Le point sur la dés-organisation, le 12 septembre 2020 – Retranscription

Retranscription de Le point sur la dés-organisation, le 12 septembre 2020

Bonjour, nous sommes le samedi 12 septembre 2020. Un petit point sur l’actualité.

Trump et les Etats-Unis, je me sens moins enclin à en parler tous les jours parce que j’ai mis un point final à ce deuxième tome qui, j’espère, sera le dernier de mon ouvrage « La chute de la météorite Trump ». S’il devait y avoir un troisième volume, a posteriori, l’intitulé de « chute » aurait été injustifié.

J’espère qu’il tombe parce que, comme le disent un certain nombre de personnes maintenant aux Etats-Unis qui, je dirais, ont été longs à la détente, durs à la détente, que c’est le choix – comme le dit Robert Reich, l’ancien ministre de Clinton – que ce n’est pas le choix entre Biden et Trump : c’est le choix entre la démocratie, « à l’Américaine » il faut rajouter, et le fascisme. Une chose que moi je dis, hélas, depuis 2015, dès que le candidat Trump est apparu à l’horizon : « Espérons, espérons, espérons que ce type soit stoppé ».

A chaque jour qui passe, on a davantage d’informations sur le bonhomme qu’il est. Les livres de révélations s’accumulent. On a eu récemment – j’en ai longuement parlé – celui de sa nièce Mary Trump. Il y a eu celui de John Bolton, moins critique parce qu’il se situe, je dirais, vraiment dans une perspective de, comment dire ? de rivalité par rapport à Trump dans le camp Républicain. On parle du livre « Rage » de Bob Woodward, l’un des deux journalistes, avec Carl Bernstein, qui avaient précipité la chute de Nixon à son époque grâce à des révélations qui, en fait, leur venaient d’une taupe : le n° 2 du FBI.

Dans le livre « Rage » qui vient de paraître, il y a des enregistrements de Trump, que Trump avait faits en confiance avec Bob Woodward et où il lui parle, étonnamment, il lui parle comme un adulte. Et c’est ça le grand scoop de ce livre « Rage », c’est que Trump dit à Woodward : « Evidemment que cette pandémie, c’est un truc très dangereux. Evidemment que ça va… » … il lui donne des chiffres, c’est en janvier, il dit : « Voilà, pour les gens contaminés, c’est 5 % de décès ». Il sait tout !

Trump sait tout et Woodward nous dit : « Il l’a caché ». Et Trump, ces jours-ci, dit : « Oui, oui, bien sûr que je l’ai caché ! ». Et ça, il l’avait déjà souvent dit, il dit : « Moi, je suis un cheerleader ! Je ne suis pas là pour dire la vérité ! Je suis là pour le moral des troupes, pour dire que tout va bien ! C’est à ça qu’un président sert ! ». Et les Démocrates, ou les gens qui sont prêts à voter contre Trump, seront horrifiés une fois de plus mais les partisans de Trump considéreront que oui, il a eu bien raison d’être le type qui était là à ne pas dire la vérité, à utiliser la méthode Coué, à « penser positif ».

Je l’ai dit depuis le début : c’est la philosophie spontanée des milieux d’affaires. Alors ne me faites pas dire que la philosophie spontanée des milieux d’affaires, c’est le proto-fascisme. Je ne dis pas ça explicitement mais enfin… enfin bon… voilà. Voilà, c’est dit.

Je continue. Donc, à mon avis, ça ne va pas changer grand-chose. Toutes ces révélations supplémentaires sur le fait que le type est une crapule, que c’est un menteur, etc., on le sait ! On le sait mais ça ne fait pas grande différence : on a toujours les 40 % de gens qui sont en sa faveur. A un certain moment, ça a baissé puis c’est remonté, puis ça a rebaissé. Récemment d’ailleurs, au cours du mois d’août, la popularité de Trump a remonté. Ça a été lié sans doute aux évènements : les pillages, les émeutes qui ont suivi les manifestations « Black Lives Matter » dans leur sillage. Ça n’a pas fait du bien à Biden parce qu’il était très difficile pour les Démocrates de faire la distinction entre les revendications justifiées de la population afro-américaine qui considère qu’il y a un biais. Bon, moi, je vous parle de ça depuis 5 ans, dans mes billets sur Trump – que la question de l’esclavage n’a jamais été véritablement réglée dans ce pays : on n’a pas réglé l’ardoise, on n’a pas remis les compteurs à zéro. On a même permis d’une certaine manière au Sud de revenir sur sa défaite, le sud du pays.

Et voilà où on en est : tous ces gens, tous les partisans de Trump, tout ça ne fait aucune différence : ils sont pour lui. Ils sont pour lui essentiellement parce que, voilà, ils sont dans cet esprit du Sud, l’esprit non-démocrate, au sens propre « anti-démocratie » du Sud et surtout le ressentiment : les gens qui votent pour Trump, c’est des gens qui votent par ressentiment et le ressentiment va pas tomber comme ça, il va rester le même. Son agitation à lui ne fait pas plus de différence que le reste. On nous parle dans la presse du fait qu’il n’a plus beaucoup d’argent à mettre dans les campagnes électorales, que les Démocrates dépensent beaucoup plus parce que, bon, voilà, il y a des dons importants qui sont faits aux Démocrates, qui leur permettent de faire davantage de propagande, de battage publicitaire dans les états qui font une différence.

Vous le savez, aux Etats-Unis, le système est tel que le pays est partagé en trois régions. Il y a les gens qui votent Démocrate systématiquement et ce résultat est acquis d’avance, les gens qui votent Républicain systématiquement et le résultat est acquis d’avance et puis ce qu’on appelle les « swing states », c’est-à-dire les quelques états qui sont susceptibles de passer d’un bord sur l’autre et qui font toutes les élections de type présidentiel et là, bon, voilà, c’est la Pennsylvanie, c’est le Michigan, c’est la Floride, c’est la Caroline du Nord, quelques-uns comme ça … le Wisconsin. Et tous les regards sont tournés vers eux.

Et je vous montre un graphique. Pour ceux qui ne verront pas le graphique je peux expliquer de quoi il s’agit.

Il s’agit d’un graphique qui montre la chose suivante : la différence entre 2016 et 2020 sous un rapport bien particulier, c’est « Où Biden se situe-t-il par rapport à Clinton dans les sondages au même moment, au même moment du calendrier ? »

C’est-à-dire, quoi ? on est le 12 septembre. Au 12 septembre, où Hillary Clinton se situait-elle [en 2016] par rapport à Trump dans la campagne et où Biden se situe-t-il par rapport à Trump ? et le graphique que je vous montre, c’est la différence entre Biden et Clinton. Est-ce que Biden fait mieux que Clinton ou moins bien que Clinton par rapport à Trump en ce moment ? Et c’est limité à ces états qui font la différence, les swing states. C’est là que la décision va se faire. Et ce que ça montre, c’est la chose suivante : c’est que Biden fait un tout petit peu mieux, un tout petit peu mieux que Clinton. En ce moment, au 12 septembre, Clinton faisait 2,4 % dans l’opinion, dans les sondages d’opinion, 2,4 % de mieux que Trump et Biden fait 3,8, c’est-à-dire il fait 1,4 % de mieux que Clinton en ce moment [mise à jour le 19 septembre : 1,8% de mieux] .

Mais aussi, il y a une dynamique. La dynamique, la différence entre Trump et Clinton dans la campagne, c’était assez statique. Ça ne bougeait pas beaucoup au cours de la campagne électorale. Ici, on a eu une différence. On a vu en particulier, au départ, un préjugé très très favorable des gens – c’est relatif évidemment parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas Trump – mais entre Biden et Trump, c’était quand même en faveur de Trump pendant très très longtemps [dans ces états à l’électorat hésitant]. Puis, Biden a émergé au printemps. Il a décollé et à un moment donné, il a fait 4 % de mieux non pas que Trump mais que Clinton à la même époque puis ça a baissé. Et puis, il s’est retrouvé dans un désavantage vis-à-vis de Trump à la période que je vous ai dite, essentiellement au mois d’août, et là, ça remonte.

Ça remonte pour Biden. Il y a eu en particulier, et ça je l’ai écouté avec beaucoup d’attention, c’est un discours qu’a fait Biden après le rassemblement du Parti républicain : le lancement véritablement de Trump comme candidat. Biden a fait un discours. C’était un discours extrêmement délicat parce qu’il fallait justement qu’il manifeste son soutien pour les forces de gauche et pour les protestataires, je dirais, dans l’ordre et le calme, tout en se distinguant des pilleurs et des casseurs qui apparaissaient, comme souvent, dans le sillage des manifestations, des protestations.

Et là, non seulement je l’ai écouté mais j’ai écouté aussi les commentateurs pas en direct mais à chaud sur la manière dont il a fait ça. Et là, c’est vrai. Bon, ça fait une différence. C’est une différence par rapport à avant : Biden s’en est bien sorti.

Il s’en est bien sorti : il est arrivé, je dirais, à motiver d’une certaine manière l’électorat Démocrate qui pourrait hésiter à le soutenir en disant « Bon, c’est un tiède » et à rassurer ceux qui seraient inquiets sur le fait qu’il ne serait pas suffisamment fort pour justement tenir des troupes qui pourraient, voilà, encourager une certaine violence du côté Démocrate parce que bon, vous le savez, jusqu’ici, parmi les morts, il y a eu deux morts tués par un milicien pro-Trump armé mais il y a aussi eu un partisan de Trump tué dans une bagarre également.

Où en est-on ? Je crois qu’on en est exactement à ce 1,4% [19/9 : 1,8%]. Avec une avance de 2,4 sur Trump à ce moment-ci dans la campagne, Clinton ne l’a pas emporté. Pour le moment, Biden fait 1,4 % [19/9 : 1,8%] de mieux que Clinton. C’est beaucoup mieux que… s’il faisait moins bien mais ce n’est pas encore énorme.

Vous vous souvenez d’une chose sur laquelle j’ai toujours insisté, chaque fois qu’on nous dit – et ça a été même dit dans un article important du Monde récemment – « Clinton était donnée gagnante de très loin contre Trump au moment de l’élection de 2016 ». Si vous regardez mes papiers, si vous regardez mes billets, si vous regardez le premier volume que j’ai fait sur Trump, vous savez que – avec des rapports au jour le jour – vous savez que c’est de la propagande. A priori, il n’y avait pas du tout de marge significative en faveur de Hillary Clinton au même moment de la campagne ni même juste avant l’élection : c’était tangent de toute manière.

Ici, on est encore dans le tangent. Il n’y a rien de clair. Et comme je vous le dis, les révélations qui sortent ne font pas grande différence. Il y a le livre de Michael Cohen. Je l’ai pas encore reçu malheureusement [19/9 : je suis en train de le lire]. Il est sorti le 8 aux Etats-Unis. Ça nous fait quoi ? Ça nous fait 4 jours . Là, il y a une sorte de révélation qui est intéressante. La thèse de Cohen, c’est que Trump n’est pas un agent russe, qu’il n’est pas non plus compromis du côté russe, que simplement les Russes lui ont fait gagner énormément d’argent et qu’il est simplement reconnaissant à des partenaires commerciaux qui lui font gagner énormément d’argent. La thèse de Cohen, c’est la suivante et il faut la situer dans le cadre où Trump dit à Cohen, au fil des années, qu’en fait, les oligarques russes, ne sont que des prête-noms pour Poutine, que Poutine est l’homme le plus riche du monde et il est clair, selon Cohen, que l’admiration de Trump, pour Poutine, c’est essentiellement ça : un gars plus riche que lui ! Ça, c’est quelque chose, voilà, dans le rapport de force, c’est quelque chose qu’il admire et Trump est convaincu que, chaque fois qu’il fait des affaires avec des oligarques russes – et Cohen donne l’exemple, voilà, d’une vente qui permet à Trump de gagner 15 millions de dollars –  il dit à Cohen : « Voilà, c’est un cadeau que Poutine m’a fait ! ». Et donc, ça, c’est très intéressant parce que, dans la perspective « Trump otage de Poutine », c’est une troisième option : pas « Trump agent russe », pas « Trump compromis d’une manière ou d’une autre », mais simplement Trump recevant des cadeaux à coup de millions de dollars de Poutine et lui étant reconnaissant.

Cela dit, je termine en mentionnant un nouveau livre qui va sortir. Là aussi, je l’ai commandé, je ne l’ai pas encore : un livre de Peter Strzok [prononcer Strek], un nom que vous connaissez si vous suivez mes billets sur Trump depuis très longtemps : un agent du FBI qui a été traqué véritablement, comme par les chiens dans la curée, par les partisans de Trump parce qu’on est tombé sur des messages qu’il échangeait avec son amante avant les élections en disant : « Ce type-là, c’est un type pas sortable et il faut absolument qu’on l’empêche de passer ». Ces messages-là ont été brandis par les Républicains comme étant les preuves ultimes d’un Deep State, etc., c’est-à-dire une cabale pour empêcher Trump non seulement d’être élu mais ensuite pour essayer de le descendre et ce Strzok, j’en ai parlé longuement – et d’ailleurs, vous trouverez ça, c’est un chapitre dans le deuxième volume sur Trump qui va paraître – ce Strzok s’est bien défendu devant une commission du Congrès, où il était accusé par les Républicains et il a dit : « Bon, j’ai dit ça dans ce message. J’ai dit ça le jour où Trump s’en était pris violemment aux parents d’un militaire mort [Capt. Humayun Khan] en Irak, manifestement simplement parce que ces gens sont des immigrés [pakistanais] et que Trump leur crachait à la gueule simplement parce que c’était des immigrés [musulmans], ce qui n’a rien à voir avec le fait que leur fils était un héros ».

Et vous avez dû voir aussi ça, j’en ai parlé, la manière dont Trump parle des militaires, en particulier des gens qui sont tombés au champ d’honneur en disant : « Ce sont des crétins qui n’ont rien compris. Pourquoi est-ce qu’ils ont fait ça ? Il n’y avait pas d’argent à gagner, etc. ». Des remarques là aussi qui, manifestement, comment dire ? secouent l’institution militaire, secouent les officiers, un peu moins apparemment les soldats du rang.

Là aussi, je ne crois pas que ça aille changer l’opinion de grand-monde : on sait que le bonhomme est comme ça. On sait que c’est ça : s’il n’y a pas de pognon à faire, tout le reste ne compte pas. Ce sont les valeurs. J’en parlais à propos de certaines dissensions dans ma famille au fil des années : le pognon ou les valeurs, il faut choisir.

Peter Strzok, son livre qui sort en ce moment s’appelle « Compromised », compromis. Pour cet agent du FBI qui dit, dans les interviews, qu’il sait encore des choses mais qu’il ne peut pas les dire, ce qu’il affirme lui dans son livre (que je n’ai pas encore vu mais dont j’ai vu quelques résumés), c’est la même thèse que dans les miens, c’est-à-dire d’un Trump véritablement compromis par les Russes. Qu’est-ce que Strzok sait que moi je ne sais pas ? Je ne sais pas exactement [rires] mais, manifestement, on a la même hypothèse d’un Trump agent, agent de Poutine d’une manière ou d’une autre, peut-être pas de la manière dont Cohen dit : simplement parce que Trump a l’impression que Poutine, au fil des années, l’a arrosé de pognon. On verra. Il y a sûrement des tas de choses intéressantes dans le livre de Strzok que j’y découvrirai mais il y a aussi, il le dit, il y a aussi « des choses que je ne peux pas encore dire. » A quel moment est-ce qu’il pourra les dire ? Si j’étais Trump, je n’hésiterais pas une seconde : si je redeviens président, je trouverais un moyen d’éliminer le gars en le foutant en prison ou en le faisant éliminer d’une manière ou d’une autre, pas en lui prenant son boulot de manière indigne : ça, ça a déjà été fait.

Enfin bon ! La démocratie à l’américaine, ce n’est pas une démocratie idéale. Ce n’est pas une démocratie exemplaire. J’ai habité 12 ans dans ce pays. J’ai des liens familiaux avec ce pays. Je suis, vous le savez, je suis extrêmement critique. Quand il y a des gens sur mon blog qui me disent : « Oui, vous êtes un admirateur béat des Etats-Unis », non ! vous rêvez.

Vous rêvez : j’ai déjà expliqué que, dès l’âge de 16 ans, j’étais connu de l’Ambassade des Etats-Unis dans mon pays pour être un organisateur des marches contre la guerre au Vietnam. Non, j’ai toujours été très critique quand j’étais aux Etats-Unis. J’étais assez actif dans, voilà, des mouvements liés à des opinions, je dirais, de gauche ou d’extrême-gauche dans le pays. Bon, j’ai participé à des réunions Quaker pendant des années. J’ai été membre de la ACLU pendant des années, American Civil Liberties Union, comme je le dis toujours, l’équivalent le plus proche d’un parti d’extrême-gauche aux Etats-Unis. Je ne suis absolument pas quelqu’un qui n’est pas critique vis-à-vis des Etats-Unis, qui serait atlantiste, qui serait pro-impérialisme américain, absolument pas. Mais la démocratie est en danger aux Etats-Unis. Espérons, espérons qu’elle survivra. C’est essentiel. C’est essentiel pour nous.

Les processus d’effondrement ont lieu autour de nous : je n’ai encore rien dit du faux-Brexit, vrai-Brexit, décomposition du Royaume-Uni qui a lieu sous nos yeux en ce moment, avec le mouvement indépendantiste en Ecosse qui a véritablement le vent en poupe ; le non-respect de Johnson de la parole donnée, sa manière de torpiller unilatéralement les accords conclus avec l’Union européenne.

Bon, tout ça, ce sont des signes désespérants. La pandémie, la discussion de savoir si c’est la première vague qui continue ou la seconde qui a commencé, finalement, c’est purement théorique. Ça n’a aucune importance. Un contexte d’effondrement économique parce que les choses ne repartent pas, il faut bien le dire, et ça peut aller plus mal.

Un contexte d’effondrement, voilà, de l’entropie – petit coup de chapeau à l’ami Stiegler qui au lieu de parler simplement, comme je le fais, de « désorganisation » parlait d’ « entropie » – on peut dire « effondrement » aussi. C’est mal barré. Si on veut éviter que l’effondrement ne s’accélère, il faut absolument que Trump ne passe pas. Il faut aussi mettre un frein au délire anti-démocratique de M. Johnson au Royaume-Uni.

Voilà, allez, je vous tiens au courant. Je continue à être là et à faire des petits points de temps à autre. A bientôt !

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Une réponse à “Le point sur la dés-organisation, le 12 septembre 2020 – Retranscription”

  1. Avatar de Dambrine Pierre-Yves
    Dambrine Pierre-Yves

    Dans la liste de ceux qui ne respectent pas les accords on pourrait ajouter le président Xi pour sa violation de l’accord sur HK stipulant « un pays deux systèmes. » La lutte contre le Covid en RPC fut très organisée, mais à quel prix ? Au prix notamment de scier la jeune pousse démocratique Hongkongaise, privant alors la Chine de quelques unes de ses voix discordantes et au prix d’ajouter encore plus d’opacité à un régime qui a déjà érigé sa grande muraille numérique. Si c’est un facteur d’organisation, c’est au seul profit du PCC, mais avec pour contrepartie un recours accru à la coercition et à la violence en Chine même, et avec un risque de déstabilisation dans la région, qui aurait forcément des répercutions au niveau mondial.
    https://www.courrierinternational.com/article/chine-cai-xia-exclue-du-parti-communiste-xi-jinping-tue-un-parti-et-un-pays

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