LES PETITES FLEURS QUI BORDENT LE CHEMIN

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Les langues se délient, et elles se délient pour dire : « Tout le monde savait ! »

Vraiment, « Tout le monde le savait ? », et c’est pour cela que vous personnellement, vous vous taisiez ? Pourquoi parler maintenant alors : si tout le monde le savait, tout le monde le sait toujours, et rien n’a vraiment changé.

Et les langues qui se délient, de se défendre alors : « C’était par respect pour la vie privée ! » La vie privée ? Quelle vie privée ? La vie privée du prédateur dans ce cas-là, pas celle de ses victimes, dont vous considériez que leur vie ne vaut pas davantage que celle des petites fleurs qui bordent le chemin et dont Hegel nous rappelle que les « grands hommes » les écrasent par inadvertance. Non : il ne s’agissait pas de votre respect pour la vie privée, il s’agissait de votre admiration pour l’impunité, pour la capacité de celui qui possède le pouvoir et l’argent de faire comme il l’entend : pour cette propension dont parle cette fois Adam Smith, à ce que la police et la justice dans nos sociétés, se trouvent par harmonie préétablie du même côté qu’eux.

Un tweeteur chinois écrit : « La politique française est bien trop libre en tolérant que de tels scandales concernant les candidats soient dévoilés, [il] ne bénéficie pas du traitement d’un officiel local chinois ». Autrement dit : en Chine on étouffe les affaires bien plus efficacement qu’aux États-Unis.

On dit : « C’est par pudeur que les victimes ne vont pas se plaindre ». Non : c’est par peur, c’est parce que les petites fleurs qui bordent le chemin savent que si par accident on ne parvenait pas à étouffer l’affaire, ce sont elles qui seraient alors punies, c’est d’elles qu’on dirait : « Elle l’avait bien cherché : elle ne l’a pas volé ! »

« Oui, mais jusqu’ici, il ne s’agissait que de relations entre adultes consentants ! » Même pas : vous ne lisez donc pas les journaux, vous ne regardez pas la télé ? Mais en admettant même : ça veut dire quoi exactement « adultes consentants » ? Tout est rapport de force : un prix est un rapport de force, et parmi les partenaires amoureux, il y en a qui sont bien plus consentants que les autres. Le pouvoir et l’argent, encore une fois.

Un processus « critique », au sens que donnent à ce terme les physiciens, c’est un processus qui conduira un jour ou l’autre à l’effondrement. Il est impossible de savoir quand exactement mais l’effondrement aura bien lieu et le seul souci pour certains (ceux qui diront un jour : « Tout le monde savait ! »), sera de savoir si l’on pourra ou non « étouffer l’affaire ». Et si le responsable se trouve du côté du pouvoir et de l’argent, il n’y a pas d’affaire suffisamment grosse qu’on ne tentera de l’étouffer. Prenez la crise des subprimes : c’était gros, vraiment gros, et on connaissait les coupables, leurs noms s’étalaient à la une des journaux, mais ils étaient du côté du pouvoir et de l’argent, et on ne s’est pas gêné davantage que dans les cas précédents : on s’est tourné vers la victime et on lui a dit : « Tu l’avais bien cherché : tu ne l’a pas volé ! Tu croyais vraiment que tu pourrais vivre indéfiniment au-dessus de tes moyens ! »

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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341 réponses à “LES PETITES FLEURS QUI BORDENT LE CHEMIN

  1. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Hegel had also spoken of the little flowers, or the foul existences, on which the powerful were stepping all the time :

    http://tinyurl.com/6xe3bw4

    Habermas Critic of the force :

    : what Hegel has called the the « littles flowers » and the « foul existence », on which great men step as they promote more or les consciously history as a huge slaughterench or Golgotha toward alternative Future III – (…)

    Thus, like Marcse, Habermas pleades for the possibility and necessity of civil disobedience against the status quo of late capitalist society and its established continuum of neo-conservative force, etc….

  2. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    Le plus consternant, ce sont les hierarques du pays qui se disent « horrifiés » par la « cruauté » de la justice américaine.

    On verra, quand Dafman, fidèle à lui même, après avoir déversé des dollars par millions en détectives, campagne de presse diffamatoire à l’égard de la plaignante, mis la pression sur elle et ses avocats, proposé un arrangement financier juteux, fait ainsi retirer la plainte, puis tenant là, l’Attorney par les coucougnettes, négociant pour son illustre client une broutille. Et que ce jour là, le riche et le puissant, dédouané grâce à une « justice » faire pour les riches et les puissants, sortira tête haute en disant que son honneur est lavé.
    On verra si ce jour là, les mêmes s’horrifient encore de la scélératesse profonde du système judiciaire Américain ou s’ils se contenteront de dire que Justice est faite et que finalement, un système accusatoire à l’Américaine est vachement mieux que l’inquisitoire franchouillard.
    Surtout avec des procureurs désignés par le pouvoir et pas élus par les citoyens.

    Nous assistons aux scandales sexuels de Louis XV . 1789 approche…

    1. Avatar de Antoine
      Antoine

      « Nous assistons aux scandales sexuels de Louis XV . 1789 approche… »

      J’en ai également l’impression. Une nouvelle distribution de cartes… Mais j’espère que les règles du jeu, toujours basées sur la possession et la propriété, bien avant la révolution, et dont cette dernière n’a été finalement qu’une manière de les protéger, changeront.

    2. Avatar de fuku

      @Kerjean ces prédictions pour la suite sont percutantes et pertinentes, et seront d’autant plus légères si l’objet d’une éventuelle manipulation était son départ du FMI,
      Augmentation de la pression au début, préparation de l’opinion à une tentative de suicide, pour augmenter la pression psychologique, maintien en prison.
      Puis après la démission obtenue, diminution de la pression, juge différent, mise aux « arrêts de rigueur » à domicile à ses frais avec remise de son passeport français. (pouvant passer pour une libération).

      Mais DSK était-il encore le meilleur candidat pour le PS ? avec la montée des critiques sur le train de vie qui n’auraient pas manqué de s’amplifier au long de la campagne, génant le soutien et ralliement de la « vraie » gauche ?
      Pourquoi Hollande s’est-il positionné de longue date ? et devient un favori et un grand bénéficiaire de cette péripétie providentielle, qui intervient à un moment opportun, évitant tout affrontement un peu trop vif lors des primaires qui aurait laissé des traces ?
      Le renoncement de Strauss-Kahn n’aurait pas été compris, ni même peut-être accepté.

      Si l’accusé de New York est susceptible d’être compromis aussi aisément est-il envisageable pour des raisons de sécurité nationale de le laisser concourir à l’élection présidentielle, en particulier s’il a des chances de gagner ?
      Une intervention de services français dans le respect de la démocratie se devait d’intervenir en ce cas au plus tôt du processus électoral.

      a contrario indépendamment de toute manipulation, et celà expliquerait l’attitude dans l’avion, retardant le départ sous prétexte d’attendre un téléphone et se livrant aux représentants du Port Authority, le choix d’une justice américaine jugée plus favorable dans l’issue que la justice française en cas de refus d’extradiction !

  3. Avatar de Claude Animo
    Claude Animo

    J’ai abordé la lecture de ce billet avec appréhension.
    En effet, je ne partage pas souvent les approches de Paul Jorion, qui, dans les domaines connexes au « cœur de métier » de ce blog, sont à mon sens trop souvent empreintes de subjectivité.
    Je ne développerai pas maintenant cette critique qui s’applique, de mon point de vue, à certains développements trouvés dans « Le capitalisme à l’agonie ».
    Par contre je me retrouve aujourd’hui, sans réticence aucune, dans les idées développées dans ce présent billet.
    Particulièrement sur l’évaluation faite du niveau de criticité atteint par le système.
    J’ajouterai enfin qu’il n’est pas abusif de vouloir relier comme symptômes d’une insurrection psychologique à venir, Révolution arabe, Fukushima, Grande Crise et connivences politico-médiatiques pleinement assumées.

  4. Avatar de rodj
    rodj

    c’est tout simple, ou pas…, l’ivresse du pouvoir

    http://blog.monolecte.fr/post/2011/05/17/DSK-ivresse-du-pouvoir

    le pouvoir est utilisé pour se servir d’autrui,
    preuve que nous sommes en général des apprentis ignorants de tout.
    l’humanité accumule les cartons rouges
    et entame la troisième mi-temps sans même s’en apercevoir

  5. Avatar de Jean-Luc Mercier
    Jean-Luc Mercier

    J’admire votre aptitude à extraire des idées essentielles
    des événements que nous apporte l’actualité.

    Ici, on retrouve le sujet du Loup et l’agneau de Jean de La Fontaine :
    La raison du plus fort est toujours la meilleure.
    On espère seulement que cette raison rencontrera son moment critique.
    L’injustice contiendrait une justice immanente ?

  6. Avatar de Eninel
    Eninel

    Les langues se délient, et elles se délient pour dire : « Tout le monde savait ! »
    Vraiment, « Tout le monde le savait ? », et c’est pour cela que vous personnellement, vous vous taisiez ? Pourquoi parler maintenant alors : si tout le monde le savait, tout le monde le sait toujours, et rien n’a vraiment changé.

    Hélas non les langues ne se délient pas, et même on les empêche, même sur ce blog.

    Il y a quelques jours j’exprimait au conditionnel « si » sur ce blog, « si les accusations contre DSK sont avérées, alors il sera prouvé qu’il était un « délinquant sexuel kamikase » et le PS inconditionnellement derrière lui , un  » destin social-libéral K-O ». (DSK).

    Ce post était retiré du fil « un symptôme ». Pourquoi ?

    Peut-être une simple erreur de manip’, et en ce cas le maintien de ce nouveau post prouvera que je me serai inquiété pour rien. Et ce sera heureux.

    Car, au delà du cas DSK, les langues se délient-elles, vont-elles se délier chez les journalistes et surtout chez les politiques ?

    Cela m’étonnerais !

    Il y a DSK, mais il y a aussi tout une série d’affaires glauques qui mériteraient quelques éclaircissement salutaires.

    Pour revenir à semble-t-il la nouvelle stratégie de la défense, qui s’appréterait à plaider « un rapport consenti » entre un prince et une roturiére, comment ne pas rejoindre la démonstration de Paul Jorion, et s’offusquer que des nigauds puissent ne pas voir dans ce rapport, un rapport de classe.

    Si cette version émergait, elle accablerait son auteur, certainement autant sinon plus, qu’un viol.

    Ce serait l’expression de l’oppression et de l’exploitation – que certain continueront à trouver normal jusqu’à la révolution prolétarienne (inévitable) et une République vraiment républicaine- du Capital sur le Travail . Le Pouvoir de l’Argent menant le monde vers l’abîme, tant décrié à juste titre sur ce blog.

    En conclusion, les DSK , et tous ces sbires minables, qui prostituent l’idée du socialisme tous les jours, simplement en existant tel qu’il existent, non content d’enc… politiquement et socialement les travailleurs dans l’ensemble des pays depuis trop longtemps, se croient aujourd’hui (si les faits sont avérés) , autoriser à le faire ou tenter de la faire à des travailleuses, à nos camarades, en vrai.

    Quelle honte ! Quelle honte pour un socialiste se voulant être l’incarnation d’un monde libéré de la bêtise, de la mêchanceté, de l’oppression et de l’exploitation !

    Un viol (ou un rapport sexuel monnayé) ne pése pas d’un même poids -politique- lorsque l’auteur se revendique du conservatisme ou du progressisme.

    Vraiment, j’ose encore espérer ce matin que toute cette affaire est une ignoble machination et que DSK n’a pas approché cette femme.

    Sinon …

  7. Avatar de edith
    edith

    Un processus « critique », au sens que donnent à ce terme les physiciens, c’est un processus qui conduira un jour ou l’autre à l’effondrement. Il est impossible de savoir quand exactement mais l’effondrement aura bien lieu

    Et oui, il est bien là le coeur du problème.

    Maintenant, il y a une autre question qu’il faudrait aborder, c’est celle de l’addiction.

    Une personne addict est elle en capacité de stopper le processus critique ou est elle totalement dominée par sa « maladie ».

    1. Avatar de AntoineY
      AntoineY

      Je vous renvoie à la théorie des « volitions » (anti-cartérsienne, développée pour ne pas avoir à faire appel au prétendu « fantôme dans la machine » que serait la « volonté »: les niveaux de volition distincts permettant incidemment de distinguer l’homme de l’animal, sans avoir à introduire d’hypothèse métaphysique du type « libre-arbitre »… ). On peut aussi se tourner du côté des différentes conceptions philosophiques de « l’autonomie » pour éclairer la question.

      Imaginons deux types de personnes sous l’emprise de la drogue:

      -celui qui est encore capable de volitions de second ordre.
      (volition de premier ordre: désirer quelque chose)
      (volition de second ordre: désirer d’avoir tel ou tel type de désir)
      Il est capable de « vouloir être le genre de personne qui ne soit pas dépendant » ou de « vouloir être le genre de personne avec ce genre de dépendance ».
      – celui qui n’est pas capable de volitions de second ordre.
      En gros tout ce qu’il est désormais capable de vouloir, c’est sa « dose ».

      Évidemment, cette distinction peut servir à justifier moralement des régimes de traitement (avec prise en compte de son consentement différencié selon la valeur qu’on lui accorde) et de responsabilité différents.

      Dans le cas d’une « addiction au sexe », il est assez facile de savoir si la personne a été prévenue de son état, en était consciente, a effectivement tenté de se soustraire à cette dépendance, et si elle disposait des moyens matériels pour le faire. Si tel n’est pas le cas, alors élan pulsionnel ou non, aucune excuse de responsabilité ne devrait être retenue à mon sens (mais ce n’est qu’une position morale personnelle, sans rapport avec le traitement juridique en vigueur dans ce genre de cas).

      1. Avatar de edith
        edith

        @ Antoine

        Votre explication est très intéressante.

        En effet, au delà de l’affaire en cours dont nous n’avons aucune base solide pour en discuter, il serait souhaitable de se pencher sur le problème de l’addiction au sexe, qui est l’origine de toutes les horreurs que subissent les plus faibles.

        A quoi sert de se ruer sur les violeurs de toutes sortes, si l’on ne fait rien en amont pour les soigner.
        La psychiatrie devrait être largement développée, hors, elle est laissée carrément de côté.

        Les seuls remèdes sont : police – justice.

        C’est comme soigner une gangrène diabétique en soignant le pied malade, mais en ignorant le diabète.

      2. Avatar de fnur
        fnur

        edith

        Faut pas rêver trop, les psychiatres font aussi parfois partie de la flicaille.

        Pas tous, bien sûr…

  8. Avatar de mike
    mike

    Joli billet sur l’injustice de ce monde, la résignation des petites gens, ceux du mauvais côté, l’arrogance d’un pouvoir qui « trousse les caméristes » comme on brûle un feu rouge..

    J’avais mis une citation dernièrement qui disait quelque chose comme : la lutte des classes c’est celle du petit nombre contre le grand. Pourvu que les jeunes espagnols ne lâchent pas le morceau..

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Des milliers de jeunes occupent les places des grandes villes, hurlant « Ante todo la revolucion »
      http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/26696

      1. Avatar de Nemo3637
        Nemo3637

        Je voulais évoquer mon article publié sur le net voici deux jours qui anticipe un peu sur les évènements en Espagne http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-populisme-faux-remede-a-la-94207.
        J’y décris un Paul Jorion en Karl Marx et en mécanicien. C’est un peu pour ça que je n’ai pas osé le proposer sur ce blog que j’aime beaucoup.

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Non seulement ils ne lâchent pas, mais si vous pouvez, rejoignez une ville espagnole,
      question de mise en jambe pour la France….

      Espagne: nouvelle soirée de manifestation à la Puerta del Sol de …
      ‎Avec VIDEO
      AFP – Publié il y a 1 heure

      Les manifestants espèrent rester sur la place jusqu’à dimanche, jour des élections régionales et locales en Espagne, en dépit de menaces d’interdiction de …

  9. Avatar de fnur
    fnur

    Remarquez, il y a aussi une époque où tout le( ce ?) monde le savait que Baudis, influent maire de « To loose », il en ratait pas une. Les langues étaient très déliées à son sujet, et puis …?

    La suite ici :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Baudis

    1. Avatar de Nemo3637
      Nemo3637

      La personne que vous évoquez était surnommée « Nénette » dans certains milieux toulousains. On ne devrait pas en dire plus…
      Toutes les histoires qu’on racontait sur lui me le rendait finalement plus sympa, humain.
      Se déguiser en femme pour se faire fouetter, n’est ce pas, après tout, faire montre d’esprit et de fantaisie ?

  10. Avatar de yvan
    yvan

    Bizarrement, je serais plus optimiste que vous.

    Dans le mot ordolibéralisme, il y a le préfixe ordo. Et les deux termes de l’équation doivent s’équilibrer…

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Maxime du jour :

      Hors bilan un jour, faillite toujours.

      (d’ici que je ré-invente le euing et le euang, y’a pas loin)(N.B. : j’ai modifié les termes car ils sont sous copyright des psychologues)

  11. Avatar de Pipas
    Pipas

    Triste spectacle que cette focalisation médiatique revigorant le pouvoir temporel de la propagande américaine; nous en oublierions la décrépitude de nos démocraties fascisantes, Fukushima (merci encore à F.Leclerc pour son travail) , la Lybie, la Tunisie, le printemps espagnol…

    Les frasques de DSK sont-elles plus bien qu’un fait divers?
    Dans fait divers, n’y a-t-il pas diversion?

    2011 Global Wild West:
    Peut-être bien que d’ici peu les dollars ne serviront exclusivement qu’à sniffer de la cocaïne; en attendant on bute et on embastille qui on veut où on veut. Pour la paix. Pour la justice.
    C’est à mon sens ce qu’il faut retenir de cette histoire. La tentative désespérée de l’oncle Sam de récupérer les lambeaux de son patriarcat planétaire.

  12. Avatar de Cavalier Ponzi
    Cavalier Ponzi

    En tous cas, ce qui est incontestable, c’est que l’affaire DSK fait de l’audience et du trafic sur tous les blogs et sites, les publicitaires doivent se réjouir.

    Comme pour les paris de la finance, le malheur des uns fait le bonheur des autres, nous sommes tous des spéculateurs, c’est également en cela que nous portons également une part de responsabilité collective. Nous sommes le système!

  13. Avatar de karluss
    karluss

    le blog sombre-t’il dans l’entropie ?
    pour ma part, comme pour la majorité des gens, on ne savait rien, car on regardait l’action politique de l’homme, comment deviner ses « égarements », on est pas des proches et il figurait dans le paysage politique depuis si longtemps, etc.
    cet individu, pourtant brillant, va rentrer dans l’histoire mondialisée d’une étrange façon ; de la pitié et du respect, oui, mais surtout et beaucoup pour ses éventuelles victimes et sa famille.

    1. Avatar de Bruno
      Bruno

      « Ne dédaignons pas trop la gloire: rien n’est plus beau qu’elle si ce n’est la vertu. » Chateaubriand

  14. Avatar de Pierre
    Pierre

    Votre colère est parfaitement justifiée. Malgré tout, et vous voudrez bien m’excuser de ne pas avoir lu toutes les réponses qui vous ont été faites à ce sujet, il ne faudrait pas que l’on donne abusivement du crédit ni à l’accusation qui est portée contre cet homme ni aux commentateurs qui affirment que eux savaient. Il y a toujours des personnes qui hurlent avec les loups. Ce n’est pas votre position : vous vous indignez contre ces personnes qui prétendent avoir su et qui n’ont rien dit. C’est aussi ainsi que les tyrans (domestiques ou autres) s’installent. Mais de nombreuses réponses (j’en ai lu tout de même certaines : « le pouvoir qui trousse les caméristes » par exemple) sentent la curée. Ce n’était pas votre but mais je constate pour ne pas être de reste certains lecteurs se mettent immédiatement du côté du faible (cette jeune femme). Tout cela fait enfler la rumeur et à l’heure qu’il est où la justice ne s’est pas prononcée, elle m’écoeure. J’attends que l’on rende justice à cette femme si elle a été agressée ou si l’on a abusé de son statut et donc de sa faiblesse ou que l’on rende justice à cet homme. Parce que puissant, fortuné, séducteur, profiteur même, il a droit, lui aussi, à la justice. Et s’il a profité de la faiblesse de cette femme, il mérite d’être puni pour cela. Ni plus ni moins.

  15. Avatar de jeanpaulmichel
    jeanpaulmichel

    Le retour à la réalité peut se faire de différentes manières.
    La manière soft et en chanson c’est tout de même mieux.

    http://www.dailymotion.com/video/x8rezl_michel-delpech-quand-j-etais-chante_music
    Extraits des paroles :
    J’avais une vie d’dingue
    Quand j’étais chanteur.

    Les gens de la police
    Me reconnaissaient.
    Les excès de vitesse,
    Je les payais jamais.
    Toutes mes histoires
    S’arrangeaient sur l’heure.
    On m’pardonnait tous mes écarts
    Quand j’étais chanteur.

    Toute ressemblance avec des faits passés …

  16. Avatar de abdel
    abdel

    Salut et merci pour l’article.

    En effet, à un moment il faudra que les français admettent par qui ils sont gouvernés.

    Sinon un article :
    « Comment en finir avec l’oligarchie, dialogue entre Eva Joly et Hervé Kempf » :
    http://www.bastamag.net/article1551.html

    Pour une piste, encore très politiquement correcte, de karcheriser le paysage oligarchique français.

    @++

    1. Avatar de methode
      methode

      cette dame sait de quoi il en retourne, j’étais gamin qu’elle instruisait des affaires sensibles subissant des pressions inconcevables. j’étais gamin et je m’en rendais déjà compte. je lui fais confiance et en la matière, comme je fais confiance au blog de paul et à ses intervenants, je ne pense pas me tromper. c’est de gens comme elle dont le pays a besoin.

  17. Avatar de Pol
    Pol

    Lire le billet de Bernard Maris « DSK sauve la gauche »

    1. Avatar de PIerre
      PIerre

      Mangez, mangez, baffrez, accumulez ! Continuez à rouler en 4×4 dans les rues de Paris ! vous dansez sur le pont du bateau, pendant que celui-ci est en train de couler. Et alors ? Et si ça nous faisait plaisir de couler en dansant ? Si la pulsion de mort (c’était l’hypothèse de notre bouquin, avec le cher Gilles Dostaler) nous faisait sacrément jouir et était bien plus forte que tous les raisonnements des WWF et autres Greenpeace ou PNUE (Programme national des nations unies pour l’environnement) ? – Bernard Mon’onc –

  18. Avatar de marx prénom groucho
    marx prénom groucho

    Et si on parlait d’autre chose que de ce type infréquentable et méprisable?

    1. Avatar de PIerre
      PIerre

      « Parlez moi d’Amour »,
      « parlez moi phinance et orientation des bourses »…..

  19. Avatar de lucien lerouffe
    lucien lerouffe

    Même l’hôtesse du vol NY Paris savait… Les derniers mots du DSK libre: « Quel beau q! » à son adresse, à voix haute, devant tout le monde…
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-colomes/exclusif-les-derniers-mots-de-dsk-libre-19-05-2011-1332681_55.php

    1. Avatar de fuku

      Merci pour le lien, à lire, qui confirme l’extraction du territoire français réalisé apparemment avec ruse, et quelques moyens techniques afin d’éviter tout incident diplomatique.

  20. Avatar de Rosebud1871
    Rosebud1871

    En vitesse,
    Le capitalisme est un mode de production qui promeut l’exploitation de l’autre à fin d’accumuler sans fin de la jouissance en puissance.
    La sexualité est un mode de reproduction à fin de perpétuer l’espèce humaine de préférence hors jouissance, selon la doxa de la personne morale dénommée Vatican.
    Une personne morale malgré l’ambigüité en langue française, est antinomique de personne physique rien de plus.
    Bien sûr la promotion d’un discours pastoral qui justifie l’existence d’une personne morale est attendue dans les actes des représentants de cette personne morale. Quand ce n’est pas le cas, le hiatus fait scandale cf. le Vatican.
    Le poids historique des représentations religieuses sur la sexualité court toujours. La sexualité hétéronormée en témoigne.
    Le discours socio-logique rapporte que les partenaires sexuels sont de préférence issus de la même classe sociale, d’une fenêtre temporelle voisine entre eux, d’une couleur de peau identique, d’un niveau culturel voisin, de sexe « opposés » etc. Une sexualité déviante est l’envers à savoir une hétérogénéité culturelle, de classe, d’âge, de peau, etc. La sociologie montre les limites de l’infinie liberté.
    Le contrat de travail témoigne d’un consentement libre entre partenaires. Quand le rapport de force est le dessous des cartes de la négociation, c’est un conte. Le « contrat » sexuel témoigne lui aussi d’un « conscientement » dont les sous-jacents sont saturés des rapports de forces sociaux. Une des formes possibles de sexualité est de jouer des rapports de force et physique et sociaux. La résistance de l’autre vient alors susciter l’appropriation du corps de l’autre dans sa totalité comme dans ses parties comme objet de jouissance. L’expression des banlieues dit « elle est bonne ». Bonne à tout faire ?
    Si l’idéologie dominante aux USA promeut la transparence du lien intime qu’entretiennent, non sans conflits d’intérêts, les représentants de personnes morales et les personnes physiques qui en sont le support corporel, il faudrait tout de même prendre la mesure du totalitarisme liberticide de cette idéologie à travers sa vacuité et son semblant.
    L’intimité des pratiques de jouissance n’a jamais reçu le moindre témoin avant qu’un espace de liberté soit inventé par Freud pour en témoigner. Ailleurs que là, la répression s’exerce sous quelques formes que ce soit, y compris de rupture avec son partenaire réel quand il existe. L e « tout le monde savait » ne dis pas ce qu’il y a à savoir. Quand les enfants savent ce qui se passe derrière la porte de chambre des parents, on ne manque pas de témoignages sur leur envie d’appeler au secours, à partir de la violence de ce qu’ils entendent parfois et imaginent entendre souvent.
    Reste à rêver à des représentants de personnes morales qui soient des robots doués d’intelligence artificielle. D’ici qu’on sache comment programmer leur jouissance, on aura oublié DSK.

    1. Avatar de sentier198
      sentier198

      @ Rosebud

      sur le fond , ok avec vous , comme souvent , mais j’ai l’impression que vos propos manquent de précision …

      pour faire très court , arrivé au moment décisif , vous vous mettez à mélangez « effets » et « causes » , à savoir :

      (allons-y au lance-flammes , désolé) :
      La recherche de la jouissance , du plaisir … peut se réaliser (entre autres) dans des relations physiques humaines entre deux (suis-je conservateur !!! ,quelque soit leur nombre) partenaires quelque-soit leur sexe , donc n’ayant pas besoin d’y accoler le terme « sexuel »(au terme « relation « )..

      le terme de sexe renvoie automatiquement à son origine à savoir que la « reproduction » de l’espèce en question est sexuée (ou non) , et si oui , sa mise en oeuvre appartient à un mécanisme biologique fondé sur une différence entre deux êtres nécessaire à cette possible reproduction (hormis les technologies en cours de développement , bien sûr) , …..donc n’ayant pas forcement à voir avec le plaisir , la jouissance..

      et renvoyant ainsi , avec ces deux niveaux sémantiques :

      1- la sexualité au sens biologique (à laquelle font référence les conservatismes religieux) , impliquant la différence sexuelle (donc l’hétero-sexualité , comme on dit) , sexe-dépendante.
      2-la sexualité au sens « culturel » (peut-être ce terme est mal choisi) ou  » recherche du plaisir et de la jouissance « , non sexe-dépendante .

      ….renvoyant donc un signifié totalement « conflictuel » , pratiquant un clivage , frôlant le déni , source de nombreuses violences..
      on le repère (ce déni) facilement quand on adjoint au terme sexualité les nombreux préfixes en usage.

      quand à savoir d’où viennent ces dérapages sémantiques , il me semble que cela mériterait un long développement…qui pourraient à mon avis donner une véritable réponse aux déboires illustrés par les frasques de nos élitesI.

      je pense que l’absence de solution actuelle aux graves difficultés dans lesquelles nous nous enfonçons vient de ce que le sens des mots est devenu trop polysémique (donc peut-ètre a-sémique) et qu’il faut est absolument les redéfinir (une révolution ) car ils ont fini à force de glissements sémantiques à se contredire eux-mêmes grace à cette schize « fonctionnelle » ….

      j’espère m’être correctement expliqué , sachant le sujet « délicat » et méritant certainement plus de précisions…

      à vos questions.
      cordialement

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        /////quand à savoir d’où viennent ces dérapages sémantiques , il me semble que cela mériterait un long développement…qui pourraient à mon avis donner une véritable réponse aux déboires illustrés par les frasques de nos élitesI./////
        un « dérapage sémantique », somme toute banal veut qu’une « technicienne de surface » supposée violée , devienne subitement (sans jeu de mot ) : « femme de ménage » .

      2. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @sentier198 19 mai 2011 à 16:58
        Désole mais ma première réponse s’est perdue dans les réseaux neuronaux de la blogosphère donc elle était hors-sujet, syntagme qui me rappelle toujours mes expériences lycéennes où immanquablement le hors-sujet figurait en rouge dans la marge de mes rédactions. À poursuivre mes confidences, ce n’est pas étranger au devenir d’enragé de l’association libre, d’accro au Sujet autant qu’à ses accrocs. Ça introduit ma réponse à votre question de dernier paragraphe sur la polysémie, c’est qu’en matières humaines, la précision fait défaut, car la target n’est pas guidée au GPS mais à l’a-peu-près du langage et, pour vous répondre par votre fin, il n’y aucun moyen de mieux cerner la chose réelle que par l’écran des défilés du langage qui fuit car il n’y a pas de métalangage et que la langue est matière vivante qui évolue de façon multifactorielle complexe mais de laquelle chacun dépend dans ces rapports à Lui-même comme à autrui pour tenter particulièrement de se signifier, et pas de révolution à l’horizon sur ce sujet. Il n’empêche qu’un oui n’est pas un non et que discuter avec la loi écrite dans les codes revient à engager une conversation avec un radar dont on peut se plaindre à voix haute, ce qui est l’indice de la présence de la liberté. Je passe à votre second paragraphe : pourquoi aller vous compter des partenaires, dans la recherche de jouissance ou plaisir ? Les écrans sont inondés de supports qui occupent plus ou moins adroitement la fonction au gré de l’imaginaire du visionneur. Bien sûr la tradition épingle ces partenaires de sexuel sans trop y regarder sur ce qu’on nomme sexuel et qui n’a pas à être réduit au génital de l’appareil reproductifs et ses organes pour parler comme les toubibs, mais cette définition d’essence biologique est aussi identitaire sur la CIN (d’où l’embarras un temps des juristes avec les trans) et ne recouvre pas le genre notamment dans la grammaire, ou les rôles du théâtre social. Au 3ème paragraphe c’est ce que je désignais du discours du Vatican. Nous sommes d’accord sur le 4ème. Ce que j’entends de ce que vous appeler conflictuel est profondément humain et inévitable. C’est le rapport classique du désir à la loi (pas restreintes aux codes juridiques), celle-ci est toujours déjà là, multiforme. Pour les dérapages des élites, le sentiment consterné d’une fraction du peuple me rappelle l’horreur du gamin soupçonnant le grand secret : ils font tous ça mais quand même pas mes parents, tout de même.

      3. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @kercoz 20 mai 2011 à 16:51
        Il suffit quand un jeu de mot est possible que l’auteur précise qu’il ne faut pas l’entendre pour qu’il soit lu. Il existe maintenant des hommes de ménage, l’égalité progresse…

      4. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        Ça m’a traversé et puis j’ai oublié en écrivant…
        À propos de dérapage sémantique : en voici un très présent sur le blog : Une trilogie Predator a eu un certain succès. Aux US predator est associé à viol comme à pédophilie. C’est du coté éthologique que la métaphore fonctionne dans l’imaginaire. Mais je crains que cet usage ne fasse que reconduire autrement la réduction des pratiques humaines, à celles déjà fausses que les humains ont des bestioles. Prédateur = made in USA
        PRÉDATEUR, -TRICE, subst. et adj.
        I. Subst. masc.
        A. Vx. Homme qui vit de rapines, de butins. Synon. pillard. (Dict. XIXe et XXes.).
        B. ETHNOL. ,,Homme pratiquant l’économie destructrice (chasse, pêche, cueillette)«  (PERRAUD 1963). Parmi les sociétés analphabètes, il serait de bonne méthode de distinguer les groupes de prédateurs sociétés pré-agricoles se bornant à la collecte, demi-nomades et les sociétés paysannes (Ethnol. gén., 1968, p.581 [Encyclop. de la Pléiade]).
        II. Subst. et adj., BIOL. ANIMALE ET VÉGÉT.
        A. (Animal ou plante carnivore) qui se nourrit d’espèces animales ou végétales brutalement détruites au risque de les mettre en danger. Petit prédateur. On peut aujourd’hui, pour certains prédateurs (pucerons, acariens, teigne des fleurs du cerisier), prévoir l’importance des pullulations printanières par l’examen d’échantillons portant les formes hivernales de propagation de ces ravageurs (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.103). L’élevage extensif d’herbivores prédateurs, comme les chèvres, l’illogisme des labours dans le sens de la pente qui favorisent l’arrachement des terres à chaque orage, sont responsables d’une érosion énorme des sols (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p.87). La libellule est une redoutable prédatrice; tel un oiseau de proie, elle se jette sur sa victime avec une vitesse de pointe d’environ 70 km/h (Le Chasseur fr., févr. 1984, p.63). V. infra rem. prédatisme ex. de GOBLOT 1920.
        Oiseau prédateur. Oiseau de proie. Elle lève en l’air des mains crispées qu’elle va laisser fondre soudain, tels des oiseaux prédateurs (DUHAMEL, Cécile, 1938, p.68).
        B. P. anal. Végétal qui se développe aux dépens d’un autre jusqu’à la destruction partielle ou totale de ce dernier. (Dict. XIXe et XXes.).
        REM. 1. Prédatisme, subst. masc., biol. animale et végét. Comportement de prédateur. Synon. prédation. On distingue (…) le parasitisme du prédatisme; les ténias sont parasites, car ils se nourrissent des aliments digérés par leur hôte, si bien qu’ils n’ont plus eux-mêmes d’appareil digestif; mais les insectes qui piquent d’autres animaux pour se nourrir de leur sang sont prédateurs et non parasites (GOBLOT 1920). 2. Prédatoire, adj., hapax. À l’horizon se lève une grande île, c’est la Puna d’où les caravelles de Pizarre cinglèrent vers le Pérou et d’où, pour la première fois, il aperçut, de son oeil prédatoire, cette Cordillère qu’il lui fallait conquérir (MORAND, Air indien, 1932, p.228).
        Prononc.: [ ], fém. [- ]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1574 «pilleur» (La Singerie des Huguenots ds Anc. Poésies Françoises, IV, 29); 2. 1745 «celui qui vit de proie» (DIDEROT, Essai sur la vertu ds LITTRÉ). B. Adj. 1. 1909 masc. hyménoptères prédateurs (COUPIN, Animaux de nos pays, p.357); 1938 oiseaux prédateurs (DUHAMEL, loc. cit.); 2. 1930 fém. prédatrice (MAETERL., Vie fourmis, p.30). Empr. au lat. praedator «pillard, voleur» dér. de praeda «butin de guerre; proie prise à la chasse ou à la pêche». Bbg. GOHIN 1903, p.261.

    2. Avatar de sentier198
      sentier198

      @ Rosebud1871

      votre réponse est certes cohérente , mais extrêmement « convenue » ….
      c’est bien le problème de la « fixation » de l’approche psychogénétique à sa vision métamédicale

      basta , il y a la castration , après , CIRCULEZ !!! , tout est vu…c’est comme Cà

      pour ma part , j’essaye , avec trop peu d’autres , depuis quelques décennies , de trouver un PASSAGE.

      donc , je trafique des arrangements , je permute , je bats les cartes à ma façon…

      pour le dire autrement , avez vous l’impression qu’il n’y a aucun espoir de dépasser ce constat immédiat de la victoire définitive de la pulsion de mort ( le capitalisme ) ?

      il est interessant de voir que notre compatriote DSK semblait très friand des théories de Keynes , lui même très attaché à ses « amis de Bloomsbury » , en ce qui concerne sa vie privée…

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloomsbury_Group

      faut-il y voir un lien ?

      je me fiche complètement de la façon dont chacun organise celle-çi (vie privée) , ce n’est pas là la question.

      la question est de savoir à quel moment la polysémie « naturelle » du langage rends la communication totalement « bruitée » et par là a(ou non)-signifiante+++ , ouvrant ainsi un espace d’Anomie..

      il me semble que de « reprendre » les signifiés pourrait permettre d’éviter la Barbarie que nous nous préparons à vivre.

      pour illustrer mon propos précédent , le Grec Moderne utilise le terme ομοφυλόφιλος (homo philo phile) pour dire homosexuel , soit littéralement  » celui qui aime celui qui aime le même « .
      le terme sexe disparait donc .

      interessant , non ?

      il y a peut-être un chemin quelque-part , au risque de se casser la gueule bien-sûr.

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @sentier198 21 mai 2011 à 11:57 Si la façon dont je patauge dans mes regards vous paraît convenue, je dois changer de lunettes. La pulsion de mort et le capitalisme ? Si la pulsion de mort reste un embarras pour ma comprenette, (CF. Lacan en 1976 …[ un Trieb. Ce qu’on a traduit en français par, je ne sais pas pourquoi, la pulsion ou la pulsion de mort, on n’a pas trouvé une meilleure traduction alors qu’il y avait le mot dérive. La pulsion de mort c’est le Réel en tant qu’il ne peut être pensé que comme impossible. C’est-à-dire que chaque fois qu’il montre le bout de son nez, il est impensable. Aborder à cet impossible ne saurait constituer un espoir. Puisque cet impensable c’est la mort, dont c’est le fondement du Réel qu’elle ne puisse être pensée… ] je ne vois que des inconvénients à embarquer cette notion difficile (Freud est allé chercher le nirvana aussi…) pour l’appareiller à un mode de production mieux appréhendable. Bien sûr que les effets de ce mode dans la construction visible des modes de plaisirs et de jouissance existe, mais une fois aperçus, que dire de plus sinon rappeler la remarque de Lacan interpellé sur « la misère du monde » et répondant « qu’à rapporter cette misère au discours du capitaliste, je dénonce celui-ci. J’indique seulement que je ne peux le faire sérieusement, parce qu’à le dénoncer je le renforce, – de le normer, soit de le perfectionner ».
        Oui j’ai découvert récemment les liens de Keynes à Freud via les frères Strachey. Mais ces gens là faisaient partie d’une élite et se mélangeaient entre eux, comme c’est toujours le cas et que ça se reproduit partout. Non helléniste je crois avoir déjà rencontré votre remarque, mais la où vous sortez par la porte le « sexe » entre par la fenêtre le « même » et par quels artifices langagiers comment allez vous identifier cette mêmeté ? La lecture de « l’invention de l’hétérosexualité » montre la fabrique de nos modes de dénominations actuels. Le pas de coté qui a consisté à nommer gay ou gai au risque de fabriquer une communauté, a vidé de sa substance l’homo dans son lien à l’hétéro, puisqu’ils fonctionnent ensemble comme le oui et le non. « Intéressant, non ? » se casser la gueule c’est toujours ce qu’il y a de plus probable…DSK notre maître ? Bon WE !

    3. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Rosebud1871

      Pourquoi en l’occurrence nécessairement parler de dérapage sémantique si effectivement le métalangage est dans sans forme absolue une chimère, ce que je pense aussi, dans la mesure où il n’y a que des langages particuliers et historicisés. Le langage s’inscrit d’emblée dans le rapport social et trans-individuel, en passant par l’expression de subjectivités individuelles. Si métalangage il y a il ne peut donc s’agir que d’un résultat provisoire du travail incessant de redéfinition des références communes ce par quoi le langage produit la réalité sociale et s’invente lui-même. Produire les définitions usuelles du dictionnaire n’est pas alors une référence suffisante. Le langage, par nature, procède par dérivation, puisqu’il est un produit de l’histoire.

      De quoi la prédation est-elle le nom en matière sexuelle ? SI je vous suis bien il existe une violence inhérente à la sexualité, irréductible, qui a un rapport à la transgression de la « loi » au sens où l’entendent les psychanalyses, ce que Lacan nomme jouissance par opposition au simple plaisir. L’appropriation du corps de l’autre a ainsi une visibilité extérieure, objective , mais celui-ci n’est jamais qu’un objet transitionnel, invisible, lui. C’est pourquoi le même Lacan pouvait dire qu’il n’y a pas de rapport sexuel entre deux corps. L’enjeu social et politique de l’affaire DSK n’est-il pas d’ailleurs de caractériser et qualifier quelque chose qui relève à la fois du visible (l’acte) et de l’invisible (la jouissance), ce qui précisément en fait un objet social ? S’agit-il d’un homme, si tant est qu’il ait commis les faits reprochés, qui est seulement allé trop loin dans la recherche de la jouissance inhérente à toute sexualité si bien qu’il en est arrivé à transgresser la loi au sens juridique du terme par fait de violence caractérisée, ou bien cette jouissance s’inscrit-elle d’emblée dans le cadre des rapports sociaux avec ce qu’ils comportent de positions privilégiées auquel cas ce sont les institutions qu’implique la loi au sens juridique qui devraient tout aussi bien être revues, par delà une décision de justice ?

      Vous dites que le capitalisme exploite l’autre pour une jouissance maximale. Caractériser des comportements prédateurs en matière sexuelle n’est-ce pas alors simplement caractériser un un type de comportement inhérent au capitalisme, entre autres (d’autres régimes peuvent aussi supporter la prédation) ? Dans ce cas la notion de prédation est tout à fait adéquate, elle caractérise l’exploitation d’une sexualité qui en s’appropriant le corps de l’autre manifeste une domination sociale et participe, via les corps, à la reproduction sociale des inégalités sociales et des représentations qui lui sont associés. La prédation c’est jouir du privilège qui vous revient de droit, même si la règle, et ce même d’autant plus, n’est pas écrite. La connotation naturaliste du terme n’est donc pas usurpée, elle indique le déni du fait social qu’elle est en réalité.

      1. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Pierre-Yves D.

        S’agit-il d’un homme, si tant est qu’il ait commis les faits reprochés, qui est seulement allé trop loin dans la recherche de la jouissance inhérente à toute sexualité si bien qu’il en est arrivé à transgresser la loi au sens juridique du terme par fait de violence caractérisée, ou bien cette jouissance s’inscrit-elle d’emblée dans le cadre des rapports sociaux avec ce qu’ils comportent de positions privilégiées auquel cas ce sont les institutions qu’implique la loi au sens juridique qui devraient tout aussi bien être revues, par delà une décision de justice ?

        La distinction que vous faites n’existe tout simplement pas si affirmons que le sexe est politique (Foucault) et que l’inconscient est politique (Lacan). C’est la raison pour laquelle cette chronique judiciaire oblige à mon sens à revoir l’antienne sphère privée vs sphère publique.

      2. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @Martine Mounier 21 mai 2011 à 13:16

        Lacan n’a jamais dit « l’inconscient est politique ». Voir l’extrait de ce qu’il disait le 10 mai 1967
        …[Ceci, assurément, n’est pas sans être de nature inquiétante et ne pas nous paraître, à l’occasion, à pointer, pour remarquer que telle ou telle chose qui peut se passer dans le monde, et par exemple, tout simplement, pour l’instant, dans un certain petit district de l’Asie du Sud-Ouest. Mais de quoi s’agit-il ? Il s’agit de convaincre certaines gens qu’ils ont bien tort de ne pas vouloir être admis aux bienfaits du capitalisme ! Ils préfèrent être rejetés ! C’est à partir de ce moment-là, semble-t-il, que devraient se poser les questions sur certaines significations. Et nommément celle-ci, par exemple, qui nous montrerait – qui nous montrerait sans doute, mais ce n’est pas aujourd’hui que je ferai dans cette direction même les premiers pas – que si Freud a écrit quelque part que « l’anatomie c’est le destin », il y a peut-être un moment où, quand on sera revenu à une saine perception de ce que Freud nous a découvert, on dira – je ne dis même pas « la politique c’est l’inconscient » – mais, tout simplement : l’inconscient c’est la politique ! Je veux dire que ce qui lie les hommes entre eux, ce qui les oppose, est précisément à motiver de ce dont nous essayons pour l’instant d’articuler la logique. Car c’est faute de cette articulation logique que ces glissements peuvent se produire, qui font qu’avant de s’apercevoir de ce que pour être rejeté, pour qu’ « être rejeté » soit essentiel, comme dimension, pour le névrotique, il faut en tout cas ceci : « qu’il s’offre ». ]…
        Sinon bien sûr que privé/public est un montage à interroger !

      3. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @Martine Mounier 21 mai 2011 à 13:16
        Pris d’un doute autour d’un souvenir, je suis allé vérifier ce que dit la sténographie originale de la sténotypie. C’est écrit  » l’inconscience c’est la politique » . Donc ce que je vous refile est déjà une correction de ce qui est supposé avoir été dit et fidèlement transcrit. Comme le bonhomme corrigeait à la main et annotait les feuillets que lui donnait la sténotypiste, ce n’est pas rien qu’il n’y ait à cet endroit là aucune correction. Mais il n’est pas exclu que ça lui ait échappé, car l’usage du terme « inconscience  » est extrêmement rare chez Lacan si ce n’est pour dire que ça n’a aucun rapport avec l’inconscient. Et tous les établissements de texte corrigent la bourde de la sténotypiste en tenant compte non pas de la lettre dans son dessin, mais de la lettre dans son dessein.

    4. Avatar de sentier198
      sentier198

      @ Pierre-Yves D.
      @ Rosebud1871

      êtes-vous bien-sûr de votre utilisation du terme « métalangage » ? (étant entendu pour moi comme un dispositif de signifiants permettant une approche « formelle » d’un champ particulier (des grammaires , des théories mathématiques…))

      donc quand je parle de dérapage sémantique , je veux dire que la question du sens que je cherche à transmettre à l’autre se pose de manière reflexive (cad un processus faisant intervenir un feed-back , risquant éventuellement un effet Larsen) dans la mesure où je ne suis pas assuré de la coincidence du sens que j’y mets avec celui que l’autre va y trouver (ce qui est normal , c’est la vie) , et , par conséquent que le consentement éventuel que je cherche est à priori d‘autant impossible que nos langues de référence auront évolués de façon divergentetellement que le jeu necéssaire à un accord ne sera plus suffisant (comme le jeu necessaire au bon fonctionnement d’une mécanique) pour qu’un « branchement » soit réalisable …

      on est en plein dans le sexuel , bien sur , à savoir le présupposé d’un dispositif d’accouplement dont la métaphore la plus triviale est la « prise de courant »…

      je vois des centaines de commentaires ,içi ou ailleurs , éviter cet aspect des choses..pour ne parler que du sexe des anges ou du Diable.

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @sentier198 21 mai 2011 à 13:31
        Pour ma part j’emploie métalangage au sens d’un langage qui permettrait sans appartenir à un ensemble « langage », de traiter de l’objet défini comme un ensemble « langage ». Les mathématiciens ont eu ce problème en tentant de fonder les mathématiques sans référence au langage, et à ce que j’en ai compris, ça n’a pas marché. Bon WE

    5. Avatar de sentier198
      sentier198

      @ rosebud1871

      « ..comment allez vous identifier cette mêmeté.. »

      je crois avoir essayé de répondre plus haut , m’avez-vous bien lu ou m’exprimais-je trop mal ?
      je rajouterais que la mêmeté ne peut pas s’identifier , c’est bien là où se trouve l’impensable et surement la clef de la solution aux problémes sur lesquels nous butons depuis 25 siécles.

      il nous faudra inventer un Zéro « subjectif » pour pouvoir continuer à vivre.

      ensuite:
      « ..Lacan interpellé sur « la misère du monde » et répondant « qu’à rapporter cette misère au discours du capitaliste, je dénonce celui-ci. J’indique seulement que je ne peux le faire sérieusement, parce qu’à le dénoncer je le renforce, – de le normer, soit de le perfectionner »… »

      c’est bien le problème soulevé sur ce fil , qui est que des hommes puisse croire « maitriser » à ce point les choses que de penser pouvoir les « renforcer » ( pour éviter ,à mon avis ,le « meurtre symbolique » du père) en les nommant.

      quelle emprise a cet homme (Lacan) sur votre façon de dire ce que vous êtes ? vous posez-vous la question..?

      ce n’est pas en rompant la dialogue par un « bon WE » lapidaire et bien hypocrite que celui-çi en sera meilleur pour moi.
      je ne vous retiens pas …bien sùr
      cordialement

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @sentier198 21 mai 2011 à 14:48
        Vous me parlez d’abord de « celui qui aime celui qui aime le même » à propos de homo-sexuel
        Je vous réponds :
        « ..comment allez vous identifier cette mêmeté.. »
        Et vous me dites : la mêmeté ne peut pas s’identifier
        On identifie la mêmeté de deux objets à par d’une position tierce avec toute une logique complexe à disposition.
        L’infans sauf échec, s’identifie à l’image au miroir dans laquelle il reste aliéné, mais sans point de comparaison.
        Je ne comprends pas votre histoire de zéro, sauf à le remplacer par le terme « trou » pour parer à l’êtrification, et là ça me cause.
        La maîtrise vient de la nomination fut-elle présentée par des petites lettres dans une formule : c’est tout de même avec ça que la science fonctionne et maîtrise…jusqu’à un certain point qui lui échappe.
        Dire ce que je suis, je laisse ça aux autres, j’acquiesce ou réfute et en joue, ça ne vaut pas plus que ça, et Lacan est plus pour quelque chose dans ce que je fais et dé-suis que suis.
        Ben oui j’avais un train à prendre, et je vous souhaite quelques liens familiaux, amicaux et sociaux à entretenir pour en être entretenu.

  21. Avatar de cFreeDem
    cFreeDem

    Sans émettre d’avis sur le fond de la présente affaire,
    on ne peut qu’applaudire à la pertinence du parallèle développé par Paul.

    Impunité des puissants même lorsque leurs méfaits pu être portés à la connaissance de tous.

    Concernant les dérives de la finances ayant débouché sur la crise des subprime,
    les responsables sont toujours en poste.
    INSIDE JOB par exemple
    (film-documentaire explosif qui révèle de façon formelle ce que « tout le monde savait »)
    n’a pas entraîné les enquêtes journalistiques et les procédures judiciaires qu’on aurait pu attendre de nos sociétés occidentales, dites démocratiques.

    INSIDE BLOW JOB, pour les affaires de moeurs criminelles touchant les personnages publics, n’aurait aucune chance de voir le jour…puisque justice et journalistes ne fonctionnent pas comme de véritables contre-pouvoir face aux abus de l’oligarchie dirigeante.

  22. Avatar de Bernard
    Bernard

    Le capitalisme à son acmé (id d’où tout principe moral régulateur est absent), c’est le château de Sade, où les maîtres, avant de s’entredéchirer, jouissent de leurs esclaves selon leurs caprices. le cas DSK n’est qu’une illustration de ce principe, assez évident pour ceux qui se donnent la peine de réfléchir.

  23. Avatar de PIerre
    PIerre

    Réponse de Schneiderman à vos questionnements.

    « Omerta, une autre explication :
    Plonger dans la sexualité en général, dans la violence sexuelle en particulier, dans cet empire qui s’étend de l’innocente drague à l’immonde viol, c’est plonger dans le fond boueux du machisme, dans les méandres de la soumission, du consentement et de la séduction. C’est le métier des psys et des écrivains. Les journalistes, comme d’ailleurs les policiers ou les juges, n’y sont pas plus préparés que les charcutiers ou les tapissiers. Ils y débarquent avec leurs grosses pattes, et leurs cargaisons de biais et de présupposés, le plus souvent inconscients ( selon que tu seras homme ou femme, jeune ou vieux, riche ou pauvre, homo ou hétéro, que tu auras une vie sexuelle épanouie ou non, tu ne verras pas la même scène avec les mêmes yeux). Sans compter qu’enquêter sur ce sujet ramène brutalement à ses propres pratiques, ses propres fantasmes, ses propres échecs, ses propres démons. C’est tout ceci, qu’il faut dépasser et vaincre, pour faire entrer l’empire des sens dans le champ journalistique, ce qui apparait pourtant, aujourd’hui comme hier, tragiquement nécessaire.  »
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11183

    Celui qui ne cherche pas la vérité est lâche ou imbécile; Mais celui qui tait la vérité est criminel.
    – B. Brecht –

  24. Avatar de jducac
    jducac

    Non : il ne s’agissait pas de votre respect pour la vie privée, il s’agissait de votre admiration pour l’impunité, pour la capacité de celui qui possède le pouvoir et l’argent de faire comme il l’entend

    Je vous soutiens quand vous remettez en débat un sujet qui mêle les aspects moraux, le pouvoir et l’argent.
    Mais je me demande si, pour le généraliser davantage, il ne faudrait pas remplacer « le pouvoir et l’argent » par la « situation de domination » laquelle peut s’opérer sous diverses formes et conduire aux mêmes dérives.
    En citant spécialement « le pouvoir et l’argent » ne peut-on pas craindre que ceux qui n’appartiennent pas à cette classe, se sentent exonérés de devoir s’interroger dans ce domaine ?

    Cela dit, DSK courrait un risque qu’il avait lui-même identifié. Il n’a pas su le prévenir. Il est donc bien moins au dessus lot, que ce que ses amis et les médias voulaient nous faire croire.

    Alors demain, pourra-t-on encore les croire ? Ne se sont-ils pas décrédibilisés pour longtemps ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Quand je dis pouvoir, cela veut dire aussi domination.

      1. Avatar de PIerre
        PIerre

        Certain ne veulent pas le « pouvoir pour le pouvoir », mais le « pouvoir pour pouvoir pouvoir ».
        « Dominer son sujet » n’implique pas automatiquement « dominer ses sujets ».
        « Domine toi toi-même ! »
        Sans modération …… 🙂

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Pour compléter la réponse de Paul: c’est bien de suprimer la référence à son sacro-saint argent que propose Jducac40…Pas touche au capital, comme toujours…

  25. Avatar de Runn
    Runn

    Dire que « l’on sait » quelque chose sans preuves est condamné par la justice, cela s’appel de la diffamation.

    Dire après coup « qu’on savait », est soit :
    – de la dissimulation de preuves,
    – de la complicité de dissimulation de preuves,
    – se faire écho de la rumeur
    – de la bêtise pour se faire mousser et se donner de l’importance après coup

    Si chercher à se donner de l’importance est un petit jeu qui existe dans les cercles du pouvoir dont fait partie certains journalistes, tremper dans de la dissimulation de preuves est plus rare, il faut en effet connaitre les victimes, être sur les lieux, etc… et soit avoir du pouvoir pour réussir à le faire soit y avoir un intérêt personnel (un gros retour d’ascenseur par exemple).

    Entendre une rumeur est beaucoup plus passif, propager et être à l’écoute de la rumeur est facile, je dirai presque que l’Homme le fait aussi naturellement que de respirer. Cela ne donne toutefois pas assez de poids pour rendre cette rumeur public, c’est à dire de l’écrire ou de le dire à la télévision, bref à un endroit où il y a des risques de poursuite en diffamation.
    Ecouter la rumeur donne par contre un début de chose à chercher pour les personnes qui fond soi-disant partie du 4e pouvoir, les médias.
    Et là, on n’a rien ! Les médias nous sortent maintenant le cas de Tristane Banon alors que cela remonte à 5 ans et qu’il y a déjà eu des affirmations lors d’enregistrement d’émissions, il y a donc eu complicité de la part des médias et une fois encore la démonstration d’une absence de séparation des dits pouvoirs.
    Chère démocratie, au secours ! où t’es tu enfuie ?

  26. Avatar de Antoine
    Antoine

    La chose devenue la plus dangereuse pour le peuple, c’est ses autorités..
    L’éducation est complètement à refonder. Car ceux-ci ne sont que le fruit d’un parcours préétabli.
    On m’a dit qu’il y a peu, Polytechnique a une section « trading »…

    Le Médiator et la médecine…
    France Telecom et ses suicides
    Renault et sa

  27. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Il me semble qu’en remplaçant le « tout le monde savait » par « certains savaient » cela ne change pas fondamentalement l’analyse si l’on considère que c’est le rapport de force le facteur explicatif premier. Certains (c’est à dire le milieu politique et journaliste) savaient mieux que d’autres étant donné leur position sociale qui leur permettait d’avoir des contacts directs avec DSK mais ils n’ont pas fait de déclarations publiques.

    Dans le cas du PS parce que pour gagner une élection tous les profils de candidats se valent pourvu que le candidat soit en position de gagner ( d’où la référence constante aux sondages).
    Peu importe qu’il apparaissait qu’un comportement pouvait s’apparenter à celui d’un prédateur. Et d’ailleurs, de façon plus générale, à droite comme à gauche, la nature prédatrice du candidat sérieux à une élection présidentielle fait partie des lieux communs, non questionnés, une chose qui est donc tacitement admise.

    Les grands médias de leur coté partageaient et véhiculaient cette même vision de l’homme providentiel, parce que prédateur, entre autres qualités requises. Plus généralement, on trouve constamment dans les conversations des jugements à l’emporte pièce du genre tel candidat potentiel peut gagner parce qu’il est celui qui le veut le plus ou peut le plus, ce qui indique que l’on s’intéresse plus à l’action et au comportement du candidat sur la scène politique et médiatique pour accéder au pouvoir qu’à ce qui le distingue des autres sur le terrain des idées. L’idée que l’on se fait de la politique est personnalisée, d’où ce culte permanent de la personnalité. Au lieu que ce soit des hommes ou des femmes qui avancent des idées, ce sont des préjugés que l’on voit s’incarner dans des hommes ou des femmes.

    Il n’y a qu’à voir comment aujourd’hui une certaine opinion publique mesurée avec force sondages met en selle François Hollande. Quelle personne moyennement informée pourrait dire ce qui le distingue vraiment de Martine Aubry sur le plan des idées ? Il semble que ce l’opinion atteste c’est d’abord une qualité supposée de monsieur Hollande en tant que candidat habile et déterminé, ce qui n’a pas grand chose à voir avec les qualités intrinsèques pour diriger un pays, sauf à considérer que ce qui compte c’est d’abord inscrire un pays dans un rapport de force international convenu plutôt que d’essayer de faire changer la nature même des rapports de forces qui régissent le monde. Attention, je ne préjuge pas que c’est sur ce dernier point que Aubry et Hollande se démarquent effectivement sur le plan des propositions, je dis simplement que le type de qualité attribuée à Hollande correspond le plus à une demande de statu quo, par défaut d’analyse des divers commentateurs politiques, professionnels ou amateurs.

    AInsi le rapport de force s’articule à un certain type de représentation sans lequel il ne pourrait s’exercer avec autant de facilité aux divers niveaux de pouvoir. Du PS au FMI en passant par la case élyséenne.

    Mais il ne suffit pas de changer les représentations pour que les choses aillent mieux, que les comportements changent. Encore faut-il nous doter des institutions qui entérineraient une autre représentation de l’exercice du pouvoir et de la politique.

    Au niveau local, c’est à dire français, il y a un sérieux problème institutionnel avec la V ème république, laquelle focalise tout le débat public sur une course à la présidentielle au détriment du débat d’idées.
    Mais le problème se situe aujourd’hui de façon encore plus pressante à un niveau plus global. Quand il existe une sphère économique et financière dont le fonctionnement est intrinsèquement basé sur la prédation et donc une forme dérivée de machisme, la politique voit son autonomie réduite comme peau de chagrin.
    Il n’y a donc pas d’autre possibilité que de réduire un rapport de force aujourd’hui favorable au capital en commençant par réduire la taille de la sphère financière. Idée dont tout politique ou citoyen soucieux de justice sociale devrait faire son cheval de bataille.

    L’affaire DSK est le symptôme de la carence des institutions humaines. Des institutions renouvelées, plus démocratiques, s’imposent. De même que l’économie en tant que domaine d’activité humaine doit retrouver une place subordonnée au politique en abandonnant certaines de ses prérogatives exorbitantes.
    Il n’est pas possible de continuer à faire dépendre le sort des nations, des humains, des décisions d’une poignée d’êtres humains qui agissent comme dans un état de nature où les plus forts écrasent les faibles.

    1. Avatar de M
      M

      oui, encouragement à la concurrence « libre et non faussée », maternelle supérieure, être le plus fort, riche, malin …tuer l’autre ( Entreprise / grandes écoles) =) le neo libéralisme encourageant – hors même de cette histoire – l’instinct de prédation,et la pulsion …à l’opposé du désir, de la Culture, de la Vie …
      On rejoint Stiegler …
      Changer urgemment de Société.
      Les USA, telles qu’en elles-mêmes, encourageant tous ces symptômes, ne pouvant pas être un exemple à suivre ( l’UE les ayant pris pour modèle indépassable !!) …
      Tout est à reprendre à zero, à construire …
      ça deviendrait intéressant ?….

  28. Avatar de Antoine
    Antoine

    La chose devenue la plus dangereuse pour le peuple, c’est ses autorités..

    La notion de famille et l’éducation me paraissent devoir être refondées. Car celles-ci ne sont posent le parcours des cols blancs qui sévissent aujourd’hui…
    On m’a dit qu’il y a peu, Polytechnique a une section « trading »…
    Les professeurs sont toujours au chaud, détention du savoir oblige..
    Le Médiator et la médecine…
    France Telecom et ses suicides
    Renault et sa faute inexcusable
    La Justice et Alfred Petit, ou le juge Burgaud…
    DSK

  29. Avatar de PIerre
    PIerre

    Toutes ces marches et contremarches, ces acclamations, ces drapeaux flottants sont simplement de l’instinct sexuel aigri .
    – Georges Orwell -.

    L’organisme est entrainé à l’aliénation au niveau de ses racines mêmes :
    LA JOUISSANCE.
    – Albert Marcuse –

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