Danger ! Les eaux montent, par Gérard Legrand

Illustration du texte par ChatGPT (sans instructions)

La société dans laquelle se trouvait l’Allemagne après la première guerre mondiale (et d’ailleurs l’ensemble du monde dit « occidental »), me paraît très différente de celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui, et notamment en ce qui concerne les moyens de diffusion.

En effet, le pouvoir politique disposait à cette époque pour diffuser l’information (et sa propagande), des journaux (imprimerie), de la radio (le nombre de postes de radio a été grandement multiplié après la première guerre mondiale), la télévision naissante ne pouvant être considérée à ce moment comme un vecteur d’information.

Les diffuseurs de nouvelles étaient en nombre relativement réduit, souvent sous contrôle du pouvoir en place et le lectorat ou l’auditoire ne s’adressait en très grande partie qu’au pays concerné, ici, l’Allemagne, même si les nazis ont procédé durant toutes ces années à un véritable « matraquage » par voie de presse d’affiches, tracts etc… Le « matraquage » n’était d’ailleurs pas seulement de papier mais également bien réel (combats de rue). En outre l’invention du microphone a permis également de s’adresser à un auditoire gigantesque (cf. Nuremberg 1938).

Aujourd’hui les moyens de diffusion sont innombrables, instantanés et mondiaux. Chaque détenteur d’un smartphone peut, où qu’il se trouve dans le monde, et à chaque instant, lancer des nouvelles, vraies ou fausses, envoyer des photos ou des films, truqués ou non, donner son avis sur tout et sur rien, insulter le monde entier, et toucher instantanément un nombre considérable de personnes.

Nos systèmes politiques « occidentaux » (États-Unis, Angleterre, France) ont été imaginés et mis en œuvre par des sociétés qui ne connaissaient que la plume, l’imprimerie (journaux, libelles, livres, etc.), et plus tard la radio.

Les tentatives faites à ce jour pour réguler ces flux « d’informations » se heurtent à des empires financiers très puissants, soutenus par des partis politiques qui comptent précisément sur l’absence totale de contrôle sur les contenus pour asseoir leur domination.

Dans ces conditions ces systèmes que l’on pourrait qualifier « d’anciens » ne sont plus adaptés à ces nouvelles formes de communication, et à ce jour, il est bien difficile d’entrevoir un début de solution, si l’on persiste à considérer que la liberté de penser (y compris la laïcité à la française), de circuler et de s’associer, de consentir à l’impôt voté par des représentants librement élus, etc. reste des valeurs sur lesquelles nous restons très attachés.

Faute de maîtriser ces nouveaux moyens, le pouvoir politique « navigue à vue » et semble vouloir emboîter le pas aux acteurs des « réseaux sociaux » pour diffuser ses propres informations, se mettant par là même au niveau de tout détenteur d’un smartphone et perdant de ce fait toute autorité et toute crédibilité aux yeux des citoyens.

Par ailleurs, l’incapacité de la classe politique à offrir une vision cohérente et claire du monde tel qu’il est, permet à certains hommes ou femmes politiques des positions extrêmes totalement déconnectées de la réalité et qui sont diffusées de façon continue.

Le déclassement de la France (ancienne puissance impériale) dans quasiment tous les domaines est très vivement ressenti par les habitants de ce pays. Ce sentiment joint à une profonde défiance (hélas justifiée !) envers le personnel politique, vu comme incompétent, corrompu, et essentiellement attaché aux avantages matériels que leur procure leur qualité « d’élus », provoque une très grave crise, notamment morale (il ne faut pas craindre d’employer le mot) dont pour l’instant l’issue reste incertaine, mais dangereuse pour les valeurs évoquées plus haut.

La comparaison de la période actuelle avec celle étudiée par Johann Chapoutot entre 1919 et 1933, ne paraît donc pas totalement pertinente, ne serait-ce que par ce que la configuration mondiale a complètement changé et que les moyens techniques de communication ont considérablement modifié les rapports entre les gouvernants et les gouvernés.

Toutefois reste actuel le « déni de démocratie » pour utiliser une expression à la mode, en d’autres termes, ici, le fait que le président de la république, usant du pouvoir que lui donne la constitution a nommé à 2 reprises un gouvernement dont les membres sont issus de minorités parlementaires voulant ignorer les groupes politiques majoritaires.

À cela, il faut ajouter la perspective de l’élection présidentielle qui doit se dérouler en mai 2027 et qui fausse encore plus le « jeu » parlementaire dans la mesure où les candidats potentiels se déterminent non en fonction de l’intérêt national (oh le grand mot !) mais en fonction de ce qu’ils estiment être leurs meilleures chances de gagner face à leurs concurrents.

Le système politique paraît donc bloqué, crise aggravée par la grande médiocrité de la classe politique dans son ensemble, même si l’on fait abstraction des « conflits d’intérêt » (bel euphémisme) qui concernent beaucoup d‘entre eux.

Le risque est donc que surgisse un « sauveur » qui promette – sans intention bien entendu de tenir ses promesses, et dérive vers ce qu’il est convenu d’appeler un « régime autoritaire ».

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66 réponses à “Danger ! Les eaux montent, par Gérard Legrand”

  1. Avatar de Garorock
    Garorock

    Le risque est peut être que celui ou celle qui promettra un régime autoritaire sera reconnu comme un « sauveur » potentiel ?
    😊
    Que faire?
    Attendre le « destructeur » ou construire une autre potentialité?

    1. Avatar de Jean-Yves
      Jean-Yves

      Bukovski  » Find what you love and let it to kill you! »

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        « L’amour est un chien de l’enfer.  »
        Pourquoi faut-il qu’il n’aboie que lorsque la caravane passe devant le paradis?
        Faut mettre une majuscule à « paradis » ?
        😊

        1. Avatar de JMarc
          JMarc

          Seulement pour Vanessa.

    2. Avatar de Emmanuel
      Emmanuel

      Ben, c’est deja le principe du FN. Et tant qu’en face il n’y a pas une alternative credible et non compromise, le boulevard est ouvert. On a Trump (merci Paul de nous avoir si bien informe), meme en se bouchant les oreilles et en fermant les yeux, chaque jour on y a droit, et plus c’est gros, plus ca passe…

    3. Avatar de Jean-Michel Bournoville
      Jean-Michel Bournoville

      Le risque est que nous rattrapions, ou devançons, les US dans l’éclatement d’une guerre civile. La chair est à vif chez la grande partie des soumis et la violence de plus en plus tolérée et assimilée (l’exemple venant d’en haut et ce, dans tous les domaines).
      Le risque est aussi l’épuisement, et l’abandon, de toute volonté à faire en sorte que ça aille mieux.
      Désespérant à tout le moins.

  2. Avatar de Rafio
    Rafio

    Il n’y a pas de transcendance en politique. Pas de principe sacré. Quoique l’on dise d’un principe, il est abandonné lorsqu’il cesse d’être utile à la communauté politique qui l’a d’abord promu. Cela se fait parfois -ou plutôt « souvent »- dans la douleur. Voire dans la guerre civile. Mais c’est inéluctable.
    Lorsqu’un système politique est bloqué, le surgissement d’un sauveur n’est pas « un risque » : c’est une logique. Et c’est la dérive autoritaire qui va débloquer le système. Cela ne présume en rien de la qualité du « sauveur », et de l’ampleur de la dérive. Vous pouvez avoir un type raisonnable (De Gaulle) ou un bouffon (Trump), une dérive encadrée (constitution de la Vème République approuvée par referendum) ou le couronnement d’un empereur (Napoléon Ier 1804). Qu’il débloque ou non, le sauveur débloque. Les classes dominantes (et parmi elles la classe dirigeante) n’ont aucun intérêt à faire advenir une autre potentialité. Bien au contraire.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Il n’est pas de sauveurs suprêmes :
      Ni Dieu, ni César, ni Tribun.
      Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes ;
      Travaillons au salut commun.
      Pour que les voleurs rendent gorge,
      Pour tirer l’esprit du cachot,
      Allumons notre grande forge !
      Battons le fer quand il est chaud !

      N.B: cela va t-il plaire aux annonceurs?

    2. Avatar de Chabian
      Chabian

      @Rafio : pour débloquer, il peut y avoir un sauveur (Fidel Castro) mais aussi des masses révoltées (les soviets en 1905, les ouvriers mineurs belges en 1886) et qui « font peur » au pouvoir sans le prendre, le remplacer. Il faut sans doute une conjonction des deux pour une révolution réussie (?).
      Par ailleurs, il y a le sauveur à la Trump et à la Hitler ou Mussolini : rassemblant plutôt des masses « aigries » ou frustrées que révoltées par le pouvoir dominant, autorisé et financé par le pouvoir dominant, et valorisant « la nation » fantasmée.

  3. Avatar de Thomas jeanson
    Thomas jeanson

    La première différence pour moi, entre 1930 et maintenant, c’est la disparition des ceintures maraîchères autour des grandes villes, remplacées par des Kiloutou ou des Decathlon bref… des « Zones d’activités » qui seront pas d’un grand secours en cas de rupture des chaînes d’approvisionnement.

    Encore, si la France était un pays extracteur de pétrole, mais non : 99% de notre sang économique est importé.

    Nous sommes techniquement des nains économiques, fragiles, avec une très grande gueule. Ce n’est pas une situation d’avenir.

    Pour revenir au sujet du billet, l’extrême droite, c’est un symptôme du niveau de corruption, et pas la cause.

    Depuis 50 ans le front national pèse sur les institutions comme de l’eau sur un barrage.

    Qu’il y avait il alors, ( quand la digue tenait ) qu’il n’y a plus ?

    – la mémoire vivante du fascisme

    – pas d’internationale libertarienne

    1. Avatar de Rafio
      Rafio

      Une représentation politique des classes populaires (partis + syndicats) et une prise en compte (plus ou moins enthousiaste) de certains de leurs intérêts.

    2. Avatar de Garorock
      Garorock

      « Qu’il y avait il alors, ( quand la digue tenait ) qu’il n’y a plus ? »
      Mais les bienfaits du capitalisme, camarade, et l’insouciante croyance qu’ils monteraient jusqu’au ciel!
      Le bonobo superieur occidental porteur d’assurance-vie et d’éconocroques en tous genres ne se réjouit pas qu’il y ait plus de pauvres mais se passe la rate au court bouillon parce qu’il est moins riche et qu’il ne peut plus s’offrir les mêmes yaourts que Monica.
      Tu files 1000 balles de plus par mois à tous les électeurs de la SARL de Montretout et ils vont voter Mélenchon!
      Ce commentaire n’épuise pas le sujet. Of course.
      😎

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

         » L’assurance-vie a continué d’enchaîner les records le mois dernier, avec des montants sans précédent versés sur les contrats et un afflux net d’argent au plus haut pour un mois de mai depuis 16 ans, selon les données publiées vendredi par France Assureurs.

        « On observe depuis de nombreux mois une poussée de l’assurance-vie et une dynamique commerciale qui est extrêmement porteuse », a déclaré le directeur général de France Assureurs, Paul Esmein, lors d’une conférence téléphonique.

        Le mois dernier, le cumul des cotisations (les sommes placées sur les contrats) a atteint 13,9 milliards d’euros, un montant en hausse de 10% sur un an et sans précédent pour un mois de mai.

        Parallèlement les prestations versées par les assureurs (rachat par l’épargnant ou distribution aux bénéficiaires désignés en cas de décès) ont reculé de 9% par rapport à mai 2024 pour s’établir à 10,2 milliards d’euros. »
        https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/270625/l-assurance-vie-toujours-en-forme-en-mai-l-epargne-retraite-un-record

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          Les possesseurs d’assurance-vie ne seraient-ils pas, à l’insu de leur plein gré bien sûr, les plus grands combatants de la retraite par répartition?
          Ce qui ferait, en toute logique, que ceux qui on bénéficié le plus du système social français sont en train de le vendre a Blackrock…
          Non?

  4. Avatar de Chabian
    Chabian

    Penser la société et la communication au XIXe peut apporter aussi un éclairage utile. En Belgique, l’expansion du travail industriel modifie fortement la composition des populations des zones où les charbonnages, les fabriques de fer, les verreries, les ressources textiles (laine) appellent des travailleurs. Les opinions traditionnelles, entretenues par le curé ou le pasteur, sont moins pesantes que dans le rural. Les conditions de travail (12h par jour, de 8 ans à l’incapacité physique finale, avec une interruption temporaire pour les femmes durant la fécondité et le suivi des petits enfants) et de vie (famine, surpopulation dans des logements trop rares, hygiène faible, épidémies, accidents de travail, morts précoces…) sont déplorables. Comment ces masses s’informent-elles, prennent progressivement conscience de leur groupe et de son « rapport de force »?
    Très longtemps la classe dominante, seule à voter et à « parler politique », presque seule à lire et écrire, ne regarde qu’avec mépris et aveuglément cette importante population, incriminant ses « vices » (débauche, alcoolisme, brutalité…), considérés comme naturels, y compris par les médecins (généralement consultés comme experts du social). On pense surveillance et répression armée. Les gazettes sont bourgeoises. Les images documentaires (dessins, gravures) sont rares… Les quelques socialistes sont des bourgeois utopistes, qui cherchent à éveiller le peuple. Les quelques ouvriers évolués (sachant lire et s’informer) sont souvent anarchistes ; d’autres sont marxistes, et se soucient davantage d’organisation (long terme versus court terme).
    En 1868, la 1ère internationale (AIT) qui compte de nombreuses sections locales assez précaires, tient 150 réunions publiques en six mois dans les deux territoires industriels du Hainaut (Borinage et Pays Noir). Et en 1869, 520 réunions sur un territoire sans doute plus large. Ceci fait suite aux émeutes de la faim au Moulin de Marchienne (mars 1867) et à la fusillade du Charbonnage de l’Épine à Montigny-sur-Sambre (février 1868). On voit que la communication orale est le premier support d’une « propagande » de l’époque, et qu’il va le rester longtemps (la gazette « Le peuple » est lancée en 1885, avec la création du Parti socialiste (POB). Mais celui-ci ne va gagner en influence qu’avec les réformes électorales de 1895 et 1908 et 1918…).
    Et pourtant la masse ouvrière a déjà des formes d’organisation « autonome », « endogène ». On voit des émeutes de la faim depuis le début du siècle, s’attaquer à des fermes, à des moulins. Ensuite la pratique du « cortège ouvrier » qui, partant d’une grève locale, va de charbonnage en charbonnage et d’usine en usine et « force » à l’arrêt de travail, se remarque dès avant 1867. Ces cortèges émeutiers et violents ne sont arrêtés que par les fusillades armées, après « sommation ». Et encore… il faut parfois plusieurs jours, plusieurs cortèges, plusieurs fusillades, pour que la défaite ouvrière s’impose. Et soit confirmée : les arrestations immédiates amènent ensuite à des procès et condamnations. Il faudra une révolte étendue à tout le sillon industriel, de Liège à Tournai, en 1886, pour que des progrès dans les conditions de vie ouvrière soient envisagés. Et pour que les réformes électorales (vers un Suffrage Universel) soient avancées comme solution au problème social.
    Ce qui a constitué un biais pour les historiens du socialisme, voulant tout lier à l’histoire des « partis ». Car la classe ouvrière a continué à s’organiser pour gagner des « conquêtes », des acquis qui modifient les conditions de travail. Des « caisses » ont été constituées, des revendications ont été pensées, des négociations gagnées pas à pas. Une « sécurité sociale » s’est ainsi constituée durant la 1ère moitié du XXe siècle. Et très vite, les patrons et les dirigeants (déjà Bismarck…) en ont vu l’intérêt politique et s’y sont associés.
    Deux autres éléments interviennent aussi dans la formation de la conscience ouvrière. Longtemps, des modalités de « corporations » ont persisté dans les villes, parmi les artisans, en tant qu’organisations de « métiers ». Avec plus ou moins de hiérarchie, de malthusianisme, et de formes revendicatives ou syndicales, elles n’ont pas été ouvertes à une lutte de masses populaires venues du rural. Par ailleurs, un mouvement coopératif, porté par des bourgeois progressistes, a proposé aux populations l’exemple d’organisations de productions collectives (boulangerie, brasserie) favorisant l’autonomie ouvrière (alors que le « truck system » liait et endettait les ouvriers au patron, qui amputait d’avance le salaire). Ces deux éléments ont une profonde influence sur la formation de l’opinion ouvrière et la constitution de syndicats. (Les Chevaliers du Travail et l’Union Verrière vont maintenir une vision corporative et quasi-aristocratique du progrès social ; les Corporations vont offrir une structure solide et des finances à une approche « social-démocrate » et réformiste jusqu’au sortir du premier conflit mondial. Quand apparaitront l’option communiste et l’option fasciste.
    Cette période d’immédiate après-guerre est marquée par une profonde frustration, d’un côté dans les masses des travailleurs (qui s’organisaient déjà localement en « conseils » ou soviets, et propagaient des mutineries), d’autre part dans les États ayant subi la défaite, notamment chez les militaires. Des formes de violence émeutière vont surgir et être exacerbées avec opportunisme. Mais la communication sera encore principalement orale, notamment dans les brasseries (lieu de la tentative de putsch d’Hitler en 1923), dans les usines et sur les places publiques (images de Lénine prenant la parole). Et la figure du « Leader » est sans doute importante et liée à ce contexte de destructuration et frustration.
    Les technologies de la radio et du micro surviennent plus tard et sont favorables à la « culture de masse », qui est d’abord une politique de propagande de partis et de leaders dominants, l’instauration d’un récit dominant pouvant fabriquer une opinion rassembleuse et « populiste ».

    1. Avatar de Chabian
      Chabian

      Après la référence aux Chevaliers du Travail, il faut lire « Coopératives » au lieu de Corporations. Sorry.

    2. Avatar de Garorock
      Garorock

       » destructuration et frustration  »
      Orson Welles avait fait croire à la radio que les martiens avaient débarqué.
      Certains libertaires sont devenus individualistes.
      Il faut du nouveau.
      Des soviets 2.0 upgradés.
      Des bonnes croquettes en open-source.
      Des boycotts audacieux.
      Des sabotages utiles.
      Lucie Castets.
      Etc…
      On a tout ce qu’il faut sous la main. Il faut juste un peu d’imagination pour mettre le bidule en marche. L’intendance suivra!
      ( boycott d’émoticon)

  5. Avatar de Hervey

    De plus, elles montent réellement, descendent dans les caves, détruisent les toitures, renversent les arbres et menacent de faire exploser le prix de la reconstruction de l’habitat, refuge essentiel pour la sécurité de chacun.

    La nuit du 25 juin 2025 devrait laisser des traces qu’aucun politique ne pourra bénéficier.
    Cette guerre déclenchée contre l’humanité est un énorme boomerang que nous renvoie la nature.
    La guerre frappe un peu partout, sans distinction, améliorant chaque année ses armes de destructions massives.

    https://www.youtube.com/shorts/WksX5Xo_BHw

    En réponse, nos politiques agissent … jugeant dans l’urgence, d’augmenter les budgets militaires …

    Voix Off : « Terminus, tout le monde descend ! »

  6. Avatar de alvin
    alvin

    Le point commun entre les années trente et aujourd’hui se situe au niveau de la cause principale de la montée de l’extrême droite, à savoir la trahison de la social-démocratie concernant les valeurs fondamentales de la gauche.
    L’exemple récent est l’élection de Trump, le Parti Démocrate n’ayant été qu’un accompagnateur du système néolibéral capitaliste en laissant sur le bord de la route les classes populaires défavorisées.
    Et quand la gauche trahit ses valeurs, l’extrême droite est toujours en embuscade pour récupérer les mécontents et trouver des boucs émissaires, les judéo-bolchéviques dans les années trente et les islamo-gauchistes aujourd’hui .
    Quand au fameux »sauveur », il faudrait d’abord savoir qui il faut sauver, les nantis ou les autres, car ce n’est pas du tout le même programme.

    1. Avatar de Lagarde Georges
      Lagarde Georges

      « il faudrait d’abord savoir qui il faut sauver, les nantis ou les autres » — Pendant les 30 glorieuses les nantis ET les autres se sont mis d’accord sur des compromis qui, sans bouleverser la hiérarchie sociale, amélioraient la situation des uns et des autres. La gauche ne s’en est pas remise, les sociaux démocrates pédalent désormais dans la choucroute et l’extrême gauche est incapable de convaincre un nombre suffisant de gens qu’elle pourrait accomplir les miracles qu’elle promet.

  7. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Avez-vous rencontré (dans le monde numérique ou le monde réel) Jianwei Xun, scientifique et philosophe qui travaille à HongKong ? Je sors de la lecture de son premier ouvrage publié en langue occidentale « Hypnocratie, Trump, Musk et la fabrique du réel ». Bizarrement, l’édition française (2025) est traduite de l’italien (2024). Et son contenu me paraît très pertinent, après la lecture de l’essai de Gérard Legrand.

    Citation de la fin du cinquième chapitre « Une brève généalogie de l’hypnocratie ».
    « L’avènement de la technologie numérique dans les années 1990 a marqué le début de la transition vers le régime hypnocratique actuel. Les premières communautés en ligne, les jeux vidéo, la réalité virtuelle, toutes ces technologies ont commencé à redéfinir radicalement la relation entre la conscience, la perception et la réalité. Mais c’est surtout le développement des réseaux sociaux au début des années 2000 qui a marqué une rupture décisive. Pour la première fois, il devient possible non seulement d’influencer, mais aussi de surveiller et de moduler les états de conscience de milliards de personnes en temps réel. »

    Une autre citation :
    « Prenons le phénomène des rassemblements Maga (Make America Great Again). Lorsque Trump fait l’une de ses déclarations manifestement fausses, il ne se contente pas de mentir à la foule : il orchestre un rituel collectif au cours duquel les personnes présentes participent activement à la construction d’une réalité alternative. Les cris, les chants, les gestes de la masse ne sont pas des réactions : ce sont des éléments constitutifs du champ hypnotique. La foule entre dans un état altéré qui rétroagit ensuite sur le leader, le poussant plus profondément dans sa propre transe. Trump commence souvent ses discours de manière relativement contenue, mais l’énergie de la foule l’entraîne progressivement dans des états de plus en plus altérés. Ses fameuses digressions et ses répétitions obsessionnelles ne sont pas simplement des défauts d’élocution, mais les symptômes d’un état de transe mutuellement alimenté. »

    Ceux qui pensent déjà que ce livre est peut-être digne d’être lu le trouveront dans le commerce, l’édition numérique vaut 10 euros (moins 1 centime), chercher 2487699159 . (ou gratuit sur les bons sites de partage). Méfiance cependant : le premier chapitre décrit une expérience socio-psychologique menée à Berlin par des universitaires allemands. Or le résultat des moteurs de recherche sur le mot clef « Die digitale Dämmerzustand » (« L’État crépusculaire numérique ») ne renvoit qu’à l’ouvrage ou ses commentaires. Si bien que l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’une mystification n’est pas sans fondement.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Pierrot
      Il me semble bien que l’on a déja parlé ici de ce bouquin écrit en grande partie par l’I.A.
      Mais vous deviez être occupé à pêcher la sardine sur le Nil pour vous consoler des eaux peu poisonneuses du yang tsé kiang… Sur votre voilier. Le nombril en éventail.
      Oiseuse oisiveté?
      😎

      1. Avatar de pierre guillemot
        pierre guillemot

        J’aurais dû lire la post-face de l’édition française (je viens de le faire), qui explique que les plus grands esprits (les contributeurs du blog de Paul Jorion sont cités) avaient déjà établi que ce texte porte les stigmates de la rédaction automatique, avant que ce soit révélé par les complices du canular. Mon intervention ne parle pas du fond du sujet, mais du fait que je viens de lire le livre, après beaucoup d’autres (lecteurs), et que le livre rencontre la préoccupation de Gérard Legrand. Je savais déjà que Le Figaro (je suis abonné) avait retiré de son site une interview de Jianwei Xun après avoir découvert qu’il n’existe pas dans le monde matériel.

        Pourtant, la recherche textuelle sur le corps de texte du blog auquel je contribue ici, que j’avais effectuée avec « Jianwei », « Xun », « Jianwei Xun », et « hypnocratie » n’avait pas donné de résultat. Il y a là une contradiction. Mais je sais que l’URL du post qui traite le sujet va apparaître, il est impossible qu’il en soit autrement.

      2. Avatar de pierre guillemot
        pierre guillemot

        Vérification d’une réminiscence : Le jour où le premier article de Jianwei Xun est paru dans « Le Grand Continent » https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/26/trump-musk-lhypnocratie-ou-lempire-des-fantasmes/ , j’étais effectivement sur le Nil (en touriste à bord d’une dahabieh pour 10 passagers entre Louxor et Asswan, en compagnie de ma chère épouse ; un autre couple avec grands enfants était composé d’un Belge et aussi d’une Chinoise ; je suis poursuivi). Comment Garorock a-t-il pu le savoir ?

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          C’est @Cloclo qui me l »a dit. Il bosse à la CIA.
          A votre place je me débarrasserais rapidement de mon bipeur…

  8. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Les anciens modes de communication : Les pigeons

    Henri Legrand

    M. Henri Legrand, professeur à l’Ecole primaire supérieure de Bapaume, évacué à Bruay depuis le 17 octobre 1916, professeur intérimaire à l’Ecole primaire supérieure de Valenciennes.
    Il enseignait comme maitre d’école Bruay-Thiers , cité minière.

    Exécuté par l’armée allemande le 23/02/1918 pour espionnage.

    Le 30 mars 1917, à dix heures et demie du matin, un aéroplane français vint survoler le territoire de la commune de Vicq, et lâcha six pigeons attachés par des corsets à un petit parachute et un sachet contenant des instructions.
    Le tout fut ramassé par M. Achille Coupin, électricien à la Compagnie des Mines d’Anzin, demeurant à Bruay-sur-Escaut, et fut déposé par lui chez M. Henri Legrand, professeur à l’Ecole primaire supérieure de Bapaume, évacué à Bruay depuis le 17 octobre 1916, professeur intérimaire à l’Ecole primaire supérieure de Valenciennes.
    Tous deux se rendirent chez M. Mathieu Hélard, maire de Bruay-sur-Escaut, et lui demandèrent si, par sa situation, il pouvait fournir les renseignements désirés.
    Des démarches furent immédiatement tentées par lui auprès des personnes dignes de confiance, notamment M. le docteur Tauchon, maire de Valenciennes.

    Dans la nuit du 30 mars, MM. Legrand, Coupin et Hélard résumèrent de concert les renseignements recueillis.
    La transcription fut faite à la main en six exemplaires, dont quatre copiés par Henri Legrand, et deux par Mme Henri Legrand.

    Les pigeons furent relâchés le 1er avril, à cinq heures du matin. Le document confié aux pigeons se terminait par ces mots :

    « La population de notre région endure vaillamment les souffrances de toute nature. Elle est très calme, très confiante, et escompte une délivrance prochaine.
    Il serait encourageant pour tous si vous pouviez de temps à autre amener par la voie des airs vos journaux intitulés La Voix du Pays qui relateraient l’exacte vérité sur notre situation militaire. Vivent notre chère France et ses alliés. »

    Dans le Nord, l’armée française en déroute se retranche derrière l’Escaut tandis que les Allemands bombardent Arras et s’emparent de Cambrai.

    Et en forme de signature, ce fut certes une imprudence : Brigadier retraité
    pour authentiquer sa missive, Henri Legrand avait signé sa condamnation à mort.

    Le texte :

    Du 24 au 27 mars sont passés à Valenciennes par routes venant de la direction de Cambrai 50 000 soldats (Infanterie, Artillerie) se dirigeant vers Mons et Tournai avec canons de tous calibres: 77, 80, 120, obusiers de 24 et nombreux mortiers.

    Sur la ligne venant du Cambrésis, du 22 au 25, il est passé de nombreux trains se dirigeant vers Mons, matériel et soldats.
    Pendant ces mêmes dates, nuit et jour, il est passé venant de Valenciennes se dirigeant sur Saint-Amand, 105 trains (Infanterie, Artillerie, munitions, voitures de ravitaillement, matériel du génie, 92 canons de 77 et 8 gros canons d’artillerie lourde).
    Il y a actuellement dans la ville d’Anzin un dépôt de 600 chevaux, 2 colonnes de boulangerie avec fours en maçonnerie, 12 colonnes formant 250 autos venant du front de la Somme.

    En outre : 5° et 6° Compagnies du 127° d’Infanterie, 2° et 3° Compagnies du 93° d’Infanterie, 2 Compagnies du 86° d’Infanterie, une école d’artillerie, de T.S.F. et de téléphone, 1 compagnie du 261° pionniers, 2 batteries d’artillerie lourde, 2 colonnes de munitions.

    Cette ville est prévenue de préparer des logements pour un Etat-Major général très important. Le 86° régiment du Génie d’Hambourg est réparti entre Bruay, Beuvrages, et Aubry.

    Beuvrages a en outre une section de mitrailleuses et un dépôt de chevaux.
    Bruay a 3 batteries du 45° Régiment d’Artillerie légère (de 77 mm.),
    Petite Forêt, Denain et Hérin ont de l’Infanterie (sections de mitrailleuses) et autres troupes.
    A Fresnes et à Condé, les 132° et 134° Régiments d’Infanterie et autres régiments sont en voie de reformation. Ils exécutent chaque jour des exercices à la grenade.
    A Flesquières, près de Cambrai, il est établi une forte ligne de tranchées. Derrière cette ligne le terrain est libre jusqu’à Valenciennes.
    Un dépôt de munitions se trouve aux forges de Denain, au Bessemer.

    A Anzin, l’établissement de l’Escaut-et-Meuse fait la réparation des canons. A Valenciennes de nombreuses réunions d’officiers supérieurs au nombre de 100 dont 30 Généraux (Allemands, Autrichiens, Turcs, Bulgares) se tiennent au nouveau Musée et prennent leurs repas à l’Hôtel du Commerce. Chaque matin ils vont en auto à Vendegies-sur-Ecaillon, Monchaux, Somain-sur-Ecaillon, où de grands exercices d’Artillerie ont lieu.
    Valenciennes est occupée par de nombreuses ambulances établies dans les grandes maisons de la ville.
    Nous avons la sensation que nos ennemis veulent parer ou préparer une offensive importante vers l’extrême ouest, côté Nord.
    Toutes les troupes en repos sont en général mal nourries.
    La population de notre région endure vaillamment les souffrances de toutes natures. Elle est calme, confiante et escompte une délivrance prochaine. Il serait encourageant pour tous si vous pouviez de temps à autre nous semer par la voie des airs vos journaux intitulés « La Voix du Pays » qui relateraient l’exacte vérité sur notre situation militaire.

    *******
    La rue Henri Legrand est une rue de la cité minière de Thiers

    https://escapadebruaysienne.fr/07-hommage_aux_resistants/

  9. Avatar de sydney
    sydney

    Ce que je ne comprends pas c’est que justement avec plus de moyens de communication aujourd’hui , qu’il n’y ai pas de révolutions partout, pour la prise de la Bastille le peuple a su se regrouper, aujourd’hui les gens accusent le voisin de tous ses maux mais reste apathique en attendant d’un politique un sauveur. Je viens d’appendre que l’électricité va doubler encore et rien pas un sourcil ne bouge. Les riches deviennent plus riches et se fichent de nous , peut on leur en vouloir. Le FN en France a perdu pas mal de crédibilité quand même ne s’opposant à rien du gouvernement. Quand a Trump soit il nous emmenenera tous dans l’abysse soit il finira son mandat en détruisant son propre pays en tout cas il s’enrichit bien et ses potes milliardaires aussi en ce moment, Je peux citer le livre discours la servitude volontaire de La Boetie, parce que on en est là. Le peuple choisit lui même sa prison. son bourreau.

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      ………….  » Ce que je ne comprends pas c’est que justement avec plus de moyens de communication aujourd’hui  » …………

      —-> L’occasion de RAPPELER que depuis plus de 600 jours la presse internationale est arbitrairement interdite d’accès à GAZA par le gouvernement israélien dans l’impuissance/indifférence/…/ générale…

      Une photo actualisée quand même… de ce qui s’apparente de plus en plus à un génocide:
      https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/nous-marchons-vers-la-mort-a-gaza-dans-lenfer-des-centres-de-distribution-alimentaires-20250626_2LJOCX5J65EZHCK24N4FGPQBPU/

      Avec quelque fois aussi une lueur… bien faible … Mais saluons politiquement quand même  » UN HOMBRE «  …!!
      https://www.lesoir.be/684309/article/2025-06-26/lespagne-convoque-les-representants-israeliens-apres-des-propos-inacceptables

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          …°(^!^^)°…°(^^!^)°… ….!!!!!!!!!!!!!!!

  10. Avatar de JMarc
    JMarc

    Je ne suis pas sûr de tout bien comprendre ou d’être complètement d’accord avec tout ce qui est dit dans la page en lien mais je crois que ça vaut le coup d’oeil :

    Extraits :

    « C’est aussi pourquoi le modèle général de la vie quotidienne au XXIe siècle, c’est l’addiction. Le « Un » jouit tout seul avec sa drogue, et toute activité peut devenir drogue : le sport, le sexe, le travail, le smartphone, Facebook… »

    « c’est aussi le culte de l’identité de soi à soi, la difficulté à supporter l’Autre, celui qui ne jouit pas de la même manière que vous. »

    « Lacan fait comprendre ceci : 1) le nombre de faux départs vers une solution augmente vertigineusement en fonction du nombre des acteurs; 2) ils ne peuvent conclure que dans une modalité temporelle qui est celle de la hâte. Il faut donc réduire drastiquement le nombre des décideurs. »
    https://disparates.org/lun/2011/08/les-propheties-de-lacan-par-jacques-alain-miller/

    Autre visionnaire, Marshall McLuhan :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan

    Y’a plus qu’à rajouter l’effondrement écologique, l’économie de la capture de l’attention et 2 ou 3 autres bricoles et on aura compris déjà pas mal de choses.

    Reste plus qu’à trouver les solutions avant la fin du monde.
    Nous avons 4 heures.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @JMarc « le sport, le sexe, le travail, le smartphone, Facebook…  » .. Le Blog de Paul Jorion !

  11. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    «Je n’ai pas de problème d’inspiration. Je me mets à composer, et la musique vient toute seule. Je le sais. La musique est une solution. Liszt, Chopin, Vivaldi, Berio, même Guillaume de Machaut, ce que l’on entend d’eux est une solution.» Lalo Schifrin

    qui nous a quittés, hier à 93 ans, c’est bien sûr l’auteur de la musique de …. Mission impossible ! Et bien d’autres….

    Lalo Schifrin Live : https://www.youtube.com/watch?v=fjgjU9C8UUc

    https://www.youtube.com/watch?v=R_jFXpoPJ7E

  12. Avatar de Grand-mère Michelle
    Grand-mère Michelle

    Hier, de 17 à 19h, sur la place de la Monnaie à Bxl, le Comité Free.Assange,Belgium (une vingtaine de personnes sur place) avait organisé un rassemblement(autorisation accordée par les autorités de la Ville) et a distribué des centaines de tracts au « grand public » (nombreux et très diversifié, qui souvent s’arrête et discute) qui passait par là.

    Au recto du tract, en-tête:
    « Nous ne pouvons lutter contre les injustices qu’à partir du moment où elles sont révélées » Julian Assange
    Ensuite, une photo de J.Assange avec un t-shirt sur lequel sont imprimés les noms de 4.986 enfants tués par l’armée israélienne à Gaza.
    Et, pour plus d’infos: -free.assange.belgium (sur Facebook)
    -fightforinfo@protonmail.com
    -https://www.freeassangebelgium.be
    Au verso du tract:
    – Depuis un an, le journaliste, fondateur de WikiLeaks, Julian Assange est libre!
    Pendant 273 semaines, le comité Free.Assange.Belgium a organisé des rassemblements pour informer le grand public et rappeler que les États-Unis s’acharnaient sur Assange parce qu’il avait révélé, entre autre, certains de leurs crimes de guerre.
    Pendant toutes ces semaines, nous avons voulu montrer l’importance de l’information pour être des acteurs de nos sociétés, pour ne pas être manipulés.
    Cette mobilisation a porté ses fruits et a contribué à la libération d’Assange le 26juin 2024.

    -Réflexion un an après la libération d’Assange.
    Un an déjà, mais nous n’oublions pas que les États-Unis ont condamné Assange pour avoir publié des documents qu’ils voulaient garder secrets, ni que, pour cela, ils ont détourné une loi afin d’assimiler le travail de journalisme à de l’espionnage (Espionage Act). Pourtant leur Constitution dans son premier amendement garantit la liberté de la presse.
    Assange a souligné cette contradiction.
    Aux États-Unis, des personnes luttent pour faire changer la loi sur l’espionnage, pour qu’elle ne puisse plus jamais être utilisée contre des lanceurs d’alerte ou des journalistes.
    Depuis un an, Assange réapprend à vivre, un processus que l’on sait long et difficile.
    En octobre 24, il a pu témoigner de son incarcération devant le Conseil de l’Europe qui l’a reconnu comme prisonnier politique.
    En mai 25, il est allé au festival de Cannes présenter un documentaire de Eugène Jarecki sur sa vie.
    À cette occasion, il portait un t-shirt sur lequel étaient écrits 4986 noms d’enfants de moins de 5ans tués par l’armée israélienne à Gaza.

    -Aujourd’hui, les journalistes qui paient le prix le plus élevé sont les courageux journalistes qui travaillent â Gaza et en Cisjordanie. Leur veste et casque, supposés les protéger, les désignent comme cible.
    Si l’assassinat de journalistes n’est pas plus scandaleux que celui de milliers d’enfants, femmes et hommes à Gaza, on peut dire qu’en ciblant ceux qui portent les brassards « Presse », l’Etat génocidaire. israélien montre au monde son vrai visage de terroriste et aussi sa volonté de cacher la vérité. Comme les journalistes étrangers ne peuvent pas entrer à Gaza, seul l’agresseur, l’Etat sioniste, a le monopole de l’information, via des commmuniqués de l’armée.

    -La liberté de la presse est une des libertés fondamentales inscrites dans la Constitution de nombreux pays. Et pourtant, partout dans le monde, les journalistes qui font consciencieusement leur travail, qui informent les populations, qui disent les crimes de guerre, sont ciblés par ceux qui veulent que les populations soient dans l’ignorance.

    Pour certains dirigeants politiques, pour la classe politique européenne, le journalisme est devenu un crime.p

    Pour nous, le journalisme ne sera jamais un crime et nous continuerons à nous battre pour défendre notre droit à l’information.

  13. Avatar de JPC
    JPC

    Je reviens sur cette phrase: « Le déclassement de la France (ancienne puissance impériale) dans quasiment tous les domaines est très vivement ressenti par les habitants de ce pays. »

    Ce thème du déclassement national semble l’obsession et le message récurrent des hommes et femmes d’extrême-droite (Zemmour, Knafo, LePen, etc…) quand ils parlent de géopolitique, d’économie ou de tout rapport avec d’autres pays ou vis-à-vis du pays lui-même. Cela m’a marqué lorsque j’écoute leurs discours: cette façon de présenter les faits leur semble unique et spécifique: ‘le pays va mal’, ‘restaurer la grandeur de la France’, ‘retrouver notre place’,…

    Cette comparaison ne rend pas compte de toute la réalité, mais elle s’imprègne chez les habitants. Si l’on observe bien la situation, d’autres pays rencontrent les mêmes problèmes. Est-ce du nombrilisme, du chauvisme ou un manque d’ouverture au monde qui fait tomber les citoyens français dans les bras des annonciateurs du « déclin français »?

    Les mouvements d'(extrême-)droite exploitent ce filon, mais personne n’ose les contredire?

    Peut-être est-ce une piste à creuser pour démonter ce biais de perception?

    Depuis l’étranger, mes salutations…

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @JPC Est-ce vraiment un biais de perception ?
      Pourquoi des politiques de gauches seraient-ils tous insensibles à cet effet ?
      Parce que l’on ne peut redistribuer sans croissance, sans penser que tout va bien que le monde est mairisé et l’avenir radieux ?

  14. Avatar de Julo
    Julo

    Post recent de Jean-Marc Jancovici:

    Voilà un résultat de recherche dont nous nous serions peut-être bien passés. Question : qu’est-ce qui fait que les habitants d’un pays donné ont confiance dans leur gouvernement ?

    C’est évident, diront une large partie des habitants de ce pays : pour que la confiance s’instaure, il faut de la transparence, de l’honnêteté, de l’exemplarité, et un mode d’accès au pouvoir qui respecte la volonté du peuple, donc de la démocratie.

    Mais si cela était le cas, comment expliquer que la confiance dans le gouvernement soit bien plus élevée en Chine, au Qatar, en Inde, au Laos, en Ethiopie ou en Tanzanie qu’elle ne l’est en France ou en Allemagne ? Comment expliquer qu’elle soit bien supérieure en Turquie – pays où la politique n’est pas « libre » – à ce qu’elle est en Espagne ?

    En fait, il n’est pas sur que la bonne réponse se situe sur le plan des valeurs, écrivent 3 chercheurs qui sont respectivement à la London School of Economics, Stanford et la Banque Mondiale. Selon eux, pour que la confiance s’instaure, il faut avant tout… que l’économie soit en croissance : https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/ce-qui-menace-vraiment-la-democratie-2169793

    Le papier de recherche sur lequel s’appuie l’éditorial de Jean-Marc Vittori considère en effet qu la seule corrélation qui fonctionne bien, et qui selon eux est un rapport de cause à effet, est entre la confiance accordée aux dirigeants et l’amélioration des conditions matérielles de vie, autrement dit la croissance économique « physique ».

    Inversement, on retrouve dans le bas du classement des pays qui, sur les dernières années, ont connu en moyenne une très faible croissance, ou la récession, comme la Grèce… ou l’Ukraine.

    Voilà qui ne fait pas nécessairement nos affaires dans le domaine de la transition. En effet, la sobriété, qui consiste à moins utiliser de choses matérielles, est économiquement récessive (du moins si le calcul de l’inflation est bien fait) : si on consomme moins, on produit moins.

    Mais, pour conduire la transition, avec beaucoup de changements d’habitudes, il est préférable d’avoir la confiance de la population. On se retrouverait alors avec une espèce de quadrature du cercle : il faudrait plus de confiance quand l’orientation de l’économie en créerait moins !

    Dans « Dormez tranquilles jusqu’en 2100 », je m’étais fait la remarque que la démocratie de masse était née avec la croissance (elle-même venue la révolution industrielle).

    Question, à laquelle je n’ai pas la réponse : comment faire pour conserver la démocratie quand les limites planétaires nous imposeront une forme de contraction permanente de l’économie ?

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Mais si, il la connaît la réponse le Janco : rendre les gens amoureux de la décroissance!
      La recette?
      Du Pangolin a tous les repas, du confinement par paquet de douze, de la canicule dès le printemps et des intempéries comme à Gravelotte!
      Quand construire des abris deviendra désirable, on le fera.
      Quand bien même le donald et autres clowns tristes à pleurer occuperaient tout l’espace, ce n’est qu’une question de temps.
      C’est inexorable.

    2. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Julo

      « Si on consomme moins, on produit moins. », écrit Jancovici
      Ceci me semble faux, et je dirais plutôt : si on produisait moins (et mieux, plus judicieusement) (et en veillant à combler les besoins essentiels de l’ensemble des populations de l’ensemble des pays), tout le monde (chacun-e) pourrait choisir de consommer plus ou moins…selon ses propres besoins, goûts et envies.

      Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles pour constater la rage dilatoire des tenants(bénéficiaires) du capitalisme(ce serpent que se bouffe la queue, synonyme d’avidité), qui consiste à fabriquer des « désirs » (surtout celui de se sentir supérieur à son voisin!) dans la tête des gens de toute sorte(plus ou moins riches/pauvres) et leur fait ainsi négliger, ignorer, leur respective nature profonde.

      Alors que, dès les années 50, des esprits « éclairés » (par exemple Boris Vian, sur le mode « populaire » de la chanson) ont commencé à dénoncer l’emprise(motivée par la maximisation du profit) du commerce sur les relations humaines(depuis les relations intra-familiales jusqu’aux relations entre pays et continents),
      et que, dès les années 60, des alertes furent lancées à propos des nuisances de l’hyper-production « sauvage », sur-numéraire, de milliards de « gadgets »(souvent programmés pour ne pas durer) sur les conditions « environnementales » et vitales, par la pollution qu’elle engendre(à considérer, le gaspillage et les déchets),
      des « experts » soi-disant bien avisés continuent à essayer de nous convaincre qu’il n’existe pas d’autre voie pour l’humanité que de « réaliser ses rêves »(leurs rêves!) dans le contexte d’une compétition inexorable.

      Évidemment, une production « raisonnée » ne « rapporterait » pas… sauf peut-être de rendre à l’argent, la monnaie, son rôle pratique d’échange de biens et de services.

      Je suis assez stupéfaite et inquiète de l’utilisation du mot « démocratique » dans le discours de « Janco »(ainsi que dans le fil de cette page un peu plus bas, dans le contexte de l’utilisation des avions pour voyager…ou pas).

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Oui c’est la faiblesse du discours de Jancovici, il ne raisonne qu’en termes de flux physiques qu’il met sur le même plan que l’évolution des taux de popularité. La démocratie même actuelle ne se résume pas à la « démocratie de masse », elle résulte d’un long processus historique, et en tant que notion elle n’a cessée d’être interrogée quant à sa définition par ses divers acteurs, autrement dit des conceptions diverses de la démocratie peuvent s’affronter dans l’arène politique. Bref, il manque à Jancovici la vision d’une économie politique. C’est à dire une compréhension dialectique de l’évolution des choses. Bref, c’est un techno très rigoureux quand il évoque l’énergétique, mais qui manque de vision.

        Il a raison de dire qu’il faut de la décroissance (décroissance indispensable de l’extractivisme par exemple) mais comme il raisonne encore dans le cadre d’un système capitaliste, il établit des corrélations hasardeuses et pointe des contradictions qui n’auraient pas lieu d’être s’il élargissait le spectre de sa réflexion.

        Sa préférence pour la consommation plutôt que la production indique qu’il préfère raisonner sur le comment plutôt que sur le pour quoi d’une société.

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          « Si on consomme moins, on produit moins. »
           » Il suffirait que les gens arrêtent d’en acheter pour que ça ne se vende plus!  »
          Si après leur avoir fait honte:  » ce que vous produisez est superflu et nuisible pour la planète! » ils continuent comme si de rien n’était, à part boycotter leurs produits quel autre choix avons nous?
          De fait, bouter cette société de la conso dans le cadre actuel revient à créer des chômeurs: des déclassés parce qu’il ne peuvent plus consommer…
          Les décroissants en consommant moins produisent des déclassés qui enragent d’être contraints à la décroissance.
          C’est la merde!
          Et c’est dans ce compost là que peuvent fleurir maintes interprétations alambiquées qui servent de marchepied aux autoritaires en tout genre…

          1. Avatar de Grand-mère Michelle
            Grand-mère Michelle

            @Garorock
            « …à part boycotter leurs produits, quel autre choix avons-nous? »

            Dans le contexte social hyper-commercialisé de tout et de petits riens, le boycott est un instrument extrêmement important et efficace dans le changement du « vivre ensemble » sur notre planète de plus en plus « épuisée ».
            D’ailleurs, certaines « autorités » dans certains pays(dont les noms m’échappent pour le moment) s’emploient à le rendre illégal et à abolir/punir les exhortations à le pratiquer, tout comme elles s’emploient à faire taire les voix qui diffusent de l’information correcte, véridique, au sujet des divers périls « environnementaux » qui se profilent, provoqués par le « suprematisme » humain délirant et ignorant de l’interdépendance des êtres vivants.

            Avant de faire des choix personnels, de devenir « adulte », « majeur-e », chacun-e devrait pouvoir(avoir le temps et le droit de) se poser la question: de quoi ai-je vraiment besoin, et envie, moi? Que suis-je capable et prêt-e à faire (ou ne pas faire) tout au long de ma vie pour tenter de l’obtenir? En distinguant précisément les besoins et les envies, et les priorités.
            (Ce qui, à terme, abolirait peut-être les « classes », ce système organisationnel des sociétés qui perpétue l’exploitation et le « conditionnement » des plus faibles par les plus fort-e-s.)
            Bref, on en revient à la « formation », à « l’éducation » des enfants, des jeunes(à qui sont habilement cachées les multiples possibilités de s’épanouir tout en contribuant à la prospérité et à la santé,physique et mentale, de la société dans laquelle ils/elles résident: par exemple, qu’est-ce qui empêche de revenir à l’artisanat, cet éventail d’activités qui donne du sens et de la satisfaction à la vie des êtres munis de mains, et que la « révolution » industrielle a balayé par son « optimisation » intempestive et le culte de l’objet « manufacturé »?)

            En ce sens, il me semble qu’une grande partie de la jeunesse (celle de nos pays prospères, mais pas que) est à présent déterminée à ne plus se « laisser faire » par le monde navrant des adultes déboussolé-e-s, et à exercer sa citoyenneté de manière plus raisonnée… sans doute à force de constater(en dépit de la publicité) qu’il ne suffit pas d’être riche(de posséder plus que le nécessaire) pour se donner des chances de vivre heureux-se…

  15. Avatar de Otromeros
    Otromeros

     »  »  » La société dans laquelle se trouvait l’Allemagne après la première guerre mondiale (et d’ailleurs l’ensemble du monde dit « occidental »), me paraît très différente de celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui, et notamment en ce qui concerne les moyens de diffusion.
    (…)
    Les diffuseurs de nouvelles étaient en nombre relativement réduit, souvent sous contrôle du pouvoir en place et le lectorat ou l’auditoire ne s’adressait en très grande partie qu’au pays concerné, ici, l’Allemagne, même si les nazis ont procédé durant toutes ces années à un véritable « matraquage » par voie de presse d’affiches, tracts etc
     »  »  »

    On s’en (r)approche quand même fort… avec en sus le matraquage auto-sollicité (pléonasme assumé) dans son biberon audio-visuel… les apprentis « influenceurs visuels » sont déjà en place, discrètement, sournoisement et imprègnent certaines couches de notre cerveau ‘à l’insu de notre plein gré’…

    (((( J’ai hésité une heure avant de poster ceci… car « faire voir » c’est aussi « promouvoir »…!!… N’empêche, en théorie sur ce blog il n’y a pas (trop) de « bêtakwakwa »… donc ==> autant savoir, pour ne pas mourir idiot et, si possible, décoder vers autrui à l’occasion.. ))))

    LISEZ ceci , ‘tout à fait’ anodin.. :  » C’est Nicolas Qui Paye.  »
    suivi de
    VOYEZ cela, d’un oeil détaché d’abord…puis (beaucoup) plus attentif … ( lien à éviter de reproduire à grande échelle sans se soucier de la qualité du récepteur )
    https://pbs.twimg.com/media/EWxYgVmXkAEmDEY?format=jpg&name=900×900

    Vous en pensez KWA …??? (réponse dans une petite heure…^!^…)

    1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
      Pierre-Yves Dambrine

      Le français Sebastien Cazenave, 49, qui a fait carrière dans l’humanitaire, en 2024 il a aussi crée est désormais responsable de la logistique pour la très controversée Gaza Humanitarian Foundation qui espère redonner son blason après la gestion catastrophique de la distribution de l’aide humanitaire à Gaza. L’ex directeur exécutif Jake Wood, avait démissionné, en arguant qu’il n’était pas possible pour la fondation d’alimenter l’enclave «tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance».
      Cazenave a pourtant loué « le travail accompli par la GHF en si peu de temps» dans un communiqué publié par l’ONG.

       Il est placé sous l’autorité de Johnnie Moore « Pasteur évangélique, ex-conseiller de Donald Trump et fervent défenseur d’Israël, il avait soutenu le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Depuis le 7 Octobre, Moore s’est encore illustré par sa condamnation sévère du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Benyamin Nétanyahou, dénonçant des «actes corrompus» orchestrés par des «antisémites en col blanc». Peu après le 7 Octobre, il avait également publié une vidéo intitulée «Venez visiter la belle Gaza», dans laquelle il décrivait l’enclave comme une destination touristique attrayante. »

      « … responsable de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a violemment attaqué la GHF. Evoquant «le soi-disant mécanisme d’aide récemment créé», il a parlé d’une «abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées, un piège mortel, coûtant plus de vies qu’il n’en sauve».
      Quinze organisations, comme la Fédération internationale des droits humains (FIDH), ont aussi dénoncé en début de semaine un système «déshumanisant et meurtrier».

      https://www.liberation.fr/checknews/la-tres-controversee-gaza-humanitarian-foundation-nomme-le-francais-sebastien-cazenave-en-charge-de-sa-logistique-20250626_C66AKDIMI5GVTL2VABWW6VBOQY/

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        « …En janvier 2024, Sébastien Cazenave créé sa société de conseil en logistique, basée à Bordeaux où il a également fondé un salon de toilettage pour chiens et chats. …»

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          Répugnant.

          A répandre.. amha ..!

  16. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    La grosse majorité de ce que je lis sur ce blog en matière de politique et de social repose sur un mensonge: « il y aurait de plus en plus de pauvres et le « peuple » s’appauvrit.
    Il suffit de contempler la foule qui se presse dans les aéroports, les SUV qui encombrent les autoroutes, l’augmentation de l’espérance de vie pour s’en rendre compte.

    Par contre, la pression que nos appétits (pauvres nombreux et riches insatiables) exerce sur les ressources de la planète commence à peser sur cette consommation effrénée(lire JM Jancovici) . L’augmentation réelle du pouvoir d’achat devient impossible, par manque, entre autres, de pétrole. Cela entraine jalousie et frustration et donc, populismes.

    Si on désire conserver la démocratie, il faut de toute urgence cesser de mentir (je n’en ai cité qu’un, il y en a bien d’autres) et présenter la réalité.

    1. Avatar de PIerre-Yves Dambrine
      PIerre-Yves Dambrine

      Hadrien,

      Les responsables du transport aérien nous vendent l’idée que prendre l’avion est quelque chose qui s’est démocratisé.
      Mais c’est un leurre.

      Le constat du sociologue Yohann Démoli est sans appel : le nombre global des vols a augmenté mais le transport aérien pour autant ne s’est pas démocratisé :

      « … Ce sont toujours les mêmes catégories qui volent beaucoup. Il ne s’agit pas du tout de la classe moyenne. Ce sont les 10 à 20% des Français les plus riches, avec des revenus mensuels d’au moins 2500 euros par tête. Les agriculteurs restent ceux qui prennent le moins l’avion, notamment parce qu’ils ont très peu de vacances…. »

      https://www.parismatch.com/actu/environnement/prendre-lavion-est-il-un-privilege-214328

      Même constat ici : https://youmatter.world/fr/categorie-societe/avion-symbole-double-inegalite-climatique-sociale/

      1. Avatar de Otromeros
        Otromeros

        (…amha…)

        Article « parismatch » douteux quant au fond……. :

        Pex :

        Question-Affirmation :
         » Entre 1990 et 2017, le nombre de passagers à destination de l’étranger a bondi de 243% en France, tandis que celui des passagers de vols intérieurs n’augmentait que de 34% . Le rail à grande vitesse français a-t-il contribué à cette disparité?

        Il faut d’abord rappeler que le long-courrier représente à peine 10% des trajets. Quand on parle de passagers vers l’étranger, il s’agit de destinations proches. Les low-cost ont massifié des vols court et moyen-courriers. Un Paris-Milan est moins long qu’un Paris-Nice.
        Ensuite, il est clair que les liaisons à grande vitesse ont concurrencé les vols internes.
        Mais ça n’améliore pas l’inclusivité du transport.
        Frédéric Dobruzskes, chercheur à l’Université libre de Bruxelles, a montré que les diplômés Bac+5 sont nettement surreprésentés dans les TGV. La mobilité à grande vitesse est une mobilité de classes supérieures.
         »
        Les deux dernières phrases en particulier…. ( toujours ‘amha’…^!^…)

        Par contre dans le dernier article, nettement ‘meilleur’…
        …  » mais la pratique des nouveaux entrants, les plus populaires, s’accompagne de l’intensification des pratiques des plus riches, qui multiplient les voyages en avion », et pour des durées de plus en plus courtes, précise-t-elle.  » …
        … l’énoncé de ce cercle « vicieux » est une conséquence triviale, inévitable … sauf à…. etc

        Je connais énormément de gens qui n’auraient jamais « pris » l’avion avant que n’arrive « Brayanair &consorts » sur le « marché » entre mai et octobre…
        Je peux (si,si..) me tromper..

      2. Avatar de gaston
        gaston

        A l’heure des crises environnementales peut-on encore voyager (a fortiori en avion !) ?

        Un livre qui vient de paraître :

        https://usbeketrica.com/fr/article/sobriete-touristique-le-voyage-est-une-injonction-sociale

        Et aussi cette émission d’hier sur RFI :

        https://www.rfi.fr/fr/podcasts/c-est-pas-du-vent/20250626-faut-il-voyager

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          Plus pragmatiquement (me semble-t’il) « on » pourrait déjà « travailler’ à coût/prix de revient réel… :

          Les aides publiques au transport aérien intérieur atteignent minimum 18,5 euros par passager par an

           » L’expertise a porté sur 86 aéroports métropolitains. Dans ce total :

          Environ 70 aéroports régionaux ont un trafic inférieur au seuil de rentabilité, soit environ un million de passagers par an (ils n’assurent que 4,5 % du trafic total). Ils sont donc structurellement déficitaires ;
          43 ont moins de 100.000 passagers annuels (ils assurent à peine 0,3 % du trafic total. 

          Les aides publiques aux aéroports ont peu évolué depuis dix ans :

          La couverture des déficits par l’État, les collectivités territoriales et les Chambres de commerce et d’industrie a coûté 94 millions d’euros par an en moyenne sur 2016 et sur 2017, soit 8,3 euros par usager de ces aéroports. Mais sur les plus petites plates-formes, ce coût par passager est bien supérieur, il peut parfois dépasser plusieurs centaines d’euros ;
          l’aide globale à l’investissement est d’au moins 20 millions d’euros ;
          l’exonération partielle de taxes foncières sur les aéroports, dont les aéroports parisiens, coûte au moins 55 millions d’euros ;
          à ce total d’environ 170 millions d’euros, il faut ajouter le financement total ou partiel de certaines missions régaliennes par l’État (contrôle aérien, douanes…). Le coût total de ces missions (2,3 millions d’euros à Agen) n’a pu être évalué pour l’ensemble des aéroports, faute de données.

          Les aides publiques aux compagnies aériennes portent sur :

          L’exemption de taxation du kérosène consommé dans les vols intérieurs (300 millions d’euros dans l’hypothèse d’une taxation au même taux que celui de l’aviation privée) ;
          l’aide aux lignes sous obligation de service public (22 millions d’euros).

          Au total, les aides publiques au transport aérien intérieur atteignent au moins 500 millions d’euros par an, soit 18,5 euros par passager par an.

          Une taxation du kérosène ne serait efficace qu’à l’échelle mondiale

          Le kérosène consommé par les avions n’est soumis à aucune taxe. Selon la Cour des comptes, cette exonération est une aide publique. Elle pénalise l’environnement — notamment sur les liaisons court-courriers — puisqu’elle défavorise le train en abaissant le coût du trajet aérien.

          Contrairement à une idée répandue, elle ne doit pas être attribuée à la convention de Chicago de 1944. Mais elle est inscrite dans les milliers d’accords bilatéraux États-compagnies aériennes depuis le premier accord des Bermudes (1946). Personne n’avait alors conscience de l’impact environnemental de l’avion.

          Appliquer la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques TICPE au kérosène consommé sur les seules lignes intérieures serait possible — la réglementation européenne ne s’y oppose pas — mais impraticable car une compagnie étrangère pourrait faire le plein hors de nos frontières avec du kérosène détaxé, un avantage concurrentiel qui pénaliserait les compagnies françaises et s’ajouterait à celui de charges sociales généralement moins élevées.  »

          https://reporterre.net/Les-faramineuses-depenses-de-l-Etat-pour-soutenir-l-avion

          1. Avatar de gaston
            gaston

            Haro sur l’avion ! Nous sommes à peu près tous d’accord, mais la question abordée dans les deux liens que j’avais proposés hier soir va au-delà.

            Il est évident que peu de gens prennent l’avion pour le plaisir de prendre l’avion, mais pour aller voir « ailleurs », ce qui a engendré ce tourisme de masse. Aujourd’hui l’industrie touristique est la première industrie mondiale (elle sera probablement la première à s’écrouler lorsque surviendra « l’effondrement »: nous avons vu ce qui c’est passé lors de l’épisode du covid).

            Les auteurs intervenants dans les deux liens cités nous invitent à nous interroger, notamment, sur les points suivants :

            – le désir de voyager est une injonction sociale, un marqueur de la réussite,
            – est-il nécessaire de voyager pour rencontrer les autres, l’ailleurs ; le tourisme est-il un vecteur d’altérité ?
            – la posture « d’éco-touriste » vaut elle mieux ? En allant faire sa B.A. à l’autre bout du monde, rachète-t-on en indulgences son bilan carbone ?
            (Le Japonais qui a fait 2 x 10 heures d’avion pour parcourir la Loire-à-vélo est-il un éco-touriste ?).
            – faut-il, comme Candide, rester cultiver son jardin ?

            https://www.loireavelo.fr/

            1. Avatar de Hervey

              @gaston

              Il faut oser le cheval … mais pour cela, faut avoir « ses raisons ».

              https://hervey-noel.com/lempire-du-vent-de-stanley-stewart-1/

              Voyage « sur écran » ici, en une bonne quinzaine d’épisodes …

              Mais faudra attendre le onzième, pour découvrir les « raisons » qui ont poussé l’auteur à partir sur les routes, psychanalysé le cul sur un cheval Przewalski par un vieux guide mongol aux descendances tibétaines, lui faisant délicatement comprendre pourquoi il était un « badachir » : un solitaire itinérant.
              Ni un touriste ni un espion.

              Indirectement ce retour au monde nomade par le livre et la seule lecture, interroge aussi tout sédentaire.

              1. Avatar de Otromeros
                Otromeros

                 » Ya moyen….ya moyen  » !! …^!^…

                https://reporterre.net/A-26-ans-elle-fait-le-tour-du-monde-sans-prendre-l-avion

                 » Bon, d’accord, faut un peu avoir du temps… (et accessoirement « la » santé…) « 

              2. Avatar de gaston
                gaston

                Merci @Hervey, pour votre travail de synthèse et d’illustration de ce récit de voyage de Stanley Stewart, ainsi que de nous avoir posté les 7 premiers chapitres.

                Est-ce la lecture de ce genre de récit qui fera de l’homme jeune un futur voyageur, plutôt qu’un futur touriste ? On peut toujours rêver.

                En tous cas, à l’exemple des récits d’Alexandra David Néel (Lhassa), d’Arminus Vambéry (Boukhara), de Derieux et Fauvelle (Samarcande), votre travail (et celui de Stewart) est une bonne leçon pour apprendre à voyager.

                (Petite remarque sur les illustrations de DALL-E au 4ème chapitre, l’IA a une drôle de représentation de ce qu’est une « Jeep soviétique ») 😊

                1. Avatar de Hervey

                  @gaston
                  Merci.
                  DALL.E doit encore s’améliorer, malgré les nombreuses corrections faites pour rendre plus vraisemblables une scène et corriger un prompt, ce qui s’améliore d’un côté se détricote de l’autre … on peut vite se lasser à ce jeu.
                  J’en suite vite arrivé à devoir prendre ChatGPT pour juge, ne comprenant pas autant de coups tordus. Ce dernier m’a logiquement soutenu, tout en m’expliquant de possibles dysfonctionnements annexes tout en lui reconnaissant un constant soucis pour s’améliorer et de devoir le faire.
                  Il faut aussi savoir présenter simplement une scène complexe.
                  De plus les oreilles de DALL.E sont très prudes, s’offusquent à l’énoncé de certains mots et renâcle à poursuivre la mise en image.
                  Je mets beaucoup plus de temps à traduire en mots les prompts qu’il ne met à les afficher en images.
                  Un apprentissage.

    2. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Hadrien

      Plutôt que de perdre votre temps à écrire des bêtises vous feriez mieux de le consacrer à naviguer sur ce site :https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/

      lorsque vous l’aurez épluché de fond en comble faites moi signe , j’en ai d’autres sous le coude .

      1. Avatar de Otromeros
        Otromeros

        …°(^^!^)°…°(^!^^)°…

  17. Avatar de sextusempiricus
    sextusempiricus

    Les idiots qui croient à l ‘ efficacité de Trump pour améliorer leur existence sont les mêmes qui croyaient en l ‘ efficacité de Hitler pour les sortir du sable . Résultat , beaucoup de morts . Et au final , tout recommence comme avant . les humains sont vraiment trop cons .

  18. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonjour à toutes et tous,

    Je fais un passage éclair sur le blog pour signaler qui s’il faut rechercher dans l’histoire des parallèles entre nos sociétés dites « modernes » dans leur état actuel et des modèles équivalents passé, il faut remonter bien plus loin que l’entre deux Guerres Mondiales du siècle (et millénaire) dernier.

    Si, en Occident, nous partons du postulat que les « 30 glorieuses » représenteraient l’âge d’or de nos sociétés modernes capitalistes, alors ce que nous vivons aujourd’hui est le début d’une nouvelle ère : un effondrement de nos modèles sociaux-économiques comme nous n’en avons plus connu depuis l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident (au Vème siècle).

    Et a y bien réfléchir, tous les ingrédients (et les parallèles) sont là avec nos multiples crises :
    1. Pandémies à échelle continentale si ce n’est intercontinentale (Europe Occidentale, Europe Orientale, Moyen Orient et Afrique du Nord) grâce aux échanges commerciaux (sur routes, par bateau, …).
    2. Changement climatique en cours (pour rappel, la chute de l’Empire Romain d’Occident correspond peu ou prou à la fin de l’optimum climatique de l’Antiquité).
    3. Système politique à bout de souffle (corruption, manœuvres politiques incessantes, …) générant une défiance envers le système parmi les populations.
    4. Enrichissement d’une minorité au détriment d’une majorité avec des signes ostentatoires de richesses (les Villas Romaines du Vème siècle récemment découvertes étaient sans commune mesures avec celle des siècles précédents).
    5. Flux migratoires continus. Sur ce point, on sait aujourd’hui que toutes les « invasions barbares » de la fin de l’Antiquité n’étaient pas que synonymes de « guerres et pillages » : il y a eu aussi de vrais mouvements de populations de l’Est vers l’Ouest pour fuir la maladie ou la famine.
    6. Changement de croyances religieuses (avènement du Christianisme suite au Concile de Nicée).
    7. Dux Bellorum s’arrogeant par la force de leurs troupes militaires des pouvoirs au mépris des règles édictées par Rome (à rapprocher de tous nos Chefs d’État « va t’en guerre » qui s’assoient sur le droit international édicté par l’ONU), ces dits « Dux Bellorum » étant amenés à devenir les futur « Seigneurs » du système féodale moyenâgeux.

    Nos moyens de communications actuels ?… A rapprocher de l’oralité du Moyen Âges :
    – Bardes, ménestrels, colporteurs, … véritables influenceurs de l’époque
    – Conseillers auprès des seigneurs … véritables toutologues de l’époque
    – …

    La chute de l’Empire Romain d’Occident, c’est la fin d’un modèle globalisé pour basculer dans un modèle de seigneureries/baronneries localisées sur fond de crises sanitaires, de crises climatiques, de crises politiques, de crises sociétales, bouleversements du religieux ….

    N’est-ce pas ce que nous sommes en train de (re)vivre avec l’émergence des nationalismes à échelle mondiale sur fond de crises sanitaires, de crises climatiques, de crises politiques, bouleversements du religieux … ?

    P.S. : je vous pose mon constat et vous laisse en débattre (ou pas). Mais je n’y répondrai pas (je retourne à mon silence).

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      …. m o i n e …. ???

      Pourtant…  » ya moyen « … !! …^!^…

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_des_signes_monastique

    2. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      @Benjamin

      « …la fin d’un modèle globalisé pour basculer dans un modèle de seigneuries/baronnies localisées sur fond de crises… »

      Oui, votre point de vue est très intéressant… dommage que vous ne soyez pas disposé à en discuter plus longuement…(pourquoi?!)
      Peut-être après les vacances?

  19. Avatar de Serge L.
    Serge L.

     “Un jour peut-être émergeront des solidarités entre les peuples…”
    Vous n’êtes pas sans savoir que les solidarités se développent en temps de crise, d’épidémie, de guerre, etc… comme on a pu le constater. Elles disparaissent en période d’abondance et d’opulence.
    Dès lors les solidarités réapparaîtront sans doute lors du déclin de la société de consommation et du pétrole, vers la fin de l’abondance et quand la crise climatique entrera dans sa phase critique.
    Cela dit, la situation est à double tranchant : quand les choses vont trop mal, que la survie est la dernière option, on peut aussi assister à l’enterrement des solidarités, à l’émergence de la loi de la jungle qui favorise un égoïsme exacerbé et criminogène.

  20. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    « Pour les classes moyennes supérieures, qui incarnent le pouvoir du capital et dont l’idéologie est toujours conditionnée par leur intérêt financier direct, ce nouveau mode de gestion devient donc une évidence qui se traduit, politiquement, par une extrême droite suprémaciste, nationaliste, mais aussi libertarienne. »

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020725/comment-la-classe-moyenne-superieure-devient-la-base-sociale-du-neofascisme-libertarien

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