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LA SCIENCE DE LA MONNAIE ABANDONNÉE PAR LA POLITIQUE, par Pierre Sarton du Jonchay – Blog de Paul Jorion

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46 réponses à “LA SCIENCE DE LA MONNAIE ABANDONNÉE PAR LA POLITIQUE, par Pierre Sarton du Jonchay”

  1. Avatar de Makaevitch
    Makaevitch

    Damn! Pour un dimanche soir c’est costaud mais je crois que je commence à comprendre ce que vous voulez dire. Continuez !!!

  2. Avatar de Delphin
    Delphin

    Il me semble que ce billet est à encadrer.

    Il me semble que la pensée progresse.

    Il me semble n’avoir jamais lu propositions à la crédibilité aussi charpentée.

    Delphin

  3. Avatar de cabouin
    cabouin

    P.S.J m’éreinte véritablement. Mais s’est toujours brillant !!

  4. Avatar de BAIN
    BAIN

    Je ne saurais vous expliquer pourquoi, mais une fois terminée la relecture de ce billet, j’ai eu une furieuse envie de relire également « Les chiens de garde » de Paul Nizan.
    C’est à cet instant, que je m’aperçois personnellement, que le champ de mon ignorance est aussi immense que tous les océans réunis, comme en rêve…
    « Aussi longtemps que les hommes ne seront pas complets et libres, ils rêveront la nuit ». P. Nizan
    À chacun son démon, midi avant minuit.

  5. Avatar de remi
    remi

    Marx au XXIème siècle : Rémy Herrera

    lien vimeo : http://vimeo.com/21013336

    Les Films de l’An 2

    Marx au XXIème siècle : Rémy Herrera

    by Les Films de l’An 2 PRO 1 year ago

    Réflexions sur la crise du capital :

    causes, mécanismes, effets, alternatives.

    Séminaire organisé dans le cadre du CHSPM

    (université Paris 1- Sorbonne), et animé par I.GARO, J. SALEM, J.-N.
    DUCANGE & S. KOUVÉLAKIS

    Les séances se déroulent le samedi, de 14 h à 16 h à l’Université Paris
    1-Sorbonne

    12 mars 2011

  6. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Avant d’assigner des objectifs aux êtres et aux choses, il convient, dans un premier temps de se préoccuper de leur substance.

    Je conteste vigoureusement cette façon de concevoir l’argent proposée ici et partout ailleurs, à savoir principalement sous la forme d’outil. Évidemment, c’est ce qui saute aux yeux, on l’utilise partout, à tort et à travers et le simple fait de l’utiliser sert de justification à cela.

    Platon recense plusieurs approches de l’objet, dans sa « Lettre aux amis », en partant de la définition, passant par l’imaginaire, jusqu’à l’intellect et à l’idée qui elle reste insaisissable. Chez Aristote on trouve la notion de téléologie, ou cause finale, – rôle joué par le Souverain Bien chez Platon, (sans garantie, cf Gadamer). L’idée que les choses existent en fonction d’une fin, cette fin étant déjà contenue en elles à priori, le développement la révélant. En fait la cause finale redevient initiale…

    Nous devons à Kant une autre sorte de questionnement que je ne vais pas relier ce soir aux précédentes, à savoir l’interrogation transcendantale, au sujet des conditions de possibilités d’existence de l’objet. A quelles conditions, cet objet précis existe-t-il, et fonctionne ? C’est aussi une question d’écologie, au sujet des conditions d’existence de tel espèce, conditions de survies, et même conditions d’application d’une fonction mathématique…

    Les conditions d’existence de l’argent, tel qu’il est aujourd’hui, ont une incidence néfaste sur la condition humaine.

    L’argent brille, objet de tous les fantasmes et pourtant dans ce miroitement, la racine demeure insaisissable (Bachelard), parce qu’on en reste à une phénoménalité.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Transcendantal#Transcendantal_chez_Kant

    Le plus important est la « connaissance transcendantale » de l’argent, « transcendantal » est un adjectif désignant toute étude des conditions de possibilité (d’existence).

    On aurait pu aussi évoquer la démarche généalogique autre façon de s’égare encore plus formidablement loin de la compréhension réelle. Nietzsche et Foucault, ont fait des généalogies, et l’on serait tenté de faire la généalogie de la Crise, et finalement il s’agit aussi d’une question transcendantale, au sujet des conditions de l’avènement de d’aujourd’hui.

    Et cette démarche au sujet du pourquoi, rejoint la recherche biblique des causes du Mal.

    1. Avatar de Tigue
      Tigue

      L’ argent c’ est identique à « le argent ».
      Pourquoi ce « le « , qu’ est ce que ce  » le » dénote sinon une chose , un objet distinct de notre propre matérialité d’ observateur.
      Un peu ce qui se passe avec « le Beau » : il y a une « chosification  » de ce qui nous apparait commun a toutes choses belles. Il y a une sorte de besoin de nommer ce qui nous apparaît commun.
      Cette chosification est une sorte de mécanisme physiologique de la pensée : une sorte d opération de simplification, de réduction de ce qui est observé, rendant commensurable au réel sensible ce qui ne l est pas encore car trop grand , ou trop  » multiple » au premier regard.
      Nous disons de cette chose belle, qu’ elle appartient au beau et nous sommes satisfaits.
      Mais que devient ce beau (chosifié) dans le temps ? Que nous dit notre seul capteur physiologique (la satisfaction): il nous sussure son insatisfaction. On ressent le manque que cette réduction à généré : alors on a besoin d’ ajouter des attributs à cette chose-chosifiée pour la rendre conforme à son état actuel (le Beau « classique », le beau « new age »…).
      Nous sommes en présence de ce qui change fondamentalement bien que son nom ne change pas.
      L’ ajout d attribut fonctionne alors comme un moyen de dénoter le changement de la chose chosifiée par un changement-ajout dans le nom.
      Mais jusqu’à quand pouvons nous ajouter des tirets au nom ?
      On ne le fait pas a l infini.
      On le fait implicitement sans le dénoter , on re-chosifie alors sans s’ en rendre compte, ayant supprimé les signes physiques qui accompagnaient le changement de la chose chosifiée.
      Mais pour autant ce changement implicite est détectable dans le langage, grâce au changement possible du sens d un mot dans un certain contexte de mots.
      Ce changement implicite est détectable dans le discours, combinaison de syllogismes conservant et transportant le degré d’ adhésion de l orateur à son propre discours.
      D après Paul, le discours est lui même une sorte de « réduction » d’ une entité bien plus étendue : la pensée discursive.
      Pour Paul, le discours est une projection de la pensee discursive sur une ligne (espace à une seule dimension) de cette entité existant dans cinq dimensions au minimum (concept, paire de concepts=jugement, puis syllogismes=paire de jugements, puis discours = combinaison de syllogismes, l adhésion de l orateur manifestee à chaque étape étant une dimension autonome ).
      Au total, il est difficile de reconstituer le sens produit par la pensée discursive et projeté dans le discours en raison de l incommensurabilité du sens et du discours.
      C est comme comparer l’ aire du cercle (2 dimensions) à son diamètre (1dimension) , il n y a pas de raison ( rationnelle) entre l un et l autre . L aire du cercle c est fondamentalement « autre chose », même si cet autre chose peut se comporter raisonnablement dans un certain domaine (raison = « somme de rationnels approchant L irrationnel Pi »).
      C est comme comparer un syllogisme à un concept , comparer : « tous les mammifères ont des mamelles, le chat a des mamelles, donc le chat est un mammifère  » à  » le chat ».

      http://cogprints.org/350/

    2. Avatar de Tigue
      Tigue

      @ Liszt
      Chercher le serpent :
      http://www.youtube.com/watch?v=yVkdfJ9PkRQ&feature=youtube_gdata_player

      (indices : il est linéaire, l avant et l après , le bien et le mal lui sont colinéaires, mais n ont pas ce sens en dehors de son monde linéaire)

  7. Avatar de Jeannette Marie
    Jeannette Marie

    Bravo!! Moi, je voudrais voir cette phrase ‘L’unification du monde n’est pas le fruit négociable de la pluralité mais l’abandon du pouvoir politique à la technocratie bancaire’ à la une de Le Monde, Le Figaro, Libération et beaucoup d’autres journaux, y inclus The New York Times.

    Malheureusement, on attend l’arrivée des martiens avant que les médias de l’Europe et des Etats-Unis publient un article avec tellement de vérité.

    On espère que ce billet sera traduit en anglais! Les anglophones, comme moi, en ont besoin.

    Jeanette en Californie

  8. Avatar de HP
    HP

    L’hypertexte relie n’importe quelle transaction numérisée
    Oui, ça marche quand on n’oublie pas de retirer l’espace indésirable après le = 😀
    On peut aussi se passer des guillemets.

    Restauration des monnaies nationales, mais de façon virtuelle : chacun continuerait de recevoir des euros mais dont le nombre est corrigé selon le taux de change du jour.
    Celui qui doit être payé 1000 euro-français par contrat recevrait 970 euros (tout court) sur son compte si le taux est de 0,97.
    La déflation intérieure muselée, puisque immédiatement visible, comme l’inflation.
    Ce taux dépend uniquement de la banque centrales qui le stabilisent, en coordination avec les autres BC de la zone. ça peut se faire.
    Quoique si on laisse les BCs s’en occuper seules elles vont jouer avec pour faire plaisir aux puissants… Il faut un système mécanique comme le bancor.
    Il faut quand même des garde-fous pour éviter la course au moins-disant et la fuite de l’impôt : une fiscalité unifiée notamment pour les entreprises internationales, une législation européenne du travail (qui ne soit pas un cadre beaucoup trop grand), et un système de garanties sociales cohérentes.

    1. Avatar de Pignouf 1er
      Pignouf 1er

      « une fiscalité unifiée notamment pour les entreprises internationales »

      Ou comment demander aux autres de se plier à nos règles issues de nos propres échecs. Heureusement, ils préféreront se tenir à l’écart.

    2. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @HP,

      Merci pour la rectification des caractères indésirables qui neutralisent la perfection de l’hypertexte…

      Votre résumé est précisément fidèle à ce que j’ai voulu dire. En même temps vous introduisez une autre perspective tout à fait intéressante de ce qu’est une parité monétaire. Notre histoire européenne de concurrence entre les nationalités nous pousse à voir la monnaie comme un indicateur de puissance relative des ensembles politiques qui se font et se défont en Europe. Cette manière de voir fait l’impasse sur la réalité monétaire comme argument de l’équilibre des prix dans une communauté politique et comme argument de cohérence politique par le bien commun effectif de la communauté constituée.

      A l’intérieur d’un système politique, la finalité de la monnaie est de susciter une négociation rationnelle et véritablement économique des prix. La parité extérieure de la monnaie est simplement médiatrice de l’équilibre des échanges avec des étrangers qui ne prétendent pas participer physiquement au bien-être intérieur. L’aporie de la monnaie unique est qu’elle abolit la médiation entre l’intérieur et l’extérieur des communautés politiques sans instituer les limites des systèmes politiques en vigueur dans l’UE. L’Allemagne et l’Espagne ne font qu’un pour la monnaie qui compte le bien-être des Allemands et des Espagnols ; mais font deux pour la distribution de ce bien-être par les prix…

      Si l’euro-franc, l’euro-peseta et l’euro-deutschmark sont appariés par l’euro monnaie commune du système politique européen, alors il y a resynchronisation de la systémique politique avec la systémique économique par la systémique monétaire. Le concept de confédération produit un méta-système politique de démocraties nationales gardant leurs lois et leur économie propres. Les communautés politiques sont réellement conservées par la préservation des nationalités qui sont financées par les unités nationales de la monnaie. Et il devient possible sur cette base de construire une communauté politique supra-nationale de nationalité européenne par une unité confédérale de la monnaie. Notons au passage l’indigence de la pensée politique européenne actuelle incapable de différencier l’intérieur de l’extérieur de la notion de souveraineté nationale.

      L’euro confédéral réalise l’équilibre économique et politique entre les systèmes nationaux dans un système réel européen ; réel parce que fondé sur la libre production et la libre appréciation du bien-être des Européens dans leur communauté nationale associée par la monnaie commune aux autres communautés appartenant à l’Union. Concrètement, la réintroduction des unités monétaires nationales est politiquement compensée par l’élection d’un Président de l’Union au suffrage universel européen dont la mission est strictement intérieure à l’Union : produire l’unité économique d’action du Parlement Européen, du Conseil Européen et de la Commission Européenne.

      L’élection d’un Président de l’Union a pour but de garantir la démocratie des démocraties européennes en obligeant les organes du pouvoir politique européen à se soumettre à la volonté générale de l’union des peuples européens. Les souverainetés et donc les responsabilités politiques nationales sont rétablies par l’adhésion à une communauté monétaire européenne réglant les échanges dans un espace économique unifié par une loi commune européenne. Refuser un président à l’Union responsable de l’unité des Européens, c’est ne pas adhérer à la réalité d’un vivre ensemble. C’est donc vouloir sortir de l’union monétaire si l’on croit que le dire doit s’accorder au faire.

      Le concept euro-bancor crée une mécanique de la loi commune ; exactement la mécanique que le système bancaire mondial applique actuellement en se soustrayant à la démocratie politique et au pouvoir politique réel de la Loi. La confédération européenne rétablit l’économie politique en ré-intégrant la finance dans la loi par la monnaie issue de la responsabilité politique nationale et de la responsabilité politique confédérale. La mécanique de l’euro-bancor n’est pas une mécanique physique mais une mécanique politique. La logique de la monnaie interface mécaniquement le réel à la loi du vivre ensemble (je réponds en même temps à Lisztfr).

      La mécanique monétaire du vivre ensemble repose sur la compensation internationale décrite dans le bancor. Le génie de Keynes est d’avoir saisi l’impossibilité de la monnaie détachée des souverainetés nécessairement nationales et supra-nationales. La compensation internationale en bancor est une négociation politique internationale de mise en parité des systèmes politiques. Si les primes de change actuellement compensées par des intérêts bancaires privés sont réintégrées dans un système politique euro-bancor, alors les monnaies multinationales deviennent des unités de compte du capital économique des systèmes de souveraineté existant. Nous passons du droit humain formel de la république de Platon au droit humain réel de la démocratie d’Aristote (l’Europe porte la solution de son existence depuis fort longtemps).

      Dans la mécanique monétaire de l’économie politique, la monnaie divisée selon les souverainetés nationales réunies par la souveraineté confédérale EST le garde-fou. La compensation internationale en euro-bancor transforme l’impôt en prime d’assurance financière du vivre ensemble. L’érection d’une souveraineté confédérale européenne a pour matérialité une fiscalité européenne par les transactions compensées en euro-bancor. La mécanique de la compensation oblige l’impôt pour garantir l’équilibre général des prix dans le périmètre de compensation. Si la raison d’être de la Confédération Européenne est l’application des règles économiques communes du vivre ensemble, alors tout déséquilibre de l’offre à la demande de quoique ce soit peux être jugé illégitime par le pouvoir politique responsable devant les citoyens.

      Le jugement de légitimité ou d’illégitimité passe par l’impôt financier proportionnel au risque de justice que le pouvoir politique décèle dans chaque catégorie de transaction entrant dans la compensation en monnaie commune. Par exemple, si le Parlement Européen juge que le prix et la rémunération du travail sont tombés trop bas en Espagne, il vend par le budget européen la prime de l’euro-peseta en achetant la prime de l’euro-deutschemark. La parité espagnole baisse tandis que la parité allemande monte. Les Espagnol sont obligés de s’acheter davantage à eux-mêmes, donc de réemployer davantage le travail espagnol et de le rémunérer mieux. Les Allemands sont incités par la ré-évaluation de la parité euro-deutschmark à racheter en biens et services espagnols les créances accumulées en euro sur l’Espagne.

      Le même budget confédéral finance sur la fiscalité financière des transferts vers le budget de l’État espagnol. Ces transferts s’opèrent par exemple en rachats publics et non bancaires en euro de la dette publique en euro-peseta. La dévaluation de la parité euro-peseta est arbitrée et régulée par le budget européen par rapport à l’équilibre de l’économie allemande et à l’application effective en Espagne des normes européennes légales du vivre ensemble. Les interventions du budget confédéral de l’Union dans la compensation en euro des parités nationales transfèrerait publiquement de la liquidité monétaire vers les services publics espagnols d’assistance à la formation professionnelle, à la reconversion, à l’investissement, à la qualité des infrastructures et finalement au bien-être minimal des Espagnol.

      La mécanique monétaire euro-bancor fonctionne par la transparence publique du marché financier. Transparence du point de vue de la légalité formelle de toute transaction eu euro. Transparence du point de vue de la finalité des transactions conformes aux normes européennes du vivre ensemble. Transparence enfin du point de vue de la réalité de l’engagement de tous les acteurs économiques publics et privés dans la production d’un bien commun négociable nationalement par la garantie politique de l’Union. La nuit du 4 aout 1789 est à renouveler dans la zone euro en aout 2012… Que font nos parlementaires européens ?

      1. Avatar de Papillon
        Papillon

        Que font VOS parlementaires européens ?
        Que font VOS dirigeants ?

        Papillons (oui, je sais…)

      2. Avatar de HP
        HP

        Voilà une simple réponse qui méritait un billet entier.
        Oui, je crois que j’ai saisi.

        J’avais eu l’idée de bloquer les sorties d’argent sous toutes formes dans chacun des pays de la zone euro vers un autre pour éviter le pillage industriel et financier du + faible par des voisins de + en + forts relativement. Les bénéfices devant être entièrement réinvestis dans le pays débiteur, auquel il faudrait même donner un coup de pouce pour rétablir l’équilibre.
        Mais un système de compensation confédéral via la monnaie est moins contraignant, moins rigide.
        Ce que j’appelais garde-fou, fiscalité des entreprises internationales, droit du travail, sécu sociale, peuvent aussi bien appeler « conditions minimales communes ou garanties du vivre-ensemble ».

        Je suis moins convaincu par l’élection d’un président « fonctionnel » de l’UE (en vue de transmettre le principe démocratique tout en haut de la pyramide), d’abord parce que le système actuel n’est qu’une simulation de démocratie noyauté par les partis selon leur programme et intérêts communs, pas ceux de la population, et que l’élection aura lieu entre Blanc-bonnet, de centre gauche, et Bonnet-blanc, de centre droit, avec pour seules différences celles qu’ils se garderont bien d’appliquer une fois élus.
        Mélangez 20 vins gouteux dans une bassine et voyez le résultat : autant boire un détachant de bonne qualité, et choisir un président par tirage au sort parmi les députés.
        Ou mieux, un triumvira: tous les 6 mois un nouveau est tiré au sort et les deux autres montent en grade, d’abord accesseur, puis vice-président, puis président, et enfin retour (définitif) à simple député.

      3. Avatar de G L
        G L

        Si les partis politiques sont la concrétisation d’une volonté de vivre ensemble selon certaines règles alors l’absence de partis politiques regroupant des européens de différents pays s’étant mis d’accord sur des règles communes met en évidence une des causes profondes de l’aporie européenne dénoncée ci-dessus.

        Il me semble par exemple que si le choix d’un président européen ne devait refléter rien d’autre que le rapport de force entre les différents pays on ne serait pas beaucoup plus avancé. Mettre en évidence le rapport de force entre « le nord » et « le sud » (j’ose pas employer le pluriel mais il y a un nord et un sud dans à peu près chaque pays) serait déjà un progrès …si du moins il n’en résultait pas une guerre de sécession! Il est clair que les Etats-Unis ont bénéficié de circonstances très particulières: un immense territoire « vide » à se partager malgré la menace militaire de la mère-patrie.

        … On pourrait aussi prétendre que nous assistons à une guerre de sécession économique et financière entre ceux qui ont franchement choisi le capitalisme et ceux qui sont en réalité restés partisans d’autres manières de vivre ensemble.

      4. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        @G L,
        Votre comparaison entre États-Unis et Europe est très parlante. Elle montre qu’une élection au suffrage universel d’un Président de la Confédération Européenne aux pouvoirs précisément délimités pourrait engendrer comme aux Etats-Unis un débat politique supra-national entre des regroupements partisans supra-étatiques. Le débat d’idée se construirait par rapport à l’élection d’un homme incarnant et représentant l’unité européenne. Les césures nationales entre droite et gauche, socialistes et libéraux, démocrates et républicains, laics et croyants seraient transfigurées par la discussion du vivre ensemble concret, c’est à dire substantiellement politique, dans des cultures, des pays, des régimes et des économies reconnus différents.

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  10. Avatar de phiphi the biker

    Bravo PSDJ, et (encore) merci pour cet article , que je m’en vais de ce pas , diffuser à quelques personne de mon entourage .
    Le bancor , panier de monnaies ( mondial ? ) permettrait de mettre les pendules à l’heure et de construire un avenir plus réaliste des échanges entre les nations .
    Espérons que les USA , en pleine décrépitude , ne mettent pas en marche une 3 ième guerre mondiale , via la poudrière du moyen orient , cela leur permettrait de  »faire diversion » et de tenter de conserver leur comportement impérialiste .
    Le LEAP 2020 de mr Bianchéri pense que cette guerre  »de trop » aura bien lieu au moyen orient .
    Que pensez vous d’une dérive en 3 ième guerre mondiale ?

    1. Avatar de Papillon
      Papillon

      Ce n’est pas le pétard qui est mouillé, c’est la mèche qui est longue.

  11. Avatar de Abiram
    Abiram

    Ah, si tous les gars du monde… (air connu)

    Vous enfoncez pas mal de portes ouvertes, en vous lisant je me disais « tell me something I don’t know ». Faut dire que j’ai revu « Le Dictateur » de Chaplin. Même discours.

    Le problème qui reste non posé dans votre discours est celui de la compétitivité que, comme la pensée dominante, vous trouvez utile et trop faible. Or, nous sommes à l’aube des robots dont le travail coutera une fraction d’un ouvrier chinois avec 10 fois sa productivité.

    Nous sommes aussi à l’aube des humains-robots grâce au (ou à cause du) post/trans-humanisme.

    Bref, il y aura (il y a) des milliards d’humains devenus inutiles en tant que producteurs et inefficaces en tant que consommateurs. Deux solutions: en faire des consommateurs efficaces en leur procurant non pas un emploi mais un revenu ou bien, comme le dit phiphi le biker, les éliminer.

    Alors, votre compétitivité…

    1. Avatar de John Testling
      John Testling

      Abiram, connaissez vous « l’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes » de J.C. Michea? Il y parle du tittytainment’ et ses consequences. C’est dans le ligne de ce que vous dites.

      1. Avatar de Abiram
        Abiram

        Je ne connaissais pas et je m’empresse de le commander, merci de me l’avoir signalé.

        Des extraits que j’ai pu lire sur la toile, je retrouve des accents du débat déjà houleux entre Condorcet et Le Peletier de St Fargeau, le dernier montrant que le système éducatif du premier (celui toujours en vigueur aujourd’hui) ne pouvait que maintenir, voire accroître, les inégalités sociales puisque les riches se cultivent plus vite que les pauvres.

        Cette époque fut aussi celle de la sacralisation de la propriété, le tout ayant posé les fondations de la société que nous voyons actuellement s’effondrer sous nos yeux.

        Hélas Marcuse avait raison lorsqu’il disait, voilà près d’un demi-siècle, que nous n’aurions rapidement même plus la possibilité de critiquer notre société.

        Merci encore 😉

    2. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Dans le monde de la servitude, l’humain deviendrait-il une espèce en fin de vie ?

    3. Avatar de Delphin
      Delphin

      Le travail le plus utile à l’humain est le travail à présence humaine. Et ça, aucun robot ne le remplace.

      Dans un monde où la production devient seconde, il n’y a pas trop de l’ensemble des humains pour s’occuper de l’ensemble des humains : éducation, santé, vieillesse, jeunesse, encadrement de la réappropriation par les humains de ce qui avait été confisqué par la sphère marchande « profitabilisant » le moindre interstice (rénover, autoconstruire, produire une partie de sa nourriture, recuisiner…).

      Delphin

    4. Avatar de ERIX le Belge
      ERIX le Belge

      Bref, il y aura (il y a) des milliards d’humains devenus inutiles en tant que producteurs et inefficaces en tant que consommateurs. Deux solutions: en faire des consommateurs efficaces en leur procurant non pas un emploi mais un revenu ou bien, comme le dit phiphi le biker, les éliminer.

      Et le revenu seul ne suffira pas. Il y a aussi la manière de consommer à réévaluer… Autrement dit, ce n’est pas gagné…

  12. Avatar de charly
    charly

    « La compensation en euro-bancor des parités de souveraineté nationale dans la souveraineté confédérale européenne est la prémisse nécessaire d’une restauration de la responsabilité politique au service des peuples. Cette restauration permet la seconde prémisse qui est la subordination du prix en monnaie au régime de la responsabilité politique personnelle du financement du bien commun »

    Posé mon économe……dois-je avoir honte, reprendre l’économe ?
    un dessein peut être

  13. Avatar de alex
    alex

    Quelle est la différence entre le Bancor et l’ancien Système monétaire européen ?

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      La chambre de compensation de l’euro-bancor serait interdite à des acteurs non engagés en droit européen par le paiement d’une prime de légalité financière qui serait une contribution fiscale à la stabilité politique et économique du système financier. Le SME ne contenait qu’une fiscalité inter-étatique par le budget commun ; le budget européen ne pouvait pas être investi dans la régulation des transactions ; enfin la spéculation contre les parités était libre non seulement pour les adhérents du SME mais pour les étrangers. Le SME a été explosé par les intérêts privés qui spéculaient contre la cohérence politique du système à travers les banques qu’aucune autorité européenne commune ne contrôlait effectivement. De fait, le SME laissait les Etats spéculer les uns contre les autres par l’absence de régulation monétaire des intérêts privés. L’euro est en train d’être liquidé par les mêmes mécanismes que ceux qui ont été employés contre les monnaies nationales et l’ECU. Les intérêts privés allemands britanniques et français pillent le budget et l’économie espagnols sous couvert d’une Union politique d’apparence. L’UE est un Saint Empire Romain germanique sans loi de sainteté donc une banale technocratie financière germanisante sans finalité politique ni morale.

      1. Avatar de alex
        alex

        La chambre de compensation de l’euro-bancor serait interdite à des acteurs non engagés en droit européen par le paiement d’une prime de légalité financière qui serait une contribution fiscale à la stabilité politique et économique du système financier.

        L’achat et la vente de monnaies nationales par des non europeens serait « taxé » afin de stabiliser le système.

        Le SME ne contenait qu’une fiscalité inter-étatique par le budget commun ; le budget européen ne pouvait pas être investi dans la régulation des transactions ; enfin la spéculation contre les parités était libre non seulement pour les adhérents du SME mais pour les étrangers.

        Le SME ne contenait pas une telle taxe.
        Le budget europeen n’était pas utilisé pour réguler les écarts de parité engendrés par l’offre et la demande de monnaies nationales.
        Cela engendrait une spéculation sur les monnaies nationales par des acteurs europeens ou étrangers.

        Le SME a été explosé par les intérêts privés qui spéculaient contre la cohérence politique du système à travers les banques qu’aucune autorité européenne commune ne contrôlait effectivement.

        Le systéme monétaire europeen n’étant pas régulé par une entité supra nationale (défaut de cohérence) la spéculation a détruit le systeme.

        Pour finir le SME a échoué.

        SME = spéculation sur les monnais nationales

        Objectif pour le Bancor : limiter/controler la spéculation sur les monnaies nationales

        – Taxer les étrangers pour alimenter un budget qui permettrait de lutter contre la spéculation venant de l’étranger.
        – Controler le systeme bancaire à l’échelle europeene pour contrer la spéculation intra-europeene.

        J’ai bon ?

      2. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

        @Alex,
        Tout bon et tout juste. 😉

  14. Avatar de Crapaud Rouge
    Crapaud Rouge

    La fonction de crédit mesure le prix à terme selon la réalité juridique des engagements économiques.

    Toujours le leitmotive du triptyque : « système de prix (justes) – système juridique – réalité économique ». A mon humble avis, il ne peut pas y avoir de « prix justes », parce qu’ils résultent de transactions, et que celles-ci ne peuvent se réaliser que si les acteurs sont d’accord. Dans une transaction, chaque acteur se heurte à la réalité de l’autre, et « mesure » ce qu’elle vaut. Tant que leurs mesures respectives diffèrent, la transaction ne peut pas avoir lieu. Quand ils tombent d’accord sur une valeur, ils peuvent exécuter la transaction, et celle-ci fait apparaître un nombre, le prix, qui est en économie ce qu’une mesure est en physique. Si justice il y a, elle est immanente du fait des acteurs eux-mêmes : si l’un juge que la mesure de l’autre est injuste, il ne fait pas la transaction, et aucun prix n’apparaît.

    L’enfer étant pavé de bonnes intentions, je me méfie comme d’une guigne de l’obsession de justice qui parcourt les billets de l’auteur. Par exemple, ici :

    La masse monétaire est la somme des primes de crédit, d’investissement et d’assurance réglées par les acteurs économiques sur l’existence effective et durable d’un équilibre entre l’offre et la demande. Tout bien support d’un prix répond à des besoins humains réels justes.

    Mais l’équilibre entre l’offre et la demande n’a rien à voir avec la justice. Aujourd’hui, l’application de cette « loi » pour fixer les prix sert à maximiser le nombre d’échanges pour « satisfaire » le plus grand nombre d’acheteurs/vendeurs. Les prix ainsi fixés le sont donc par souci d’efficacité, non par justice, de sorte qu’on se demande comment ça peut coller avec des « besoins humains réels justes« .

    Finalement, s’il faut « inventer la justice » pour instaurer un « système juste », alors que la justice se constitue traditionnellement par son histoire, l’on a une bonne raison de se méfier de ce qui pourrait en sortir.

    1. Avatar de Pierre Sarton du Jonchay

      @Crapaud Rouge,
      Pour que nous puissions tomber d’accord selon notre choix personnel singulier, il faut que nous considérions la justice immanente au juste et le juste immanent dans la justice. Alors nous devons considérer l’offre et la demande non pas comme des transcendances d’une science économique révélée en dehors de notre humanité mais comme l’expression en droit de notre humanité. La maximisation quantitative de l’échange est juste et conforme à la justice si la substance de l’offre et de la demande est le commerce au sens de partage de la gratuité du bien porté par les objets échangés. La « masse » de la monnaie n’est pas une matière physique ni une « réalité transcendantale » mais l’effort humain délibéré de quantifier le bien produit dans l’appréciation provisoire de la justice. Contrairement à la religion monétaire en vigueur, la finance n’est pas une mécanique physique mais une mécanique morale visant la justice dans le futur. La finance vraie mesure par la confrontation de l’offre et de la demande morale de bien, l’écart mathématiquement irréductible entre le juste au présent et la justice au futur.

      1. Avatar de fevil
        fevil

        Au mieux il s’agit d’un indicateur. Cet indicateur est de l’ordre de l’existentialisme. Il ne peut etre un but en soi. Il n’a pas cette force. Il ne fait que dire qu’il faut choisir sans lui meme choisir. Le juste choisit lui.

        En revanche à ce stade c’est toujours quantifiable. Sinon il n’y aurait pas d’attaques spéculatives. Il y a bien des masses qui agissent sur la réalité économique. Tout le monde dit que ce systeme va s’écrouler. Mais ce syteme n’est pas du tout un systeme conventionnel. Ce n’est pas parce qu’il ne fonctionne pas comme on veut qu’il ne fonctionne pas. Jusque là ca fonctionne : ce qu’il faut. Comme l’avait anticipé les banques en cherchant par tous les moyens à augmenter leur masse.

        Je partage l’avis de crapeau rouge. On a un problème avec la justice. Et bientot on sera tous logiquement piégés par la loi. Que tout ceci soit coordonné ou non importe peu. C’est le sens de l’histoire. Le capitalisme ira jusqu’au bout du truc sans regret. -Unifier le monde et le réduire à une utopie en moins de 4 siècles-.

    2. Avatar de Kercoz
      Kercoz

      @Crapaud rouge :
      ce que tu démontres:
      //// A mon humble avis, il ne peut pas y avoir de « prix justes », parce qu’ils résultent de transactions, et que celles-ci ne peuvent se réaliser que si les acteurs sont d’accord. Dans une transaction, chaque acteur se heurte à la réalité de l’autre, et « mesure » ce qu’elle vaut./////,…….

      c’est que la transaction ne peut etre que bi-latérale , puisque liée a la conjoncture locale et temporelle , voire affective de sa nécessité.
      Tout assemblage visant a regrouper les transactions d’ un nombre supérieur d’acteur ne pourra etre qu’ une « réduction » d’un modèle complexe …Réduction qui ne pourra qu’apporter des dérives exponentielles , surtout qd technologiquement on peut annuler la variable « t » qui freinait les perversités du modèle .

  15. Avatar de BALOO
    BALOO

    cOUCOU,

    Une question parmi tant d’autres…

    Vous proposez un basculement , une sorte de solde. Mais quid de l’echange de pétrole par exemple? Pour être concret, le dollar est indéxé sur le pétrole (c’est ce que je crois depuis la crise des subprime au moins)
    Nous europeens, payons le pétrole en dollar. Pour des raisons politiques et de rapport de force sans doute.
    Comment voulez vous persuader les producteurs de pétrole d’accepter des euros en echange du pétrole ?

    Bonne journée

    Stéphane

  16. Avatar de thierry
    thierry

    « La disparition des États nationaux détruit les fondations politiques de l’Union Européenne »

    eh oui, ça fait plaisir, on ne voit jamais ce genre d’article dans les blogs et émissions officielles de la pensée unique..

    cependant, pourquoi y a t il une disparition des états nationaux ? parce que les dirigeants ont fait avalé à leur peuple le bonheur absolu de la monnaie unique (voir les discours de mitterand, strauss khan, aubry, delors, giscard..) et par la même la disparition à terme des états nations comme indispensable à leur avenir ; et lorsque les peuples européens ont dit non aux referendums de 2005, on les a fait revoté sous la menace, ou on a tout simplement supprimé leur vote comme en France..

    le problème est politique : derrière la monnaie unique se cache la volonté de détruire la souveraineté des nations (voir discours de P séguin), qui est d’ailleurs sans cesse réaffirmée : la crise ne saurait être qu’une crise de la dette souveraine (dixit la pensée officielle sans cesse rabâchée dans tous les médias), et derrière ces dettes qui ont été créées et voulues, la puissance européiste veut encore gagner davantage de pouvoir (tous les discours martèlent la seule solution possible, le fédéralisme) : autrement dit le fédéralisme européen, à travers son affirmation la plus forte à savoir l’euro, nous a conduit à la catastrophe économique et sociale, mais pour sortir de cette crise il ne saurait y avoir que davantage de fédéralisme …
    moi, j’appelle ça une « grosse diktature.. « : la prochaine étape sera de supprimer les élections nationales, en Grèce et en Italie, on y est presque..
    l’UESS est là ; il faudra se révolter pour la détruire

    alors, on peut disserter du bancor et autre solution sans doute très intéressante, mais sans révolte nationale populaire contre le pouvoir européiste, on a tous un avenir à la grecque ou à l’espagnole..

  17. Avatar de idle
    idle

    Merci PSJ, 20 sur 20 comme d’habitude.

  18. Avatar de Papillon
    Papillon

    C’est la course aux Bancors ! La planète et la biodiversité, on s’en occupera après ! (Bill le débile)
    Il faut redéfinir les cercles des priorités ! (Jo l’écolo)
    Vive la force et les uniformes ! (un élu démocratique)
    Z’avez pas quelques sous, c’est vraiment pour manger ? (Un pote)

    Papillon (vraiment agacé)

  19. Avatar de ploucplouc
    ploucplouc

    De toute façon il n’y a que les vieux cons qui veulent la poursuite de ce système. les jeunes commencent a réfléchir et vu ce qu’ils subissent commencent a ce poser des questions.

  20. Avatar de charly
    charly

    « Contrairement à la religion monétaire en vigueur, la finance n’est pas une mécanique physique mais une mécanique morale visant la justice dans le futur. La finance vraie mesure par la confrontation de l’offre et de la demande morale de bien, l’écart mathématiquement irréductible entre le juste au présent et la justice au futur. »

    Étonnant,partant de ce passage le mécanisme financier proposé devient plus limpide

  21. Avatar de timiota
    timiota

    On pourrait tester votre idée à une échelle « locale » sur un marché assez découplé du reste du monde ?
    Je pense au billet tout frais de M. Vignal, et aux secteurs agro-alimentaires où l’on sait qu’il existe une temporalité longue (a minima la saison) qui laisse le temps de faire joujou.
    Ainsi les initiatives de type « consommer juste ou juste consommer » de Pierre Priolet, avec tentative de refaire un circuit agro-alimentaire liée à la production pas trop lointaine (disons < 10h de camion) en s'affranchissant des Carrefour et autres qui ont pressé le citron.
    Pour le marché du poisson, s'adresser à un certain Jorion, Paul, dont on parle dans le blog de Paul Jorion.

  22. Avatar de Papimam
    Papimam

    Quel travail de fond dans une période estivale propre au farniente nécessaire au repos du guerrier.
    J’avais isolé ces quelques articles concernant l’avenir de l’euro, en sus des interventions de Paul et Jacques Sapir.
    Je lirais votre billet plus tard en détail après un premier coup d’oeil en diagonale.

    1. La 12:15 du Monde du 10 août nous signale un manifeste paru sur le blog de Alternatives Eco. « L’économie politique » de Gilles Raveaux.

    « Plus de quatre ans après le début de la crise financière, les grandes économies du monde restent profondément déprimées, dans un scénario qui rappelle trop celui des années 1930. Et la raison est simple : nos décideurs ont les mêmes idées que celles qui ont guidé la politique dans les années 1930.
    Le moment est donc venu d’un manifeste dans laquelle des économistes proposent une analyse fondée sur des faits. Parmi les signataires de ce « Manifeste pour un retour à la raison en économie », des grands noms de la profession Krugman, Layard, Hodgson, Wyplosz… »

    Quelques passages du manifeste traduits : les causes, la nature de la crise, ce que serait une politique appropriée, la grande erreur

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2012/08/07/krugman-layard-wyplosz-et-hodgson-dans-la-rue/

    « Les meilleures politiques qui devront être adoptées seront certes différentes selon les pays et elles nécessiteront dans chaque cas un débat approfondi. Mais elles doivent être fondées sur une analyse correcte du problème. Par conséquent, nous demandons instamment à tous les économistes et aux autres personnes qui sont d’accord avec l’orientation générale de ce Manifeste de manifester leur accord, et de soutenir publiquement l’idée d’une approche plus saine de l’économie. Le monde entier souffre quand les hommes et les femmes restent silencieux à propos de ce qu’ils savent être faux. »

    Le manifeste
    http://www.manifestoforeconomicsense.org/

    Le blog :
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud

    2. Le Monde du 7 août publie un entretien avec Luiz Carlos-Pereira, prof d’éco, ex ministre des finances du Brésil (accès abonnés)

    Extraits
    « Luiz Carlos Bresser-Pereira, ancien ministre des finances du Brésil, suggère de revenir aux monnaies nationales pour mieux reconstruire ensuite à long terme la monnaie unique. Pour sortir la zone euro de la crise, une solution s’impose : mettre fin de façon ordonnée à la monnaie unique. Telle est la vision défendue par le Brésilien Luiz Carlos Bresser-Pereira, professeur émérite d’économie à la Fondation Getulio Vargas, à São Paulo, et plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990. Il était notamment ministre des finances en 1987, lorsque le Brésil restructura sa dette publique ».
    Ce serait la voie la plus sage pour mettre fin à l’euro de façon bien planifiée.
    S’agit t’il d’une voie à l’avantage des dogmes néo-libéraux ?

    3. Le Monde du 28 juillet, un article de Eric Peters, Pdt de la commission européenne et qui s’exprime à titre personnel : « Face à la crise, l’Europe mobilise ses institutions » (accès abonnés).

    Extraits :
    « Un plan de bataille sera présenté en décembre. La menace plane maintenant sur le coeur de la zone euro. L’Espagne et l’Italie – qui pèsent à elles deux 30 % du PIB de la zone – sont douloureusement touchées, alors que la Grèce fait toujours face à de sérieux problèmes. Les 100 milliards d’euros mobilisés récemment pour soutenir le secteur bancaire espagnol illustrent l’ampleur des défis et la volonté politique d’y trouver des réponses. La perspective d’une réelle union monétaire et économique est tout aussi décisive. Elle porte l’espoir d’une résolution de la crise. »
    Un plan de bataille global pour résoudre la crise aussi ambitieux que le plan Delors de 1988.
    Pour le meilleur ou le pire.
    Risques : les forces conservatrices, accepter le partage de la souveraineté budgétaire dans un climat social dégradé « renforçant ainsi les nationalismes et les populismes antieuropéens »
    2 piliers : économique, monétaire.
    « L’Europe hésite entre 3 modèles : un marché intérieur, une intégration autour d’institutions fédérales,et un fonctionnement intergouvernemental »
    « L »Europe aborde une phase cruciale de la bataille contre la crise » La crise permettra t’elle de trancher une situation confuse conclut l’article.
    Le changement pour changer….vraiment ?

  23. Avatar de Garorock
    Garorock

    Une monnaie commune vs un Bancor européen après une restructuration des dettes plus l’instauration d’un revenu de base et on a peut être le tiercé gagnant de dimanche prochain à Longchamp.
    Pour le quarté, on peut rajouter le développement local et solidaire répondant à la préservation de l’écosystème.
    Pour le quinté…

  24. Avatar de Oyantais
    Oyantais

    Bravo,

    Ce billet est de ceux que l’on aimerait être capable d’écrire soi-même.

  25. […] Monnaie, Keynes, Bancor, Europe : solutions techniques délaissées par les gouvernements..    […]

  26. […] Monnaie, Keynes, Bancor, Europe : solutions techniques à la crise (par la monnaie et la régulation) délaissées par les gouvernements..    […]

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