« QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! »

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

77 % d’entre vous, mes lecteurs, êtes Français. Ça ne fait pas « tout le monde », mais c’est bien plus qu’une « majorité confortable ». Votre pays est entré dans une grande foire électorale : la presse, la radio, la télévision, ne parlent que de ça, vous disent que c’est « essentiel ! », que le « comment voter ? » est à l’ordre du jour.

Or vous savez sciemment que quelle que soit la manière dont vous votiez : pour l’un des candidats qui se retrouvera au second tour, ou pour un autre, dans un vote de protestation d’extrême-gauche, d’extrême-droite, ou par un vote blanc, ou même que vous vous absteniez entièrement de voter, tout ça n’a aucune importance parce que le résultat sera le même : vous aurez élu activement, en votant pour lui, ou passivement, en laissant quelqu’un d’autre être élu, un candidat qui, ou bien appliquera immédiatement le programme d’une « Troïka » quelconque (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) ayant oublié – pour autant qu’elle l’ait jamais su – ce que le mot « démocratie » veut dire, ou bien appliquera, « à la Mitterrand », ce même programme six mois plus tard, après un « courageux » baroud d’honneur.

Ce baroud d’honneur sera en effet « courageux », je n’en doute pas une seconde, mais cela vous fera – à vous et une fois de plus – une belle jambe.

Votre lassitude, votre découragement, est perceptible dans les commentaires que vous faites ici sur le blog depuis le début de cette campagne électorale.

Au cours de l’histoire, et plus spécialement au XIXe siècle, le refus de ce genre de situations sans issue a conduit à des tentatives de changement de la réalité sociale par l’intérieur et par l’exemple : des « communautés » sont nées, fragilisées sans doute dès leurs débuts par une représentation exagérément idyllique de la nature humaine, mais surtout par l’hostilité du monde extérieur qui était lui resté identique. Combien de projets grandioses de coopératives, d’ateliers sociaux, de suppression de la monnaie, ou de monnaies « parallèles », n’ont-ils pas alors succombé aux assauts de ceux qui, en extériorité à ces projets, avaient conservé, comme on dit, le « sens des affaires » ? La vertu, Saint-Just l’avait compris, même si ce fut beaucoup trop tard, ne peut s’exercer que dans un cadre institutionnel qui la protège, sans quoi, des millénaires d’histoire le montrent à suffisance, elle est tout simplement piétinée.

Alors que faire ? Résoudre les questions qui restent à résoudre si l’on veut créer un monde de demain dans lequel on puisse vivre, et de préférence, vivre convenablement. Vivre dans un monde qui nous fera prendre conscience a posteriori du cauchemar que constitue celui dont nous nous satisfaisons actuellement.

Les questions qui restent à résoudre ont été bien posées au XIXe siècle par les associationnistes, les collectivistes, les socialistes, les communistes, les anarchistes, voire même par des libéraux éclairés comme Saint-Simon ou Auguste Comte. Les questions ont été posées mais n’ont pas été résolues. Le XXe siècle a connu lui la litanie des fausses solutions qui se terminent en massacres.

Quand éclate en France, en 1848, une révolution, la multitude de projets généreux qui naissent alors s’effondre rapidement, faute pour leurs initiateurs d’avoir analysé correctement leurs principes. Proudhon évoquera avec tristesse, une révolution « née avant terme ». Mais les Révolutions ne sont-elles pas toujours, et par définition, « nées avant terme », sans quoi elles n’auraient pas même été nécessaires ? L’excuse d’avoir été pris au dépourvu par un effondrement, alors que celui-ci était pourtant éminemment prévisible et avait d’ailleurs été prévu par certains, a déjà servi ad nauseam dans l’histoire humaine.

Dimanche dernier, j’ai lancé ici une série en cinq épisodes intitulée : « Questions qui restent à résoudre ». Je ne suis rentré qu’hier soir d’une tournée de conférences en Belgique et aux Pays-Bas et je n’ai pas encore lu toutes vos contributions au débat mais je m’apprête à le faire.

Les questions qui restent à résoudre sont quoi qu’il en soit déjà connues et j’attends de vous que vous preniez l’initiative à quelques-uns – la troupe vous rejoindra sans tarder – d’entreprendre de résoudre ces questions, dont la liste précise se construira en route mais dont quelques-unes peuvent déjà s’énoncer clairement : « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? », « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? », « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? », « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? », « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? », etc. etc.

Le moment est venu de définir en de nouveaux termes ce monde de fous dont – par lassitude et par découragement – nous nous sommes contentés jusqu’ici.

Bon dimanche, et à vos plumes, vos mails, vos coups de téléphone, vos bras, vos jambes… et que sais-je encore ?

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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635 réponses à “« QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! »

  1. Avatar de KIMPORTE
    KIMPORTE

    quoique kimporte
    dans les nombreuses interventions , je suis interpelle par des mots comme « transparence » « affect » et meme une fois « amour »
    ma reflexion, il faut que le mouvement soit mondial et global( finance et environnement), mais les forces obscurs et » opaques » sont extremements puissantes et gagnent du terrain
    peut etre , faut il que l humanite tombe tres bas , pour comprendre
    merci paul , restez fidele a vous meme

  2. Avatar de Paul Tréhin

    morvandiaux
    11 mars 2012 à 22:30

    <??? …c’est bien ici que la fin du capitalisme a été annoncée ? et les chemins pour construire autre chose ?>>

    D’accord avec vous: peu de contributions positives. J’ai répondu favorablement à l’une d’elles pour dire que certains penseurs avaient des idées semblables à ce que proposait le participant au blog et qu’une stratégie pourrait se dégager de la confrontation et la coordination des idées en question.
    Je parlais de Pierre Larrouturou et de ses idées sur le temps de travail, sur la transparence financière et sur l’écologie. De Martin Ford sur les effets néfastes de l’automatisation poussée des processus de production et de distribution (Argument d’ailleurs aussi évoqué par Pierre Larrouturou) et enfin de la contribution révolutionnaire de Jérémy Rifkin dans son livre le plus récent « La troisième révolution industrielle » qui bien que ne contestant pas ouvertement le capitalisme de marché lui assènerait des coups bien plus violents que les idéologues « anti capitalistes ou les écologistes les plus verts…

    Mais apparemment ce genre de sujets ne passionne pas les membres du blog. Les trois auteurs ainsi que le participant au blog qui avait envoyé son message proposent des solutions ayant des chances d’être réalisables et qui à court terme pourraient redonner des résultats sociaux que les plus vulnérables dans nos sociétés demandent. Ces gens vulnérables n’ont pas le temps d’attendre « les lendemains qui chantent », beaucoup ont déjà été piégés par ce genre de discours.
    Et comme je l’ai dit plusieurs fois, la solution de la table rase et du recommencement à zéro, se fait toujours sur le dos des plus faibles, les plus forts s’enrichissant avec les produits de « la table rase ».

    Paul T.

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      Larrouturou est toujours très intéressant. Mais ce que vous ne comprenez pas, c’est que pour appliquer des solutions, il faut avoir le rapport de force politique favorable. C’est le moment de peser…

  3. Avatar de Kercoz
    Kercoz

    Un des critere important dans l’ approche des phenomenes sociétaux est la mobilité sociale ds la pyramide des classes . Des chiffres concernant cet « ascenseur » sur ce lien :
    http://www.terraeco.net/Ou-peut-on-encore-grimper-l,42310

  4. Avatar de jducac
    jducac

    L’essentiel n’est-il pas que tout le monde, ou le plus grand nombre, vive heureux ?

    Face à cet objectif la raison n’appelle-elle pas à prendre en compte les contraintes essentielles, et en premier lieu, les limitations liées aux capacités terrestres, qui rejaillissent surtout sur les pays aux ressources limitées, comme le nôtre, et c’eux de l’Europe en général ?

    Réussir à concilier l’objectif principal et les contraintes essentielles, ne serait-ce pas une tâche suffisante ? Alors pourquoi vouloir remettre en route un « grand chamboule-tout » en remettant presque tout en cause ?
    Pourquoi vouloir compliquer l’affaire en introduisant des critères supplémentaires qui, depuis que l’humanité existe, n’ont jamais été satisfaits bien qu’on s’y soit attaqué parfois jusqu’à y laisser des dizaines voire des centaines de millions de vies ?

    Heureusement, dans toutes les interrogations que pose Paul Jorion, je constate avec satisfaction, que ne figure pas la question récurrente et illusoire, de la suppression des inégalités. C’est une sage attitude.

    Personnellement, je pense que pour vivre heureux, il n’est pas indispensable d’être à égalité de situation avec tous les autres. Cela n’a pas lieu de gêner quiconque, que tel ou tel ait une meilleure situation, dès lors qu’elle apparait méritée et acquise loyalement aux yeux du plus grand nombre. Pour résoudre la question des inégalités et de leur limitation, il suffit d’investir dans l’éducation éthique et morale. Enseigner la tolérance et la tempérance me semble bien plus facile et bénéfique pour le bonheur d’une communauté que de rendre chacun intransigeant et insensible, face aux différences inévitables.

    « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? »

    Objectivement, la concentration de la richesse n’est peut-être pas aussi néfaste qu’il pourrait y paraître, dès lors qu’elle contribue à éviter la consommation prématurée de la richesse produite, quand est négligée, voire ignorée, la nécessité d’investir afin d’assurer la pérennité du niveau de vie acquis ?

    Ainsi, il faut peut-être se féliciter de la mise en quasi faillite des gouvernements occidentaux, ce qui, de fait, a permis de mettre un frein à une gestion suicidaire des patrimoines nationaux et planétaires.
    Si la richesse n’avait pas été concentrée dans des mains capitalistes qui ne l’ont pas consommée, existerait-elle encore ? Si elle avait été davantage accaparée par des Etats (de droite comme de gauche) qui se sont tous révélés être bien plus dépensiers qu’investisseurs, durant les 40 dernières années, que resterait-il de cette richesse ?

    Qu’il faille faire en sorte que l’Etat se recapitalise en France, c’est à souhaiter, mais faut-il le faire tant que ceux que la démocratie met en charge de le gérer, n’auront pas pris conscience de l’impérative nécessité de faire précéder l’investissement à la consommation ?

    Parler sans cesse de relancer l’économie par la consommation, c’est certainement payant électoralement ou pour se faire des adeptes faciles à conquérir, mais n’est-ce pas aussi, malheureusement, mettre la charrue avant les bœufs et se condamner à décrocher pour toujours du peloton des pays développés ?

    Le blog ne devrait-il pas œuvrer davantage qu’il ne le fait à la reconstruction des bases de l’économie dans l’entendement de toute la population, telles qu’elles étaient bien perçues et naturellement mises en œuvre par la très grande masse des gens, jusqu’à il y a encore 40 ans?

    « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? »

    Il faut réglementer davantage et aussi, pour les ressources primordiales, notamment alimentaires, énergétiques, et monétaires, constituer des stocks mondiaux gérés par des organismes mondiaux, rattachés à une gouvernance mondiale.

    « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? »

    A quoi bon s’attaquer à la propriété privée. Veut-on rééditer une aventure collectiviste, alors que celles du 20ème siècle ont amené des millions de morts, pour ne rien changer ? Une limitation en valeur de la propriété privée ne serait-elle pas suffisante ?

    Quant à la croissance, compte tenu des limites imposées par la planète, le plus raisonnable n’est-il pas de s’entraîner à devoir vivre sans croissance et à être capable de survivre durant des phases de récession? Cela milite pour l’instauration d’une gouvernance mondiale et la gestion de stocks de subsistance assurée par cette même instance

    « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? »,

    C’est à mon avis une erreur de vouloir faire disparaître le travail. Il y a tellement de travail à déployer pour remettre les gens en devoir de participer à l’œuvre collective de sauvegarde de notre niveau de vie. Cela nécessite l’apport positif de chacun et de tous. Rêver de faire disparaître le travail, c’est se laisser entraîner dans la voie d’une illusion, séduisante, mais suicidaire, présentée par des intellectuels n’ayant jamais été capables de faire une analyse objective de la raison d’être du travail chez l’être humain.

    Il y a tellement de travail à faire, que le plus sage est de s’y atteler tous, en évitant de s’engager dans des voies extrêmes qui conduisent toujours à des drames.

    Courage, c’est la raison plus que la passion qui apportera des solutions viables !

    1. Avatar de Julien Alexandre

      @ jducac

      Après le « spermatozoïde capitaliste », je vois que le feu d’artifice continue !

      Objectivement, la concentration de la richesse n’est peut-être pas aussi néfaste qu’il pourrait y paraître, dès lors qu’elle contribue à éviter la consommation prématurée de la richesse produite, quand est négligée, voire ignorée, la nécessité d’investir afin d’assurer la pérennité du niveau de vie acquis ?

      Vous avez raison, les 8 millions de pauvres en France devraient bénir le ciel que la richesse soit concentrée entre quelques mains tout en haut de l’échelle plutôt que dans les leurs. Les idiots ne comprennent pas que c’est précisément parce qu’ils crèvent la dalle que l’on peut empêcher la « consommation prématurée de la richesse produite »

      Ainsi, il faut peut-être se féliciter de la mise en quasi faillite des gouvernements occidentaux, ce qui, de fait, a permis de mettre un frein à une gestion suicidaire des patrimoines nationaux et planétaires.

      Vive les faillites et quasi-faillites, que les peuples payent !

      Si la richesse n’avait pas été concentrée dans des mains capitalistes qui ne l’ont pas consommée, existerait-elle encore ?

      Ah bon ? Et moi qui croyait que ces « mains capitalistes » avaient prêté le pognon accumulé pour en faire rentrer davantage, participant ainsi de la société de consommation destructrice à grande échelle. Je ne savais pas qu’ils se contentaient désormais de pièces d’or enfermées scrupuleusement dans des coffres forts dont elles ne sortaient jamais. Diou, que le monde change vite…

      Enfin, pour terminer sur une note positive :

      « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? »

      Il faut réglementer davantage et aussi, pour les ressources primordiales, notamment alimentaires, énergétiques, et monétaires, constituer des stocks mondiaux gérés par des organismes mondiaux, rattachés à une gouvernance mondiale.

      Simplement, venir faire l’apologie de la lutte contre la spéculation après avoir encensé plus haut le gros des bataillons de spéculateurs qui accumulent la richesse en spéculant et prêtant pour financer la consommation destructrice, y a comme qui dirait un vague sentiment de contradiction incroyablement prégnant.

      1. Avatar de zébu
        zébu

        @ Julien :
        Tu perds ton temps et ton énergie …
        Jducac, ce n’est pas un mur, c’est pire : un rocher, sur lequel l’eau du temps glisse.
        Au mieux, l’eau ne peut que lisser les aspérités.
        Et pour Jducac, les contradictions qu’il porte comme des moules accrochées à sa surface, ce sont des aspérités.
        Enlève les moules, qu’est qu’il reste ?
        Le rocher.
        Vaut mieux parler à un mur.
        Parce qu’un mur a été construit par une main humaine.
        Là, c’est inhumain, comme effort …

        PS : je pense que Jducac est un Bot. Un super-ordinateur, sorte de « Hal » du capitalisme. Pas méchant, mais veut pas être débranché …

        1. Avatar de Julien Alexandre

          Je sais bien zébu, je l’ai déjà dit : il est le sparring-partner du blog, le poil à gratter infatigable, le pourfendeur intraitable des familles polygames qui ruinent le modèle familial occidental, le nostalgique du « travail, famille, patrie », le théoricien du « spermatozoïde capitaliste », etc. De temps en temps, quand j’ai envie de faire un peu de gymnastique des doigts au clavier, plutôt que de cliquer frénétiquement sur la souris pour modérer les messages, je me fends d’un message.

      2. Avatar de zébu
        zébu

        @ Julien :
        « infatigable »
        Tout à fait.
        🙂

      3. Avatar de jducac
        jducac

        @ Julien Alexandre 12 mars 2012 à 10:53
        Désolé, cher Julien, mais jusqu’à preuve du contraire, un spermatozoïde est un apporteur de capital génétique. Quelle est donc le sentiment qui vous anime à vouloir me ridiculiser lorsque je fais apparaître une similitude avec un apporteur de capital financier qui investit dans une entreprise pour participer à un développement ?

        Êtes-vous gêné par votre incapacité à démolir la pertinence de l’image suggérée ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas être beau joueur au lieu de tenter de me décrédibiliser ?

        Si c’est le cas, si vous n’arrivez pas à démontrer que j’ai tort, c’est peut-être parce que vous avez fondé votre perception, de ce qu’est fondamentalement le capitalisme, sur des idées fausses ou trop étroites. Ça peut arriver à tout le monde, même aux êtres les plus brillants.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ jducac

          Vous êtes impayable 😉 Tenter de vous dé-crédibiliser ? Mais vous faites cela très bien tout seul quand vous écrivez que les spermatozoïdes sont capitalistes, à seul fin de démontrer que tout est capitalisme et que c’est la nature.

          Voyons donc : si je mets une baffe à un passant, suis-je capitaliste ? Et bien oui, si j’en crois votre théorie du capitalisme : j’apporte au passant un bouquet de phalanges avec un capital énergétique qui développe chez lui une douleur qu’il n’aurait pu avoir sans mon investissement temps/énergie et qui va qui plus est créer du travail pour un prothésiste-dentaire et donc participer à la croissance globale des richesses. C’est évidemment beaucoup de travail pour moi (prendre de l’élan, lever la main, l’abattre sur la joue du passant, amortir le mouvement, aider le passant à se relever, etc.) sans aucune consommation destructrice de ma part. Je suis donc ainsi un pur capitaliste.

          J’ajoute bien entendu que j’ai choisi un passant plus petit que moi (pas compliqué, je fais 1m90) et plus chétif, en respectant bien le principe de compétitivité et d’inégalité naturelle qui vous est cher, et que je m’étais abstenu de mettre des baffes pendant plusieurs mois afin de capitaliser mon énergie et mon agressivité naturelle pour en faire bon usage au bon moment, économisant de facto mon précieux capital, comme tout bon capitaliste.

          Voilà, j’espère que vous ne serez pas trop gêné par votre incapacité à démolir la pertinence de l’image suggérée et que vous serez beau joueur en reconnaissant qu’à vouloir passer sous silence vos propres contradictions, vous finissez (d’aucuns moins charitables parleraient plutôt de constante) par raconter strictement n’importe quoi. Si c’est le cas, si vous n’arrivez pas à démontrer que j’ai tort, c’est peut-être parce que vous avez fondé votre perception de ce qu’est fondamentalement le capitalisme sur des idées fausses ou trop larges. Ça peut arriver à tout le monde, la preuve avec vos raisonnements. Ça peut arriver lorsque les capacités de jugement objectif ont été pré-orientées très tôt, comme pour empêcher une ouverture d’esprit jugée a priori dangereuse.

      4. Avatar de lou
        lou

        Oui, Jducac ça serait le « spermatozoïde capitaliste » qui est venu chercher l’ovule socialiste à féconder? Je me demandais pourquoi il revenait sans cesse à la charge sur ce blog…Bon sang quel forme à 77 ans…

      5. Avatar de Arnaud
        Arnaud

        C’est un roc! C’est un pic! C’est un cap!
        Que dis-je c’est un cap! C’est une péninsule…

      6. Avatar de jducac
        jducac

        @ Julien Alexandre 12 mars 2012 à 11:41
        Je vous mets au défi de prouver que j’ai parlé de « patrie » sur ce blog ou ailleurs, à moins que ce ne soit pour répondre à une provocation utilisant ce terme. Par contre, je parle souvent de travail et de famille sans la moindre gêne et en en faisant même la promotion. Est-ce interdit sur ce blog ?
        Si vous tenez absolument à avoir une trilogie, vous pouvez m’associer à « Travail, Famille, Planète ». J’évoque très souvent cette dernière. Ce serait plus objectif et surtout, cela éloignerait de toute intentionnalité douteuse

        @ Julien Alexandre 12 mars 2012 à 14:37
        De grâce arrêtez l’escalade. Ne dit-on pas que c’est quand on est à bout d’argument qu’on en arrive à penser à la violence. Nous avons mieux à faire.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ jducac

          Ouh, un défi, chouette !

          @ Fod 4 mars 2012 à 17:09
          Depuis quand est-ce honteux d’aimer sa famille, d’aimer son travail, d’aimer son pays ? Mais quelle est-donc cette nouvelle valeur humaine qui ne m’a pas été enseignée ?

          Son « pays », c’est plus proche de « patrie » ou de « planète » ? La planète est-elle un « pays » ? Merci de vos précisions sur ce point.

          @ zébu dit : 12 mai 2011 à 18:31

          Travail, Famille, Patrie

          Je ne comprends pas le chinois, mais il me semble que ça ne doit pas être loin de leur devise secrète, celle qu’ils distillent sans la prononcer. Bien sûr c’est différent de celle qu’ils veillent à ne pas laisser s’implanter chez eux et qui pourrait être « Ne rien faire, Anarchie partout, y compris dans la famille, A bas la nation » N’est-ce pas la vôtre ? C’est beau de rêver, mais attention au réveil.

          Idem, « nation », c’est plus proche de « patrie » ou de « planète » ? La planète est-elle une « nation » ? Merci de vos précisions sur ce point.

          L’esprit de 68 n’est pas étranger à cette évolution des mœurs qui a fragilisé la famille traditionnelle de type occidental. Ceci est intervenu au moment où des familles à tradition polygame ont été incorporées au melting pot incontrôlé dans lequel se trouve placée la société aujourd’hui.

          Celle-là, c’est bonus, au cas où vous auriez là aussi un trou de mémoire ou l’envie de jouer sur les mots 😉

          @ Julien Alexandre 12 mars 2012 à 14:37
          De grâce arrêtez l’escalade. Ne dit-on pas que c’est quand on est à bout d’argument qu’on en arrive à penser à la violence. Nous avons mieux à faire.

          De grâce, arrêtez la dégringolade. Ne dit-on pas que c’est quand on est à bout d’argument qu’on en arrive à faire diversion et jouer de la langue de bois ? Je comprends bien que vous soyez dans l’incapacité de démonter mon argumentation exposée ci-dessus, mais vous devriez être beau joueur et le reconnaitre plutôt que de tenter de faire diversion de la sorte, vous qui n’hésitez jamais une seconde à user de ce procédé rhétorique pensant mettre en difficulté vos adversaires.

          J’attends donc votre contre-argumentation détaillée. Merci. Si vous êtes décidément trop décontenancé par le bouquet de phalanges, je vous autorise à remplacer cela par un crachat par terre, porteur de germes et bactéries, qui permettra à d’autres bactéries de se greffer afin de développer potentiellement des cellules. Variante : faire pipi contre un arbre, ce qui a valeur d’engrais et permet l’émergence de pousses. Faites votre choix, ces trois exemples valent bien votre spermatozoïde capitaliste.

      7. Avatar de Fod
        Fod

        C’est où cette histoire de « spermatozoïde capitaliste » ? Aurais-je manqué un épisode et surtout une belle occasion de bien me marrer… encore une fois ?

        Toutefois, faut reconnaître que le « spermatozoïde capitaliste » va bien avec l’idée selon laquelle le capitalisme serait à l’origine de l’humanité. Finalement, il y a une certaine cohérence dans l’ineptie.

      8. Avatar de ploucplouc
        ploucplouc

        @jducac
        Si le spermatozoïde est capitaliste que dire de l’ovule une grosse feignasse qui se la coule douce pendant 9 mois qui vi au crochet de la princesse. On va tuer l »‘économie a ce rythme la que fait la police?

      9. Avatar de fujisan

        La théorie du « spermatozoïde capitaliste » est ici:
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=34705#comment-301071
        Plaignons jduc, le génie incompris.

      10. Avatar de Fod
        Fod

        Merci Fujisan. En effet, j’ai zappé ce scoop.

        Jducac, c’est le Gary Becker de ce blog. Alors que le second pense que tous nos comportements sont la conséquence d’un calcul économique, y compris la sexualité, le premier lui emboîte le pas en lui attribuant des motivations capitalistes. De là à penser que tous nos instincts sont gouvernés par une logique capitaliste, il y a un pas qu’il ne devrait pas tarder à franchir. Après tout, quand on mange, quand on boit, quand on procrée, c’est bien pour protéger et perpétuer notre capital biologique. Boire, manger, procréer sont donc bien les preuves que la nature est profondément capitaliste.

        C’est-y-pas un beau sophisme ça ?

      11. Avatar de jducac
        jducac

        @ Julien Alexandre 12 mars 2012 à 15:19
        Vous voyez, vous avez été incapable de trouver le mot « patrie » dans ce que j’ai écrit. Celui qui l’a utilisé et introduit dans une file où je suis intervenu, ne s’est probablement pas grandi, car s’il l’a fait, c’était surtout dans l’intention de rabaisser celui auquel il s’adressait. Personnellement, même si je n’y arrive pas toujours, c’est le plus souvent pour relever le niveau du débat que j’interviens, ou pour l’élargir, afin d’essayer de faire percevoir d’autres façons de voir les choses. C’est aussi pour éviter le sectarisme. En tous les cas, ça n’est pas pour amener le débat au niveau du caniveau où il est arrivé.

        Quant à la décomposition et à la recomposition des familles qui, bientôt, vont être en majorité monoparentales à moins qu’elles ne soient polygames, serait-ce donc interdit d’exprimer son avis sur ce sujet de société ? N’est-ce pas de première importance, étant donné que c’est d’abord au sein des familles, parfois désintégrées, autant à droite qu’à gauche, que se forment et s’éduquent les enfants ?

        En dépit de tout ce qui a pu être dit de méchant, je vous salue bien cordialement.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ jducac

          Vous voyez, vous avez été incapable de démontrer que mon exemple était faux, et vous continuez à esquiver le sujet en tentant de faire diversion et en jouant sur les mots.

          Personnellement, même si je n’y arrive pas toujours, c’est le plus souvent pour relever le niveau du débat ou pour l’élargir afin d’essayer de faire percevoir d’autres façons de voir les choses, que j’interviens. C’est aussi pour éviter le sectarisme.

          Quant à la décomposition et à la recomposition des familles qui bientôt, vont être en majorité monoparentales à moins qu’elles ne soient polygames, serait-ce donc interdit d’exprimer son avis sur ce sujet de société ?

          Le risque serait donc à vous lire que les familles polygames (ou monoparentales) soient bientôt la majorité ? Merci d’avoir « relevé » le niveau du débat.

          J’attends toujours votre contre-argumentation sur ce qui est capitaliste et ce qui ne l’est pas et pourquoi, sur la base de mes exemples plus haut qui s’inscrivent dans la droite lignée de votre « spermatozoïde capitaliste ». Ne fuyez donc pas, relevez le niveau de ce débat en nous démontrant que ce que j’avance est faux dans votre système de pensée. Ou bien résignez-vous si vous êtes dans l’incapacité de porter la contradiction et admettez que j’ai raison.

          Que penserez-donc vos aïeux s’ils vous voyaient rechigner ainsi à travailler durement sur cette question, alors même que vous dépensez de l’énergie électrique inutile pour tenter de faire diversion ? Il me semble que votre attitude de défilement s’oppose en ce sens au précepte de travailler beaucoup et bien tout en consommant le moins possible.

      12. Avatar de jducac
        jducac

        @ Fod 12 mars 2012 à 16:58
        Merci de d’avoir fait connaître Gary Becker à pauvre type comme moi. C’est très réconfortant de constater que d’autres avant soi, aient exploité les ressources de la similitude pour mieux faire percevoir en quoi parler capital, capitalisation, accumulation, capitalisme, n’est pas honteux. En tous les cas, c’est bien moins suicidaire que de prôner l’anticapitalisme.

      13. Avatar de Paul émile
        Paul émile

        « Moderator » est très en forme aujourd’hui !

      14. Avatar de anne bis
        anne bis

        elle est pourtant pas mal cette expression « spermatozoïde capitaliste », quand on sait que le spermatozoide est considéré par les biologistes de l’évolution plutôt comme un parasite : une toute petite cellule, transportant très peu de matériel génétique, investissant une grosse cellule qui , après avoir abandonné la moitié de ses gènes à elle, va se charger de fabriquer et de nourrir un organisme porteur des gènes du spermatozoide; lesquels connaîtront donc un avenir et une continuité qu’il aurait été bien incapable de voir sinon. « Le spermatozoide, c’est le bandit à l’état pur », disait Céline, je crois. C’est plutôt une bonne description du capitalisme, finalement.

    2. Avatar de Efarista
      Efarista

      Bé…. après une grosse journée de boulot et 442 messages a lire….le bouquet de phalanges a eu le mérite de m’exploser les zygomatiques. Merci

      1. Avatar de Julien Alexandre

        @ Efarista

        Bé…. après une grosse journée de boulot et 442 messages à lire….le bouquet de phalanges a eu le mérite de m’exploser les zygomatiques. Merci

        Qui a dit que le capitalisme n’était pas drôle ?!? Non seulement ça, mais en plus il en arrive même – Ô ultime contradiction – à couper le sifflet à son laudateur suprême jducac.

    3. Avatar de francois2
      francois2

      « elle est pourtant pas mal cette expression « spermatozoïde capitaliste », quand on sait que le spermatozoide est considéré par les biologistes de l’évolution plutôt comme un parasite : une toute petite cellule, transportant très peu de matériel génétique, investissant une grosse cellule qui , après avoir abandonné la moitié de ses gènes à elle, va se charger de fabriquer et de nourrir un organisme porteur des gènes du spermatozoide; lesquels connaîtront donc un avenir et une continuité qu’il aurait été bien incapable de voir sinon. « Le spermatozoide, c’est le bandit à l’état pur », disait Céline, je crois. C’est plutôt une bonne description du capitalisme, finalement. »

      bonsoir

      effectivement le spermatozoide peut être considéré comme une sorte de virus ou de « parasite » si on regarde au temps T0.

      Mais l’ovule semble « choisir » le spemratozoîde.
      Mais l’ovule est elle aussi une sorte de virus apparament moins actif ou plus passif.
      Mais l’ovule meurt en donnant naissance à un être différent du spermatozoîde ou de l’ovocyte.

      L’ovule et le spermatozoide ont une durée de vie limitée, différente mais limitée tous les deux. Sans l’union des deux rien ne se passe et aucune vie ne se perpertue. L’un sans l’autre ne sont rien qu’un véhicule portant d’un demi être portentiel et non viable.

      Ni l’ovule ni le spermatozoide ne sont des virus ni des parasites. Ce ne sont que des demi possibles d’être comme le sont les virus mais dont l’ontologie est différentes.

      Il est interessant de méditer sur le sexualisation de la vie. La parthénogénése rend les cellules immortelles dans un espace donné en revanche le reproduction sexuée entraine effectivement une ouverture du temps mais surtout une sortie possible des eaux et une vie aérienne.

      Merci au sexe pour cette bouffée d’air pur et à la possibilité de voir des étoiles

      Bonne soirée.

  5. Avatar de l'albatros
    l’albatros

    C’est peut-être violent ce que je vais dire (je comprendrais que l’on me censure !) :

    dans la logique ultra-libérale, on doit vivre ensemble de telle sorte que notre bien-être global soit maximisé. Cela constitue un équilibre optimal… Or on voit très bien que cette maximisation (dont le paramètre déterminant serait le PIB par exemple, malgré toutes les imperfections que l’on peut lui attribuer) se fait de nos jours au détriment de la majorité parce que celui-ci n’augmente plus suffisamment.
    Dès les années 80, il n’augmentait plus suffisamment pour que la part des revenus des salariés exprimés en % du PIB puisse stagner.
    Par conséquent quand l’augmentation du PIB ne permet plus à la majorité de voir sa part (ici le PIB par habitant) augmenter (notamment à cause de la récession), l’équilibre est totalement rompu. Le seul équilibre possible est alors celui du mourir-ensemble…

    Si M. Jorion a raison, cela ne pourra déboucher que sur une violence sans limite. C’est peut-être utopiste, mais j’espère qu’un gouvernement de gauche tiendra bon face à l’adversité.
    Il devra se faire violence pour mener des batailles très violentes.

    Par exemple, si le gouvernement élu se fait menaçant contre les paradis fiscaux, quitte à montrer son arsenal militaire, je pense que ça peut marcher. La France devra aussi changer ses alliances et se trouver des alliées de circonstance…

    1. Avatar de FRADIAVOLO
      FRADIAVOLO

      C’est marrant, moi je vois plutôt Flanby en Sancho Pansa qu’en Don Quichotte !

  6. Avatar de Compagne
    Compagne

    Voilà un grand défi ! Je n’ai pas de compétence particulière pour bâtir une nouvelle société… Mais je voudrais partager quelques réflexions sur ces questions.
    Pour réfléchir en dehors du cadre sur notre société, je pense qu’il faut revenir aux bases, et éviter tout concept qui nous ferait « retomber dans les rails », tel que le capital ou le salariat.
    Il me semble que la base de la société humaine est le travail en coopération, le but principal étant la survie du groupe (nourriture, abri), d’autres buts apparaissant quand ces buts premiers sont atteints (reconnaissance, relations, développement de soi, élargissement de conscience…).
    Le groupe est plus ou moins large, mais les humains sont des êtres sociaux, qui ne se développent que par les interactions avec leurs voisins.
    Il y a plusieurs types de groupes, chaque personne peut appartenir en même temps à plusieurs groupes imbriqués. Par exemple, le plus petit est la famille nucléaire, ensuite on passe au groupe de parenté (liens familiaux), ou à la commune (groupe géographique).

    Sur ces bases très générales, allons-y de ma petite utopie…

    L’organisation géographique supérieure (pays) englobe un peuple (communauté de langue essentiellement), qui se donnera une constitution, des institutions, un code juridique commun. Les pouvoirs législatif et exécutif sont exercés par délégation et non par représentation (pas de politiciens professionnels). Pour cela les délégués d’un niveau d’organisation sont tirés au sort parmi ceux du niveau inférieur, volontaires si possible. A la base, un dispositif d’évaluation mutuelle permet de sélectionner les gens les plus aptes (genre : chacun désigne quelques personnes de son entourage qui lui paraissent dignes d’être délégués), et les pouvoirs locaux ne sont pas délégués (assemblées citoyennes dans une commune).

    Un organisme central financier gère la monnaie du pays, de la manière suivante : il crée et distribue pour chaque personne, chaque mois, un « droit d’existence », inconditionnel, argent permettant une vie très simple (nourriture simple, habitat genre colocation, par exemple), et un « revenu citoyen », celui-ci conditionné à :
    – un travail normal (engagement permanent) dans une entreprise ou une collectivité, de durée minimum faible (par exemple quelques heures par semaine)
    – ou un travail d’opportunité (« au coup par coup »), à choisir dans des propositions répertoriées, de durée réduite, pouvant être non spécialisé (par exemple aides aux récoltes, ou entretien du domaine public)
    – ou encore à des « points de parrainage », récompensant des services rendus de toutes sortes à des personnes privées : les bénéficiaires de services transmettraient ces points à un organisme gestionnaire, sans avoir à payer eux-mêmes.

    Le total de ces allocations permettant au minimum une vie simple, habitat individuel et transports collectifs, par exemple.

    Des revenus complémentaires seraient obtenus dans des entreprises.
    Une entreprise serait, comme actuellement, un groupe particulier dont le but est par exemple la production d’un bien ou d’un service, pour simplifier. Elle comprend les personnes impliquées (travail) et les outillages et autres actifs nécessaires. Ces actifs ainsi que le compte courant appartiennent aux membres en copropriété, mais pas à des actionnaires.

    Elle est formée de gens qui souhaitent produire le bien, et se sentent compétents pour cela (en fonction de leur formation et/ou de leur intérêt).
    Ils oeuvrent ensemble de manière coordonnée, et se partagent les bénéfices de l’opération (l’argent de la vente, ou la production elle-même). La coordination se fait sur un mode démocratique, le groupe se réunit périodiquement pour établir le mode opératoire et ajuster les rôles de chacun. S’il y a besoin d’avances pour acheter de l’outillage ou de la matière première, c’est un organisme public spécialisé qui crée l’argent nécessaire, en échange de l’engagement de rembourser signé par l’ensemble du groupe. Le remboursement se fait par rapport à la valeur ajoutée de la production, en plus d’un impôt, et non par échéances fixes. Au cas où ce type de remboursement est reconnu impossible, la charge reste sur les membres (réduction du revenu citoyen) et sur la collectivité du pays (augmentation temporaire d’impôt).
    L’argent ainsi créé n’est pas un prêt habituel : il n’y a pas d’intérêt à payer, et le remboursement est soumis à la conjoncture. Pour éviter l’inflation, la quantité d’argent en circulation est régulée par l’impôt (destruction d’une part de l’impôt perçu, pour que l’augmentation de masse monétaire suive grosso modo l’accroissement de richesse).

    Il n’y a pas de salariat : le groupe se répartit le produit de l’entreprise (argent de la vente, ou la production elle-même). Un dispositif d’évaluation mutuelle définit les clés de partage, en fonction de l’apport estimé de chacun, soit par son rôle, soit par la propriété d’un actif ou d’un outil. Si l’apport est trop faible, la personne concernée ne reçoit rien de l’entreprise (autre que des conseils !).
    Il n’y a pas de capital : l’apport en argent est transformé immédiatement en actif ou en approvisionnement, la ou les personnes ayant apporté l’argent ne sont propriétaires que de l’actif, dont la valeur se réduit avec le temps, ou de droits au bénéfice, qui se réduisent aussi (immédiatement s’il s’agit de matières premières, par exemple !). L’accumulation d’argent individuelle est limitée par les impôts progressifs, y compris pour les collectivités.

    Voilà quelques idées que j’ai pêché dans mes lectures, et que vous retrouverez sûrement. Ah, tout de même, un lien vers un sujet moins connu, je crois, une méthode organisationnelle efficace et démocratique, voir Holacracy, et une entreprise sans salariés et à pilotage démocratique : Holacracy One.

    1. Avatar de FRADIAVOLO
      FRADIAVOLO

      Une petite vie pépère de poulet d’élevage en batterie, bien règlée en quelque sorte…

  7. Avatar de BRL
    BRL

    La question du travail est en effet essentielle, plus précisément la question de sa redéfinition, une fois écarté le principe mortifère de mise en concurrence des salariés entre eux (de nos jours, dans le privé comme dans la fonction publique, on travaille moins avec que contre ses collègues). Le travail n’est une malédiction que s’il est subi et un bon travail peut être subi si l’épanouissement personnel et relationnel qu’on se promettait d’y trouver est entravé d’une façon ou d’une autre, à cause de l’inertie de la structure ou inversement de sa pesanteur formaliste ou encore de la politique managériale (l’art de manager a remplacé l’art de ménager, qui est le cœur palpitant d’une sociabilité apaisée). La valeur du travail (bannir l’expression « valeur travail » qui crée une entité abstraite molle accueillante à l’ouvrier aussi bien qu’à l’actionnaire, dont l’argent « travaille ») ne se mesure pas au salaire qu’on en tire ni même aux litres de sueur qu’il nous a coûté (il est des tâches serviles ou ingrates qui représentent un effort surhumain sans que cela fasse de ceux qui les effectuent des héros). Schopenhauer disait n’être efficace que trois heures par jour. Rendement exceptionnel, quand on y pense ! Qu’une œuvre aussi considérable que la sienne ait pu germer dans cette goutte de temps, trois minuscules heures, voilà qui ne laissera pas d’étonner les apôtres du travailler plus pour gagner… quoi, au fait ? Et atteindre quoi ? L’empyrée d’une réussite qui a les résonances creuses d’un abîme existentiel ? Seul le travailleur est à même de dire s’il est efficace dans son travail. L’on peut être activement inefficace 10 heures par jour. Les patrons et les cadres seraient bien avisés, parfois, de prêter quelque attention à ces salariés soucieux de réduire la part d’automatisme et de roulement à vide de leur activité. Le débat sur les salaires permet d’éluder à bon compte la question de l’ergonomie, du rapport au temps et à l’espace. Puisque la Genèse place sous une même malédiction le travail et la procréation, envisageons le travail comme une maïeutique, un art de s’accoucher soi-même au terme qu’on a voulu, et nous ferons mentir la Genèse. J’ai déjà dit ailleurs qu’il fallait en finir avec l’étymologie négative qui nous présente le travail comme un instrument de torture. C’était avant tout une pièce de bois en usage dans les campagnes qui permettait de soigner et de ferrer les bêtes sans les paniquer. Le travail est un cadre que nous nous donnons (un gain par rapport à l’animal qui n’a pas son mot à dire, même quand on lui veut du bien) pour discipliner (soigner et ferrer) nos passions et les faire servir à l’embellissement du monde. Notre planète est en train de crever de laideur (voyez l’idée noire de Franquin d’un soleil qui dégueule en nous regardant). Une société de travailleurs asservis ne peut produire que du déchet, les hommes y étant à peine mieux considérés que les ordures qu’ils produisent.

  8. Avatar de Horizon
    Horizon

    Que propose mélanchon face au dumpings Asiatique en tout genre ?

  9. Avatar de zébu
    zébu

    Puisqu’on en est aux propositions et au question, celle du logement devrait être centrale.
    Un rapport tout chaud du CREDOC, très intéressant, où le logement y apparaît comme ‘trou’ sans fin des ressources, aspirant les autres ‘dépenses’ (loisirs, alimentation, santé, lien social, …) :
    « Les pouvoirs publics doivent-ils d’ailleurs avoir pour ambition de favoriser à tout prix
    l’accession à la propriété ou plutôt de chercher à améliorer les conditions de logement du
    plus grand nombre ? Ces questions semblent d’autant plus d’actualité que la crise des subprimes a montré les limites de l’endettement des ménages pour des projets
    immobiliers
    68 et que les problèmes de dettes sont au coeur des risques économiques et financiers contemporains.
    Interrogés directement sur le sujet, 81% de la population estiment qu’il est plus important « que tout le monde puisse disposer d’un logement confortable à un coût raisonnable », tandis que seules deux personnes sur dix optent pour une société où « tout le monde puisse devenir propriétaire de son logement ». »
    « Le consensus est tel que les taux d’effort ou les statuts d’occupation ne changent rien à la
    très nette préférence de nos concitoyens pour une société qui permette à tous de
    bénéficier d’un logement confortable à un prix raisonnable
    (82% des locataires, 85% de ceux qui ont un taux d’effort supérieur à 30%). Et, sans exception, toutes les catégories sociales – jeunes, personnes âgées, habitants de grandes agglomérations ou de petites – partagent cette opinion. »

    Le mythe du ‘Tous propriétaires !’ de Sarkozy en prend un coup, au passage …
    Dans ce cas, et puisque lors de la demande d’un prêt immobilier le taux d’endettement ne doit pas dépasser 33%, pourquoi dès lors ne pas appliquer la même chose concernant les loyers ? Et prendre le même taux (ou un autre) sur la part de revenu dépensée dans le logement ?
    Pourquoi ne pas s’appuyer sur cette demande, massive (on atteint allègrement les 80% dont parle Paul Jorion), des citoyens concernant le logement ?

    Par exemple, proposer dans le logement social une part maximale du revenu sur le loyer de 20%. C’est ce que propose le FDG (voyez comme je ne suis pas si opposé, ehe …) :
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/5/05/81/07/programme_r.pdf (p.6).
    Et pour le secteur privé, contractualiser. Une part maximale à 33% des revenus. Des alloc jusqu’à un plafond de 20% maximum. Entre 20 et 33%, une fiscalité fortement progressive (et non une taxation, comme le propose le FDG) et au-delà, une fiscalité très importante (75% et plus) pour les revenus locatifs. En échange, pour les propriétaires ? Dans le contrat, une garantie universelle pour les impayés, ‘gratuite’ (inclus dans la fiscalité). Une commission paritaire (élus propriétaires/locataires) gérant les dossiers d’impayés, présidée par l’Etat. Pour les cas où les dossiers montrent la totale mauvaise volonté des locataires, le locataire sera alors exclu du contrat ainsi formé et ouvrant la possibilité d’un recours pour expulsion devant justice, avec obligation de relogement et prise en charge des frais éventuels liés aux déprédations par l’Etat. La garantie de l’Etat serait payée en partie par la fiscalité progressive sur les loyers au-delà des 20% (% réaffecté automatiquement vers la garantie étatique).
    Hors de la contractualisation : les propriétaires payent la fiscalité au-delà des 33% et bien sûr, hors garantie de l’Etat.
    Et concernant les prix spéculatifs du marché immobilier à la revente, imposition progressive sur les plus-values réalisées lors de la revente du domicile principal (sauf exceptions, comme des cas d’urgence : mobilité professionnelle, décès, etc.).
    Et pour les propriétaires qui seraient en ‘Negative Equity’ à la revente, la possibilité jusqu’à un certain plafond financier (300 000€ ?) de bénéficier d’un crédit à 0% pour racheter tout ou partie des crédits restant aux banques, afin d’éteindre les intérêts, crédit dont les remboursements seraient étalés sur 10 ans.
    Tout ça devrait ‘calmer le jeu’ spéculatif …

    Et comme le démontre ce rapport, ce qui n’est pas dépensé dans le loyer ne l’est pas non plus pour autre chose : (une meilleure) alimentation, loisirs (culturels ou autres), santé (qui finit par plomber la sécu), investissement dans le lien social (qui finit par plomber le contrat social), …
    Un vrai enjeu de société, sur lequel on n’entend guère les candidats (sauf le FDG), en dehors de l’augmentation du plafond du Livret A (je fais d’ailleurs remarqué aux légions du FDG que dans son programme, il est prévu une augmentation à 20 000€ de ce livret ,soit le même principe qu’Hollande qui lui parle de doublement, si je ne m’abuse …).

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      Tiens pour apporter un peu de nuance à mon propos, je trouve que la question du logement n’est pas suffisamment soulignée dans la campagne actuelle du front de gauche alors qu’elle est centrale dans la vie quotidienne des gens.

      J’en profite pour reparler d’une offre publique de logement, qui avait bien plu au shériff aquitain la dernière fois que je l’ai évoquée.

      1. Avatar de zébu
        zébu

        @ Nicks :
        Ah ben voilà …
        Concernant l’offre publique de logement, on pourrait imaginer que les cotisations logement soient carrément utilisées à d’autres fins que le versement des alloc, en ayant posé comme principe le fait qu’en logement social par exemple (et en supposant que le logement social soit enfin digne de ce nom en France) seuls 20% max des revenus soient utilisés pour le loyer.
        Je pense en particulier à la possibilité que ces alloc puissent servir d’investissements directs socialisés, en lieu et place que d’aller alimenter le marché privé, par exemple.
        Par an, j’avais fais le calcul (le retrouve plus), je crois que cela montait à plus de 10 milliards d’euros/an !!!
        On ‘imagine’ très bien ce que l’on pourrait faire comme politique de logement social avec cet argent, qui permettrait pour les retraités non propriétaires d’accéder à du logement non seulement très social (10% max par exemple des revenus, jusqu’à un certain plafond) mais aussi à des MAIA ou des EHPAD adaptés pour les plus anciens, ou pour du logement d’urgence ou pour des jeunes familles à faibles revenus, le tout sur de l’investissement qualité et pas densifié ‘logement social’ en quartier mais par immeuble …
        On peut rêver.
        Mais l’idée serait là : faire en sorte que les cotisations soient du ‘revenu différé’ (en fait, pas du ‘revenu’ au sens strict : plutôt un investissement), hors marché (Bernard Friot) et permettant d’assurer les vieux jours des cotisants s’ils ne sont pas propriétaires (une des raisons majeures qui font que les personnes actuellement choisissent s’ils le peuvent d’être propriétaire).
        Si Mélenchon vous écoute sur son blog, vous pouvez toujours lui transmettre la proposition …

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Zebu

        Intéressant bien évidemment. Je relaie…

      3. Avatar de zébu
        zébu

        @ Nicks :
        Et le relais est une course ! 😉

  10. Avatar de Rosebud1871
    Rosebud1871

    @Nicks 12 mars 2012 à 10:28

    @Rosebud
    J’ai déjà évoqué les travaux de Jorion et de Lordon sur le blog de Mélenchon. Rien n’empêche de réitérer effectivement…

    Oui, oui, suffit de parcourir ce fil pour constater que le FDG se doit de répondre à l’interpellation, allez à nouveau sur leur blog, qu’ils tranchent si oui ou non, clairement l’Interdiction des paris sur les fluctuations de prix doit être légalement instruit, et si la mécanique du bancor révisée est de nature à répondre à la réforme du SMI. Les lâchez pas, jusqu’à réponse claire et rendez en compte ici !

    Je penche aussi pour l’option d’entrainement des décisions locales, nationales, sur leur environnement. Car ce ne sera pas la même chose quoiqu’On fasse.

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      @Rosebud

      Il n’y a pas d’interactivité verticale sur le blog de Melenchon qui a un peu autre chose à faire en ce moment. Mais je vais poster de nouveau sur cette question.

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @Nicks 12 mars 2012 à 15:22
        Je pensais au Blog du FDG et pas à celui de Mélenchon, mais son blog semble réductible à son rôle de représentant du FDG.
        J’ai vérifié sur les deux, ça n’a rien d’évident d’ajouter un message, je n’ai pas trouvé par exemple le moyen de lire les deux commentaires sur la video de Généreux. Suis p’tet con !

        Enfin 30000 connexions quotidiennes, comme dirait Zébu, ça fait quelques légions.

        Il reste qu’il est possible d’envoyer un email à Mélenchon himself et un ou une secrétaire en fera ce qu’elle voudra. Mais ce que rapporte Jorion ne va pas. On vous rappelle et puis plus rien… alors que manifestement Jorion s’offre, ce qui n’implique pas à mon sens de plier à l’habituelle liste publique de soutiens, avec ses effets habituels d’identification, qui ne valent pas plus que ça.
        Tiens, il suffirait que Jorion soutienne le programme du FDG pour que certains ne viennent plus sur son blog, et d’autres se mettent à voter FDG.
        Hélas c’est souvent comme ça que ça se passe.

        N’empêche, dans le programme du FDG j’ai lu ceci :

        Nous prendrons des initiatives pour mettre fin à la domination des États-Unis sur le système monétaire international avec la création d’une monnaie commune mondiale alternative au dollar.

        Nous combattrons la spéculation et la financiarisation de notre économie en interdisant les ventes de gré à gré, les ventes à découvert et les produits spéculatifs et en bloquant les échanges de capitaux avec les paradis fiscaux, ce qui contribuera à leur disparition. Nous imposerons la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement. Nous interdirons les stock-options, les LBO et les engagements hors bilan et obligerons les entreprises à la transparence financière. Nous protégerons les collectivités locales victimes des crédits toxiques. Les mouvements internationaux de capitaux à des fins de spéculation et de placement financier seront contrôlés et taxés.

        Maintenant on va peut être lire ce que le best of des participants y trouve à comparer à la proposition d’un bancor actualisé, et à l’Interdiction des paris sur les fluctuations de prix. J’attends impatiemment les remarques de PSDJ qui veille sur l’âme de l’agonisant…

        En supplément puisque Rabelais a beaucoup plu, allons-y sur le Torchecul :

        « J’ay (respondit Gargantua) par longue et curieuse experience inventé un moyen de me torcher le cul, le plus seigneurial, le plus excellent, le plus expedient que jamais feut veu. – Quel ? dict Grandgousier. Comme vous le raconteray (dist Gargantua) presentement. « Je me torchay une foys d’un cachelet de velours de une damoiselle, et le trouvay bon, car la mollice de sa soye me causoit au fondement une volupté bien grande ; « une aultre foys d’un chapron d’ycelles, et feut de mesmes ; « une aultre foys d’un cache coul ; « une aultre foys des aureillettes de satin cramoysi, mais la dorure d’un tas de spheres de merde qui y estoient m’escorcherent tout le derriere ; que le feu sainct Antoine arde le boyau cullier de l’orfebvre qui les feist et de la damoiselle qui les portoit ! »

        Il est vrai que lorsqu’il s’agit de faire dans le pot commun, les encombrés semblent opter pour la rétention. Plutôt que d’aller aux urgences hospitalières pour se faire délivrer de leur bouchon intestinal au crédit de la Sécurité Sociale et emmerder un proctologue ou une infirmière fiscale, il devraient apprendre à se mettre le doigt dans le cul, plutôt que d’amener les autres à aller y chercher ce qu’ils refusent de verser au pot commun et leur servir encore de torchecul.

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Rosebud

        Je ne sais pas ce qui s’est passé mais sans doute que des incompatibilités se sont fait jour et il n’est pas interdit de penser que le front de gauche ait commis un impair, je n’en sais rien. Est ce que pour autant il ne faut pas se réjouir que ces idées progressent ? Encore une fois, que Paul Jorion ne prenne pas partie n’est pas critiquable. Qu’il oriente implicitement contre le front de gauche l’est un peu plus si on s’en tient à une approche globale qui doit dépasser les questions de personne de toutes façons…

      3. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        @Nicks 13 mars 2012 à 11:56

        Oui oui, je crois que je vais attendre longtemps que le best of des commentateurs témoigne de l’écart entre les 2 propositions phares de Jorion et ce qui est écrit dans le programme du FDG !

        Oui les personnes représentatives, rien à foutre comme telles, les programmes, si. Néanmoins il reste impossible que le style oral et écrit de ceux qui représentent ne compte pas dans la transmission des idées, l’emballage ça compte dans les cadeaux depuis toujours.

  11. Avatar de ERIX le Belge
    ERIX le Belge

    Les soubresauts que nous connaissons (que nous connaîtrons…) seront d’abord un problème de justice, de répartition des richesses existantes (quel que soit leur volume et leur importance au départ). Soit on laisse faire, on ne bouge pas et la main invisible se transformera en un poing d’acier qui va tout remettre à plat… soit les politiques reprennent l’initiative. Peu importe le moyen, mais de préférence démocratique et avec un large consensus (il suffit de disposer d’une autorité légitime, d’être convaincant et de faire ce qui a été promis) . Comme Roosevelt l’a fait.
    Actuellement le consensus devra être mondial avant que cela ne bouge.. Si rien n’apparaît après l’élection d’Obama, si un processus n’est pas engagé à ce moment, on est tous morts…

    Parce que ceux qui s’accrochent à leur coffre-fort, ou à leur sac à main ne lâcheront pas l’affaire facilement : financiers (ayant mis la main sur une partie de la richesse mondiale, avec un titre de propriété à opposer au reste du monde, sûrs de leur bon droit), rentiers (c’est même peut-être vous-mêmes ou votre voisin : épargnant, travailleur, retraité… toute personne ayant des placements, des assurance-vie.. qui semblent peu importants pris isolément, mais qui mis ensemble sont une partie du problème, aussi sûrs de leur bon droit que les autres). Tout cela fait partie du cadre, et nous entraîne irrémédiablement vers l’abîme…

    Rajoutez-y les problèmes de ressources qui se tarissent (ou plutôt un problème de volonté et de consacrer de l’investissement au bon endroit : il n’y a pas de problème d’énergie mais de stockage… il faut bien le répéter encore et encore), plus les problèmes d’empoisonnement de notre environnement et le tableau devient bien sombre.

    Il faut un sursaut, une prise de conscience généralisée… Et des gens qui agissent… Le vote est un début, malgré ce que Paul nous dit. Mais si cela ne suffit pas, par exemple après le 6 mai, alors il faudra bien plus… Il n’y a plus de place pour les mensonges et la manipulation. Il faut des actes.

    Si le changement ne vient pas d’en haut, alors il viendra d’en bas !…

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Que le changement vienne du bas , est une chose qui ne change pas !

    2. Avatar de RV
      RV

      Etes-vous étatsunien ? votre français est excellent . . . !

  12. Avatar de Paul Tréhin

    Je suis étonné de ne voir aucune référence aux travaux des « Économistes atterrés »
    Ce groupe propose pourtant des analyses pertinentes très critiques du néolibéralisme ainsi que quelques pistes de réflexions sur des possibilités de solutions.

    http://atterres.org/

    Par ailleurs, j’ai dessiné il y a quelques années une illustration d’une situation qui est encore valable. Je l’aurais bien envoyé ici si j’avais su comment faire.

    Deux hommes sont dans une barque s’approchant dangereusement d’une chute d’eau très profonde.

    Ils se chamaillent pour savoir s’il vaut mieux envoyer l’ancre sur la rive droite ou sur la rive gauche.

    On pourrait rajouter le commentaire suivant : OK pour la rive gauche mais elle n’est pas assez à gauche disent les critiques.
    Avec le risque de voir l’autre homme sur la barque arriver à envoyer l’ancre encore plus loin sur la droite, pour courtiser les « plus à droite que lui »…

    Par ailleurs j’ai lu sur le présent blog des critiques pertinentes dans la discussion à propos du manque de vision des candidats et sur leur incapacité à envisager plus loin que le bout de leur nez…

    Je pense que ceci n’est pas le cas pour les seuls candidats. Plus j’y pense et plus je crois que la crise actuelle est une crise du raccourcissement de l’horizon économique pour tous,des consommateurs aux grands dirigeants et qu’il est devenu quasiment impossible d’envisager un futur permettant la mise en place de stratégies viables pour satisfaire les consommateurs ou usagers d’un côté et les investisseurs, fussent ils privés ou issus de la société civile, ce que je préfèrerait, étant incapables d’imaginer le futur de manière assez fiable.

    Je viens juste de lire un communiqué d’une lettre d’information sur l’évolution technologique à laquelle je suis abonné (KurzweilAI.net Daily Newsletter) : les informations fournies sont totalement désarmantes: entre autre une imprimante fabricant des objets en 3D avec une précision de l’ordre du nano mètre…
    Des scanners de supermarchés capable de reconnaitre des objets plus besoin de code barres ni même de puces RFID
    Plus ésotérique mais qui pourrait avoir une portée énorme, la preuve expérimentale obtenue par une laboratoire allemand qu’effacer de l’information dans un ordinateur dissipe de la chaleur….
    Ces recherches ne sont pas commanditées par un quelconque complot capitaliste elles sont le résultat de l’immense curiosité humaine et son désir de « savoir plus » et pas toujours « d’avoir plus » .
    Les technologies numériques ont donné l’accès à la recherche à des organisations de plus en plus petites. Ces dernières sans les lourdeurs des grandes entreprises capitalistes (privées ou d’état) prennent des risques là où les financiers des grandes entreprises veulent avant tout éviter les risques pour assurer leur sacro-saint « retour sur investissement ».

    Il ne faut pas s’attendre à ce que les candidats à la présidentielle, si peu connectés aux réalités de l’économie et des technologies, fassent mieux que les gestionnaires d’entreprises, Pour les candidats, le « retour sur investissement personnel se mesure à l’aulne des prochaines élections. Aucun ne veut faire de paris sur le futur: « chat échaudé craint l’eau tiède.. »
    On a vu comment les échecs sur les prévisions précédentes ont miné les discours des candidats…

    Au delà des évolutions technologiques débridées il faut prendre en compte le « bordel » géopolitique qu’a créé la chute du bloc soviétique d’un côté, et la mondialisation sans contrôle de l’autre.

    Or il me semble que « gouverner c’est prévoir » reste une maxime importante, et sans doute encore plus aujourd’hui.

    Paul T.

    1. Avatar de RV
      RV

      Feignez vous d’ignorer la « planification écologique » du FDG ?
      N’est-ce pas du long terme ?

      1. Avatar de Fod
        Fod

        @ RV

        Oui la planification écologique du FDG, c’est bien, mais insuffisant. Je reviens d’une réunion locale du FDG et je leur ai posé la question de la transition énergétique. J’ai reçu pour seule réponse qu’il était difficile de tout faire maintenant et que si je le souhaitais, il me suffisait de proposer ce thème sur leur site internet. Un peu court non ??

        Je suis assez surpris, alors que Rifkin vient de nous sortir un livre sur la 3ème révolution industrielle qui parle de la transition énergétique en long en large et en travers, que ce thème ne soit pas plus présent dans la campagne présidentielle. Or s’il est bien un sujet qui pourrait intéresser et faire consensus, c’est bien celui-ci. Sujet d’autant plus intéressant pour un parti comme le FDG que selon Rifkin, le projet qu’il développe et semble avoir trouvé un début de commencement d’application à Monaco, Rome, Utrecht, San Antonio et auprès de l’Union Européenne, modifie en profondeur les structurelles actuelles du capitalisme.

        Selon lui, deux conditions sont réunies pour une révolution économique que l’on peut résumer par la convergence d’un nouveau régime énergétique (disparition des énergies carbone au profit des renouvelables) avec les technologies de communications. Révolution économique dont l’une des finalités serait de rendre le pouvoir au peuple (Power to the people p73) par la décentralisation majeure qu’elle impliquerait. Il parle du développement d’un pouvoir latéral et d’un capitalisme distribué qui fonctionnerait sur un mode coopératif.

        Cet enjeu est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les seules mains des instances de l’UE. Ce débat citoyen doit être mis sur la place publique et pris à bras le corps par les opinions publiques qui pourront ainsi peser de tout leur poids. C’est de notre avenir dont on parle et nous avons le devoir de nous y intéresser.

      2. Avatar de Nicks
        Nicks

        @Fod

        Le Front de gauche a pour objectif de sortir des énergies carbonées.

        http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/03/17/la-bifurcation-a-commence/

      3. Avatar de jducac
        jducac

        @ Fod 14 mars 2012 à 07:58
        Vous voyez bien qu’il ne fallait pas jeter le capitalisme aux gémonies. Vous-même vous arrivez maintenant à envisager le capitalisme comme une bonne chose. A tel point que cela ne vous gêne pas d’en venir à la notion de sa distribution, de sa répartition et d’un capitalisme coopératif. C’est très loin de la notion d’opposition entre capital et travail ou à celle de lutte des classes, puisqu’on en arrive maintenant à la notion de fusion là où l’on parlait de combat de l’un contre l’autre.

        En fait, si les anticapitalistes d’Europe Occidentale, étaient objectifs, ils finiraient par reconnaitre qu’il y a une certaine similitude entre le capitalisme distribué et le capitalisme réparti tel qu’il a été initié avec les fonds de pension où ce sont les économies des travailleurs actifs qui sont investies dans des entreprises de production pour leur procurer des revenus lorsqu’ils sont devenus trop vieux pour être encore productifs.

        Si les membres influents de CNR, à l’après guerre, n’avaient pas été formatés à l’anticapitalisme primaire, ils auraient peut-être imaginé un système de retraites par capitalisation dans des systèmes productifs, au lieu de pousser à la mise en place d’un système suicidaire de consommation totale et immédiate de la richesse produite au fil d’eau. Le système mis en place en 1945 rackette les jeunes générations alors que les anciennes, en demandant sans cesse plus de pouvoir d’achat, ne pensent qu’à consommer, sans se soucier de ce qu’elles laissent à leurs enfants.

        C’est à l’occasion des renouvellements gouvernementaux qui vont s’effectuer maintenant, que l’on verra si les peuples ont enfin compris que le monde ne peut évoluer que selon le processus capitaliste. Ce processus veut que l’on se préoccupe d’abord de perpétuer la vie et de lui donner les moyens de vivre, plutôt que de viser à jouir le plus possible de la vie au temps présent en négligeant la prise en compte des besoins futurs. Cela impose de songer à investir et oblige à restreindre sa consommation pour le faire. C’est aller à l’opposé de ceux qui veulent toujours plus de pouvoir d’achat pour sans cesse consommer plus, et toujours plus de dépenses publiques pour toujours vivre sur un plus grand train de vie publique. Cela conduit à la ruine d’un pays, tout comme cela a conduit certaines grandes familles à la ruine et à la disparition.

        Carpe Diem, oui. Mais pas trop longtemps. Il faut se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard si l’on veut que nos gènes européens survivent encore à la fin du siècle.

      4. Avatar de Fod
        Fod

        @ Jducac

        Vous interprétez mal mes propos. Je n’ai pas dit que je considérais le capitalisme comme une bonne chose ; je me suis juste contenté d’exposer très succinctement les piliers de la pensée de Rifkin sans émettre d’avis sur la question.

        Quoi qu’il en soit, le capitalisme distribué tel que Rifkin l’envisage est très loin de celui que nous avons connu et de celui que vous continuez à prôner envers et contre tout.

        Quant au soi-disant anticapitalisme primaire des membres influents du CNR, il est inutile de polémiquer ; aucun argument ne viendra à bout de vos croyances. Par contre, vous devriez les remercier d’avoir institué un système par répartition sans lequel vous seriez peut-être obligé de continuer à travailler à 77 ans. Vous crachez un peu facilement dans la soupe, cette même soupe qui vous permet aujourd’hui de vivre une retraite tranquille et de profiter pleinement de la solidarité sociale.

        Pour quelqu’un qui nous explique à longueur de commentaires qu’il est contreproductif d’inciter à la violence ou de tenir des discours incitant à opposer les uns aux autres, le choix du mot « racketter » en dit long sur votre véritable nature. Ce n’est pas une guerre entre classes que vous nous proposez mais une guerre inter-générationnelle, c’est pas joli-joli.

        Pour le reste, je n’en dirai mot sachant qu’il ne sert à rien de contre-argumenter contre vos délires.

      5. Avatar de sylvain
        sylvain

        Si les membres influents de CNR, à l’après guerre, n’avaient pas été formatés à l’anticapitalisme primaire, ils auraient peut-être imaginé un système de retraites par capitalisation dans des systèmes productifs

        Ce que tu dis ne peut pas être plus faux !
        Si les membres du CNR ont choisi de pérenniser le système de retraite par répartition mis en place sous Pétain, c’est par pur pragmatisme. Un système de retraite par capitalisation interdisait de facto à des millions de français de se (re)constituer une rente pour leurs vieux jours; des gens qui avaient pourtant travaillé des années, payé parfois des cotisations et dont l’épargne s’est volatilisée avec la guerre.
        Les raisons de ce choix en faveur de la répartition sont d’ailleurs parfaitement explicitées dans les considérants des ordonnances de 1945.

      6. Avatar de RV
        RV

        à Fod
        un peu de lecture pour compléter les infos glanées en réunion locale . . .

        http://www.terraeco.net/Melenchon-Les-Verts-ont-fait,19834.html
        Mélenchon : « Les Verts ont fait évoluer mon esprit »
        +++
        http://www.placeaupeuple2012.fr/la-planification-ecologique/
        Posté le 7 novembre 2011-La planification écologique
        +++
        http://www.placeaupeuple2012.fr/reponse-de-corinne-morel-darleux-a-fabrice-nicolino/
        Réponse de Corinne Morel Darleux à Fabrice Nicolino
        +++
        http://www.placeaupeuple2012.fr/face-a-la-crise-environnementale-l%E2%80%99urgence-d%E2%80%99une-planification-ecologique/
        Face à la crise environnementale, l’urgence d’une planification écologique

  13. Avatar de Haiku
    Haiku

    Dans le monde diplomatique de mars 2012, « les économistes à gages » par Renaud Lambert. Ca commence à se savoir.

  14. Avatar de Marianne
    Marianne

    A l’albatros (ci-dessus, 10:19) :

    « dans la logique ultra-libérale, on doit vivre ensemble de telle sorte que notre bien-être global soit maximisé. Cela constitue un équilibre optimal… Or on voit très bien que cette maximisation se fait de nos jours au détriment de la majorité »,
    il faut signaler que cette question a été spécifiquement traitée:
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=33654#comments

    Dans un commentaire sur l’ADDENDUM (cas dynamique), je m’étais permis de développer selon les lignes suivantes (5 mars 2012 à 19:49):
     » Quand on poursuit l’analyse, au moyen de ce qu’on sait des jeux différentiels, on s’aperçoit que le système dynamique résultant est instable: tout avantage ou désavantage d’un des agents à un instant t, s’amplifie exponentiellement ultérieurement avec le temps.
    L’interprétation économique est trés simple et ne date pas d’hier:
    Il s’agit tout simplement de l’accumulation capitaliste par le profit telle que décrite initialement par Marx, et que la financiarisation n’a fait qu’accentuer:
    … le taux d’accumulation par le biais du profit représentait souvent une créativité et un travail organisationnel de l’investisseur-exploiteur dont la rétribution n’était pas forcément illégitime (Marx le dit lui-même dans « Le Capital »), mais arbitraire (sans garde-fou).
    Tout a explosé avec la financiarisation, aidée par l’informatique, où la superstructure « finance » fait de l’argent avec de l’argent, à des montants démesurés, pendant que le producteur-travailleur de « l’économie réelle » se coltine tous les problèmes, à une échelle sans rapport.
    A ce jeu, tout ce qu’accumule l’une se fait au détriment de l’autre, et diverge en valeur, jusqu’à l’explosion…
    Ça met donc encore plus en lumière, mathématiquement, pourquoi le « Théorème de l’équilibre général », qui est statique, ne permet en rien de revendiquer une quelconque « politique optimale » de gestion des sociétés, et surtout de leur avenir!  »

    C’est pourquoi il est difficile de croire à la totale sincérité d’un homme aussi averti qu’Allan Greenspan, faisant l’étonné en déclarant dans le financial times le 16 septembre 2007:
    « A long terme, le salaire réel tend à évoluer en phase avec la productivité, et c’est ce que nous avons pu observer durant des générations, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le salaire réel s’est mis à diverger, pour des raisons qui ne sont pas claires à mes yeux. »
    La raison est pourtant simple, on l’a dit. Ouvrons-lui les yeux:
    Le fonctionnement du capitalisme, à l’état libre, ne réduit pas les inégalités, bien au contraire: l’explosion des revenus financiers est le pendant de la compression salariale sur laquelle elle se construit, renforcée par les énormes déséquilibres de la globalisation depuis les années 80.

    Comment en sortir ?
    Sur un autre blog (« La refondation du capitalisme », J. Peyrelevade), un commentateur à particule questionnait le capitalisme, dans sa définition même, de la façon suivante:
     » J’ai dans mon entourage un patron de PME (400 personnes environ, actuellement), unique propriétaire de l’entreprise qu’il a créée à partir de rien (ses propres économies d’ancien salarié) et dont le fonctionnement est exemplaire: il la dirige comme salarié, et tout le surplus est utilisé en auto-financement de son expansion et en redistribution au personnel en fin d’année. Il se plait à souligner qu’il “n’y touche jamais” et que ce fonctionnement ne lui serait pas plus défavorable si l’entreprise était nationalisée.
    Seule différence: le patrimoine que représente l’entreprise lui appartient ainsi qu’à ses ayant-droit (plusieurs enfants). Mais si ceux-ci, à la succession, entretiennent l’entreprise dans les mêmes conditions (à supposer qu’ils en aient… le goût), le patrimoine ne sera jamais “réalisé” et restera donc le même outil de travail “socialisé” qu’il est actuellement. »
    Ce cas d’espèce auto-régulé, mais exceptionnel, pose donc la question:
    Le capital, au lieu d’être caractérisé par “la propriété des moyens de production”, ne pourrait-il être un simple outil comptable utilisé en boucle aux fins de la croissance, et doté de gardes-fous par la loi ?
    Exemple : « Toute appropriation du travail d’autrui par un employeur (contrat d’embauche et évolution dans l’entreprise) doit donner lieu au contrôle par une juridiction compétente (chambre de commerce, par ex) du respect de normes en la matière votées par le parlement. »
    Pourrait intervenir dans ces normes, un ratio minimum par employé du partage de la valeur ajoutée, en fonction des bénéfices, des investissements consentis, etc. Bref, les chambres de commerce serviraient enfin à quelque chose !
    Et qu’on ne nous dise pas que cela contrarierait l’initiative, ralentirait la croissance et autres fadaises… L’abolition du servage et de l’esclavage n’a pas, que l’on sache, ralenti le progrés, bien au contraire. La vraie croissance a besoin d’harmonie.
    A cet égard, l’annonce fiscale impromptue par le candidat Hollande d’un prélèvement dissuasif au delà du million d’euros évoque plus un coup électoral qu’une véritable intention stratégique de s’attaquer au problème.
    Cela n’a pas empêché le camp médiatique des pleureuses, lors de l’émission « C dans l’air », lundi dernier, de nous faire le coup des éxilés de Koblenz:
    Comment va-t-on faire maintenant, si tous ces « talents », tous ceux qui « créent » des richesses en créant de l’emploi… s’en vont porter leur fortune hors de France ?

    Peut-on rappeler tout d’abord qu’on nous a fait le même coup, aprés la Révolution française, lorsque la noblesse de tous poils, et notamment d’épée, a fui hors de nos frontières pour s’allier aux monarchies adverses. On devait, privés de leurs concours passés à l’ennemi, subir les foudres de l’enfer !
    Or, la République trouva dans ses rangs tous les « talents » nécessaires pour battre à plate couture l’Europe monarchique toute entière liée contre elle, et des généraux de vingt ans prirent même Koblenz !

    Quant à la « création » de richesses et d’emplois, par les mêmes, parlons-en :
    La caste des soi-disant « grands patrons » qui se relaient à la tête de nos entreprises et grands groupes privatisés passe son temps à racketter à son profit les bienfaits des nationalisations (1946 et 1981) qui les avaient remis sur pied, et à ne créer de valeur que pour les actionnaires (souvent étrangers) en « dégraissant » les effectifs et en délocalisant !
    Rien d’étonnant à cela: non seulement les dits « grands patrons » n’ont aucun titre de « créateur » mais ils n’ont même généralement aucune formation technique les destinant à l’activité qu’ils sont censés gérer. Il n’est qu’à voir la combine récemment dévoilée entre Proglio, à la mine aussi peu rassurante que son curriculum (commercial et administratif), et son copain Borloo (avocat d’affaires). Ils sont simplement là pour « faire du fric », comme l’a avoué Sarkozy en évoquant lui-même son futur « pentouflage ».
    Il n’est pas jusqu’aux X qui ne souffrent aujourd’hui du même syndrome: on lisait ainsi récemment dans « Les échos » que plus de la moitié des promos se dirige aujourd’hui vers la finance.
    On a même entendu l’un deux, pionnier en la matière, le ci-devant Peyrelevade, conseiller économique de François Bayrou, pasticher Hortefeux sans le vouloir:
    Jusqu’à la centaine de fois le SMIC, ça va !
    C’est lorsqu’il y en a plusieurs…centaines, que ça ne va pas !
    Encore s’agit-il là d’un de ces prétendus « banquiers de gauche » ( il fut préposé au « tournant de la rigueur » de 82/83, comme conseiller économique de Pierre Mauroy qui décida avec Delors de la desindexation des salaires sur les prix… qui nous poursuit toujours).
    Autre célèbre « banquier de gauche » (il fut le successeur du précédent au Crédit Lyonnais): Pascal Lamy a qui l’on doit la libéralisation quasi-totale des échanges par l’OMC, pour le plus grand bien des grands groupes qui en captent le bénéfice.
    D’où la crédibilité douteuse de ceux qui clament aujourd’hui, avant tous les autres: « ré-industrialisons », « produisons français », etc.
    Comme on trahit ses saints, on les honore !

  15. Avatar de EOLE
    EOLE

    @ Paul JORION
    Demandez aux quelques indiens d’Amazonie encore vivants: j’en suis certain, ils ont la réponse pratique et expérimentée à chacune de ces questions.
    Je ne suis pas sûr, cependant qu’elles me conviennent (qu’elles vous conviennent?).
    Puis-je en tirer la conclusion hâtive et intuitive que vos questions ne sont pas les « bonnes »?

    Tout au plus leur pseudo-réponse conduiraient-elles à remplacer des règles scélérates par d’autres qui le s’avèreront tout autant bien que reposant sur de « bonnes » intentions régies par d’autres potentats. Quel progrés de la pendaison à la guillotine?

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Réducteurs de têtes et réducteurs de dettes.
      Que des gentils!

  16. Avatar de jvarioavlo
    jvarioavlo

    Voici les idées recueillies sur le blog de Flore Vasseur
    Il reste à faire le tri.

    A : REGULATION DES MARCHES

    Re séparer les banques d’affaires et les banques de dépôt
    Mettre à jour l’escroquerie des agences de notation, en les obligeant à s’expliquer sur leur procédés de calculs, et ce, y compris sur la période qui a précédé 2008. Faire une bonne publicité au rapport.
    Réglementation de l’entrée en bourse des sociétés Interdiction des ventes à découvert…
    Limitation du nombre d’ordres pouvant être émis par les machines…
    Suppression de l’anonymat des transactions financières…
    Limiter la spéculation abusive, dans le sens short term.
    Réguler le trading automatique (dans le sens ou les ordres sont passées massivement depuis des megaordinateurs dans les grandes banques d’investissement suivant les effets d’annonce), ca pour aller plus en avant que la nécessaire taxe Tobin.

    B : MODIFICATION DU SYSTEME BANCAIRE

    création d’un compte bancaire “référent” pour chaque individu qui regroupe tous les mouvements effectués sur tous ses comptes, tous ses revenus
    Nationalisation de certaines banques,

    C: MONNAIE

    Récupération de la possibilité d’emprunter (de manière encadrée) à la banque centrale.
    promotion des monnaies locales
    Sortie de l’euro, retour au francs, ré-attribution de ses prérogatives à la Banque de France d’émettre sa monnaie, puis dévaluation pour relancer notre vieille économie à bout de souffle.
    Négociation pour le changement de statut de la BCE me semble une des priorités.
    Accord international pour un retour à l’étalon-or
    Abroger la loi Pompidou de 1973. Le reste suivra tout seul.
    Equilibrer la dépendance au dollar, et pour cela, la France, l’Europe pour devenir un fer de lance international d’une monnaie indexée sur les monnaies principales (Real, Yuan, Euro, Dollar, Ruppies etc, voir les articles édités en 2008-2009 sur tout ces sujets)
    on diversifie la création monétaire et on la fleche vers des vraies besoins en ouvrant des monnaies nationales/régionales complémentaires avec @Philippe Derruder, Frédéric Bosqué et Jean-François Noubel ;
    Dévaluation de la monnaie une remise à zéro des compteurs, et des banques. Dans ce cas il faudrait réconnecter les monnaies à l’étalon-or comme c’était le cas avant 1971.

    D : DETTE

    Annulation simultanée de la dette de tous les états, fermeture des bourses
    Reprendre la souveraineté de la dette, demander au français cet effort financier pour retrouver leur voix et leur souveraineté dans leur propre pays. Les entreprises seraient bien a même d’y prendre part.
    Remboursement de la dette actuelle par un emprunt à la banque de france à taux 0 qui serait garanti par l’épargne des francais puis sortir de l’union européenne pour retrouver une complète indépendence
    Moratoire sur la dette afin de savoir si toute elle est légitime et si elle ne provient pas justement d’un système fait pour créer de la dette
    Faire racheter la dette par la BCE ??? (les allemands n’en veulent pas).
    Etablir les niveaux de la dette nette (la France est débitrice de l’Angleterre, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon qui sont peu ou prou les mêmes dont la France est créditrice.)

    E : FISCALITÉ

    Taxation de tous les produits importés à concurrence du coût de notre système de protection sociale.
    Nourriture et énergie produites dans un rayon de x km, taxation prohibitive sur tout le reste.
    Triplement des effectifs des fonctionnaires des impôts , et évidemment réforme complète de l’impôt:
    100% de prélèvement au delà de 5000 euros de revenu par mois,
    100keuros maximum par enfant lors des successions, tout le reste revient dans pot commun
    Impot sur les successions a 100% (du coup, plus besoin d’IR, ni IS (ni TVA et autres taxes)). A condition de tenir une generation, redistribution complete…
    Installation d’antennes de lutte contre l’évasion fiscale dans les zones du pays ou il y a plus d’entreprises que d’habitants (par exemple Monaco?). Les équipes des détection sont “sous-staffés” par rapport aux besoins, ce qui pose en aparté le problème de la mobilité des cadres de la fonction publique (pouvoir enfin recrutés ou muter les gens là où sont les besoins et réduire les effectifs là où ils sont légions et ne servent pas à grand chose). Cela permettrait en outre de recruter des gens diplômés, notamment des jeunes, pour effectuer des taches de haut niveau (donc augmenter le “niveau” de la fonction publique) et redorer l’image de la fonction publique qui est aujourd’hui assimilé à du fonctionnariat dans tout ce qu’il a de plus détestable.
    Suppression des “vrais” paradis fiscaux (La City, Jersey, Singapour, etc…)
    Reforme de la protection sociale!Chasse aux vrais fraudeurs (qui ne sont pas les assures) et montants punitifs.
    Abolition des niches et exemptions.
    évaluation des entreprises subsidiées par l’état, clause de retour sur subside en terme d’emploi sur la durée et sans emplois précaires repris dans l’évaluation évidemment
    Remise à plat des tranches d’imposition, proportionnelles aux revenus
    Baisse des salaires des hauts fonctionnaires,
    Augmentation des tranches d’impôts avec une taxe totale au delà des 360 000 € Annuels,
    Refonte du système fiscal, avec une nouvelle tranche d’imposition pour les forts revenus avec suppression des niches fiscales.

    F : ENCADREMENT DU POLITIQUE

    Suppression des cumuls des mandats.
    Plafonnement des indemnités à 10 000 euros. Rémunération aux résultats obtenus.
    Suppression des privilèges et objets de fonction (voitures, garde du corps…).
    On oblige tous les politiques dont on a des preuves qu’ils ont fait ou dit n’importe quoi à porter un bonnet d’âne dans toutes leurs interventions télé, en cas de récidive , on passe au nez de clown
    Fin des privilèges pour les fonctionnaires qui travaillent au Sénat/Assemblée (ex: primes de nuit alors que les dites personnes ne travaillent pas).
    “Contrôle des pouvoirs” avec des organes de délibération et de rotation des rôles avec Etienne Chouard et Patrick Viveret ;
    Revoir l’organisation des collectivités publiques et le couplage désastreux commune-collectivité de communes-département région-etat pour faire des économies.
    Refondre la politique des aides sociales. Montrer l’exemple en diminuant le salaire de nos élus de 30% vu qu’ils ne font que parler et se tirer dans les pattes, un forfait au parler utile, des politiques RH chez les politiques?

    G : EDUCATION

    On commence déjà par former des citoyens et non des consommateurs à l’école nationale.
    Rendre l’économie – la science – un peu moins rébarbative
    les notions de performance sont remplacées par la notion de participation et de satisfaction. On lance la campagne “Ben oui qu’on peut, et même en mieux”
    Eduquer la France au budget. A l’école, dans les ministères, dans les villes et villages de France et de Navarre. Budgets prévus, budget actuels, déviations, vision a long terme (au delà d’un mandat)
    Réécrire les méthodes d’éducation de nos enfants et ne pas leur donner des mauvais exemples dans notre vie de tous les jours : un jour j’ai dit à mon Boss : “un bon manager est quelqu’un qui a déjà su éduquer ses enfants” : tes enfants te respectent à partir du moment où toi-même : tu les respectes
    Apprentissage de la méditation des 4 ans
    Suppression des notes
    Décloisonnement des enseignements / Apprentissage de la pensée systémique
    Généralisation d’Eurasmus

    H : POLITIQUE DE L’EMPLOI

    Réintroduction de l’échelle mobile des salaires qui indexe les salaires sur l’inflation.
    Fin du remboursement fiscal des voitures de société,
    Déductibilité augmentée pour entreprises à fort taux d’emploi des femmes (à salaire égal) et minorités “visibles”,
    Mise en place d’un plan d’emploi des +50ans en parallèle avec la formation de jeunes (impossible sans synergie emploi-finances),
    De vraies sanctions aux entreprises qui licencient malgré leurs fortes prises bénéficiaires,
    “facilitation” des lois fiscales aux entreprises de moins de 50 personnes pour localiser l’emploi et donc le pouvoir d’achat,
    contrat de travail unique à durée indéterminée,
    statut unique coopératif des sociétés (à commencer par les sociétés de presse),
    cessation progressive d’activité pour tous,
    âge de la retraite en fonction de l’espérance de vie,
    salaire moyen comme minimum retraite
    Découpage des titres et diplômes en modules à passer tout au long de l’année, tout au long de la vie.
    Revoir la rémunération des patrons en fonction de l’amélioration de leurs performances dans le climat social (pourquoi pas?)
    10 semaines de congés payés dont 5 à se former.
    études payantes interdites.
    salaire étudiant.
    Le Dividende Universel : Synthèse capitaliste pour instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité. Ce projet de “Dividende Universel” se compose d’un Objectif Principal (Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique) et de deux
    Objectifs Spécifiques :I)Transformer le “capitalisme ordinaire” en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.II)Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage.

    I : CULTURE DE SOCIETE

    Ne plus baser l’économie sur la croissance mais sur le bien être des gens.
    Avec une plus forte localisation des échanges économiques on parvient en corollaire à réinstaurer la notion de dignité qui règne toujours aujourd’hui là où la finance n’a pas pris l’ampleur qu’on connait en Occident, on achèterait à quelqu’un et plus juste “quelque chose”.
    Arrêter le matraquage publicitaire et éduquer les enfants. travail sur plusieurs générations
    Malencontreuse panne de télé pendant quelques temps
    On arrête de faire croire que plus de croissance = plus de richesses = plus de bonheur.
    Dire la vérité : la croissance exponentielle sans limite est impossible
    limitation de la publicité (quotas passage tv/radio, plus de panneaux, interdiction dans les journaux).
    Affichage de la marge.
    bouteilles/emballages obligatoirement recyclables,
    limiter le temps de cerveau disponible en interdisant la télé avant la maturité intellectuelle.
    conditionnement des denrées réglementé et taxé (plus on s’éloigne du produit de première nécessité, plus on taxe).
    Il faudrait obliger les gens à lire au moins un livre par mois 🙂
    On instaure un revenu d’existence avec Francois Plassard ;
    Indépendance des éditeurs…
    Revenir aux ideaux du CNR.
    Réintroduire le respect dans les relations avec autrui,
    Tenter de ne pas prêcher qu’aux convaincus – c’est le plus dur
    Trouver un mot federateur (sexy ?) pour parler de décroissance
    toutes les mesures que nous avons évoqués précédemment s’imbriquent les unes dans les autres : une meilleure répartition des richesse conduirait les gens à être beaucoup plus cultivé > un peuple cultivé a soif de connaissance, les abonnements aux différents journaux seront boostés, idem pour les livres

    J : STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT

    Les bénéfices tirés de ces mesures doivent être redistribués dans l’éducation, la santé, la culture; feraient ressentir aux “gens” ce qu’est le “vrai bien-être”
    création d’un salaire minimum à 10KE/ mois pour les métiers de la vie et l’éducation..
    renverser les priorités et le recrutement des talents vers le secteur de l’enseignement et de la vie : les profs et les médecins mieux payés qu’un trader et un direct makrtg !
    On crée un comité de” Debut-ance” pour veiller à ce que la Fin-ance ne soit pas une fin en soi… mais bien au service de la création, avec @Claude Perrigaud ;
    information sous forme de service public indépendant
    Utilisation de l’epargne des français (qui est l’une des plus importante du monde) aux financement de grands projects stratégiques plutôt que de laisser les assureurs gèrent l’épargne des français en allant spéculer sur les matières premières par ex
    on fixe de grands chantiers de développement avec le CESE et Anne de Béthencourt ;
    on organise de nouveaux cadres juridique pour favoriser l’innovation sociale avec Anne Laure Brun Buisson ;
    on lance des plans d’expérimentations “evidence based policy” avec Arnaud Riegert ;
    on se donne des rendez-vous annuels pour des évaluations/délibérations… en remettant le débat publique au centre. ON S’ASSUME
    Trouver son secteur de développement et investir (je vois principalement les services a un niveau européen, mais pas seulement l’industrie des services, dans la maitrise et la gestion des demandes d’energie via les smart grids and so on)
    Faire pression sur le ministère de la défense et les Affaires étrangères, pour que l’on réduise notre engagement dans des conflits avec lequel nous n’avons aucun intérêt stratégique ni politique (ou plutôt qui salisse notre image).
    dossier médical électronique individuel crypté, sécurité sociale universelle, suppression des mutuelles

    Last but not least (avec vos mots)

    si tu peux évites le protectionnisme, c’est juste une mesure immédiatement populaire qui torpille toute entente entre les états or c’est se tirer une balle dans le pied au final…
    maitriser le travail des hommes de terrain (les respecter)
    maitriser les normes comptables pour ne pas se laisser balader

  17. Avatar de Paul Tréhin

    @ EOLE

    Pour une remarquable analyse de la contradiction dont vous parlez entre le vies des indiens d’Amazone et la vie des sociétés modernes, relisez le livre extraordinairement visionnaire « Le Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley… Pourtant écrit bien avant la seconde guerre mondiale au XXème siècle.

    Paul T.

  18. Avatar de recursif
    recursif

    @ Paul

    « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? », « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? », « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? », « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? », « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? »

    En prenant le pouvoir et enfin être en mesure de d’instaurer des lois adéquates à faire respecter l’équité fiscale,la transparence financière, l’accès de tous aux minima vitaux (santé,eau,éducation,logement,alimentation….),le respect des équilibres écologiques (mutualisation mondiale des ressources énergétiques , bio-sphériques…..)

    sur ces points vous n’avez que peu de proposition à faire…..

  19. Avatar de daniel
    daniel

    Répétition spéciale Charles A.

    Le slogan  » l’ impossible révolution par les urnes  » est vide de sens.
    Jusqu’à présent, partout, la révolution n’a pas émergé des urnes,c’est d’accord.
    Mais croire que le futur sera une reconduction du passé est une erreur de méthode.
    Il faudrait plutôt s’interroger sur les insuffisances des tenants de la « révolution ».
    Ils portent, seuls, l’ échec, leurs échecs.
    La « révolution » par les urnes est absolument possible.
    D’ailleurs tout peut surgir des urnes, le pire comme le meilleur.
    Cette affirmation d’impossibilité est le fait de gens fatigués du bulbe,
    incapables de rendre attractive cette révolution.
    Il ne suffit pas d’avoir des idées pour sortir du cadre, il faut encore
    entraîner une majorité, ne pas la mépriser par sa supériorité supposée, par exemple.

    J’ aimerais savoir quels voies et moyens les tenant de la « révolution »
    veulent-ils employer, s’ils disqualifient d’entrée ceux qui sont prévus pour ?
    il faut être cohérent: le respect de la Démocratie impose le respect de l’outil principal construit pour faire émerger une majorité.
    La période des minorités « actives », guides d’un peuple aveugle, est finie et bien finie. Leur truc s’est toujours effondré dans la violence.
    Il n’y a pas de moyens termes entre une révolution coercitive et les urnes.
    Il n’y a pas non plus d’accommodations: tout par les urnes et dans la paix.
    Prétendre violenter une Société jugée rétive est une monstruosité.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      On nous casse les urnes!

      1. Avatar de daniel
        daniel

        menues…

      2. Avatar de arkao
        arkao

        @ schizosophie

        Rejoints par certains décroissants:
        http://www.placeaupeuple2012.fr/antiproductivistes/

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @arkao

        Les décroissants ? une alliance qui ne mange pas de pain. Bientôt les végétariens, …taliens ? Quel spectacle !

      4. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        Mélenchon, arche de Noë ou radeau de la méduse ?

      5. Avatar de arkao
        arkao

        @ Marlowe
        Le chant des sirènes ?
        Pouvoir du verbe ou appel de la gamelle ?

      6. Avatar de Renou
        Renou

        Instinct grégaire ou désir d’appartenance? D’un mot l’autre.

      7. Avatar de Vincent Wallon
        Vincent Wallon

        Puisqu’on en est aux ralliements, il voudrait pas le camarade révolutionnaire se joindre à une lutte qui démarre et qui s’annonce difficile du côté des hôtels et restaurants du groupe Louvre Hotel, propriété de Starwood Capital depuis la vente par la famille Taitinger (orthographe ? zut Je sais plus écrire le nom de mon ancien patron).

        Un beau combat en tout cas avec des travailleurs payés à la tâche comme au bon vieux temps du XIXème siècle et son Capitalisme triomphant sur la Nature et l’Humanité.

      8. Avatar de Vincent Wallon
        Vincent Wallon

        Une précision d’importance, vu que j’écris en mon nom. Les travailleurs en question travaillent pour un sous-traitant du groupe Louvre Hotel. De ma connaissance, Louvre Hotel n’emploie pas de travailleur payé à la tâche. Il n’empêche qu’étant donné les tarifs pratiqués, ainsi que le travail inhumain imposé par les organisations de réduction des coûts Louvre Hotel ne peut pas ignorer plus longtemps les revendications de ces travailleurs.
        Louvre Hotel ne doit pas tenter de jouer la carte du pourrissement car nous tenterons alors la carte de la propagation de la révolte.

  20. Avatar de Paco76
    Paco76

    Vous décrivez, dans « le capitalisme à l’agonie », que l’une des principales raisons de cette ‘agonie’ est la complexité excessive de l’organisation du système capitaliste…
    N’est-ce pas, paradoxalement, à cause de (ou grâce à ?) cette complexité excessive, que même à bout de souffle, il survive encore ‘aussi bien’ ?
    Bref, que le bateau n’en finit pas de prendre l’eau, au point que l’on se demande si il finira un jour par réellement sombrer, comme son cousin étatique dit ‘soviétique’ ?

  21. Avatar de El JEm
    El JEm

    ECCE aux maux.
    il y a actuellement 454 commentaires et la plupart sont simplement des discussions autour du sujet. Tout se mélange, tout s’empile : le format blog est inadapté.
    Je pense que si on cherche à résoudre les principaux maux et qu’on pose des questions précises :

    « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? », « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? », « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? », « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? », « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? », etc. etc.

    qui s’inscrivent dans un cadre global, il est indispensable de changer de format.
    Ne pourrait-on basculer (pour cette partie à vocation constructive sur ecce , comme Paul Jorion l’avait proposé à une époque ?

    1. Avatar de Jean-Luce Morlie
      Jean-Luce Morlie

      De nombreux supports gratuits de type Yahoo group , Google blog etc. sont disponibles partout et peuvent être utilisés comme sous-groupes de discussion thématiques. Ces espaces peuvent être partiellement ou entièrement visibles par tous et, en même temps, restreints en participation, ce qui peut en faciliter la gestion.

      Le logo Ecce peut éventuellement servir de label sur chaque site souhaitant s’inscrire dans les perspectives défendues par le blog de Paul Jorion. Un avantage est que ces outils sont à l’initiative de tout un chacun souhaitant animer une discussion approfondie sur un point particulier – par exemple un groupe de lecture d’Alain Supiot, – Homo juridicus, Essais sur la fonction anthropologique du Droit ; pour autant que l’intérêt soit d’approfondir l’épistémologique du droit sur lequel élaborer l’architecture des propositions qui seraient approuvées par « une constituante », avant que de se lancer dans des assemblée de braillards énonçant gaillardement « c’est notre choix » 😉 . Le site d’Ecce pourrait être utilisé comme répertoire de groupes thématiques et, parallèlement, en actualiser la synthèse .

      Les alternatives sont, par exemple, de prendre un abonnement « wikispace private label » « 1000$ /ans 100 participants), ou encore, ultérieurement, et avec une visée d’éducation permanentebélargie, de rediriger l’URL ECCE sur tout autre support de type pédagogique de type Moodle, etc.

  22. Avatar de Nemo3637
    Nemo3637

    La solution est pourtant bien plus simple qu’on ne le croit. Ce sont des hypothèses compliquées, une aliénation, qui nous empêchent de voir, ou plutôt nous empêchent de nous intéresser à l’évidence. La lettre écarlate…

  23. Avatar de taratata
    taratata

    Occupy Oakland appelle à une grève générale mondiale le 1er Mai 2012

    Le 1er Mai 2012, Occupy Oakland se joindra aux gens de tous horizons, partout à travers le monde, dans une gréve générale mondiale visant à interrompre la circulation du capital, qui chaque jour sert à enrichir les classes dirigeantes et à appauvrir le reste d’entre nous. Il n’y aura pas de victoire autre que celle que nous remporterons nous-mêmes, en nous réappropriant les moyens d’existence dont nous avons été et dont nous continuons à être dépossédés jour après jour.

    La suite à lire sur : http://paris.indymedia.org/spip.php?article10013

  24. Avatar de Al
    Al

    Sachant que l’élection démocratique demande la majorité absolue et que l’avis des électeurs est à la fois conditionné par l’air du temps, le jeu médiatique marchant, le feeling (la gueule du client…) et la propagande de chaque camp…
    Sachant que par conséquent aucun candidat (devant obtenir plus de la moitié des voix des votants), ne proposera quoique ce soit de trop « ahurissant » sous peine de ne pas être élu… et qu’inversement, si cela arrivait, les électeurs ne le suivraient pas pour autant…

    Un temps… ( d’ailleurs, à ce propos, arrêtez de nous bassiner avec « le peuple » comme si c’était la panacée… tout citoyen faisant, électoralement parlant, partie du peuple, ça ne veut strictement rien dire d’autre que… personne ne pense la même chose, personne n’est d’accord, personne ne voit l’intérêt commun sous le même angle, quand ça n’est pas tout simplement quelque chose qui lui échappe totalement, tant il ne regarde que l’herbe verte de son pré carré… carrément carré)

    Bon, je reprends…

    Sachant que ceux qui pourraient (conditionnellement) être en mesure de modifier positivement les règles du jeu ne le font pas… Nan!
    – soit parce qu’ils n’ont pas les couilles
    – soit parce qu’ils sont « bon à rien »
    – soit parce que l’esprit grégaire leur interdisant d’aller contre ce qu’ils pensent être contraire aux intérêts des « copains » du clan… (copains qui n’hésiteraient pas à leur faire la misère, voire pire… ayant dans les vieux dossiers de quoi les faire tomber s’il leur prenait l’envie de jouer aux cons contre leur équipe…)… ils n’iront jamais dans le vif du sujet

    Sachant donc, que la démocratie n’accouchera jamais ni d’une pensée objective et construite qui soit en mesure de rééquilibrer la bascule du monde… ni (et pour les mêmes raisons) d’une quelconque réflexion qui critiquerait ce qu’elle est, et imposerait ou proposerait un autre régime politique qu’elle-même…

    Sachant, par la force des choses, que même si quelqu’un avait les solutions exactes… jamais celles-ci ne seraient appliquées…
    Il est évident qu’on est dans la mouise…

    Est-ce pour autant qu’il faut s’arrêter de penser, d’échanger, de partager nos visions, nos questions, de proposer (même naïvement) ce qui serait bon de faire…?

    Je dis Non… Nan… Nan, non et Non, nan…

    Mais alors apparaissent deux alternatives…
    Soit nous papotons, discutons… et abandonnons l’idée que cela aura la moindre influence…
    Soit nous tirons un trait sur les idées (un trait provisoire… Oui voilà, provisoirement)… pour attaquer la cuirasse…

    Cette deuxième option engendrant un certain nombre de postulats sur lesquels il faut se mettre d’accord…
    Je propose un premier jet…
    1/ Il faut connaitre la cuirasse………………. et donc, il faut un descriptif de comment tout cela s’articule vraiment… Alors attention, pas 6790 pages… non, plutôt une vulgarisation bien faite et surtout très clair… et scientifique… Un peu comme si l’on décrivait une termitière…. ….. Bon, qui s’y colle…? (à plusieurs ça peut se faire vite, mais il faut un maître d’oeuvre qui donne un plan… quitte à le revoir ensuite…)

    2/ De ce descriptif apparaitront des failles…. Il faudra alors les analyser pour pouvoir les hiérarchiser….
    Ce sera le moment crucial… ne pas se gourer de faille… car toute la réussite du plan en dépend…
    **** Si le 1/ fait chier tout le monde, on peut commencer directement par lister le 2/…. que chacun donne son avis sur la faille du système qu’il pense la plus fragile… Mais bon, c’est à nos risques et périls…

    3/ Le point le plus fragil de la cuirasse ayant été ciblé, il s’agira ensuite de mettre au point une tactique imparable qui utilisera bien évidement les armes du système tel qu’il est aujourd’hui…
    Communication, marketing, mise en commun des moyens (oui, tout à fait, d’un Capital), inventaire du stock (financier, matériel, institutionnel et humain), info, intox (tout est bon dans le cochon), foutage de gueule… etc.

    4/ Distribution des rôles…. aussi petits soient-ils…. y a pas de problème… chacun un rôle à sa mesure et je dirais même mieux… tâchons que personne ne soit indispensable, ça évitera les désaffections qui mettent tout par terre… Nous doublerons les rôles, les triplerons….

    5/ Démarrage du plan en action…. Jour J…. Heure H…. Retentissement mondial… ondes de choc (que nous aurons prévu au millimètre car nous sommes des scientifiques…)

    6/ Un point bilan tous les quinze jours pour juger de son avancé… avec rectification et peaufinage si nécessaire…

    7/ Victoire… le monde est sauvé… y a plus qu’à gérer…

    Voilà…

    Sinon, on peut reprendre mon idée d’un pays sans territoire mais avec sa constitutions, ses lois, ses citoyens et tout l’tintouin… Un vrai pays démocratique qui pourra se faire entendre aux Nations Unies… qui pourra mettre son veto… lancer des mandats d’amener, etc…

    En ce qui concerne les questions de P.Jorion… n’étant pas au fait des règles en vigueur, je ne saurais trouver de solutions réalistes et prises au sérieux par les instances gouvernementales… Mais je vais donner mes réponses qui vaudront ce qu’elles vaudront…
    1/ « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? »….
    Ce qui concentre la richesse, c’est l’intérêt que cela procure (« Tiens, j’avais 100 000 et maintenant j’ai 1 000 000… et je ne m’en trouve pas plus mal… »)… donc il faut, qu’à partir d’un certain niveau, cela ne soit plus intéressant pour quiconque…
    Aussi, je propose que le Trésor Public ne demande plus seulement de l’argent mais aussi du temps…. Des bonnes vieilles heures d’intérêt collectif… dans des associations par exemple…
    Le type gagne 10 000 000 d’euros en une année… Il doit, 400 heures (Une journée par semaine pendant un an) de son temps… Allez hop! Bernard Arnault à alphabétiser les petits gamins de Seine-Saint-Denis… Yo man!!!
    2/ « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? »
    S’il y a des robots qui passent des ordres sur les marchés, il peut très bien y avoir des robots/radars qui les flashent…. 2500 mouvements à la seconde… Paf, Deux points en moins pour le Fond de Pension… Ici, on roule moins vite!!!
    3/ « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? »
    Alors là, après y avoir réfléchi pendant au moins 5 ou 6 heures, je ne vois qu’une seule solution… la monnaie à facettes…
    Le type est payé en argent logement, en argent nourriture, en argent santé… etc… et surtout aussi, en argent investissement… A creusé pour qu’il n’y est pas trop de « facettes » et qu’on ne s’y perde pas… La part d’argent économie et investissement ne devant bien évidement pas être trop importante…
    Ne pouvant capitaliser plus que de raison, il devra réinjecter son argent dans la vraie économie pour que tout cela tourne un peu plus…ça fera plus de boulot, mieux payé pour chacun et passé quelque temps, un équilibre se créera… Avec toujours des un peu plus riches et des un peu plus pauvres, mais qu’est-ce qu’on en a à battre, du moment que les plus pauvres ne soient plus coincés et disposent de l’essentiel…
    Alors, je sais… ça fait un peu ticket de rationnement cette histoire de « monnaie à facettes »… mais il faut comprendre, et je pense que d’ici 5 à 10 ans tout le monde aura compris, qu’on est en guerre… Guerre financière entre différents pays, différents blocs… mais surtout en guerre contre la destruction des matière première et de l’énergie…
    Et puis les tickets de rationnement furent douloureux à cause de ce à quoi ils donnaient droit… Si l’ensemble des gens ont l’essentiel et qu’ils ne se sentent pas dans le besoin…. Il n’y aura pas le même effet punition… au contraire…
    4/« Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? »
    Des tarifs gradués…. L’inverse d’aujourd’hui… Plus tu en achètes, plus le prix à l’unité est important…. Un vrai prix de gros en somme (un prix de goinfre)… Que l’on relie à la « monnaie à facettes » bien sûr… (et avec ce dont j’avais parlé l’autre jour…. Une carte informatisée…( comme ces disques enregistreurs pour camionneur – les chronotachygraphes)…
    Y a bien des cartes Monéo… des téléphones portable à puce qui te disent s’il y a une Star ou un people dans le quartier ( J’vous jure, y a une appli iPhone qui fait ça…)… On va pas me dire qu’on ne peut pas bloquer un achat ou en augmenter le prix si l’entreprise ou le particulier à dépassé son quota…
    Et surtout, on ne ferait pas ça pour tout… ça viserait surtout un certain nombre de produits et de matières premières… à commencer par le pétrole… et les anxiolytiques…

    5/ « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? »

    Alors là, j’ai un truc fabuleux… ça concerne les exploitations de matières brutes ou quasi brutes délaissées par la France car non rentable… ainsi que toutes les autres activités dans le même cas… ça concerne les 5 ou 6 millions de chômeurs et de précaires… et ça concerne le coût du travail en France…
    Ouais, je sais, ça n’est pas une solution mondiale… mais bon, je la dis tout de même… et de toute façon, quelques soient les solutions, étant donné qu’il n’y a pas de gouvernance mondiale digne de ce nom… on retombera toujours sur l’argument… « Mais les autres pays n’accepteront jamais… »… Bref!!!

    L’autre jour je me disais que le coût du travail en France étant ce qu’il est comparativement aux autres pays où les travailleurs ne sont pas loin d’être considérés comme des bêtes de sommes… Il fallait ne pas payer nos ouvriers uniquement en salaire mais également en biens directement utilisables…
    Que veulent les gens, surtout ceux qui n’ont rien… Une petite baraque, un petit terrain, des soins, à becqueter correctement autre chose que la merde qu’on leur vend une fortune…
    Alors imaginez qu’on réouvre les Hauts fourneaux et toutes les industries qui n’étaient plus rentables à cause de la mondialisation… Qu’elles soient évidement nationalisées… et que l’état paye ses nouveaux fonctionnaires de l’industrie quelque chose comme 400 euros par moi ou 600 (à calculer), mais qu’il rajoute à cela l’équivalent en biens réels pour que le salaire devienne correct (équivalent à 2500 euros par exemple)…

    … à cela, je veux ajouter que l’on peut très bien ramener à 30 heures par semaine le temps travaillé, afin qu’il y en ait pour tout le monde…

    Le problème est de trouver comment les payer en biens réels….
    1/ La bouffe et le quotidien…. Création d’une chaine de marchés couverts Nationnaux (low cost but hight quality)… sorte de centrale d’achat et de revente… Dans lesquels pourront aller n’importe qui mais où seuls les nouveaux fonctionnaires ne payeraient pas… ou plutôt payeraient avec une carte (style carte Vitale), sur laquelle serait comptabilisé leur salaire en biens réels… Magasins dans lesquels travailleraient bien sûr en majorité des nouveaux fonctionnaires payés eux aussi de la même manière…

    2/ La santé… Alors là, pas dur, c’est tout pareil…. des dispensaires… Avec dans un même lieu, les différents spécialistes… sorte d’hôpital de campagne en temps de guerre au front…
    Le type se pointe… on l’ausculte, on fait les analyses, on lui file les médocs… et on n’en parle plus… Bien sûr, dans ce cas, pas de limite… surtout pour les enfants…

    3/ L’habitation… c’est là que le bas blesse… Bon, hormis le fait que certaines industries seront ré-ouvertes dans des endroits quelque peu désertifiés… il va falloir tout de même faire de la place… mais les hectares existent, les maisons aussi… il y a même les lois… droit de préemption, droit de réquisition… et puis il y a tous les biens que l’état et les régions ont pris la sale habitude de brader au privé…

    Là, c’est un gros chantier mais justement, qui dit gros chantier dit emplois… et de la même manière qu’il faut que l’état crée une chaine de magasins, des industries et des dispensaires… il doit également créer sa marque de BTP… avec toujours des fonctionnaires de l’industrie payé 1/5ème en euros et le reste en biens directs…

    Y en a marre qu’incombent systématiquement à la collectivité les trucs qui coûtent du pognon et qu’on laisse ce qui en rapporte au privé…
    Voilà, l’idée c’est ça… créer dans divers secteurs de la richesse qu’on utilise pour une part, à payer directement ceux qui y travaillent et qu’on peut vendre à l’étranger pour équilibrer notre balance commerciale…

    Alors, à 400 euros/mois, notre fonctionnaire de l’industrie coûtera peut-être encore plus cher que le travailleur chinois qu’est à 150, mais notre savoir faire sera bien meilleur…
    Le truc doit bien évidement être peaufiné par des mecs qui connaissent un peu mieux que moi tout ça… Mais il ne faut pas oublier que 5 millions de chômeurs en moins…. c’est pas de la gnognote… ça vaut peut-être le coup de se pencher sur le truc….
    L’idée m’est venu le jour où je me suis rendu compte qu’un tas de types pleins de pèze ne payait jamais rien…
    Appart’ et bagnole de fonction… toujours à bouffer à droite à gauche sur la carte de la société… des miles pour voyager… finalement, non seulement il touchaient gros mais en plus ils économisaient tout, l’argent ne redescendait pas… Pour les chômeurs et la middle class, c’est pas pareil… sitôt arrivé, v’là le pognon qui se tire…
    C’est un énorme chantier mais si l’on pouvait réaliser le truc avec en plus d’autres pays européens, là, ça serait la remontée en flèche de l’Europe et le sauvetage d’un certain nombre de ses valeurs sur lesquelles on est en train de s’asseoir…. Alors qu’il est évident que dans l’absolu, l’Europe pourrait très bien s’auto-suffire…

    Bon, j’arrête là…

    1. Avatar de Marc Peltier
      Marc Peltier

      Un conseil, Al, faites plus court. Quand c’est trop long, on ne vous lit plus…

      Mais restez en ligne, car dans votre catalogue foutraque, il y a quelques drôleries qui sont pertinentes, à mon avis.

      J’aime bien imaginer que l’on puisse devoir aussi du temps d’intérêt collectif (en complément des impôts en argent) à la collectivité… Ce serait un juste retour des choses : certains proposent bien de l’imposer aux bénéficiaires de revenus de solidarité!

      Le retour de la corvée, mais à l’envers : ce sont les plus riches qui s’y collent. Ils ont tant à nous apprendre! Entre nous, quel vilain esprit populiste nous avons, hein? 😉

      1. Avatar de ERIX le Belge
        ERIX le Belge

        Quand c’est trop long, on ne vous lit plus…

        C’est vrai, mais ici j’ai tout lu et je me suis bien marré… !
        J’aime bien l’argent à facettes. Salaire, p.ex 2500 euros brut. Mais sur celui-ci, des quotas d’utilisation précis et modulables suivant la situation familiale, ou la politique économique à adopter : x% logement, x% alimentation, x% santé, x% investissement etc… x% usage libre
        Pareil pour un salaire à 25.000 euros… mais avec des seuils, car plus le salaire est élevé moins on a besoin de pourcentage en nourriture, logement etc.. plus question d’investir les surplus inutiles dans la spéculation ou les placements financiers qui alimentent la machine à concentrer.
        Ca ne résout pas la concentration qui a déjà eu lieu et l’impossible retour en arrière mais bon… j’aime bien quand même… Pour après..

    2. Avatar de jducac
      jducac

      @ Al 13 mars 2012 à 03:16
      Tout n’est pas à rejeter dans vos idées, notamment celle consistant à réduire les salaires pour être plus compétitifs, et l’utilisation de bons, des trucs à facette (tickets) pour les besoins essentiels de la vie. Cela se rapproche de ce qu’ont connu ceux qui vivaient dans les années 40/50. Il n’est pas nécessaire de baisser les salaires, l’inflation fait cela toute seule.

      J’ai noté que vous n’oubliez pas la nécessité d’investir. Bravo ! Je propose que cela se fasse dans l’énergie.
      En final, je sens quelques convergences avec un délire que j’avais eu :
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=28429#comment-224997

      Quant à réduire le temps de travail, je pense qu’il serait préférable de l’augmenter pour se remettre au standard des autres pays, tant que nous n’aurons pas retrouvé notre équilibre énergétique, c’est-à-dire tant que nous ne produirons pas, sur notre territoire, presqu’autant d’énergie que nous consommons.

    3. Avatar de Al
      Al

      @ Marc Peltier, ERIX le belge, Jducac…

      Salut les gars,

      C’est vrai que j’ai tendance à faire long… faudra que j’essaye dorénavant de concentrer les idées…

      En tout cas merci d’avoir lu jusqu’au bout… c’est sympa… et puis d’y avoir picoré une ou deux choses qui pourraient peut-être, être approfondies…

      Concernant la durée du travail, Jducac… je reste persuadé que nous devons aller vers une réduction… je pense que c’est essentiel de l’intégrer le plus rapidement possible… Parce que lorsqu’on travaille, soit on n’en fout pas une rame et c’est perdre son temps… soit on travaille vraiment et du coup, on épuise l’énergie et on produit tout un tas de trucs qui poussent à la surconsommation et à produire des déchets qui nécessitent encore plus d’énergie pour les traiter et recycler… c’est sans fin cette histoire…
      Et puisqu’avec mon histoire de paye en « biens réels » on rééquilibre le coût du travail par rapport à la concurrence… Je ne vois pas l’intérêt de presser les gens comme des citrons… mieux vaudrait que tout le monde soit servi (en emplois), plutôt que d’en laisser certains sur la touche, qui du coup n’aurait plus de quoi subvenir à leurs besoins… ce qui ne répondrait pas à la question de P.Jorion…

      Et puis métaphysiquement parlant, je suis persuadé que cette hyper activité est néfaste à l’homme… et qu’une grande partie de nos problèmes proviennent de notre mode de vie…

      Par contre, s’il s’avérait que je me trompe… je dirais que dans ce cas, il faudrait partir sur une division du travail…
      Je veux dire par là qu’il faudrait que la majorité des gens ait deux activités très différentes l’une de l’autre et qu’ils ne fassent qu’un mi-temps dans chacune… Il faut à tout prix ré-éveiller les individus qui s’abrutissent depuis trop longtemps à ne faire toujours que la même chose durant des années et des années… c’est pas possible…
      Il faut que ce soit inscrit noir sur blanc dans la constitution… Nous ne sommes pas des robots… Il est essentiel à l’homme qu’il ait des activités diversifiées… c’est comme pour la nourriture… Il y va de la santé publique…

      Allez, à bientôt les révolutionnaires….

  25. Avatar de zebulon
    zebulon

    Poser les questions, c’est déjà imposer les sujets de discussions et faire admettre qu’il y a des alternatives à ouvrir.

    Alors continuez …

    Allumez la lumière !

    Augmentons la Dose journalière Acceptable de questions dérangeantes.

  26. […] Be The Same” March 13th, 2012 by Paul Jorion | An English translation by Bernard Bouvet of my « QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! » of March 11.77% of you, my dear blog readers, not all of you, but a “comfortable majority” of […]

  27. Avatar de Tolosolainen
    Tolosolainen

    Pierre-Yves D rappelle une anecdote très significative sur Mélenchon :
    « les Lituaniens, j’en ai rien à foutre ».
    J’en avais été extrêmement choqué et comme dit Julien Alexandre :
    « C’est exactement ce même moment (anecdotique) qui a scellé mon image du personnage.  »
    Par ailleurs de façon tout à fait cohérente il n’aime pas les langues ‘régionales’ voir la discussion avec Paco Ibanez et un des ses fans sur Rue89…
    Il faut tenir compte de cet aspect de son idéologie…On ne peut rien construire de neuf sur notre planète sans prendre au sérieux cette phrase de l’Internationale qui sera le genre humain. Mais ça ne veut pas dire que l’on doit tout unifier; au contraire par exemple tout homme devrait parler au moins deux ou trois langues – ce qui est le cas en Afrique subsaharienne ou était le cas en Europe centrale avant 1914.
    Aucune langue, minorité, ethnie etc ne peut être ainsi méprisée par quelqu’un qui veut porter un message de gauche!

    1. Avatar de sylla
      sylla

      @Tolosolainen

      …ou quand l’anecdote devient la seule réalité…

      il n’aime pas les langues ‘régionales’

      Ah?
      l’article en question : http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/02/24/paco-ibanez-sur-les-langues-melenchon-est-un-fasciste-229680 , avec un beau mensonge* de l’auteur** (« Je peux t’assurer que […] Mélenchon s’est prononcé contre la promotion des langues minoritaires »), puisque le FdG est seulement contre certains articles de la charte des langues régionales ou minoritaires (comme le conseil constit’ qui parfois fait son travail), et donc contre l’adoption de cette charte, et non pas contre les langues régionales.

      une réponse de l’ »accusé » (fév 2012) sur ce sujet : http://7seizh.wordpress.com/2012/02/26/paco-ibanez-la-france-cest-un-pays-avec-une-langue-melenchon-est-un-fasciste/
      ou « Jean-Luc Mélenchon invité dans l’émission  » Cuntrastu «  sur France 3 Corse Via Stella, le dimanche 26 février 2012. Interviewé par Jean-Vitus Albertini, Joseph-Guy Poletti et Henri Mariani. »

      La carte de l’europe de l’Alliance Libre Européenne (European Free Alliance, leur petit nom), regroupant des régionalistes (du nationalisme à petite échelle) identitaires voire séparatistes (l’indépendance, dans le cadre de l’union européenne : savoureux), formant un groupe parlementaire avec les verts ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_des_Verts/Alliance_libre_européenne ) : http://www.e-f-a.org/kaartje.php (nb la carte n’est pas complète : il manque des langues, et même certaines ne sont une que sur le papier (breton par ex))

      *On peut aussi se poser des questions sur cette « erreur de compréhension » de la part de régionalistes (car ce n’est pas un cas isolé, loin de là), eux qui sont alliés des verts au parlement européens, verts eux même alliés au ps pour les présidentielles en france. D’ailleurs le point 56 du programme Hollande : « je ferai ratifier la charte européenne des langues régionales et minoritaires ».

      **l’auteur, anonyme et fier, « Jeune flegmaticien mayennais » : http://riverains.rue89.com/tibokaya

      1. Avatar de Tolosolainen
        Tolosolainen

        je vous remercie sylla pour cette réponse détaillée et qui mérite d’être connue.
        nE fait JL Mélenchon a tout à fait raison sur certains points comme la République une et indivisible ; il est clair par ailleurs que le bureaucrates de Bruxelles pourraient bien avoir l’idée de dissoudre ces vieux ensembles nationaux tels que la France qui opposent trop de résistance à la voie libérale. Ce point est explicite dans une déclaration du président de la Generalitat de Catalogne…
        Il est vrai que le balancier en France a été bien trop loin dans le rouleau compresseur unificateur : résultat je ne parle pas la langue de mes aïeux alors que j’aurais pu très facilement commencer ‘bilingue’ occitan/français… C’est pourquoi tout en étant attaché au français comme bien commun je suis sensible à tout ce qui pourrait ressembler à une remise en question des autre langues dites régionales.
        Mais le point sur un certain mépris vis-à-vis des peuples d’Europe centrale et oreintale libérés du joug soviétique ne me paraît pas résolu : j’ai l’intuition que JLM a donné le fond de sa pensée sur ces « petits  » peuples (nationalistes!) : Estoniens, Lituaniens … il a dit qu’il se sent plus solidaire des Marocains que des Polonais ; pourquoi toujours ce genre d’exclsion? N’avons nous pas aussi une très lourde dette envers les Polonais par ex. ? Feue ma belle-mère était Finlandaise ; j’ai un beau-frère hollandais et des neveux suédois : là aussi je me sens assez sensibilisé sur les peuples d’Europe et leurs histoires.

      2. Avatar de sylla
        sylla

        @Tolosolainen
        d’accord avec vous (pas top efficace, le « rouleau compresseur » quand même, même s’il y a bien eu une telle volonté à un moment de la république : ~70 langues recensées en france et dom-tom!)

        juste un point : je ne cautionne pas la violence des propos, au contraire, mais, « il a dit qu’il se sent plus solidaire des Marocains que des Polonais » : chacun son ressenti (c’était le sujet, là, non?) je pense, la population française est très diverse en plus (moi même c’est kabyle-anglais-espagnol).
        « pourquoi toujours ce genre d’exclsion? » : çà marche un peu dans les deux sens : pourquoi plutôt les estoniens que les tunisiens, les bulgares que les brésiliens (juste pour prendre deux exemples)? Les migrations de peuplement ne se sont pourtant pas arrêtées à l’europe, encore moins à l’ue (par ex inde pour l’angleterre, par ex afrique pour la france, turquie pour l’allemagne etc)…

        « N’avons nous pas aussi une très lourde dette envers les Polonais par ex. ?  » nous? Si ce sont les français, oui, mais n’en avons nous pas non plus vis à vis d’autres pays et pas seulement appartenant à l’ue ou européens? Je pense à l’horreur de l’esclavage ou de la colonisation, pays piétinés et utilisés jusque dans les guerres par ex ou plus lointain à l’alliance avec l’ottoman suleyman contre l’étau de l’empire de charles quint, ou le pillage de la chine… ou les états unis, la russie etc…

  28. Avatar de robertespierre
    robertespierre

    Le 3ème SECRET DE FATIMA

    Le véritable

    Balaie toutes les prétentions de nos contemporains dirigeants
    Jean-Paul 2:
    « Ils ne comprendraient pas….et on ne peut rien y faire »
    Observez les CME
    le soleil est de +en+ actif (pic:2012-2013)
    La destruction,même provisoire du Système Electrique ,informatique….etc
    est prévu non pas pour détruire l’homme mais pour le remettre à sa place
    Ce sera cependant LE CHAOS,
    l’Homme ayant perdu depuis longtemps ses repères.
    L’Apocalypse:Vous ne voyez donc pas que c’est notre quotidien!

    Quand l’homme est contraint à un vote inutile
    Qui peut y remédier?
    Quand l’ARGENT est fait pour qu’on passe notre vie à lui courir après,
    on alimente toujours les mêmes
    c’est pourtant pas compliqué
    Le jour:on ne voit pas les étoiles…..
    Le Regard n’est pas exclusif à l’oeil.

    voilà qui passera inaperçu!

    C’était à l’attention de Paul Jorion

  29. Avatar de joan
    joan

    « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ?  »

    Jeremy Rifkin prédisait il y a quelques décennies la fin du travail. De nos jours le chômage est un outil au service d’une forme de contrôle et de coercition des travailleurs ou esclaves salariés.
    Des réflexions ont été menées à ce sujet. Il semble que Thomas More et Voltaire à leur époque y avaient déjà songé. Aujourd’hui des citoyens se sont saisis de cette question essentielle. En Suisse par exemple par un référendum d’initiative populaire sur le revenu de base, mais en Allemagne aussi avec le Parti Pirate. Il s’agit de donner à chacun un revenu déconnecté du travail salarié ou non. Cela signifie qu’en tant qu’être humain membre d’une communauté, chaque personne à le droit à un revenu lui permettant de vivre décemment mais aussi de choisir s’il le souhaite (ou non) avoir une activité salariée (ou non) en plus. André Gorz, s’est également intéressé à cette question de l’allocation universelle.
    Quelques liens pour ceux qui sont intéressés :
    http://www.creationmonetaire.info/
    http://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0

  30. Avatar de JIEL
    JIEL

    Comme Jicé plus haut je suis fatigué des passes d’arme absolument stériles entre les uns et les autres, toute cette masturbation intellectuelle qui n’aboutit à rien.
    Voulais écrire plein de choses, toutes ces injustices qui me mettent en colère, mais bof à quoi bon, apparemment on va continuer à tourner en rond.

    Jean-Luc, ouvrier simplex pré-retraité, qui pense à tous ses collègues au chômage parce qu’un crétin a réussi à démolir en un an l’entreprise qu’il avait racheté.

    1. Avatar de DidierF
      DidierF

      JIEL,

      À mon avis (attention, ce n’est que mon point de vue), vous êtes totalement dégoûté par les injustice que vous voyez, vivez, sentez et respirez. Je ne vois pas certainement pas les mêmes mais je les trouve fatigantes.

      Là-contre, il y a une promesse faite par des parleurs (j’en fait partie) de rénovation du monde, de renouvellement de la société et toutes ces sortes de choses comme disent les Bretons dans Astérix. Je les vois miser sur des catégories générales (des affirmations se voulant valables pour tous les humains de tous les temps) Ils font l’hypothèse que s’ils énoncent une catégorie bien formulée et pertinente alors le monde sera meilleur. L’humanité devra se soumettre à cette idée. (Ce qui me laisse fort rêveur quand je place cette perspective face à la notion de démocratie)

      Vous notez que cela ne marche pas. Un autre accuse clairement Jorion de tourner autour de son piquet. TINA est aussi une expression de cet échec. On ne peut rien mettre à la place. Cela donne des passes d’armes stériles, de la masturbation intellectuelle. En attendant, il y a tous vos collègues qui sont au chômage. Ils n’entrent pas dans cette discussion. Ils n’ont rien à y dire. Il n’y ont aucune place. Il y a juste des affirmations très générales qui n’aboutiront à rien pour eux. (Pour moi non plus, cela ne donnera rien.)

      À mon avis (et je fais ici acte d’appartenance aux causeurs à catégories générales), vous introduisez dans ce débat deux choses essentielles. Vous y mettez ce que vous voyez autour de vous. Cela vous donne un nombre infini de choses à raconter. Vous y mettez aussi des humains, pas des pseudos sur le net, des êtres de chair, de sang, de souffrance, d’amitié.

      Vous êtes à ces deux titres un révolutionnaire de l’espèce la plus dangereuse (pour le « crétin a réussi à démolir en un an l’entreprise »). Vous mettez dans ce blog ce qui vient du monde vers vous et le ressortez avec ce que vous êtes. Vous mettez dans ce blog votre humanité et vos limites (… » mais bof à quoi bon, »…). J’en ai oublié une. Vous savez que ce que vos collègues vivent est injuste.

      Et là, vous êtes encore plus révolutionnaire. Vous n’avez aucune théorie pour dire que c’est injuste, aucun argument pour dire que c’est mal, aucune catégorie pour classer cette injustice et donc devenir acceptable pour ce que parfois l’on nomme Raison.

      Vous êtes un réaliste. La réalité existe pour vous. Elle vous désarme face aux Rationalistes les plus purs. Elle réduit toutes vos paroles à néant et ne pouvez donc pas parlez aux tenants de cette caricature de la Raison qui fait de la réalité une création de l’esprit humain.

      J’ignore si vous m’entendrez mais je vous aurai écrit et vous m’avez donné la preuve qu’un autre monde existe et qu’il n’est pas fait de catégories générales (j’ai défini le terme plus haut).

      1. Avatar de JIEL
        JIEL

        Merci.
        Je ne sais plus trop ce que je suis mais révolté de voir que toutes les quelques secondes des êtres humains meurent de faim alors qu’il y a suffisamment de nourriture pour nourrir 12 milliards de personnes et qu’on leur dit :  » T’as pas de fric, désolé, tu mourras mais c’est les lois du marché, peut-être qu’on arrivera à interdire les paris sur la fluctuation des prix mais d’ici là tu auras eu le temps de mourir 10 fois »…J’arrête là, la liste serait longue et tout le monde la connaît.

      2. Avatar de DidierF
        DidierF

        JIEL,

        Votre merci est un honneur que vous me faites.

        J’ose croire que la question à se poser est : « Qui suis-je ? » Vous n’êtes pas une chose « ce que je suis ». Vous êtes une personne. Je me permets de croire que ma réaction devant une personne la fait réagir et elle me dit qui je suis. Si sa réaction me reconnais de la valeur, de la dignité et ces autres propriétés qui font qu’un être humain peut être bien avec lui-même, alors c’est une personne et sa réaction a beaucoup de valeur. Entre autres, sa réaction me dit qui je suis.

        J’ai cessé de croire que je définis mon identité. Je crois que je la reçois. Votre merci en est un exemple.

  31. Avatar de François L.
    François L.

    * l’augmentation des salaires de 40 à 60 %
    * la nationalisation à grande échelle des banques et des grandes entreprises
    * la réforme du système de santé
    * le blocage des prix
    * la réforme du système d’éducation
    * réforme agraire
    * nouvel « impôt sur les bénéfices »
    * moratoire sur les remboursements de la dette extérieure et cessation du paiement des dettes auprès des créanciers internationaux et des gouvernements étrangers.

    pour ce type de programme, on peut se suicider sous le bombardement aérien ennemi… un 11 septembre vers 9h …. en 1973

    pourtant c’est plutôt bon comme programme!

    Les idées peuvent être bonnes, les Hommes portant ces idées peuvent être élus, mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne :-p

  32. Avatar de BRL
    BRL

    Cher Jicé,

    Comme vous y allez ! La longueur des contributions et le suivi des échanges – surtout entre contributeurs utilement tatillons et souvent un brin goguenards – n’ont pas grand-chose à voir avec les verbocinations (Rabelais) théologiques du temps de Spinoza, du moins avec celles qui assortissaient l’anathème aux rôtissoires inquisitoriales. L’ironie pratiquée par un Vigneron ou un Julien Alexandre est d’un mordant qui enrage la cervelle, pas d’un mordant qui égorge. Elle force les internautes à revoir leurs sources, à amender leurs expressions, à développer leur pensée, à dévoiler leurs présupposés, à tomber le masque (même s’il reste le faux-nez du pseudo). Et si l’on n’a pas toutes les références idoines (il n’en est aucune d’ailleurs qui soit indépassable), on finit par les découvrir, soit qu’un débatteur vous y conduise (vous pour Rawls, par exemple), soit qu’ayant été repoussé dans ses retranchements ultimes, on y aille soi-même par la seule puissance du raisonnement. Les grands esprits ont le monopole de l’expression mais pas celui de l’idée qu’elle supporte. Une bonne partie du travail mené ici est de l’ordre de la reformulation, car un bon nombre de concepts ont été vidés de leur substance par la novlangue des communicants. Cela peut ressembler de loin à la querelle du iota, mais, au vrai, il s’agit de mettre les points sur les i, n’est-ce pas ? Si l’on veut donner une chance aux solutions qui sont proposées en vrac sur ce blog d’être opérantes en France et au-delà, il faut faire cet effort de redéfinition. Cela passe par le tâtonnement et la brette. Tant pis si quelques mots de gueule se glissent dans la dispute. La matière est suffisamment grave et un chacun suffisamment concerné pour que la tripe parle en quelques occasions. Si vous préférez le capitonné des colloques universitaires, libre à vous, mais je vous rappellerai que ce n’est pas au museion que se joue l’avenir de la démocratie, mais sur l’agora. L’un et l’autre endroits ont leur dignité, l’un et l’autre entretiennent même des liens, par le truchement du lumpenproletariat doctoral, mais c’est sur l’agora que l’idée est réellement mise à l’épreuve. Plutôt que de nous renvoyer, comme des écoliers dissipés, à nos jets de boulettes de mie, proposez-nous une synthèse de ce que vous avez retenu de Rawls et raccrochez-la au débat, si celui-ci vous semble par trop bancal ou lacunaire.

    Cordialement.

  33. Avatar de interlibre
    interlibre

    Bonjour,

    Je ne suis pas d’accord. (pour une fois !)
    On a encore la chance de pouvoir voter et si on ne le fait pas c’est par consentement que les principaux destructeurs ultra libéraux seront élus. C’est eux qui par définition ont déjà le plus de pouvoir médiatique et politique.
    On va avoir une élection avec une douzaine de participants (dont un parti anti libéral), largement assez pour ne pas voter pour des ultra libéraux pro austérité et trouver un candidat qui nous correspond au mieux. (ex : FdG, NPA, DLR, UPR, LO, blanc…)
    Rien ne nous empêche en même temps de travailler sur un meilleur futur mais si on ne vote pas on risque de se réveiller au terme de nos réflexions avec une sacré gueule de bois et un monde en ruine ou se faire stopper net et de manière sanglante dans nos rêves d’utopie par des fachiste installés indirectement par nos soins.
    Alors c’est certain, le système ,tel qu’il est, est merdique (démocratie représentative…????) mais si on ne s’implique pas un minimum dedans pour le changer on en sortira jamais.
    Je parle évidemment du premier tour, le second n’est pas écrit contrairement à ce que l’on veux nous faire croire.

    A bientôt !

  34. Avatar de Vincent
    Vincent

    La réponse à toutes les questions posées par Paul Jorion serait de faire table rase, de décréter que l’euro ne vaut plus rien à partir du 1er janvier 2013. Chaque personne physique pourra échanger au maximum 200 000 euros contre la nouvelle monnaie.
    De cette façon, les spéculateurs qui ont accumulé des milliards indument doivent repartir à zéro, et ils ne recommenceront plus.

  35. Avatar de Michel
    Michel

    La mesure la plus efficace, pour nous citoyens français, est bien de ré-élire le président sortant; nous obtiendrons les solutions les plus rapides :
    – un accident nucléaire majeur
    – l’écroulement de l’euro
    – le chômage à 35%
    – la grève générale
    – le soulèvement des banlieues
    et pour finir la prise de l’Elysée !

    Bon vote à tous…

  36. Avatar de baillergeau

    DE LA VERITE DES CHOSES

    Jorion ne nous lâche plus, il gratte jusqu’à l’os et il y va avec ses questions sans repli possible

    « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? « ,

    « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? »,

    « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? »,

    « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? »,

    « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? ».

    Il nous dit aussi que Louis Antoine de Saint Just avait pigé un peu tard pour lui, que définir des normes devait précéder l’action, pour que le bourgeois en chacun de nous, ne passe pas devant le citoyen.

    Quoi qu’il en pense, Paul va manquer de relais comme DSK pour ajuster l’action du niveau mondial à celui des régions interactives entre elles – niveau de mobilisation optimable – Il lui faudrait aller chercher Jean Louis Bourlanges, s’il veut bien quitter ses oripeaux « bayrouisnesques » !

  37. Avatar de octobre
    octobre

    Le peintre Hervé Télémaque l’invité de Laure Adler.
    H.T. : « En fait en France rien ne bouge, c’est un pays très conservateur, tout le monde parle de rupture et rien ne change ; c’est toujours cette même société solide bourgeoise qui règne, c’est le cas encore aujourd’hui. »

    Avec silence assourdissant de L. Adler, pour conclure l’entretien…

  38. Avatar de Saule
    Saule

    Ca ne va pas sembler concret, plutôt prétentieux. Mais je persiste à penser que c’est de l’intérieur qu’un tel système doit se reconfigurer. De la Phylia, de l’Esprit d’Equité pour les relations économiques et sociales. Selon le centre la périphérie s’organise.

    Une activité fondée sur les connaissances et savoirs scientifiques sur les lois régissant et constituant les grands équilibres les conditions indispensables à la vie sur terre. Adaptant, organisant l’activité, les structures et infrastructures selon la géologie et autres paramètres des lieux géographiques.
    Revalorisation de l’artisanat local et des savoirs faire,on n’y coupera pas c’est la base.
    Il faut se rendre compte de toute urgence que les apports technologiques ne doivent pas remplacer les savoirs faire mais s’y rajouter en complément. Afin de constituer un plus.

    La valeur ajoutée n’a de sens et de valeur que si elle s’ajoute à quelque chose d’autre. Quand elle devient un but en soi. C’est le début de la nécrose.

    Ajoutons à cela quelques notions d’architectures ,et une oreille musicale un tantinet développée.

    Bref tout est à refaire, il y en a pour des générations et des générations jusqu’à l’infini si l’on s’y prend bien. On semble pour le moment mal barré.

    Ce pose forcément la question du but, de l’orientation de la vie collective. Parfois je me demande si le but du progrès consiste à faire de « l’Homme » autre chose qu’un terrien, et cela à marche forcée. Une sorte de surhomme, naufragé de l’espace version new age.
    De la façon dont on si prend, on bousille l’arche de Noé qu’est notre planète et l’on se noie dans le néant avant d’avoir entraperçu l’ombre du rivage de la nouvelle « terre promise ».

    Notre espèce et sa justification sur cette Terre est à la croisée des chemins. Devant nous l’avenir ou l’oubli.

  39. Avatar de Eg.O.bsolète
    Eg.O.bsolète

    Pour ceux qui ne le savaient pas … il y a encore débat sur la nature de la criiiiiise actuelle …

    «La crise actuelle n’est pas la crise de la finance, mais la crise du pétrole».

    1. Avatar de zizifridolin
      zizifridolin

      Je ne pense pas qu il y ai debat : c est un melange des 2 , le peak oil ,arrivant au bon moment , si j ose dire , en pleine crise financiere

      1. Avatar de Louis de Potter
        Louis de Potter

        ouais… sauf que, le coup du peak oil, de la croissance chinoise et du reste, on nous l’a déja servi en 2008 pour justifier le baril à 140 dollars, juste avant qu’il ne s’écrase à 40 dollars au début de 2009.

        Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est la récession a détruit la demande : la récession a sorti ses effets bien après. Par contre, cela coïncide fort bien avec la panique financière qui a suivi la chute de Lehman… un esprit chagrin y verrait un rapport de cause à effet, bien plus que le peak oil qui intervient de manière beaucoup plus progressive…

        Perso, je propose qu’on vire les opérateurs purement financiers des marchés de commodities, pour voir ce qui se passe. Si les prix restent élevés, on aura alors la preuve d’une corrélation.

      2. Avatar de Eg.O.bsolète
        Eg.O.bsolète

        Je suis de ceux qui pensent que le PO a commencé en 2005 et que c’est d’abord ce frein majeur sur l’économie réelle qui a contribué à mettre en péril une finance complètement déconnecté de l’économie réelle depuis longtemps. Imaginez ce que la découverte d’un nouveau Ghawar en Grèce aurait eu comme impact sur la crise de la dette grecque et plus largement européenne ! Y répondre c’est comprendre la nature profonde de la crise mondiale, une crise qui hélas commence à peine.

      3. Avatar de jducac
        jducac

        @ zizifridolin 14 mars 2012 à 19:03
        La crise énergétique était identifiée depuis 40 ans. L’Europe pauvre en énergies non renouvelables, était donc toute désignée pour être la première à en subir les premières conséquences.

        Pour moi, la crise financière n’est que la conséquence d’une perte de confiance en l’Europe. Sa richesse s’est construite par l’industrie, donc grâce à des ressources énergétiques et minérales qu’il lui faut approvisionner avant de les réexpédier une fois transformées. Mais, à cause de son niveau de vie élevé et de ses salaires élevés, il lui est difficile de rester compétitive lorsque le coût de l’énergie croît, ce qui est inévitable.

        Le monde de la finance a pris conscience des difficultés qu’aurait l’Europe à rembourser ses dettes. La crise financière est donc une conséquence de la crise énergétique, mais aussi d’une grave défaillance des responsables politiques de droite comme de gauche. Alors qu’ils avaient été mis en alerte par le Club de Rome, ils ont été incapables d’impulser des politiques d’adaptation à la nouvelle donne énergétique. Pour couronner le tout, ils se sont endettés sans autre raison que d’être agréables à leurs électeurs quitte à mettre en cause la survie économique de leurs pays.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ jducac

          Vous êtes très disert… mais j’attends toujours vos contre-arguments sur le problème qui nous occupait plus haut !

    2. Avatar de Eg.O.bsolète
      Eg.O.bsolète

      Pour comprendre la mécanique depuis 2005 …

      « 1) Une hausse rapide du prix du pétrole due à une offre insuffisante et amplifiée par la spéculation entraîne des dégâts économiques et financiers.
      2) Comme l’illustrent les crises asiatiques de 1998, des valeurs technologiques de 2001, et économico-financière de 2009, un ralentissement économique ou une récession fait baisser la demande en pétrole. Ce faisant, le prix du pétrole diminue lui aussi, ce qui provoque l’annulation de nombreux projets énergétiques (pétroliers et renouvelables), soit parce que ces projets deviennent économiquement moins rentables, soit par manque de crédits pour les mettre en œuvre.
      3) Une reprise économique et/ou un recul ponctuel des investissements énergétiques fait de nouveau s’entrechoquer les courbes d’offre et de demande en pétrole, dans le premier cas parce que la demande augmente, dans le second cas parce que l’offre finit par diminuer. Il en résulte une nouvelle flambée des prix du pétrole qui nous ramène au point 1). »

      Conclusion : Le peak oil commence en 2005 et est confirmé en 2008 car nous basculons alors définitivement d’un cercle « vertueux » (croissance de l’offre > croissance de la demande > croissance de l’offre …) à une cercle vicieux (limite de l’offre > limite de la demande > limite de l’offre …).

  40. Avatar de Pakouze
    Pakouze

    Abrasif ou êtes-vous?

    vous m’aviez mis en haleine… j’aimerais la suite !

    j’aimerai de nouvelles questions.. peut-etre des réponses, bref quelquechose… lachez-vous, votre amorce semble prometteuse, sincerement !
    La nature de l’homme etant ce qu’elle est, un renversement de ses referentiels autant improbable qu’inattendue serait fortuite, mais, en attendant ils faut bien se poser des questions pour essayer d’y apporter des réponses… ca marche comme ca la résolution de problemes, des conflits, des pannes(je suis dépanneur), des imprevus (je suis père de famille). Dans cette perspective je pense que la diminution de l’ecart entre salaires (en fait, des revenus nets) est une des premières regles à appliquer. Le probleme est « par quelle authorité ? » Vous allez me trouver « Lordoniste » mais je ne vois pas dans notre configuration de type démocratie occidentale d’autre autorité que l’Etat. De plus c’est un sujet de moins en moins tabou, forcer dans ce sens ne me parait pas utopiste.
    Picasso disait : « les ordinateurs ne sont pas interessants car ils ne donnent que des réponses », alors faites nous connaitre vos questions et réponses.

    Cordialement, Stef

    1. Avatar de Inox
      Inox

      Allez, essayons la provocation.

      Je crains fort malheureusement que notre cher interlocuteur n’ait, comme beaucoup, simplement récité le préambule, ou bien l’épilogue, du parfait économiste moderne sans essayer d’en comprendre le sens ni les risques. Puis les hautes écoles enseignent qu’il n’y a pas d’autres alternatives, alors pourquoi essayer d’imaginer quoi que ce soit d’autres… Restons dans le moule, c’est tellement plus simple.

      Tant pis.

  41. Avatar de Eg.O.bsolète
    Eg.O.bsolète

    Russia Discloses The Iran Ultimatum: Cooperate Or Be Invaded By Year End
    http://www.zerohedge.com/news/russia-discloses-iran-ultimatum-cooperate-or-be-invaded-year-end

    J’imagine tous les oligarques alignés sur l’Empire qui rêvent d’une bonne petite guerre mondiale histoire de masquer les vérités que ne seraient être dites aux différents peuples qu’ils dominent, et surtout pour conforter un pouvoir en place en perte de légitimité total et qui le serait encore plus si l’humanité devait s’unir pour faire face ensemble aux limites à la croissance.

    L’âme humaine est à la croisée des chemins …

  42. Avatar de joan
    joan

    « Comment faire disparaître le travail ? »

    Bonjour Paul Jorion. J’ajoute ici un lien sur un travail de réflexion intéressant qui se fait également au sujet des travaux de l’économiste Bernard Friot.

    http://www.youtube.com/watch?v=az5aur1aryI

  43. Avatar de AncestraL
    AncestraL

    Merci pour cet article ! Pour ma part, je vais y réfléchir sérieusement, et vous donner mes propositions.

  44. Avatar de le chmeur
    le chmeur

    Les Discours en disent long !

    http://www.youtube.com/watch?v=9r22t6O8kQY

     » Un Chômeur qui va voter c’ est comme un crocodile qui rentre dans
    une maroquinerie !  »

    AH AH !!

  45. Avatar de MAZERAN Jean-marc
    MAZERAN Jean-marc

    Monsieur JORION,

    Votre oeuvre est salutaire bien qu’impuissante, parce que la puissance de commettre des actes s’est nous tous qui la détenons; je dirais que ce blog s’il a une utilité sert à ensemencer les esprits. Nous pouvons tous à notre niveau mettre de l’indéterminisme dans la machine, même si nous sommes faible. C’est le même temps que la réflexion des lumières(despotisme éclairé ETC.), sans capacité immédiate à changer le réel, mais créant une conscience collective agissante. Bien sûr, il fort probable que nos propos sur les solutions éventuelles soient très chimériques par rapport à la réalité future, mais là n’est pas la question.
    C’est un mouvement long qui n’a rien a voir avec les élections.
    Le politique ne s’arrête pas aux élections, elles en sont même un épiphénomène.

    Chaque fois qu’un chômeur résiste aux dogmes stigmatisant de pôle emploi, il sort du comportement attendu crée un variation de la relations de pouvoir susnommé.

    Chaque fois qu’un vendeur décide de ne pas gruger un client contrairement aux ordres du manager il crée un impondérable qui pondère l’ordre reçu; rien n’est déterminé.
    Un fonctionnaire qui décide de ne pas appliquer une circulaire gouvernemental, un morceau de la loi parce qu’il fait preuve de respect de l’humain et une partie du plan théorique prévu tombe à l’eau.
    ça c’est le vrai politique ? En faisant réfléchir vous contribuez en bien au non linéaire de la situation,sans que l’on sûr évidemment qu’il en sorte un mieux….

  46. Avatar de de lorenzi max

    Je viens de relire ‘la grande transformation » de Karl Polanyi. Mon opinion depuis de nombreuses années est que tout était déjà dans cette pensée.
    Le système actuel fait travailler pour l’individu,et jamais pour un groupe, étant donné l’organisation de la société industrielle et de consommation.
    Comment refonder le naturel humain à partir d’une vie de groupes qui puissent s’organiser non pas en autarcie mais de manière à décider de leur manière de vivre.
    Nous vivons dans des ensembles trop complexe et donc sujet à trop de variations.
    Je crois que les recherches du philosophe Stiegler peuvent nous aider dans cette période mais il faudra des décennies avant d’aboutir. Or j’ai 79 ans et ne le verrai pas.
    Cordialement à tous.
    Max.

  47. Avatar de fujisan

    La simplicité volontaire peut-elle tourner en faux ami ?

    A l’approche individuelle, dont on a examiné les limites, il faut donc ajouter une dimension collective. Les expériences existent : AMAP, SEL, etc. Ce n’est pas la même démarche d’acheter des produits bios dans un supermarché ou d’aller chaque semaine à l’Amap. Voilà qui permet de créer du lien social et de la convivialité, à l’opposé de la logique libérale qui en renvoyant les individus à eux-mêmes fait naître une frustration que l’idéologie publicitaire saura exploiter…

    Mais on s’aperçoit très vite que ces îlots de résistance butent eux mêmes sur les grands choix d’organisation de la société. Il faut donc y ajouter la dimension politique, institutionnelle et législative. Non, il n’y a pas de fatalité à ce que l’État et les pouvoirs publics servent la logique productiviste et les intérêts privés. Bien au contraire ! A la base de la démarche de simplicité volontaire, il y a la conscience d’un intérêt général supérieur aux intérêts particuliers.

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