Retraites par répartition et capitalisation
Achever l’Europe des marchands
Éliminer l’État-providence
La « science » économique
Friedrich List (1789-1846) et l’École historique allemande Roscher (1817-1894), Hildebrand, Knies (1821-1898)
« Common decency »
Une science économique n’est pas possible mais…
une réflexion sur nos sociétés l’est
« Le prix » (2010)
John Brown (1735-1788)
L’OR
Il faut vous préparer, Clémentine… pardon : Madame la Présidente !
266 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 22 JUILLET 2011”
Cher Monsieur Jorion,
Je lis régulièrement votre blog depuis plus de trois ans, et cela sans jamais y poster un commentaire tant il est vrai que préfère laisser la parole à d’autres, manifestement plus qualifiés en matière d’économie.
Mais cette fois je veux m’exprimer, vous m’en donnez l’occasion.
Alors voilà : je vous envie d’avoir 65 ans et d’être actif et passionné.
Moi j’en ai 30, et je suis inactif et dégoûté.
Pas les bonnes études, pas le bon milieu familial, pas la bonne tête, pas la bonne époque.
Ma place est nulle part, et il n’y a que la rage et la haine qui me rendent visite.
J’espère que le vieux monde s’effondrera avant moi.
Me restent quelques plaisirs, au nombre desquels la lecture de votre blog.
Merci de continuer.
Merci aussi à Monsieur Leclerc.
Ne vous inquiétez pas, on a besoin de vous : votre place est écrite dans l’histoire – de même que celle à nous tous, d’ailleurs !
Je suis très touchée par ce post.
Parce que c’est légitime d’avoir la volonté d’écrire sa petite histoire à soi , pas trop moche, dans la grande histoire. Ce n’est pas nous qui écrivons le prologue de notre aventure personnelle, et là on ne peut corriger les erreurs, seulement trouver les ressources en soi pour compenser. Parfois l’énergie nécessaire est si importante qu’elle se transforme en révolte. Le tout est de bien choisir comment organiser notre réponse à un environnement social hostile, personnellement et collectivement.
Courage, « Perdu », il y a peut-être des repères à trouver à proximité.
Moi non plus je n’ai pas eu beaucoup de fées autour de mon berceau.
@ Perdu
Dans l’économie du futur, celle dont parle Paul dans sa dernière vidéo, économie qui tiendra compte de la morale dit-il, et qui sera écologique ajouterais-je, il y aura une place pour tout le monde.
Cette économie ne concentrera pas les richesses dans peu de mains tout simplement parce qu’il n’y a plus assez de pétrole pour qu’il puisse en être ainsi.
Cette économie est pour bientôt.
Ceux qui ont maintenant l’habitude du superflu seront les perdus de demain, pendant un temps du moins.
Quant à ceux qui savent aujourd’hui où se trouve l’essentiel, ils trouverons facilement et tout de suite leur voie.
Je connais plein de gens pauvres en idées et esprit, qui ont fait de bonnes études, dans un bon milieu, au bon endroit et qui sont matériellement riches.
Mais eux, ils ne lisent pas Jorion, ils ne font aucun effort intellectuel et ils croient que tout va bien dans le meilleur des mondes parce qu’ils ont plus que l’essentiel.
De plus, ils écrivent bien moins bien que vous !
Faites de l’aquarelle, ou un potager, ou des promenades, ou des nichoirs pour les oiseaux, ou participez à une association, ou bricolez, ou rencontrez des gens, ou lisez, ou plantez des arbres ou semez des graines de fleurs sauvages là où il faudrait qu’il y en ait, là où il y a des chances de vie pour ces végétaux : toutes ces choses sont très utiles et donnent espoi.
Pardonnez M. Jorion mais je ne peux pas ne pas en ajouter un couche.
.Alors là ne vous faites pas de bile.
Elle est sur Terre sauf erreur et VOUS ÊTES IMPORTANT car vous êtes.
Vous êtes Dieu ne l’oubliez pas S.V.P au même titre que chacun d’entre nous..
On vous a mis dans la tête le dégoût de vous même mais ce n’est pas vrai : regardez en vous-même. Vous aimez peut-être contempler les petits oiseaux dans le ciel ou autres choses que sais-je. Ce que vous aimez fait le monde. SVP de ne pas nous le supprimer.
Vous y arriverez bien assez tôt en attendant vivez chaque seconde comme si c’était la dernière 🙂
Moi non plus et je suis deux fois plus vieux que vous mais j’ai lu M.Conche m’expliquer Michel de Montaigne (et d’autres idioties pas seulement transmises par M.Conche) 🙂 et arrêtez de vous prendre pour un crétin.
Qui peut dire qu’il n’a pas la bonne tête? Ai-je la bonne? Si oui sous quelle critère?
Je répète
VOUS ÈTES LA PERSONNE LA PLUS IMPORTANTE DU MONDE CAR VOUS ÈTES.
1-Ma place est nulle part,
2-Moi j’en ai 30, et je suis inactif et dégoûté
3-je vous envie d’avoir 65 ans
4-Pas les bonnes études, pas le bon milieu familial, pas la bonne tête, pas la bonne époque.
J’ai un peu de mal avec les mises à jour
Désolé
Voila déjà un bon début. Bien utilisé, la rage et la haine sont de bons moteurs.
@Perdu
Merci à vous de continuer. J’ai eu moi-même très longtemps un tel sentiment d’inadaptation, d’inadéquation, et ce sentiment revient régulièrement encore. Si je ne me suis pas tué à une certaine époque, c’est parce qu’il subsistait en moi une petite flamme ténue mais qui ne voulait pas s’éteindre. Ne la laissez pas s’éteindre complètement en vous. C’est sur cette flamme ténue, cette envie d’aller mieux qu’on arrive à se reconstruire, plus ou moins bien, du mieux qu’on peut, et le chantier ne s’arrête jamais…
Vous n’êtes pas complètement perdu puisque vous êtes ici.
A disposition (comme plein d’autres ici sans-doute) si je peux vous apporter une quelconque aide.
@ Perdu
La tâche de l’homme dans la vie, c’est de sauver son âme.
(Tolstoi)
@ Perdu 22 juillet 2011 à 19:47
Tout n’est pas perdu. Votre intervention ici en témoigne.
La première partie de votre message montre que vous avez des ressources, des qualités et des valeurs, donc de la valeur. Ainsi que vous le signale Béotienne il suffit de « seulement trouver les ressources en soi pour compenser ».
Or, des ressources vous en avez certainement beaucoup plus que ce que vous imaginez. Si vous êtes suffisamment généreux pour les extraire, les montrer et les mettre en valeur en imitant ceux qui, comme vous, ont connu des périodes difficiles et ont fini par s’en sortir en réagissant positivement. Il n’y a pas de raison que vous ne trouviez pas la voie que vous méritez de connaître : la satisfaction d’avoir amélioré votre situation.
La seconde partie de votre message révèle les risques auxquels vous êtes exposés lorsque vous en venez à évoquez en des termes plus sombres et négatifs « Ma place est nulle part, et il n’y a que la rage et la haine qui me rendent visite. J’espère que le vieux monde s’effondrera avant moi. »
La haine est mauvaise conseillère. Il faut absolument s’en départir d’autant que certains, loin de vouloir le bien commun, ni le vôtre, pourraient être tenté de l’exploiter chez-vous à dessein de servir leurs visées politiques, philosophiques, voire sectaires.
Fuyez la haine et l’effondrement ! Cultivez la confiance en vous !
Amen!
Ite missa est…
@jducac
Y faut y’a qu’à! Quand on veut on peut! Telle est votre philosophie!
Je vous aime bien quand-même mais…toujours le même refrain!
Il y a quoi sur la face B de votre 45 tours des seventies?
(Parfois la face B est plus intéressante que la face A!)
Perdu,
Au plaisir
@ Trublion 23 juillet 2011 à 09:31
Après ce qui s’est passé en Norvège, je ne regrette pas d’avoir, ci-dessus, clairement dissuadé Perdu de cultiver la haine, de s’appuyer sur la haine, ou de l’exploiter, comme si elle pouvait être un « bon moteur » pour réagir.
Ah bien sûr, on pourra dire des milliers d’Amen lors des cérémonies religieuses qui seront organisées à la suite de ce drame. Contrairement à ce que vous insinuez ou à ce que vous pensez, c’est un mot que je ne prononce jamais. Il est tellement plus utile d’agir du mieux que l’on peut avant, plutôt que d’attendre la survenue des drames. C’est ce que modestement je m’emploie à faire sur ce blog et ailleurs.
Je vous assure que cela donne bonne conscience sans nuire à quiconque. Pour beaucoup cette chose immatérielle est douteuse, gênante même. Certains matérialistes s’étonnent de ne pas pouvoir être heureux parce qu’ils voudraient avoir plus pour consommer. Comme je les plains.
Parler morale, comme le fait parfois Paul Jorion et comme je le fais plus souvent, ou faire appel à la conscience, ou à l’immatériel de l’existence humaine, voire au spirituel, n’implique nullement d’être religieux ou de faire allégeance à la « bondieuserie » à la « bigoterie » ou à je ne sais qu’elle église, école ésotérique ou autres.
Alors cessez de vouloir déconsidérer ceux qui osent vous amenez à réfléchir sur de tels sujets.
Marrant que deux « postures » si differentes que Vigneron et JDC , puisse voire dans ce phénomène dramatique , matière a alimenter leur dogme ou leur point de vue ….. « marrant » est mal venu , on va dire curieux …..
Merci pour tout et bon’aniv Monsieur Jorion et voici une petite fantaisie en cadeau.
Soixante-cinq ans, ça en fait des tas de minutes,
Des rigolotes qui rient en nos souvenirs,
Des vilaines blanches, fantômes de déroutes,
Des tendres comme fleurs, soleils pour l’avenir.
Des minutes cadeaux, des minutes mortelles,
Des minutes bonheurs et minutes sanglots,
Des minutes amours, reçues, données, les plus belles,
Toutes font musique vivante et … allégro.
***
Retour au sujet.
Si j’en crois votre analyse, je fais le compte :
On paie sa cotisation pension, on paie en plus pour une épargne pension auprès d’une banque et on va payer pour sauver les banques qui font des bénéfices sur ces fonds !
Et on nous annonce que les Etats ne pourront plus payer nos pensions.
Rideau !
Bon anniversaire M. Jorion,
Je me permets de vous dédier ce petit poème d’Horace (1er siècle avant JC)
Accorde-moi, fils de Latone, de jouir, avec la santé, des biens acquis, et, je t’en prie, que mon jugement reste entier ; fait que ma vieillesse ne soit pas abjecte et puisse encore animer mon blog.
Pour le blog je ne suis pas sûr que ce soit Horace mais je vous vois en forme : s.v.p. de continuer.
Je me sens honoré par les écrits que vous faites bien que je ne comprenne pas toujours tout mais je me dis que si quelqu’un indique qu’on ne peut séparer l’économique, du politique, de la morale et de l’éthique cela me parle en bien.
Salutations
Joyeux anniversaire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bon anniversaire !
Il y a plus de matière que d’antimatière, ça doit être dû à des gens comme vous – Bon Anniversaire !
Bon anniversaire Monsieur Jorion
Merci de penser à ceux qui ont un métier composé de travaux lourds et qui veulent s’arrêter.
Je vais bientôt prendre ma retraite avec la tête pleine de projets pour améliorer le monde du moins je l’espère, vous êtes un exemple à suivre dans ce sens et c’est un réel plaisir de vous lire et de vous écouter.
Bon anniversaire.
Pour l’or, le plus sur c’est de s’en faire un dentier.
ça fascine toujours cet or, vous pourriez au moins nous laisser des sites de prospections, face à la crise, la nouvelle rué vers l’or, avec les anciens spéculateurs des pelles et outils, devenus vendeur de services boursiers, les anciens propriétaires de concessions devenant les propriétaires de girouettes programmés des tendances du vent doré, on refait pas le monde.
Le métal qui ne nous a jamais été utile…., mais qui a volé leurs vies à plus d’un.
Bon anniversaire M. Jorion
J’ai pour ma part 70 ans, vous lis régulièrement et suis entièrement d’accord avec vous. J’aime bien vos livres mais parfois je trouve qu’ils vont philosophiquement un peu loin pour moi malgré ma licence, C’est vrai que je ne l’ai obtenu qu’à Vincennes qui acceptait les non bacheliers après 68.
Par contre en ce qui concerne le Bourse j’ai une autre approche que vous. Je crois qu’il faut l’utiliser pour lutter contre ce système.
J’ai un compte Forex géré qui depuis quelques années me rapporte beaucoup d’argent. J’en ai pris pour mes en enfants (35 et 45 ans) en partant du principe que je ne crois voler personne et que l’économie financière étant plus forte que moi, le meilleur moyen de lutter contre est d’aller dans son sens. Principe asiatique pays ou j’ai vécu quelques années,Je m’explique, si plus de gens gagnaient de l’argent en sachant sérieusement jouer en bourse, ou utiliseraient des comptes gérés quitte à se regrouper au début, ils n’auraient plus besoin de compter uniquement sur le travail pour vivre. Vous avez été assez longtemps dans le milieu financier pour savoir que ce n’est pas utopique. Que diraient alors nos dirigeants si nous n’étions plus esclave du travail, si les agents arrivaient décontractés aux réunions de « remontés des bretelles », s’ils pouvaient arrêter de travailler quand ils le décideraient. Je rêve peut-être un peu mais pour nous ça fonctionne, alors pourquoi pas pour les autres ?
PS / Pour votre anniversaire il me semble que l’on peut mettre notre participation pécuniaire au blog
@Canale (qui se prononce « canaille »)
Vous êtes un hypocrite qui s’engraisse jusqu’au dernier moment de la faillite du système.
Le reste, la spéculation comme moyen de lutter contre le système et moyen de se libérer du travail c’est de la bouillie morale pour les bobets.
Vous croyez vraiment que Paul Jorion va jouer sur le Forex avec vous et vos fils (que vous allez aider jusqu’à leur retraite j’imagine)? Bon courage pour le convaincre!
Voilà plusieurs années que je vous lis ici ou dans vos livres sans avoir jamais posté un commentaire par timidité ou pudeur, ou tout simplement par manque de connaissance ou encore empli d’un sentiment de vacuité et de désespérance : ah quoi bon ? Mais pour une fois je fais mienne le commentaire d’un certain « perdu » mentionné supra. Je partage son sentiment : merci monsieur Jorion d’entrouvrir une lucarne. On n’a pas toujours envie d’y plonger le regard de peur de sombrer dans un pessimisme sclérosant mais au moins on a le sentiment de comprendre. Et, particulièrement ce soir. Vos commentaires sont simples et confondant de lucidité. En qqs phrases l’essentiel est là. Une vidéo, plus que tout autre, à diffuser et faire diffuser.
Merci.
Cette phrase donne matière à réflexion.
A l’occasion de cet anniversaire, vous n’êtes pas le seul à exprimer votre timidité.
Malgré les formidables possibilités d’Internet, certains craignent de se réapproprier la parole et la laissent aux experts, alors que la démarche de ce site est d’une pédagogie rare et incite à réintroduire » l’humain » – donc aussi la subjectivité dans les discours.
Les réseaux sociaux prouvent que beaucoup de monde ressent simplement le besoin de dire » je suis là, j’existe et puis c’est tout. C’est un peu court, non ?
Nous avons donc bien catégorisé les champs, la religion, l’art, les animaux de compagnie, les femmes pour y confiner les émotions et l’économie, la politique et le travail pour y préserver le côté « objectif » des choses sérieuses et viriles.
Celles-ci étant naturellement réservées aux experts. Ces experts qui ne tiennent donc compte que d’un versant de l’humaine nature.
Oui , l’expertise est nécessaire et utile, « la froide objectivité – qui n’existe pas réellement, mais on fait semblant- et cela arrange le système que les profanes se taisent par peur de dire des bêtises.
Sans être expert, on peut apporter des témoignages éclairants et poser des questions.
Osez ! Non le silence n’est pas d’or.
N.B. Merci aux experts d’éclairer notre lanterne, le problème réside seulement dans l’exclusivité du discours.
–
65 balais ? ! ? ! ? ! ? !
mais y’en a plein, plein, plein *!* – partout partout partout *!*
raghhhhhhh … allez, du balai les balais !
– Non !
– Quoi « non ! » ?
– Bon … d’accord, encore un …, un autre, et même plein d’autres, et même autant que vous voudrez …
pour la route, toute la route, la longue route, la vôtre !
Voilà justement à quoi je voulais en venir : « à la bonne vôtre » !
et pi » santé « , hein !
Je pense que la vieillesse est un naufrage lent et douloureux.
Ce n’est pas vrai pour vous. La jeunesse de votre esprit est hors du commun. Votre chance est grande. Merci de nous en faire profiter.
S’agisssant de l’économie, il est un fait évident pour moi que ce n’est pas une science mais un art comme l’est la médecine. L’économie devrait être l’art d’allouer les ressources d’une communauté de telle manière que chacun y trouve son bien-être. L’économie, si on retourne à l’origine grecque de ce mot, est l’administration du foyer, du patrimoine.
La question fondamentale en cette matière est celle du but que doit poursuivre cette administration. La maximisation de l’enrichissement au profit d’une minorité est un choix politique et rien d’autre. A l’heure actuelle, il est évident que l’économie, la science économique enseignée dans les universités et hautes écoles, n’est qu’une idéologie servant à justifier une inégalité croissante dans la distribution des richesses, le bien-être présent et futur de chacun étant manifestement ignoré. On engloutit ainsi d’énormes ressources dans la finance alors que celles-ci pourraient servir à financer des investissements dans l’éducation, la santé, le respect de l’environnement, en bref une meilleure qualité de vie pour tous de manière générale. Enorme gaspillage de ressources qui ne profite qu’à une poignée de vieux rentiers qui veulent ainsi oublier le naufrage qu’est leur vieillesse…
Bon anniversaire Paul!
Et merci pour tout!
Bon anniversaire M. Jorion et surtout continuez !
Très intéressante introduction sur la retraite.
Je suis un défenseur d’un système alternatif de financement des retraites en décloisonnant et faisant communiquer des notions comme le temps et l’intensité de travail/capital/activités citoyennes/loisirs, en s’inspirant des principes mutualistes (Charles fourrier et ses phalanstères, Charles gide) mais en les revisitant à l’ère du XXI siècle (mobilité, numérique, individualisation des comportements, mondialisation, financiarisation…). Peut-être dans de prochains posts…
Encore merci pour ce que vous faites.
Julien Alexandre a dit :
Un peu facile, nous sommes légion des comme lui à être inquiets de notre épargne.
Laisserait-on dormir celle-ci dans l’assurance vie ou les fonds de pension truffés de dettes souveraines aux mains des Mousquetaires du Marché ?
Rien que pour Lui, tout pour Lui.
Il n’y a pas pires pour une nation, que des millions de petits mousquetaires spoliés.
Quant à l’or à 1600 $, une aubaine ? Peut-être.
Tout actif qui monte depuis onze ans a forcément attiré de la spéculation, certes.
Cependant, ce n’est pas l’or qui monte, c’est la monnaie fiduciaire qui se déprécie.
Si l’on devait réajuster le cours de l’or des années 70/80 en dollars constants, par rapport à l’inflation et l’érosion monétaire, le cours de l’or serait aujourd’hui de 2 500 $ l’once.
Milton Friedman avait bien saisi les avantages de l’inflation :
L’affirmation de Paul Jorion selon laquelle l’or serait une matière première est fausse.
Seul l’argent et quelques autres métaux précieux en sont.
C’est le Marché et les spéculateurs qui considèrent l’or comme tel.
L’or est de loin, beaucoup moins volatile que le marché de l’argent métal.
Lorsque enfin, une réforme monétaire sera à l’ordre du jour, l’or reprendra sa place de référent monétaire parmi un panier de devises.
Pourquoi croyez-vous Julien, que depuis 2010, toutes les Banques centrales (et particulièrement la Chine), toutes sont acheteuses net d’or ?
Je profite de ce post pour souhaiter un excellent anniversaire à Paul .
65 révolutions solaire avec toujours autant d’enthousiasme et le feu sacré qui l’anime dans le partage de ses actions est un réel plaisir.
Merci aussi à toute l’équipe pour ce formidable travail.
Bien et bon toujours et que le meilleur soit.
« L’affirmation de Paul Jorion selon laquelle l’or serait une matière première est fausse ».
La fièvre de l’or provoque entre autres des troubles de la vision.
Je vais vous confier un secret : ceux qui n’ont RIEN à protéger comme épargne sont nettement plus nombreux que la coterie des mousquetaires cuvée « tout pour ma poire ». Bon courage avec vos piécettes.
Ça, c’est du très grand collecter. Permettez que j’envois au Canard enchainé pour la rubrique « Mur du çon » ?
Ces enfoirés ne veulent même pas voir que l’or c’est 1914, c’est 1940, c’est la mort en barre. J’en peux plus de lire ces ignominies. Ce blog se fait bouffer par cette racaille comme l’atmosphère entière en est envahie. Ça devient irrespirable. Je crois que tout est vraiment foutu, vraiment. La moisissure est partout, tout empeste la mort.
@Julien Alexandre,
je ne sais pas d’où vous tirez ce « secret » puisque les enquêtes patrimoine de l’INSEE montrent qu’en France deux ménages sur trois possèdent un patrimoine financier (livrets et plans d’épargne, assurances vies, valeurs mobilières).
Ceux qui n’ont RIEN à protéger sont en fait moitié moins nombreux que ceux qui ont quelque chose à protéger…
La France n’est pas le monde Chris06 !!!
avouez que votre utilisation du terme « mousquetaires » donnait l’impression que vous parliez du pays dont ils sont issus.
Le petit bout de la lorgnette, comme toujours…. Oui, je ne parlais que du pays gascon…
C’est marrant de voir à quel point ce blog attire des questions sur la protection de l’épargne alors qu’il défend, à l’inverse, l’idée que l’accumulation de l’argent et que donc la constitution et la protection des patrimoines sont justement le coeur de nos problèmes.
Il existe pourtant des tas de sites sur ces sujets.
@ Julien.
« Je vais vous confier un secret : ceux qui n’ont RIEN à protéger comme épargne sont nettement plus nombreux que la coterie des mousquetaires cuvée « tout pour ma poire ». Bon courage avec vos piécettes. »
« La France n’est pas le monde Chris06 !!! »
Hola, attention aux grandes théories…
Peut être croyez-vous que les préoccupations des gens sont biens différentes dans des pays plus pauvres que dans les notres ?
Les ménages chinois n’ont-ils pas un très fort taux d’épargne malgré un revenu très faible ? Pourquoi donc ?
Pour porter un avis sur les situations et motivations des « miséreux » de ce monde et se rendre compte des réalités, il faut aller sur place. Rien ne vaut la pratique. Je parraine des enfants dans le sud de l’Inde et m’y suis récemment rendu. Stupéfiant de constater que même les ménages pauvres n’ont qu’une obsesssion là bas : détenir de l’or. C’est dingue, ils vivent au jour le jour dans les pires bidonvilles que l’on puisse imaginer, mangent du riz au milieu des ordures que rejettent les villes, au milieu des cochons, des vaches, des chèvres et ce qu’ils vous montrent, leur bien le plus cher, c’est le petit coffret de famille avec les bijoux en or. Ils accumulent année après année sur leur maigres revenus du liquide et quand ils en ont l’opportunité, hop, un peu d’or. Pour eux, l’or ce n’est pas la mort, c’est la vie, c’est ce qui les fait tenir, la perspective d’un avenir plus facile pour leurs enfants grâce à leurs maigres économies.
Je ne porte aucun jugement là dessus, simplement un constat.
@vigneron
Je me refuse à abonder, je veux garder un espoir, fut-il vain.
Bien d´accord, c´est l´odeur de la peste brune sous ses diverses formes. Juste les premières colonnes, ou plutôt l´embryon de cinquième colonne qui se prépare à les accueillir.
Camarades, faut choisir son camp. Or à défendre ou Humanité à défendre. On pourra pas faire les 2 longtemps encore.
@ vigneron, non ignoble vignoble : « si l’on frappait sur des tombeaux pour demander aux morts s’ils veulent ressusciter, ils répondraient : NON ! » ; c’est un truc d’Arthur Schopenhauer ! 😉
vigneron, pour vous ; une scène en or :
http://www.youtube.com/watch?v=s5DSwVujI64
@Karluss
Sacré Schop ! N’empêche ! Je hais les armes autant que les gogolds mais si un fâcheux s’avise de venir frapper à la porte de ma dernière demeure, fût-ce Schop, j’lui en colle aussi sec une ou deux au gros sel dans l’fondement ontologique !
@yueh,
très juste, et c’est encore plus le cas en Inde…
Mais bon, la position du blog c’est que les êtres humains vont devoir changer leur rapport à l’argent, arrêter de considérer l’or comme quelque chose ayant de la valeur, du moins une valeur très nettement supérieure à sa valeur d’usage et arrêter d’essayer de protéger leurs petites économies que cela soit avec de l’or ou autre chose.
Je pense que c’est correct, je pense que c’est ce qu’il faudrait, mais je n’ai pas l’espoir que cela arrive dans les décennies à venir.
vigneron, la sépulture, encore une notion de territorialité donc de propriété, même l’inhumation est inhumaine, on est mal barré… ! ;-(
Sam’s : suffit!
🙂
Je comprends votre réaction Paul et vous rassure, ma vision n’est pas troublée.
Même si la demande de l’or industriel représente 70 % de son extraction annuelle (2500 t) et même si l’or est bien classifié dans les matières premières, c’est aussi une réserve monétaire.
31 400 tonnes étant détenues par les Banques centrales (8 200 t pour les EU )auxquelles il faut rajouter environ 15 000 tonnes d’or qui seraient détenues au titre de l’épargne privée en Inde, tandis qu’au niveau mondial, l’épargne sur l’or (bijoux et or de bourse) est estimée à 50 fois la production annuelle soit un total de 125 000 tonnes contre 163 000 tonnes d’or produit depuis l’aube de l’humanité, bien inférieur est l’or qui reste en sous sol.
L’or ne pourra baisser que lorsque les taux d’intérêt rémunéreront dignement l’épargne liquide. Dans le contexte actuel, toute hausse des taux entraînerait la faillite des pays développés surendettés.
Aucune nation dans l’histoire du monde n’a jamais été capable de monétiser les problèmes financiers et économiques.
Cette monétisation a toujours accéléré son effondrement.
Ce n’est pas différent aujourd’hui.
Cela ne peut durer éternellement.
Le compromis sera une hausse inflationniste sur tout et la dévaluation inexorable des monnaies continuera, jusqu’à ce que le système se bloque définitivement.
Il serait trop long ici d’exposer ce que sont les fondamentaux liés aux métaux précieux, à l’or en particulier.
Ce serait trop d’honneur que vous me feriez !
Mais voulez-vous me dire Julien, qu’est-ce qui est le plus condamnable, acheter quelques Napoléons ou continuer d’offrir son épargne liquide au Marché qui spécule sur les obligations d’états ?
Il semble, comme Vigneron, que vous vous trompiez de cible et que vous vous mépreniez sur les véritables intentions qui m’ont fait réagir ici.
Je veux bien essuyer le sarcasme et le mépris par l’insulte mais de grâce, argumentez mutuellement et valablement vos désaccords.
Je ne prétends pas vouloir figurer dans les annales « du Mur du çon » encore moins d’être apparenté à un nombriliste de Gascogne.
Face aux dénonciations qui sont faites ici, sur les dérives du système et des décisions politiques qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et, bien que les propositions qui y sont faites pour y remédier, il faut savoir accepter que cela suscite des interrogations et des inquiétudes parmi les lecteurs, inquiétudes qui ne peuvent être balayées d’un revers de main.
Il s’agit de conséquences qui ont et auront des répercutions immédiates sur le quotidien d’un nombre de personnes qui s’accroit, personnes de plus en plus préoccupées pour leur avenir parce qu’épargner, c’est se garantir d’un pouvoir d’achat futur en monnaie constante.
De ces préoccupations face à l’avenir, l’épargne en fait partie et je ne prétends pas que l’or en soit une réponse miraculeuse.
Toutefois, réfuter cette possibilité sans arguments construits en déniant tout débat de ceux qui le réclame conduit au rejet, la preuve en est.
Est-il si illégitime de poser des questions sur l’épargne et en particulier sur l’or, qu’il deviendrait tabou d’en débattre ici ?
Et je m’adresse à vous, Paul.
Si vous êtes quelque peu excédé de recevoir des e-mails vous demandant conseil pour placer éventuellement son épargne dans l’or et que cela revienne aussi, au fil des commentaires et de manière si récurrente, c’est que la (les) réponse(s) à cette question n’a (n’ont) pas été explicitement exposée(s) en toute clarté et objectivité.
Mis à part ce que je viens d’exposer, il n’en demeure pas moins que j’apprécie grandement vos interventions dans les domaines traités dans votre blog et les actions que vous menez.
Excellent Week-End et bon toujours.
Blablabla d’autojustification. Vous auriez pu vous contenter d’un laconique : « effectivement, j’ai raconté n’importe quoi, l’or est bien évidemment une matière première contrairement à ce que j’ai affirmé en traitant Paul Jorion de menteur ».
Mais j’imagine que ça avait du mal à sortir, alors vous avez préféré botter en touche et nous gratifier d’une tartine sur le « aussi ».
La conclusion de ce pseudo-débat est présentée ici et marque un point final aux discussions ayant trait à l’opportunité d’acheter de l’or pour « protéger ses petites économies« .
Ha ha ha!
Le malentendu est total. On leur parle amour et philia et ils croient qu’on leur parle de leur cassette! Et on sait que cela fait longtemps que ça dure: 3 siècles au moins!
L’amour de leurs louis d’or!!
Mais il y a plus comique encore… Ils voudraient qu’on les aime pour ça, qu’on leur dise qu’ils ont raison, qu’on les rassure.
Tristes et malheureux que vous êtes! Vous n’aimez pas l’humanité, vous le dites vous-mêmes, vous ne lui faites aucune confiance, et en tout cas ce n’est pas vous qui vous essaierez à quoi que ce soit qui sorte de votre horizon étriqué. Alors?
Vous trouvez que l’humanité est bien individualiste? Et vous vous faites quoi? Soyez sérieux tout de même! Vous ne pensez qu’à votre pognon.
Eh bien, restez donc seul avec lui et ne nous demandez pas, en plus, de vous dire que c’est hautement honorable! C’est juste pathétique et risible.
Cher Paul,
Un très bon anniversaire.
Il faut garder espoir. Ton message passe peu a peu. En tout cas, il est passé pour moi.
J’ ai avancé dans la compréhension de ce qu’ est l’ économie politique, j ai redécouvert Aristote et surtout appris que regarder le monde est le fruit d un travail, inconscient ou non, et que ce regard modifie le monde.
Merci a toi
PS: je ne spécule pas, mais je pense qu il faut continuer a parler a ceux qui y croient comme on parle a son enfant pour qu’ il s élève dans la compréhension de ce qu il fait, afin qu il cesse de le faire de lui même, tout en construisant un cadre propice a une telle incitation : la famille.
Bon anniversaire Paul,
Bravo pour cette synthèse des enjeux de notre époque. Je suis tout à fait d’accord avec vous et je suis heureux d’entendre quelqu’un de votre calibre les tenir. Vous êtes humain et vous aimez les gens. Vous n’êtes pas anthropologue pour rien.
J’avais quand une remarque sur votre introduction à propos de l’âge de 65 ans, de la retraite, de votre père qui est mort à petit de feu d’avoir été mis à la retraite obligatoirement. Vous parlez des gens usés qui peuvent avoir légitimement envie de partir à 65 ans. D’abord le droit à la retraite a été en France jusqu’à très récemment à 60 ans (à 62 ans maintenant). Il n’y a pas que les boulots durs physiquement (mineurs, pêcheurs, etc.) – vous parlez en premiers des militaires, mais pour moi ce n’est pas un métier mais une fonction, celle de protéger les intérêts des gens que vous condamnez, puis d’assurer le défense s’il y a lieu- qui sont usants. On peut être dans un bureau et être au bout du rouleau à 60 ans (stress, harcèlement moral, intensification du travail, travail sans intérêt, etc.). Votre père avait peut-être la chance de faire un métier qui était en même temps sa passion. C’est le cas pour moins de 5% des gens, les autres « perdent leur vie à la gagner ». Vous même, vous continuez un travail, Mais vous n’êtes pas soumis à l’exploitation, à la hiérarchie. Vous êtes libre de faire ou de ne pas faire. Et en plus, vous avez plein d’amis et de relations, des gens qui font des dons pour vous permettre de continuer et de faire en toute liberté. C’est une grande chance. Si vous avez la santé, alors on peut parler de bonheur.
bonjour monsieur Jorion
Sur quel axe de pensée pourrions nous rèver, à cette heure, je crois que le verbe convient, à ce qu’une économie « libre » débarrassée des passions humaines, pourrait émerger. Cet horizon a eu son heure de gloire, lorsque les penseurs ont raisonnés en croyant affranchir les peuples de l’obscurantisme religieux, là où la résignation s’impose à susciter « opposer l’ambition »; de ce premier terme (à commencer !)est le lot commun de chacun constatant son existence, etre né, et du second, dans ce constat devoir imaginer, le terme, le mot final, avec soi-meme sans pouvoir avoir le dernier mot, que ne devoir faire que le compte à rebours. Sommes toutes, ainsi va l’ambition , que nous ayons une dette à repousser aux calendes grecques, car qui les payent s’enrichient, ainsi va l’amoncellement, la digue qui doit arreter le temps. Ainsi ,par l’idéal d’une vie couramment rèvée, marchons à pas comptés, planifions l’envisageable, il y a dans le rythme du cheminement, la démarche à éloigner le bilan, un pas en arrière, deux pas en avant. Tout ce maintien en équilibre fait perdre pied , dans ces opérations vertigineuses, un et un font deux
Voilà ,pour terminer ,en guise de salut, comme dans nos campagnes je dirais « bonjour, monsieur jorion » en référence à ce célèbre tableau de G Courbet « bonjour monsieur Courbet » L’artiste en marche dans la campagne, chemine et croise son mécène ( galeriste, financier), et ce dernier le salut comme « l’homme en marche »
Derrière la peau des apparences, et l’image pictutale dissimule l’économie des pulsions et tensions, la dit-gestion doit s’effacer . dites vous : « mon coeur fond » (atomisé!!)
L’équation apparait à travers les mots (français) ch.air (=p.eau=) air . En somme fraternité, égalité, liberté
C’était un peu d’utopie tatonnante dans un monde brut
Bon anniv !
Soul Of A Man (désolé pour la pub)
Little by little
quel boulot toutes ces vidéos
Merci
Bonjour,
Un documentaire qui pourrait être utilisé pour Le temps qu´il fait :
LCP – J’aimerais vous y voir – C. Lemorton – un député travaille dans le hard-discount
Je pense qu´elle a du apprendre des trucs et prendre conscience de certains éléments qui lui avaient peut-être échappé jusqu´alors.
Tout à fait d’accord sur vos commentaires sur l’or! Le réflexe naturel de se dire qu’un bien a pris de la valeur, donc il faut l’acquérir fait vivre les spéculateurs. Malheureusement le même raisonnement tient pour l’immobilier, à tel point qu’acquérir un logement, bien fondamental s’il en est, est devenu un non-sens économique. La bulle éclatera, mais les gros spéculateurs vendront les premiers, au prix fort, provoquant l’éclatement de la bulle qu’ils ont entretenu en raréfiant l’offre (parce qu’ils ont les moyens, monstrueux, de le faire!)
Là où je ne vous rejoint pas, c’est sur la nécessité de changer de système. Le même système peut marcher si la spéculation (immobilière surtout) est contrée en interdisant la non-exploitation des surfaces habitables (mise en location ou en vente forcée) et en imposant l’actionnariat salarial (voir le modèle Auchan qui a fait l’unanimité lors de l’introduction en bourse de Hong-Kong du fait, d’après les analystes chinois, de son modèle). D’autres ajustements sont à envisager, mais la base du système reste, à mon sens, viable.
Bon anniversaire Monsieur!
Interdire la spéculation – ou plus précisément les paris sur les fluctuations de prix – c’est précisément changer de système.
Bonjour,
Comme vous avez abordé la question des retraites, je pense qu’il vous intéressera peut-être d’apprendre comment fonctionne le système en Suisse.
En 1969, estimant les prestations de l’AVS (Assurance-Vieillesse et Survivants, par répartition) insuffisantes, le Parti Suisse du Travail (extrême gauche) a déposé une initiative intitulée « Pour une véritable retraite populaire », munie des 100’000 signatures exigées, obligeant ainsi le Conseil fédéral (exécutif) et le Parlement à agir.
Mais la puissante Union des compagnies suisses d’assurance sur la vie n’appréciait pas du tout la perspective de voir s’échapper les juteuses parts de marché de la prévoyance par capitalisation.
Sous sa pression, le Conseil fédéral, en accord avec le Parlement, finit par proposer un contre-projet, dit des « trois piliers ». Celui-ci fut accepté en 1972 par 74% des voix, alors que l’initiative du Parti Suisse du Travail était balayée par 78% des voix.
Le thème des « trois piliers » est conçu de la façon suivante:
Premier pilier obligatoire : Retraite collective par répartition (AVS), cotisations payées par les salariés et les employeurs, retraite maximale mensuelle de F. 2’320.- (F. 3’480.- pour les couples), quelles que soient les cotisations versées. Système très solidaire.
Deuxième pilier obligatoire (sauf pour les très bas revenus). Retraite individuelle professionnelle par capitalisation (fonds de pension), cotisations payées par les salariés et les employeurs.
Troisième pilier facultatif: Retraite individuelle privée, par capitalisation (assurance sur la vie), cotisations payées uniquement par les salariés, avec avantages fiscaux.
Les salariés suisses, dans leur immense majorité, sont ainsi devenus des capitalistes, souvent sans le savoir !!!
En plus des immeubles, prêts hypothécaires, etc, on estime à environ 700 milliards de francs suisses les montants accumulés en Bourse par le deuxième pilier (capitalisation), alors que l’AVS (répartition) fonctionne avec des besoins annuels d’environ 40 milliards de francs et se porte très bien, avec des cotisations inchangées, malgré le vieillissement de la population.
Il n’en va pas de même pour le deuxième pilier. Le taux de conversion qui était à l’origine de 7,2%, soit F. 7’200.- versés annuellement pour un capital de F. 100’000.-, est tombé à 6,8%. Une proposition du gouvernement et du Parlement de passer à 6,4% a été refusée, en référendum, par le peuple écoeuré par les hauts revenus et les dividendes généreusement distribués par les assureurs durant les bonnes années boursières, montants qui ont fait cruellement défaut lors de la crise.
D’autre part, le taux de rendement des capitaux qui était autrefois fixé à 4% est tombé à 2% environ, ce qui est considérablement préjudiciable pour les futures retraites.
On se rend donc compte que ce système qui avait été présenté comme exemplaire présente de graves dangers à long terme, en particulier les centaines de milliards de francs accumulés en Bourse.
De plus, il s’agit là d’un petit pays. On peut imaginer ce que cela donnerait pour de grandes nations.
Et encore une fois bon anniversaire. Et merci pour tous vos efforts.
Salut amical d’un haut savoyard qui confirme la pertinence de votre exposé d’une remarquable clarté .
@Henri
Intéressant
Il me semble que ce système des 3 piliers correspond exactement au projet Français.
Etes vous isolés, en Suisse, à penser ce que vous penser ?
Si les suisses revotaient maintenant, que voteraient ils ?
Je pense que la plupart des Suisses ne sont pas conscients du danger. S’ils devaient revoter, le projet serait de nouveau accepté, mais avec une majorité moins nette.
Bonsoir Paul,
Bon anniversaire Paul. C’est bien plus important que l’or!
Laissons l’or tomber.
Voici un lien vers le blog de Jacques Langlois qui a écrit Le capitalisme c’est le vol, Les Editions libertaires, mai 2011 : http://siolgnal.unblog.fr/
Il a une vue assez proche de Paul Jorion Mais dans une optique plus militante.
Friedrich List? Donc, vous niez la lutte des classes. Bel aveu. Comme si dans les économie nationale ou européenne, une classe ne dominez pas.
Le protectionnisme n’est viable que pour une certaine période assez courte et la classe dominante doit être le prolétariat avec un haut niveau de démocratie que cela soit politique et économique. Car sinon, l’économie de List s’il est géré par la bourgeoisie amène soit à la guerre, soit à un contrôle accrue de la population comme sous De Gaulle, Bachar El Assad, Saadam Hussein ou Hitler. Le protectionnisme doit être vite être remplacé par la coopération et l’entre aide entre les peuples.
Il n’est pas absurde d’avoir un protectionnisme européen pour obliger les pays comme la Chine ou les Etats unis à élever les conditions sociales de leur population. Mais qui fixe les critères? La bourgeoisie soit les capitalistes nationaux et européens ou le peuple? Car sinon, on finit à faire la guerre à tout le monde même en période de protectionnisme soit pour voter des crédit de guerre ou pour défendre des intérêts nationaux. Oui pour permettre d’harmoniser vers le haut les conditions sociales des travailleurs pour ensuite coopérer au niveau international sur des projets pour l’ensemble des êtres humains. Et je ne pense pas que les capitalistes nationaux ont trop intérêt à cela, surtout si c’est pour sauver le libre échange.
Ensuite réduire Marx à la critique est caricaturale. Il propose et se sert de l’expérience de la commune de Paris mais aussi de la critique du programme de Gotha du manifeste du parti communiste pour exposer des propositions afin de sortir du capitalisme. La planification doit se substituer au marché, service public pour les grands secteurs (banque, transports, santé, éducation, informations, télécommunications, logements, énergie, agriculture) et l’entreprise privée doit remplacé par des coopératives allant de 1 salariés à 500. La grande leçon de l’URSS n’est pas que le plan ne marche pas ou les coopératives car cela a même plutôt bien fonctionné jusque dans les années 70 mais c’est l’implication populaire dans les prises de décisions et de contrôle (sur les décideurs eux même) donc un développement accru de la démocratie soit à un niveau supérieur dans les décisions. D’ailleurs, le tournant tchèque en 68 avec sa population n’était pas un retour au capitalisme mais un développement de la démocratie dans le socialisme.(qui n’est pas le parlementarisme occidentale qui est de plus en plus en échec actuellement). D’ailleurs, de façon anthropologique, à l’intérieur des nos familles en Europe, on planifie de plus en plus soit pour soi tout en laissant un peu d’action improvisée , soit on planifie l’achat d’une maison, une voiture, les vacances. L’argent est souvent mis au peau commun pour les actions collectives où chacun a sa part individuel mais pour les enfants improductifs (argent de poche). Sinon, on constate que la concurrence et l’égoïsme individuel ne fait pas bon ménage dans une famille de différente manière. Ce qui est un fait de plus en plus avéré est la concertation dans les ménages qui va même jusqu’au enfants. Cela pourra à l’avenir produire des normes et des valeurs qui s’oppose de plus en plus radicalement au capitalisme. Malheureusement, les familles sont souvent atomisées dans le système capitalistes liés à une paupérisation absolue qui va en s’accentuant et non relative comme pendant les 30 glorieuses.
Sauver le système
Marx et la critique du protectionnisme.
Essayez de voir plutôt du côté de Proudhon qui semble être oublié ou nié sur ce blog (valable pour vous comme pour Paul Jorion) :
http://siolgnal.unblog.fr/2009/06/19/la-finance-antiliberale-de-proudhon/
Sur Proudhon.
@ Paul
Je connais votre article sur votre préface à cet ouvrage. Le seul hic est que vous ne le citer jamais dans vos bibliographies comme dans celle de Le capitalisme à l’agonie . Bien sûr je ne vous demande pas d’en faire la propagande, juste d’en parler au moins autant que vous le faites pour Marx.
Si vous avez lu le texte de Marx, vous aurez vu que protectionnisme ou libre-échange sont indifférents à ses yeux puisque restera constant le principe qui veut que les salaires sont alignés sur leur borne inférieure : le salaire de subsistance (ce que Ricardo avait déjà montré). C’est cette indifférence qui lui permet de terminer par une boutade :
Il aurait dit de nos jours: « entre Keynes et Hayek, je vote Hayek ».
( pour le lien donné à 10:43, mais tous les commentaires n’offrent pas la possibilité d’y répondre
( pourquoi?)) S’il n’y a eu que cette apparition de Proudhon sur le blog il faut reconnaître avec Enrique qu’il est oublié, et c’est dommage.
Mais la postface en question a-t-elle été écrite?
Pour les retraites , un tuc me choque , c’est que personne ne parle du fait que le problème du desequilibre de la répartition est tres bref :: 20ou 30 ans et encore ….au bout de 10 ans , on peut dire que 40% du surplus décède …. c’est donc ici réèllement une « crise », avec retour a la normale (pas comme pour l’économie !) ….donc la répartition n’est pas en cause , sauf a l’aider brièvement ds la période papyboom .
Se prévaloire de ce déséquilibre conjecturel pour manipuler des concepts structurels , c’est là du bel arnaque libéral .
Bon anniversaire Monsieur Jorion. Les vacances et la retraites ont toujours été présentés comme un progrès social. Je post en retard car je suis moi-même en vacances que l’on m’impose mais j’aime bien. Pensez-vous réellement qu’il faudrait interdire les vacances et les retraites vous qui refusez les deux? Votre blog restant ouvert toute l année et vous travaillant a 65 ans. Vive l’esclavage et le retour du féodalisme le néolibéralisme vaincra.