de l’eau fraiche l’été, tendre ses muscles, ouvrir la paume de ses mains, rêver la nuit, s’étirer le matin, danser, sourire, écouter, pleurer, parler, aimer », etc., etc.
Et celui-là aussi de test : cherchez un cas de l’histoire de l’humanité où une lutte contre une « minorité » (les guillemets c’est pour les capitalistes…), une réforme de l’économie ou que sais-je encore ait apporté ou permis qu’une telle prise de conscience se fasse.
@ Fab
Produire et consommer sont neutres, nous en avons perverti l’usage et le sens. Voilà ma théorie.
Vous ne pouvez prouver que j’ai tort parce que le nouveau sens n’existe pas encore, pas plus que je ne peux prouver que j’ai raison. Nous sommes théorie contre théorie, cela s’appelle un débat.
Fab,
C’est à cette objection de Martine que vous n’avez pas répondu. Vous avez répondu sur l’effet de levier, mais pas sur le rapport entre l’humain et la technique.
L’humain est perfectible. Contrairement aux autres animaux, l’humain, du fait de sa faiblesse physique, est vulnérable, il a dû compenser cette faiblesse congénitale par la culture technique qui a projeté l’humanité dans l’histoire. D’aucuns affirmeront que la technique a pris une telle importance que son développement est devenue l’unique finalité du système. Il est un fait que développement du capitalisme et développement technique forment aujourd’hui un système intégré. La quasi totalité des produits industriels répondent d’abord à des impératifs marketing.
J’ajouterais au propos de Martine, pour le nuancer, que si l’économie en tant que réflexion n’est pas une technique, l’économie en tant que réalité objective et matérielle, comporte des aspects techniques. Ou plutôt est le produit de nombreuses techniques. Le système économique capitaliste actuel sans ses règles, ses normes comptables donnant lieu à des évaluations, sans son système informatique, ne fonctionnerait plus. Il me semble que Martine évoquait l’économie comme réflexion sur l’économie.
salut !
De passage chez tomate, nous avons échangé sur de nombreux sujets, depuis la veille .
Je découvre le site , mais tomate et ceux présent chez lui, ont suscité ma curiosité.
2 Questions à l’attention de l’auteur du blog :
êtes – vous de nationalité belge ? Uniquement ?
Si oui, mesurez les conséquences que pourrait avoir la décision d’effectuer les démarches pour obtenir la double nationalité franco-belge…
Vous n’en auriez, à mon avis, que plus de poids vis à vis de certains mouvements ..
une meilleure écoute,
une meilleure considération, également.
Au plaisir de vous lire… mon pseudo sera décoction. Courage !
tomate ou decoction,
Je suis belge et Paul Jorion l’est aussi.
Il en fait un peu le secret. Il doit avoir ses raisons. Déconnecté de nos problèmes locaux.
Je suis resté en Belgique. Lui a passé sa vie un peu partout.
Septante, nonante, septante…
Nagoya, ou la protection de la nature est une imposture destiné a transformer la biodiversité en part de marché: Marché estimé: 33 000 milliards de$ volé à l’ensemble de l’humanité.
http://www.franceculture.com/2010-10-14-la-finance-a-l-assaut-de-la-biosphere.html
Il n’y pas de changement climatique anthropique.
Il n’y a jamais eu de « peek oil »
Foutaises pour spéculer sur la connerie humaine.
Vous avez un peu rapidement dédouané les banques concernant le foreclosure gate.
N’est pas elles qui ont mis en place le MERS ….
Merci pour les conseils de ceux qui m’ont répondu, je vais visionner les vidéos à partir de Dailymotion !
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3010
« ….Jacques Sapir réclame la mise en oeuvre d’une « nouvelle politique économique et sociale en mesure de sortir la France de son marasme », consistant en une « autre politique fiscale, » accompagnée par un contrôle des mouvements de capitaux, la réalisation de grands travaux d’infrastructure et de rénovation du tissu urbain, financés d’une part grâce à l’instauration d’un droit de douane, la « taxe sociale et écologique aux frontières »,
et d’autre part par un concours de la Banque de France, qui devrait dans les circonstances dramatiques et exceptionnelles actuelles retrouver l’autonomie et les marges de manœuvres abandonnées par les traités. « Il n’est pas d’autre choix possible que d’avancer, pour un temps, seul. Mais, l’ébranlement que provoqueraient des actions unilatérales de la France aurait comme effet immédiat d’ouvrir un immense débat en Europe. Si nous aurons à prendre nos premières décisions seuls, gageons que nous ne le resterons pas longtemps, » affirme-t-il. »
Je partage cette vision des choses.
Oui, c’est pragmatique et de nature à débloquer la pensée par l’action et la dynamique des faits. On devine que cela provoquerait un débat complet sur une politique européenne qui ne soit pas seulement réglementaire mais sociale, économique et budgétaire. Nous sortirions du simple énoncé de principes et d’objectifs abstraits pour construire une action commune financée par des engagements mesurés en monnaie, en budget, en crédits et en solidarité entre un ensemble visible de nations délibérément engagées dans la même entreprise. Les conditions concrètes de la stabilité monétaire, financière, budgétaire et économique seraient mises en discussion sous peine de divorce par absence d’un contrat de mariage qui finance réellement la vie commune.
Bonjour à tous,
Je vis en Grèce depuis 2006.
En mars 2010 nous nous inquiétions beaucoup Mayrite et moi pour nos maigres économies, qui étaient dans les banques grecques, et nous avons retiré notre argent de nos comptes. Nous avons dû nous y prendre à plusieurs reprises. Evidemment nous ne pouvions pas les enlever d’un seul coup, mais nous l’avons fait, et de notre propre initiative.
Ce que Cantona dit, des Grecs l’ont pensé avant lui. Nous avons reçu un mail avec un rendez-vous (le 1er juillet 2010) pour retirer notre argent des banques et créer une révolution, retirer tous en même temps toutes nos économies des banques. Mais ce mouvement n’a pas été suivi, et pourquoi pensez-vous ?
Alors que les grecs riches et fortunés l’avaient fait depuis bien longtemps, évidemment, et le montant se montait à plusieurs milliards…
Nous serions toujours un peu idiots? Nous serions bavards, oui, et beaucoup, et on ne fait rien.
La question ? Que représentent en pourcentage les économies des classes moyennes dans les banques par rapport aux riches ?
Même en retirant nos économies, quel pouvoir représentons-nous ?
Je travaillais quelquefois dans l’évènementiel à Paris, avec Pouplixis par exemple…. Et nous faisions les assemblées des actionnaires, au Louvre par exemple, toujours dans des lieux prestigieux, pour des grandes entreprises du luxe. Quel dégoût de voir les petits actionnaires se jeter sur les buffets, comme à l’entrée d’un concert rock, même avant le vote, puisqu’ils savaient que leur suffrage ne changerait rien à la donne. J’en étais écœuré de voir ces gens, et après qu’on s’étonne qu’une révolution n’est pas possible, en voyant ces charognards se jeter sur le champagne et les canapés.
Leur pelote de laine investie dans des actions ne leur rapportant pas grand chose, ils se ruaient sur la bouffe !!!!!!!
Peut-on compter sur ces gens pour un changement.
Cet été, j’ai lu Aris Fakinos, sa trilogie « La citadelle de la mémoire », « Le maître d’œuvre » et « la vie volée » et aussi « Z » de Vassilikos et croyez-moi il faut en avoir …. des convictions, un idéal pour se révolter. Tout en lisant ces romans, j’essayais de comprendre ce qu’il arrivait à la Grèce, en abordant son histoire.
Quelle souffrance dans ce pays et quels personnages à l’indépendance contre les turcs, Athanassios Diakos qui a été brulé vivant transpercé par une broche, Theodoros Kolokotronis, le général de la révolution, qui a été emprisonné par les κοτζαμπάσηδες (propriétaires fonciers, collaborateurs grecs, récoltant les taxes pour les turcs) dans la forteresse de la Nauplie, pour trahison !!! Jusqu’à Lambrakis le médecin et athlète qui a fait le marathon de la paix et a été cruellement assassiné en 1963 parce qu’il a rêvé d’une Grèce différente.
Quand nous fêtions notre libération France, en 1965, 20 ans, nos héros de la résistance etc.…
Les collabos en Grèce, étaient au pouvoir et les résistants en prison, eh oui vous me direz, beaucoup de communistes dans les geôles.
Et l’Angleterre, les Etats-Unis, les Russes, enfin quoi la conférence de
Yalta …
Quelle honte !!!!!!
Parlons de L’Europe, parlons de l’Europe !!!!
Comment construire en oubliant l’histoire, en pensant économique, économique !!!!
Il n’y a qu’à imaginer l’histoire à une autre échelle, quand il y a un héritage dans une famille et le partage des biens, c’est bien souvent exécrable, et alors au niveau de l’Europe voir du Monde…
Vive l’humanité !!!
Cet été en Grèce, j’ai entendu dans les campagnes qu’un mouvement viendrait de la France, qu’ils espéraient ça, mais l’histoire ne se répète pas toujours, malheureusement.
Aussi, j’ai entendu, il faut se révolter, mais plus de sang, nous avons assez souffert… Il faut le faire autrement….
Comment ?
Ivan Illich
A l’intérieur de la crise
Les forces qui tendent à limiter la production sont déjà en travail à l’intérieur du corps social. Une recherche publique et radicale peut aider de façon significative ces hommes et ces femmes à gagner en cohésion et en lucidité dans leur condamnation d’une croissance qu’il juge destructrice. Gageons que leur voix se feront mieux entendre quand la crise de la société surproductive s’aggravera. Ils ne forment nul parti, mais ce sont les porte-parole d’une majorité dont chacun est membre en puissance. Plus inattendue sera la crise, plus soudainement leurs appels à l’austérité joyeuse et équilibrée deviendront un programme de llimitations rationnelles. Pour être à même de contrôler la situation le moment venu, ces minorités doivent saisir la nature profonde de la crise et savoir la formuler dans un langage qui porte: affirmer ce qu’elles veulent, ce qu’elles peuvent, ce dont elles n’ont aucun besoin. Dès maintenant, ces gens peuvent identifier ce à quoi renoncer. LA REPRISE DU LANGAGE QUOTIDIEN EST LE PREMIER PIVOT DE CETTE INVERSION POLITIQUE…. p. 151
[…]
Il faudra des groupes capables d’analyser avec cohérence la catastrophe et de l’exprimer EN LANGAGE ORDINAIRE. Ils devront savoir plaider la cause d’une société qui se donne des bornes, et le faire EN TERMES CONCRETS, COMPRÉHENSIBLES PAR TOUS, désirables en général et immédiatement applicables. p. 152
[…]
Mais la crise dont je décris la venue prochaine n’est pas intérieure à la société industrielle, elle concerne le mode industriel de production en lui-même. Cette crise oblige l’homme à choisir entre les outils conviviaux et l’écrasement par la méga-machine, entre la croissance indéfinie et l’acceptation des bornes multidimensionnelles. La seule réponse possible consiste à reconnaiître sa profondeur et à accepter le seul principe de solution qui s’offre: établir, par accord politique, UNE AUTOLIMITATION. p. 153
[…]
A la vérité, la formation d’une élite organisée, chantant l’orthodoxie de l’anticroissance, est concevable. p. 154
[…]
Cela revient à renoncer à cette illusion qui substitue au souci du prochain, c’est-à-dire du plus proche, l’insupportable prétention d’organiser la vie aux antipodes. Cela revient à renoncer au pouvoir, pour le service des autres comme de soi. La survie de l’équité ne sera ni le fait d’un oukase des bureaucrates ni l’effet d’un calcul des technocrates. Elle est le résultat du réalisme des humbles. La convivialité n’a pa de prix, mais on sait trop bien ce qu’il en coûtera de se déprendre du modèle actuel. L’homme retrouvera la joie de la sobriété et de l’austérité en réapprenant à dépendre de l’autre, au lieu de se faire l’esclave de l’énergie et de la bureaucratie toute-puissante. p.33
[…]
Une société où chacun saurait ce qui est assez serait peut-être une société pauvre, elle serait sûrement riche de surprises et libre. p. 35
La convivialité. 1973