Le format de mes chroniques dans Le Monde est passé de 3.500 à 4.600 signes, ceci permet de développer davantage une véritable argumentation.
Candidats, encore un effort pour refonder le capitalisme !
Il y a trois ans et demi, dans son discours de Toulon, M. Sarkozy, Président de la République Française, et aujourd’hui candidat à sa réélection, expliquait ce qu’il convenait de faire pour sauver nos systèmes économique et financier : refonder le capitalisme.
Le plan proposé était cohérent mais, dans le contexte d’effondrement généralisé d’alors, loin d’être véritablement radical : il y avait encore dans cette proposition de « refondation » du capitalisme, un relent d’optimisme. Qu’en est-il advenu ? Rien : c’est à Toulon qu’elle a été évoquée et c’est là aussi qu’il en a été question pour la dernière fois. Est-elle présente dans la campagne présidentielle ? On en trouvait des éléments épars dans le programme des candidats numéros 3 et 4 dans les sondages de la semaine dernière, mais rien dans celui des deux candidats qui caracolaient en tête.
Serait-ce que l’économie et la finance ont connu une telle embellie depuis l’automne 2008 que ce projet refondateur a perdu de son actualité ? La question prête à sourire. En 2010, la Grèce était au bord de l’abîme – petite économie nationale que la solidarité européenne aurait pu alors sauver à peu de frais. Aujourd’hui, ce sont l’Espagne, voire même l’Italie qui s’y retrouvent. Être au bord de l’abîme, c’est comme toute chose apparemment : on finit par s’y habituer.
Qu’est-ce qui explique qu’il ait surtout été question durant la campagne d’obtention accélérée du permis de conduire ou de distribution de la viande de boucherie dans les écoles ?
Deux hypothèses sont envisageables : l’une charitable, l’autre beaucoup moins. L’hypothèse charitable, c’est que toutes les décisions qui comptent sont prises aujourd’hui, dans le meilleur des cas à Bruxelles, et dans le pire des cas, à Washington, et qu’il ne resterait plus, en effet, comme prérogatives pour un Président de la République que celles dont disposait un sous-préfet sous la IIIe République. De la même manière qu’un sous-préfet pouvait alors tempêter aux comices agricoles contre « Les directives de Paris, qui créent la révolution chez nous ! », un Président français peut à la fois régler avec autorité les affaires de permis de conduire et de viande de boucherie et tonner sans inquiéter personne à l’encontre de Bruxelles et de Washington.
L’hypothèse peu charitable, c’est celle du manque d’ambition et d’envergure qui fait qu’un Président français n’arriverait à se faire entendre ni à Washington, ni à Bruxelles, et si cela se trouve, pas même à Paris.
Seule bonne nouvelle, si l’on peut dire, le mal n’est pas spécifiquement français : confusionnisme, cacophonie, absence totale de courage politique, règnent aujourd’hui en maître dans l’ensemble des pays occidentaux. On en est même venu dans certains à mettre à la tête des affaires d’anciens banquiers dont les décisions calamiteuses il y a seulement quatre ou cinq ans provoquaient alors la consternation, faute de volontaires parmi les politiques.
La conclusion s’énonce simplement : ce n’est pas d’un Président français qui serait seulement « audible » à Bruxelles ou à Washington que l’on a besoin mais de quelqu’un qui indiquerait la voie à suivre, brisant la paralysie stupéfaite qui règne aujourd’hui dans ces lieux. Car ce ne sont pas les projets de société de haute volée, économiques et financiers, qui manquent, bien au contraire :
* Accorder à nouveau la priorité aux salaires plutôt que favoriser l’accès au crédit, lequel est nécessairement cher et se contente de repousser à plus tard la solution des problèmes se posant d’ores et déjà.
* Mettre hors-la-loi la spéculation en rétablissant les articles de la loi française qui l’interdisaient jusqu’en 1885.
* Mettre hors d’état de nuire les paradis fiscaux en interdisant aux chambres de compensation de communiquer avec eux dans un sens comme dans l’autre.
* Abolir les privilèges des personnes morales par rapport aux personnes physiques, privilèges ayant permis de transformer de manière subreptice dans nos démocraties le suffrage universel en suffrage censitaire.
* Redéfinir l’actionnaire d’une société comme étant l’un de ses créanciers et non l’un de ses propriétaires ; établir les cours à la Bourse par fixing journalier.
* Éliminer le concept de « prix de transfert » qui permet aux sociétés d’échapper à l’impôt par des jeux d’écriture entre maison-mère et filiales.
* Supprimer les stock-options pour instaurer une authentique participation universelle.
* Ré-imaginer les systèmes de solidarité collectifs, au lieu des dispositifs spéculatifs voués à l’échec en raison de leur nature pyramidale que sont l’immobilier ou l’assurance-vie, par lesquels on a cherché à les remplacer.
Enfin, dans un monde où le travail disparaît, la question des revenus doit être mise à plat et faire l’objet d’un véritable débat.
On assisterait alors au retour de l’ambition et du courage, désespérément absents aujourd’hui.
162 réponses à “LE MONDE-ÉCONOMIE, Candidats, encore un effort…, lundi 23 – mardi 24 avril 2012”
…… nous sommes les héritiers de cette courte période de histoire de France où nos politiciens depuis 1946, ont fait preuve de TOUT, sauf » d’ambition et de courage ».
Cher Paul Jorion, vous avez tout du Baptiste…criant dans le désert…français. !!!
On vous aime pour votre Croisade du Bien.
c’est du vigneron pur cep !
Pas sûr. Je vois plutôt cet extrait plutôt comme l’ultime petit coup avant de passer au second tour. 😉
Hum, au moins un intellectuel qui joue son role. Sinon, c’est morne plaine. Comme le dit Marianne2. « Le silence des intellectuels pendant cette campagne ? Gori y voit un des symptômes graves de la dégénérescence de notre champ démocratique, où « la dignité de penser a été confisquée d’une part par la technocratie, avec le pilotage des chiffres, d’autre part par la gestion des émotions collectives, avec une propagande spectaculaire envahissante ».
Allez les verts! Allez les verts!
Je ne suis pas vraiment d’accord… Il y a une ambition certaine… et parfois même de courage… voire de zèle…
Toute la nuance étant de savoir vers quoi cela tend… C’est toujours pareil…
Mais surtout, il ne faudrait pas que le citoyen lambda en soit dispensé…
Il en est du système démocratique comme de l’économie et de la finance… Tout est question de règles, d’usages et de système…
Observons quel est le parcours que doit respecter un politique depuis l’âge de dix-huit ans… marche après marche… pour arriver tout en haut du cocotier…
… ça vous forge forcément le bonhomme…
Nous sommes tous dans le même bain…
Et si nous sortions du cadre ….
Sortir du cadre ou renverser la table en retrouvant les valeurs de solidarité, de penser par soi-même.
Nos vies ne valent pas cette dette
pour mieux mettre toutes nos
CONSIDERATIONS SUR DOUTES ….
Faut pas jeter le cocotier avec l’eau du bain!
AI, je voulais vous dire …
Je ne sais pas, cela doit être vos …
Vous me faites beaucoup sourire (j’ai bien aimé ‘caliméro’ par exemple, déclamé sur une écriture lente, c’est terrible) …
Nous sommes tous dans le même bain…
Sauf peut être ma cousine Berthe qui c’est fait faire une indéfrisable elle est admirable on en mangerait
http://www.youtube.com/watch?v=z0eW4rcEccc
« On assisterait alors au retour de l’ambition et du courage, désespérément absents aujourd’hui »
A n’importe quelle occasion de se placer en tête d’une file, la bousculade des candidatures ne plaide pas pour la thèse d’un déficit en ambitions. Les élections actuelles, comme les soldes ou les épreuves sportives sont illustratives.
Le courage qui consiste à supporter de souffrir et/ou de prendre des coups à ces occasions ne semble pas manquer non plus.
Dans le fonctionnement général de l’économie, ces « vertus » sont malheureusement sollicitées uniquement dans des projets individuels d’accroissement de pouvoir. A toutes ces dynamiques proposées, dont l’horizon d’intérêt est visiblement subordonné étroitement au propre périmètre d’attraction de richesses et d’honneurs de leurs promoteurs, il manque une justification crédible d’intérêt collectif durable.
Les mécanismes économiques prioritaires sont actuellement, à l’évidence, les mécanismes financiers. Leur fonctionnement consiste à tourner en boucle fermée en créant de la valeur monétaire conventionnelle, en arrosant toujours les mêmes à chaque tour, sans souci des impacts, ni sur la structure des consommations, ni sur celle des productions, ni sur l’environnement.
Ce qui fait défaut, c’est une vision suffisamment collective de l’économie pour donner un sens acceptable, et accepté, à toutes les composantes microéconomiques (et même nanoéconomiques). Il manque des objectifs réalistes qui puissent être largement partagés, sans exclusive. Le progrès devrait devenir (ou redevenir ?) l’affaire de tous.
Pour cela, il faut passer par des valeurs communes et partager équitablement les avancées obtenues par les efforts de tous. Nous sommes en panne de valeurs altruistes. Des projets égocentrés de dominance ne peuvent pas être largement et durablement fédérateurs. Les éternels cocus de l’histoire sont de plus en plus vaccinés contre les promesses démagogiques, d’où qu’elles viennent.
Pour illustrer le propos :
<>
c’est peu de le dire
Un vision « économique » est totalement subalterne. L’économie sert l’homme, pas l’inverse.
Si on n’a pas de vision sur l’Homme, toute spéculation économique n’a aucun sens.
autrement dit de démocratie . . .
Seul le plus grand nombre peut faire advenir ce qui est bon pour le plus grand nombre, avec en corolaire, un accès à l’éducation et à l’information.
Merci Esope (22 avril 2012 à 16:01)
pour cette synthèse éclairante.
@ Esope (22 avril 2012 à 16:1)
« Pour illustrer le propos » : ….. 🙁
Refaites la manœuvre s’il vous plaît, vous nous avez mis l’eau à la bouche.
Une méthode à appliquer ? http://www.bunniestudios.com/blog/?p=2269
C’est assez rigolo cette allusion au Marquis de Sade..
C’est lui qui a inventé la formule…
Un petit détail
25 % de la population française est dite active soit 16 millions de personnes (dont 80 % de salariés).
La population étant pour l’essentiel inscrite sur les listes électorales, soit 43 millions de personnes, on peut en conclure que la population active représente 37 % de l’électorat
En supposant que le nombre d’abstentionnistes est identique pour les actifs et pour les inactifs c’est une minorité de 37 % qui représente ceux qui travaillent.
Sans vouloir justifier un suffrage censitaire, les élections présidentielles de 2012 ne sont donc pas celles de la valeur travail, mais d’autre chose.
y’a du boulot en perspective…
Facilitateur de vrai du faux, c’est plein d’avenir!
Population active occupée ayant travaillée au moins à tiers temps, disposant potentielement du droit de vote (donc de nationalité Française et de plus de 18 ans).
Oui, d’ailleurs, à ce propos… il faudrait que P.Jorion reformule le 4ème point qui me semble tourné d’une manière un peu… « opaque »…
Sinon, concernant le sufrage universel, s’agirait de revoir le truc je pense… il y a des types à qui je ne confirais pas mon chat qui ont le droit de vote… c’est pas dingue ça…
Voilà des années que je dis qu’il nous faut un « permis d’élire »…. un chauffard du vote c’est aussi dangereux qu’un chauffard de la route, mais là, non… pas de permis… Ya des types qui ne savent même pas la différence entre la Corée du Nord et la Corée du Sud… c’est pas fou qu’on leur laisse le droit de vote…
Et puis je ne dis pas ça pour les rayer des listes, mais juste pour qu’ils aillent au « vote-école »… qu’ils apprennent à ne pas tomber dans tous les discours populistes qui vont fleurirent de plus en plus…
Un permis qu’on repasserait tous les dix ans… ça ferait du bien à tout le monde…
Salut Al, pas sotte ta saillie du jour, l’anti-« école » quoi!… Je me faisais la même réflexion mais à propos d’un autre truc, un permis aussi… J’en vois qui poussent des landaus et qui auraient plutôt besoin de parents…
Rien à voir…
http://www.youtube.com/watch?v=q9K41mYOyCI
http://www.youtube.com/watch?v=HdQ2sZ2d5bo&feature=endscreen
Merci renou,
Là, j’me les gèle depuis trois plombes dehors, et c’est exactement c’qui me fallait…
Un bon Blier… Ça réchauffe …
+ 1 pour le permis de pondre des gniards
…. à commencer par ma mère… mais bon, là, pour elle, c’est trop tard… le al est fait….
Voilà une idée qu’elle est bonne!!
@ Al et Vincent Wallon
Hmmm… c’est bon de vous suivre (lire)…
Z’avez des sources ou c’est votre petit doigt de radio bistro ?
Al, bouge pas, j’reviens.
@kivepe
Je suppose que c’est la réponse un peu plus haut.
Cela ne donne pas la source.
Par ailleurs, c’est la définition de la population active au sens de qui au juste ? Au sens du BIT, au sens du recensement de la population ou au sens de la Comptabilité nationale ?
INSEE – Population active – Définition
@al
Super ton idée, on pourrait même mettre des permis à point et chaque fois qu’un mec dit une connerie, on lui retire des points.
Selon un barème scientifiquement établit par un comité de sages, je t’annonce que suite à ton idée, ton permis a été invalidé pour une durée de 5 ans. 😉
@wallon
C’est pas grave, on le repassera ensemble…
Je vous laisserais copier sur moi…
@ Vincent et AI :
Raaaaahhhh-lovely, de l’Audiard inside …
Salut zébu,
J’imagine que le Raaaaahhhh…. c’est pour Vincent…
Et que le Lovely…. est pour moi…
Z’avez vu…? j’vous ai mis plein de petits points en sus……
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03176
ici je vois 28 millions comme population active.
@ JORION
Tout est bien dit.
En effet la France a besoin plus que jamais d’un VRAI Président ambitieux au bon sens du terme et courageux.
Pas d’un bateleur aussi changeant qu’une girouette au gré du vent.
Un homme d’état tout simplement…
L’homme providentiel (vous parlez au masculin)? Est-ce bien raisonnable?
Besancenot 5% Poutou 1% pour défendre strictement les mêmes idées.
Mamers 10%, Joly 3%.
M.G. Buffet 3% J.L. Mélenchon 11% (,pour, il est vrai une base et des idées un peu plus larges).
Quel rapport entre le « charisme médiatique » et la véritable stature d’homme d’état? Je n’en sais rien, je (me) pose la question.
Jusqu’à nouvel ordre nous sommes sous la Vième République, donc nous élisons un monarque (ou une…) républicain tous les cinq ans.
Autant que ce(tte) dernier(e) ait le sens de l’ Etat et du bien commun.
En attendant une hypothétique VIième République, qui serait moins personnalisée par un seul homme (ou femme).
Il serait temps de supprimer cette anomalie d’élection présidentielle, non ? Des députés, des partis, une majorité, un chef de gouvernement issu de compromis de bon aloi….et c’est tout.
Les législative à deux tour avec un bonus à celui qui arrive en tête suffit à assurer une majorité gouvernante.
Sarkozy a tué le bonapartisme (volontarisme) pour longtemps et c’est très bien.
« Sarkozy a tué le bonapartisme (volontarisme) pour longtemps et c’est très bien. »
Naboléon qui tue Napoléon.
ha mince ! Paul Jorion n’est pas présent au second tour.
dommage.
« ce n’est pas d’un Président français qui serait seulement « audible » à Bruxelles ou à Washington que l’on a besoin mais de quelqu’un qui indiquerait la voie à suivre, brisant la paralysie stupéfaite qui règne aujourd’hui dans ces lieux »
Ah oui, l’homme providentiel…
PS: Ceci dit, on a avancé. Les mesures à prendre sont maintenant là, clairement énoncées.
n’attendez pas les consignes . . . !
mais nous assistons là à un véritable engagement programmatique
je ne dirai qu’un mot, bravo !
Non Moi, tu n’y es pas.
Beuark…. beuark… beuark. Dont on a besoin.
Z’ont plus les moyens d’se payer un correcteur au Monde ?
Dommage, le reste était parfait, Ni Cr, fond et forme.
Je ne suis pas certain, mais je crois que le vigneron est fatigué après le repas bien arrosé :
http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic12774-ce-nest-pas-de-reves-que-dont-jai-besoin.html.
@ Vigneron
Pas évident ta remarque grammaticale , Vigneron …
Va chercher , tu verras .
@Paul
Z’avez lu ça?
http://www.mediapart.fr/journal/economie/230412/la-france-va-t-elle-s-offrir-un-petit-lehman-brothers
Extrait:
« Or, laisser tomber un établissement financier, même de taille relativement modeste, dans un tel environnement, revient à dire que la caution apportée par l’Etat français au système bancaire du pays est aléatoire. Comme le souligne une note d’une des trois principales agences de notation sur la « Méthodologie des agences de notation » concernant les « risques pour les banques françaises », le « rating stand alone » (individuel) d’une banque peut faire l’objet « d’améliorations » « s’il existe une présomption de support d’une maison-mère ou surtout de l’Etat ». « L’Etat français est aujourd’hui jugé (…) comme très enclin à aider ses banques », ajoute la note. Le “laisser-faire” manifeste des autorités françaises vis-à-vis de cette institution bancaire en difficulté pourrait donc envoyer aux marchés un signal troublant. Comprenne qui pourra. »
Glop, pas glop?
Crédit Agricole ?
Cote : 3.48 euros à 14h30, ça dégringole toujours…
Evolution du cours de l’action CREDIT AGRICOLE :
Depuis le 1er janvier 2012 : – 15,96 %.
Depuis 1 mois : – 25,51 %.
Depuis 3 mois : – 26,66 %.
Depuis 6 mois : – 26,38 %.
Depuis 1 an : – 66,15 %.
Depuis 3 ans : – 65,36 %.
Depuis 5 ans : – 88,08 %.
http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPACA
Monsieur Jorion, quel cruauté ! .L’effort que vus demandez va épuiser le peu de forces qui reste encore à nos distingués candidats. Vous requérez en fait, ni plus ni moins, de mettre à bas les directives européennes ultralibérales et la jurisprudence tout aussi ultralibérale de la CJCE qui en découle. Directives et jurisprudence qui disent le droit suprême à tous nos politiques en exercice et à nos tribunaux nationaux. Je vous ai percé à jour, votre langage qui ne peut être que celui d’un crypto-marxiste, le couteau entre les dents, veut casser notre belle Europe. Méchant homme va !
Trêve de plaisanterie. Vous citez, à très juste titre, les « prix de transfert » comme instrument majeur de perpétuation de la présente et calamiteuse situation sociale, morale, économique et financière.
Je doute que ceux qui, comme moi, vous lisent avec intérêt, soient légion à réellement bien connaître ce que ce terme recouvre. Une prochaine chronique de votre part ne pourrait-elle expliquer le principe du phénomène et les hémorragies de fraude qu’il implique ?
Pour ma part, j’ai lu, il y a un an ou deux ans, que deux universitaires américains s’étaient attachés à étudier les « prix de transfert » in vivo.
Leurs constats étaient plus qu’éloquents. Je ne sais pourtant pas qui ils et ignore également si cette étude est quelque part disponible et, peut être, traduite en français.
Le rôle ancien et très spécifique des Pays-Bas en matière de fraude fiscale massive d’impôt sur les sociétés des grands groupes, français au premier chef, mérite également d’être mieux connu.
Sysiphe
Vous utilisez le terme de fraude: c’est inexact, les prix de transfert étant parfaitement légaux. Là est le problème…
Mémoire de DESS sur les prix de transfert: http://lorant.goossens.free.fr/
Le prix de transfert ou prix de cession interne correspond à tout flux intragroupe et transfrontalier (achat et vente de biens, de services, redevances, intérêts, garantie, honoraires, cession ou concession de biens incorporels tels que les marques, brevets, savoir-faire), refacturation de coûts…. Ces prix de cession entre une maison-mère et sa filiale étrangère, n’étant pas des prix de marché, et n’obéissant donc pas à la loi de l’offre et de la demande, permettent à une entreprise de jouer sur la localisation de ses profits, et à l’occasion de tirer profit des différences de fiscalité d’une région ou d’un pays à un autre, voire à maximiser le bénéfice réalisé dans un paradis fiscal.
Prix de transfert
« …Ainsi le montant total des impôts payés par la multinationale sera réduit. Toutefois dans les pays concernés par cette minoration de bénéfice, les administrations fiscales ont édicté des circulaires dans leur code des impôts s’appuyant sur le « principe de pleine concurrence » défini par l’OCDE, entraînant une correction de bénéfice entre entreprises liées. » (votre source)
Autrement dit: « tout et n’importe quoi » n’est pas permis, et l’administration fiscale est là pour rectifier certains abus éventuels, et veiller au grain: si elle ne fait à peu près correctement son travail de vérification, c’est un autre sujet…
La technique des « prix de tranfert » est parfaitement légale, et légitime.
Et ben voilà… On a déjà le programme… y a plus qu’à attendre le 6 Mai pour savoir qui le portera…
Pour nous, ça ne change pas grand chose, faudra faire pression… mais je préfèrerais Hollande… car qui aime bien châtie bien…
Et puis les CRS qu’il nous enverra seront plus doux dans le coup de matraque… la lacrymo sera diluée à l’eau de rose…
Mais bon, si c’est Sarkozy, ça me va quand même… surtout si c’est un Xavier Bertrand ou une Nadine Morano qui est à l’intérieur…. on leur fessera les joues… (métaphoriquement bien sûr… je précise pour la modération qui a tendance à tout prendre au pied de la lettre)…
C’est pas mal finalement cette nouvelle forme démocratique…
On élit un type, n’importe lequel…. et ensuite on lui donne sa feuille de route… « Allez, va porter la bonne parole à Bruxelles… allez, file… et tu leur dis qu’on n’est pas content »
Ah, j’ai oublié un truc… Il n’y a rien en ce qui concerne la dette déjà accumulée par les (non) décisions…
Alors, pour reprendre l’expression de DSK chez Claire Chazal…. « Il faut prendre les pertes »… là, il s’agirait qu’un certain nombre d’individus (personnes physiques ou morales) qui ont profité allègrement du système financier, « prennent les pertes » de la France… et pour se faire, accepter l’idée qu’une bonne part de la dette ne soit pas remboursée aux usuriers… uniquement les intérêts ou une partie du capital… définitivement ou reportée à une échéance plus lointaine…
Voilà P.Jorion… vous ajoutez ça et ce sera parfait…
« On élit un type, n’importe lequel…. »
AI, file.
PS : j’ai beaucoup ri.
+1
Réveillez le Gaullisme qui est en nous Monsieur Jorion.
oui, mais ça suppose de revenir sur la question de la souveraineté nationale et du patriotisme. et là à gauche on est beaucoup beaucoup moins à l’aise.
ne pas avoir trop peur d’être traité de fasciste par un idéaliste illuminé d’extrême-gauche.
A la place du Président sortant, l’on ne ferait pas le fanfaron:
lui qui n’a pas su faire baisser le VRAI CHOMAGE, ni empêcher que la VRAI DETTE n’augmente de 500 milliards d’euros (42%) en 5 ans, mais qui s’est augmenté son VRAI SALAIRE de 172% !
On ferait profil bas pour moins que ça, mais l’humilité n’est vraiment pas sa principale qualité.
vous êtes un peu injuste avec le candidat n° 4 qui fait campagne aussi dans le sens du discours de Toulon.
« On en trouvait des éléments épars dans le programme des candidats numéros 3 et 4 dans les sondages de la semaine dernière, »
ça ne vous suffit pas ?
Du plus pur Paul Jorion !
Pourquoi ne pas dire les choses comme elles sont Mr Jorion, point n’est ici question de courage, le résultat du premier tour était écrit depuis la primaire socialiste, duel Sarkolande. Notre démocratie n’en est plus une, les idées qui pourraient raviver le patriotisme, la fierté et l’envie de se mobiliser contre le système sont soigneusement évitées. Cette campagne fut affligeante, l’entre deux tours sera consternant de nullité. Ces gens ne sont que des employés.
Les européistes font leur boulot, ils broient les peuples pour s’accaparer leurs richesses, c’est un hold-up au vus et sus de tous et tout le monde s’en fout, c’est désespèrent.
Allons, allons Foulon… ne soyez pas si austère, c’est maintenant que la fête commence…
Et puis lorsque vous dites… « Ces gens ne sont que des employés. » … je ne suis pas d’accord… ce sont des artistes de music hall qui doivent plaire au public… critiquez aussi le public dans ce cas-là… il a sa partition à jouer aussi… non…?
Pour contrôler le public « APPLAUSE », il suffit de supprimer l’envie, depuis 30 ou 40 ans, les thèses de contrôle des populations se sont affinées, sont devenues efficaces… la plupart d’entre vous n’ont plus d’envie, c’est cela qui me désespère… L’humour ne sert qu’à survivre, il dénonce mais après…
Salut Foulon,
Je sens poindre dans votre désespoir un manque flagrant…… d’espoir…
Et envie sans espoir n’est que ruine du Foulon…
Serions-nous arrivé au stade où les désespérés reprochent aux « sans envie » de vouloir survivre…?
Vouloir survivre, c’est au moins avoir une envie… non?
Et bien vous voyez… celui qui fait le jeu des porcs…. à mon avis… c’est le désespéré…
Et moi… je n’ai pas envie d’être le bilboquet des porcs…
Ce sont des porcs et on va leur plonger le groin dans leur auge… ils en éclateront…
… et on le fera avec l’espoir au coeur… et le sourire aux lèvres… et dans le verbe… c’est ça mon envie…
Comme je le disais à un camarade chouineur… vous chouinez, mais après…?
Allons Foulon… que diable… un peu de coeur… vous n’allez pas laisser des porcs avoir raison de votre bonne humeur…?
… ce ne sont que de petits porcins…
Tout à fait d’accord.
Vu sur les echos :
http://commentaires.lesechos.fr/commentaires.php?id=0202026254444#co134289
Quid du shadow banking ?
Le Shadow Banking ne change rien à l’affaire. Il peut être régulé via les chambres de compensations comme préconisé par PJ. De plus c’est, pour grande partie, de l’argent virtuel.
Mais il serait quand même pas mal de garder en tête que nous assistons à une bascule des niveaux de vie entre l’occident et les pays émergents. Ce que nous vivons n’est rien d’autre qu’une redistribution des ressources, normale après les gains aisés du colonialisme. Les occidentaux seront forcés de vivre sur un plus petit pied. Pas d’autre solution.
Ce qui n’empêche de mettre de l’ordre dans tous ces disfonctionnements : privilèges, dettes accordées à des gens insolvables, disparités honteuses des salaires….
Les occidentaux ont pris des habitudes de luxe. Il va être nécessaire de devenir plus raisonnable… En commençant par les financiers, beaucoup trop nombreux, qui, tels des poux sur le pubis papal, s’y trouvent très bien. Au chaud et sustentés.
Chaque fois que l’on me parle du discours de toulon
me vient à l’esprit cette formule…..
Dieu a donné la parole à l’homme pour qu’il puisse cacher sa pensée
Parlons de courage.
L’Argentine vient de renationaliser YPF que Repsol avait acquise au plus fort de la déchéance économique alors le pays démantelait à tout-va sous la pression des thèses ultralibérales du FMI telles qu’imposées à Grèce aujourd’hui.
Alors que les ressources énergétiques internes permettent l’autosuffisance, les décisions stratégiques d’une entreprise privée obligent l’Argentine à importer en 2011 une partie du pétrole consommé plombant ainsi de 3 milliards de $ une balance commerciale globalement excédentaire de 12 milliards de $ (donc 15 milliards si importation de pétrole nulle et plus encore si exportateur) et mettant en danger la tentative de reconstruction lente mais réelle de ce pays qui n’a toujours pas accès aux marchés pour se financer et qui ne peut donc compter que sur ses ressources.
Observons attentivement dans les prochains mois la mécanique mise en place pour mater ces velléités souverainistes, les conséquences de cette décision courageuse pour ceux qui l’ont prise et l’attitude de nos courageux dirigeants.
Renseignez vous Lazarillo. C’est un chouïa moins simpliste que ça l’affaire Kirschner/Repsol YPF, tant du point de vue de la situation argentine que de celui (lié) des investisseurs dans ce pays.
Quant à Repsol, dites moi, c’est pas ce méga groupe pétrolier, public jusque dans les années 90, et détenu à 30% par le géant russe Lukoil (lui même détenu à 20% par le ricain ConocoPhillips) ? 30% qui ont été acquis par Lukoil juste après le crash Lehman à hauteur de 10% auprès du groupe espagnol de construction et de promotion immobilière Sacyr Vallehermoso (qui vendit au même moment ses autoroutes à Citigroup pour 8 milliards €…) et pour les 20% restants auprès de la plus ancienne caisse d’épargne espagnole (ex Mont de Piété madrilène…), i.e Caja Madrid ?
Comment elle va les payer Kirschner aux espagnols, aux russes, aux ricains les parts majoritaires d’YPF ? Comment elle va financer les investissements pétroliers (extraction, raffinage, distribution…) qu’elle reproche, à raison, à Repsol de n’avoir pas faits ?
Et, encore une fois, que ne nationalise-t-elle pas ou au moins ne met-elle pas définitivement les grands propriétaires terriens, argentins ou non, qui exportent à tour de bras leur soja Ogm et font bloquer Buenos Aires si l’on menace d’augmenter les taxes à l’exportation ou d’effleurer leurs privilèges ou leurs droits absolus d’abusus et de surexploitation éhontée du sol comme du peuple argentins ?
A suivre en effet, mais sans illusion….
Lettre ouverte au peuple argentin concernant l’expropriation de la transnationale pétrolière Repsol
par CADTM international
http://www.cadtm.org/Lettre-ouverte-au-peuple-argentin
lazarillo,
peut-être ça peut vous aider :
http://www.planet-expert.com/fr/pays/espagne/investissement-direct-etranger-ide
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/03/31/le-petrole-des-malouines-relance-la-guerre-froide-entre-londres-et-buenos-aires_1678604_3214.html
@ Lazarillo
« …cette décision courageuse… »
Tu es naïf. La vraie explication de ce qui s’est passé en Argentine avec Repsol c’est que Exxon voulait la place de l’entreprise espagnole, comme tu peux le lire ici, sous la plume d’un vrai spécialiste du marché de l’énergie.
« a principios del pasado noviembre, Cristina Kirchner viajó a Estados Unidos invitada por Obama, que le presenta a Rex Tillerson, el todopoderoso presidente de Exxon, que felicita a la Presidenta por “estar instalada sobre un océano de petróleo”… »
http://www.cotizalia.com/opinion/disparate-economico/2012/04/23/repsol-una-gestion-manifiestamente-mejorable-6931/
Recadrage: s’éloigner de l’objet pour mieux le voir dans son ensemble.
Indice: on se fout de repsol, d’exxon, de l’espagne et des étatsunis
Relire cette note récente de Paul Jorion pour comprendre le contexte du commentaire: http://www.pauljorion.com/blog/?p=36220
Pablo, la Petrobras n’aurait rien à voir avec cette décision ? Le ministre argentin de l’énergie a demandé de l’aide à son homologue brésilien quelques jours après l’annonce de l’intention d’expropriation de YPF par C. Fernández.
* Abolir les privilèges des personnes morales par rapport aux personnes physiques, privilèges ayant permis de transformer de manière subreptice dans nos démocraties le suffrage universel en suffrage censitaire.
Aucun rapport sans doute…
A Monsieur Jorion et Monsieur Leclerc,
Pourquoi ne jouez-vous pas de vos contacts pour communiquer (ou mieux intégrer) les cercles politiques qui conseillent les (futurs) présidents ?
Je ne peux pas croire que qu’ils ne vous écouterez pas… Je serais intéresser par le récit de vos tentatives qu’elles aient fonctionné ou pas.
Merci,
Une sorte de père Joseph du vingt-et-unième siècle ! Quel frisson !
Faut être sérieux. Jorion est désormais suffisamment connu pour qu’on vienne à lui, qu’on aille le chercher, pas même jusqu’à Vannes, mais ici-même en deux clics.
L’adresse de son blog est connue, il écrit régulièrement un billet dans Le Monde, sa photo est même désormais en première page du Monde Economie & entreprise. Que faut-il de plus aux états majors politiques ?
Paul a rapporté plusieurs de ses tentatives d’approche de ces milieux en participant notamment à des réunions, tables rondes avec les intéressés. Ceux-ci l’ont gentiment écouté, mais les conseils avisés prodigués , ils se sont empressés de les ranger dans un tiroir.
J’aime bien cette partie du débat. On se trouve ici sur un blog traitant d’économie (c’est répété de manière récurrente au gré des threads). Mais quand on tient pour acquis que l’économie domine et gouverne la politique, porter des considérations économiques dans la sphère publique revient à faire de la politique.
Les idées mises en forme dans ce billet sont incontestablement salutaires et non moins raisonnables. Elles ne sont pas admissibles pour les « interessés » dont parle Pierre-Yves D., ils ne sont pas la cible. Il faut absolument diffuser simplement ces idées même si on doit compter en années le temps qui sépare ce message d’un destinataire idoine.
Une petite question naïve tant que j’ai le micro : en imaginant que soient appliquées les mesures issues des huit propositions de ce billet, peut-on définir et évaluer qui perdrait quoi(ou combien) ? Ca aiderait à ancrer dans le réel ce qui pourrait rester utopique.
Ben oui, c’est Le Monde, pas les Echos.
Et aux Echos, le seul fait d’évoquer les mélenchonneries, ça vous (dé)classe…
Car pour les Very Serious People, c’est « Not Even Wrong » forcément non pertinent, forcément.
Puisjerajouterquequechose?
Que les pertes soient taxées plus fortement que les bénéfices.
Que l’on organise la déspéculation.
Ce n’est pas d’ambition dont nos candidats manquent, c’est de discernement. Il est plus simple d’essayer de maintenir les choses comme elles sont quand on n’y comprend rien… La complexité mène au chaos.
Voilà un programme!!!
Faire de l’actionnaire un simple créancier me parait quand même limite limite. Trop radical pour être opérationnel. Qu’il soit co-propriétaire, ok. Mais « simple créancier », faut peut-etre pas exagérer non plus…
Abolir les privilèges des personnes morales par rapport aux personnes physiques, ça ne peut pas se faire aussi simplement que cela, parce qu’après il faudra bien attribuer la responsabilité. Autrement dit, la proposition énonce un nouveau problème, redoutable, plutôt qu’une solution. Mais il y a effectivement quelque chose à faire d’important de ce côté là.
Je suppose que la question du revenu universel garanti est implicite dans les discussions sur le revenu.
En tout cas c’est un vrai programme de travail politique. On aurait aimé lire ça dans les programmes.
Bernard Friot, qui a eu son billet invité ici, parle plutôt de salaire universel, à vie.
FRIOT, Bernard, 2012. L’enjeu du salaire. Paris : La Dispute. ISBN 9782843032226 2843032229.
http://www.dailymotion.com/playlist/x1zqww_urbain_glandier_bernard-friot-enjeu-du-salaire/1
FRIOT, Bernard, [sans date]. Faut-il fixer des limites à la propriété ? In : Dailymotion [en ligne]. [Consulté le 13 avril 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.dailymotion.com/video/xq07nk_faut-il-fixer-des-limites-a-la-propriete_news.
Une conférence tenue le 13 mars 2012 à Paris sur le thème « Faut-il fixer des limites à la propriété ? ».Avec Bernard Friot et Julien Bayou.
Il est probable que ces références ont déjà été indiquées sur ce blog. J’avoue ne plus arriver à suivre l’ensemble des commentaires.
En effet, les projets de société de haute volée ne manquent pas, ni le courage de la classe politique, car celui-ci est inexistant.
Exemple la Grèce: ce pays vend des biens publiques via son organisme « Hellenic Republic Asset Development Fund ». Les allemands sont très actifs en Grèce pour identifier les « meilleurs morceaux » des entreprises publiques et cela grâce aux consultants du « German Trade and Invest » (organisme officiel allemand). La Deutsche Bank y joue un rôle important.
La seule chose qui compte: l’argent, le profit, la position dominante est exploitée pour des fins économiques. Il n’est nulle part questions des gens qui subissent le marasme économique, leur destin n’intéresse pas la classe politique en Allemagne ni en France.
Donc pas besoin d’un projet de société. C’est à la population de s’adapter au capitalisme globalisé.
« Le format de mes chroniques dans Le Monde est passé de 3.500 à 4.600 signes, cela permet de développer davantage une véritable argumentation. »
Il suffira d’un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d’infime, c’est certain
C’est écrit dans nos livres, en latin
L’acier qui nous mutile du satin !
Nos blessures inutiles au lointain
Nous ferons de nos grilles des chemins
Nous changerons nos villes en jardins
juste pour le clin d’oeil
Une autre manière de voir.
Le discours de Toulon a vraisemblablement été rédigé par un conseiller du Prince, un ersatz de Machiavel qui hante les couloirs du palais et les plateaux de télévision, afin que nul n’ignore de quoi il sera désormais, et définitivement, privé : la refondation du capitalisme, seul rêve possible dans un monde devenu officiellement incriticable.
Ce discours reprend une vieille recette d’un pouvoir plus lointain qui avait créé un Ministère de la qualité de la vie afin que les Français se souviennent du nom de ce qu’ils étaient désormais privés.
Et c’est bien parce que la refondation du capitalisme est si peu possible qu’il est nécessaire d’en parler une dernière fois dans un monde qui est si fragile qu’il ne doit plus être critiqué.
D’une certaine manière ce conseiller si peu occulte a raison : le capitalisme ne peut pas être refondé non seulement parce qu’il ne le mérite pas, mais parce qu’il est plus facile de détruire un ennemi en fin de vie, à condition de le vouloir.
De celà, il est interdit de parler.
Je me demande comment un individu doté d’une intelligence normale peut encore accorder du crédit aux paroles d’un personnage politique du genre Sarkozy. Il fait surtout du show-biz, par narcisissme et pour meubler le vide; en dehors de son obsession du pouvoir, il n’y a pas grande chose.
et alors 12 000 000 !
mais arrêtons de prendre sarkozi et sa bande pour des imbéciles
2 exemples parmi d’autres
– l’autonomie des universités : c’est un changement RADICAL qui sera poursuivi par l’autonomie des autres structures ( lycée collège et meme ecole élémentaire ) c’est un préambule obligatoire à une privatisation
– le plaidé coupable : c’est l’instauration d’une justice encore plus de classe !
sarkozi applique une partie du programme d’anglosaxonisation de notre société
vraiment arrêtons de les prendre pour des nuls !
j. gorban
Comme vous dites, S. applique; il copie aussi, il est amateur de pastiches, par manque d’initiative créatrice. Heureusement il y a des lobbys influents, des pressure groups qui le guident, qui l’inspirent.
les paroles s’envolent, les comptes en banque restent.
Même si
Sarko fugit, stat Flanby ?
(original : ora fugit, stat jus, au fronton d’un Palais de justice, cette incroyable concision latine pour dire « le temps fuit, seul le droit reste »)
@ Marlowe
Tu es vraiment un debordiste-obsessionnel …
Il est vrai que ce qu’il a écrit est génial , mais pas tout …
A quoi sert de le citer à chaque minute ? Que les gens le lisent ! Il est maintenant traduit dans le monde entier et accessible à tous .
Se rappeler ce que disait Debord lui-même des » pro-situs » ….
Une suggestion : lire Anders , Zizek , W. Benjamin …
à taratata,
Merci pour le compliment et aussi pour la critique qui est son autre face.
Ce n’est pas tant ce qu’a dit Debord qui me convient mais surtout la manière dont il a pensé et s’est exprimé, son amour de la dialectique, si absente de nos jours et, si j’en fait la propagande c’est parce qu’il me semble quelque peu inconnu et négligé, voire dissimulé bien que les chiffres de vente de son livre de 1967 soient très étonnants en langus française..
J’aime bien Anders et aussi tous les critiques de l’industrie tels que Charbonneau, Ellul et les contemporains parmi lesquels les auteurs réunis dans les Editions de l’Encyclopédie des Nuisances, mais aussi Michéa et d’autres.
Pour tout dire, j’apprécie aussi les écrits de Jorion qui m’ont éclairé sur certains aspects de l’économie, particulièrement dans son aspect financier, qui étaient pour moi obscurs, mais je considère que sa critique de l’évolution du Capitalisme ne s’appuie pas assez sur la dénonciation d’un monde qui, par tous ses aspects, rend la vie innommable, comme dit Bounan.
Je relis aussi Marx de temps en temps et j’apprécie aussi ceux qui sont les héritiers de l’Ecole de Francfort.
…Clair, et net !
En démocratie représentative, les caractéristiques requises pour accéder au pouvoir sont différentes de celles qui permettraient d’y bien gouverner.
C’est connu depuis le 19ème siècle (Tocqueville), mais le système politique ne parvient pas à s’améliorer, en dépit de l’accumulation des catastrophes. On peut donc le supposer verrouillé au système économique et social (en espérant que ce ne soit pas une limite génétique de notre espèce), ou verrouillé par la classe dirigeante qui s’est constituée sur cette base de démocratie représentative, ou les deux.
Ici, rien ne changera donc avant l’effondrement. Un candidat présentant votre programme, M. Jorion, n’aurait même pas recueilli les 500 signatures pour se présenter. Espérons que quelque part ailleurs dans le monde un pays parvienne un jour à élaborer quelque chose qui garde le principe démocratique sans les inconvénients de sa pratique actuelle, et que ça s’étende par vertu d’exemple.
« * Abolir les privilèges des personnes morales par rapport aux personnes physiques, privilèges ayant permis de transformer de manière subreptice dans nos démocraties le suffrage universel en suffrage censitaire. »
pouvez vous développer ce point svp?
RÉFLEXIONS SUR LA NOTION D’ABUSUS DANS LE DROIT DE PROPRIÉTÉ (Partie 2), par Cédric Mas
« Refonder le capitalisme. » A-t-il dit ?
Venant d’un président post-moderne – Marcel Gauchet dans Le Monde, il y a peu, je retrouverai la référence si nécessaire- comment peut-on accorder la moindre crédibilité à cette déclaration ou à n’importe quelle autre de ses paroles ?
Car nous en sommes bien là : il a parlé pour ne pas dire grand-chose pendant 5 ans et il veut 3 débats pour ne rien dire de plus. Et vous y accorderiez le moindre sérieux ? Parole d’avocat ! Il y en a forcément parmi vos lecteurs qui savent de quoi je parle ! On a le droit de dire une chose ET son contraire pour impressionner le jury pourvu qu’il ne le perçoive qu’avec un peu de retard – après avoir voté !
Maintenant, je ne suis pas sûr qu’il faille accorder plus de valeur à une parole d’énarque qui fait carrière (pléonasme !). Alors nous sommes dans un cul de sac et heureusement, lentement mais sûrement, c’est sans doute le Net et ses blogs – donc quelques milliers de lecteurs investis ! – qui nous permettront de grandir et de dépasser les professionnels du « n’importe quoi » !
OK je sais qu’il en va ainsi depuis que le monde est monde. Mais la terre a été plate et même le centre du monde avant que l’on prenne conscience qu’il existait des cohérences plus profondes mais contre intuitives : il en va ainsi de la politique. Le droit au « Grand n’importe quoi » semble encore un principe sacré ! Hier soir, à la télé, vers 22h30, un des conseillers préférés affirmait que le Président candidat a parlé de renforcer la protection économique mais pas de protectionnisme ! Il s’en est suivi de quelques autres affirmations paradoxales du même acabit toutes aussi post-modernes. C’est-à-dire : j’ai le droit de dire une chose ET son contraire car « vous n’avez pas le monopole de Jaurès, ni de Guy Môquet, ni du « relativisme, etc.. ». Sous-entendu, je fais ce que bon me semble et je raconte l’histoire qui endormira le mieux l’électeur fatigué de mes sornettes! Je ne suis pas sûr du tout que ce monsieur sache ce qu’est le relativisme !
C’est affligeant et il faut des heures à un esprit même peu éduqué pour démonter le masochisme ambiant à une personne qui n’a pas la culture suffisante pour analyser le contexte et qui n’en a surtout pas envie ! « La démocratie des imbéciles est la pire tyrannie » (cherchez l’auteur, elle est chez Ruquier !). Le post moderne est un individu – le contraire d’un citoyen – qui ne supporte pas les Lumières – et le concept d’intérêt général -, c’est-à-dire le partage de la connaissance car l’éducation, c’est un investissement personnel long, qu’on peut vivre sans et même devenir Président d’une république (= Bush)
Grâce à quelques pédagogues investis dans leur mission et au Web, on rame dans le bon sens, celui d’une connaissance partagée qui s’appelle encore le Progrès ! Mais il faut vraiment en avoir envie car l’ignorance vous accorde une réelle paresse d’esprit. Vous êtes alors tellement plus libre de dire n’importe quoi sans le moindre remords et c’est tellement plus facile à plaider dans ce monde pseudo libéral.
Merci Mr Paul !
« qui s’appelle encore le Progrès ».
Pas trop d’illusion mon cher Julio Béa
IL faut prendre en compte l’aspect « pharmaka » (pharmacologique) du progrès. Nous savons qu’il est remède et poison, et nous devrons toujours faire avec.
C’est sans doute cela qui pourra être une prochaine révolution. Mais pas forcément avec le fracas de la précédente. Cette compréhension pourra se développer par ilots, par filaments, et quand ce sera fait, nous serons surpris d’avoir eu un tel changement.
Alors la vitupération contre les industries médiatiques sera une inutilité face à des pratiques qui inclueront la réaction aux « côtés poisons » dans le cours d’une nouvelle éducation et d’une nouvelle Université, qui aura entièrement repensé le côté « pharmacologique » des savoirs qu’elle transmets.
(prose d’après un certain Bernard Stiegler)
(
Évidemment, le simple fait d’évoquer ces sujets et d’apporter quelques réponses dénoterait un signe distinctif de la part d’un des partis politiques soutenant les candidats ; d’accord ou pas d’ailleurs avec ces observations.
Mais je crains que la couleur dominante à ce sujet soit la couleur : « passe-muraille ».
Bravo Paul, ils étaient plus de quatre millions à penser comme vous ! Dont beaucoup d’intellectuels, mais pas du courant média main-stream.
Sur les causes de l’échec provisoire de ces idées, Carole Widmaier a publié le texte suivant :
TITRE : La crise actuelle est aussi une crise du jugement politique
Spécialiste de philosophie politique, enseignante à l’université de Franche-Comté, Carole Widmaier analyse le désintérêt croissant des citoyens pour la politique.
Les médias soulignent depuis plusieurs semaines l’indifférence d’une grande partie de la population à l’égard de la campagne électorale, les sondages annoncent une forte abstention: qu’en pensez-vous?
Je ne défends pas l’idée de l’engagement pour t’engagement, ça n’a pas de valeur en soi. Le
discours sur l’impuissance politique est compréhensible, puisqu’on ne peut effectivement rien faire seul, ni en petit groupe. Mais la crise actuelle, qui s’exprime par cette indifférence et le mépris à l’égard des militants, est aussi une crise du jugement politique: on se refuse à penser, ce qui vient évidemment corroborer l’impuissance. Ça arrange finalement un peu tout le monde de pouvoir se considérer comme impuissants.
Il y a certes des forces sur lesquelles on n’a pas de prise directe, mais on a tendance à considérer comme « historiques» ou « naturelles» des forces sur lesquelles on aurait prise si on s’emparait du pouvoir, au sens du jugement et de l’action collectifs. Quand on parle d’action collective, les gens répondent qu’il faudrait que « tout le monde se bouge ». Du coup, on ne fait rien, chacun attend un signal des autres. L’erreur consiste à penser qu’agir, c’est s’adjoindre à une action qui est déjà manifeste, alors que c’est d’abord imaginer une communauté d’action.
Agir, ce n’est pas forcément changer les choses soi-même: c’est aussi, et déjà, entrer dans le dialogue, la délibération. Dans la vie quotidienne, cette impression d’impuissance est renforcée par la crise du sens, que l’on observe notamment dans les services publics, et qui est l’un des éléments fondamentaux de la crise actuelle. Avec la domination des logiques gestionnaire et budgétaire, l’importation du modèle économique dans tous les domaines de la société, les gens ont l’impression d’être impuissants dans leur travail, ne savent plus pourquoi ils l’exercent. Les entreprises et les institutions elles-mêmes ont tendance à enlever aux actes le sens qu’ils devraient avoir.
Deux conditions pour retrouver le chemin, des urnes: surmonter le sentiment d’impuissance et reconsidérer l’idée d’une indifférenciation des partis. (légende de la photo : devant un bureau de vote)
Outre cette question de l’impuissance, revient de plus en plus souvent le thème de l’indifférenciation entre la droite et la gauche dites « de gouvernement » …
Oui, on prétend que les programmes se valent, alors que si on les regardait vraiment, on verrait les différences. C’est un peu facile de dire que rien ne se passe pendant la campagne, parce qu’on l’a décrété. Il y a des débats, des délibérations, des postures … Les thèmes ne sont pas forcément surprenants, et même parfois secondaires, mais ce sont souvent les choix des médias, qui occultent l’essentiel.
Avec ce discours d’indifférenciation, beaucoup se disent: « peu importe ». Du coup, même si on n’en a pas réellement envie, il y a la tentation des extrêmes, de vouloir changer les choses coûte que coûte, même en mal.
Au-delà des milieux intellectuels, la philosophie a-t-elle un rôle à jouer ?
La philosophie n’a pas vocation à inspirer les programmes ou l’action politique, les intellectuels
ne sont pas là pour donner des leçons. Tout le monde devrait pratiquer la délibération et la réflexion politique. Il ne faut pas considérer qu’on ne peut pas se prononcer parce qu’on ne connaît pas la question posée. Chacun devrait apprendre à penser, développer l’esprit critique – et non se contenter du rejet systématique – et pour cela, il n’y a pas de meilleur apprentissage que la philosophie. Celle-ci n’a rien d’abstrait: d’une manière ou d’une autre, ce sont toujours des réalités qui sont pensées. La philosophie n’est pas dans une approche strictement descriptive de la réalité. Il ne s’agit pas non plus de produire des idées à mettre directement en pratique. Il s’agit plutôt de penser la réalité sans jamais s’en satisfaire. Car si on se soumet à la réalité, on ne fera jamais rien changer .
Propos recueillis par Olivier Brégeard
LIRE : Carole Widmaier : « Fin de la philosophie politique? Hannah Arendt contre Leo Strauss »
Recopié du quotidien « l’Alsace », du dimanche 22 avril 2012.
« penser la réalité sans jamais s’en satisfaire », mais en ayant les moyens pour cela, et donc sans souffrir de la dé-liaison des pulsions que provoquent aujourd’hui les industries média-cratiques, capable de ruiner tous les chemins de l’attention et de la « protention », qui pousserait à vouloir contre-réagir, pour le bien commun, la « philia« , quand la réalité fait voir l’injustice, injustice collective souvent plus qu’individuelle.
La guerre de vitesse est ici une question à poser, car jamais les géniteurs n’ont eu si peu de chance de transmettre leur savoir-faire et savoir-vivre à leur pro-géniture, dans le mouvement rapide des objets et flux des industries cultu(r)elles (nouveau culte : FaceBook, nouveau missel =iPhone, nouveau griot=Google…)
« La philosophie n’a pas vocation à inspirer les programmes ou l’action politique. »
Je pense exactement le contraire et j’ai la faiblesse de croire que si le programme du FdG est le seul à avoir quelque profondeur et quelque cohérence c’est parce que c’est le seul parti dont l’action politique est éclairée par la philosophie.
A ce propos JLM fait fréquemment appel aux mânes des Lumières. Lesquelles? Car il y en a beaucoup. Maintenant qu’il engage le FdG dans l’écologie politique est-ce de J.J. Rousseau qu’il s’agit?
[…] background-position: 50% 0px ; background-color:#202025; background-repeat : no-repeat; } http://www.pauljorion.com – Today, 4:23 […]
Au début fut le verbe….
Accorder à nouveau la priorité…….. à la vie
Mettre hors-la-loi…. le mensonge par omission.
Mettre hors d’état de nuire….. les désinformateurs professionnels
Abolir ….. la pensée unique
Redéfinir …. le crime d’état
Éliminer… le concept d’empire
Supprimer…. les suppresseurs d’espoir du TINA
On assisterait alors au retour non de l’ambition mais du courage, désespérément absents aujourd’hui, ici comme ailleurs.
36% de nos militaire votent FN.
50% chez nos officiers…..
10% sont de gauche.
Tout le monde s’en fout !
Les soldats aiment la France, eux !
@Pierre
Est-ce vraiment étonnant ? L’ordre, la sécurité, la hiérarchie, l’obéissance aveugle, tant de valeurs militaires que partage…l’extrême droite. Ecoutez Parachutiste, une chanson bien connue des années 1970 de Maxime Leforestier.
Les mêmes causes provoquent invariablement les mêmes effets. Est-ce si difficile d’admettre que cette politique est savamment mise en œuvre sans verser dans le complotisme paranoïaque ? C’est pourtant le prérequis pour commencer réellement à sortir du discours et enfin élaborer des moyens d’en sortir.
D’abime en abime, la mise en abyme.
Sinon : « Éliminer le concept de « prix de transfert » »
Pour le remplacer par quoi ?
Les différentes entités d’une entreprise, y compris industrielle, accompagnent leur logistique de biens avec des prix de transferts, coûts directs et indirects, y compris à l’intérieur d’un même pays, donc à fiscalité homogène. C’est un outil de comptabilité interne, ni plus, ni moins.
L’outil comptable, quel qu’il soit, peut être tordu et distordu, comme tout le reste, si les données
sont établies par des faussaires. On ne va pas pour autant supprimer la comptabilité.
C’est le truandage sur les prix de transferts qui pose problème, surtout via les paradis fiscaux, et qui n’est pas réellement surveillé par Bercy en France, par exemple, pas le fait qu’il y ait des prix de transfert.
Problème très bien analysé et détaillé par Chavagneux.
… et par Nicholas Shaxson dans son livre « Les Paradis fiscaux. Enquête sur les ravages de la finance néolibérale ».
Extrait de ma critique du livre – concernant les prix de transfert :
Entre les multinationales et les paradis fiscaux, c’est l’amour fou. Ainsi, en 2009, selon l’ONG Tax Justice Network, 99 des 100 plus grosses entreprises européennes avaient des filiales dans les paradis fiscaux. Pourquoi cette présence massive ? La gestion des « prix de transfert ». De quoi s’agit-il ? C’est une stratégie d’optimisation fiscale portant sur les prix de facturation auxquels les filiales d’une même multinationale s’échangent des biens et services (rappelons que les deux tiers du commerce international se réalise inter-groupes) : elle consiste à faire apparaître les profits dans des lieux à faible imposition (i.e. les paradis fiscaux) et les coûts dans les lieux à forte imposition (i.e. les autres Etats).
Il s’ensuit que le parcours physique d’une marchandise est complètement déconnecté de son parcours comptable. Soit un régime de bananes au Honduras. Celui-ci est récolté par l’employé local d’une multinationale américaine, expédié par bateau en Grande-Bretagne et vendu aux consommateurs dans un supermarché. Du point de vue fiscal, la question est la suivante : où est taxé le profit ? Théoriquement, une partie devrait l’être au Honduras (lieu de production), une autre au Royaume-Uni (lieu de consommation), et une autre encore aux Etats-Unis (où est enregistrée la société), en fonction de la localisation des différentes activités qui participent aux bénéfices et aux coûts.
Mais supposons maintenant que la multinationale ait établi son centre d’achat aux îles Caïmans, ses services financiers au Luxembourg, la gestion de la marque en Irlande, sa filiale transports sur l’île de Man, ses services juridiques à Jersey et sa filiale assurances aux Bermudes. Sur le papier, le régime de bananes suit alors un tout autre parcours que celui décrit précédemment : il quitte bien le Honduras mais, avant d’arriver en Grande-Bretagne, il transite par tous ces territoires où chaque filiale facture sa prestation (même si ladite prestation est réalisée physiquement dans des bureaux situés aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne) sur laquelle aucune taxe n’est perçue, puisque la filiale est enregistrée dans un paradis fiscal. En fin de course, c’est une part substantielle du profit total qui échappe à l’imposition des Etats.
La gestion des prix de transfert revient ainsi à structurer le prix des biens de façon à payer le moins d’impôts possible. En théorie, il est interdit aux filiales d’une multinationale de se facturer des biens et des prestations à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché entre deux entreprises indépendantes (principe du « prix de pleine concurrence »). En pratique, non seulement il est parfois difficile de déterminer un prix de marché (notamment quand il s’agit d’actifs immatériels), mais la complexité des montages juridiques et comptables permet souvent de nombreuses manipulations. Nous sommes au cœur d’une vaste « zone grise », entre l’absolument illégal et le complètement légal, où tout est possible ou presque.
Les paradis fiscaux aiment à dire qu’ils rendent les marchés plus « efficients » ; jusqu’à présent, toutefois, la manipulation des prix de transfert n’a jamais rendu les bananes moins chères et meilleures ; la seule chose qu’elle a réussi à créer, c’est une formidable bureaucratie juridique et comptable monopolisant des ressources qui seraient bien plus utiles ailleurs. En revanche, l’impact de cette pratique sur les finances publiques des Etats est énorme. En 2007, un tiers des 700 entreprises les plus importantes du Royaume-Uni n’avaient payé aucun impôt sur les sociétés dans leur pays. Shaxson aurait pu prendre l’exemple de la France : en 2009, selon le rapport d’octobre 2010 du Conseil des prélèvements obligatoires, les entreprises du CAC (qui possèdent environ 1 500 filiales dans les paradis fiscaux) étaient en moyenne imposées à hauteur de 8 % de leurs bénéfices (contre 33 % en théorie), grâce notamment à une utilisation abusive des prix de transfert.
Si toutefois les multinationales payent encore un peu d’impôts dans les pays développés, c’est que les Etats réagissent et mettent en place des défenses. Mais ces défenses sont aussitôt contournées par les multinationales qui élaborent de nouveaux montages juridiques, poussant les Etats à adopter de nouvelles lois, etc., etc. In fine, ce jeu du chat et de la souris – dans lequel les grandes sociétés ont toujours un coup d’avance – aboutit à créer un droit fiscal extraordinairement complexe.
(http://bloginlondon.wordpress.com/2011/06/12/les-paradis-fiscaux-en-7-vers-illustres/)
Je conseille vivement de lire l’intégralité de cet article sur bloginlondon :il décrit très clairement et dans toute son ampleur le rôle que jouent les paradis fiscaux au sein du système financier dont ils sont un rouage essentiel, éclaircissant par des éléments historiques comment ils ont été les précurseurs de la dérégulation financière.
Merci E. Quilgars
(V. Hugo, Eviradnus)
De fait, toujours selon Chavagneux, la plus grosse part des évasions fiscales passe par les prix de transfert via les paradis fiscaux. Celles de Johnny Hallyday et consorts n’étant que des amuses gueules pour le JT de 20 heures. Ensuite, on doit probablement trouver l’argent des trafics en tous genres de produits pas très licites cherchant un pressing discret.
Assez peu sont au courant de cette partie immergée de l’iceberg, et pour cause, les
médias mainstream sont peu diserts à ce sujet dont il faut bien avouer qu’il n’est
pas très distrayant.
Les projets de refondation du capitalisme n’ont jamais manqué.
Ils surgissent du sein de la classe dominante et des politiciens professionnels
dès que le capitalisme est mis en question.
Ils font tous leurs discours Toulon change pour ne rien changer.
Ils savent parfaitement que le capitalisme en crise économique comme écologique
a sa dynamique que rien ne peut désormais réorienter, refonder, réformer.
Un seul exemple: les « prix de transfert » font l’objet depuis des dizaines d’années
de tonnes de rapport, et de quantités de volontés de conrôle et de décisions.
Mais tant que les multinationales ne seront pas expropriées,
puis socialisées , donc leur gestion publique et transparente,
elles auront la liberté de faire apparaitre les profits là où ils sont le moins imposés.
Les candidats de tous les partis de gauche qui se désignent eux-mêmes
comme non révolutionnaires mais « partisan l’un du changement » et l’autre « keynésien »,
cad infirmier du capital, connaissent parfaitement le degré de concentration de la propriété,
et la dictature de la ploutocratie sur la planète entière qui en découle.
Ils savent aussi la force de répression dont dispose cette dictature.
Mais l’un comme l’autre demande plus de police et de militaires,
et rivalisent dans la promotion des pires engins de mort, des Rafales
aux sous-marins, tous devant continuer à menacer l’humanité entière
avec des bombes nucléaires chaque année plus destructrices.
Ils n’appellent pas à la révolution, au soulèvement pour exproprier les capitalistes
et entamer une démocratie réelle, car ils sont prêts à se satisfaire du désastre à venir,
pour peu qu’on leur laisse y occuper les meilleures places en attendant.
Pas rassurant ? Peu importe.
Seule la vérité, avec l’action qui en découle,
pourrait sans doute contribuer a éviter que notre espèce disparaîsse si vite.
Tout le raisonnement tient la route mais repose sur des bases fausses (comme beaucoup de démonstrations, il suffit d’en trouver le postulat erroné pour la démonter et tout détricoter).
Ainsi, tout se déciderait à Bruxelles et les pouvoirs accordés aux barons locaux ne seraient qu’illusions. Or ces personnes nommées à Bruxelles sont issues des mêmes partis que les barons sans pouvoirs, quand elles ne sont carrément pas les mêmes via les cumuls de mandats si chers à nos représentants élus de façon démocratique et honnête (la fraude par chaussettes remplies de bulletins de votes existant certes en France mais de façon anecdotique).
64 % des électeurs de M. Sarkozy souhaitent une alliance avec le FN pour les législatives
« Les électeurs de Marine Le Pen et ceux de Nicolas Sarkozy y sont en revanche favorables dans des proportions similaires – respectivement 59 % et 64 %. »
C’est marrant : les électeurs de Sarkozy y sont plus favorables que ceux de MLP.
Une question d’envie, certainement.
Un quidam télévisible nous racontait ce midi, l’air très pénétré que les cotations des entreprises du Cac40 avait baissé de plus de x % (pas retenu) depuis 6 mois.
je me demande toujours en quoi cela est important pour l’économie en général.
Par contre ils avaient l’air, tous très affectés sur le plateau (de télé)
Ils ont pas du avoir le widget réflexion livré avec!
Paul, vous évoquez deux hypothèses – l’une charitable, l’autre moins charitable qui au fond se rejoignent.
Nos dirigeant seraient soit des incapables (des impuissants), soit des marionnettes, des courroies de transmission.
Il y en a une autre, encore moins charitable; s’ils étaient les acteurs, les complices, les facilitateurs d’un vaste plan libertarien et liberticide (c’est là le paradoxe), cf « le grand bond en arrière » de Serge Halimi ou Jacques Généreux, « La grande régression », ou ‘L’État prédateur » de James K Gailbraith, ou vos propres ouvrages…
Candidats? Un des deux a-t-il abordé un sujet d’économie pendant sa campagne? Ne serait-ce qu’en surface?
Le niveau du discours se situe à « le travail rend libre », dont on connaît vaguement l’expression dans une autre langue. C’est dire si quelque chose d’un peu complexe comme la régulation de la finance par les états les intéressent.
Quand bien même l’un voudrait faire quelque chose, le pourrait-il?
Bien sûr vous avez raison sur tous les points, et ils sont tous indispensables pour étouffer la finance, je n’ai pas dit occire, mais en ce moment, qui peut vous entendre?
M. Jorion, en disant que » (…) toutes les décisions qui comptent sont prises aujourd’hui, dans le meilleur des cas à Bruxelles, et dans le pire des cas, à Washington (…) », qui visez-vous en particulier:
– Tim Geithner
– Ben Bernanke
– Goldman Sachs….?
Peut-être pas Paul Volcker puisqu’après lui avoir pourri sa loi, ils l’ont carrément refusée au Sénat US (Geithner et consorts doivent le prendre pour un vieux con réac, sans daoute…)
Bonsoir Paul
Vous recherchez un homme qui aurait à la fois les qualités de morale et de justice du Christ et les moyens et la volonté d’aboutir d’un Adolph Hitler. En fait presqu’ un Dieu. Mais il ne pourra rien faire seul.
La majorité des gens veulent la justice mais n’entrevoient pas que celle-ci ne pourra être obtenue au moins pour un temps que par l’épuration des brebis galeuses.
riva marc
Vous m’inquiétez un peu. Hitler puis l’épuration … On a mieux comme références. Roosevelt par exemple ! Je crois que tout le monde est un sous tension en ce moment, moi y compris comme me le rappelait Lou dans un autre commentaire. 😉
Sur le fond, je n’ai pas fait la même lecture du billet.
Pour moi quand Paul évoque les individus courageux, ambitieux, ici en l’occurrence les décideurs politiques, c’est toujours dans l’idée que les personnes en question infléchissent un certain cours de l’histoire par leur action, non pas comme démiurges mais en tant qu’ils sont capables de saisir la situation dans laquelle ils se trouvent, à l’endroit qu’ils occupent en agissant sur les structures.
D’ailleurs cette compréhension d’une situation il n’est pas nécessaire qu’elle soit le fruit d’une inspiration exceptionnelle, il suffit qu’il soientt suffisamment à l’écoute des personnalités susceptibles de leur fournir un diagnostic correct et les solutions vraisemblables. Leur rôle consistant alors principalement à mettre tout cela en musique.
Comme l’on peut le dire dans ce billet, toutes les mesures proposées n’impliquent guère quelque révolution sanglante pour être appliquées, il suffit juste de « frapper » aux points névralgiques du système. Question de « chirurgie » comme disait aussi Paul Jorion dans des billets plus anciens.
Il est assez inquiétant que quand on dit « courageux » aujourd’hui, l’image qui vient spontanément est celle d’une créature mythique de type « Transformer » ! Un être de fiction en tout cas, pas quelque chose qui existe vraiment !
« Pauvre France ! », comme disait l’un de mes contradicteurs l’autre jour 😉
Courageux. Adj. Qui a des couilles. Ex: » T’as le courage d’aller chercher des clopes? «
Bonsoir Pierre-Yves D.
Cette réponse s’adresse à vous ainsi qu’à Paul.
Vous comptez frapper avec quoi? Des bons sentiments? Je pense qu’arrivé à un certain point de cessité d’un système il est nécessaire de se poser et de faire preuve de lucidité.
Les points névralgiques dont vous faites état sont vérouillés par la loi, l’argent et si cela ne suffit pas par la force (l’été dernier une loi a été votée, dans l’indiférence générale, autorisant les forces de police à utiliser les armes de guerre si elles sont submergées et en danger pendant les manifestations) et on prétend les faire sauter avec un sermon ou des conseils.
Toutes les mesures qui sont proposées et qui sont justes impliquent nécessairement au minimum un coup de force parcequ’elles sont unilatérales, vous n’obtiendrez jamais le consentement de ceux qui en feront les frais par la voie législative, celle-ci leur appartient.
Il ne semble pas non plus qu’il soit pris conscience qu’il s’agit de mettre sous tutelle toute l’économie d’un pays et la réorganiser. Seul un pouvoir fort et déterminé de type révolutionnaire soutenu par la population peut mener à bien les réformes préconnisées en interne et résister aux pressions de l’étranger qui ne manqueront pas.
Demain dans les rues, si nous sommes courageux pour nos enfants et les générations à venir, avant d’affronter les rangées de CRS, nous chanterons le chant des partisants non par nostalgie ou pour le folklore mais parceque la situation s’y prêtera. Un être de fiction, un « transformer » qui prend des coups au cinéma se relève mais là, beaucoup ne se relèveront pas.
Autre chose, de grâce, ne prenez pas pour exemple un monsieur Roosevelt, un handicapé, tardif certe, n’est pas pour autant un humaniste, il ne valait pas mieux qu’un Hitler ou un Staline, il faut relire l’ histoire, pas la scolaire, la vraie. Roosevelt ne s’en ai pas pris directement à la population de son pays, il l’a « seulement » envoyée à la mort pour éradiquer le chômage, relancer l’économie par la guerre (Pearl Harbourg ou comment rompre une promesse électorale, le 11 septembre de l’époque, n’a pas été une surprise) et assoir l’égémonie des états unis par l’occupation « bienveillante » des pays « libérés ». Truman a pofiné le travail.
Roosevelt ? Ah oui, l’homme qui a échoué dans tous les domaines sauf à financer des programmes sociaux sans en avoir les moyens, et faire entrer son pays en guerre coûte que coûte.
C’est dingue qu’en 2012 des keynésianistes passent encore pour de grands génies y compris sur ce site, alors qu’ils ne sont que des obstinés de la dépense publique.
La capacité des commentateurs à se choisir le pseudo qui leur convient m’épatera toujours.
http://www.roosevelt2012.fr/
La capacité du révisionnisme américain, initié dans les années 70 par Murray Rothbard, à franchir les frontières est tout aussi étonnante. La vitesse a laquelle les analyses des populistes et spéculateurs libertariens circulent sur Internet est prodigieuse. Il est urgent d’en revenir aux bases de ce que fut le New Deal et de disqualifier scientifiquement tous les mensonges qu’on peut lire sur cette période de l’histoire des Etats-Unis. Nos « amis » républicains extrémistes s’amusent de plus en plus à la revisiter : en dépit des chiffres de l’économie US, en dépit d’une analyse complexe des relations avec la cour suprème et en dépit de tout comparatif avec la situation européenne.
Ils font du reste comme si la guerre en Europe avait été déclenchée intentionnellement par le New Deal, plutôt que par l’imbécile course à la déflation compétitive, aux replis identitaires et à la chasse aux boucs, dans un effet de calque à ce qui se produit aujourd’hui.
Il faut croire que les pignouf de toutes espèces aiment lire ce qui les arrange. A l’instar d’un créationniste qui s’exprimait hier dans le show de Stephen Colbert (www.colbertnation.com) et dont le comédien s’est bien moqué :
I have personaly chosen that it’s true.
I like reality by majority of vote.
Si l’homme est in-foutu de tirer des leçons de l’Histoire, c’est aussi parce que certains s’amusent à la ré-écrire, comme ça les arrange. Et contre des centaines d’historiens sérieux, les pignoufs préfèreront lire un seul Rothbard malgré tous ses sophismes et la médiocrité méthodologique de ses analyses… simplement parce qu’il dit les choses que veulent entendre les pignoufs.
Un fils de dieu pourrait-il faire l’affaire ?
LANCE AVIS DE RECHERCHE POUR AVATAR !!
Sa mission :
– Etablir en vérité la nature ultime du réel. Porter la loi universelle et soutenir l’action juste recouvrant l’ensemble des normes et lois, sociales, politiques, familiales, personnelles, ou naturelles.
– Transmettre par l’enseignement ces lois régissant le monde à l’unisson avec l’Ordre Universel Cosmique.
Bon … c’est à peu près tout, je crois. Difficile mais pas impossible.
– Date limite de dépôt des dossiers : le 6 mai 2012
S.V.P. CHIMÈRES et autres Lions, Chèvres et Dragons : S’ABSTENIR !!
https://lh4.googleusercontent.com/-WcFfdfsc9mU/T5b51GsFD7I/AAAAAAAAALo/SbHoh_JUFnw/w443-h631-k/HOLA-MARINE.jpg
https://lh5.googleusercontent.com/-9KpXhbQjjFY/T5b54KoChEI/AAAAAAAAALw/e483Xgy5L6g/w209-h293-k/LA-FRAFRA.jpg
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« Dans un monde ou le travail disparait, la question des revenus doit etre mise à plat et faire l’objet d’un véritable débat ».Nous y avons pensé, PJ l’a fait .PJ est un Sony marxiste.A Longjumeau, Sarkozy veut faire réapparaitre le travail pour ne pas poser la question des revenus.Nous n’y avons pas pensé, Sarkozy l’a fait. Sarkozy est un Majax libéral.
Structurer, élaguer et choisir… Sachant que ces trois trilemnes bien connus des économistes, si nous les croisons, sachant que les 3 choix ne sont jamais conciliables, nous permettent de faire des choix en faveur de ce que nous considérons comme prioritaire:
par exemple, nous choisissons de conserver la démocratie dans le trilemne de RODRICK; Il faut donc modifier l’un des deux autres paramètres: soit la souveraineté Nationale (en matière d’économie), soit l’intégration économique Européenne.. etc…
A 1 2 3
MUNDELL Ratios de Change Fixes-Politique Financière Indépendante-Libre Circulation des Capitaux
RODRICK Démocratie -Souveraineté Nationale- Intégration économique poussée
PISANI Union Monétaire – Absence de solidarité fiscale- Systèmes bancaires Nationaux
Propositions judicieuses, guidées par la réflexion ou l’expérience.
Problème : elles demandent simplement au libéralisme de se faire
hara-kiri pour la beauté du geste ou par altruisme ou désintéressement.
Le libéralisme est totalitaire. Le compromis, la négociation, il ne connait pas
et ne peut pas. C’est dans son être. C’est surtout dans son vécu.
30 ans que les gouvernements pressurent les peuples ( » réformes »)
pour favoriser le libéralisme. 30 ans de distorsion fondent des habitudes et des réflexes tenaces.
Donc établir d’abord un rapport de force qui le mette sur la défensive et le rende réceptif.
Rien qui ne soit impossible mais d’ordre politique.
Ces propositions sont donc un pas en avant, en quelque sorte prématurées.
[C’est pourquoi, j’ai voté Mélenchon, pour sa volonté réaffirmée d’affronter la bête.
Un point en passant: autant le discours de Toulon marquait la prise de conscience des capitulations à venir. – il lui suffisait de rien faire – et , donc, ne suscitait que la dérision, autant la volonté d’en découdre affirmée par Mélenchon est digne de mémoire…]
Par exemple comme ceci au niveau local.
http://reseaupotcol.jimdo.com/
Enfoncer un coin dans toutes les failles du système pour y faire germer quelque chose de nouveau.
Rassurant : vos vues, votre manière de décortiquer les tenants et aboutissant de ce malaise profond afin d’en déterminer au plus près possible, les raisons.
Rassurant : les propositions qui apparaissent plus pertinentes et judicieuses que les phrases populistes à l’emporte pièce prononcées par nos deux candidats interchangeables.
Inquiétant : le fait que la plupart d’entre nous semblent complètement désinformés plus ou moins volontairement, Peu de personnes semblent effectivement pré-sentir l’importance des enjeux. Ils n’hésiteront pas à dire « je ne savais pas » quand il sera tard, très tard.
Inquiétant : voter pour l’un ou l’autre ne changera strictement rien. Il s’agir de voter pour/entre des promesses éculées, déphasées destinées à un autre pays.
Mais il y en a un qui pliera sous la pression de la rue face aux marchés alors que l’autre va faire diversions sécuritaire et immigrationnelle médiatique pour nous enfler!!!!! et Là est la différence… Nous avons la partie qui saurait nous représenter, mais plutôt celle qui nous représentera le moins mal….
« Mais il y en a un qui pliera sous la pression de la rue face aux marchés »
Le ciel vous entende!
J’ajouterais :
– donner leur réelle place aux salariés dans l’entreprise, en termes de définition des stratégies et de rémunération du travail;
– refonder l’ONU pour qu’elle soit l’agora de tous les peuples et non le pré-carré des gros payeurs, pour une démilitarisation globale et une coexistence pacifique.
Mais là, on sort peut-être des possibilités du capitalisme…
Que vous inspire cet appel?
http://www.roosevelt2012.fr/
« Le 32e Président des Etats-unis d’Amérique, Franklin Delano Roosevelt, » FDR » ne fut pas ce démocrate de légende, ce sauveur de l’économie des USA grâce au New Deal, ni l’ange de la paix, contraint malgré lui à voler de façon désintéressée au secours de démocraties submergées par le » démon nazi » et le » militarisme japonais « , pas plus qu’il ne fut un homme trop confiant et de ce fait honteusement trompé par Staline.
Déçu par la reprise de la crise économique en 1937, il veut lancer les USA à l’assaut des marchés de tous les continents. Chef d’une nation pacifiste et isolationniste, il construit le plus gros complexe militaro-industriel de son époque, à la fois pour résorber un chômage massif qu’il a été incapable de traiter autrement, mais aussi pour transformer les USA en gendarme du monde » libéral « , un monde qui sera dominé par l’industrie et le négoce des USA, surveillé par les forces armées et les services de renseignements des USA, un monde dont il veut unir les peuples et les rendre heureux par le don de l’american way of live, superbe machine à standardiser la consommation et l’opinion publique dans tous les continents.
Voulant conquérir le marché chinois, il s’arrange pour amener les gouvernants du Japon à se lancer dans une guerre suicidaire. S’il pousse les » démocrates » à la guerre en Europe, en 1938-1939, c’est à la fois pour se débarrasser de la concurrence industrielle et commerciale fort puissante du IIIe Reich, mais aussi pour obliger les peuples européens, ruinés par une nouvelle guerre fratricide, à se débarrasser de leurs colonies et protectorats, offrant ainsi de nouveaux marchés, libérés de tout protectionnisme colonial, à l’industrie et au négoce des USA.
La décolonisation offre aussi la possibilité d’implanter les industries grosses consommatrices de personnel dans des pays à populations peu exigeantes en matière de salaire et de protection sociale. En plus d’être le prophète de la mondialisation de la vie politique et (sous)-culturelle, FDR est le premier théoricien de » l’économie globale « . Dans son plan, l’Armée Rouge de Staline joue un rôle majeur.
Elle doit terrifier les Etats européens que l’ogre soviétique n’a pas occupés en 1944-1945, et les forcer à concentrer leurs forces armées sur le territoire national, ce qui les oblige à libérer ces peuples exotiques dont FDR veut faire des clients de son Amérique, à la fois maître et modèle d’un nouveau monde à créer. La mort prématurée de FDR a simplement retardé d’un demi-siècle la réalisation de ce plan. »
Bernard Plouvier, in L’énigme Roosevelt, faux naïf et vrai machiavel
Ce Plouvier, dans quelle bande dessinée a-t-il appris l’Histoire ?
« S’il pousse les » démocrates » à la guerre en Europe, en 1938-1939, c’est à la fois pour se débarrasser de la concurrence industrielle et commerciale fort puissante du IIIe Reich, mais aussi pour obliger les peuples européens, ruinés par une nouvelle guerre fratricide, à se débarrasser de leurs colonies et protectorats, offrant ainsi de nouveaux marchés, libérés de tout protectionnisme colonial, à l’industrie et au négoce des USA. »
C’est encore plus simpliste que Tintin chez les soviets, son truc. Les républicains n’ont aucune part de responsabilité quant à la reprise de l’économie américaine par la guerre, bien sûr. Ils n’ont pas bloqué tous les budgets à la Keynes que Roosevelt présentaient afin de relancer l’emploi et contrecarrer la misère grandissante. Ils n’ont pas acclamé l’entrée en guerre ni ouvert immédiatement les vannes du fric à gogo pour faire travailler les femmes pendant que leurs moitiés allaient se faire réduire à des quarts pour la Liberté.
C’est la faute à Roosevelt selon le roi de l’audace à tout va. Mince, essayez d’oser un peu moins ambitieusement, quand-même.
@Mor
Ce Plouvier fait partie de l’Académie des Sciences de New-York. Et vous, vous avez appris l’Histoire où ?
Faible sur la lutte contre la spéculation, les paradis fiscaux et surtout l’arrêt des délocalisations. On reste dans un consensus de mesure plutôt libérales qui ne touchent qu’à la marge aux racines, l’exploitation forcenée des hommes et des ressources par les multinationales, la mise en marché des finances des états.
C’est d’ailleurs signé par une gde majorité de gens à droite et atlantiste, Fourest, Fleury, Rocard et d’ardents partisans d’une action qui ne fâche pas l’économie de marché.
[…] ce que rappelle Paul Jorion dans son dernier article publié au Monde-économie (et sur son blog). Si l’élection n’était qu’un débat sur le malaise dû à l’évolution […]
Bonjour. je me permets d’évoquer à nouveau une hypothèse, dont je vous ai déjà fait part, susceptible d’enrichir votre argumentation. Les hommes politiques européens, actuellement, ne sont pas exempts de courage ou de talent, ils sont simplement partie prenante dans la financiarisation des économie mondiales. Ils en sont des agents actifs. Il y a consubstantialité entre nombre d’entre eux et le système économique qu’ils devraient recadrer. C’est très clair avec M. Sarkozy. Cela l’est moins avec M. Hollande, mais la réalité est la même. Nos élites aujourd’hui sont formées pour intégrer le « main street » de l’oligarchie financière et plus largement économique, et sur le plan du fonctionnement des démocraties, le système est en grande partie bloqué. Un totalitarisme mou, qui maîtrise en gros les pensées, les partis, les médias de masse pèse d’un poids idéologique terrible sur les citoyens. L’histoire nous montre que les systèmes bloqués ne se réforment pas. Seul un cataclysme pourra redistribuer les cartes (implosion de la zone euro, écroulement financier des Etats Unis etc…). A écouter la plupart des politiques ou des « experts », je suis moins frappé par leur inanité que par leur engagement militant au service de la finance. Nous sommes (mal) dirigés et informés par des gens souvent très intelligents, cultivés, courageux aussi, mais attachés à la défense de leurs intérêts, voire à ceux de leurs patrons officieux dont on arrive parfois à connaître le pedigree. Tout comme il me paraissait inutile d’appeler les gens de pouvoir à la sagesse en matière de crise européenne (Grèce), ce que vous avez tenté il y a quelques mois, je crois vain de dire à ces militants dorés sur tranche que l’intérêt général vaut mieux que l’intérêt particulier, et que sauver le système assurerait leur avenir de privilégiés. Tous les totalitarismes se croient éternels. Les leçons de l’histoire sont généralement oubliées. J’attends donc la fin de ce cycle de l’histoire humaine avec crainte et rage. Que de misère, que de souffrances! L’extrême droite, avec la haine et la rancoeur qui submergent des pans entiers de nos sociétés, a un boulevard devant elle en Europe. Mme Le Pen peut dormir tranquille, l’avenir est à elle. Cordialement.
Le problème de l’intérêt général est d’en déterminer le périmètre : cela s’arrête-t-il à votre foyer, votre immeuble, votre commune, votre pays, ou continent ou même planète ? En gros, dois-je limiter ma consommation de riz pour qu’un chinois en ait plus ?
Evidemment la réponse nationaliste apporte un début de réponse en définissant un périmètre au niveau national. Et en suggérant une forme de diplomatie basée sur la non-ingérence mais aussi, si possible, l’entente courtoise entre voisins. Contrairement au modèle mondialiste qui ne se gêne pas pour trouver des prétextes aux actions militaires en territoire étranger, quand la seule ingérence via des révolutions de jasmin ne suffisent pas.
L’embêtant dans votre système est que si les chinois manquent de riz, votre périmètre va ressembler à un village cerné par les envahisseurs fortifiés à Petibonum, Babaorum et je ne me souviens plus quel autre poste avancé de l’invasion. Romantique mais très incommode situation, je trouve.
Salut 1er,
… Oui, tout à fait… comme en 14-18… à l’époque, on savait s’embrocher en toute courtoisie…
« Je te tiens, tu me tiens… par la baïonnet…teuuuuu…. »
Salut « alain »,
Là, il y a contradiction…
« … des gens souvent très intelligents, cultivés, courageux aussi, mais attachés à la défense de leurs intérêts, voire à ceux de leurs patrons officieux… »
… On peut, à la rigueur, en mettant de côté l’éthique, imaginer un type courageux qui se battrait pour son propre intérêt, même si l’on n’est pas d’accord avec lui … mais pas celui qui dans un système avantageux, suivrait le mouvement pour plaire à ses « patrons officieux »… là, ça n’est plus du courage, c’est de l’opportunisme…
Le courage, en dehors de toute considération moral, se calcule à l’aulne des risques encourus… et il n’y a aucun risque à plaire aux puissants… à faire leurs quatre volontés…
Quant au « boulevard » qu’aurait l’extrème droite… je vous trouve un peu trop allarmiste…
Il est vrai qu’il ne faut rien lacher mais il ne faut surtout pas leur donner l’importance qu’ils n’ont pas… c’est combattre sur leur terrain…
En étant dépité et abattu, vous leur ouvrez les portes, les fenêtres et la niche du chien…
Il faut au contraire les considérer pour ce qu’ils sont… des guignols malfaisants… menteurs et craintifs… veules et grégaires…
Et puis surtout, il est plus facil de passer de 12/13% à 18…. que de 18 à 50….
Non, le vrai problème c’est le clivage « gauche droite »… et l’attitude d’une partie de l’UMP qui part en sucette depuis maintenant pas mal de temps…
Que d’atermoiements et de bla-bla !! Vous voulez encore 5 ans de Sarko? non.
Alors une seule solution: votez Hollande et ne vous réfugiez pas derriere des votes blancs ou nuls ou des abstentions.
Jean-François Kahn qui fit campagne pour François Bayrou : « Pour la première fois depuis des lustres, on entend un discours ouvertement pétainiste sortir de la bouche d’un président de la République encore en place. Quoi qu’on pense de son challenger social-démocrate, l’hésitation n’est plus possible, plus tolérable : tous les républicains, tous les démocrates qui refusent, par patriotisme, le discours de guerre civile et de lacération de notre nation commune, qu’ils se réclament de Jaurès, de Clemenceau, de De Gaulle, de Mendes France ou de Robert Schuman, doivent voter de façon à barrer la route à l’apprenti sorcier et à permettre qu’on tourne cette page ».
Edwy plenel: » L’élection présidentielle est un moyen, et non pas une fin. Aucun chèque en blanc, aucun état de grâce n’attend François Hollande s’il l’emporte. Voter pour lui, utiliser massivement le bulletin de vote à son nom, est le moyen aujourd’hui à notre portée pour rendre possible l’avènement des fins démocratiques et sociales qu’exige la crise française. Et ces fins-là dépendront de nous autant que de lui : de nos exigences, de nos vigilances, de nos mobilisations. »
« Alors une seule solution: votez Hollande et ne vous réfugiez pas derriere des votes blancs ou nuls ou des abstentions »
On fera un peu ce qu’on veut. Un vote massif pour Hollande et celui-ci se croirait investi des pleins pouvoirs (c’est un peu ce qui est arrivé à Sarkozy, les statuts de la Ve République allant aussi dans ce sens). Malheureusement je crains que pour une existence vraie du Parlement, il faille encore une fois forcer les 2 grands partis à une cohabitation plus ou moins humiliante pour le futur Président quel qu’il soit.
pour éviter ce problème « Un vote massif pour Hollande et celui-ci se croirait investi des pleins pouvoirs « , il faudra élire des députés du FDG, des verts, des modems .
quant à la cohabitation entre le PS et l’UMP, elle devient de moin en moins possible: On avait Merkozy pour la politique européenne, on aura Sarkopen pour la politique Française si Hollande ne l’emporte pas!!
« il faudra élire des députés du FDG, des verts, des modems »
Je ne marcherai pas dans cette combine, car c’est bien d’une combine dont il s’agit.
On a ainsi vu le PS et EELV mettre la France en coupe réglée en vue des législatives, ce qui empêchera automatiquement de voter à certains endroits pour le PS ou pour EELV. Cela a été traité (avec d’autres sujets) après des élections où EELV s’en sortait honorablement alors que l’on a constaté le week-end dernier l’inexistence de EELV. Voter ? oui, si un minimum de choix existe. Mais voter pour un parti pour en soutenir un autre indirectement parce qu’ils ont des cadres en manque de mandat électoral et qu’il faut bien les entretenir : jamais. S’ils sont inoccupés et qu’ils sont dans le besoin, qu’ils aillent travailler et ils n’en seront pas déshonorés. Au contraire, même. Autrefois nous avions des politiques dont certains étaient médecins, ou instituteurs, ou agriculteurs ! Aujourd’hui nous avons des professionnels dont le programme scolaire consiste à l’articulation, l’élocution, et la relance keynésienne. Autant les envoyer chez un orthophoniste quelques temps, et 2 jours chez Michel Sapin pour l’économie.
@Paul,
Peut-il y avoir une vraie propriété ?
Chaque mot a sa valeur propre dans cette pétition. Sinon le mot « actionnaire » doit être abandonné au profit du terme « créancier » ce qui suppose alors qu’il ne peut plus y avoir de propriétaire d’une société. Avant 1885 en France, où la négociation des titres de capital et de créance était sans valeur juridique en dehors d’un marché public contrôlé par l’État ; et avant 1865 où la responsabilité des propriétaires du capital ne pouvait pas être limitée à leurs apports, l’actionnaire ne pouvait pas être anonyme et se trouvait indéfiniment responsable de « l’action » de la société constituée par contrat entre les actionnaires. Avant 1865, la responsabilité financière de l’action sociale est illimitée et par conséquent obligatoirement et rationnellement définie. La « propriété » d’une société a donc un autre sens que celui que nous lui prêtons aujourd’hui après 150 ans de capitalisme sans responsabilité.
Concrètement, avant 1865, l’actionnaire n’est pas un créancier mais un débiteur potentiel de l’action. Le gérant ou dirigeant exécutif de la société contracte des dettes pour entreprendre. Comme il n’est pas personnellement assez riche pour rembourser toutes les dettes de la société au cas où les affaires tournent mal, les actionnaires viennent garantir les dettes de l’action. Ainsi les créanciers de la société peuvent-ils avoir confiance dans le prix de ce que la société produit et vendra. Ainsi les actionnaires sont-ils conseillers de l’action du gérant pour l’informer sur la meilleure manière de produire et sur les perspectives raisonnables de vente. Ainsi la « propriété » de la société n’est-elle pas le droit d’abuser les créanciers mais la responsabilité d’user du crédit de la société par l’investissement dans l’action de la société d’entreprise.
Si la propriété de la société redevient la responsabilité de ce que l’actionnaire y investit, alors la cotation en continu des actions n’a plus de sens. Il devient proprement insensé de vendre ou d’acheter des actions ou des obligations d’une société sans en discuter préalablement avec des acheteurs et des vendeurs formulant leur opinion personnelle sur la qualité des actions du gérant et le prix de ses obligations. La fixation (fixing) du prix de négociation des titres ne peut intervenir qu’à intervalles réguliers quand suffisamment d’acheteurs et de vendeurs ont confronté leurs opinions pour prendre position.
Du retour à la négociation des titres à des instants fixant (fixing) un équilibre possible de l’offre et de la demande réciproquement informées, il découle une « réalisation » du marché par la responsabilité et par la loi publique de l’entreprise. L’actuel jeu du sophisme où une affirmation et son contraire sont vraies en même temps est remplacé par l’équilibre provisoire et responsable des hypothèses de vérité. Dans la finance réelle de la matière formée par des fins effectives, il n’est plus possible de s’en tenir à de subtils bavardages. Une obligation n’est engagée qu’en présence d’un actionnaire porteur de la réalisation incertaine de l’action qui fera le prix du titre acheté et vendu.
Pour sortir de la virtualité qui nous détruit, il faut revenir à la distinction que la politique et la finance spéculative ont éliminée entre le réel et le discours sur le réel. Pour qu’un discours soit possiblement vrai, il faut qu’il soit titrisé au nom d’un actionnaire engagé dans la réalité sous-jacente au discours ; il faut que le titre soit acheté par un obligataire prêtant la réalité du prix attribué au discours ; il faut que le discours soit porté par le gérant de l’action ; il faut que l’action titrisée du gérant soit achetée par l’actionnaire garant du prix des obligations ; il faut que le gérant vende le prix de ses obligations aux obligataires.
La négociation financière aristotélicienne de la réalité est à quatre dimensions : objet titrisé, obligation, action, monnaie. La monnaie ne peut être émise qu’à la condition de l’existence effective achetée et vendue de l’objet ; lequel est obligé par l’action du gérant de la réalité. En supprimant l’une des quatre dimensions du réel, la politique platonicienne de la finance supprime la réalité, c’est à dire le vivre ensemble. Ainsi les monnaies ne valent plus rien et la liquidité des échanges disparaît inexorablement. Jusqu’à ce qu’un jour peut-être la politique demandée à un président français se remette à financer le réel.
Raffarin se surpasse (en raffarinades) et …. penche nettement du coté droit :
Il y a deux jours :
« Jean-Pierre Raffarin se « retrouve bien » dans cette campagne de second tour « à condition que nous fassions entendre ce message humaniste ».Dans une vidéo, ils leurs rappellent « une vérité historique », à savoir que « le centre n’est pas de gauche », et leur demandent de préférer le « candidat de l’énergie humaine au service d’une France forte » au candidat PS François Hollande. » (source Le Figaro)
Aujourd’hui :
« La campagne électorale menée par les socialistes démontre que leur vision de la France est incompatible avec celle du centre humaniste », l’humanisme n’étant pas, à leurs yeux, « la victimisation de l’Homme dans une société fondée sur le déterminisme et l’assistanat ». (source Le Monde)
Ah oui parce que son mentor Sarkozy ne s’adresse pas aux victimes, aux hommes qui souffrent du FN ?
Y’a vraiment des claques qui se perdent …