Retranscription de Dossier Steele, Impeachment, etc., le 11 décembre 2019. Ouvert aux commentaires.
Bonjour, nous sommes le mercredi 11 décembre 2019 et, aujourd’hui, ma vidéo s’intitulera : « Dossier Steele, Impeachment, etc. ». Il y a eu un très gros événement dans la journée d’hier et un plus petit et, vous me connaissez moi : je vais vous dire que le petit était en réalité le gros et le gros, en réalité, le petit.
On commence par celui qui apparaît être le plus gros : c’est la diffusion des deux chefs d’impeachment à l’égard de M. Trump, Président des Etats-Unis, qui ne relèvent ni du premier chef possible qui est celui de haute trahison : « Treason », ni du second, corruption : « Bribery », encore que les deux termes ne soient pas tout à fait équivalents d’une langue à l’autre mais qui relèvent de la dernière catégorie qui s’appelle « High crimes and misdemeanours », ce qui veut dire crimes importants, etc. « And misdemeanours » veut dire « et choses du même genre ». « A misdemeanour », c’est une infraction. L’expression veut dire : « et toute autre chose du même genre ». Comme je l’ai dit immédiatement, dès que j’ai su la nouvelle, les Démocrates ont décidé de faire le minimum syndical, c’est-à-dire de ne mettre en avant que les choses, que les agissements de M. Trump qui sont des infractions manifestes à la Constitution. C’est un petit clin d’œil, je l’ai dit tout de suite, aux juristes en général et à la Cour Suprême. La commission dit : « On nous reproche de ne faire que de la politique mais, regardez, on ne fait pas de politique. On a fait un boulot de juriste en disant : ‘Ce monsieur se conduit de telle et telle manière. Il est en infraction manifeste avec ce que la Constitution des Etats-Unis permet pour un président’ ». Alors, on va voir ce qui va se passer de ce côté-là. L’affaire va continuer de suivre son cours. Il y aura un vote. M. Trump sera probablement impeached et la question passera au Sénat.
Mais, d’ici là, il peut se passer beaucoup de choses et c’est ça. Le genre de choses qui se passe, c’est l’autre chose qui s’est passée hier et qui était la chose bien plus importante. Vous le savez, moi, je suis un complotiste dans l’âme et je ne cherche que ça. Non, vous savez qu’au contraire, je suis quelqu’un qui n’est vraiment pas disposé à ce type d’explications simplistes mais il y a des complots, il y a des coïncidences, il y a des choses que les gens font délibérément en secret, en ne le faisant pas à visage découvert et tout ce qui relève de l’espionnage, chers amis, vous le savez bien, c’est pas des choses qui se passent à visage découvert.
Vous avez vu ou entendu, vous avez peut-être même lu les livres sur les aventures de M. James Bond. Lui, vous le savez bien : c’est un espion de pacotille. Il y a des films beaucoup plus sérieux, ceux qui ont été tirés des romans de M. John Le Carré. Mais quoi qu’il en soit, souvenez-vous de l’ensemble des films de James Bond avec toute une série d’acteurs qui ont joué ce rôle. Je ne vais pas vous faire la liste parce qu’ils sont nombreux mais vous vous souvenez d’une chose quand même, il y a quand même une chose qui vous a frappés : la belle personne qui essaye de séduire M. James Bond ou la très jeune personne que M. James Bond essaye, lui, de séduire. Vous avez quand même noté une chose : ils ne sont pas dans le même camp. La jeune femme essaye en général de tuer M. James Bond peu de temps par la suite avec un serpent dans son lit et des choses de cet ordre-là, plus ou moins comiques. Vous avez retenu ça : l’espion et son amante, ils ne sont pas dans le même camp ! Bon, alors. C’est le cas aussi chez John Le Carré. Là, ce sont des « compagnes alibi » en général : le héros trouve une femme qui va lui permettre de passer pour quelqu’un de normal ou bien l’espion se trouve quand même… ou une personne importante, un fonctionnaire important, se fait draguer par une jeune personne qui est, apparemment, une prostituée, une escort girl, etc. et cette personne, en réalité… cette jeune personne est en réalité fonctionnaire d’un certain état qui essaye d’obtenir des choses, des informations à partir de la personne qui est séduite par cette personne tout à fait à l’air innocent – pour autant qu’une prostituée, une escort girl puisse avoir un air entièrement innocent – de lui extorquer certaines informations.
Quand hier, on a appris à propos du dossier Steele… Je vous rappelle en deux mots ce que c’est le « dossier Steele ». M. Christopher Steele a passé une longue carrière comme étant un espion britannique. C’était un espion véritablement. Il travaillait dans le renseignement. Il travaillait pour le MI6 et, après, il a cessé d’être espion – je reviendrai là-dessus – pour devenir, avoir son officine privée et, là, il fait de l’« information » aussi, du renseignement et il fait des rapports, etc.
Si vous avez lu les mêmes livres que moi dans ce domaine-là, si vous avez vu les mêmes films, vous savez que cesser d’être espion, on peut le faire : on passe carrément dans l’autre camp mais alors là, on est quelqu’un qui est caché quelque part ou quelqu’un qui est poursuivi par ses anciens amis qui essayent de vous descendre. Je ne vous rappelle pas l’actualité nombreuse à ce sujet-là.
On apprend hier matin que M. Steele, qui est donc la personne qui a fait tout au départ un rapport extrêmement défavorable sur M. Trump, expliquant en particulier qu’il est probablement compromis du côté russe, c’est-à-dire qu’on a vidéoté, on a des images ou du cinéma de lui dans des situations extrêmement compromettantes dans un hôtel à Moscou. Il est question aussi d’autres choses qui auraient pu se passer avant, etc. Ce Monsieur Steele est la bête noire des Républicains. Il est vraiment la personne… si on faisait une liste d’ennemis publics des républicains, c’est bien M. Steele. Dans les commissions qui ont lieu… dans les séances qui ont lieu, les auditions, les commissions du Congrès qui ont eu lieu jusqu’ici, M. David Nunes, M. Collins du côté Républicain ont toujours commencé par dire : « La preuve qu’il s’agit d’une machination, qu’il s’agit d’un hoax, qu’il s’agit d’un canular dans toute cette affaire, c’est le rapport Steele dont tout le monde sait qu’il a été entièrement démenti ! », etc.
En fait, il n’a pas été démenti pour la plupart des choses qu’il y a dans ce rapport – et j’ai dû en parler à une époque de manière assez détaillée. Qu’est-ce qui se trouve dans ce dossier ? La seule chose qui n’a pas été confirmée, c’est les galipettes de M. Trump à Moscou. Donc, bête noire du camp Républicain, ce M. Christopher Steele qui a trouvé des informations extrêmement compromettantes sur M. Trump, au point qu’on puisse considérer qu’il travaille pour sinon l’ennemi – parce que les États-Unis ne sont pas en guerre avec la Russie – en tout cas avec un adversaire puissant en face.
Vous le savez, les Républicains sont convaincus que les Démocrates et… le Deep State… Le Deep State, c’est une organisation dont on trouve l’explication dans la théorie complotiste, c’est qu’il y a une armature secrète à l’État qui a décidé d’avoir la peau de M. Trump. C’est cette idée qu’il y a un État dans l’État et qu’il fonctionne de manière quasi-indépendante. Il y a un peu de vérité bien entendu, vous le savez bien : les services secrets, les choses de cet ordre-là. Il arrive que, quand on change de régime dans un pays, qu’on ne change pas ça parce que ça constitue quand même une armature importante et qu’on recycle d’une manière ou d’une autre les gens qui travaillaient là-dedans dans la suite parce qu’on dit : « En fait, c’est des experts, ils étaient compétents ! », etc., etc. Il y a un petit peu… il y a un fond de vérité dans cette idée qu’il y a une armature de gens au gouvernement et dans les administrations qui sont des serviteurs de l’État et le fait que – j’en ai parlé longuement – par identification à l’intérêt général, il semble qu’il y ait une espèce de structure qui résiste effectivement à diverses manœuvres.
Donc, les Républicains se sont mis en tête qu’il y avait un complot pour renverser M. Trump dès sa nomination – peut-être même avant l’élection [présidentielle] – et ils ont lancé deux commissions d’enquête à ce sujet-là. Une commission d’enquête a rendu ses résultats avant-hier, dirigée par M. Horowitz. Sa conclusion, c’est qu’il n’y a pas eu de tentative de cet ordre-là, au point que le ministre de la Justice, M. William Barr, s’est aussitôt élevé contre les conclusions de l’enquête d’investigation de M. Horowitz en disant : « Non, non… », etc. etc. M. Horowitz a trouvé un sous-fifre, un juriste, qui a modifié un document un jour, changé une signature ou une date pour faciliter une commission d’enquête sur M. Carter Page.
Mais il se trouve, et c’est là évidemment que, dans l’Histoire, se trouvent souvent des petits arroseurs arrosés imprévus (… sinon, on ne l’aurait pas fait !), il y a une ligne dans le rapport de M. Horowitz – et là, je vous en ai parlé tout de suite quand j’ai vu ça hier matin – une petite ligne qui dit : « M. Steele a eu une relation avec quelqu’un impliqué dans toute cette affaire ». Et alors, c’est la chaîne ABC de télévision américaine qui a dit : « Il y avait une liaison qui a duré 5 ans, une relation personnelle qui a existé 5 ans entre M. Christopher Steele… » et là, si vous n’avez pas encore entendu la nouvelle, accrochez-vous bien quand même à votre siège. Et avec qui ? Avec Mme Ivanka Trump, la fille de M. Trump !
Qu’ont fait les journaux américains, ceux qui étaient pro-Démocrates ? « Ah, vous voyez bien, on a dit que ce M. Steele, il était monté contre M. Trump. Vous voyez, ce n’est pas possible parce qu’il était un proche de la famille en réalité ! Il a même donné un kilt qui appartenait à la famille de manière ancestrale à Mme Trump ! ». Et ABC mentionne que, maintenant, on a trouvé toute une série de mails du genre « On se retrouve au resto dans 10 minutes », etc. C’est effectivement une relation personnelle qui a existé entre Mme Ivanka Trump et M. Steele !
Je reviens à ce que j’ai dit d’entrée, quand je me suis égaré à parler de James Bond et de John Le Carré : ce n’est pas comme ça que je lis les choses !
On voit des trucs dans les journaux, les gazettes de potins : « Oh, comme c’est mignon ! Il y avait une idylle entre M. Steele et Mme Ivanka Trump ! », entre un espion britannique, – « EX-espion », excusez-moi ! – et Mme Ivanka Trump, fille d’un bonhomme dont on suspecte depuis les années 80 qu’il roule pour le camp d’en face, quand en 1984, il rentre d’un voyage en Tchécoslovaquie où son beau-père, à l’époque, travaille pour les services secrets et produit une page dans les grands journaux américains pour un montant de 100.000 $ où le texte n’est manifestement pas écrit de lui : c’est la politique anti-OTAN de l’Union soviétique qui est là, sur une pleine page.
Donc, ce M. Steele a une relation 5 ans avec Mme Ivanka Trump et on nous dit « Oh, comme c’est mignon ! ». Je ne crois pas ! Je crois qu’il était en mission. Personnellement, je crois qu’il était en mission et tous ceux d’entre vous qui ont vu des films de James Bond ou qui ont lu du John Le Carré, seront sans doute d’accord avec moi : ce M. Steele, il était là parce que ce M. Trump était dangereux pour le « camp atlantique » comme on dit, le camp pro-Américain, le camp de l’OTAN, etc. À mon avis, il n’était pas là par hasard ! Si on met les coïncidences… au carré ou… au cube, alors, oui, c’est bien possible ! Et qu’il ait appris un certain nombre de choses sur l’oreiller ne me semble pas impossible.
La question qui se pose pour moi (c’est le psychanalyste qui parle) : si M. Steele a appris des choses compromettantes sur M. Trump de la part de Mme Ivanka Trump, la fille, je crois que la seule question qui se pose sérieusement, c’est : est-ce que c’est en lui soutirant l’information et que la jeune fille innocente ait dit des choses à son insu ou bien est-ce qu’elle l’ait dit délibérément ? Ne pourrait-on pas même imaginer que Mme Ivanka Trump ait mis délibérément M. Steele sur la piste d’un certain nombre de choses, ou alors elle ignorait entièrement qu’il était espion mais je crois qu’à l’époque, il ne l’était déjà plus, et rien qu’en lisant les journaux, elle aurait pu savoir que c’est quelqu’un qui avait travaillé pour le renseignement. Ce sont des gens qui ont été proches. Est-ce que les deux savaient exactement ce qui était en train de se passer ? je n’en sais rien ! Tout ce que je vois, ce sont les journaux américains qui disent : « Oh, comme c’est mignon ! »… comme si eux n’étaient jamais allés au cinéma !
Mais voilà : vous avez compris sans doute pourquoi je vous dis que l’information importante d’hier, ce n’était pas tellement les deux articles d’impeachment – surtout qu’ils étaient vraiment très bémolisés – que c’est qu’on découvre ça !
Alors, vous me direz : « Oui, mais pourquoi est-ce que tout ça n’est pas à la une des journaux ? ». Ça, je vous l’ai dit depuis le départ : si un pays… s’il se trouve qu’un pays a à sa tête quelqu’un qui a été mis en place par, sinon l’ennemi, en tout cas l’adversaire – et une nation qui a été le véritable l’ennemi pendant des dizaines d’années – est-ce qu’on va tout à coup, un jour, dire dans le journal : « On a arrêté le Président : en fait, il roulait pour le camp d’en face ! », etc. ? Ça ferait mauvais effet comme on dit : « It would be an embarrassment », ce serait quelque chose quand même qui vous gênerait un petit peu : on aurait un petit peu honte de soi !
Je ne pense pas que ce soit… si on est en train de travailler là-dessus, je ne pense pas qu’on le fasse, et qu’on le ferait dans quelque pays que ce soit, en disant simplement : « Voilà, il se fait malheureusement que notre président travaille, roulait depuis le début pour le camp d’en face. On l’a pas vu venir, etc. ». Ça fait trop mauvaise impression. Ça fait trop mauvais effet. On ne fait pas ça. On va essayer de régler cette affaire autrement, de manière plus discrète, par des moyens un peu plus détournés et ainsi de suite.
Voilà où on en est. Deux nouvelles importantes hier. Ce n’est pas un incident sans importance, le fait que le parti Démocrate, la commission avec des Démocrates à sa tête ait présenté des articles d’impeachment mais, à mon avis, il y a un lièvre qui a été soulevé dans le fait qu’il y a eu cette relation de 5 ans entre un type qui était un espion britannique et la fille d’un certain personnage devenu président des États-Unis mais dont on sait qu’il a des liens avec la Russie, avec l’ancienne Tchécoslovaquie à l’époque où elle était communiste et ainsi de suite : quelqu’un qui a des liens avec ce monde qui a été longtemps l’ennemi des États-Unis et ce bonhomme qui revient d’un voyage dans les années 80 et qui achète, en son nom propre, pour une somme importante (100.000 $ de 1984, ce n’est pas n’importe quoi !) une page dans les journaux pour mettre simplement sa signature en bas d’un document qui est un texte de propagande – ou d’information si vous voulez 😉 – mais un texte contre l’OTAN, absolument dans la ligne de l’Union soviétique à l’époque.
On va sûrement apprendre d’autres choses… mais il faudra peut-être encore fouiller. Ah, une dernière chose : comment se fait-il que ce rapport Steele se soit retrouvé dans l’actualité ? Là, c’est dans le livre de MM. Simpson et Fritsch qui s’appelle Crime in Progress qu’on trouve l’information. M. Steele avait, à une époque, insisté pour que son rapport soit donné à M. John McCain, dont M. Trump dit que c’est son grand ennemi et dont il dit beaucoup de mal même encore après la mort de M. John McCain. Il avait raison ! J’ai fait d’ailleurs un article, un billet en mars de cette année en disant que McCain serait considéré comme ce général dont Hitler considérait qu’il l’avait trahi au moment de la chute de Berlin : Felix Steiner. Ce n’est pas McCain qui aurait diffusé le rapport, ce serait un certain David Kramer qui était un conseiller simplement de McCain. S’il l’a fait, c’est probablement sur ordre de McCain, qu’il a transmis aux journaux immédiatement pour essayer de torpiller la montée de Trump mais, là, le camp Républicain a immédiatement fait… a mis les chariots en cercle et a attaqué, comme il le fait encore toujours, tous les jours, ce rapport Steele en disant : « C’est la preuve qu’il y a un Deep State. C’est la preuve qu’on a voulu, dès le premier jour, abattre Trump ! ». Il y a quelque chose. Ce n’est pas ce que eux disaient. Ce n’est pas ce que les Démocrates disaient non plus : il y a encore autre chose et j’essaye de vous tenir au courant de tout ce que je peux encore découvrir.
Allez, à bientôt !

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