Retranscription de Trump rattrapé par la réalité, le 20 juillet 2020
Bonjour, nous sommes le lundi 20 juillet 2020.
Je ne sais pas comment je vais appeler ma vidéo. Ça va me venir en cours de route. Je connais mon point de départ. Mon point de départ, c’est une déclaration de M. Donald Trump, Président des États-Unis, avant-hier.
Il a dit la chose suivante. Il s’est adressé aux Blancs qui manifestent leur soutien dans les manifestations « Black Lives Matter » qui ont démarré… bon, il y en avait avant, mais qui ont démarré récemment à la suite de l’assassinat, de l’exécution pratiquement, de M. George Floyd. Et, je vous l’avais noté tout de suite, au moment où on a parlé de ce qui se passait à Minneapolis, c’est-à-dire la présence de nombreux Blancs. Quand il y a eu des émeutes dans les jours qui ont suivi à Los Angeles, j’ai attiré votre attention sur le fait qu’il s’agissait de quartiers où il n’y a pas de population noire en grand nombre et que la plupart des gens qui manifestaient là étaient manifestement des Blancs, je veux dire des gens d’origine européenne au niveau familial. Et M. Trump s’est adressé à ces personnes-là et il a dit : « Est-ce que vous vous rendez compte que, si vous laissez ces gens-là – je reviendrai sur le fait qu’il dit ‘ces gens-là’ – si vous laissez ces gens-là venir s’installer dans vos quartiers, le prix des maisons va baisser ? ».
Et là, il fait allusion à quelque chose de réel. C’est vrai. Ça s’est passé comme ça. C’est vrai que dès que des Noirs s’installaient dans un quartier particulier, les Blancs fuyaient parce que… ce n’était pas une question de prix des maisons dans l’immédiat mais c’est parce qu’on ne voulait pas être dans un quartier où il y avait aussi des Noirs.
Ce n’est pas propre aux Noirs non plus. Voilà, c’est un pays d’immigration + d’esclavage, les États-Unis. Il s’est passé la même chose dans d’autres quartiers parce qu’il y avait des familles juives qui étaient venues s’installer et, du coup, les Anglo-saxons disparaissaient. Mais une fois, effectivement, voilà, qu’un quartier est un quartier noir ou juif à l’époque, eh bien, voilà, les autres s’en vont. Ceux qui ont plus d’argent s’en vont et le prix des maisons baisse.
Donc, il sait ce qu’il fait M. Trump : il essaye de démoraliser une partie des gens. À qui est-ce qu’il s’adresse ? Il s’adresse aux gens qui ont voté pour lui la fois dernière et qui hésitent maintenant en voyant le bonhomme. Il les prend « par les sentiments » comme on dit.
Mais, par ailleurs il ne cache plus son jeu. Il a abattu ses cartes. Il parle de M. Biden, un représentant du centre gauche extrêmement modéré, du même type que M. Obama, et dans tous ses discours maintenant, M. Trump l’appelle « le socialiste », etc. Pour parler de la plupart des choses qu’il n’aime pas, il emploie l’expression « Radical Left », extrême-gauche. Tout ce qui le dérange, il l’appelle carrément « extrême-gauche ».
C’est-à-dire qu’il ne cache plus son jeu. Je vous ai parlé moi, tout de suite, quand j’ai parlé de Trump, j’ai tout de suite relevé qu’il était le fils de son père. Son père, sympathisant du Ku Klux Klan, arrêté d’ailleurs dans les années 20 lors d’une manifestation du Ku Klux Klan [le 1er juin 1927].

Voilà, c’est dans la tradition familiale. Maintenant, on parle beaucoup du livre de Mme Mary Lea Trump, la nièce de Trump, et on lui pose la question de l’atmosphère familiale. Je l’ai vue répondre à des questions disant : « Est-ce que les insultes raciales circulaient dans la famille ? ». Elle dit : « Mais bien entendu ! Vous ne connaissez pas la famille ? ». Quand on lui demande : « Est-ce que vous avez entendu, vous, des insultes antisémites et anti-noirs dans la famille, prononcées spécifiquement par M. Trump ? ». Elle regarde le reporter ou la reporter en disant : « Mais vous rigolez ? ». Voilà, c’est une chose qui était évidente.
Moi, j’ai eu une petite difficulté. C’est que j’emploie le mot « fasciste » dans un sens technique. Dans ce livre [P.J. montre La chute de la météorite Trump. Tome 1], dans ce livre, vous allez retrouver une série de billets. Bon, il n’y a pas que des billets : je mets des introductions. Je mets une introduction à chacun des billets pour expliquer comment il se situe maintenant dans la perspective actuelle mais mon billet du 9 novembre 2016 – c’est presque il y a 4 ans – c’est au matin qui suit les élections aux Etats-Unis et mon billet s’appelle : « Un proto-fasciste va diriger la plus grande puissance mondiale ».
Alors, quand je dis un proto-fasciste, je vois bien autour de moi, les gens disent « fasciste » comme, je ne sais pas, comme « crapule » ou… c’est une insulte qui a perdu, en fait, son sens. Moi, quand j’emploie le mot, je l’emploie dans le sens technique, c’est-à-dire de partisan du fascisme en tant que système politique. Et donc, quand il y a 4 ans, j’écris « Un proto-fasciste à la tête des États-Unis », je renvoie à quelque chose de tout à fait spécifique et, en particulier aux sympathies qui sont celles de M. Trump. On ne l’a pas pris au sérieux en tant que fasciste depuis sa nomination. Il y a une difficulté aux États-Unis, c’est que ces gens n’arrivent pas à intégrer l’idée qu’ils ont nommé, qu’ils ont élu un fasciste à la tête de leur pays. Ils n’arrivent pas à comprendre.
Je vous ai parlé de ça, c’était vendredi, quand l’Attorney general, le chef de la Justice dans l’état d’Oregon fait un procès à l’État fédéral parce qu’il envoie des espèces de mercenaires « faire régner l’ordre » dans l’Oregon.
L’Oregon, vous le savez, quand vous venez de la frontière canadienne sur la côte Ouest des États-Unis, vous avez d’abord l’état de Washington qui se trouve donc là, juste en-dessous de Vancouver au Canada et puis, ensuite, vous avez l’Oregon et puis, vous avez la Californie. C’est un état qui a une histoire compliquée vis-à-vis de l’esclavage. C’est une région qui avait été explorée tout au début par les Espagnols qui s’étaient surtout installés en Californie. Ils n’avaient pas beaucoup débarqué du côté de l’Oregon et de l’état de Washington. Après, il y a eu un peuplement russe, de trappeurs russes et puis, il y a des trappeurs français qui sont venus là. Il y a même des trappeurs iroquois qui venaient de la côte Est des États-Unis, qui sont venus, faire le commerce de la fourrure et tuer les animaux qui se trouvaient là, pour leur fourrure.
L’état a une histoire compliquée vis-à-vis de l’esclavage. Il a voulu ne pas être impliqué. Il a interdit à des gens, des propriétaires d’esclaves, de s’installer. Il a interdit au passage aux Noirs de s’installer. Il voulait être entièrement à l’abri de toutes ces histoires et au moment de la Guerre de sécession, la question s’est posée de savoir s’il était un état, en réalité, esclavagiste, parce que les mesures brutales qu’il prenait à l’égard des Noirs qui voulaient s’installer là, ne rendaient pas très clair où il se situait dans cette affaire. Mais, en tout cas, il n’y a pas de statue de généraux confédérés dans l’Oregon. Et quand donc Trump envoie des troupes fédérales pour empêcher qu’on déboulonne les statues de généraux confédérés dans l’Oregon, c’est bidon. C’est bidon, et l’état [d’Oregon] déclare : « Mais qu’est-ce que c’est que ces forces qui ont l’air d’être des forces paramilitaires qu’on envoie là ? ».
Si on comprend un peu mieux M. Trump, on comprend de quoi il s’agit. On n’a pas fait attention, par exemple, au fait qu’il nomme tout de suite, à la Maison-Blanche, Steve Bannon. Il le nomme à la Maison-Blanche comme conseiller. Steve Bannon, c’est un suprémaciste blanc, c’est un représentant de ce qu’on appelle Alt-Right [pour « droite alternative »] aux États-Unis, et qu’on appellerait extrême-droite chez nous, et c’est le conseiller principal de Trump.
Et là, Trump a deux problèmes. C’est-à-dire que, dans son programme Ku Klux Klan, il doit abattre ses cartes trop vite au départ parce qu’il y a ces émeutes à Charlottesville entre suprémacistes blancs et contre-manifestants et il y a la mort de Heather Heyer, une contre-manifestante, et Trump est obligé de manifester son soutien aux suprémacistes blancs de manière sans doute prématurée dans son programme. Quand il dit : « Finalement, il y a des gens bien dans les deux camps » et qu’il provoque un tollé, en particulier parmi les militaires où il y a une demi-douzaine de généraux qui disent : « Ça, ce ne sont pas les valeurs de la république que nous défendons » et il est obligé, là, de virer Steve Bannon mais ça n’empêche pas Steve Bannon de rester son âme damnée et Steve Bannon, vous le savez, c’est un bonhomme qui est souvent en Europe pour essayer de fédérer toutes les extrêmes-droites.
On ne prend pas au sérieux le fait que… moi, je le prends au sérieux puisque, vous le verrez dans mon livre, tout au début, au moment où Trump est élu, on ne prend pas au sérieux le fait qu’il soit un proto-fasciste. C’est seulement maintenant, que les Américains se réveillent à ça, découvrent qui est le bonhomme, découvrent quel est son programme. C’est un programme anti-Noirs, anti-Musulmans, pro-Blancs : c’est un programme suprémaciste blanc, accompagné d’une élimination de tout souvenir de ce qu’a pu être une gauche.
Il ne faut pas oublier non plus que le mentor de Trump, comme il l’affirme, son maître à penser, c’est Roy Cohn. Qui est Roy Cohn ? c’est un avocat. On dit : « Oui, il avait besoin de Roy Cohn. Il avait besoin de conseils d’ordre juridique pour ses affaires » mais Roy Cohn, c’est l’âme damnée de McCarthy, du sénateur Joseph McCarthy, celui qui lance un programme, d’éradication de la pensée de gauche aux États-Unis au tout début des années 50. C’est le maître à penser de Trump. C’est lui qu’il cite toujours en exemple. C’est l’avocat, en fait, des gens qui ont des sympathies pour le suprémacisme blanc, pour le Ku Klux Klan : le programme est toujours le même.
Je termine la rédaction du manuscrit du 2ème tome. Le 1er, donc, c’est celui-là, qui s’appelle donc : « Un objet populiste mal identifié ». Le second, je suis en train de le terminer, du coup, je regarde dans ce que j’ai. Je retombe sur des choses. Voilà. Il y a ce livre The Threat – How the FBI Protects America in the Age of Terror and Trump, comment le FBI protège l’Amérique à l’âge de la terreur et de Trump par Andrew McCabe.
Andrew McCabe a été à la tête du FBI, faisant fonction, au moment où Trump vire le patron du FBI, James Comey. Et donc, il est question éventuellement de nommer McCabe à sa tête. Et, dans son livre, il ne comprend même pas trop. Il dit : « Je suis un brave homme. Je faisais mon métier correctement, etc. » [triathlète, il faisait à une époque 56km à vélo dans chaque sens pour se rendre au boulot]. Il dit : « Je ne comprends pas ! ». Il mentionne ça comme une anecdote, le fait que dans le cercle de Trump a beaucoup circulé une photo. La femme de McCabe, est dans l’appareil du Parti démocrate et, un jour, elle se présente à des élections à un poste de sénatrice et toute la famille porte des t-shirts « Élisez Jill McCabe ». Et donc, Andy écrit dans son livre : « Mais pourquoi est-ce que ça a tellement circulé dans l’extrême-droite, cette photo ? ». Il ne comprend pas, il ne comprend vraiment pas. Il dit : « Mais, je faisais correctement mon métier ! ». Ce n’est pas ça ! Sa femme est une Démocrate. Il est contaminé.
Il est contaminé. C’est comme… il ne comprend pas qu’il est en Allemagne en 1937. Il dit : « Je suis un brave petit fonctionnaire. Je fais mon métier correctement ». « Oui, mais ta femme est juive mon vieux, t’a pas compris que ça suffit ? Ça suffit à t’éliminer. On veut pas de toi, on veut pas de toi ! ». Et c’est ça. Bon, il y a une épuration.
Il y a une épuration de la part de Trump et il a été obligé, malheureusement pour lui, tout au début, enfin 8 mois dans son mandat, en août 2017, il a été obligé d’abattre ses cartes en disant qu’il ne peut pas ne pas marquer sa sympathie aux suprémacistes blancs même s’ils sont responsables d’un meurtre. Il ne peut pas dire : « Ce sont des salauds ». Et là, il est obligé de se dévoiler un peu trop tôt dans sa manoeuvre.
Et qu’est-ce qui le conduit maintenant à se dévoiler davantage ? Il y a, d’une part, évidemment, les manifestations à la suite de la mort de George Floyd où il est obligé, d’abord, de ne rien dire du tout, puis de dire que c’est un scandale, mais que le scandale ce sont des émeutiers, de dire que ce sont les ennemis des États-Unis alors que tout le monde dit, enfin les autres : « Mais non, vous voyez bien qu’il s’agit simplement de remédier au racisme latent dans les forces de police : c’est de ça qu’il est question ! ». Et là, maintenant, il dévoile son jeu en disant : « Oui, mais vous ne vous rendez pas compte, si vous laissez ces gens entrer dans votre quartier, le prix de votre maison va baisser ! ». Et il s’adresse bien entendu aux gens pour qui le prix de leur maison, c’est la prunelle de leurs yeux : c’est plus important que leur vie même. Ce sont les gens qui ont mis l’argent au premier plan.
Et il me revient cette citation de Lewis Henry Morgan, anthropologue dans les années 1870, où quand il doit définir le stade suprême de la civilisation dans sa classification à 3 termes (il y a d’abord les Sauvages, ensuite les Barbares et finalement, les Civilisés), où il est obligé de dire : « Le stade suprême de la civilisation, c’est celui où on met les possessions matérielles avant tout » [« Partant de zéro dans l’état de sauvagerie, la passion pour la possession de propriété, en tant que représentation de moyens de subsistance accumulés, domine désormais l’esprit humain parmi les races civilisées »] et c’est effectivement la base d’une certaine représentation caricaturale pour nous des États-Unis mais ce n’est pas une conception qui soit totalement absente non plus de nos propres pays.
Et voilà, en refeuilletant ces livres, pour écrire une nouvelle introduction au 2ème volume, je retombe aussi sur ça dont je vous ai pas mal parlé parce que c’est un bon livre : Unhinged, « Hors de ses gonds » par Mme Omarosa Manigault-Newman que l’on voit là en conversation avec Trump parce qu’elle a été la vedette des programmes de téléréalité de M. Trump. Son livre paraît en août 2018 parce qu’on l’a virée de la Maison Blanche où elle était la seule personne d’origine afro-américaine. Dans un entretien à propos du livre on lui demande : « C’est quoi le programme de Trump ? » et elle dit : « Bah, c’est d’effacer toute trace du fait qu’il y a eu un président noir à la tête des États-Unis ».
Elle le dit en 2018 et là aussi, les gens disent : « Ah oui ? Bon, d’accord, elle a donc dit ça ». C’est la même chose que : « Ah oui, tiens, Mme Ivanka Trump a été la maîtresse de M. Steele qui a fait le dossier où on dit que M. Trump est compromis par les Russes ? Ah oui, en effet, comme c’est curieux ! ». Cette totale – comment dire ? – immunité à l’anomalie, qu’on découvre malheureusement chez la plupart de nos commentateurs. Non, il y a plein d’anomalies chez M. Trump !
M. Trump est quelqu’un qui travaille en suivant les ordres de M. Steve Bannon. M. Steve Bannon, à un moment donné, a commencé à en avoir véritablement marre parce qu’il trouvait que le type est trop un électron libre même à l’intérieur de l’extrême-droite. En fait, c’est parce que le type n’a aucune qualité. Comme dit sa nièce, il a payé quelqu’un pour faire l’examen d’entrée dans le système universitaire à sa place. Il sait qu’il n’est pas à la hauteur mais son père lui a donné l’instinct du tueur et donc, voilà, il est arrivé jusqu’où il est arrivé. Mais ça fait un moment qu’il est sorti de ses gonds.
Jusqu’ici, ça n’a pas fait grande différence. Pourquoi ? Probablement pour la raison que dit Erich Fromm quand il fait pour la première fois, en 1964, le portrait du pervers narcissique : parce qu’il y a des gens qui vont suivre des gens comme lui. Il y a des candidats parce qu’il y a des personnes qui vont pouvoir reconstituer quelque chose dans leur propre personnalité très abimée en suivant un Führer, en suivant un chef.
Qu’est-ce qui finit par tuer un chef de ce type-là ? Eh bien, c’est la réalité. Ce qui est en train de tuer Trump, ce ne sont pas les Démocrates : c’est le coronavirus. La réalité a fini par rattraper Hitler. Elle est en train de rattraper Trump. Malheureusement, c’est parce qu’il y a maintenant chaque jour plus de 30.000 nouveaux cas de coronavirus aux États-Unis [68k le 23 juillet] que le problème se pose véritablement pour lui, qu’il est obligé de nier la réalité de plus en plus en disant : « Non, non, c’est un complot d’extrême-gauche ! Ce coronavirus, c’est un bobard : c’est un canard d’extrême-gauche. C’est un truc qui n’existe pas véritablement. Retournez au boulot. Ne faites pas attention à ce truc ! » [il cessera de le dire le lendemain : le 21 juillet]. Et il ne le dit pas, mais tout le monde le sait : comme le coronavirus touche avant tout les pauvres parce qu’ils vivent dans de mauvaises conditions, parce qu’une fois qu’on leur dit de ne pas sortir de chez eux, ils sont dans une cage à lapins et, que ça ne facilite pas les choses. En plus, ce sont eux qu’on continue à faire travailler parce qu’on a quand même besoin de faire travailler les gens et donc, on fait travailler les pauvres. Ils ne peuvent pas faire du travail sur leur ordinateur à distance et souvent, parce qu’ils sont pauvres, et en particulier parce qu’ils sont dans un pays où existe un système de santé à deux vitesses, ils ne vont pas assez chez le médecin quand c’est nécessaire. Ils ont des maladies chroniques et donc, ils sont les premiers atteints dans cette catastrophe. Et ça, ça, Trump le sait aussi, même s’il ne le dit pas ouvertement. De même quand il dit : « Ces gens-là vont envahir votre beau quartier ! », mais il le laisse entendre. « Ce n’est pas un problème pour vous ! Ce n’est pas un problème pour ceux qui vont rendre l’Amérique Grande à Nouveau. Tout le monde sait qu’il faut entendre « blanche » au lieu de « grande ». C’est ça qu’il veut dire. À l’enterrement de John McCain, sa fille, Meghan McCain, dit : « Il ne faut pas rendre l’Amérique grande à nouveau parce que l’Amérique est toujours grande ». Oui, mais qu’est-ce qu’elle comprend pas ? Elle ne comprend pas que c’est « blanche » qu’il veut dire, que ce n’est pas « grande » : c’est « blanche ». Voilà.
Je termine là-dessus. Je ne sais pas. Je vais réfléchir à ce que je vais dire : « Proto-fasciste », « La réalité rattrape Trump ». Vous allez voir comment je vais l’appeler. Il y assez de matière pour trouver quelque chose à dire pour caractériser mon billet d’aujourd’hui.
Allez, à bientôt !

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